Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 25 février 2015

Lettre d'un général de France au capitaine Djamel, soldat de France



Mon capitaine, cher Djamel,

Rentrant des États-Unis quelques jours après les actions terroristes qui ont frappé la France, j’ai pris connaissance de ta longue lettre. Avant tout, merci pour tes vœux, mais aussi pour ta fidélité qui ne se dément pas. Accepte à ton tour tous mes vœux à partager avec ta petite famille et aussi toutes mes félicitations pour ta troisième citation au feu que tu m’avais cachée selon ta discrétion habituelle. Mais, que veux-tu, j’ai encore quelques « informateurs ».

Tu me dis ton malaise ressenti depuis ces tragiques attentats alors que tu viens de rentrer d’une mission de plusieurs mois particulièrement éprouvante dans le Sahel. Tu as suffisamment d’expérience pour savoir qu’on s’interroge toujours sur le décalage qui peut exister entre la réalité et le vécu d’une mission et les discours et déclarations péremptoires que l’on peut tenir dans les médias ou en battant le pavé. Tu sais très bien que dans quelques jours des millions de Français se précipiteront dans les bouchons qui mènent aux stations de ski, alors qu’à lire les unes des journaux « Nous sommes en guerre ». On l’est sans doute au Sahel ou dans le ciel irakien, mais certainement pas en France. Ou alors, quand des Français tuent des Français, il faut appeler cela une guerre civile. Et, s’ils sont passés dans le camp adverse comme en Syrie, il faut les appeler des traîtres.

Je m’étonne par ailleurs que personne n’ait évoqué la possibilité de proclamer l’état d’urgence prévu par la loi, cadre juridique qui simplifierait la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures. Pour mémoire, il a été proclamé en 2005 dans certaines banlieues.

Je comprends ton malaise, car je me rappelle ton regard inquiet alors que, jeune sous-officier tu venais d’être affecté à mon état-major et que, dans le cadre du petit tour que j’aimais faire régulièrement, j’étais entré à l’improviste dans ton bureau. Tu avais tout de suite vu que j’avais remarqué ton tapis de prière plié dans un coin. « Pratiquant ? », t’avais-je demandé. Tu m’avais répondu par l’affirmative et j’avais vu ton soulagement quand j’avais ajouté : « Soldat français et musulman, pas de problème ».

Tu me dis également que tu t’es refusé de participer à un quelconque rassemblement. Je le comprends. L’élan émotionnel et spontané a été récupéré pour initier une opération de manipulation des foules qui a engendré ces manifestations de très grande ampleur. Je te rassure, si j’avais été en France, je m’en serais également abstenu. La liberté d’expression n’excuse pas tout et ne justifie en rien le droit à la caricature outrancière que j’assimile à l’insulte la plus méprisable. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à comprendre comment l’on peut emboucher les trompettes du vivre ensemble sans un minimum de respect de l’autre en particulier vis-à-vis de tout ce qui touche à son espace symbolique ou sacré, qu’il soit profane ou religieux. J’ai un peu de mal à comprendre comment on peut brandir l’étendard d’une laïcité dévoyée en insultant l’autre, et tu sais que, chrétien, je suis attaché à une laïcité bien comprise qui rassemble autour de valeurs communes, une laïcité dont la signification doit être repensée. Il faut regarder la réalité en face. La France d’aujourd’hui est faite de communautés. Gageons qu’avoir porté ces caricatures en valeur républicaine et en symbole de liberté, d’avoir voulu leur donner une caution nationale, va nous entraîner à chercher à marier la carpe et le lapin. Je peux plus sérieusement rappeler ce qu’a écrit Albert Camus dans L’Homme révolté : « La liberté absolue raille la justice. La justice absolue nie la liberté. Pour être fécondes, les deux notions doivent trouver l’une dans l’autre leurs limites ». Et toujours dans L’Homme révolté, il évoque cette limite en se référant aux Grecs et à « Némésis, déesse de la mesure, fatale aux démesurés ». Il s’interdit de transgresser la limite pour rester à « hauteur d’homme ». C’est cela le respect de l’autre, ce message que Lyautey nous a laissé pour conquérir les cœurs.

J’ajoute enfin que je comprends ton inquiétude pour la suite de nos engagements militaires au Sahel où il va falloir continuer à combattre un ennemi agressif et manœuvrier tout en sachant qu’il va lui être plus facile de trouver le soutien d’une partie importante de la population. C’est tout un pan de nos opérations d’action psychologique qui vient de s’écrouler. J’espère que nos autorités ne vont pas oublier que la liberté d’expression se décline aussi avec la responsabilité.

Mais la classe politique, toute catégorie confondue, a voulu cacher son incurie et son incapacité à exercer les fonctions régaliennes de l’État depuis près de vingt ans. Alors, se serrant les coudes, elle a joué à fond sur l’émotionnel pour ne pas se retrouver en position d’accusé par le peuple. Tu connais bien cela. On avait travaillé là-dessus pour les actions d’environnement et de déception. C’est la sixième stratégie de manipulation des foules parmi la liste des « Dix stratégies de manipulations » à travers les médias élaborée par le linguiste américain Noam Chomsky.

On feint de découvrir que les zones de non droit se sont multipliées en France, que tout ou presque est permis dans les prisons, que l’exercice de l’autorité est devenu un souci majeur dans les établissements scolaires, que le courant le plus rétrograde de l’islam, le wahhabisme financé par des théocraties arabes, a pénétré nos banlieues. Je pourrais continuer à égrainer ces multiples problèmes de la société française connus depuis des années, mais évacués à coup de rodomontades ou de subventions pour acheter la paix sociale. Tu sais tout cela, toi qui as passé ta jeunesse dans une de ces banlieues en crise. En fait, je crains que ce ne soit qu’une perception simpliste de nos problèmes. Malheureusement, les faits nous montrent que nous sommes certes confrontés à une internationale ou communauté djihadiste, la plus facile à désigner, mais aussi à une communauté mafieuse, celle de la drogue et du trafic d’armes. Enfin, en raison de notre endettement qui continue de croître, il faut faire face à une communauté financière, celle des paradis fiscaux et de certaines multinationales, la plus difficile à cerner, la plus puissante face aux États. Certaines monarchies du Moyen-Orient y occupent une place de choix. Les trois s’imbriquent et affaiblissent notre modèle républicain très mal en point et qu’il faut repenser.

Ceci écrit, à toute chose malheur est bon. Nos armées devraient enfin cesser d’être la variable d’ajustement du budget et il semblerait que la déflation des effectifs devrait être plus mesurée. J’emploie le conditionnel à dessein, car il faut attendre de voir si après les mots viennent effectivement les actes.

De ton armée, Djamel, tu as le droit d’être fier, fier de toi-même, de tes frères d’armes. Tu peux regarder le drapeau de ton régiment sans baisser les yeux. Tu as droit au respect de tes concitoyens, de ton pays, de ton commandant en chef, parce que tu te bats pour la liberté, l’égalité et la fraternité.

Mes respects, mon capitaine.

Henri PONCET
Officier général (2S)




Cercle des Volontaires : Un général français dénonce la manipulation dans l’affaire des attentats de Paris

Les moutons enragés : Un général français dénonce la manipulation dans l’affaire des attentats de Paris

N.B. : Bien que les références ci-dessus citées reprennent toutes la même lettre, la consultation de chacune de celles-ci est particulièrement édifiante pour la convergence des commentaires, nombreux et pertinents…


vendredi 20 février 2015

Copernic et Newton définitivement réfutés… par cheikh Bandar al-Khaibari…



Cheikh Bandar al-Khaibari… un gobelet, infiniment plus convaincant qu'une pomme !


« La terre est figée, c’est pour cela que les avions peuvent arriver à destination »
« La terre est figée, c’est pour cela que les avions peuvent arriver à destination » : une évidence !… Comment donc des scientifiques mécréants ont-ils pu induire en erreur, des siècles durant, l'humanité entière ?… Cheikh Bandar al-Khaibari vient d'apporter une réfutation définitive de cette théorie scabreuse qui voudrait que la Terre tourne sur elle-même telle une toupie folle… et que dans le même temps elle danse une ronde autour du Soleil !…

Ainsi cet éminent chercheur et prédicateur saoudien, cheikh Bandar al-Khaibari, réfute catégoriquement cette "fausse vérité" scientifique qui faisait l’unanimité depuis des siècles à propos d'un mouvement de la Terre qui tournerait autour d’elle-même et autour du Soleil. Le religieux, du haut de sa sainte chaire et de sa science, explique magistralement pourquoi la terre est immobile et que depuis des siècles des scientifiques mécréants transmettent de idées blasphématoires… Voici la vidéo qui fera que définitivement doit s'imposer cette non-révolution terrestre… Espérons-le !

Cette conférence donnée à des étudiants par le cheikh Bandar al-Khaibari dans laquelle il démontre que l’homme n’a jamais marché sur la Lune et que la Terre ne tourne pas sur elle-même prend tout son poids quand on sait qu'elle a été diffusée par la très prestigieuse chaîne de télévision al-Arabiya de l'Arabie saoudite…


"Vrai ou pas ?"… Comment réfuter une telle évidence !





mercredi 18 février 2015

Décès de Jean-Marie Turpin, petit-fils de Louis-Ferdinand Céline…










L'écrivain et philosophe Jean-Marie Turpin est décédé samedi 14 février dans sa maison de Landéda. Né le 3 août 1942, il avait 72 ans. Descendant direct du docteur Augustin Morvan, député maire de Lannilis, qui a donné son nom à l'hôpital de Brest, il était le petit-fils de Louis-Ferdinand Céline, auquel il a consacré un ouvrage, « Le Chevalier Céline ». 

Poète, romancier, dramaturge et encore peintre et calligraphe, Jean-Marie Turpin est reconnu pour ses écrits littéraires. Certains ont pour toile de fond la Bretagne et ses légendes où réel et fabuleux se mêlent, comme dans les récits étonnants que sont « Les Runes », « Augustin Morvan ou les images divines des petits garçons de Lannilis ». C'était encore un métaphysicien admiré par ses pairs pour la qualité de ses recherches et pour sa pensée profonde. Ses funérailles seront célébrées en l'église de Lannilis, ce vendredi 20 février à 14 h 30.


Extrait de Présent n°8324 du samedi 28 mars 2015


Source : Le Télégramme 

Le Petit Célinien : L'arbre généalogique de Louis-Ferdinand Céline

Le Bulletin Célinien




mardi 17 février 2015

Coptes égyptiens assassinés par l'État islamique : ignoble désinvolture de l’Élysée



Icône, œuvre de l'artiste égypto-américain Tony Rezk en hommage aux 21 Martyrs

« Le nom de Jésus est le dernier mot qui a effleuré leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui peu après, les aura accueillis. Et ainsi, ils ont célébré leur victoire, la victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom susurré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ».
Mgr Anba Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh




À l’annonce de l’assassinat abject des 21 chrétiens d'Égypte par la métastase libyenne du pseudo-État islamique, le "président" Hollande s'est seulement contenté de faire diffuser conventionnellement par ses services le communiqué aussi laconique qu'hypocrite, que voici :

Le Président de la République condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat sauvage de 21 ressortissants égyptiens, otages de Daech en Libye.
Il dénonce l’appel au meurtre et à la haine religieuse des terroristes. Il exprime sa préoccupation face à l’extension des opérations de Daech en Libye et rappelle la détermination de la France et de ses alliés à lutter contre ce groupe.
Le Président de la République présente ses sincères condoléances au peuple égyptien et s’associe au deuil national que le président Sissi a décrété en République Arabe d’Égypte.

Ce communiqué, outre son caractère purement conventionnel, appelle plusieurs remarques soulignant l'ignominie de l'actuelle présidence franc-maçonne de la France :

1 - La religion des « ressortissants égyptiens » n’est pas mentionnée. Or, ils ont été assassinés parce qu’ils étaient chrétiens !

2 - La « haine religieuse des terroristes » est une haine antichrétienne. Le communiqué tait cette particularité parfaitement précisée par les islamistes eux-mêmes.

3. On utilise l’expression neutre Daech – un acronyme à bannir – pour ne pas énoncer clairement sa signification : État islamique en Irak et au Levant. Ainsi en évitant la prononciation du mot "islamique" on nie la réalité : ces « terroristes » se réfèrent au Coran et à l'islam.

Scandaleux… Et surtout, cette attitude désinvolte à l'égard des Chrétiens d'Orient est à mettre en parallèle avec la mansuétude tapageuse à l'égard de provocateurs blasphémateurs multirécidivistes et francs-maçons étiquetés "Charlie",  mansuétude tapageuse sur laquelle le même jour surfe le squatteur de l'Élysée.



Coptes égyptiens assassinés : un communiqué honteux de l’Élysée

Mgr Batut, évêque de Blois, dénonce le communiqué de l’Élysée concernant l'assassinat de 21 "ressortissants égyptiens" (sic !)

Infobae : El Estado Islámico difundió la decapitación de 21 rehenes egipcios en Libia

Le pape François offre la messe pour les 21 martyrs Égyptiens



*   *   *

Face à la bassesse haineuse du président français…
affectueuse sollicitude du Président égyptien, le général Abdel Fattah al-Sisi :
la République arabe d'Égypte construira une église en l'honneur des martyrs,
 en la ville de Al-Minya, là où de nombreuses églises avaient été détruites 
par les islamistes et les Frères Musulmans en août 2013…




Les coptes égorgés par les djihadistes se réclamant du prétendu « État islamique » en Libye sont morts en prononçant le nom du Christ. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh. « La vidéo qui montre leur exécution – indique à Fides l’évêque égyptien – a été construite comme une mise en scène cinématographique terrifiante, dans le but de répandre la terreur. Et pourtant, dans ce produit diabolique de la fiction et de l’horreur sanguinaire, on voit que certains des martyrs, au moment de leur mise à mort barbare, répètent "Seigneur Jésus Christ". Le nom de Jésus a été le dernier mot qui est venu sur leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui, peu après, les aurait accueillis. Ils ont ainsi célébré leur victoire, une victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom murmuré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ».

Entre temps, en Égypte, le gouvernement a proclamé sept jours de deuil national pour les martyrs de Libye, alors qu’en différents Diocèses, entre jeûnes et veillées de prière, des fidèles et des évêques avancent la proposition de leur dédier leurs nouvelles églises. Le Premier Ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le Président Abdel Fattah al-Sisi en personne a donné ordre de construire aux frais de l’État une église dédiée aux martyrs de Libye dans la ville de Minya, ville de la région dont provenait la majeure partie des coptes décapités par les djihadistes. Par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaire d’une pension mensuelle.


Égypte : le Président al-Sisi ordonne la construction d’une église dédiée aux martyrs


Manuel Valls : "Je suis lié à Israël de manière éternelle"… Roland Dumas confirme…



Manuel Valls, le 17 juin 2011, à Radio Judaïca Strasbourg : "Je suis lié à Israël de manière éternelle"



"Valls sous influence juive ?"Roland Dumas : "Probablement, je peux le penser"



Manuel Valls "sous influence juive" : Roland Dumas persiste et signe



Manuel Valls, un israélomane "sous influence"



Roland Dumas n’a fait que confirmer la profession de foi Manuel Valls sur Radio Judaïca Strasbourg !


vendredi 13 février 2015

Les banlieues françaises, héritage de l'Afrique imposée par le "grand homme" DeGaulle…





"… En effet, en imposant une indépendance fictive aux territoires d’Afrique, DeGaulle a mis en place de véritables « bantoustans » dont l’Élysée, jusque bien après la disparition du grand homme, a gardé le contrôle. En confiant la direction de ces « bantoustans » à des hommes triés sur le volet, tantôt soutenus, tantôt déboulonnés en fonction des besoins. Cet apartheid organisé à l’échelle intercontinentale, ayant en commun avec son « modèle » sud-africain de maintenir sous le joug d’un État, dans le cas français via le néocolonialisme, des entités ségréguées en fonction de critères raciaux. À la fois pour les empêcher de se mélanger, mais aussi dans un but d’exploitation économique. Ce modèle qui pose l’Africain comme non-Français car non-Blanc, non-gréco-latin et non-chrétien, et qui décida des contours de la France néocolonialiste contemporaine (l’Hexagone d’un côté, les anciens territoires d’Afrique de l’autre), s’est projeté dans les « cités ». Il fut nourri de la légende, développée par l’État français, d’une indépendance désirée et arrachée par l’Afrique, illustrée par les deux figures antagoniques de l’indépendantiste ennemi de la France présenté en héros (le fellagha ou moudjahid assimilé au glorieux résistant) et du partisan de la France dépeint comme un traître (le harki, assimilé à l’infâme collabo). L’État français avait, du moins en apparence, tout intérêt à maquiller le honteux largage en victoire du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » et les « indépendances » (le plus souvent fictives) en triomphe de la liberté. Avec la complicité, en Algérie, du FLN déclaré seul vainqueur et rendu maître exclusif du pays, avec pour mission d’imposer cette vision des choses, par la terreur et dans le sang, à la population, en procédant à une véritable « défrancisation » sur fond d’« arabisation » et d’« islamisation », et d’élimination des francophiles, militaires ou civils, avec la bénédiction du parrain français. L’opération a parfaitement fonctionné, non seulement en Algérie mais aussi, faut-il s’en étonner, dans les banlieues françaises soumises au double feu du FLN et de l’État français. À telle enseigne qu’aujourd’hui, nul ne se rappelle avoir eu le moindre ancêtre favorable à l’unité franco-algérienne, tandis que tous revendiquent, anecdote familiale à l’appui, au moins un aïeul fellagha et souvent plusieurs…" Lire l'intégralité de l'article


Source : Alexandre Gerbi - « La France ne serait plus la France » et « Apartheid » : Décryptage de deux énormes « lapsus » de Manuel Valls

Alexandre Gerbi - Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine : Imposture, refoulements et névroses

Ian Smith, le héros que n'a pas su opposer l'Algérie à l'infâme trahison de DeGaulle…



jeudi 12 février 2015

"Le Yankee, comme l’islam, est fils d’Israël"… ce jeudi dans Rivarol, un article de référence…


Forum des ex-musulmans







L’Amérique engendre trois fois l’intégrisme terroriste musulman. Parce qu’elle le finance et le manipule. Parce qu’elle crée le vide en Occident devant lui. Parce qu’elle lui ressemble et se nourrit aux mêmes sources religieuses et intellectuelles.

Commençons par là. Que reproche-t-on en effet à « l’islamisme radical », ou à l’“intégrisme”, qui fonde le terrorisme islamiste, quand on l’oppose à « l’islam modéré » et à toute forme de religion “acceptable” ? Sa folie meurtrière, son fanatisme ? Sans doute. Mais si l’on remonte des conséquences aux causes, quand on prétend faire la psychologie historique et religieuse du grand guignol, on déplore en lui deux tendances lourdes : un respect excessif de la lettre, que ne combattent pas des modes d’interprétation anciens et bornés, et la confusion du spirituel et du temporel dans une théocratie pointilleuse. Or ces deux tendances, aux antipodes de la pensée catholique, sont sensibles et prégnantes dans la pensée américaine. Les États-Unis sont les pères de l’intégrisme actuel, parce que leurs racines religieuses et politiques plongent à la fois dans le littéralisme scripturaire et dans la confusion du temporel et du spirituel : historiquement, l’Amérique s’est d’ailleurs en tant que puissance violemment opposée au catholicisme. On a dit du président Barack Obama qu’il touchait au christianisme par sa mère, par son ancrage final aux États-Unis, et à l’islam par son enfance en Indonésie, premier pays musulman du monde, mais c’est tout un : son “christianisme” et son “islam” non seulement sont compatibles, mais ils se ressemblent, ils boivent aux mêmes sources, ils sont construits sur la même forme mentale.

*   *   *

Les pères fondateurs de l’Amérique anglaise furent des puritains. Ils étaient exclusivement attachés à la Bible, à la différence des papistes et en opposition avec eux, auxquels ils reprochaient ce qu’ils nommaient leurs superstitions et la Tradition de l’Église, proprement diabolique à leurs yeux. Bernard Lazare a pu écrire : « La Bible fut l’âme de la Réforme, elle fut l’âme de la révolution religieuse et politique anglaise. » La dimension politique de la subversion religieuse est ici fort bien saisie. Et Daniel Lindenberg ajoute à bon droit que les puritains, qui se voyaient en successeurs directs des anciens Hébreux, visaient « à travers une guerre civile (qui était pour eux une « guerre sainte ») à établir une théocratie de type biblique sur le sol britannique ». Ils y échouèrent grâce aux efforts de l’église anglicane, non sans influencer cependant la mentalité britannique : en identifiant les “saints” du puritanisme au peuple hébreu, la nation anglaise en vint à considérer qu’elle était la nouvelle élue de Dieu. Et ce sentiment s’établit de manière bien plus forte sur la terre et dans la nation que les puritains contribuèrent grandement à former, celles des États-Unis d’Amérique. Par un “covenant” (une alliance) spécial entre Dieu et les puritains, une sorte de codicille aux dix commandements, les émigrants du Mayflower échappés de l’Égypte anglicane recevaient en partage le Chanaan transatlantique, en échange de l’engagement qu’ils avaient pris de suivre la Loi du Seigneur dans toute sa rigueur vétérotestamentaire.

Débarrassés de la tradition chrétienne conservée depuis l’origine par l’Église catholique, les églises orthodoxes et même dans une très large mesure par Luther, les puritains poussèrent jusqu’à ses dernières conséquences le principe de l’écriture seule (la scriptura sola de Luther) et tombèrent logiquement dans le littéralisme. Un littéralisme de plus en plus figé, à mesure que les rejoignaient sur le sol d’Amérique les épaves de toutes les sectes plus ou moins illuminées chassées d’Europe, anabaptistes, frères moraves, mennonites, quakers, etc. Le refus de toute autorité, celle de l’Église et de ses pères en particulier, mena paradoxalement à une sorte d’autisme biblique, une sorte de déification de l’Écriture et de sa lettre.

*   *   *

Quand on parle de la domination WASP (white, anglo-saxon, protestant) sur les États-Unis jusqu’à l’aube du vingt-et-unième siècle, il y a un mot qu’il faut absolument définir plus précisément, c’est l’adjectif protestant. Le “protestantisme” américain est le produit d’une floraison de sectes biblistes centrées sur des figures patriarcales qui lisent dans le Livre tout ce que doit faire la communauté ou la famille dont elles ont la charge. Cela débouche sur une bibliocratie qui rappelle fortement la théocratie juive appuyée sur la Torah et le Talmud, ou la théocratie musulmane fondée sur le coran, les haddith et la charia. Le Yankee, comme l’islam, est fils d’Israël. En l’absence de toute autorité, ces communautés errent et dérivent de l’archaïsme le plus décidé (type amish) à l’effusion religieuse vidée de tout contenu des innombrables “églises” libérales, en passant par les sectes qui produisent leurs propres livres, type mormons ou témoins de Jéhovah : tous ont pour caractéristiques d’être les “saints”, les bons, de lire l’Écriture sans le secours d’aucune tradition, et de régler leurs actes sur la lettre de leur bible, sans faire la moindre distinction entre temporel et spirituel. Cela devait marquer la façon dont les Yankees se considèreraient eux-mêmes durant toute leur histoire : pendant leur guerre d’indépendance, ils se figuraient être le peuple de Dieu persécuté par les habits rouges de Pharaon, et depuis lors ils n’ont jamais cessé d’incarner la justice écrasant le mal de ses bombes, en Normandie, en Allemagne, au Japon, au Vietnam, en Libye, en Irak ou ailleurs.

L’homme antique était pieux envers les dieux, envers sa patrie, envers sa famille. L’Américain confond le tout. En disant : « rends à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », le Christ avait établi une distinction entre temporel et spirituel qui choqua beaucoup les pharisiens dont est issu le judaïsme d’après la destruction du Temple. Le “protestantisme” des États-Unis, par une régression significative, a gommé la distinction établie par le Christ et instituée dans la loi par Constantin avec l’Édit de Milan.

Sa “morale” est toute sa politique. Il est donc revenu à une conception vétérotestamentaire, et talmudique, qui est aussi celle de l'intégrisme musulman. Quand il vitrifiait certains quartiers de Bagdad, Bush était aussi sûr de faire le bien que l’État islamique aujourd’hui. C’est le vieux Gott mit uns de l’armée wilhelminienne, en bien pire : on n’espère pas avoir Dieu avec soi, on est sûr d’accomplir la volonté de Dieu en perpétrant sa propre barbarie. De Mossoul à Manhattan, les fous de Dieu sont à l’œuvre, la main dans la main, jumeaux ennemis ivres de dialectique, l’un égorgeant l’autre qui vitrifie l’un.

Ce qui brouille la perception du phénomène, c’est l’ aspect bénin, voire débonnaire, que la société américaine aime à donner d’elle-même, le déisme gentillet que ses classes dirigeantes professent et qu’elles répandent dans les media. Cette apparence de tolérance frappait déjà Chesterton, pour qui les Américains, voilà un siècle déjà, s’étaient « accoutumés à une citoyenneté cosmopolite, dans laquelle les hommes de tous les sangs se mélangent et dans laquelle les hommes de toutes les religions sont considérés comme égaux. Leur plus grande fierté morale est l’humanitarisme, leur plus grande fierté intellectuelle est les Lumières ». Sans doute, mais ceux qui n’approuvent pas ce grand mélange sont impitoyablement exclus : pas de tolérance pour les ennemis de la diversité. Le fanatisme du pluralisme et du relativisme est plus puissant qu’aucun autre. Le déisme franc-maçon qui chapeaute les sectes “chrétiennes” fait de l’Amérique le plus vaste et le plus vivace foyer “d’intégrisme”.

*   *   *

Du Maroc au Sin-Kiang, la NSA, la CIA et les autres services américains, relayés par les ONG américaines, ont pris le relais des services britanniques qui, traditionnellement et jusqu’aux années cinquante du vingtième siècle, ont manipulé les musulmans, réactivant les vieilles passions scolastiques de ceux-ci, du Riff au Pakistan, du djebel druze à l’Égypte, donnant ici un coup de main aux Frères musulmans, là aux confréries locales. Les Américains ont repris le business après la guerre, et il n’est pas un mouvement islamique qu’ils n’aient laissé croître, aidé ou financé, directement ou par le biais de leurs alliés saoudiens, depuis 1950. Le wahabbisme, le chiisme de combat, les Talibans, Ben Laden, EIIL, personne n’échappe à la règle. C’est le gendarme du monde qui a produit tous ces guignols.

*   *   *

L’Amérique produit le terrorisme islamique d’une troisième manière, en faisant le vide en face de lui. Il faut comprendre que ce golem, encouragé partout et toujours depuis soixante-dix ans, a une fonction politique et religieuse. Les talibans par exemple ont eu pour mission de fixer l’ancienne URSS sur sa ceinture sud, comme les Ouighours du Sin-Kiang sont une petite épine dans le pied de la Chine. L’EIIL est, lui, un épouvantail nécessaire dans le théâtre du choc des civilisations dont on attend qu’il finisse de liquider ce qui subsiste de civilisation dans l’ère anciennement chrétienne, par l’accroissement de la pression policière d’une part, et d’autre part par la croissance du laïcisme dressé, comme seul rempart, contre « tous les intégrismes ». Pour éviter un sursaut toujours possible des peuples d’Europe, une insurrection salvatrice de leur identité et de leurs vraies valeurs, un refus à la fois de l’islam et de la comédie américaine, l’Amérique a peu à peu désintégré l’identité européenne par son matérialisme pratique et la soupe sportivo-culturelle qu’elle répand. Le laïcisme ayant liquidé la doctrine catholique, il suffisait, pour rendre les populations européennes incapables de toute révolte, de les gaver de nourriture, de sensations, d’images. Tel a été le rôle du matérialisme pratique qui est, en pendant des délires sectaires, l’autre versant de la religion américaine. Dans la vie courante, le vrai panthéon des Américains est leur frigidaire, leur sac de jogging, leur liste de films préférés, leur discothèque. Le vide ainsi créé non seulement prive les peuples d’Europe de toute raison et de tout moyen de se reprendre (Charlie l’a illustré de terrible façon, on prétend se redresser au nom de ce qui vous asservit !), mais il fournit le djihad en guerriers : les jeunes issus de l’immigration, et d’autres, justement et sainement dégoûtés du vide sale produit par l’Amérique et sa religion, se rebellent — pour tomber hélas dans le piège tendu par l’Amérique, l’islamisme intégriste, sa création, son golem, son frère haï, son épouvantail utile, sa parèdre. Lire la suite de Rivarol



George Friedman : Comment Washington peut étendre sa domination sur la Planète