Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 30 mai 2016

La Mère… Un authentique film syrien projeté à Paris… l'évènement cinématographique !



Facebook : La Mère - الأم‎ de ‎Basil Alkhatib - باسل الخطيب‎


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À l'occasion de la fête des Mères,

la Communauté Syrienne de France présente le film

"La Mère" du réalisateur syrien Basil Al-Khatib…

Un film sur la Syrie tel que vous n'en verrez sûrement pas aujourd'hui sur les écrans du réseau commercial, ni à la télé…

Histoire de la Syrie, récit d'une Mère, réalité d'une Terre…

"La Mère", un thème universel, en voici la version syrienne :





Dimanche 5 juin 2016 à 15 heures
entrée libre
Bourse du Travail
9/11 rue Génin
93200 Saint Denis
Métro ligne 13 : Porte de Paris

Ce film "La Mère" est inspiré de faits réels au cœur des évènements tragiques qui ravagent la vie quotidienne des Syriens et voudraient détruire leur Patrie. C'est l'histoire d'une mère et de ses enfants face à un destin imprévisible, à des défis douloureux… Le film "La Mère" est un voyage empli d'embuches et de choix dramatiques.

(Affiche conçue par l'artiste syrien Imad Tayeb)





Tout Paris en parle et attend cette projection !
Au métro Saint-Denis Porte de Paris…


… À la pause café…


… et aussi dans les taxis !



Extraits de l'article original de Fayçal Métaoui, publié par El Watan Culture le 12 juin 2015

Solitude, colère… propagande ?… Pour les réalisateurs syriens présents au 8e Festival international du film arabe d’Oran, parler de cinéma, aujourd’hui, c’est parler de leur pays en guerre. Le cinéma syrien tente de résister à la guerre. Le pays produit quatre à cinq longs métrages par an. Boycotté par les télés arabes, le drama syrien a, parallèlement, retrouvé sa place. De nombreux feuilletons syriens seront sur le petit écran durant le Ramadhan 2015. « De nombreuses télés arabes ont compris qu’on ne peut pas se passer du drama syrien. Actuellement, la Syrie produit 25 feuilletons par an. Le marché pour ces produits est assuré », explique Bassel Al Khatib, présent au 8e Festival international du film arabe d’Oran (FIFAO), qui s’achève ce soir, pour présenter son dernier film Al Oum (La Mère). Il s’est déplacé avec les comédiennes Sabah El Djazaïri, qui interprète le rôle de la mère dans ce film, et Soulaf Fawkhardji, une star montante du 7e art et de la télévision en Syrie.

(العربية) الأم : باسل الخطيب


Al Oum est le deuxième long métrage d’une trilogie que Bassel Al Khatib, cinéaste syro-palestinien, dédie à la femme syrienne face à la guerre. Une trilogie qui a commencé avec Mariam sorti en 2012 et primé au festival d’Oran. Elle se poursuivra avec Al Souriyoun (Les Syriens) qui sera sur les écrans en septembre 2015. Al Oum, projeté mercredi soir à la salle Maghreb, est une histoire d’apparence simple. Une mère vit isolée dans un village en montagne. Village où les amandiers fleurissent mais où les murs sont gris et les visages fermés et tristes. La solitude pour cette mère est une douleur qui ne guérit pas. Elle reproche à ses enfants de l’avoir abandonnée. Elle part retrouver Faten (Soulaf Fawkhardji), sa voisine, pour lui demander pardon pour un conflit familial ancien et se réconcilier avec elle.

Réconciliation : tout le film de Bassel Al Khatib, connu pour ses positions pro-Bachar Al Assad, est construit autour de cette idée de réconciliation intersyrienne. « Nous n’avons pas de rapport avec le régime. Nous disons qu’il faut oublier nos différences. Ouvrons nos cœurs et faisons confiance à l’être humain qui est en nous. Nous sommes condamnés à vivre ensemble », a déclaré Soulaf Fawkhardji après la projection du film. « Nous plaidons pour une réconciliation humaine. La réconciliation politique est un autre débat », a repris le cinéaste.

À la mort de la mère, les enfants éprouvent beaucoup de difficultés à rejoindre le village pour assister à l’enterrement. La route est dangereuse en raison de la présence d’hommes armés portant des cagoules et qui peuvent faire penser à des groupes rebelles. « Cette histoire est inspirée de faits réels. Ce n’est qu’une infime partie des souffrances du peuple syrien. Un artiste ne peut pas vivre éloigné de ce qui se passe autour de lui. Tout cinéaste a l’obligation de s’intéresser aux douleurs des gens et à leur drame. La guerre en Syrie n’a pas d’égale dans l’histoire », a soutenu Bassel Al Khatib. 

Le cinéaste assume le choix d’avoir usé d’un discours direct pour évoquer la situation actuelle en Syrie. Al Oum critique, parfois de manière maladroite, les Syriens partis à l’étranger. Cela est clairement montré avec la scène d’une musicienne arrêtée à la frontière libano-syrienne au seul motif d’avoir quitté son pays…

La mère abandonnée par les enfants est également une parabole sur ces Syriens qui ont choisi l’exil, laissant la Patrie à feu et à sang. Le cinéaste a choisi de montrer une chorale d’enfants interprétant Mawtini, un chant patriotique. Une musique qui suscite et intensifie l’émotion : « Parfois, au cinéma, nous avons besoin de dire les choses clairement et ouvertement. Il n’y a pas de propagande dans ce film. Nous n’avons condamné personne. Moi, comme Sabah El Djazaïri ou Soulaf Fawkhardji avons choisi de rester en Syrie. Nous ne pouvons pas tourner le dos à notre patrie. Le thème du film a imposé la forme artistique. Dans Al Oum, nous avons évité les complications dramatiques et abordé l’histoire sous un angle simple et clair », relève Bassel El Khatib. 

« Damas subit une guerre terroriste. Les conditions de tournage sont éprouvantes. Comme le sont les conditions de vie en général. Mais le Syrien s’adapte. Ceux qui ont visité Damas ont bien vu que la ville, malgré la guerre, renaît à chaque fois de ses cendres, comme le phénix »

Pour Bassel Al Khatib, chaque jour de tournage en Syrie était une véritable aventure. « Une aventure qui commence le matin et on ne sait pas comment et quand elle se termine. On sort pour travailler, mais on n’est jamais sûr de renrer le soir à la maison. Après cinq ans de crise, l’homme syrien a compris une chose : il faut continuer à vivre. Et notre film est un message au monde entier pour dire que le peuple syrien est vivant, bien vivant », a-t-il confié…

« Je serais honoré de travailler avec les Algériens. L’Algérie a toujours eu des positions honorables concernant les grands dossiers arabes et surtout le dossier syrien », a estimé Bassel Al Khatib.


Facebook : Basil Alkhatib - باسل الخطيب





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