Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 17 décembre 2016

Hollande digne successeur de DeGaulle dans l'odieux, en Syrie et ailleurs…



Damas, Souk Hamidiyé - سوق الحميدية دمشق


Alors que DeGaulle présidait le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) son représentant à Damas donne l’ordre à ses troupes de prendre la capitale, le 29 mai 1945. La Banque de Syrie et la direction de la police sont investies. La ville est bombardée pendant 36 heures d'affilée. On dénombre plus de 400 morts et des centaines de blessés. Une partie de la ville est détruite par ce bombardement, dont le parlement syrien et le quartier environnant, aujourd'hui encore surnommé "al-Hariqa" [الحريقة], la "Brûlée". Le reste du pays subit les mêmes violences.

Les conditions dramatiques qui ont entouré cette accession à l'indépendance provoque la déconsidération définitive de la France aux yeux des pays arabes. Elle met aussi en évidence l’incapacité des dirigeants français, DeGaulle tout particulièrement, à instaurer pacifiquement de nouveaux rapports de souveraineté avec les pays encore sous domination française.

Plus de 70 ans après, la toiture transpercée du souk Hamidiyé rappelle cette imbécile agression française aux milliers de Damascènes qui chaque jour le parcourent…




Anne Bruchez : "La fin de la présence française en Syrie : de la crise de mai 1945 au départ des dernières troupes étrangères"

vendredi 16 décembre 2016

Bachar al-Assad : « La défaite des terroristes à Alep est celle de l'Occident »





Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains terroristes en Syrie… La date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.
L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les États-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.
Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les États-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.


Bachar al-Assad : « La défaite des terroristes à Alep est celle de l'Occident » (1/2)




Bachar al-Assad : « Les médias occidentaux ont perdu toute crédibilité » (2/2)


Transcription (par Sayed Hasan) :

Russia Today : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

Bachar al-Assad : Vous êtes les bienvenus à Damas.

RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

Bachar al-Assad : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’État ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

Bachar al-Assad : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ?

Bachar al-Assad : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité - et pas seulement de la Syrie.

Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

RT : Il y a également des informations selon lesquelles le siège de Palmyre ne serait pas seulement lié à la bataille d’Alep, mais également à ce qui se passait en Irak. La coalition menée par les États-Unis, qui comporte près de 70 pays, aurait permis aux combattants de Daech à Mossoul de partir, ce qui aurait renforcé Daech ici en Syrie. Pensez-vous que cela puisse être le cas ?

Bachar al-Assad : C’est possible, mais ce serait seulement pour laver les mains des hommes politiques américains (et les libérer) de leur responsabilité dans cette attaque. Ils prétendent que l’armée irakienne a attaqué Mossoul et que Daech a quitté Mossoul pour la Syrie, voilà tout, mais ce n’est pas l’explication.

Pourquoi ? Car les terroristes ont attaqué Palmyre avec une puissance de feu et des effectifs d’une nature et d’une ampleur sans précédent, que Daech n’a jamais eus auparavant dans cette guerre. Ils ont attaqué sur un front très large, des dizaines de kilomètres, ce qui peut correspondre à plusieurs armées. Daech n’a pu réaliser cela qu’avec le soutien de différents États, pas seulement d’un seul État mais de plusieurs. Ils sont arrivés avec des mitrailleuses, des canons et de l’artillerie différents. Ils n’ont pu progresser dans ce désert que sous la supervision de l’alliance américaine qui est censée les attaquer à Raqqa, Mossoul et Deir-Ezzor. Mais cela n’a pas eu lieu, ils ont fermé les yeux sur les actions de Daech ou même, et c’est ce que je crois, ils les ont eux-mêmes poussés vers Palmyre.

Il ne s’agit pas de Mossoul, nous ne devons pas tomber dans ce piège. Il s’agit de Raqqa et Deir-Ezzor, tout près, seulement à quelques centaines de kilomètres, Ils ont pu venir sous la supervision des satellites et des drones américains, et avec le soutien américain.

RT : Quel est l’état des forces de Daech aujourd’hui ?

Bachar al-Assad : Leur force est à la hauteur du soutien qu’ils obtiennent de l’Occident et des puissances régionales. En réalité, si on les considère de manière isolée, ils ne sont pas forts, car ils n’ont pas d’incubateur social naturel. Sans cela, les terroristes ne peuvent pas avoir assez de force.

Le véritable soutien qu’ils ont (l’argent, les investissements pétroliers, le soutien des forces aériennes de l’alliance américaine…) est la (seule) cause de leur force, et c’est pourquoi (je vous dis) que leur force est à la hauteur de celle de leur soutiens ou superviseurs.

RT : À Alep, nous avons entendu que vous aviez permis à certains de ces terroristes de quitter librement le champ de bataille. Pourquoi faire cela ? Il est clair qu’ils peuvent revenir à Idlib, par exemple, se procurer des armes et se préparer à d’autres attaques, puis peut-être retourner attaquer ceux qui libèrent Alep.

Bachar al-Assad : Exactement, c’est vrai, et cela se produit depuis plusieurs années. Mais il faut toujours considérer les avantages et les inconvénients, et quand les gains sont supérieurs aux pertes, il faut y aller. Dans ce cas, notre priorité est de préserver la zone de la destruction causée par la guerre, protéger les civils qui y vivent, laisser la possibilité à ces civils de quitter cette zone par des couloirs humanitaires pour rejoindre celles contrôlées par le gouvernement et donner la chance à ces terroristes de changer d’avis, de rejoindre le gouvernement, de retourner à leur vie normale et d’être amnistiés.

S’ils ne le font pas, ils peuvent partir avec leurs armes, avec les inconvénients que cela implique, mais ce n’est pas notre priorité, car si vous les combattez dans n’importe quel autre secteur en dehors des villes, vous aurez moins de destructions et moins de victimes parmi les civils, voilà la raison.

RT : J’ai l’impression que vous les appelez terroristes, mais qu’en même temps, vous les traitez comme des êtres humains, vous leur dites : « Vous avez une chance de retourner à la vie normale. »

Bachar al-Assad : Exactement. Ce sont des terroristes parce qu’ils portent des mitrailleuses, ils tuent, ils détruisent, ils commettent des actes de vandalisme, et ainsi de suite. C’est naturel – partout dans le monde on qualifie ces actes de terrorisme.

Mais en même temps, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes de terrorisme. Ils pourraient être d’autres personnes. Ils ont rejoint les terroristes pour différentes raisons, que ce soit par crainte, pour l’argent, parfois pour des raisons idéologiques. Donc, si vous pouvez les faire retourner à leur vie normale, pour qu’ils redeviennent des citoyens normaux, c’est notre travail en tant que gouvernement.

Il ne suffit pas de dire : « Nous allons combattre les terroristes ». La lutte contre les terroristes c’est comme un jeu vidéo. Vous pouvez détruire votre ennemi, mais le jeu va générer et régénérer des milliers d’autres ennemis, donc vous ne pouvez pas le traiter à la manière américaine : simplement tuer, encore tuer ! Ce n’est pas notre objectif ; c’est notre dernière option. Si vous pouvez changer les choses, c’est une bonne option.

Et cela a fonctionné. Cela a été un succès car un grand nombre de ces terroristes, quand ils changent de perspective, certains reviennent à une vie normale et certains rejoignent l’armée syrienne, ils combattent avec l’armée syrienne contre les autres terroristes. C’est un succès, de notre point de vue.

RT : Monsieur le Président, vous venez de dire qu’on gagne et qu’on perd. Considérez-vous en avoir fait suffisamment pour minimiser les pertes civiles durant ce conflit ?

Bachar al-Assad : Nous faisons de notre mieux. Ce qui est suffisant, c’est subjectif, chacun peut le voir à sa façon. Au bout du compte, ce qui est assez, c’est ce que vous êtes capables de faire. Ma capacité en tant que personne, la capacité du gouvernement, la capacité de la Syrie en tant que petit pays qui fait face à une guerre soutenue par des dizaines de pays, des centaines de chaînes médiatiques dominantes et d’autres moyens qui œuvrent contre vous.

Donc, cela dépend de la définition de « suffisamment », c’est, comme je l’ai dit, très subjectif, mais je suis certain que nous faisons de notre mieux. Au final, rien n’est suffisant, et les actions humaines sont toujours pleines de choses bonnes et justes et imparfaites ou erronées, disons, c’est quelque chose de naturel.

RT : Les pays occidentaux ont demandé à maintes reprises à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous pour mettre fin aux violences, comme ils disent. Tout récemment, six pays occidentaux, dans un message sans précédent, ont à nouveau demandé à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous, exigeant un cessez-le-feu à Alep.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Allez-vous le faire ? Ils demandent un cessez-le-feu au moment même où votre armée progresse.

Bachar al-Assad : C’est exactement ça. Il est toujours important en politique de lire entre les lignes, de ne pas s’arrêter à la lettre. Ce qu’ils demandent importe peu. La traduction de leur déclaration c’est : « Vous les Russes, s’il vous plaît, stoppez l’avance de l’armée syrienne contre les terroristes. » C’est le sens de leur déclaration, oubliez le reste : « Vous êtes allés trop loin dans votre victoire contre les terroristes, cela ne devait pas se produire. Vous devriez dire aux Syriens de mettre fin à cela. Nous devons préserver les terroristes et les sauver. » Voici en bref (le sens de leur appel).

Deuxièmement, la Russie n’a jamais – ni ces jours-ci, ni pendant la guerre, ni avant la guerre, ni à l’époque de l’Union Soviétiquev– la Russie n’a jamais essayé d’interférer dans nos prises de décision. Jusqu’à présent, chaque fois que la Russie avait des opinions ou des conseils, peu importe comment on les considère, ils finissaient toujours par dire : « C’est votre pays, vous savez quelle est la meilleure décision à prendre. C’est comme ça que nous voyons les choses, mais si vous les voyez de façon différente, vous savez mieux que nous, c’est vous les Syriens. » Ils sont réalistes, ils respectent notre souveraineté et défendent toujours la souveraineté qui repose sur le droit international et la Charte des Nations unies. Il ne leur est donc jamais arrivé de faire pression, et ils ne le feront jamais. Ce n’est pas leur façon de faire.

RT : Dans quel été se trouve actuellement l’armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Il faut l’évaluer par rapport à deux choses : tout d’abord à la guerre elle-même et ensuite à la taille de la Syrie. La Syrie n’est pas un grand pays, donc elle ne peut pas avoir une grande armée en termes quantitatifs. Le soutien de nos alliés a été très important, en particulier de la Russie et de l’Iran. Après six ans, ou presque six ans, de guerre, ce qui est plus long que la Première et la Seconde Guerres mondiales, il est sûr et évident que l’armée syrienne ne peut pas être aussi large qu’elle l’était auparavant.

Mais ce que nous avons c’est la détermination à défendre notre pays. C’est la chose la plus importante. Notre armée a perdu tant de vies, nous avons tant de martyrs, tant de soldats handicapés. Nous avons subi des pertes énormes en matériel. Du point de vue des chiffres, nous avons perdu beaucoup, mais nous avons toujours cette détermination. Et je peux vous dire que cette détermination est beaucoup plus forte qu’avant la guerre. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer le soutien de la Russie, celui de l’Iran, qui rendent notre détermination plus efficace et concrète.

RT : Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains rebelles syriens.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Comment cela pourrait-il, à votre avis, se traduire sur le terrain ? Cela est-il susceptible de renforcer directement ou indirectement les terroristes ?

Bachar al-Assad : Nous ne sommes pas sûrs qu’il a levé cet embargo au moment où il l’a annoncé. Il a pu l’avoir levé plus tôt, mais il l’a annoncé plus tard en vue de lui donner, disons, une légitimité politique. C’est la première chose.

Le deuxième point est très important : la date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.

L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les États-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.

Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les États-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.

RT : Monsieur le Président, comment vous sentez-vous en tant que petit pays au milieu de cette trombe d’autres pays qui n'ont aucun intérêt à mettre fin à cette guerre ?

Bachar al-Assad : Exactement. C'est quelque chose que nous avons toujours ressenti, avant même cette guerre, mais aujourd'hui on le ressent encore plus, bien sûr, parce que les petits pays se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a un équilibre international. Nous avons ressenti ce que vous évoquez après l’effondrement de l’URSS, quand il n'y avait plus que l’hégémonie américaine, et les États-Unis souhaitaient en faire à leur guise et dicter leur politique à tout le monde. Ce sont les petits pays qui souffrent le plus.

Nous le sentons donc aujourd'hui, mais en même temps, il y a plus d'équilibre aujourd'hui avec le rôle de la Russie. C'est pourquoi nous considérons que plus la Russie est forte – et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tout petit pays dans le monde –, plus la Russie est forte, plus la Chine émerge, plus nous nous sentons en sécurité.

La situation dans laquelle nous vivons est très douloureuse, à tous les niveaux : au niveau humanitaire, des sentiments, des pertes, à tous les niveaux. Mais en fin de compte, la question n'est pas de perdre ou de gagner ; il s’agit de gagner ou de perdre votre pays. C’est une menace existentielle pour la Syrie. Ce n'est pas un gouvernement qui va perdre face à un autre gouvernement, ou une armée face à une autre armée ; soit le pays va gagner, soit il va disparaître. Voilà comment nous considérons les choses. C'est pourquoi vous n’avez pas le temps de ressentir la douleur ; vous n'avez de temps que pour lutter, vous défendre et faire quelque chose sur le terrain.

RT : Parlons du rôle des médias dans ce conflit.

Bachar al-Assad : Très bien.

RT : Tous les belligérants de cette guerre ont été accusés d'avoir causé des victimes civiles, mais les médias occidentaux ont gardé un silence presque total au sujet des atrocités commises par les rebelles. Quel rôle les médias jouent-ils dans ce conflit ?

Bachar al-Assad : En premier lieu, les médias dominants ainsi que leurs confrères parmi les hommes politiques souffrent depuis quelques décennies d'une corruption morale. Ils n’ont aucune morale. Quelle que soit la chose dont ils parlent, qu'ils évoquent ou qu’ils utilisent comme masque (les droits de l’homme, les civils, les enfants…), ils ne recourent à tout cela que pour leur agenda politique, afin de toucher leur opinion publique et de la pousser à les soutenir dans leur intervention dans cette région, qu'il s'agisse d'une intervention militaire ou politique. Ils n'ont donc aucune crédibilité à cet égard.

Il suffit de regarder ce qui se passe aux États-Unis, où une véritable rébellion a lieu contre les médias dominants, parce qu'ils ont menti et continuent à mentir à leur public. Nous pouvons dire que l’opinion publique ou les populations en Occident ignorent ce qui se passe vraiment dans notre région, mais ils savent au moins que les médias dominants et leurs hommes politiques leur ont menti pour servir leurs propres intérêts et leur agenda.

C'est pourquoi je ne pense pas que les médias dominants puissent encore faire croire à leurs histoires, et c'est pourquoi ils luttent pour leur survie en Occident, bien qu'ils aient une très grande expérience et des soutiens, de l'argent et des ressources considérables. Mais il leur manque néanmoins quelque chose d'essentiel pour survivre : la crédibilité. Ils n'en ont pas, ils l'ont perdue. Ils ne sont pas transparents, et c'est pourquoi ils ne sont donc plus crédibles.

C'est pourquoi ils font preuve de tant de lâcheté aujourd'hui, ils ont peur de votre chaîne [Russia Today], de toute déclaration qui pourrait révéler la vérité, parce que cela démystifierait leurs manipulations. Voilà pourquoi.

RT : Par exemple, l'agence de presse Reuters a cité Amaq, l’organe de propagande de Daesh, à propos du siège de Palmyre.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Pensez-vous qu'ils donnent de la légitimité aux extrémistes en agissant ainsi, en citant leurs médias ?

Bachar al-Assad : Même s'ils ne citent pas leurs agences de presse, ils adoptent de toute façon leur rhétorique. Mais si vous considérez l'aspect technique de la manière dont Daech se présente depuis le début, via ses vidéos, les actualités, les médias en général et les relations publiques, ils utilisent des techniques occidentales. Regardez bien, c'est très sophistiqué.

Comment quelqu'un qui est assiégé, méprisé partout dans le monde, attaqué par des avions, que le monde entier veut chasser de chaque ville qu’il occupe, comment un tel groupe pourrait-il se montrer aussi sophistiqué, à moins d'être parfaitement à son aise et de recevoir tout le soutien possible ? Ce n’est pas tant Amaq qu'il faut souligner selon moi, mais bien le fait que l'Occident épouse le point de vue des terroristes, parfois directement et parfois de façon indirecte.

RT : Donald Trump prendra ses fonctions de Président américain dans quelques semaines. Vous avez mentionné l'Amérique de nombreuses fois aujourd'hui. Qu'attendez-vous de la nouvelle administration américaine ?

Bachar al-Assad : Sa rhétorique pendant la campagne a été positive au sujet du terrorisme, qui est notre priorité aujourd'hui. Toute autre chose n'est pas prioritaire, donc je ne vais concentrer sur rien d'autre, le reste est américain, disons, des questions internes, cela ne me concerne pas.

Mais la question est de savoir si Trump a la volonté ou la capacité de mettre en œuvre ce qu'il vient de mentionner. Vous savez que la plupart des médias dominants et des grandes entreprises, les lobbies, le Congrès, même certains de son parti étaient opposés à lui. Ils veulent avoir plus d'hégémonie, plus de conflits avec la Russie, plus d'ingérence dans les différents pays, renverser les gouvernements, et ainsi de suite. Il a dit quelque chose qui allait dans l'autre sens. Pourra-t-il tenir ce cap contre tous ceux-là quand il prendra ses fonctions le mois prochain ? Telle est la question.

S'il le pouvait, je pense que le monde sera différent, parce que la chose la plus importante, comme je l'ai mentionné, est la relation entre la Russie et les États-Unis. S'il va vers cette relation, la plupart des tensions dans le monde seront apaisées. C'est très important pour nous en Syrie, mais je ne pense pas que quiconque ait la réponse à cela. Premièrement, ce n'était pas un homme politique, donc, nous n'avons aucune référence pour le juger. Deuxièmement, personne ne peut prévoir comment iront les choses le mois prochain et au-delà.

RT : La situation humanitaire en Syrie est catastrophique, et Mme Mogherini, chef de la politique étrangère de l'UE, nous dit que l'UE est la seule entité à fournir de l'aide humanitaire à la Syrie. Est-ce vrai ?

Bachar al-Assad : En réalité, toute l'aide envoyée par les pays occidentaux était destinée aux terroristes, pour être parfaitement clair, franc et transparent. Ils ne se sont jamais souciés de la moindre vie humaine syrienne. Nous avons beaucoup de villes en Syrie qui restent, jusqu'à aujourd'hui, entourées et assiégées par les terroristes. Ils ont fait en sorte que rien ne puisse leur parvenir : nourriture, eau, quoi que ce soit, tous les besoins fondamentaux de la vie. Bien sûr, ils les attaquent quotidiennement par des tirs de mortiers et essaient de les tuer. Qu'est-ce que l'UE leur a envoyé ? S'ils s'inquiètent des vies humaines, s'ils parlent de l'aspect humanitaire, parce que lorsque vous parlez de l'aspect ou du problème humanitaire, vous ne faites pas de discrimination. Tous les Syriens sont des humains, tous les gens sont des humains. Mais ils ne le font pas. C'est le double standard, c'est le mensonge qu'ils continuent à raconter, et ça devient un mensonge ignoble, que personne ne croit plus. Ce n'est pas vrai, ce qu'elle a prétendu est faux.

RT : Certains suggèrent que pour la Syrie, la meilleure solution serait une partition en différents pays gouvernés par les sunnites, les chiites, les Kurdes. Serait-ce possible ?

Bachar al-Assad : C'est l'espoir ou le rêve de l'Occident et de certains pays de la région, et ce n'est pas nouveau, pas lié à cette guerre. C'était avant la guerre, et des cartes ont été composées en vue de cette division et cette désintégration. Mais en fait, si vous regardez la société d'aujourd'hui, la société syrienne est plus unifiée qu'avant la guerre. C'est la réalité. Je ne dis pas cela pour donner courage à qui que ce soit, je ne m'adresse pas ici au public syrien de toute façon, je parle de la réalité.

En raison des leçons de la guerre, la société est devenue plus réaliste et pragmatique et beaucoup de Syriens ont compris les dangers du fanatisme, et de toute forme d'extrémisme, pas seulement religieux : politiquement, socialement, culturellement, tout cela est dangereux pour la Syrie. Ce n'est qu'en s'acceptant les uns les autres, en se respectant que nous pouvons vivre ensemble et avoir un pays.

Alors, en ce qui concerne la désintégration de la Syrie, si cette désintégration n'est pas effective au sein de la société, parmi les différentes nuances et couches de la société syrienne, le tissu syrien, vous ne pouvez pas avoir de division. Ce n'est pas une simple carte à dessiner, je veux dire, même si vous avez un pays au sein duquel les gens sont divisés, il y a désintégration. Regardez l'Irak, c'est un même pays, mais il est désintégré en réalité.

Donc non, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Les Syriens n'accepteront jamais cela. Je parle maintenant de la grande majorité des Syriens, parce que ce n'est pas nouveau, ce n'est pas un sujet qui est apparu durant les dernières semaines ou les derniers mois. C'est le sujet de cette guerre. Donc après près de six ans, je peux vous dire que la majorité des Syriens n'accepteraient rien en rapport avec la désintégration, ils vont vivre comme une seule Syrie.

RT : En tant que mère, je ressens la douleur de toutes les mères syriennes. Je parle des enfants en Syrie, que leur réserve l'avenir ?

Bachar al-Assad : C'est l'aspect le plus dangereux de notre problème, et pas seulement en Syrie, mais où que vous parliez de cette sombre idéologie wahhabite, parce que beaucoup de ces enfants qui sont devenus jeunes au cours de la dernière décennie, ou plus d'une décennie, qui ont rejoint les terroristes sur une base idéologique, pas par manque d'argent ou quoi que ce soit d'autre, ou par espoir, disons, ils venaient de familles ouvertes d'esprit. Des familles instruites, des familles intellectuelles. Donc, vous pouvez imaginer la force du terrorisme.

RT : Donc vous pensez que c'est arrivé à cause de leur propagande ?

Bachar al-Assad : Exactement, parce que cette idéologie est très dangereuse, et elle ne connaît pas de frontières, pas de frontières politiques, et Internet a aidé ces terroristes à utiliser des outils rapides et peu coûteux pour promouvoir leur idéologie, et ils pourraient infiltrer n'importe quelle famille n'importe où dans le monde, que ce soit en Europe, dans votre pays, dans mon pays, n'importe où.

RT : Et c'est ce qui se passe.

Bachar al-Assad : Vous avez une société séculière, j'ai une société séculière, mais cela n'a pas empêché la société d'être infiltrée. Avez-vous une contre-idéologie pour faire face à cela ? Effectivement. Parce qu'ils ont construit leur idéologie sur l'Islam, vous devez recourir à la même idéologie, en utilisant le véritable islam, le véritable islam modéré, afin de contrer leur idéologie. C'est la manière la plus rapide, disons.

Si nous voulons parler du moyen terme et du long terme, il s'agit de savoir dans quelle mesure vous pouvez faire évoluer la société, la façon dont les gens analysent et pensent, parce que cette idéologie ne peut fonctionner que lorsque vous ne pouvez pas analyser, quand vous ne savez pas réfléchir correctement. Donc, il s'agit de l'algorithme de l'esprit, si vous avez un système d'exploitation naturel ou sain, pour faire une analogie avec l'informatique, si vous avez de bons systèmes d'exploitation dans l'esprit, ils ne peuvent pas l'infiltrer comme un virus.

Donc, il s'agit de l'éducation, des médias et de la politique parce que parfois, quand on a une cause, une cause nationale et que les gens perdent espoir, on peut pousser ces gens vers l'extrémisme, et c'est l'une des influences dans notre région depuis les années 1970, après la guerre entre les Arabes et les Israéliens, et l'échec de la paix dans tous les aspects (échec de la reconquête de la terre, de l'octroi de la terre et des droits au peuple [palestinien]), vous avez plus de désespoir, et cela a joué entre les mains des extrémistes. C'est là que les Wahhabites trouvent un sol fertile pour promouvoir leur idéologie.

RT : Monsieur le Président, je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je souhaite à votre pays la paix et la prospérité, et dès que possible.

Bachar al-Assad : Merci beaucoup d'être venus.

RT : La situation a été très difficile, et je souhaite que tout cela finisse bientôt. Merci.

Bachar al-Assad : Je vous remercie beaucoup d'être venus en Syrie. Je suis très heureux de vous recevoir.




Jean Michel Carré : « Poutine, le Nouvel Empire »




Poutine, le nouvel empire


Ce jeudi 15 décembre France 2 proposait une programmation 100% Russie, ou plutôt 100% Poutine, avec deux documentaires « Le mystère Poutine » et « Poutine, le Nouvel Empire ». Deux documentaires radicalement différents, contradictoires même, dans le premier d’entre eux, de nombreuses approximations sont à souligner. 

La grille de France 2, jeudi 15 décembre au soir, était donc placée sous l'étoile du Kremlin. En effet, deux documentaires sur le président russe ont été diffusés coup sur coup. En première partie de soirée, présenté par Laurent Delahousse, une émission avec plusieurs entretiens et un documentaire intitulé « le mystère Poutine » s'attardant sur l'ascension au pouvoir de Vladimir Poutine et sur sa personne, le tout suivi du documentaire réalisé par Jean-Michel Carré « Poutine, le Nouvel Empire ».

Une programmation qui n'a pas laissé indifférent Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe contemporaine à Paris-Ouest Nanterre La Défense, qui a été « très agréablement surpris du ton général de la soirée ». Jean-Robert Raviot, auteur de « Démocratie à la russe » (Ellipses, 2008) était d'ailleurs interrogé dans le documentaire de Jean-Michel Carré.

Toutefois, dans le documentaire diffusé en première partie de soirée, plusieurs approximations sont à relever, des passages qui s'en retrouvaient même contredits par le documentaire de Jean Michel Carré qui suivait. Il faut dire que Jean-Michel Carré est rodé à l'exercice, il est l'auteur de nombreux films-documentaires sur la Russie de Vladimir Poutine tels que « Le Koursk, un sous-marin en eaux troubles » en 2004 ou encore « Le Système Poutinev» env2007. Mais sa connaissance du sujet peut-elle expliquer la différence notoire entre son documentaire et celui de la chaine publique ? Si Jean-Michel Carré ne manque pas de critiquer Vladimir Poutine dans son documentaire, il s'attarde néanmoins sur la logique et sur la vision qu'ont les Russes de leur Président, n'oubliant jamais d'évoquer le contexte dans lequel se sont déroulés les différents épisodes de sa présidence.

Un aspect détaillé, contextualisé, qui fait cruellement défaut au documentaire de France 2, qui donne l'impression de ressasser des idées reçues, voire des clichés, sur le président russe sans rien apporter de nouveau sur lui ou la Russie. Un vide que l'on observe dès le début du film, lorsqu'on présente un Vladimir Poutine pantin des oligarques se partageant le pouvoir dans l'ombre d'un Boris Eltsine au bord de l'impotence… et qui aurait profité des attentats de Moscou pour lancer l'armée russe dans le Caucase, contre Grozny.

Un épisode qui manque cruellement de contexte, pour Jean-Robert Raviot, qui vivait à cette période à Moscou. Il en garde « un souvenir très vivant ». S'il évoque « une zone d'ombre, qui n'a jamais clairement été levée » concernant cet attentat, il s'étonne qu'on continue « à l'isoler » des autres, car il faut dire qu'à ce moment précis, Moscou n'était pas la seule ville frappée.

Source Sputnik News : France 2 : décryptage de la soirée spéciale Russie

jeudi 15 décembre 2016

Direct d'Alep : Alexandre Goodarzy, chef de mission Syrie pour SOS Chrétiens d'Orient



15 décembre 2016


Alexandre Goodarzy, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient, est actuellement à Alep. Il décrit les scènes de joie dans les quartiers ouest auxquelles il assiste depuis la libération de la ville par l’armée syrienne. Et il revient sur les prétendues atrocités que nous serinent les médias occidentaux.





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Grosses difficultés d'enregistrement depuis Alep… À défaut, voir l'enregistrement fait il y a deux semaines à Damas, de retour d'Alep…

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[DIRECT FACEBOOK du 3 novembre] Alep, 4 ans plus tard

À son retour d'Alep, le 3 novembre, Alexandre Goodarzy, chef de mission Syrie, témoigne en direct depuis Damas des violents combats qui font rage depuis quatre ans dans cette ville et vous présente la mission SOS chrétiens d'Orient en Syrie.



Halte aux "bobardements" sur Alep… et la Syrie






Disons "Non aux bobardements"… C'est bien les “bobardements” (et non les “boMbardements”) qu'il s'agit de combattre. Dire "non aux bobards". Demander que cessent les “bobards” répandus sur ce qui se passe en réalité à Alep et en Syrie. Honte à tous ces journalistes domestiqués et ces politiciens de tous bords solidaires du ridicule et de l'obstination du gouvernement français niant les réalités syriennes et multipliant gestes et paroles agressifs et vains en faveur de leurs mercenaires islamistes… Agitation heureusement dépourvue d’effets concrets sinon ajouter au ridicule d'une France qui n'a vraiment pas besoin qu'on en rajoute.




"Bobards"
Une même scène pour illustrer 3 évènements différents :
- janvier 2014
- Mai 2015
- décembre 2016


Alep, décembre 2016


L'évènement  a priori original :  8 janvier 2014, exécution par les islamistes à l'hôpital d'Al-Ayoun à Alep


Les mêmes photos attribuées à des exécutions de Daesh à Palmyre le 24 mai 2015


Terrorists ISIS Execute civillians Innocent - Al Ayoun hôpital d'Alep

Syrie: nouvelles du 10 Janvier 2014

"Daesh" exécute des familles entières à Palmyre


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Encore une photo présentée comme preuve des massacres commis à Alep-est par l'Armée Arabe Syrienne, Bachar al-Assad, le Hezbollah et Poutine… Cette photo date du 27 décembre 2007, et a été prise à Rawalpindi au Pakistan lors de l'attentat-suicide contre Benazir Bhutto.
Pour preuve la vidéo ci-après sur l'attentat : "images John Moore/Getty : Bhutto Death" (image à 1'45").






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Hidalgo met le feu… elle aussi ajoute aux bobardements sur Alep…  

Extraordinaire Anne Hidalgo !


C’est une véritable leçon de courage politique qui a été menée par la France et la maire de la capitale Anne Hidalgo en éteignant la Tour Eiffel. En effet, après 5 ans de guerre en Syrie et des centaines de milliers de morts, la France agit enfin d’une manière forte et courageuse. On peut dire que l’action de la ville de Paris est juste à temps, avant qu’il n’y ai vraiment un drame dans ce petit conflit en Syrie.

Bashar-el-Assad a annoncé aujourd’hui sa volonté de mettre fin à la guerre qui ravage son pays depuis des années en quittant le pouvoir immédiatement. Moscou et Washington devront dans les prochains jours mettre en place la transition qui fera de la fin de cette guerre une réussite.

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Une journaliste démonte en deux minutes
la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie





Russia Today - Une journaliste démonte en moins de deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie

Pour les médias Alep « est tombée » alors qu’elle a été « libérée »

Breizh-info : Alep - La grande désinformation des médias autour des « massacres » et autres « atrocités »

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C dans l'air  du 14 décembre 2016 - Alep : massacre en direct :
Massacre en direct de l'info et de la déontologie du journalisme


lundi 12 décembre 2016

Alep en liesse fête sa libération… scènes de joie indescriptible…




مباشر من حلب الانتصار ... على وقع سقوط المطر .. مشاهد لا توصف لفرح أهل حلب بالانتصار
Scènes de joie indescriptible… la foule fête la victoire d'Alep


بأصوات مبحوحة و حناجر يطال صوتها عنان السماء .. طوفان من المشاعر و الفرح في #حلب_الانتصار
Joie et émotion dans Alep libérée


Encore une bonne nouvelle toute chaude de provenance d'Alep.
L'aéroport d'Alep est désormais prêt à accueillir, à partir de demain les Alépins déplacés ailleurs dans toute la Syrie.
Plusieurs appareils seront affrétés pour effectuer le voyage de retour à la maison.
Pendant ce temps, Alep fête sa victoire dans les rues, malgré le froid glacial qui frappe la Syrie en ces jours du mois de décembre.

lundi 5 décembre 2016

Guerre d'Algérie : "Les Oublis de l'Histoire !"



Le 5 décembre à Paris s’est déroulée une manifestation patriotique intitulée “1 000 drapeaux pour 100 000 morts”, un hommage aux 75 000 Français de souche nord-africaine et aux 25 000 soldats français tués durant la guerre d’Algérie qui n’a pas pris fin à la date du 19 mars 1962. Pour prolonger les rassemblements et les cérémonies organisées partout en France, en partenariat avec le Secours de France, TV Libertés consacre une émission spéciale aux “Oublis de l’Histoire”. Spécialistes, anciens combattants, historiens et responsables associatifs se succèdent pour nous faire revivre cette page de l’Histoire de France et rétablir la vérité. Les interventions des invités et les débats sont articulés autour d’un grand film documentaire “Le destin d’un capitaine”, portrait d’un officier SAS, emblématique de sa génération. Un document exceptionnel, récit d’une aventure humaine tout aussi exceptionnelle ! TVvLibertés et le Secours de France vous proposent une émission spéciale pour rendre hommage aux combattants français, aux rapatriés et aux Harkis.







Un soldat témoigne : "Au siècle dernier en Algérie française"… La lâcheté récurrente des égorgeurs du FLN dits "moudjahidine"…

El Moudjahid du 27 août 2012 - Hommage à Francis Jeanson et aux porteurs de valises : La résistance au cœur de la France gaullienne

Témoignage d'un soldat métropolitain enlevé par le FLN en juillet 1962

Konigsberg : Les grosses lopettes socialopes porteuses de valises du FLN

Oasisfle.com : Les traîtres à jamais inscrits sur les tablettes de l'infamie





dimanche 4 décembre 2016

Le patriarche Cyrille consacre la cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité à Paris







L'arrivée triomphale du patriarche Cyrille





Cyrille, le patriarche de Moscou et de toute la Russie s’est déplacé pour la première fois à Paris, le dimanche 4 décembre, afin de célébrer la cérémonie de consécration de la cathédrale de la Sainte-Trinité. Celle-ci fait partie du vaste Centre spirituel et culturel orthodoxe russe inauguré le 19 octobre 2016, sur le quai Branly (7e arrondissement), à deux pas de la tour Eiffel.

La cérémonie a débuté aux alentours de 9h30, en présence d'une assemblée de fidèles très nombreuse…


Cérémonie de consécration de la cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris


Sa consécration achevée, le lieu de culte est désormais la cathédrale du diocèse dit de Chersonèse, la juridiction pour le patriarcat de Moscou en France – une vingtaine de communautés paroissiales et monastiques –, Suisse, Espagne et au Portugal. Jusqu’à maintenant, le diocèse était à l'étroit dans sa vieille église des Trois-Saints-Docteurs, un ancien garage du XVe arrondissement, au sud-ouest de la capitale française.

Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe est constitué de quatre bâtiments, dessinés par l'architecte français Jean-Michel Wilmotte comme un feuilleté de pierre et de verre. Sa construction a duré pendant deux ans sur un site exceptionnel de plus de 4 000 mètres carrés, sur les bords de la Seine, entre la Tour Eiffel et l'Eglise américaine, dans le VIIe arrondissement. Le coût du chantier a été estimé à quelque 100 à 170 millions d'euros, entièrement pris en charge par la Fédération de Russie, propriétaire du centre.

L'église de la Sainte-Trinité occupe un surface de 450 mètres carrés et son grand dôme culmine à plus de 36 mètres du sol.


Retransmission en direct de la liturgie à la nouvelle cathédrale orthodoxe russe à Paris sur KTO

Le patriarche Cyrille consacre la cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité




vendredi 2 décembre 2016

Pierre Le Corf sur la libération d’une partie d’Alep-Est : “Une vraie bonne nouvelle !”



Ce 29 novembre, la joie, certes mêlée de tristesse, de sang et de larmes, avait envahi le cœur des Syriens. Toutes les sources fiables leur apprenaient que 14 quartiers de l’est d’Alep étaient libérés des terroristes, que des milliers de leurs habitants séquestrés depuis l’été 2012 avaient pu -malgré les tirs des snipers qui tiraient sur ceux qui les fuyaient- rejoindre les positions de l’Armée arabe syrienne, que la centrale hydraulique de Souleiman al-Halabi située dans ces quartiers avait été récupérée et en cours de réparation, que le croissant rouge et les hôpitaux privés et publics s’étaient préparés à les accueillir, que la Russie allait dépêcher des hôpitaux mobiles pour parer aux manques de lits et de moyens, que les parents et amis encore en vie les attendaient à tous les couloirs de sortie…

Les Français qui auraient tendance à mettre en doute la parole des Syriens, pourraient peut-être se donner la peine d’écouter l’un des leurs raconter « cette vraie bonne nouvelle »





Alep libérée ? La « bonne nouvelle » épouvantable pour les dirigeants français

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Témoignage franc d’un Français résidant à Alep (Vidéo)
Pierre Le Corf, fondateur de l’ONG humanitaire, créée pour aider les civils en proie à la guerre, n’a pas mâché ses mots pour décrire la menace terroriste croissante à Alep. Témoin oculaire des faits, il se montre également peu confiant à l’égard des informations relayées par plusieurs médias ces derniers temps.

Français résident à Alep et travaillant dans l’humanitaire, Pierre Le Corf, sans se soucier des prises de positions des médias et des hommes politiques, a livré un nouveau témoignage sur sa page Facebook sur le fléau de la guerre qui règne au quotidien dans cette ville syrienne « depuis cinq ans déjà ». « Des tirs de mortiers et de roquettes, qui tombent ici à l’ouest de la ville, se mélangent aux combats à l’est et dans le ciel.

Les terroristes nous tirent dessus en ce moment (juste là, l’une des roquettes a tué sept enfants sur une école), essayant en même temps de détruire les avions, qui bombardent leurs positons armées et protègent ou, du moins, limitent les attaques sur les 1,2 million de civils ici. Quand les avions s’en vont, même pour peu de temps, les roquettes et mortiers pleuvent ici.

Ne me prenez pas à défaut. Je ne suis pas là pour faire de la politique ou lancer des débats. Je parle de ce que je vois depuis tant de mois, de ce que j’entends de ceux, qui se sont échappés même récemment des zones contrôlées par les fronts islamiques (et non rebelles comme on les appelle en Occident), des familles entières ayant la chance d’être en vie entre les snipers et les mines anti-personnel », a raconté Pierre Le Corf, ajoutant que le prix à payer pour sortir est de 300 dollars et que personne ne peut se l’offrir ou partir dans des conditions très limitées.

Cette autre Syrie dont les médias n’ont crue selon lui, les drapeaux noirs des terroristes font légion à Alep, et la guerre se montre toujours meurtrière, car ces derniers continuent de tuer. Cependant, le Alep d’aujourd’hui n’a pourtant rien à voir avec l’image de « ville morte » promue par divers médias. « Des centaines de milliers de gens vivent ici », surtout quand il s’agit de la partie ouest, d’après M. Le Corf. En outre, « ces gens vivent comme des fantômes ».

Plusieurs civils ont été tués par des balles perdues, notamment des balles explosives des snipers terroristes. Les autres ont été abattus lorsqu’ils essayaient de fuir via les couloirs humanitaires. De plus, certains civils sont utilisés comme boucliers humains lors des bombardements. « Parce que si les civils restent dans la ville, ils limitent les frappes aériennes ». Les quartiers est d’Alep sont une tout autre chose et se trouvent sous contrôle des « terroristes point barre », qui veulent envahir la moitié ouest où il n’y a pas de militaires, sauf des « checkpoints » et que des civils.

Pierre Le Corf souligne que l’armée syrienne et ses alliés, dont la Russie, n’effectuent des frappes que contre la partie est d’Alep en proie aux terroristes, sans oublier « des tirs retour » de ces derniers. « Ma mission c’est l’humain, je prie pour chaque homme, femme et enfant qui ne porte pas une arme mais je tiens à souligner qu’elle n’est pas meurtrière à cause d’une guerre, puisque cette guerre est une mascarade, mais à cause d’idéologies ici et d’intérêts extérieurs qui insufflent la mort et des moyens de l’insuffler au quotidien en Syrie, détruisant son histoire, sa vie et l’espoir de tous ceux qui y vivent. »

Pardon de parler tant, ce n’est pas forcément clair… mais vous devez comprendre ce qui se passe au-delà de ce que racontent les médias qui sont parfois malveillants, parfois paresseux, vous devez comprendre que vous en êtes les relais », a poursuivi Pierre Le Corf, empli de tristesse pour les gens qui trouvent la mort « gratuitement » dans cette guerre « insensée ». Pour ce Français, certains hommes politiques ont déjà « condamné la Syrie. Et ces gens-là sont des victimes de cet enfermement de la Syrie sur elle-même ».

Pierre Le Corf a notamment fondé à ses propres frais l’ONG We are superheroes (Nous sommes des super-héros) afin d’aider la population civile locale à survivre dans des conditions de conflit armé.


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Ce 20 novembre 2016 à Alep-Ouest, al-Nosra a tué 10 écoliers et blessé 32 autres en tirant intentionnellement sur des écoles :
1. Mona Naassan 10 ans
2. Aya AlSakani 12 ans
3. Sidra Taher 12 ans
4. Zaina Eshkeeta 6 ans
5. Fatima Shikho 11 ans
6. Enas Azeezi 12 ans
7. Sabah Abo Ras 11 ans
8. Emad Boustani 7 ans
Leur maitresse a été amputée suite à ses blessures