L'État islamique a également pour intérêt dans cette fiction de « guerre au terrorisme » de montrer des « bons », maintenant Al Qaïda qui sont ouvertement appuyés, armés et financés pour combattre des « régimes » hostiles et de désigner des « méchants » ceux qui font ouvertement le plus sale boulot pour le compte de cet impérialisme. Ces « bons » transmettant armes, munitions et fonds aux « méchants ». Ainsi il est simple de faire semblant d'attaquer les « méchants » tout en les supportant par l'intermédiaire des « bons ».
Les revendications d'acte terroristes sous faux drapeaux précédemment attribués à Al Qaïda désigné maintenant « bon » ("ils font du bon boulot") sont maintenant attribués à l'État islamique désigné « méchant ».
Alors, la deuxième fonction de l'État islamique est, en revendiquant d'horribles attentats, de faire monter l'islamophobie, une guerre civile larvée et de donner prétexte à la limitation des libertés publiques afin de museler une population qui devient de plus en plus hostile. Le « méchant » doit apparaître de plus en plus « méchant » pour faire peur.
On voit que la création de cette entité pseudo hostile mais parfaitement contrôlée ne présente que des avantages pour l'impérialisme.
Comment Al Qaïda et l'État islamique ont il put recruter autant de mercenaires dans tous le monde arabe ? En élaborant une autre fiction pour le côté musulman avec l'aide et les moyens financiers de son très proche allié l'Arabie saoudite.
La fiction religieuse
Il fallait donner corps également à la guerre des civilisations côté musulman pour alimenter un « jihad » contre les « Croisés » assimilés à un impérialisme, il fallait « fondamentaliser » et radicaliser la religion musulmane la montrer en quelque sorte « révolutionnaire » anti occidentale pour pouvoir recruter parmi une jeunesses toujours prompte à l'engagement ou recruter parmi des populations pauvres agricoles et traditionnelles. Ce rôle fut dévolu à l'Arabie saoudite des Wahhabites et au Qatar des « Frères musulmans » alliés depuis toujours des anglo-saxons. Cette fiction passa par les mosquées pourvues largement en capitaux et en imams qui fustigeaient l'Occident dans leurs prêches reprenant le thème du jihad contre les Croisés modernes.
Depuis le début du siècles les anglo-saxons et leurs alliés saoudiens travaillent à créer ce fossé civilisationnel en faisant monter cette double fictions, celle d'un islam qui serait anti-occidental et anti-impérialiste d'un côté pour les populations musulmanes et de l'autre un islam qui serait fondamentalement barbare et terroriste pour les populations occidentales.
Évidemment tout cela n'est que manipulation, l'islam pas plus que d'autres religions n'est ni révolutionnaire (pour s'en convaincre voir l'Arabie saoudite) ni intrinsèquement terroriste puisque ce terrorisme comme celui du 11 septembre 2001 est toujours pratiqué par des spécialistes occidentaux, sous faux drapeaux.
La Russie ennemi permanent de la thalassocratie anglo-saxonne se devait de briser ces deux fictions en montrant derrière ces manipulations d'opinions, occidentales et musulmanes, l'horrible et criminel visage de l'impérialisme. En s'attaquant réellement à ses mercenaires autant ouvertement armés que clandestinement soutenus, ne croyant nullement à ses fictions, la Russie a mis à terre les plans de l'impérialisme qui projetait une fois l'affaire moyen-orientale terminée de lancer ses armées sur son sol.
Alain Benajam : Islam, la double manipulation de l'impérialisme
Les parties en présence et leurs conflits mouvants en Syrie… pour les Nuls et moins-Nuls !
Joe Quinn : Russie, Syrie et la Guerre du gaz anglo-américaine au Moyen-Orient
Olivier Berruyer (DiaCrisis) : “Daesh : autopsie d’un monstre” :
Il y a aussi des enjeux économiques absolument considérables… C’est un aspect qui était assez peu évoqué jusqu’ici mais il y a effectivement en arrière-plan le pétrole et le gaz, parce que jusqu’ici l’Arabie Saoudite domine la production de pétrole et le Qatar celle du Gaz. Or ces deux pays apprennent que l’Iran, leur plus farouche rival, projette de construire un pipeline qui traverserait l’Irak et la Syrie pour s’assurer un débouché vers la Méditerranée, alors ça redistribuait totalement les cartes du marché du pétrole et du gaz, et pour
Alain Juillet c’est un des éléments qui vont pousser ces deux pays à déstabiliser Bachar el-Assad.
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