Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 26 juin 2013

Semper fidelis !… De là-bas j'en suis… Non rien de rien, non je ne regrette rien...





"Non rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien..." sur France Inter à 15 heures les 12, 13, 14 et 17 juin… À partir du lien précédent l'émission peut être réécoutée dans le calendrier de France Inter…

Un entretien sur France Inter avec la participation de l'Adimad, Jean-François Collin, Jean-Pierre Papadacci, Paul Stéfani, Régis Guillem, Jean Casanova, Bernard Salkin, Michel Ximénes, Jean-Yves Casalonga… Une émission malheureusement entachée par la personnalité et la mauvaise foi de son producteur et animateur, Daniel Mermet… un proche du réseau Jeanson, ces traîtres à la patrie française, larbins criminels porteurs de valises des égorgeurs du FLN.




De là bas j'en suis… réponse à Daniel Mermet

Pour répondre aux inepties de l'émission "Là si j'y suis"

Salut Daniel,

De là-bas, j'en suis.

J'ai écouté ton émission sur « les anciens de l'OAS qui ne regrettent rien ». Fraternellement, je voudrais te dire que j'y ai retrouvé tous les poncifs idéologiques que l'on assène depuis tant d'années. On cherche à y faire accréditer l'idée d'une organisation terroriste qui s'en est pris aux civils et en particulier aux musulmans.

Des bavures, il y en eut sûrement mais l'OAS est une organisation tyrannicide qui s'en est pris à un appareil d'État qui, tordant la légalité, a conduit à créer les conditions nécessaires pour que se perpétuent trois crimes contre l'Humanité (les milliers de disparus, l'exode et le massacre du 5 Juillet à Oran, le massacre des Harkis et de nombreux combattants du FLN des wilayas de l'intérieur par l'armée des frontières qui les a désignés comme traîtres). Le pacte secret, pour ne traiter qu'avec la tendance la plus radicale du FLN pour la signature des accords d'Évian (voir l'affaire Si Salah) et ces pratiques contraires à l'esprit de la constitution, dénoncées en leur temps par le prix Nobel Maurice Allais (abandon d'une partie du territoire national, exclusion du vote de certains citoyens,…etc.) ont fait le lit d'une guerre civile franco-française.

Il s'est produit alors quelque chose d'unique, de jamais vu. Des massacres, il y en eut d'autres dans l'histoire et dans le monde, mais là, ils eurent lieu sur des civils innocents pour l'essentiel pro-français avec la présence des forces armées françaises en nombre, et non vaincues militairement, qui ne portèrent aucun secours à leurs concitoyens en danger, hormis quelques militaires courageux comme le capitaine Rabah Khelif. Quel peuple pouvait accepter pareille abomination ?

Bien sûr, vous nous avez mis en avant Delphine Renaud pour laquelle j'ai beaucoup de compassion mais j'évoquerai plus loin les nombreux cas d'enfants pour lesquels aucune compassion n'est exprimée ; on nous sert l'inénarrable Pierre Nora et son pamphlet ou encore le Pied Noir qui, lui, aimait les arabes, pour justifier le « ni valise ni cercueil ». C'est connu, archi connu.

L'OAS a été créée en 1961, mais depuis 1945, le CRUA puis le FLN avaient massacré et mutilé dix-mille Européens et neuf à dix fois plus de musulmans ; encore tout récemment en Algérie, on pouvait trouver ces visages au nez coupé ou aux oreilles arrachées. C'était une stratégie délibérée, basée sur la terreur, pour créer un fossé irrémédiable entre les communautés. Si ce fossé existait, pourquoi s'en être pris à des Musulmans et aux Européens qui leur étaient proches ?

Jeune à l'époque, je n'ai rejoint l'OAS qu'à quatre ans !!! Je garde en souvenir la fin tragique de mes voisins les De Cara ou celle des Ortega à Mers El Kébir dont les crânes ont été fracassés contre les murs par de « valeureux combattants FLN », les fillettes de sept ans violées et les petits garçons émasculés. Il faut excuser ces gosses, ils ne sont plus là pour témoigner. On oublie également la bombe posée volontairement par la sénatrice Zohra Drif, qu'on accueille aujourd'hui en grande pompe en France, chez un crémier, « le Milk Bar », passage rituel pour tous les enfants d'Alger à la veille de la rentrée des classes.

Pierre Nora et Jean-Paul Sartre font partie de ces intellectuels qui ont cautionné, voire plus pour Sartre, les violences faites à des innocents. Camus dans une célèbre controverse s'y est, lui, opposé. Quant aux Pieds Noirs restés en Algérie[1], cela devient une propagande du type de celle pratiquée aux heures les plus sombres de l'Union soviétique ou encore utilisée par le régime Nord-Coréen actuel.

Cher Daniel, merci de t'être intéressé à ces résistants qui ont fait l'honneur des Français d'Algérie comme les combattants du ghetto de Varsovie pour les juifs. Bien sûr le trait du reportage est caustique et quelque peu méprisant. Sache qu'ils sont toujours dans mon cœœur et qu'ils ont toute mon admiration. Semper fidelis.

Comme le peuple Pied Noir et Harki, le peuple Algérien est un peuple courageux qui continue à souffrir des violences politiques du fait du mensonge sur une histoire confisquée par une nomenklatura militaire. C'est un peu comme une plaie mal cautérisée qui s'infecte. Ce peuple fuit sa situation politique dans l'exil, dans l'islamisme, ou dans des immolations (deux-cent-cinquante par an) ; mais tu vois, cher Daniel, le plus grave c'est que la bien-pensance française cautionne au nom des droits de l'homme le fait qu'ils ont été et sont toujours bafoués. Camus disait que notre temps est celui où ce sont les coupables qui pour se donner une bonne conscience ont décidé d'accabler les innocents.

Ni haine, ni oubli.

Je vais t'avouer que je connais d'avance le mépris qui accueillera cet écrit et je sais bien compromise la liberté d'expression en France, en particulier quand une victime comme Nicole Guiraud se voit condamner parce qu'elle ne supporte pas de voir faire l'apologie de ses bourreaux sur une chaîne du service public et ce sans droit de réponse.

Ce qui m'intéresse, ce n'est que la vérité avec le plus grand respect pour toutes les victimes innocentes quelles qu'elles soient. Je souhaite longue vie à ton émission mais aussi une rapide prise de conscience.

Cordialement,

Georges Belmonte

[1] Sous-entendant, selon la thèse de Pierre Daum, le pseudo-historien et véritable révisionniste ami du FLN, que ceux qui sont partis le sont par racisme.
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À propos de Daniel Mermet et ses relations avec les collaborateurs de LBSJS voir l'article et les commentaires qui l'accompagnent sur Article 11 : Daniel Mermet ou les délices de « l’autogestion joyeuse »
Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. Mais quand l’une des personnalités les plus influentes de l’audiovisuel « de gauche » adopte au quotidien des techniques de management dignes du patronat néolibéral le plus décomplexé, difficile de détourner les yeux. Enquête sur l’animateur un brin schizophrénique de « Là-bas si j’y suis », l’émission culte de France Inter…

Observatoire des journalistes et de l'information médiatique (OJIM) : Daniel Mermet,  le père Fouras du communisme : « Comme d’autres sont nègres, moi je suis rouge. » (Médias, automne 2011)




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