Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 9 avril 2016

Nostalgie : escale à Oran 1952 - 1957… Oran et l'Oranie par JC Pillon 1957-1960…




Notre-Dame de Santa-Cruz
Statue aux mains croisées sur la poitrine, dite "Vierge de Murillo",
elle fut implorée lors du Grand Retour de 1949 à travers l'Oranie.
C'est cette image de Notre-Dame de Santa-Cruz qui est vénérée au sanctuaire de Nîmes.




Un documentaire sur Oran avant l'indépendance ! Comme dit l'Algérien dans cette vidéo : Il y régnait la démocratie ! Effectivement nous vivions en parfaite harmonie entre toutes les communautés sans aucun racisme contrairement à ce que voudraient faire croire certaines personnes qui n'ont vraiment pas connu l'Algérie : nous étions voisins, nous étions amis ! D'excellentes relations sont entretenues avec nos amis algériens et certains d'eux viennent même nous rencontrer lors du pèlerinage d'octobre au sanctuaire Notre Dame de Santa Cruz à Nîmes ! Preuve de notre attachement ! Nous apercevons dans cette vidéo la rue Lodi et le patio Patasma ainsi que le patio de Ortigosa fabricant de bateaux rue d'Orléans. Vive Oran ! Excellent souvenir ! Merci El Tchoumino qui a permis la mise en ligne de cette vidéo…



Santa Cruz… l'Ascension des Oranais



mercredi 6 avril 2016

Nuits Debout : Hollande est mort, Tous ses opposants entrent en résonance…

Dans un monde politique en fragmentation tous azimuts…
entrons en résonance !!!




"Toutes les oppositions, de gauche, de droite, d’extrême gauche, d’extrême droite sont en voie d’entrer en résonance, quels que soient leurs rivalités, leurs dissensions, leurs éloignements idéologiques. Ils se détestent tous ? Peu importe. Le système se mettra tant à tanguer qu’il s’effondrera."



HOLLANDE EST MORT,
TOUS SES OPPOSANTS ENTRENT EN RÉSONANCE…

En 1850, une troupe traversant au pas le pont de la Basse-Chaîne, pont suspendu sur la Maine à Angers, provoqua la rupture du pont, pourtant parfaitement solide, par résonance, et la mort de 226 soldats. Pourtant, le règlement militaire interdisait déjà de marcher au pas sur un pont, ce qui laisse à penser que ce phénomène était connu auparavant. Tous les élèves de terminale S ont étudié ce phénomène physique. Essayons de l’expliquer. Une troupe au pas engendre des vibrations d’une certaine fréquence. Pas grave, sauf si ces vibrations entrent en résonance avec la fréquence intrinsèque du pont. Dès lors, les vibrations ne vont pas s’additionner, mais se multiplier, se démultiplier, jusqu’à ce que le pont s’effondre. Il y a quelques années, c’est aussi un pont qui s’effondra aux États-Unis, sous l’effet d’un vent relativement modeste. Les images, impressionnantes, peuvent être vues sur Internet.

Autre exemple, mais sans risque, rassurez-vous : les automobilistes sont souvent irrités par les bruits parasites qui apparaissent à une certaine vitesse du véhicule ou de rotation du moteur. Certaines pièces mal amorties du moteur, ou de la carrosserie, entrent en résonance et émettent des vibrations sonores. L’automobile elle-même, avec son système de suspension, constitue un oscillateur heureusement muni d’amortisseurs efficaces qui évitent que le véhicule n’entre en résonance aiguë. Quel rapport avec le pingouin ? Hollande vit une situation absolument redoutable qui peut mener à l’effondrement du Régime. Toutes les oppositions, de gauche, de droite, d’extrême gauche, d’extrême droite sont en voie d’entrer en résonance, quels que soient leurs rivalités, leurs dissensions, leurs éloignements idéologiques. Ils se détestent tous ? Peu importe. Le système se mettra tant à tanguer qu’il s’effondrera.


*       *       *


Les Nuits Debout ont rassemblé des milliers de personnes quasiment tous les soirs à République, depuis le jeudi 31 mars. L’un des moments les plus marquants est sûrement ce rassemblement du dimanche 3 avril (ou 34 mars) : 23 000 personnes se seraient rassemblées sur la place de la République. Et jusqu’à 100 000 personnes ont suivi les prises de parole et échanges sur Périscope, grâce au relai d’un particulier nommé Rémy Buisine.

Suite à cela, une carte a été mise en ligne avec des Assemblées Générales tous les jours à 18h sur Paris. Les rassemblements devraient s’étendre à d’autres villes en France.

Certains ont même fait la démarche de « constituer », cette pratique que prône Étienne Chouard qui consiste à s’entraîner à écrire des lois et imaginer notre destin commun. C’est une pratique qui est apparemment très réclamée. On appelle ça tout simplement la démocratie. C’est un grand espoir de voir des gens vouloir prendre leur destinée commune en main. Cela va-t-il durer ?

Le risque, c’est peut-être l’instrumentalisation de la lutte par des groupuscules, parfois violents. Nous savons que des policiers en civil peuvent infiltrer les manifs. De nombreux intellectuels et militants dénoncent l’attitude de certains antifas (comprendre « antifascistes »). Jean Bricmont, actif sur FB, l’a lui même reconnu dans un commentaire, soutenu par plus de 40 personnes, sur une publication d’Anthony Rêveur (militant pour la souveraineté nationale et populaire, proche d’Étienne Chouard)


Les policiers ont également un rôle. On a vu les dégâts qu’ils peuvent causer. Il faut espérer que cela ne s’envenimera pas. Le problème avec les CRS, c’est que… c’est leur métier. Difficile de contester ses supérieurs quand on a une famille à nourrir. C’est malheureusement au détriment d’initiatives populaires comme Nuits Debout.

À signaler également que la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est exprimée contre ces Nuits Debout. C’est affligeant. Les gens ont besoin de se rassembler et on les en empêche, prétendûment parce que ce mouvement « privatise l’espace public ». Mais en laissant un petit groupe de dirigeants décider de tout, qui privatise ? La rue est à tout le monde.

2Pac disait : « Ils ont de l’argent pour la guerre mais ne peuvent pas nourrir les pauvres. » Dans cette phrase, tout est résumé. L’élite politico-économico-médiatique nous impose un monde suicidaire : la dégradation des sols (et donc de nous-mêmes) par les pesticides et les guerres qui instrumentalisent les peuples.

Vouloir empêcher un mouvement de démocratie directe, comme ça se faisait à Athènes, en débattant sur la place publique, est une énième preuve que nos dirigeants sont loin d’être démocrates. Ça emmerde les puissants, les riches, les dirigeants, les cumulards, les PDG. Pourtant, on ne veut pas vous embêter. On veut juste partager pour que tout le monde survive. Parce que y en a « ras-le-cul » de croiser des mendiants dans le métro.

« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. » (Montesquieu)

Tendresse et éducation populaire.

Shaman


Cercle des Volontaires - Mardi 36 mars 2016 : une (R)évolution à Paris ? Suivez-la en direct !


Les Amis de Tamam enverront un conteneur en Syrie… vous pouvez y contribuer !



Facebook : Les Amis de Tamam (à Laval)
Association de solidarité internationale dont l'objet est de soutenir et aider les familles syriennes
à rester en Syrie en leur envoyant toute sorte d’aides humanitaires
(notamment aux familles de la ville de Homs d'où sont originaires Tamam et les siens)
.



L'association les Amis de Tamam déclenche son « plan d'actions, pour apporter une aide concrète aux Syriens de la ville de Homs ». Jusqu'au 15 mai, ses membres collectent vêtements, couvertures, jouets, matériel médical, lait maternisé. Un conteneur sera expédié avec toutes ces marchandises, avant l'été, en Syrie.

Parmi les actions mises en place, il y a une collecte de papiers chez les particuliers, pilotée par Michelle Lesaulnier. « En avril, des caisses seront installées dans les maisons de quartier lavalloises. Les habitants pourront y déposer leurs journaux, magazines et prospectus. Une benne est prévue à cet effet à AlternaTri. Ce chantier d'insertion AlternaTri s'occupera ensuite de trier et de revaloriser ces papiers. Une partie des recettes ira aux Amis de Tamam. »

Dimanche 22 mai, la troupe de théâtre Le Jeu pour le Dire jouera sa pièce Salade de nuit, au théâtre du lycée Rousseau. Les bénéfices seront reversés à l'association. Un nouveau logo a été dessiné.

Le nouveau bureau : président, Moussa Haddad ; les vice-présidents, Michelle Lesaulnier et Roland Blot ; trésorière, Christelle Prodhomme-Samson ; secrétaire, Rachel Abouali.

Contact : tél. 07 68 76 25 22
Courriel : lesamisdetamam@orange.fr
AlternaTri : ZA des Giraumeries à Saint-Berthevin - tél. : 02 43 69 89 02

mardi 5 avril 2016

Jean-Michel Vernochet : le wahhabisme, idéologie de la guerre terroriste




Dans l’Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d’un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l’Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique.
« Idéologie » et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances… que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, « nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans »,promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi Europe, notamment par ces deux « faux amis » de l’Occident que sont le Qatar et l’Arabie.
Un schisme dévorant s'est ainsi installé au cœur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n’explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite… Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien.
Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géo-énergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière… Pire, ils convergent dans la diffusion d’un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.


Jean-Michel Vernochet : "État islamique et terrorisme : le rôle du wahhabisme"



RIVAROL : Tout le monde parle du djihadisme, de l’islam radical mais beaucoup de flou et de confusion entourent ces termes et ces mouvements. Vous avez publié au sujet du wahhabisme un livre Les Égarés qui figure dans la bibliothèque rivarolienne. Mais à ce sujet que pouvez-vous nous dire aujourd’hui qui éclaire l’actuelle vague d’attentats terroristes ?

Jean-MichelVERNOCHET: Dans les guerres et les désordres actuels du monde, et pas seulement du monde musulman, le rôle du wahhabisme est évidemment central. Disons que Daech, fils d’Al-Qaïda et de la CIA, est le petit-fils du wahhabisme. Lequel n’aurait jamais connu un tel essor sans le boom pétrolier au lendemain de la guerre et la protection américaine accordée en 1945 par le président Roosevelt quelques semaines avant sa disparition : le fameux pacte du croiseur Quincy.
Maintenant qu’est-ce que le wahhabisme né dans le Nedj au milieu du XVIIIe siècle et qui est la religion officielle de l’Arabie des Séoud et du Qatar ? Disons qu’il ne s’agit pas d’un simple rigorisme, d’un puritanisme excessif, d’une simple ossification de la foi islamique. Cela ressemble à l’islam, en a l’apparence, mais n’est pas tout à fait l’islam : dans Les Égarés, je montre qu’il s’agit à certains égards d’un contre-islam, soit une hérésie schismatique qui, aux yeux de tous les docteurs de « l’islam orthodoxe », incarne le dajjâl, l’antéchrist.
À partir de là vous comprendrez que le wahhabisme n’est pas tant une religion qu’une idéologie. L’équivalent pour le monde musulman de ce que fut le marxisme-léninisme pour l’Occident au début du siècle dernier. Le wahhabisme est une idéologie révolutionnaire universaliste qui vise de la même façon que le communisme à un totalitarisme mondialisé.

R. : Mais l’agressivité sanguinaire de cette doctrine n’est-elle pas une sorte d’extension de la prédication coranique ?

J.-M. V. : Pas exactement. Nous n’entamerons pas ici un débat théologique. Il serait vaste et il y faut de vraies compétences, les grandes disputationes, les controverses du Moyen-Âge en témoignent. Retenons simplement qu’« en matière de religion point de contrainte ». C’est ce qu’énonce le Coran Sou- rate 2. Même si d’autres sourates sont en effet nettement moins pacifiques et modérées. Maintenant, en tant que dogmatique totalitaire, le wahhabisme a mis en exergue dans l’islam un VIe Pilier de la foi : l’obligation de convertir par la contrainte, par le fer et le feu si nécessaire. Évidemment cela confère à la prédication une violence structurelle. Bref les wahhabites ont théorisé un Devoir de Guerre sainte et de conversion par le fer et par le feu. À commencer par leurs propres coreligionnaires sunnites considérés comme autant de renégats et d’apostats. Les chiites dans la hiérarchie de la mécréance venant loin derrière !
Nous avons là une interprétation extensive du djihad qui en principe et à l’origine est un effort de perfectionnement individuel, une guerre intérieure contre soi-même. Le wahhabisme se fait en réalité le promoteur d’un nihilisme messianique éradicateur qui corrompt la religion et endoctrine sur des principes d’anarchie et de violence. Un fanatisme en vérité athéiste dont la comparaison avec la rage destructrice des Conventionnels d’octobre 1793 ou des judéo-bolchéviques de 1918, grands adeptes de l’épuration confessionnelle et ethnique, est loin d’être absurde.

R. : Pour vous suivre, dans ce parallèle entre wahhabisme et bolchevisme, ces deux idéologies terroristes, quelle place accordez-vous aux tendances réformistes, celles qui veulent, au moins apparemment, faire l’économie de la Terreur en prenant des voies détournées, celles par exemple des socio-démocrates-libéraux aujourd’hui incrustés au pouvoir en France et en Europe ?

J.-M. V. : Excellente remarque. Les bolcheviques wahhabites ont aussi leur mencheviks, tout deux étant issus d’un même chaudron, celui de la social-démocratie. Lénine appartient au Parti social-démocrate, il ne faudrait pas l’oublier. Le fléau que constitue l’idéologie wahhabite possède lui aussi une version édulcorée représentée par le courant du réformisme islamique apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle, et le pendant libéral du wahhabisme pour en faire une sorte de Janus bifront incarné de nos jours par les Frères musulmans. Ceux-ci étant au pouvoir en Turquie, à quelques nuances près, en la personne de M. Erdogan, actuellement le représentant le plus actif et le plus nuisible d’un islam politique qui avance masqué. Rappelons que ce mouvement confrérique naît en Égypte en 1928 à l’initiative d’Hassan el-Banna, arrière grand-père de Tarik Ramadan, avec le soutien financier de l'Administration britannique en l’occurrence le Colonial Office, qui au même moment, de concert avec le War Office, arme et finance les exactions d’Ibn Séoud.

R. : Revenons un instant si vous le voulez bien sur la montée en puissance du Wahhabisme par la grâce des judéo-protestants anglo-américains.

J.-M. V. : Il nous faudra revenir à une autre occasion sur la convergence existant entre le calvinisme et le puritanisme infernal du wahhabisme. Disons qu’au XX siècle l’hérésie wahhabite reprend force et vigueur après la création en 1926 du sultanat du Nejd et Hedjaz, puis la création du royaume séoudite en 1932 dont l’expansion va suivre jusqu’à nos jours la courbe ascendante de la consommation des énergies fossiles et la croissance exponentielle des cours du pétrole. Cela depuis la Première guerre mondiale et plus encore après la première guerre du Golfe de février 1991. C’est cette montée en puissance financière et géopolitique qui va permettre à l’islam wah- habite de s’imposer silencieusement partout comme la nouvelle orthodoxie islamique en supplantant l’islam traditionnel.
En 1932 Abdelaziz, après s’être emparé de Mé- dine, se proclame Gardien des lieux saints de l’Islam après avoir chassé les Hachémites de La Mecque en 1924 au moment où à Ankara Kémal Pacha, futur Ataturk, abolit le califat. Naît alors le royaume séoudien qui n’aurait pas vu le jour — insistons — sans l’aide financière, militaire et diplomatique des Britanniques… et qui n’aurait certainement pas non plus perduré sans les puissants liens établis le 14 février 1945 entre Abdelaziz Ibn Séoud et Franklin Delano Roosevelt par le Pacte du Quincy « Pétrole contre protection ». Roosevelt mourra deux mois plus tard, le 12 avril. Au cours des décennies suivantes l’or noir deviendra le moteur énergétique du monde et le vecteur de l’expansion wahhabite à travers le monde, conférant de cette façon une dimension planétaire à son pouvoir de nuisance. Entre autres grâce à des caisses de résonance telle la chaîne télévisée qatariote Al-Jazira qui couvre l’ensemble du Nouveau Monde.
Précisons qu’actuellement l’Arabie mène plusieurs guerres de front : au Yémen, en Syrie et dans nos banlieues en finançant la construction des lieux de culte et des mosquées où prêchent des imams formés par ses soins à Riyad, à Médine ou à la Mecque. Des prédicateurs qui ces dernières années prêchaient le djihad sous les yeux fermés grands-ouverts des au- torités françaises. Autrement dit avec leur complicité tacite. Ajoutons que, si Daech est la force mercenaire des Séoud en Syrie, ce sont des professionnels multinationaux de DynCorp qui combattent au Yémen au profit de Riyad… dont les bombardiers seraient d’ailleurs pilotés par des officiers israéliens. Une in- formation de première main.

R. : Un dernier mot ?

J.-M. V. : Pour nous résumer en deux mots, nous avons avec le wahhabisme un islam fanatique que l’on trouve habituellement désigné sous les termes de djihadisme, de takfirisme ou encore qualifié de salafiste sous couvert de la Salafiya, l’Imitation de la vie des Compagnons du Prophète. Soit une tendance délétère de l’Islam qui tend grâce aux immenses moyens créés par la rente pétrolière à étendre son ombre sur le monde de la même manière que l’idéologie mondialiste hyper-capitaliste et ultralibérale.
Maintenant force est d’admettre que l’intolérance et la violence wahhabites prospèrent sur les décombres des régimes que l’Occident s’emploie à éliminer par la force. Il est utile de garder à l’esprit que la Syrie n’est pas le théâtre d’une simple guerre civile sous couvert d’une contestation armée politique du régime, mais bel et bien d’une guerre idéologique et religieuse à dimensions continentales, guerre sourde- ment active de la mer Rouge au golfe de Guinée et du Xinjiang à l’Atlantique. Nous aurons l’occasion, j’en suis convaincu, de revenir sur cette question car de toute évidence nous ne sommes ni au bout de nos peines, ni à la fin de nos souffrances, le plus dur restant à venir.

Source : Propos recueillis par Jérôme BOURBON pour Rivarol (n° 3229 du 31 mars 2016)

http://boutique-rivarol.com/





Jean-Michel Vernochet : "Les Égarés : Le Wahhabisme est-il un contre Islam ?"

lundi 4 avril 2016

Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon : la Syrie aime la France





Durant la semaine de Pâques, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, accompagné d’une délégation de 45 personnes, s’est rendu en Syrie, et plus particulièrement dans le diocèse de Homs, qu’il a jumelé avec le sien. Boulevard Voltaire a suivi cette visite et a recueilli les messages et témoignages d’espérance de nombreux chrétiens, prélats, prêtres et fidèles syriens.



L'Église syrienne a délivré ce message à Mgr Dominique Rey : « Pesez de tout votre poids politique en faveur des chrétiens d’Orient qui se sentent abandonnés depuis des années. »


Père Toufic Eid devant une ancienne icône sauvée © Charlotte d'Ornellas


« C’est l’évêque qui était déjà venu cet été ! », s’exclame une jeune fille sur les marches de l’église de Yabroud, autrefois temple de Jupiter. Les vieilles pierres ne sont pas les seules à avoir de la mémoire, et la nouvelle visite de Monseigneur Rey touche les habitants de la petite ville de 60 000 habitants libérée de la présence islamiste en 2013.


Les icônes de l'iconostatse de l'église de Yabroud ont été démontées © Charlotte d'Ornellas


C’est le père Georges Haddad, curé de la paroisse, qui accueille la délégation aux côtés de l’archevêque du lieu, monseigneur Jean-Abdo Arbach. Dans l’église, l’iconostase semble bien pauvre, aucune icône n’est encore réinstallée. Lorsqu’il avait senti que la présence rebelle se faisait menaçante, le curé avait pris la décision de décrocher toutes les précieuses et anciennes icônes afin de les garder en sécurité à la banque centrale de Damas. Les trois calvaires qui surplombent l’église ont quant à eux retrouvé leur place : trop volumineux pour être déplacés, ils avaient été cachés sous terre, dans le jardin de l’évêché, et ainsi préservés de la haine islamiste.

Depuis la libération de la ville par le Hezbollah dont les habitants chantent encore les louanges, les familles sont peu à peu rentrées. Aujourd’hui, 98% des chrétiens sont réinstallés tandis que sept familles ont fui la Syrie pour l’étranger. « Pour la Syrie, je suis optimiste », répond sans hésiter le père lorsqu’on lui demande quelle est son espérance aujourd’hui. « Mais pour l’Europe, je suis pessimiste. Vous accueillez des vagues entières de musulmans et votre continent sera islamisé dans très peu de temps », met en garde d’un air sombre celui qui prône pourtant pour la Syrie une coexistence « dont [nous avons] l’habitude. »


Traces du passage des islamistes dans l'église Sainte Thècle de Maaloula © Charlotte d'Ornellas


Partout dans les églises, les saints visages sont grattés, les croix cassées… « Nous resterons ici jusqu’à la mort, notre retour est déjà le signe de leur échec », confie une jeune fille, croisée à la sortie de la messe. Sur le toit de l’église, les croix brisées par les islamistes ont déjà retrouvé leur place, les cloches sonnent et une immense statue de la Vierge se dresse fièrement quelques mètres plus loin, depuis le début de l’année scolaire.

Mais la vie quotidienne n’a pas retrouvé l’éclat d’avant-guerre, notamment en raison d’une faiblesse économique dramatique pour les familles syriennes. « Le blocus de vos gouvernements nous fait un tort terrible, et seule la population en pâtit », ajoute encore le père Georges Haddad qui explique les difficultés d’importation et d’exportation que rencontrent ses compatriotes commerçants. Son message à la délégation français est « le même que pour toute l’Église d’Europe », « pesez de tout votre poids politique en faveur des chrétiens d’Orient qui se sentent abandonnés depuis des années. »

Jusqu’à la mort

Retour dans le bus, pour rejoindre la ville de Qoussayr, détruite à 80% par de féroces combats entre l’armée syrienne, le Hezbollah et les islamistes du front Al Nosra. Beaucoup d’entre eux étaient des habitants sunnites de cette petite ville de 60 000 habitants.


Père Issam de Qoussayr © Charlotte d'Ornellas


Comme à Homs, la rébellion s’est très rapidement confessionnalisée. Les chrétiens se souviennent avoir entendu les manifestants scander « les chrétiens à Beyrouth, les alaouites à la tombe ». Quelques jours plus tard, dans le quartier chrétien, les musulmans les plus radicaux prévenaient : « nous pourrions élargir la tombe pour les chrétiens ». Ces derniers ont donc quitté la ville pour rejoindre massivement le Liban voisin, pendant que leurs maisons étaient pillées, brûlées avant d’être détruites par des bombardements intensifs.

La ville est frontalière du Liban, et les passages d’armes ou de djihadistes étaient fréquents : c’est donc ici que le Hezbollah est entré en guerre en Syrie, et Qoussayr fut la première ville de la région à être libérée de la tutelle islamiste.

Aujourd’hui, quelque 500 familles chrétiennes sont rentrées, heureuses de quitter le Liban où les avaient rejoint quelques mois plus tard les familles qui les avaient chassées de chez elles et qui fuyaient à leur tour les bombardements de l’armée syrienne.

« Si je suis revenu à Qoussayr, c’est pour y rester et pour encourager mes fidèles à faire de même. Vous faites partie de ceux qui ont compris que votre rôle est de nous aider dans cette mission. Nous ne demandons rien d’autre qu’une aide spirituelle et matérielle pour reconstruire notre ville méconnaissable », confie le père Issam, attentivement écouté par ses deux fils aînés. En Orient, nombre de prêtres sont en effet mariés.

Ils savent tous ce que veut dire « rester jusqu’à la mort », l’un des leurs a rejoint le Ciel après avoir refusé la conversion imposée par les islamistes. Une tristesse mêlée de fierté accompagne cette confidence du prêtre, que détaille une doyenne de la ville, alors qu’elle dépose une bougie aux pieds de la Sainte Vierge.

Cette crise nous ramène à l’essentiel

À Maaloula aussi, les chrétiens ont été les victimes de leurs propres voisins musulmans. Ces situations ne sont pas si courantes dans une guerre civile marquée par le nombre de villes syriennes tombées aux mains de djihadistes étrangers. Mais elle est d’autant plus difficile : comment imaginer refaire confiance à des voisins qui vous ont déjà trahi… Le défi est immense mais les religieux espèrent le relever, en ayant conscience toutefois qu’une réconciliation nécessite également une demande de pardon de la part de l’agresseur.


Mgr Rey bénit des jeunes à Yabroud © Charotte d'Ornellas


Trois maaloulites sont morts d’une balle dans la tête pour avoir refusé la conversion à l’islam. En août dernier, monseigneur Rey avait rencontré la famille de l’un d’entre eux, lors d’une visite particulièrement émouvante. À l’issue d’un bref passage dans le village, l’évêque français s’échappe un instant pour aller saluer cette famille dans l’intimité. Quelques minutes plus tôt, dans l’église Saint Georges, il proposait aux 45 Français de sa délégation de prendre l’engagement de prier quotidiennement pour la paix en Syrie, et tous de réciter une prière rédigée à cette intention par le diocèse de Fréjus-Toulon.


Maaloula © Charlotte d'Ornellas


« Notre existence chrétienne est menacée ici, mais il y a aussi beaucoup de raisons d’espérer. Cette crise nous ramène à l’essentiel et éclaire notre rôle de chrétiens dans cette région aujourd’hui ténébreuse. Merci de votre soutien spirituel et matériel, qui nous aide très concrètement à mener cette mission aujourd’hui si difficile. Vous êtes venus par amour, merci », conclut le père Toufic devant une assemblée française impressionnée. « Je demande à tous les Français préoccupés par le sort des chrétiens d’Orient de s’engager concrètement à les soutenir dans leur combat de foi, de confiance et d’espérance », lance monseigneur Rey juste avant de repasser la frontière syrienne, en promettant de revenir bientôt.



Source : Aleteia - Charlotte d'Ornellas : « Vous êtes venus par amour, la Syrie vous remercie »

Radio Chrétienne Francophone (RCF) - Audrey Souriau : Mgr Rey à la rencontre des chrétiens de Syrie



Paul Veyne : Palmyre, l'irremplaçable trésor





En 2015, l’organisation État islamique (Daech) assassine Khaled al-Assaad, le directeur des antiquités de Palmyre et détruit les somptueux vestiges de l’ancienne cité romaine.

Paul Veyne, historien de l’Antiquité et professeur au Collège de France, décide alors d’écrire Palmyre, l’irremplaçable trésor. L’objectif est double : rendre hommage à son ami disparu et perpétuer le souvenir de cette ville où soufflait « un frisson de liberté, de non-conformisme, de multiculturalisme ».

D’emblée, Paul Veyne nous plonge au cœur des ruines et nous fait partager la surprise de tous ceux qui arrivent sur le site de Palmyre et découvrent le « grand sanctuaire », la « longue colonnade » et ces « rues, ces forêts de colonnes dans les plaines du désert, dont rêvait Hölderlin enfant ».

Cette colonnade, véritable « monument civil », et son plan orthogonal, comme celui des villes de fondation grecque ou romaine, consacraient Palmyre comme cité de l’Empire romain. Mais sa singularité transparaissait par de multiples autres aspects. Les Palmyréniens sont des Araméens. La langue araméenne reste la langue parlée par la majorité de la population syrienne jusqu’à la conquête musulmane, au VIIe siècle, le grec n’étant parlé et écrit que par une minorité de citadins.

Palmyre se distinguait aussi par l’apparence de ses habitants. Les hommes portaient des vêtements cousus comme nos vêtements modernes, et non drapés, comme c’était l’usage dans le reste de l’Empire, tandis que les femmes ne se voilaient pas, ce qui était pourtant le cas dans quelques régions hellénistiques.

« Rester soi-même tout en devenant soi-même »


Véritable « république marchande », Palmyre tenait sa richesse d’une économie elle aussi singulière. Ses magnats, immensément riches, avaient recours à des « techniciens du désert » pour lancer d’immenses caravanes parfaitement organisées. Ils allaient acheter les marchandises (encens, myrrhe, poivre, ivoire, perles, étoffes indiennes et soieries chinoises) jusqu’à l’embouchure de l’Indus avant de leur faire traverser les 1 300 kilomètres qui séparent le golfe Persique des villes et des ports de Syrie. Seules Alexandrie, Petra et Batnai (en Anatolie) assumaient une telle fonction.

Singulière aussi par son adoption de la culture grecque. En effet, alors que les Romains n’avaient aucune velléité de modifier les habitudes des sociétés dont ils s’étaient rendus maîtres, Palmyre s’est hellénisée… C’est, écrit Paul Veyne, parce que « (…) nous oublions que la modernisation par adoption de mœurs étrangères joue dans l’histoire un rôle encore plus grand que le nationalisme (…) ; la culture étrangère est adoptée (…) comme étant la vraie façon de faire, dont on ne saurait laisser le privilège à un étranger qui n’en est que le premier possesseur. (…) Les civilisations n’ont pas de patrie et ont toujours ignoré les frontières politiques, religieuses et culturelles. (…) S’helléniser, c’était rester soi-même tout en devenant soi-même ; c’était se moderniser ».

Pour autant, les Palmyréniens n’adopteront pas les concours athlétiques (Jeux olympiques) et ne goûteront que modérément au théâtre. L’enceinte retrouvée sur le site était l’une des plus petites du monde antique, note Paul Veyne. « La grande affaire des Palmyréniens [était] une coutume propre à l’Orient, les banquets sacrés auxquels un dieu prenait part, s’associant au festin de ses adorateurs », une coutume opposée à celle des Grecs qui se gardaient bien d’inviter leurs dieux à de telles agapes.

« Des sculptures qui sentent l’Orient »


En art, les Palmyréniens se montrent tout aussi éclectiques. Ils adoptent le buste, inconnu en Orient, pour créer les « portraits » qui ornent les tombeaux des familles riches et leur donnent un caractère unique : les sculptures « sentent l’Orient » écrit Paul Veyne. Non seulement les sculpteurs « ont planté, dans des visages réalistes, des yeux qui ne sont pas ceux d’êtres humains ; ils sont trop grands et leur modelé n’a rien de réel », mais ils ont aussi créé une « frontalité » inédite où les protagonistes de la sculpture se tournent vers le spectateur au lieu de s’occuper d’eux-mêmes comme dans les bas-reliefs funéraires de l’art grec. Soulignant la postérité de ce procédé, qui se retrouvera jusque sur les mosaïques byzantines de Ravenne, Paul Veyne note qu’il passe « à tort ou à raison, pour un moment pivot dans l’histoire de l’art ».

L’organisation politique aussi était différente. Elle « ne reposait pas sur un corps civique mais sur un groupe de tribus et était dominée par quelques familles de princes marchands », dotés d’une « double culture : sans humilité ni ressentiment, ils étaient de plain-pied avec la culture hellénique, ils connaissaient le vaste monde, ils le mesuraient, mais ils conservaient le pouvoir de lever parmi leurs fidèles une armée privée pour défendre Rome ou au contraire l’attaquer ».

Une telle occasion se présentera au IIIe siècle. En 261, Odainath, maître de Palmyre, va en effet devenir l’homme le plus célèbre de son temps en battant les Perses sur le fleuve Oronte. Six ans plus tard, en 267, il est assassiné et c’est sa veuve Zénobie, qui, exerçant le pouvoir à travers son fils Wahballat, fait entrer Palmyre dans la grande histoire. Zénobie marche sur Rome

Son ambition, inédite, va se transformer en tragédie. Dans une première phase, Zénobie conquiert l’Égypte et exerce un chantage à la disette et à la cherté sur la ville de Rome. Son but : forcer Aurélien, empereur d’Occident, à accepter que Wahballat devienne empereur d’Orient. Le pari est « énorme » mais « il allait dans le sens de l’histoire » car l’Empire est trop immense pour un empereur qui doit être présent personnellement partout ! Par ailleurs, « (…) l’idée de séparer Orient et Occident était dans l’air. » Dioclétien y viendra d’ailleurs quinze ans après la chute de Zénobie.

En attendant, Aurélien ne répondant pas à cette proposition de partage, Zénobie joue le tout pour le tout et marche sur Rome ! Rien de bien original cependant puisque l’Orient est alors, depuis un demi-siècle, un pourvoyeur d’empereurs.

Notant que « Zénobie a la double personnalité d’une reine d’Orient (…) et d’une vraie Romaine », Paul Veyne rappelle que « l’Antiquité a largement ignoré le phénomène moderne de la nation » et que «vles formations politiques y étaient multi-ethniques sans difficulté » car ce monde vivait avec « l’évidence de l’Empire, la nécessité de la domination romaine pour les élites locales (…). L’Empire, c’était l’ordre social de cette époque. »

Il estime même qu’il est possible de « parler d’un patriotisme d’Empire, qui était étranger par définition à ces identités « ethniques » bien connues de nos jours, ainsi qu’au sentiment d’un passé national. (…) L’Empire récapitulait en lui tous les passés locaux, l’Empire, c’était « nous » face aux « autres ». »
Aurélien mettra fin au rêve de Zénobie en 272. Empereur soldat issue des régions du Danube, il refoule les Palmyréniens d’Ankara, puis se rend maître de Palmyre. Le sort de Zénobie reste incertain et plusieurs versions sont parvenues jusqu’à nous. L’une d’elles a les faveurs de Paul Veyne : la reine déchue se serait laissé dépérir sur le bateau qui l’emmenait à Rome… Après cela, la ville « ne sera plus qu’une cité-forteresse contre la Perse ». Palmyre aura cependant brillé assez longtemps pour ne plus quitter la mémoire des hommes.

Pvaul Veyne nous livre ici une remarquable épitaphe contre le terrorisme de Daesh. En nous restituant l’âme de cette ville et son histoire, il préserve Palmyre du néant auquel la vouait ces barbares.

Source : Vanessa Moley - Palmyre, l'irremplaçable trésor - Hérodote

dimanche 3 avril 2016

Participez à la Fête nationale de la Syrie avec la Communauté Syrienne de France…







"Je calligraphie le nom de mon pays"

Venez calligraphier le nom de votre pays…
À l'occasion du 70ème anniversaire de l'Évacuation de la Syrie le 17 avril 1946, la Communauté Syrienne de France vous invite samedi le 16 avril à 16 heures à découvrir et participer à un atelier de calligraphie arabe.
Un atelier gratuit… et pour tous les âges !
Votre présence nous est chère.
Le thé vous est offert.
Contact : +33 605 605 679




Anniversaire de l'Évacuation : la Syrie fête son indépendance ce 17 avril

vendredi 1 avril 2016

Ce 1er avril c'est le Jour de l'An 6766 des Assyro-Chaldéens








1er avril : bonne année 6766 à tous les Assyro-Chaldéens du monde !
6766 années que les Assyro-Chaldéens existent !
Un peuple toujours debout depuis 6766 ans et qui a su garder toutes ses traditions
et sa magnifique langue l'araméen, la langue de Jésus-Christ !
Fiers d'être Assyro-Chaldéens !



Nouvel An Assyro-Chaldéen - Kha B'Nissan- AKITU (Zouyakha D'Nissani) رأس السنة الآشورية


Faia Younan [فايا يونان] adresse ses vœux pour la nouvelle année à la Syrie… ce 1er avril c'est le Jour de l'An 6766 en Syrie, plus ancienne et plus solide des civilisations contemporaines…



اليوم أكيتو أو يوم رأس السنة في الحضارات البابلية والآشورية والأكادية والكلدانية، وبتعتبر رأس السنة السورية ال 6765. بحب اهدي مقطع من اغنية 'خاصادي' للرائع إيوان اغاسي يللي كتار من السريان والآشوريين والكلدان بيعتبروها نشيد. انشالله السنوات القادمة تكون حاملة معها سلام لبلادنا وشعوبنا والعالم اجمعينالترجمة: أيها الحصادون قوموا وأحصدوا حصادنا فلقد حان الوقت لنكسر القيد هذا التراب المبارك وهذه الأشجار هذه القصور وهذه الكروم بيد من أصبحت بعد أن كانت لنا أين نصيبنا وأين حصتنا من الحنطة لا نأخذ سوى الرائحة سنزرع بأنفسنا وسنبذر أيضأ ✨✨✨✨✨✨✨✨✨✨Today is Akito or the Babylonian Assyrian Chaldean and Akkadian new year. It is also considered as the Syrian new year since all these civilizations rooted in Syria. Today we are celebrating year 6765. I wanted to sing you a verse from this song "khasade" by the amazing artist Evin Aghassi and that many Syriacs/ Assyrians/Chaldeans see as a national anthem. Hope that the upcoming years will carry with them peace to our countries and our people and the entire worldTranslation:Oh harvesters, stand up and collect our cropsIt is time to break the chainsThis blessed soil and these trees These castles and these grape fieldsTo whom it went after it used to be oursWhere is our right where is our shareFrom the wheat we only get the smellWe will plant our selves we will also put seeds
Posté par ‎Faia Younan - فايا يونان‎ sur mercredi 1 avril 2015


Le gouverneur de la province de Homs accueilli par le peuple de Palmyre libérée



Le peuple de Palmyre libérée reçoit la visite du gouverneur de la province de Homs…
Cérémonie de bienvenue du peuple de Palmyre lors de la visite du gouverneur de Homs, ce jeudi 31 mars 2016.