Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 24 avril 2011

Chrétiens d’Occident

Le martyre de Saint-Sernin, fêté le 29 novembre
Bref séjour en Europe… Dimanche de Pâques à Toulouse. Promenade matinale autour de la basilique de Saint-Sernin. Marché vivant bruyant coloré… Moi, j’y vais surtout pour les bouquinistes, mais chacun peut y trouver tout ce qu’il veut. Marché essentiellement arabe, algérien surtout. Quelques brefs échanges amicaux avec des vieux du bled, mais aussi avec de plus jeunes… - « D’où venez-vous ? » - « Moi, d’Oran, et vous ? » L’autre rieur : - « de Suède, … de Suède du Sud ! » - « ah ! mais d’où vraiment ? » - « … de Tlemcen ». Rapidement, d’autres se mêlent à la conversation… L’un vient de Médéa, l’autre de Constantine, un autre est né à Toulouse… Je me fais vite engueuler moi qui réside ailleurs pour certains de mes propos peu amènes à l’égard de la France et des Français. Unanimes, ces Arabes me déclarent : « La France c’est un pays formidable, beaucoup de Français sont merveilleux… ». Il va être 10 heures 30, à toute volée les cloches de la basilique se déchaînent … appel à la prière de Pâques. L’église est pleine… Je suis étonné de cette énorme foule de fidèles… Qui disaient que les églises de France n’étaient plus fréquentées ? Et je suis saisi par l’étrangeté de ce voisinage, cette basilique cernée par un souk tout arabe, murée dans cette église cette foule catholique en prière… Je sais la ferveur des minorités chrétiennes d’Orient… certainement encore bien plus forte que celle grandissante de ces Chrétiens d’Occident… Bonheur un brin revanchard d’un Pied-noir dans son exil d’Algérie… La France a rejeté une Algérie française, et voilà que pointe une France algérienne pacifique où chacun glorifie ou non Dieu, librement, selon sa propre sensibilité. Espoir de retrouver un jour cette Algérie perdue… sur une terre que nous appelions jadis « Métropole ».

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