Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 12 mars 2013

Résurrection d'une paroisse : Saint-Vincent de Paul avec le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, sur la Canebière à Marseille…

[Lien pour suivre les émissions en direct depuis le Vatican : Radiovaticana.va]

Fasse que le Saint-Esprit nous donne un prochain Saint-Père qui sache ressusciter la sainte Église catholique apostolique et romaine avec autant de ferveur et vigueur qu'à son humble niveau le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a rendu vie à sa paroisse marseillaise de Saint-Vincent de Paul…


« Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée… La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues – jetée d’un extrême à l’autre : du marxisme au libéralisme, jusqu’au libertinisme ; du collectivisme à l’individualisme radical ; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux ; de l’agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l’imposture des hommes, de l’astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser entraîner “à tout vent de la doctrine”, apparaît comme l’unique attitude à la hauteur de l’époque actuelle. L’on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs. »

« Benoît XVI donne une indication dans son message pour le Carême de cette année (voir n. 3). Nous lisons dans ce message : Parfois, on tend en effet à circonscrire le terme de « charité » à la solidarité ou à la simple aide humanitaire. Il est important, en revanche, de rappeler que la plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le « service de la Parole ». Il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, l’introduire dans la relation avec Dieu : l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine. Comme l’écrit le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI dans l’Encyclique Populorum progressio, "le premier et principal facteur de développement est l’annonce du Christ (cf. n. 16)" »
« Suppliants et humbles, nous Vous implorons, Seigneur : que votre immense bonté donne à la sacro-sainte Eglise Romaine un Pontife tel qu’il Vous plaise toujours par son zèle surnaturel envers nous et qu’il mérite la vénération de votre peuple par son sage gouvernement à la gloire de votre Nom. »
Prière lors de la Messe pro eligendo Pontifice

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« La tentation permet à notre liberté de se déterminer ! »…
Superbe !!! Écoutez :

« C'est la prière qui transfigure notre vie ! »


« Convertissons-nous un p'tit peu et ce sera déjà beaucoup ! »


« Dieu ne lâche pas ses enfants prodigues ! »


AU DIABLE LA TIÉDEUR
Suivi de Petit traité de l'essentiel

Père Michel-Marie ZANOTTI-SORKINE
Un curé pas comme les autres



À Marseille, en haut de la Canebière, l'église des Réformés devait être détruite. L'évêque tente une dernière chance et en confie la charge au père Zanotti-Sorkine. Sept ans plus tard, dans ce quartier ou les catholiques sont minoritaires, chaque dimanche matin, l'église est archipleine. Cent soixante-deux baptêmes d'adultes ont été célébrés à Pâques 2012. Un miracle ? Non, mais une exception en France qui tient à quelques raisons. L'église est ouverte douze heures par jour, la messe est dite quotidiennement dans la nef. Le culte est célébré dans la grande tradition : processions solennelles, enfants de chœur, encens, grandes orgues, chants, célèbres sermons du nouveau curé, chapelets dits en commun, confessionnal ouvert deux fois dans la journée.

Le prêtre reçoit sans rendez-vous tous les soirs à partir de vingt heures. Ce qu'il prêche : les grands préceptes de l'Église catholique, le don de soi, l'amour des autres, la confiance en Dieu, la pratique religieuse. Tous les paroissiens le disent : « Je viens ici parce que j'y découvre ce que je n'ai pas trouvé ailleurs ». Né en 1959, l'auteur a d'abord été chanteur-compositeur-interprète dans des cabarets. À 28 ans, il arrête et étudie la philosophie et la théologie puis entre chez les Franciscains. En les quittant, il vient à Marseille, où il est ordonné prêtre à 40 ans.

Le livre est divisé en deux parties :
- la première s'adresse aux prêtres : cinquante pages de pensées, conseils, sentences simples et fortes qui redéfinissent leur sacerdoce ;
- la seconde est destinée aux fidèles et aux autres pour leur rappeler les bases de la religion catholique ainsi que des comportements et des vertus qui aident à vivre.


http://www.delamoureneclats.fr


- EXCEPTIONNEL ! -

Le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine
prêchera en la Basilique nationale du Sacré-Cœur
de Koekelberg (Belgique - Bruxelles)

à Bruxelles, le samedi 9 mars 2013 à 15 heures,

dans le cadre du mouvement international œcuménique de prière pour
la guérison de l’humanité « Maranatha »


- Dimanche des Rameaux -
dimanche 24 mars, 17 heures
La Passion de l'Amour
Textes de P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine
récités par Marie-Christine Barrault
Église Saint-Vincent-de-Paul « Les Réformés »

La rencontre d'une grande dame du Théâtre avec un texte brûlant de souffrance et d'amour
dans la bouleversante marche au supplice du condamné à mort le plus célèbre de l'Histoire.

Maurice Duruflé, dans son sublime Requiem, accompagnera cette Passion
grâce au talent de l'ensemble AD FONTES et de l'organiste Chantal De Zeeuw.

- Triduum Pascal -

À tous les jeunes de 20 à 35 ans,
le Ciel envoie cette invitation
avec les encouragements de la Sainte Vierge !

Venez vivre le Triduum Pascal
à la Paroisse Saint-Vincent-de-Paul « Les Réformés »
du jeudi 28 mars 12h au dimanche 31 mars 18h.

Demandez le programme !

Grand Messe de la Cène du Seigneur,
Adoration au Reposoir,
Chemin de Croix, Rosaire,
Veillée Pascale avec, en cette nuit unique,
plus de 30 baptêmes d'adultes !


Échanges, partages et enseignement du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine,
mais aussi
Détente, ballade dans les Calanques, pèlerinage à Notre-Dame de la garde, découverte de Marseille...


4 jours pour reprendre force et joie près de Jésus et de notre mère Marie !
Logés, nourris par la paroisse, il vous revient seulement de trouver un moyen pour arriver jusqu'à nous !

On vous attend !


Pour toute question, une adresse : inscriptiontriduum@gmail.com



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Benoît XVI : quel coup de maître du Saint-Esprit !


Le pape n’est pas parti. Loin de là ! Par son geste inattendu et presque unique, le voici qui arrive enfin dans les esprits et passe à l’Histoire. Quel coup de maître de la part du Saint-Esprit qui le conduit ! Le Souffle divin ne pouvait pas faire mieux que ce coup d’éclat qui n’en a pas l’air pour maintenir ce « Joseph », charpentier de la théologie, comme un trésor dans les consciences. Certes, nous ne verrons plus son visage au sourire mesuré — mais tellement vrai ! Nous allons perdre de vue sa silhouette fragile, inquiète, inadaptée aux dimensions de l’univers dont il eut la charge, nous allons peut-être même (ce serait dommage !) égarer ses livres, oublier ses encycliques, laisser sous la poussière d’une étagère son Jésus de Nazareth, mais lui, cet homme, ce prêtre, ce pape, il va rester en nous, je l’assure, comme un être à part, ce que le chrétien doit être. On a salué, y compris ses ennemis bornés et souvent infamants, sa large intelligence et son érudition — il eût été difficile de penser le contraire — mais ses efforts de chaque jour pour tenir l’Église debout et fidèle à son Christ, sous le feu d’un contexte universel qui l’attendait, non en face mais au tournant, peu d’êtres les ont recueillis et salués. Tant pis pour nous qui avons toujours un pape de retard !

Si, par son dernier geste pontifical, qui n’est pas une bénédiction, mais un au revoir de la main, Joseph Ratzinger révèle la grandeur de son être uniquement harnaché à son Dieu, éloigné de toute gloire mondaine, il y a mieux : sans grand bruit de mots, ce qui est un comble pour celui que l’on maintenait dans le camp des intellectuels et même des professeurs qui, paraît-il, ne comprennent rien au réel, il offre à présent une dernière chance à l’humanité en lui montrant par le simple fait de sa démission qui n’est autre qu’un engagement, la nécessité pour l’homme contemporain, sûr de lui, bavard et faussement autonome, de calmer le jeu. Et, par un saut radical dans l’intériorité, de rejoindre sa Source. Demain, si les heures se couvraient d’ombres — on ne sait jamais ! — il est une chose certaine, c’est que nous ne pourrions pas accuser Benoit XVI de silence !

Cet homme nous a dit la vérité, la seule, la vraie qui, aujourd’hui, au grand jour, transpire de son front : à la fin, c’est l’humilité qui gagne !

En se retirant sur la montagne, avec l’Église non plus sur les épaules, mais dans le cœur, celle-ci n’a rien à craindre, puisque la prière des saints comme celle des humbles est infaillible. Bon travail, très Saint-Père… et mille fois merci !




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Plantu : dégueulis à l’usage de bobos retardés

Ce 1er mars, Plantu a offert au journal Le Monde l’un de ses dessins les plus réussis, avec pour noble sujet, que dis-je, pour dégueulis à l’usage de bobos retardés, le pape Benoit XVI, aviné, devant sa télé, soutane retroussée, journal porno à ses pieds, pizza sur la table, télécommande en main, fin prêt pour une retraite bien salée. Rien de bien nouveau sous l’ombre du Monde ! Et comme Plantu ne croit sans doute pas en Dieu, ou du moins, en l’honnêteté de ceux qui le représentent, on peut penser, sans crainte de se tromper, qu’il est allé, pour dessiner son chef-d’œuvre, chercher son inspiration dans son propre monde intérieur, ce qu’on ne saurait lui reprocher, puisqu’il est de vérité que l’on ne décrit bien que ce que l’on vit soi-même. Et à en croire les as du crayon, c’est encore plus vrai pour le dessin.

Toutefois, malgré l’offense qui est ici recherchée sous un humour de pissotière, sans grand effet, d’ailleurs, et j’en suis sûr, sous la fierté pour l’artiste de railler au nom de la liberté d’expression qui bon lui semble, il convient tout de même de remercier ce grand dessinateur qui, sans le savoir, vient de servir magnifiquement la cause de l’Église en honorant de son œuvre unique l’une des plus grandes vérités que l’Évangile ait révélée au monde, à savoir que l’outragé, le méprisé, le moqué, finit par gagner la partie. Le Christ en tête, avec sa couronne d’épines, son manteau d’opérette, son roseau de sceptre, et derrière lui, la foule des humiliés, aujourd’hui sur les autels, pour avoir tenté d’aimer jusqu’à la démesure l’humanité tout entière, y compris les Plantu, l’ont parfaitement démontré.

On ne saurait donc que trop conseiller à ce bon dessinateur et, puisque j’y suis, au Monde de continuer avec élan leur approche irrespectueuse et parfois ordurière de nos Pères, de manière à consolider la foi catholique dans les esprits insoumis qui, grâce à leur art d’écrire et de dessiner, sont de plus en plus nombreux ici-bas. Plantu, vous vous êtes planté !



Jacques Trémolet de Villers : "Un acte souverainement libre !"

lundi 11 mars 2013

1963-2013 : Présence de Jean Bastien-Thiry, cinquante ans après…



Un sourire empreint de gravité…
1948 : Jean-Marie Bastien-Thiry, brillant polytechnicien…

Pour le 50ème anniversaire de la mort du
Colonel Jean BASTIEN-THIRY

fusillé le 11 mars 1963 au Fort d’Ivry,

le Cercle Jean Bastien-Thiry, sa famille et ses amis vous invitent :

- Le samedi 23 février de 9h30 à 18h30 :
à la journée-colloque « Bastien-Thiry, 50 ans après »
au Forum de Grenelle,
5 rue de la Croix Nivert,
75015 Paris,
participation aux frais : 5€,
renseignements sur le site www.bastien-thiry.fr
Inscriptions par la poste ou courriel :
Cercle Jean BASTIEN-THIRY – B.P.70 – 78170 La Celle St Cloud
Courriel : basthiry@aol.com

- Le dimanche 10 mars à 15 heures :
à la cérémonie au cimetière de Bourg-la-Reine (92)
sur la tombe de Jean Bastien-Thiry

- Le lundi 11 mars à 18 heures :
à la messe célébrée en l’église Sainte Odile
(2 av. Stéphane Mallarmé, 75017 Paris)

Cercle Jean BASTIEN-THIRY – B.P.70 – 78170 La Celle St Cloud
Courriel : basthiry@aol.com




Cette journée dont le thème est « Bastien-Thiry, 50 ans après » offrira :

- une exposition d’affaires personnelles de Jean Bastien-Thiry en particulier des uniformes (dont celui qu’il portait au procès), des livres et des objets qu’il avait dans sa cellule à la prison de la Santé, des lettres manuscrites ;
- deux séries d’interventions de personnes l’ayant connu ou étant liées à cette période de la fin de la guerre d’Algérie, une série le matin et une autre l’après-midi ;
- la possibilité, entre ces deux séries, de visionner des extraits de différentes vidéos en lien avec le souvenir de Jean Bastien-Thiry (émissions TV et films sur l’attentat et sur le drame vécu par les Pieds-Noirs et les Harkis) ;
- la possibilité de participer à des ateliers-débats autour de différents thèmes en particulier celui de la légitime défense (elle a été évoquée au procès du Petit-Clamart), ou « la transmission du souvenir » concernant ces événements douloureux ;
- à 17 heures, par un groupe des jeunes-gens la représentation de la pièce "Bastien-Thiry, Vérité" écrite par son épouse Geneviève.

Pendant toute la journée, les participants pourront se procurer des ouvrages sur Jean Bastien-Thiry et se faire dédicacer des livres par les auteurs présents.

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 Extrait de la Déclaration du Colonel Bastien-Thiry, le 2 février 1963 devant la Cour militaire de Justice de Vincennes :
« Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d'un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français . Ce patrimoine provient d'un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l'homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale . Nous croyons qu'on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière . »

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À l’heure où j’écris ces lignes, il y a cinquante ans, nous étions dans l’angoisse de savoir, si, demain, à l’aube, Jean-Marie Bastien-Thiry serait ou non fusillé.

De tous côtés, les interventions auprès du « Château » se multipliaient… en vain. Celui qui devait devenir quelques années plus tard mon beau-père, tentait une ultime démarche au nom des anciens de Polytechnique. L’Élysée demeurait sourd.

En réalité, dès le premier de jour de son procès, dans sa déclaration qui reste un des plus nobles textes de la langue française, le jeune et brillant colonel de l’Armée de l’air avait signé lui-même son arrêt de mort. Les efforts admirables de ses avocats avaient la beauté triste des chants du désespoir.

« Que ce soit à Saint-Léon de Bayonne ou à Saint-Jacques de Lunéville, tous les matins, une messe est dite pour que la Divine Providence vous assiste, au moment de votre délibéré… Ne demeurez pas sourd, Messieurs, à l’invocation de l’Esprit qui, tous les matins, renaît à la prime aurore et retenez ces mots que je vous livre avec la plus intense de mon émotion : Et in terra pax hominibus bonæ voluntatis ».

Ainsi, après trois heures et demie d’une éloquence qui cherchait, en vain mais malgré tout, le cœur des hommes qui peuplaient une cour de justice qui, quelques semaines plus tard, sera déclarée illégale, Jean-Louis Tixier-Vignancour livrait-il un ultime combat. Celui qui avait constamment appelé DeGaulle « le Chef de l’état de fait » ne pouvait espérer aucune clémence. D’ailleurs la voulait-il ? Il était déjà ailleurs, devant le seul Juge qu’il reconnaissait, dans la vie qui ne connaît ni décrépitude, ni trahison, ni compromission.

C’est une grâce pour nous qui n’avions pas vingt ans d’avoir été les jeunes contemporains de Jean-Marie Bastien-Thiry. Antigone est une figure théâtrale, registre inépuisable pour les poètes et les dramaturges depuis vingt-cinq siècles… Mais cette figure n’a pas d’épaisseur historique. En aurait-elle que sa présence charnelle ne pourrait nous toucher. Elle vit dans les livres. Bastien-Thiry a vécu parmi nous. Certains de nos amis, de nos camarades de faculté – je pense particulièrement à mon ami Olivier Sers, devenu ensuite après la prison un brillant avocat, prince du Stage, et aujourd’hui le meilleur traducteur de Sénèque, de Lucrèce, de Pétrone, d’Ovide… – l’avaient fréquenté et, dans l’opération du Petit Clamart, l’avaient servi. Un jour viendra où un poète, un homme de théâtre, chantera ce drame, digne des plus grands moments de l’Antiquité, qui s’est déroulé, chez nous, il y a cinquante ans, à la fin de notre adolescence.

Le 11 mars 1963, pour beaucoup d’entre nous, sonnait le glas définitif de notre défaite. Un an avant, avec les accords d’Évian, c’était joué. Mais sous le feu éteint, une braise couvait encore. Avec l’énergie du désespoir et l’inconscience de la jeunesse, nous brûlions, dans tous les sens du terme, nos dernières cartouches. Maintenant c’était fini. Une immense dépression, un « à quoi bon ? » généralisé nous envahissait, accompagnant un irrépressible dégoût.

C’était le temps où Maurice Ronet incarnait, dans le Feu follet, le suicide logique de l’officier perdu. Louis Malle, Jeanne Moreau, Drieu La Rochelle parlaient à notre désenchantement d’une voix qui aurait pu être mortelle. Antoine Blondin nous traitait au vin de Bordeaux, aux calembours et à la poésie de la nuit de Paris. Nous lui en restons reconnaissants. Puis il y eut Jean Ousset, et, à peine dix huit mois après, le commencement de la campagne présidentielle de l’avocat de l’Algérie française. En France, rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force, ni sa faiblesse… et encore moins son désespoir. Les facultés de rebondissement sont à la mesure de ses facultés héroïques. Car Jean-Marie Bastien-Thiry fut un héros, comme Harmodius – « auprès d’Harmodius, auprès de son ami… » – comme Charlotte Corday… un héros de notre antiquité, qu’auraient célébré Caton et Virgile, Cicéron et Plutarque. La poésie écrase le temps. L’héroïsme, qui est le sommet de la poésie, méprise le temps qui est l’insolvable créancier de la mort. Par lui, notre jeunesse rejoint l’aurore des civilisations. Le jeune Colonel, vêtu de probité candide et d’héroïsme désintéressé, affrontant un vieux général crispé sur un pouvoir si longtemps convoité et reçu par surprise, pour la survie de notre plus belle province d’Afrique, c’est un tableau intemporel pour enseigner le civisme aux jeunes générations de la République.

Il paraît que nous vivons une époque de décadence. Innombrables sont les signes qui fondent ce diagnostic. Mais, dans cette époque, brillent aussi des lumières qui attestent que le sang français, l’esprit du Royaume de France, la sève du renouveau est toujours là.

Dans moins de trois semaines, nous allons devoir manifester la permanence de cette présence. Nous allons dire, à la face du monde qui nous regarde, de la place de l’Étoile à la place de la Concorde, que les familles de France sont la France. Un après l’autre, les pays d’Europe acceptent une législation délirante, fruit de la déchristianisation de ce qui fut la Chrétienté. « L’état de fait » qui se dit présentement « Régent du Royaume de France » veut nous soumettre à la même ignominie. Répondons-lui avec l’énergie calme, droite et joyeuse qui sut aller jusqu’au don du sang pour « mettre en œuvre la grande loi de solidarité entre les hommes ». Il ne nous est pas demandé, le 24 mars prochain, de mourir sous les balles des fusilleurs… simplement de défiler, d’être là, de ne pas manquer le rendez-vous. Cet héroïsme modeste est à la mesure de nos forces déclinantes. Y renoncer tiendrait de la débilité. Je sais bien qu’ici ou là des paroles qui se veulent réalistes prétendent qu’on ne fait pas deux fois le même exploit, que le ressort serait sinon cassé, du moins détendu… que ceci… et que cela… il y a une infinité de raisons, plus sages les unes que les autres, pour ré-ouvrir ce discours de désespérance, paré de l’accent de la lucidité.

Mais ce qui fait l’histoire est toujours ce qui se dresse à contre-courant. Le Chevalier de la Barre, aujourd’hui, n’est plus l’homme qui garde son chapeau quand passe le Saint-Sacrement, c’est celui qui crie son dégoût devant les chars de la gay-pride. L’amour de ce qu’il y a de plus vrai et de plus beau dans l’ordre profond de l’univers se décline aujourd’hui sur le ton de la contestation radicale de l’ordre établi et du non-conformisme absolu à l’égard des mœurs dominantes. Suprême bénédiction céleste qui réunit le goût de la vérité et la passion de la liberté, la vénération de l’ordre et le penchant inné pour l’anarchie.

Ne manquons pas ce rendez-vous historique de nos passions nationales. Un nouveau printemps français nous attend.



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Il y a 50 ans, la mort injuste d’un héros : Jean Bastien-Thiry
Jean Bastien-Thiry a illuminé de son visage jeune et souriant la dernière scène de cette France de toujours, en même temps que s’avançait sur la dépouille de notre pays une sorcière hideuse et grimaçante qui allait garder son nom et prendre sa place.
Tout d’abord, il n’est pas illégitime de considérer la mort de Jean Bastien-Thiry comme le dernier acte de la Guerre d’Algérie. Certes, il y a eu encore des résistances héroïques et désespérées, l’activité du Conseil National de la Résistance à Rome, les actions d’officiers « perdus », la tentative d’attentat du Mont Faron, etc. Mais, à ma connaissance au moins, le sang n’a pas coulé.

Le sacrifice de Jean Bastien-Thiry a été incommensurable car, tout d’abord, il y a donné délibérément sa vie – comme tant d’autres combattants certes. Ses déclarations et son attitude lors de son procès confirment qu’il ne tenait pas à devoir la grâce à celui qui avait accumulé tant d’abominations. Mais il y a plus. La geste entreprise, qu’elle réussisse ou qu’elle échoue, devait jeter l’opprobre et la honte de la nation sur son nom et par conséquent sur sa famille, sans mesure car sans fin dans le temps. Quarante-cinq ans plus tard, si l’on évoque son nom dans un lieu public, on baisse la voix. En ce sens, il ne peut y avoir de sacrifice plus grand. Observons d’ailleurs que tant d’autres combattants de l’O.A.S. n’ont pas subi la même flétrissure ou, au moins, au même degré. Car quelles que fussent les actions menées, elles n’atteignaient pas le « sacrilège » de s’attaquer à DeGaulle qui incarnait la France – toutes tendances politiques confondues. Il cristallisait les péchés de son peuple et il l’avait débarrassé de l’Algérie.

Le sacrifice de Jean Bastien-Thiry a été encore grandi, anobli, par le fait qu’il était gratuit, à la limite qu’il risquait d’être inutile. Certes, si les rafales des FM avaient mis fin à la vie et à la carrière de l’homme de l’Élysée, en Algérie le bras des tueurs du F.L.N. serait resté suspendu dans la crainte d’un réveil de la France. Mais il n’y aurait eu là pour les candidats au supplice qu’un répit éphémère. En France, l’esprit de la population était trop profondément contaminé pour que ce geste salutaire amène un renversement significatif, tant de la politique suivie que dans le rétablissement de la vérité au sujet de l’Algérie.

La fin d’une civilisation animée par l’esprit de sacrifice

La tentative de Jean Bastien-Thiry, et de ses hommes, a clos un trait essentiel de notre civilisation, peut-être même le trait essentiel. Celui-ci se trouvait dans l’héroïsme surhumain d’aller au sacrifice pour une cause juste même si elle était évidemment perdue, pour une cause morale, pour l’honneur, par fidélité à l’égard des fidèles et tout simplement à l’égard du passé.

Les balles qui ont mis à mort Jean Bastien-Thiry, au fort d’Ivry, un sinistre matin de mars 1963, ont été d’abord les ultimes coups de feu qui ont mis fin à ce que l’on appelle les guerres de décolonisation. Pendant près de vingt ans, de l’Indochine à l’Afrique du Nord, de Cao-bang à Soukaras, nos soldats et nos officiers ont constitué une véritable « chair à canons coloniale ». Les parlementaires et les partis politiques qui tenaient la France dans leurs serres et qui les avaient envoyés à ces terribles combats lointains, se servaient des événements d’Indochine et d’Algérie pour renverser le gouvernement en place et s’y substituer par des crocs-en-jambe abjects. Tout au long de la guerre d’Algérie, ces gouvernements qui leur donnaient la mission de mourir pour combattre les rebelles traitaient, en sous-main, avec les organisations politiques de la rébellion, annulant ainsi les résultats si chèrement acquis sur le terrain. Et pendant les quatre dernières années (1958-1962), notre armée avait été soumise – parfois subjuguée – par un DeGaulle qui laissait, dans une indifférence glacée, massacrer des centaines de milliers de personnes en Algérie et qui poussait la cruauté la plus inhumaine jusqu’à laisser un général Jouhaud plus de 200 jours et plus de 200 nuits surtout, attendre l’aube où se pratiquent les exécutions capitales. Sous l’autorité de ces créatures misérables qui tenaient l’Élysée, Matignon, le Palais Bourbon et celui du Luxembourg, ces officiers mouraient pour la France, mouraient pour les populations qu’on les avait chargés de protéger, au début en y croyant, puis, au fil du temps, quand les illusions s’écaillaient, prenant conscience qu’ils mouraient pour rien et qu’ils faisaient mourir pour rien ceux qui étaient sous leurs ordres et également ceux d’en face. Ils sont restés courageux dans cette inimaginable épreuve. Ils sont restés fidèles au serment d’obéissance, liés à leur condition d’officiers. La plupart sont restés soumis, peut-être trop soumis.

Un des leurs, le colonel Jean Bastien-Thiry, qui n’avait pas été impliqué dans les combats et dans les massacres, a décidé qu’il était toujours temps de se livrer en holocauste. Il l’a fait dans un sacrifice aux dimensions exceptionnelles. Sa mort peut être considérée comme la fin d’une certaine France, laissant à sa place une autre France, nouvelle, habitée par une religion nouvelle, désorientée, une France défigurée, maculée, souillée, mûre pour mai 1968, mûre pour le suicide collectif de l’avortement et de la contraception, mûre pour la mise à mort de l’école et de la famille, pour la promotion de l’immoralisme. Aucune rupture de civilisation dans notre histoire n’a eu la même importance, les mêmes ravages foudroyants, la même irréversibilité. Avant, chez nous, l’esprit de sacrifice était vivace. Pendant plus d’un millénaire des missionnaires, des croisés, des chevaliers, de prestigieux officiers ou nobles fantassins, des médecins et des défricheurs d’empire ont donné leur vie pour la France. Par cet esprit de sacrifice, ils « faisaient du sacré ». Après le début de ces années 1960, l’esprit de sacrifice avait disparu ou, en tout cas, s’était singulièrement recroquevillé. Les douze balles qui ont tué, à l’aube du 11 mars 1963, un patriote et un héros, marquent allégoriquement l’achèvement du martyre de son pays. Jean Bastien-Thiry a illuminé de son visage jeune et souriant la dernière scène de cette France de toujours, en même temps que s’avançait sur la dépouille de notre pays une sorcière hideuse et grimaçante qui allait garder son nom et prendre sa place.


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Lettre de Georges Watin au commissaire Bouvier

Cette lettre est extraite du numéro spécial 61 bis, daté mai à décembre 1963, du Charivari consacré à Jean Bastien-Thiry :

Le procès de Vincennes
La mort de Bastien-Thiry
L’HONNEUR ET LE SANG


Le 24 octobre 1962, le commissaire Bouvier, qui avait mené à bien l'enquête sur l’attentat du Petit-Clamart et arrêté une partie des exécutants, recevait de Georges Watin, l'un des accusés en fuite, une lettre dont Le Charivari a présenté de larges extraits. Sans doute ne peut-on prendre comme argent comptant toutes les affirmations contenues dans ce texte. Du moins, à leur lumière certains contours demeurés mystérieux de l’affaire peuvent-ils être cernés. La vigueur pittoresque du style comme l'indéniable courage de son auteur confèrent en outre un intérêt à sa publication, pour la mémoire mais surtout pour les plus jeunes qui, avec bonheur, aujourd'hui découvriront ce texte magnifique.

Monsieur,

Je prends la liberté de vous écrire, bien que vous sachant toujours très occupé. Mais je ne puis accepter qu'un de mes camarades de combat risque sa tête par simple esprit de chevalerie, par le seul réflexe du véritable officier. En effet, Alain [de la Tocnaye] s'accuse, à tort, d'être le chef du commando de Villcoublay. Il serait injuste, voyez-vous, qu'Alain soit condamné à la peine capitale alors qu'il n'a fait que conduire la voiture P.C., qu'il n'a pas tiré un seul coup de feu, qu'il n'est venu en opération, les deux dernières fois, que parce que j'étais là. De toutes façons, il était bien décidé à obéir aux ordres reçus, c'est-à-dire se saisir de la personne du général pour jugement ultérieur (...).

Pour le commandant Niaux, j'affirme que cet officier intègre et droit n'a été absolument pour rien dans l'affaire. Il n'a jamais été à Clamart et il n'était même pas au courant de l'opération. Bien sûr, comme tous les patriotes, il attendait et espérait. C'est tout son crime. Et sa mort vous est comptabilisée, mon cher Bouvier (...). Pour Bastien-Thiry, c'est encore plus simple : il a pris le train en marche. Je dois dire qu'il est devenu un serre-frein plutôt qu'autre chose. Car vous qui savez tout, vous semblez ignorer que je suis sur cette opération depuis début avril. Oui, dix-sept fois exactement, nous nous sommes baladés à sept ou huit voitures, avec armes et bagages, sur les itinéraires de principe de l'objectif n° 1. Et je vous assure que ce n'était pas une opération d'enlèvement. C'était une embuscade de type fellouze. J'avais entre vingt-quatre et trente camarades triés parmi les durs et j'avais donné l'ordre de « griller » tout le monde (…). Il y avait entre 90 et 120 grenades défensives distribuées en plus des armes automatiques. Vous imaginez un peu le travail ! Lorsque j'ai contacté le colonel, il a été effrayé. Il ne comprenait pas cette haine profonde que nous avions, nous, pour vous tous (...).

Bastien était chargé de mission par le haut commandement rattaché au C.N.R. et cette mission, à mon sens trop humaine, était non pas de tout liquider mais de faire des prisonniers. Je dois dire que j'enrage encore en me remémorant notre petite sortie. Pensez donc, si au lieu de tenter de percer les pneus nos gars avaient flingué le pare-brise ! Pour des tireurs chevronnés, c'eût été un enfantillage. Quel gaspillage de compétence ! Bien entendu, Bastien ne voulait pas que nous tirions à tort et à travers (...). Sur ordre d'en haut, j’ai accepté d'essayer son truc deux ou trois fois. Hélas !... Comme vous le savez, les camarades de l'Estafette devaient arrêter la voiture du général et nous devions le transférer dans notre ID. Mais j'avais bien l'intention de désobéir car pour nous, Pieds-noirs, il y a fort longtemps qu'il est condamné et nous n'avons que faire de tout formalisme juridique. J'avais donc décidé, et sans le dire, de suivre ma petite idée. Le C.N.R. aurait toujours pu dire que j'étais un « groupe incontrôlé »… C’est d'ailleurs moi seul qui ai mitraillé le côté gauche de la voiture à la bonne hauteur. Et je dois à la vérité de dire que, malheureusement, j'ai eu un incident de tir — je n'ai pu tirer que huit balles de mon premier chargeur et j'ai dû le changer. Mais le convoi roulait à plus de cent kilomètres à l'heure (chapeau en passant pour le chauffeur. II n'a même pas oublié son clignotant pour s'engager vers l'aérodrome. Vous voudrez bien le féliciter et lui faire dire que je suis prêt à l'engager chez nous). Ce n'était vraiment pas de chance (...).

J'étais gaulliste, de 1940 jusqu'en 1958. Mais moi aussi j'ai fini par comprendre. J’aurais pu, bien sûr, écrire un gros bouquin sur mes espoirs déçus. Mais dans mon pays, un cocu ne plaide pas, il tue (ou, hélas ! il essaie)... J’ai donc revendiqué de prendre cette mission que j'avais étudiée déjà sous diverses formes depuis janvier 1961. Je n'avais pas de titres et pas plus de galons, mais un vrai chef n'en a pas besoin.

Il suffit qu'il soit là, présent, et qu'il fasse ce qu'il faut. J’étais le chef naturel, j'étais l’âme de ce groupe de braves. Je le dis simplement et sans forfanterie parce que je suis seul ou à peu près devant votre énorme appareil, Monsieur Bouvier. Peut-être un jour m'arrêterez-vous et, comme tout le monde, j'aurai très peur de mourir. Inch'Allah ! Je prierai et tâcherai d'être digne, au moins, de ce que je crois être.

D'ailleurs, et n'en déplaise à Témoignage Chrétien, je dois dire que déjà, dans les dernières minutes d'attente à Clamart, j'ai prié et prié avec ferveur, et vous me comprenez, vous, père Delarue. Mais Dieu n'a pas voulu (...).

Mais nous recommencerons, écrit Georges Watin :

Au nom des malheureux fauchés le 26 mars ;
Au nom des victimes de Katz ;
Au nom de nos harkis qu'ils ont cuits en d'ignobles bouillons ;
Au nom de nos filles et de nos femmes violées;
Au nom de nos soldats sodomisés ;
Au nom des torturés ;
Au nom des fusillés ;
Au nom du pays perdu ;
Des églises profanées ;
Des tombes abandonnées ;
De l'honneur oublié ;
Au nom de la vraie France… de la vraie…
Car la vôtre de France, c'est un pays malade. Mais, comme l’a dit Balzac : "Il est des maladies qui se soignent par le plomb."

Georges WATIN

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Homélie prononcée par Monseigneur Jean-Yves Molinas
lors de la Messe célébrée en la cathédrale de Toulon, le lundi 11 mars 2013
pour la France et pour la paix de l'âme du colonel Jean Bastien-Thiry, assassiné le 11 mars 1963

Il y a cinquante ans, un homme tombait sous les balles du peloton d’exécution.
Nous savons, nous qui sommes réunis dans cette cathédrale, qui était cet homme et les raisons pour lesquelles il achevait prématurément sa vie dans les fossés du fort d’Ivry.
Depuis cinquante ans des générations d’hommes et de femmes se sont succédé. Peu nombreux ont connaissance de ce drame qui a cependant marqué l’histoire de notre pays. Cette mort est intimement liée à l’agonie et à la mort d’une province française, l’Algérie, mais plus encore au refus d’accepter de voir la France renoncer à sa mission de nation civilisatrice dans le monde et particulièrement sur toutes ces terres lointaines où son génie avait permis un bond de mille ans en avant. Nombreux historiens, géopoliticiens, philosophes expliqueront que ce dégagement était inévitable et que le vent de l’histoire nous y obligeait fut-­ce au prix d’un abandon dramatique des populations qui avaient cru, elles, en la France. Mais des hommes se sont élevés contre ce qu’il faut bien appeler une forfaiture, une trahison, et donnèrent leur vie pour ne pas faillir à la parole donnée.
Et, parmi eux, il y eut Jean Bastien-Thiry. Jeune lieutenant-­colonel, marié et père de trois petites filles, il n’hésita pas à sacrifier un avenir humain et professionnel prometteur, pour que la France ne se perde en succombant à « l’acharnement d’un très vieil homme ».
Comme l’écrivit son frère, Gabriel Bastien-­Thiry, Jean « s’était fait de la France une idée trop belle, et de la justice humaine un concept spirituel ». Cette idée et ce concept dont les racines plongeaient dans la foi chrétienne façonnèrent toute sa vie. Oui, Jean Bastien-­Thiry était un fervent chrétien, et cela depuis sa plus tendre enfance. L’amour du Christ l’avait tout naturellement ouvert à l’amour de sa patrie, la France. Ainsi, pétri par les pages de gloire de l’histoire de son pays et par le baptême qui marqua la France, il ne pouvait ignorer le drame qui se déroulait sous ses yeux, et dont il prévoyait clairement les conséquences désastreuses que non seulement la France mais aussi l’Europe auraient à endurer.
N’oublions pas le contexte géopolitique existant alors : d’une part, l’idéologie marxiste diffusant ses mensonges et pénétrant toutes les couches de la société ; des centaines de pays dans le monde asservis à cette dictature habilement présentée comme l’avènement de la liberté et de la démocratie pour les plus pauvres ; la menace militaire des pays du pacte de Varsovie prêts à envahir le monde libre ; à l’intérieur la subversion, aux frontières les chars et les missiles. Et d’autre part, en Algérie et dans nombre de pays musulmans le réveil d’un islam fait d’intolérance, de violences extrêmes et dont la volonté d’expansion dans le monde est clairement démontrée aujourd’hui.
En 1963, l’indépendance de l’Algérie est déjà survenue. Le nouvel état algérien n’a tenu aucun compte des accords d’Évian qui devaient permettre aux différentes communautés de continuer de vivre sur cette terre. Jour après jour, les nouveaux maîtres du pays, hier encore terroristes sanguinaires mais qui, bien qu’au pouvoir, n’ont pas renoncé à leurs méthodes, bafouent ces accords. Des milliers d’Européens sont enlevés, des centaines de milliers de Harkis sont massacrés dans des conditions horribles, l’armée française encore présente en Algérie, restant, sur ordre, l’arme aux pieds. Les églises sont profanées, les cimetières dévastés... Tout cela après la fusillade de la rue d’Isly à Alger, le 26 mars 1962, où l’armée française tira sur des hommes et des femmes qui revendiquaient seulement le droit de rester français sur une terre française, et le massacre horrible du 5 juillet à Oran.
La pureté de cœur et d’esprit de Jean Bastien-­Thiry ne pouvait accepter que la France continuât de sombrer dans l’ignominie, après que, comme le déclara le Président du Sénat Gaston Monnerville, « la Constitution eut été violée et le peuple abusé ». Nous ne tenterons pas ce soir de découvrir le cheminement qui amena Jean Bastien-Thiry jusqu’à l’attentat du Petit Clamart contre le président de la République, mais nous retiendrons comme certain que ce qui le conduisit jusqu’à cet acte, ce ne fut pas la haine de celui qui gouvernait alors la France, mais « la compassion pour les victimes » de cet homme, la volonté de « sauvegarder des vies humaines innocentes », et l’amour de la France dont il ne voulait pas que l’histoire fût irrémédiablement souillée.
La mort courageuse de Jean Bastien-­Thiry et de tant d’autres de ses compagnons qui ne se sont pas résignés à accepter le fatalisme d’une nation anesthésiée, nous amènent, cinquante ans après, à nous poser cette question : leur sacrifice a-­t­il été vain ? On pourrait le craindre en constatant combien notre pays et l’Occident chrétien en général semblent s’être détourné de leur destinée. Un chef d’état français n’a-­t-­il pas été parmi les plus déterminés opposants à la reconnaissance des racines chrétiennes de l’Europe? La France, notre patrie, est aujourd’hui défigurée, et bon nombre de nos compatriotes semblent avoir renoncé à la fierté d’être français. Ne leur demande­t-on pas, encore et encore, de se battre la coulpe et de se reconnaître coupables de toutes les abjections commises sur cette terre. Depuis des décennies, on leur a retiré peu à peu les repères historiques, religieux et philosophiques qui les constituaient en nation. On enseigne dans nos lycées que le FLN, qui fut l’ennemi de la France et dont on s’acharne à vouloir dissimuler le terrorisme, la cruauté et le mensonge, incarna la révolte saine et courageuse d’un peuple opprimé pour se libérer du colonialisme français. Cinquante après, nombre d’Algériens eux-­mêmes n’y croient plus ! Et du coup, on passe sous un silence honteux les 30 000 soldats français morts pour la France en Algérie. Pire encore, on crache sur leur tombe. Peu à peu, on a effacé de notre histoire les grandes figures qui faisaient que l’on pouvait être fier d’être français. Je dis avec assurance et certitude que Jean Bastien-­Thiry fait partie de ceux-là. Hélas, en compensation, on a fait du show-­biz un olympe et des saltimbanques et autres marchands de rêves, les maîtres à penser d’un peuple décadent.
Le bilan pourrait donc nous paraître bien triste. Et pourtant, la foi et l’espérance ne doivent pas déserter notre vie. Il n’est pas possible que les sacrifices de tels hommes ne finissent par porter du fruit. Autant de souffrances, (je pense à l’indicible souffrance que connurent les proches de celui dont nous faisons mémoire, son épouse, ses trois filles alors encore enfants, de tous ceux dont un des leurs tomba sous les balles du pouvoir) autant d’abnégation engendreront un jour de nouvelles générations qui se lèveront, et se reconnaitront en ce frère ainé qu’est Jean Bastien­-Thiry. Animées par la foi, ils édifieront ce Royaume de lumière, de paix, de fraternité et de vérité que le Christ est venu instaurer sur notre terre.
Et pour nous les Pieds-­Noirs, c’est un devoir de nous souvenir de la compassion de Jean Bastien-­Thiry pour notre calvaire. « Les Pieds Noirs ne pourront oublier que cet homme, pétri de traditions, enchaîné par ses principes, a tenté l’intentable à cause d’eux. » (« Plaidoyer pour un frère fusillé » de Gabriel Bastien-­Thiry)
Avant de rendre sa belle vie à Dieu, Jean Bastien-­Thiry, heureux d’apprendre que ses camarades avaient été graciés, servit à sa dernière messe célébrée par l’aumônier. S’adressant au prêtre, il lui dit : « Mon Père, offrons cette messe pour qu’un jour redevienne possible l’unité des Français. » « Oui, mon Père, il faut qu’un jour les Français puissent être unis ! » Devant le peloton d’exécution « l’Homme a souri, et son visage a reflété un immense apaisement, une sérénité définitive. » Que Dieu sauve la France ! Amen


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Il y a 50 ans l' assassinat du Colonel Bastien-Thiry


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Sur ce blog, la page dédiée à Jean Bastien-Thiry :









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La Voix de la Russie : "Quand Flanby se prend pour Zapatta : 5500 généraux en France !"



Une émission qui pète d'excellence…
Après les prétendues "infos" du PAF, quarante-deux minutes de désintoxication revigorante…




Au sommaire de cette édition du 11 mars 2013 :

- 5 500 généraux en France : quand Flanby se prend pour Zappata
- Hold-up du siècle sur les caisses de retraite du privé : les braqueurs siègent au conseil d'administration !
- Referendum en Suisse contre les parachutes dorés : quand la Suisse vote, la France reste aboulique
- Rencontre avec Son Excellence Ali Ahani, ambassadeur d'Iran en France
- Venezuela : le partenaire de la Russie en Amérique latine et dans les Caraïbes
- Redécouvrons le philosophe Nicolas Berdiaev à l'occasion d'un colloque à Castelnaudary

En bref et en détail :

- Hugo Chavez est mort et reste une énigme pour les technocrates occidentaux
- Visite du Président islandais à Paris, totalement censurée par les médias français
- Les rebelles syriens sous leur vrai jour
- Corruption : la France entre leçons et réalités.


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Dans cette émission, la Voix de la Russie fait explicitement référence à la publication ce 6 mars par France TV Info d'une lettre ouverte d'un groupe de jeunes officiers se réclamant d'un "mouvement Marc Bloch" :


À nos concitoyens,

Marc Bloch, dans L’Étrange Défaite, a dénoncé les dysfonctionnements administratifs de l’armée et l’abandon moral des élites françaises des années 1930. Marc Bloch fut aussi un officier exemplaire pendant deux guerres mondiales, et un résistant de la première heure fusillé par les nazis. Nous nous réclamons de lui car il était un vrai soldat et un analyste lucide des travers qui avaient précipité la France dans la défaite.

Nous sommes de jeunes officiers de l’armée française, issus de différents recrutements et appartenant à différents corps. Nous nous sommes tous engagés pour défendre nos compatriotes, les intérêts et les valeurs de la France.

À l’heure où l’on demande à la Patrie des sacrifices financiers pour essayer de ralentir la faillite de l’État, à l’heure où l’armée française au Mali, pour la première fois depuis des décennies, défend à la fois les intérêts économiques de la France, les valeurs universelles de notre Patrie, et l’immense majorité de la population d’un État contre une minorité alliée à des islamistes étrangers, à l’heure où le monde entier réarme, à l’heure où nos ennemis, dissimulés ou agissant en pleine lumière, menacent la paix d’États légitimes, à l’heure où l’armée est professionnelle, performante, respectueuse des conventions internationales et des lois, à cette heure, aujourd’hui, l’armée française est menacée de déclin.

De l’extérieur, des forces étrangères, qui manipulent nos gouvernements, diffusent dans l’opinion française l’idée que l’armée n’est plus nécessaire, que ses effectifs peuvent être réduits, que ses moyens peuvent diminuer, que son matériel et son armement peuvent être désuets.

À l’intérieur, des hommes, des officiers supérieurs et de prétendus "hauts" fonctionnaires bloquent la nécessité d’une réforme juste, nécessaire, qui nuirait aux intérêts de généraux, de colonels et d’énarques, mais qui serait néanmoins salutaire et dont les seuls prémices suffiraient à lancer le signal d’un redressement.

Les faits que nous souhaitons porter à l’attention du peuple sont connus, publics, issus des travaux de la Cour des comptes, du Conseil supérieur à la fonction militaire ou de simples blogs de militaires ou d’anciens militaires. Nous souhaitons que ceux qui, sans bien connaître le fait militaire, ont néanmoins de l’estime pour leur armée, s’intéressent au sort qui lui est fait, et que ceux qui la connaissent apprennent que des lieutenants et des capitaines, n’ayant aucun intérêt financier à se manifester comme nous le faisons, veulent se faire entendre et veulent que le peuple français décide souverainement du comportement que doit adopter l’armée française.

Aujourd’hui dans cette armée, 5 500 généraux qui devraient être à la retraite sont artificiellement maintenus en activité dans un statut appelé la "2e section". Dans le même temps, des dizaines de milliers d’emplois de militaires du rang et de sous-officiers sont supprimés.

Aujourd’hui, trop d’officiers sont toujours recrutés, alors que, déjà, des centaines de colonels n’ont pas de commandement. Pour les occuper avant leur retraite (où ils partiront travailler dans le secteur privé, après que leur sera versée une juteuse prime de départ), ces officiers supérieurs sont remisés à des postes administratifs qui deviennent autant d’obstacles bureaucratiques à l’efficacité opérationnelle.

La troupe n’est pas exempte de reproches. Un système très complexe d’indemnités et de fausses contreparties dissimule mal des iniquités qui nuisent au moral des soldats. Le système de solde doit être réformé en profondeur, et simplifié. Les acteurs privés de la Défense sont essentiellement français. Au lieu d’effacer les dernières traces de notre autonomie industrielle, il faut augmenter le budget de la Défense, et réarmer. Les emplois civils concernés se comptent par milliers. Les répercussions financières, par milliards. Contester cela, c’est contester que Total et Areva n’ont pas d’intérêt à exploiter des gisements de matières premières.

Ce réarmement doit prioritairement concerner l’équipement individuel des soldats. Il ne s’agit pas du programme Félin, qui les alourdit de dizaines de kilos, mais de gilets pare-balles, de chaussures, de robots, de drones, de munitions, de fusils d’assaut, de treillis de qualité. Ce choix stratégique doit être imposé par le Parlement aux groupes du complexe militaro-industriel. La France a besoin de capacité opérationnelle. Pour retrouver une réelle capacité de projection, l’armée a besoin de transporteurs blindés, d’un deuxième voire d’un troisième porte-avions, d’hélicoptères et d’un deuxième groupe aéronaval. Elle a besoin de blindés sur roues, de matériel chirurgical.

À court terme, bien sûr, tout cela est cher. Mais le prix de l’indépendance est bien inférieur au coût du déclin.

Nous, jeunes officiers du mouvement Marc Bloch, inquiets des gaspillages et des coupes budgétaires commis au détriment de la capacité opérationnelle, n’avons pas la prétention de tout savoir ni de tout bouleverser, car c’est au peuple de le décider.

Cinq mesures peuvent lancer le signal d’un redressement qui pourra préserver la place de la France dans le monde, ses intérêts et ses valeurs universelles.

1. Augmentation significative du budget de la Défense. Financement d’équipements individuels tactiques efficients.

2. Suppression de la "2e section".

3. Création d’une commission parlementaire de révision des primes et indemnités des militaires.

4. Maintien de tous les postes de militaires du rang et de sous-officiers qui s’apprêtent à être supprimés. Maintien des régiments.

5. Diminution du nombre d’officiers.



dimanche 10 mars 2013

Prochaines manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD


Voici le calendrier des prochaines manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD… Manifestations très nombreuses dont deux dates à honorer avec une ferveur particulière :

- en souvenir du 11 mars 1963 : assassinat de Jean Bastien-Thiry sur ordre de l'infâme criminel compulsif DeGaulle ;

- en souvenir du 26 mars 1962 : assassinat des Algérois par les troupes de l'infâme criminel compulsif DeGaulle.

Partout en France confirmez que l’ADIMAD est le symbole de la 
MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE 



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samedi 9 mars 2013

Prochaines projections du film "La Valise ou le Cercueil"…



Un film historique… paradoxal pour un film historique : un film hors falsifications ! … Un film vrai sur "L'Algérie française de 1830 à 1962" : "La Valise ou le Cercueil"… Un film réalisé par Charly Cassan.




Pour l'achat du CD ou assister aux projections publiques consultez le site officiel du film : La Valise ou le Cercueil




"Le 5 juillet 1962 à Oran, le général Katz sur ordre de DeGaulle ne porte pas secours aux concitoyens français massacrés par des hordes sauvages. Pire, les Français d'Algérie sous les drapeaux faisant leur service militaire, sont enfermés jusqu'au soir. Ils n'ont pu sauver leurs amis et voisins…
Fernand Garcia
LA VALISE OU LE CERCUEIL

Calendrier des séances à ce jour programmées pour la  projection du film (d'autres séances viendront !)

- Marie et Charly CASSAN ont l’honneur de vous inviter à la projection privée de leur film
« LA VALISE OU LE CERCUEIL »
le mercredi 27 février à 10 heures
au cinéma « LE ROYAL » 13 rue Boussairolles - 34970 MONTPELLIER
avant projection publique le samedi 9 mars 2013 à 20 heures

- Jeudi 14 mars 2013 à 20h30 au cinéma LE VENTURA à ST GENIES BELLEVUE, près de Toulouse (31180)




- Le cinéma "CINEMOURGUET" à St Foy les Lyon 69110
avait programmé notre film le mercredi 10 avril à 20h en présence de Gilbert Meynier, historien mais cette projection a été reportée suite à la défection inexpliquée du présentateur…


REPORTAGE 34 SARL - Film Historique " LA VALISE OU LE CERCUEIL"
 11 route des Jardins de Maguelone - 34970 LATTES-Maurin
Contact: 04 67 27 87 26 - Facebook : Charly Cassan

courriel: reportage34@hotmail.fr 
Commande DVD: http://www.amazon.fr/dp/B006FFXJ8O - Association : www.la-valise-ou-le-cercueil.org




« Ce film ne correspond pas aux exigences de notre ligne éditoriale. »
Refus de diffuser le film "LA VALISE OU LE CERCUEIL" sur ARTE… Refus encore de la chaine Public-Sénat… Refus des chaînes de télévisions de s'ouvrir à la vérité…

« Ce film ne correspond pas aux exigences de notre ligne éditoriale. »

Le bel euphémisme pour évoquer une censure et les pressions auxquelles sont soumises les chaînes publiques !

Une vérité qui pourrait gêner ? Qui ? Ce sera tout près de la décision pour un nouveau bail au palais de l'Élysée…

Rappeler la honte de la France et dénoncer ceux qui en sont les responsables, ce n'est sans doute pas le meilleur moment pour les imposteurs qui régissent le pays… Alors, les victimes de l'Homme de l'Appel à la capitulation du 19-Mars sont bâillonnées… Seule peut s"exprimer la thèse officielle des héritiers de l'infâme DeGaulle…

Que tous ceux qui refusent le mensonge, les falsifications officielles de l'Histoire signent cette pétition réclamant une diffusion du film "LA VALISE OU LE CERCUEIL", dans le cadre des émissions liées au 50e anniversaire de la sinistre et criminelle capitulation de DeGaulle…

À l'Appel du déserteur du 18-Juin vient en écho l'Appel à la capitulation quillarde du 19-Mars… Cela doit se savoir…
Lien pour signer la pétition : http://www.petitionenligne.fr/petition/pour-la-diffusion-du-film-la-valise-ou-le-cercueil-sur-france-television/1595.


Pour plus d'information sur cette initiative et toute suggestion d'actions dans ce cadre contacter :
Mlle Bérangère Montonatia, Assistante de Production pour Reportage 34
Film Historique " LA VALISE OU LE CERCUEIL"
REPORTAGE34 SARL - 11 route des jardins de Maguelone - 34970 LATTES MAURIN
reportage34@yahoo.fr contact: 04 67 27 87 26 Facebook: Charly CAssan


Voir aussi sur ce blog : 5 Juillet 1962 : "Le Mur des Disparus" à Perpignan

"La Valise ou le Cercueil" : un film historique et documentaire

Consulter sur ce blog la page : Roger Holeindre… Retour aux fondamentaux…

Laurent Brayard : La Valise ou le Cercueil !

Sens Critique : Top 108 des films ayant été censurés en France !




vendredi 8 mars 2013

Les Femen s'invitent à la journée internationale de la femme 2013 : « Nos seins, nos armes »

Pour 2013, les Nations Unies ont choisi pour thème de
la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année :
« Une promesse est une promesse :
il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».


Un ramassis d'étrons dépoitraillés échappés de fosses septiques d'Ukraine…


8 mars 2013 : La Une de la semaine


Femmes mais pas Fem'haine : "déclaration de guerre" à la bêtise et à la haine qu’incarnent les Femen

Les Femen payées par les Soros et compagnie prétendent défendre les femmes et le féminisme quand elles ne font que les prostituer et les asservir au modèle dominant. Des jeunes femmes catholiques du mouvement nationaliste Renouveau français ont investi leur local comme les Femen ont investi Notre-Dame et les espaces des catholiques. Bravo à elles et merci à ces jeunes femmes de rétablir les vraies valeurs des femmes.

Cette première action est une « déclaration de guerre » à la bêtise et à la haine qu’incarnent les Femen, sous le vocable trompeur de « féminisme ». Les Françaises sont dans leur très grande majorité plus proches des valeurs que défendent les militantes du Renouveau français, que de celles d’une minorité de bobos libertaires.



Femmes mais pas Fem'haine 

Les Fem'haine sextrémistes dépoitraillées enragées prétendent défendre les valeurs des femmes ?
Les VRAIES femmes n'ont pas dit leur dernier mot.
Non, les Fem'haine ne défendent pas les femmes, mais seulement la vulgarité et la haine du christianisme.
Merci aux jeunes femmes du RENOUVEAU FRANÇAIS !


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Du Tonkin 1924 au temps "regretté" de la cadouille à aujourd'hui et cette journée internationale de la femme marquée par l'agitation furieuse des Femen…

Et pourquoi ne pas restaurer la cadouille spécialement à l'intention de ces furies ?

26 novembre 1924

"… Photo rétrospective. Les bons principes se perdent et la cadouille n’existe plus. Une justice similaire pourrait peut-être, être appliquée dans les ménages à condition que ce soit le mari qui soit juge et exécuteur. La photo est d’ailleurs inexacte, la culotte du patient devrait être baissée…"





mardi 5 mars 2013

Madagascar Mandritsara : meurtre odieux de Sœur Marie Emmanuel Helesbeux, 82 ans



Un meurtre particulièrement odieux… Un meurtre qui s’inscrit dans une longue série… Mais celui-là dépasse en horreur tous les précédents… La victime, une religieuses de 82 ans qui aimait Madagascar et les Malgaches, leur avait tout donné, leur avait consacré sa vie…

Madagascar reste une île, ses habitants des insulaires, avec tous les défauts des insulaires… Un étranger quelques soient ses efforts, sa bonne volonté y restera toujours un étranger… Les Malgaches, comme beaucoup d’insulaires, considèrent leur île comme la plus belle de la Création… Tout étranger y restera à jamais redevable de l’accueil reçu, quelques soient les conditions de cet accueil… Tout étranger y restera un otage : au mieux seulement cible de chantage, seulement proie privilégiée de la corruption, et bien sûr toujours susceptible d’y laisser tôt ou un peu plus tard sa vie…

Un crime qui vient s’ajouter à la longue série de messages déjà publiés sur ce site dans la rubrique « Madagascar, île de naufrageurs ». Et pourquoi ne pas inclure Madagascar dans notre rubrique « Suicide, mode d’emploi » ? « Suicide, mode d’emploi : allez "vivre" à Madagascar ! »… Vous y dépendrez étroitement de votre entourage malgache le plus proche : épouse, maîtresse, amant, associé, gardien… Ils seront maîtres de la paix que directement ou par intermédiaire vous aurez à acheter… ils seront maîtres de votre vie… C’est par eux qu’immanquablement vous serez trahis…

Dites-vous bien que jamais vous n’aurez, dans le temps, de relation seulement avec un individu… Auront toujours la préséance une famille voire de mauvaises relations pour qui l’étranger ne sera qu’un élément dérangeant, un otage, une proie… Quoique que vous fassiez, d’une façon ou d’une autre, votre comportement vous singularisera, vous enfreindrez inexorablement les règles du fihavanana… Votre générosité ne vous apportera aucun mérite, vos ressources aussi maigres soient-elles seront estimées illimitées… Vous réfugier alors derrière un statut de « poule aux œufs d’or » ? Ce serait illusoire : les Malgaches ne connaissent pas Jean de la Fontaine et encore moins la morale de ses fables…

Sœurs de la Providence de Ruillé sur Loir
Extrait des Jubilaires de 2012

Sœur Marie Emmanuel Helesbeux, de la communauté de la Providence de Ruillé sur Loir (présente à Madagascar depuis 1964), a été assassinée le 1er mars 2013 à Mandritsara. Elle y travaillait en tant qu'infirmière et avait consacré 60 ans de sa vie en tant que religieuse.

Âgée de plus de 82 ans, Sœur Marie Emmanuel Helesbeux vivait à Madagascar depuis le début des années 1970. Il existe, dans la Grand île, une quarantaine de Sœurs de la Providence de Ruillé sur Loir réparties dans les diocèses de Port-Bergé, Mahajanga et Antananarivo.

Julien Razafimanazato* : "Je voudrais témoigner"

Sœur Emmanuelle a été assassinée, samedi dernier, à Mandritsara, dans le nord de Madagascar, la ville dont je suis originaire.

Elle avait 82 ans.

Religieuse, de nationalité française, appartenant à la communauté de la Providence, elle était infirmière depuis plus de trente ans à l'hôpital de Mandritsara. Connue de tous, au service de tous, elle apportait soins et réconfort à chacun.

J'avais à peine 9 ans lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois avec mes parents à l'hôpital. Elle me soigna pendant plusieurs jours avec tendresse et je fus guéri, ce que je n'oublierai jamais.

Aujourd'hui ma ville est en deuil, les rideaux sont baissés et la population accompagne Sœur Emmanuelle jusqu'à sa dernière demeure.

Ce crime odieux car elle fut assassinée, loin de son domicile, seule et sans défense, est une atteinte à chacun d'entre nous, où que nous soyons, Malgache ou citoyens du monde.

*Julien Razafimanazato est né à Mandritsara. Il a été ministre de l'Éducation Nationale. Très engagé, il contribue à la sortie de crise de Madagascar avec la Communauté internationale.
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« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le meurtre de Mme Helesbeux, survenu le 1er mars à Madagascar.

Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à ses proches.

Soeur de la Communauté de la Providence, Mme Helesbeux était pleinement investie auprès de la population de Mandritsara, dans le Nord de Madagascar, où elle travaillait comme infirmière depuis de nombreuses années.

Les services de l’ambassade de France à Madagascar sont en relation avec les enquêteurs du commissariat de Mandritsara. Nous espérons que l’enquête ouverte sur place permettra rapidement de faire la lumière sur ce meurtre particulièrement odieux ».

Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay


Trois Malgaches ont avoué avoir tué sœur Emmanuel, 82 ans, retrouvée morte samedi matin sur un marché aux zébus à Mandritsara, dans le nord-est de Madagascar, a annoncé ce dimanche la police locale.

« On a arrêté trois personnes, dont un ancien gardien de sœur Emmanuel, entre samedi et ce dimanche matin. Les trois hommes ont avoué avoir tué la religieuse pour des questions d'argent », a déclaré le commissaire de police de Mandritsara. « Selon l'expertise, elle a été frappée avec une branche d'arbre sur le côté gauche du visage » et son cou portait des traces de strangulation, a ajouté celui-ci. Les trois suspects doivent être déférés mardi au parquet de Mandritsara.

Son gardien s'était accaparé ses biens

Le corps de sœur Emmanuel avait été découvert loin de chez elle, sur un marché aux zébus, samedi à l'aube. À la vue du corps, les habitants ont immédiatement alerté les médecins de l'hôpital public où elle avait travaillé comme infirmière pendant une trentaine d'années.

Soeur Emmanuel avait remis l'équivalent de 170 € à son ancien gardien pour qu'il s'occupe de la vente de quatre maisons lui appartenant mais ce dernier aurait refusé, selon les premiers éléments de l'enquête. L'homme s'était approprié les biens de soeur Emmanuel sans son aval, en les mettant à son propre nom et il ne souhaitait plus vendre les maisons, déjà en location, selon ses premiers aveux recueillis par la police de Mandritsara.

Elle fournissait des médicaments aux plus pauvres

Sœur Emmanuel, qui habitait cette petite ville depuis de nombreuses années, était connue pour sa générosité. À la retraite, elle tenait une pharmacie et continuait d'aider les pauvres en faisant don de vêtements et de vivres. « Elle avait beaucoup de médicaments qu'elle vendait à un dixième du prix du marché », raconte sœur Anne Françoise, une amie de la religieuse. « Tous ceux qui n'avaient pas d'argent venaient la voir, et selon leurs moyens, ils payaient la moitié du prix ou alors ne payaient pas. Maintenant, il n'y aura plus personne pour soigner les nécessiteux gratuitement », a déploré Eric Benty, commissaire de police.

C'était « une femme mince et de petite taille que tout le monde aimait beaucoup à Mandritsara. Maintenant ça devient compliqué car les habitants veulent tuer les coupables », a ajouté le commissaire de police. « Ça fait quarante ans que je la connais, on a construit un pavillon pour lépreux ensemble à Mandritsara, c'était quelqu'un de très dévoué, on est atterré par ce qu'il s'est passé », a déclaré de son côté soeur Claire Dominique, responsable d'un centre de santé à Madagascar.

La population en colère contre les suspects

Des centaines de personnes manifestaient dimanche aux abords du commissariat où les trois hommes sont gardés à vue. « C'est l'émotion qui les anime. Les rues sont noires de monde et on essaie de disperser les manifestants, ils sont très en colère, on a dû renforcer la sécurité autour du commissariat », a déclaré le capitaine commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie.

Après une veillée funéraire au siège de la communauté de la Providence à laquelle appartenait sœur Emmanuel, ce lundi 4 mars ses obsèques ont été célébrées en l’église catholique de Mandritsara où un millier de personnes s’étaient massées sur le parvis en plein soleil.

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Manifestation contre les meurtriers de sœur Emmanuel

Meurtre d'une sœur : Tension extrême à Mandritsara

Une personne a été tuée et deux autres blessées ce mardi 5 mars à Mandritsara quand les gardes pénitentiaires de la prison abritant les hommes suspectés d'avoir assassiné sœur Emmanuel ont tiré sur la foule qui manifestait.

"Il y avait plusieurs centaines de personnes, voire plus d'un millier, qui ont failli envahir la prison avec des projectiles, on n'a rien pu faire parce qu'on n'a pas de grenade (lacrymogène), les gardes pénitentiaires ont tiré pour se protéger, il y a eu un mort et deux grièvement blessés", a indiqué le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie, le capitaine Léon Andriamanantena.

Durant la manifestation, des casseurs armés de pierres et de bâtons ont pillé plusieurs boutiques tandis que les maisons des trois hommes suspectés du meurtre de sœur Emmanuel ont été incendiées dans la nuit de lundi à mardi, selon la police. "Nous n'avons arrêté personne pour éviter la colère de la foule", a noté le commissaire de police Éric Benty.

Un calme précaire est revenu après qu'une quinzaine de manifestants aient obtenu l'autorisation de pénétrer dans l'enceinte de la prison pour vérifier que les trois suspects avaient bien quitté les lieux. Les trois hommes ont été à nouveau transférés "loin, très très loin de Mandritsara lundi soir 4 mars", déclare Éric Benty, refusant plus de précisions. 

Des assassins qui sans doute ne doivent la vie sauve qu'au fait que plusieurs journaux étrangers aient largement répercuté la nouvelle de ce crime odieux… Habituellement la police malgache intervient peu face à une foule déchaînée contre des criminels voire de simples voleurs… Il est encore fréquent qu'à Analakely un malfaiteur soit lynché brûlé vif emboudiné dans de vieux pneus…


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