Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 23 janvier 2017

Avec la Communauté Syrienne de France, retour au Krak des Chevaliers…



Le jeudi 20 mars 2014,  l'Armée Arabe Syrienne a définitivement chassé du Krak des Chevaliers les mercenaires du djihad


Retour au Krak des Chevaliers


Après avoir chassé de Yabroud quatre jours avant les mercenaires djihadistes de leur dernier bastion dans les montagnes de Qalamoun, à 75 km au nord de Damas, le 20 mars 2014 l'Armée Arabe Syrienne appuyée par le Hezbollah libanais réalisait avec succès une nouvelle opération majeure :  la reconquête du Krak des Chevaliers, occupé depuis deux ans. La prise du Krak des Chevaliers verrouillait toute la frontière avec le nord du Liban, coupant ainsi la dernière voie de ravitaillement de l'ennemi dans cette région.

L'effondrement de la dernière ligne de résistance takfiri dans le village d’al-Hosn assurait à l'Armée Arabe Syrienne la maîtrise de la forteresse… Les occupants ont tenté de fuir vers le Liban avant la chute de leur place-forte. Ils ont été attaqués par l’aviation et l’artillerie syrienne ou sont tombés dans des embuscades. Des dizaines d’entre eux ont pu ainsi être tués, blessés ou capturés. Rares sont ceux d'entre eux qui ont pu traverser la rivière qui sépare le Liban de la Syrie et être secourus par des  membres de groupes islamistes stationnés derrière la frontière.



Le Krak des Chevaliers vu depuis le monastère orthodoxe Saint Georges d'al-Mishtayeh




Le Krak des Chevaliers (Qal'at al-Ḥiṣn : قلعة الحصن  ou fort des Chevaliers : حصن الفرسان )




D'abord un fortin, construit en 1031 par l'émir de Homs et habité par une garnison de Kurdes, ce château fut considérablement agrandi par les Chevaliers hospitaliers et doté de fortifications extrêmement complexes… C'est après son occupation par les Hospitaliers que le château-fort fut nommé "Krak des Chevaliers", un nom "krak" qui provient sans doute de son appellation d'origine, Hisn al-Akrad, le "fort des Kurdes". Le Krak des Chevaliers (Qal'at al-Ḥiṣn : قلعة الحصن ou le fort des Chevaliers : حصن الفرسان‎) conserva avec les Hospitaliers, grâce à sa situation, une forte valeur stratégique : il a toujours contrôlé l'importante trouée de Homs, point obligé de passage entre la côte et l'intérieur du pays. Pour son emplacement stratégique, ce site fut sans doute occupé dès le XIIIe siècle av. J.-C. par les Égyptiens, sous Ramsès II, durant leurs guerres contres les Hittites, dont le point culminant est la célèbre bataille de Qadesh (Tall Nebi Mend).  



Depuis longtemps ici on ne vend plus de tickets d'entrée
Le Krak est gardé par l'Armée Arabe Syrienne
C'est avec joie que les soldats accueillent les très rares visiteurs et les accompagnent





































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Devant la salle des Chevaliers, une partie du butin des terroristes, prêt à être vendu…


Lors d'une visite au Krak des Chevaliers, le dimanche 2 août 2015, le ministre du tourisme, Bachir Riad Yaziji, a annoncé la réouverture officielle du site au tourisme. Malgré l'espoir que les visiteurs affluent nombreux, et pas seulement les touristes nationaux, le Krak reste encore déserté…

Pèlerinage à Palmyre, avec la Communauté Syrienne de France…



Pourquoi ne pas laisser courir le diable si vous pouvez en profiter ?
(12 décembre 2016)
"… Une surprenante 'distraction' des aviations alliées qui a permis à l’État islamique de réinvestir Palmyre en traversant le désert…"
Washington fait occuper à nouveau Palmyre par Daesh
Daesh a repris Palmyre à l’issue d’une attaque surprise, entre le 9 et le 12 décembre 2016.
5 000 jihadistes sont arrivés de manière coordonnée à la fois de Rakka et de Mossoul pour prendre en étau le millier de soldats syriens défendant la ville. L’Armée arabe syrienne a eu juste le temps de faire évacuer des civils et de détruire son arsenal avant de se replier.
Les États-Unis ont poussé Daesh à envahir la partie sunnite de l’Irak, en juin 2014, afin de couper les communications terrestres entre Téhéran et Damas, ultime étape de la « route de la soie ». Une fois pris Mossoul (Irak), Daesh s’était étendu à Palmyre (Syrie) en mai 2015. Ses troupes avaient alors franchi la frontière sous les yeux des forces états-uniennes qui n’étaient pas intervenues et n’avaient pas même donné l’alerte. Cependant, la ville avait été libérée en mars 2016.
Pour que Daesh puisse occuper à nouveau Palmyre, les forces états-uniennes ont à la fois ouvert une route vers le désert syrien depuis Mossoul —qu’elles sont censées encercler—, et ont cessé leurs bombardements de la province de Rakka.
Massée à Alep, l’Armée arabe syrienne n’a pas eu le temps d’envoyer des renforts à Palmyre qui est rapidement tombée face à des assaillants, cinq fois supérieurs en nombre.

Daesh à Palmyre : la coalition occidentale a-t-elle laissé courir le diable ?


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Pèlerinage à Palmyre, avec la Communauté Syrienne de France


Pour accéder à la carte inter-active présentant la situation en Syrie le 2 novembre 2016  cliquez sur le lien : Agathocle de Syracuse

Départ tôt de Damas… Toujours avec notre chauffeur, Abou Seliman, engagé à Tartous… Les autorités de Sécurité de Syrie ont été informées de notre désir de nous rendre à Palmyre. Nous avons obtenu leur accord et avons reçu l'assurance d'être escortés tout au long du trajet ; un relai sera pris à la limite de chaque secteur. Effectivement à chaque relai nous étions déjà attendus et pris en charge avec sympathie et bonne humeur… Cela malgré les dangers potentiels…


Impératifs de sécurité : au départ de Damas emprunter la route direction Nord, vers Homs


Daesh est jamais très loin : au plus proche 9 km, au plus loin 23 km.
Tout près compte tenu de la rapidité de leurs engins de déplacement.

Palmyre est située à 220 km au Nord-Est de Damas. Or cette route entre Damas et Palmyre, la plus directe, traçant vers le Nord-Est et passant par Ed-Dumayr, El-Basiri, Khunayfis, n'étant pas sécurisée nous avons dû remonter vers Homs au Nord puis, là, bifurquer vers l'Est. Après Homs nous nous sommes ainsi engagés dans un couloir (voir la carte) dans lequel les troupes de Daesh n'étaient jamais très loin, tant au Nord qu'au Sud, puis à l'Est une fois arrivés à Palmyre. Une présence estimée pour la plus proche à 9 km et jamais plus éloignée de 23 km : tout près compte tenu de la rapidité de leurs engins de déplacement.




Une escorte vigilante et déterminée… mais aussi pleine de bonne humeur !




Nous étions alors entrés dans la steppe de Syrie… Une steppe qui couvre près des deux tiers de la superficie du pays ; c’est le prolongement-Nord du terrible désert d’Arabie, un désert de roche où les températures avoisinent les 38° en été, où les précipitations ne dépassent guère 15 cm. La région n’est pourtant pas aussi désertique qu’on l'imaginerait : maigre végétation, de l’herbe borde la route, nourrissant, nous dit-on, les gazelles de la steppe. C’est cette végétation qui a permis aux Bédouins d’élever depuis des millénaires leurs troupeaux de moutons, de chèvres, de chameaux. Un mode de vie longtemps rythmé par les changements de saison. Un désert toujours habité par des tribus nomades, progressivement sédentarisées. Rares villages dispersés tout au long de la route. Plus ou moins abandonnés.


Soudain, une citadelle… Le château arabe, Qala'at ibn Maan. Il annonce Palmyre…

Soudain, une citadelle juchée au sommet d'une colline apparaît… le château arabe, Qala'at ibn Maan. Il annonce Palmyre…

Surgit du désert tel un mirage, Palmyre, entourée de l’oasis de Tadmor, les longues palmes vertes de ses dattiers s'étalent telles un rempart contre l'immensité du désert, à perte de vue l'écrin foisonnant de dizaines de milliers de palmiers, oliviers, grenadiers…

Habitée dès le paléolithique, Palmyre connut son âge d’or aux IIe et IIIe siècles après J.-C., grâce à son rôle d’étape carava­nière. Au cœur de la steppe, Palmyre, reine du désert, exhale un parfum de légende. Parfum d'aventures et de mystères, évocation des caravanes chargées d'épices et de soie ; parfum de femme aussi, celui de la fière Zénobie, souveraine arabe qui osa défier l'Empire romain.




Le château arabe, Qala'at ibn Maan, domine toute l’oasis de Tadmor

Plus personnel, nous envahit une pensée pour tous ces héros liés à l'histoire récente de Palmyre et dont le souvenir habitent ces lieux… C'est presque religieusement que nous nous aventurons alors sur le site… Un pèlerinage… Nous entrons en des lieux sanctifiés où notre présence insouciante serait presque sacrilège. Nous pensons d'autant plus fort à ce jeune soldat russe Aleksander Prokhorenko, à tous ces autres martyrs syriens… Ahmad Ali Al-Kousa, 18 ans, originaire de Homs… Shaheed Abbas, 17 ans, combattant du Hezbollah… et tous les autres martyrs, inconnus de nous, qui ont donné leur vie à Palmyre, et sans le sacrifice desquels nous ne serions là aujourd'hui…


Et comment ne pas avoir une pensée tout particulière pour Khalid al-Asaad, ancien directeur du site archéologique décapité le mardi 18 août par les voyous de l’État islamique. Ces islamistes qui ont ensuite suspendu le corps ensanglanté de Khalid al-Asaad à une colonne romaine sur une des principales places du site antique et diffusé les photos sur les réseaux sociaux. Nous ne savons où… Laquelle ? Nous n'osons le demander… Khalid al-Asaad est partout présent à Palmyre.

Temple de Football


Inscription de Daesh sur le temple de Bêl : "Restera"
Le logo de l'État islamique étant : "Restera et Élargira" - "باقية وتتمدد"




Théâtre


Sur la scène du théâtre, là où ont été commis et exhibés certains des crimes les plus odieux de l'État islamique


Du théâtre, vue sur la Grande Colonnade et le château arabe Qala'at ibn Maan


En ville… L'un des hôtels annonçait une réouverture en mars 2017, pour notre prochain voyage !


On remarquera l'inscription figurant systématiquement sur chaque immeuble : "мин нет". Les Russes savent faire du bon boulot.

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Le musée archéologique présentait une belle sélection de bustes funéraires, de sarcophages et de momies, retrouvés dans la vallée des Tombeaux. On pouvait aussi y voir des pièces de monnaie frappées à l’effigie de Zénobie et deux belles mosaïques provenant des villas proches du temple de Bêl. Devant l'entrée siègeait un lion monumental (fin du 1er siècle avant JC) provenant du temple de la déesse Allat, qui se trouvait à l'entrée de la colonnade transversale.Le musée ethnographique se trouvait près du temple de Bêl. Il était consacré au mode de vie bédouin à travers des costumes, des exemples d’artisanats et la reconstitution d’un intérieur. Ces deux musées ont été saccagés, pillés, leurs plus belles pièces ont été vendues à l'étranger via la Turquie…






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Au carrefour, face à l'entrée de la base russe



Signalisation de la base russe







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Cartes :




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Palmyre libérée : une reconquête symbolique et stratégique (1/2) #DébatF24 du 29 mars 2016



Palmyre libérée : une reconquête symbolique et stratégique (2/2) #DébatF24 du 29 mars 2016



Le groupe État islamique a repris la ville antique de Palmyre, le dimanche 11 décembre 2016

La ville antique syrienne de Palmyre a été reprise par l'État islamique, a reconnu dimanche 11 décembre 2016 le gouverneur de la province de Homs à la télévision d'État. L'armée syrienne s'est redéployée autour de la ville… Le vendredi 20 janvier 2017, le Professeur Maamoun Abdulkarim, directeur général des Antiquités et Musées de Syrie (DGAM) a révélé que selon des images satellite deux nouveaux sites avaient été détruits par les djihadistes de l'État islamique, le Tétrapyle et la façade du Théâtre romain, daté du premier siècle de notre ère, qui lors de la première occupation de la ville de mai 2015 à mars 2016 avait été utilisé pour des exécutions publiques.

Le Tétrapyle, l'un des plus célèbres monuments de Palmyre, a été érigé à l’époque de Dioclétien à la fin du IIIe siècle. C’est un soubassement carré soutenant quatre ensembles de quatre colonnes à chaque coin. Sur les 16 colonnes, une seulement était d'origine tandis que les autres avaient été reconstruites par le service des Antiquités syriennes en 1963. Les colonnes originales étaient en granit rose venu d’Égypte.











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Entretien avec le Professeur Maamoun Abdulkarim, directeur général des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAM) - (juin 2015)



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Triade palmyrénienne : le dieu lunaire Aglibôl et le dieu du soleil Malakbêl entourant le dieu suprême Beelshamên
[Ier siècle ap. J.-C., trouvée près de Bir Ouereb, dans le Ouadi Miyah, Syrie, acquise en 1945 par le musée du Louvre]




Un prêtre arabe catholique de Syrie a invité à Damas le "président d’un grand pays" …



Nous avons répondu à l'invitation
avec la Communauté Syrienne de France

Dès le mois de mai 2012 les RR.PP. Élias Zahlaoui et Jean-Paul Devedeux adressaient chacun une lettre ouverte au président François Hollande… "président d'un grand pays" comme il se qualifiait lui-même tout enorgueilli de ses nouvelles fonctions… Hélas, le premier entretien télévisé sur France 2 de ce "président d'un grand pays" signa une immense déception pour tous ceux qui attendaient une révision de la politique française à l'égard du monde arabe, au Moyen-Orient et en Syrie en particulier après les désastreuses initiatives du gouvernement précédent hypnotisé par leur gourou Bernard-Henri Lévy… Lettres ouvertes qui invitaient François Hollande à prendre sérieusement connaissance des dossiers. Quoi de plus normal pour un président normal prenant ces nouvelles fonctions. François Hollande était invité à Damas pour s'informer. Il y aurait était reçu par le président Bachar el-Assad. Reçu, lui-même ou n'importe quel émissaire élyséen de confiance. Que nenni ! Pas plutôt entré en fonction, le matin même de cet entretien, un 29 mai - date dont il ignore sans doute encore la signification profonde pour tout Syrien - coup de canon ! Le "président d'un grand pays" EXPULSE l'ambassadrice de Syrie en France, madame Lamia Chakkour !

Une relecture aujourd'hui de ces lettres ouvertes écrites en 2012 leur conserve toute leur actualité. C'est dire tout le temps perdu. Cinq années pour rien. Alors qu'au printemps 2012, "président d'un grand pays" vous aviez l'opportunité de prendre en mains toutes les cartes qui vous auraient permis de changer le cours de l'Histoire, une histoire dont à présent vous ne sortez que par une porte dérobée !

Que de temps perdu ? Du temps perdu pour contribuer à résoudre des conflits. Cinq années, malheureusement, pendant lesquelles tout un peuple a continué de souffrir. Pendant lesquelles les Syriens ont dû continuer à se battre et à mourir vaillamment en martyrs… Cinq années pendant lesquelles des millions de Syriens parmi les plus pauvres ont dû être déplacés. Cinq années pendant lesquelles des centaines de milliers d'autres Syriens ont été jetés sur les routes de l'exil…

Votre refus de vous informer des dossiers pour combattre de front le terrorisme islamique toutes tendances confondues, votre complicité progressivement affirmée avec ces fanatiques a certes contribué à accroître le malheur au Proche-Orient, mais par là-même vous avez aussi attiré la désolation sur le "grand pays" dont vous vous enorgueillissiez tant d'être le "président" il y a moins de cinq ans. Ces milliers de réfugiés qui affluent sur le sol français n'auraient-ils pas pu être évités. Et surtout - la question doit être posée - une autre politique n'aurait-elle pas pu faire que la France ne soit frappée par une série sanglante d'attentats ? De "Charlie Hebdo", du "Bataclan", de la "Promenade des Anglais", de la décapitation du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray quelles sont les incuries qui ont fait que ces drames aient pu se produire en France ? Un jour il conviendra de l'établir.

Scandalisés, nous le sommes d'autant plus que dès les premiers jours de votre entrée en fonction la main vous était tendue, une invitation pressante vous était lancée pour prendre sereinement connaissance des dossiers affranchi de l'hypnose de toute coterie. Vous n'avez rien voulu entendre !


Le père Élias Zahlaoui reçoit la Communauté Syrienne de France en son église Notre-Dame de Damas Koussour

Vous n'avez rien entendu. Mais ces lettres ouvertes des RR.PP. Élias Zahlaoui et Jean-Paul Devedeux étaient largement diffusées sur les réseaux sociaux et lues par de nombreux Français. Parmi ces Français certains ont pris au mot l'invitation qui vous était lancée à vous-même de vous rendre en Syrie. Ces Français ont voulu voir, s'informer, comprendre sur place et indépendamment de la propagande servie par une presse fonctionnarisée par des subventions publiques et une dépendance à des ressources publicitaires servies par des groupes financiers dont les centres de décision résident à l'étranger. Malgré les obstacles s'offrent à quiconque veut se rendre en Syrie légalement, par les passages les plus officiels et contrôlés, de nombreuses voies…

Un certain nombre d'entre nous ont voyagé accompagnés par la Communauté Syrienne de France… En Syrie tous ont pu librement circuler là où les restrictions dues à leur sécurité le permettaient… Ils ont pu entrer en contact librement avec des Syriens partout et de tous les milieux, ils ont été reçus par des personnalités politiques, religieuses, militaires, culturelles, de l'entreprise, du journalisme, de l'enseignement, de la santé, de la sécurité, des organisations humanitaires… Nous sommes tous revenus libres de témoigner selon nos rencontres, nos observations, notre expérience personnelle… et chacun d'entre nous s'en fait un devoir, en privé, en public, sur les réseaux sociaux, dans les grands médias quand nous y sommes reçus !

Que nos remerciements les plus vifs aillent aux RR.PP. Élias Zahlaoui et Jean-Paul Devedeux pour nous avoir éveillés, un éveil sans lequel nombre d'entre nous n'auraient pas fait le voyage…

Témoignons d'une attention toute particulière pour le père Élias Zahlaoui qui a bien voulu nous recevoir longuement lors de notre dernier passage à Damas. Un entretien ô combien passionnant, enrichissant, vivifiant… Que le père Élias Zahlaoui soit chaleureusement remercié pour l'aide qu'il nous a apportée à un moment crucial de notre voyage… Souhaitons lui de pouvoir encore servir longtemps son pays, la Syrie !


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الأب الياس زحلاوي


Damas, le 30 mai 2012

« La vie, la liberté et la dignité sont pour TOUS ! »

Je m’en voudrais, en ce 30 mai 2012, de troubler l’euphorie de votre récent succès aux élections présidentielles, tout autant que la joie de vos électeurs, et l’espoir, après tout, des Français, maintenant que vous êtes, pour cinq ans, le Président de la République Française.

Aussi ai-je tenu à vous écouter de bout en bout, hier soir 29 mai, lors de votre interview sur TV5. Je nourrissais le vague espoir de voir définitivement tournée, la politique de cirque de votre burlesque prédécesseur. À vous écouter, je me suis rapidement surpris à m'interroger sur le bienfondé de mon attente. Il m'a fallu vite déchanter. Je restais ébahi devant votre visage bon enfant, pendant que vous vous permettiez de prononcer des jugements péremptoires, sur tout et sur tous, sans la moindre nuance, ni hésitation.

Mais quand je vous ai entendu parler de la Syrie et de son Président, j'ai bien cru entendre la voix même des Maîtres qui vous ont juché sur ce premier poste de France, dans l'unique but de mener à bien le projet de destruction de la Syrie, que votre prédécesseur a été incapable de conduire jusqu'au bout.

Pour une première à la Télévision, c'en était bien une ! Je vous attends de pied ferme, lors des tout proches désenchantements des Français. Pour ma part, vieux connaisseur de la France et des Français, je me suis surpris à me dire : quelle dégringolade !…

M. le Président, avant de poursuivre, il est une coïncidence historique que je me dois de vous signaler, et que vous ignoriez sans aucun doute. Sinon vous auriez évité de vous laisser interviewer, un 29 mai ! En effet, il est un autre 29-Mai, au cours duquel la France s'est misérablement déshonorée.

C'était en 1945. En ce jour même, la France « MANDATAIRE », s'est permis de bombarder le Parlement Syrien à Damas, pour, ensuite, laisser ses soldats noirs, assassiner les 29 gendarmes, en poste, dans ce haut-lieu de la démocratie. Le saviez-vous ? M. le Président, n'est-il pas temps, pour la France, et, donc, pour vous-même, de réfléchir pour de bon sur cette ignoble politique qui, depuis 1916, année des accords aussi secrets que honteux, appelés depuis « Accords Sykes-Picot », la conduit sur les ordres du Sionisme, à détruire la Syrie et le Monde Arabe ?

N'y avait-il de clairvoyant et de noble, dans toute la France d'alors, que M. Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères, pour avoir donné à votre Consul Général à Beyrouth, M. Georges Picot, en date du 2 novembre 1915, en prévision de ces accords, cette consigne claire et perspicace : « Que la Syrie ne soit pas un pays étriqué… Il lui faut une large frontière, faisant d'elle une dépendance pouvant se suffire à elle-même » ?

Pour une Syrie « se suffisant à elle-même », et telle que l'avait, déjà, tracée, en 1910, une carte géographique émanant de ce même ministère des Affaires étrangères, vous devez savoir ce qu'il en fut, après qu'elle fût amputée, au Nord-Ouest de la Cilicie, au Nord-Est de la région de Mardine, dans ce qui est l'Irak actuel, de Mossoul, à l'Ouest du Liban, au Sud de la Jordanie et de la Palestine, pour être décapitée, en 1939, d'Antioche et du golfe d'Alexandrette, offerts en cadeaux à la Turquie ! [...]

M. le Président, il est aussi une question capitale, que je me dois, en tant que citoyen arabe de Syrie, de vous poser, ainsi qu'à tous les « leaders » occidentaux : « Pourquoi vous faut-il systématiquement assassiner les peuples arabes et musulmans ? »

Vous l'avez déjà fait en dressant, entre 1980-90, l'Irak contre l'Iran, cet Irak, dont le malheureux Saddam Hussein était qualifié de « Grand Ami », tant par Donald Rumsfeld que par Jacques Chirac ! Ce fut aussitôt après, le guet-apens du Koweït, entraînant la guerre contre l'Irak, suivi d'un blocus de 13 ans, qui a causé à lui seul, d'après les rapports américains mêmes, la mort de 1 500 000 enfants irakiens ! Ce fut ensuite la chevaleresque « guerre contre le terrorisme »… en Afghanistan ! Aussitôt suivie d'une nouvelle guerre contre l'Irak.

Quant à l'immortelle épopée de l'OTAN, en Libye, conduite par « le général-philosophe », Bernard Henri Lévy, elle vint, à nouveau, compléter ces horreurs, sous prétexte de protection des droits de l'homme ! Et voici que, depuis 15 mois, tout l'Occident s'acharne contre la Syrie, oubliant une infinité de problèmes très graves, à commencer par le conflit israélo-arabe, qui menacent, réellement, la survie de l'humanité !

Or, toutes ces tragiques politiques occidentales, vous les pratiquez sans honte et sans vergogne, sous couvert de tous les mensonges, de toutes les duplicités, de toutes les lâchetés, de toutes les contorsions aux Lois et Conventions Internationales. Vous y avez en outre engagé ces instances internationales, que sont les Nations-Unies, le Conseil de Sécurité et le Conseil des droits de l'Homme, alors qu'elles n'ont existé que pour régir le monde entier vers plus de justice et de paix !

Seriez-vous donc, en Occident, en train de nourrir l'espoir stupide de mettre fin de cette façon à l'Islam ? Vos savants et vos chercheurs ne vous ont-ils pas fait comprendre que vous ne faites que provoquer un Islam outrancier, que vous vous obstinez d'ailleurs à financer, à armer et à lâcher avec nombre de vos officiers, un peu partout dans les pays arabes, et surtout en Syrie ? Ne vous rendez-vous pas compte que ce faux Islam se retournera, tôt ou tard, contre vous, au cœur de vos capitales, villes et campagnes ?

Pour tout cela, laissez-moi vous rappeler, moi simple citoyen de Syrie, que cet Islam que vous armez et dressez contre le Monde Arabe, en général, et la Syrie, en particulier, n'a rien à voir avec le véritable Islam, celui-là même que la Syrie a connu, lors de la Conquête arabe, ainsi que l'Égypte et, enfin, l'Espagne. Faut-il vous rappeler que les historiens occidentaux, dont des historiens juifs, ont dû reconnaître que l'Islam conquérant s'est révélé être le plus tolérant des conquérants ?

Ou ne seriez-vous, leaders occidentaux, dans vos différents pays, repus d'opulence et de « grandeur », que les vils exécuteurs des projets sionistes, depuis ces fameux Accords Sykes-Picot, et l'ignominieuse « Promesse Balfour », jusqu'à ce jour, et pour longtemps, semble-t-il, toujours empressés d'apporter à Israël, tous les soutiens possibles, connus et secrets, à tous les niveaux, aussi bien politiques et diplomatiques, que militaires, financiers et médiatiques ?

Oui, pourquoi vous faut-il assassiner et détruire des peuples entiers, pour qu'ISRAËL, SEUL, puisse enfin vivre et survivre ? Est-ce de la sorte que vous cherchez à réparer votre terrible complexe de culpabilité vis-à-vis des juifs, dû à un antisémitisme plus que millénaire et proprement occidental ? Vous faut-il le faire au prix de l'existence même de ces peuples arabes et musulmans, au milieu desquels les juifs avaient mené une vie quasi normale, faite de cordialité, voire, de riche collaboration ?

Si mes interrogations vous paraissent exagérées ou outrancières, permettez-moi de vous prier de lire ce qu'ont écrit sur l'emprise du Sionisme aux États-Unis, des hommes comme John Kennedy et Jimmy Carter, et des chercheurs courageux et connus, comme Paul Findley, Robert Dole, David Duke, Edward Tivnan, John Meirsheimer, Stephen Walt, Franklin Lamb, et surtout Noam Chomsky.

Pour ce qui concerne l'emprise du Sionisme en Europe, je m'en tiens aujourd'hui à la France seule. Vu la responsabilité qui est la vôtre, vous est-il permis d'oublier ou d'ignorer ce qu'ont, si courageusement, écrit : Roger Garaudy, Emile Vlajki, Pierre Leconte, Régis Debray, et surtout les juifs Michel Warshawsky, Stéphane Hessel, Serge Grossvak et le professeur André Noushi ?

Si par impossible, tous ces noms ne vous disaient rien, laissez-moi vous rappeler quelques noms si connus en Israël même, qu'il serait malhonnête de les ignorer et d'ignorer ce qu'ils ont osé dire depuis quarante, voire, cinquante ans, et certains bien avant la « création » d'Israël : Martin Buber, Albert Einstein, Yshayahou Leibowitz, Israël Shahak, Susan Nathan, Tanya Rheinhart.

Pour finir, laissez-moi vous rappeler un texte trop connu pour passer inaperçu. Il date du mois de février 1982. À lui seul, il constitue et condense l'implacable dictat sioniste, imposé depuis des dizaines d'années, à toute la politique occidentale. Il a paru dans la revue sioniste « KIVOUNIM », publiée à Jérusalem. Il s'agit d'un article intitulé « Stratégie d'Israël dans les années 1980 », et il porte la signature de M. Oded Yinon. Je me contente d'en citer un seul paragraphe, reproduit (p.62) dans un livre récent, intitulé « Quand la Syrie s'éveillera… », paru, à Paris, chez Perrin, en 2011. Ses auteurs sont Richard Labévière et Talal El-Atrache. On y lit textuellement :
« La décomposition du Liban en cinq provinces, préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l'Égypte, la Syrie, l'Irak et toute la péninsule Arabe. Au Liban, c'est un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l'Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l'objectif prioritaire d'Israël, à long terme, sur son front Est ; à court terme, l'objectif est la dissolution militaire de ces États. La Syrie va se diviser en plusieurs États, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un État alaouite chi'ite ; la région d'Alep un État sunnite ; à Damas, un autre État sunnite hostile à son voisin du nord ; les Druzes constitueront leur propre État, qui s'étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Hourân et en Jordanie du Nord. Cet État garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme : c'est un objectif qui est maintenant à notre portée ». […]

M. le Président, pour finir, laissez-moi vous prier vivement de chercher à vous rendre personnellement compte, de tout ce dossier, et à mesurer la responsabilité que vous y assumez, avant qu'il ne soit trop tard. Un ami, prêtre français, fin connaisseur de la Syrie, le Père Jean-Paul Devedeux, vient de vous écrire en ce jour même. Sa lettre est une invitation pressante qu'il vous adresse, pour une meilleure connaissance des Arabes, en général, et de la Syrie, en particulier. L'enjeu est de taille.

Veuillez, donc, vous libérer du « rôle » que vous êtes en droit de rechercher, et, surtout, de celui que l'on cherche, immanquablement, à vous imposer.

La Syrie, « seconde patrie de tout homme civilisé » comme l'a si bien dit votre grand savant André Parot, et terreau de toutes les civilisations, mérite une visite. Elle ne manquera pas de vous étonner, et même de vous captiver. Ayez le courage de la connaître de près. Vous en reviendrez porteur d'un projet de politique nouvelle, clairvoyante et juste, faite d'équilibre humain, qui repose sur les droits et devoirs de TOUS, à l'égard de TOUS ! La vie, la liberté et la dignité sont, pour TOUS !

Nouveau Président de la France, je vous souhaite d'en prendre l'initiative. Vous n'y serez pas perdant autant que vous l'êtes, en ce moment, et moins que vous le serez demain, si vous vous défilez !

M. le Président, en vous confiant cet espoir, je vous dis mon respect. »

Père Élias Zahlaoui

Église Notre-Dame de Damas Koussour – Damas


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R.P. Jean-Paul Devedeux (15 novembre 2015) :
« J’ai vécu en Syrie et il faut comprendre pourquoi on en est arrivé là.
Les grandes puissances ont oppressé l’Orient.
Tout le monde joue un double jeu et favorise l’émergence
de cette secte qu’est Daech, qui manipule et téléguide des jeunes.
C’est du lavage de cerveaux. »


R.P. Jean-Paul Devedeux
Paroisse Saint-Bernard
3, rue Théodore de Bèze
21000 Dijon

À Monsieur François Hollande
Président de la République française

Ce 30 mai 2012

Monsieur le Président,

Mon nom, bien sûr, ne vous dira rien, pas plus que mon histoire ou encore ma fonction. Je suis prêtre à Dijon et, comme tout citoyen en tentative de responsabilité, essaie de suivre, à défaut de comprendre, la souvent tragique et douloureuse actualité, notamment internationale.

M’est avis que je transgresse quelque peu la loi émanant de nos Écritures, à savoir : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » Mais tout de même…

Si je m’accorde la liberté de vous écrire, c’est pour vous dire à tout le moins ma déception.

Nous attendions « l’Esprit Saint » et, une fois de plus, c’est « l’église qui est venue… » J’entends l’église républicaine, civile, laïque. Distante, sentencieuse, asphyxiante, partisane. Anachronique décalque de celle, cléricale, que nous avons connue et dont nous avons souffert.

Je voudrais vous parler d’un pays qui m’est cher pour le connaître depuis 30 ans et y avoir passé un certain nombre d’années, à savoir la Syrie. Force est de reconnaître que vous nous promettiez le changement, or l’une de vos premières décisions, l’une des premières de vos paroles indiquent que, non seulement vous ne vous démarquez pas du gouvernement autiste dont vous réclamiez la chute à cor et à cri, mais que vous œuvrez pour le dépassez en zèle.

Je n’ai aucune sympathie particulière pour Bachar el-Assad, mais il reste vrai que je reste profondément écœuré par la malhonnêteté, l’incompétence, à moins que ce ne soit, plus sûrement, la volonté d’intoxication de quasiment tous les médias hexagonaux qui, chaque jour, nous rebattent les oreilles jusqu’au comique avec les mêmes poncifs manifestement monolithiques, partiaux, copiés-collés.

Profondément écœuré par l’encombrant, le messianique monsieur Lévy qui, ce soir encore à la télévision, se livrait dans un décor versaillais, ni plus ni moins qu’à une obscène incitation à la violence, pour ne pas dire au meurtre. Je crois pouvoir vous assurer, que même s’il prend plaisir à s’afficher avec des opposants d’opérette, il n’est pas plus apprécié par la majorité des Syriens que ne l’était le ministre des Affaires étrangères du précédent gouvernement à qui j’ai eu l’occasion, il y a peu, de faire part de la même indignation.

Vous répétez à l’envi que vous êtes le « Président d’un grand pays », or…

Permettez-moi de vous dire combien je suis stupéfait par votre langage approximatif : qu’est-ce que « la Syrie » !!! Le bon peuple, en majeure partie fidèle à son Président, fier de lui… que cela plaise ou non à l’indéboulonnable conformisme occidental… le gouvernement, l’armée, les terroristes infiltrés ? À parler trop et trop vite, nul n’échappe à l’amateurisme.

Permettez-moi de vous demander quelle connaissance vous avez des Arabes, de la Syrie, de ce qu’il s’y passe réellement, de ce que souhaitent en matière de régime beaucoup de gens qui y vivent, notamment les étudiants, sans parler des minorités. Savez-vous pourquoi ils tiennent à leur président ? Avez-vous parlé avec lui des problèmes auxquels il était affronté ? Pensez-vous vraiment qu’il éprouve quelque jouissance que ce soit à « massacrer son peuple » ?

Permettez-moi de vous demander pourquoi ces anathèmes, ces menaces, toujours proférés derrière des micros ou devant des caméras ? Comme si notre « grand pays » était à ce point invalide de la rencontre, du dialogue d’homme à homme, de la cordialité sans recherche de réciprocité ? Est-ce là l’image que vous voulez donner aux jeunes, l’une de vos priorités à ce que j’ai cru comprendre, d’une France responsable, engagée dans la construction audacieuse, prophétique d’un millénaire dont tellement d’indices nous portent à croire qu’il est mort-né… par cupidité, prédation, soumission, couardise, absence d’idéal digne de ce nom.

Permettez-moi de vous demander ce que notre « grand pays » peut gagner à la pratique, toujours bilatéralement avilissante, de l’humiliation infligée notamment à Madame Lamia Chakkour.

Le mot « expulsion » peut-il apparaître autrement que l’étiquette de la honte apposée sur le peuple syrien comme sur les Français ? Imaginez-vous seulement à quel point, et de façon tout à fait paradoxale, un simulacre de démocratie pourrait apprendre d’une dictature !

Monsieur le Président, une dernière chose. Croyez-vous ou feignez-vous de croire que toutes ces sanctions et autres rétorsions contre « le régime d’Assad » affectent vraiment ledit régime. Il n’y a que notre omniprésent « philosophe » du ressentiment militant et des viles suggestions qui puisse le croire et le professer ! Vous vous apitoyez, et comment ne le ferait-on pas, sur les enfants martyrs d’un pays que d’innommables intérêts ont mis à feu et à sang… or, hélas, par impuissance ou par dépit, vous êtes en train de saigner à blanc tout un peuple, parfaitement adulte, que vous prétendez défendre, conscientiser, libérer… malgré lui. Comment croire à des professions de foi qui se veulent humanitaires si elles n’ont pas tout à la fois pour visée et application un champ homogène ?

Mille pièges, mille fatales amitiés, mille intérêts fallacieux, mille facilités, mille séductions vous sont en embuscade. Nous voulons vous croire capable de les voir, de les stigmatiser, de les contourner pour contribuer à faire avec tous ce que vous ambitionnez pour la France, unir, réunir, faire œuvre de cosmique communion. D’aucuns appelaient cela la « Civilisation de l’amour ».

Nous n’en attendons pas moins du « Président d’un grand pays ».

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de tous mes vœux et de mon profond respect.

R.P. Jean-Paul Devedeux

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Sources : Lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie à Mr François Hollande (30 mai 2012)

Lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI (30 juillet 2012)

Lettre ouverte du père Jean-Paul Devedeux à Mr François Hollande (30 mai 2012)

Hollande annonce l'expulsion de l'ambassadrice de Syrie (29 mai 2012)

Témoignage du père Élias Zahlaoui, prêtre à Notre-Dame de Damas, quartier de Koussour

Questions ouvertes du Père Élias Zahlaoui à Laurent Fabius

Bruchez Anne, « La fin de la présence française en Syrie : de la crise de mai 1945 au départ des dernières troupes étrangères », Relations internationales, 2/2005 (n° 122), p. 17-32

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Pierre Magnan : Quand la Syrie était administrée par la France

Soheila Ghaderi-Mameli, « L'histoire mouvementée des frontières orientales de la Turquie », Confluences Méditerranée, 2/2005 (N°53), p. 91-102

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Hollande annonce l'EXPULSION de l'ambassadrice de Syrie en France, 29 mai 2012
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