Mère Agnès-Mariam de la Croix, supérieure du
Monastère Saint Jacques le Mutilé, à Qâra, région de Homs (Syrie), sera
brièvement de passage en France. Témoin de premier plan de la réalité de
la situation en Syrie, elle prendra la parole le vendredi 6 mars à 20h à
Paris.
Lieu de la conférence : ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent, 7e arrondissement de Paris (métro Ségur – Bus 28, 39, 40, 70, 92)
Participation aux frais : 8 euros
Mère Agnès-Mariam est née de père palestinien au Liban dont elle possède la nationalité. Après avoir
parcouru le monde comme jeune hippie elle décide de rentrer au Carmel.
Trois décennies plus tard, avec l’accord de sa supérieure et de
l’évêque, elle restaure les ruines du monastère de St Jacques le Mutilé à Qâra en Syrie, datant du 6ème siècle et fonde « l’Ordre de l’Unité d’Antioche ».
Au premier siècle, l’église d’Antioche était non seulement
encore judéo-chrétienne à part entière mais également unie dans la
diversité.
À Qara Mère Agnès-Mariam œuvre pour le rétablissement de cette
unité et prêche aussi des retraites pour la réunification et guérison
de la personne.
LE MONASTÈRE SAINT JACQUES L’INTERCIS
Qâra - Syrie
Ce magnifique monastère datant du VI ème siècle est bâti en terre crue. Il
est situé aux pieds de l’Anti-Liban, sur un plateau à 1350 mètres
d’altitude dans le prolongement de la trouée de Homs. Il se trouve à
90 km au Nord de Damas, dans un bourg du nom de Qâra. C’est peut-être
le plus ancien monastère de la région dédié au grand martyr persan
Saint Jacques-le-Mutilé. Lorsqu’en août 1993 la fondatrice le visita,
de sa gloire passée il ne restait que des misérables ruines. Mais la
beauté du site, la paix surnaturelle et l’extraordinaire silence qui
enveloppait le site toucha le cœur de cette Carmélite appelée à
travailler pour le renouveau des Églises d’Antioche. La décision fut
prise sur-le-champ de restaurer le monastère.
Le but était d’y rétablir la
vie monastique en l’enracinant d’une manière nouvelle dans l’Église
locale, au service de l’unité des chrétiens d’Orient et dans un esprit
d’accueil envers les non-chrétiens.
L’évêque du lieu, Monseigneur Abraham Nehmé, Métropolite grec-melkite
catholique de Homs, Hama et Yabroud, donna de grand cœur sa
bénédiction pour la réalisation du projet. Les travaux de
réhabilitation débutèrent le 14 juillet 1994. Le 14 septembre 2000,
l’évêque émit le décret d’érection du monastère le constituant “sui
iuris eparchialis” d’après la tradition des monastères orientaux. Il
décrétait de même la naissance d’un nouvel ordre diocésain : L’Ordre
monastique de l’Unité d’Antioche, dont la maison-mère serait le dit
monastère.
La vie communautaire s’installa rapidement et des vocations
commencèrent à venir. Le 15 août 2004 la fondation s’ouvrit à une
branche masculine. La communauté compte une quinzaine de membres qui
montrent bien la vocation œcuménique du nouvel Ordre. Les traditions
ecclésiales présentes sont les suivantes : grecque catholique, grec
orthodoxe, maronite, latine, arménienne catholique, arménienne
orthodoxe, syriaque orthodoxe. De plus un des moines est un druze
converti.
La vie au monastère Saint Jacques l’Intercis
Moines et moniales vivent la vie
monastique cénobitique suivant la tradition orientale avec un fort
accent érémitique concrétisé par une retraite quotidienne en cellule
individuelle prolongée. La prière est l’axe de la vie spirituelle :
Divine Liturgie, office divin, prière du cœur, lecture spirituelle. La
vie communautaire est l’autre axe, pour grandir dans la charité et
l’humilité. Enfin le travail a une importance primordiale : travail
manuel, artistique ou intellectuel. Un espace est réservé pour
l’accueil des personnes ou des groupes désirant se ressourcer à travers
une retraite spirituelle ou simplement partager la prière de la
Communauté. Un des ministères de la communauté est l’accompagnement
spirituel prolongé pour une guérison globale en vue de la
reconstruction de l’homme intérieur.
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