Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 3 mars 2015

TVL : Bassam Tahhan: "En Syrie, Bachar Al-Assad est légitime"



Une œuvre hautement symbolique de l'artiste syrien Ibrahim Jazaa





Bassam Tahhan est né en Syrie dans une famille de lettrés, linguistes, poètes et chanteurs… Bassam Tahhan a fait ses études au Liban au Séminaire Sainte-Anne des Pères Blancs à Rayak. Reçu major au baccalauréat en Syrie, puis major à la faculté de lettres de l'université d'Alep, il a obtenu le prix d'excellence Gulbenkian pour les universités du Proche-Orient. En 1972, il est nommé maître-assistant à la faculté de lettres de l'université d'Alep… Professeur de lettres arabes, islamologue et politologue… suite


*   *   *




*   *   *





*   *   *








Facebook : Caricaturiste Ibrahim Jazaa -  رسام الكاريكاتير ابراهيم جزاع




dimanche 1 mars 2015

Tana sous les eaux… Antananarivo Ranobe !







« Il a de, de l’urgence ; nous demandons à la population d’être heu, prudente ; heu, avec beaucoup de vigilance aussi, hein. Parce que vous savez, heu, regardez l’eau qu’y a ici, heu, par rapport à ce qu’il en a été, heu, il y a un mois, c’est heu, l’eau a monté quoi, les eaux ont monté quoi, donc c’est heu, il faut que la population fasse preuve vraiment, heu, de beaucoup de vigilance.

Ben je veux dire l’État mais il y a la population donc c’est pourquoi ont fait appelle à la population parce que c’est dans ces épreuves-là que, heu, heu, la population doit rester, heu soudée, se donner la main, heu parce que c’est eux qui vivent d’abord en premier heu, la situation. Le rôle de l’État, c’est d’abord heu, de les prévenir de prendre les dispositions nécessaires à travers la communication, et puis d’appuyer aussi dans la mesure du possible, à travers les vivres, les tentes, les barques, heu, heu.

Mais je pense que le plus important c’est de sensibiliser les uns et les autres et, notamment, les responsables à tous les niveaux, heu, et particulièrement les responsables des villages, des fokontany, heu, pour qu’ils puissent donner les informations à la population, heu, prendre les premières mesures nécessaires et puis faire remonter aussi les informations, quoi.

Je pense que la communauté internationale est là aussi, hein. Elle constate aussi, hein. Donc, heu, y a pas de raison qu’on fasse pas appel à la communauté internationale dans ce genre de situation ».



Hery Rajaonarimampianina constate la montée des eaux

Hery Rajaonarimampianina découvre que l’eau a monté !

L'Express de Madagascar : Dégâts des intempéries – L’État sort de sa torpeur



Bernard Antony, à propos de la Syrie et d'un trio maléfique, dans "Les 4 Vérités"





Sarkozy : sur la Syrie, un comportement pitoyable,
ne serait-il qu’une marionnette ?



"Ce maléfique trio…"

En insultant les députés français qui sont allés à Damas, Nicolas Sarkozy, une fois encore, ne fait que se discréditer pitoyablement.
Je ne condamne pas pour ma part la démarche de ces élus alors que je ne suis vraiment pas suspect de complaisance pour le régime syrien des Assad, père et fils !
Multipliant les séjours auprès de mes amis libanais chrétiens pendant mes 15 années au Parlement Européen et encore après, je n’ai cessé de dénoncer jusqu’en 2000 l’occupation syrienne et son régime de terreur sous Hafez el Assad. Hélas, Bachar ayant succédé à son père, après l’heureuse évacuation militaire du Liban et un début de libéralisation de la société syrienne, le régime se referma avec un retour en force des services secrets. Et la vie politique libanaise continua à être ponctuée comme par le passé par les assassinats des hommes politiques et journalistes qui déplaisaient à Damas.
Cependant, Nicolas Sarkozy recevait sans nécessité, à Paris, et avec d’inutiles honneurs, Bachar el Assad et Khadafi.
Avec Alain Juppé et sous l’aberrante influence de l’irresponsable Bernard-Henri Lévy, aussi piètre philosophe que fabuleux vantard, il a éliminé le dictateur libyen assagi pour laisser place impardonnablement à infiniment pire. Et ce maléfique trio veut faire de même avec Bachar el Assad ! Or ce dernier, c’est la réalité, est aujourd’hui le rempart le plus nécessaire contre l’immense abomination de l’État islamique qui rappelle notamment celle du maoïsme (qui fut si cher à BHL, qui ne s’est jamais repenti).
La vérité aujourd’hui, c’est que l’État islamique a bénéficié de la complicité des principaux États de l’islam du Moyen-Orient, en premier de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, du Qatar, et de certains émirats, et de la complaisance de bien d’autres dans le vaste monde musulman, du Soudan au Pakistan.
En Syrie, des chrétiens ont été dans plusieurs régions massacrés par l’État islamique. Et voilà, nouvelle horreur, que par centaines cet État a encore enlevé des hommes, des femmes, des enfants. Sarkozy n’a à ce jour politiquement rien fait pour eux. Peut-être, espérons-le, a-t-il prélevé sur ses somptueux cachets, versés complaisamment pour de médiocres conférences par ses amis islamiques, quelques dons pour les rescapés chrétiens ou yezidis des atrocités de l’État islamique ?
Lui aussi d’ailleurs nous racontera sans doute qu’il ne faut pas amalgamer l’État islamique et… l’islam.
Le véritable islam, et c’est bien rassurant, c’est celui du bon Docteur Dalil Boubakeur et des diplomates, sunnites ou chiites, qui reçoivent si bien dans leurs ambassades à Paris, une main sur le cœur et l’autre sur le chéquier…
Bernard Antony.
www.bernard-antony.com

"Les 4 Vérités" - Sarkozy : sur la Syrie, un comportement pitoyable, ne serait-il qu’une marionnette ?

"Les 4 Vérités' - Jacques Myard, de retour de Damas

Départs en Syrie ?… Heureuses et nombreuses initiatives de soutien au peuple syrien…
  
Dominique Jamet : Hollande, Fabius, BHL… jusqu’où iront-ils dans leur imbécilité criminelle ?



samedi 28 février 2015

Jacques Myard, de retour de Damas, s'exprime dans "Les 4 Vérités"





Jacques Myard, de retour de Damas


Bashar al-Assad


J’ai effectué avec trois parlementaires de l’Assemblée Nationale du groupe amitié France-Syrie, un voyage à Damas du 23 au 26 février. Ce voyage a été organisé avec le concours d’un certain nombre de personnes connaissant bien le Proche-Orient et ayant des cabinets de consultants pour les entreprises françaises au Liban et en Syrie.

Ce voyage a suscité la colère des plus hautes autorités de l’État. Si le sujet n’était pas sérieux, je pourrais en rire. En effet, la diplomatie n’est pas l’art de parler qu’avec ses amis mais d’essayer de trouver des solutions politiques à une guerre civile qui a déjà fait plus de 200 000 morts.

Camper sur des postures dites morales, la main sur le cœur et refuser d’agir en prenant en compte les réalités est 100 fois pire qu’une faute morale. C’est une faute politique géostratégique qui ne peut aboutir qu’à la continuité de la guerre civile, avec son cortège d’horreurs.

Nous avons rencontré sur place du côté des autorités gouvernementales, le président du Parlement, Jihad Allaham, le ministre des Affaires Étrangères, Walid Moallem, le vice-ministre des Affaires Étrangères, le docteur Ayman Soussan francophone, ainsi que l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth.  Nous avons été reçus à dîner par le grand Mufti, Ahmad Badr Al Din Hassoun, entouré du patriarche catholique Grégorius III et du patriarche Grec Orthodoxe, Ignace IV Hazim. Les deux patriarches chrétiens nous ont fait part de leur soutien à la politique du gouvernement.

Nous avons rencontré également sœur Agnès Mariam de la Croix, de manière inopinée, dans le hall de l’hôtel. Nous avons visité un hôpital généraliste où nous avons malheureusement vu des fillettes entre la vie et la mort. Il nous a été indiqué qu’il y avait un embargo sur les médicaments et les pièces de remplacement des équipements médicaux. Ce n’est pas acceptable.

Nous avons visité une ancienne école qui accueille 40 familles de réfugiés, rendu visite au centre sanitaire du Croissant Rouge où nous avons pu obtenir des informations intéressantes sur la situation sanitaire, rencontré la responsable de la Croix Rouge, Mariam Gasser, visité le lycée Charles De Gaulle où malgré l’adversité, 250 enfants franco-syriens, continuent à apprendre le français dans des conditions périlleuses, deux roquettes étant tombées sur cet établissement sans faire heureusement de morts. Le lycée ne reçoit plus de subsides du gouvernement français : c’est inadmissible.

De plus, à l’hôtel où nous étions nous avons rencontré une délégation américaine dirigée par l’ex-attorney-general à la Cour Suprême, Ramzy Clark ce qui prouve qu’il existe bien des contacts certes indirects avec les Américains. De l’ensemble de ces prises de contact et aussi des entretiens que nous avons eus avec des responsables libanais à Beyrouth, très inquiets de la situation en Syrie, je retiens les éléments suivants à l’exclusion de notre conversation avec Bachar Al Assad dont je rendrai compte personnellement par écrit au Président de la République.

1) Il n’existe pas à ce stade de possibilités de victoire militaire sur le terrain d’un parti ou de l’autre. Le gouvernement tient une grande partie du pays (60 % ?) mais il existe toujours des zones d’insécurité y compris dans le voisinage de Damas. Les terroristes syriens seraient entre 50 et 80 000 selon diverses sources.

2) L’ensemble de nos interlocuteurs nous ont clairement indiqué que si la France continue à exiger le départ de Bachar au motif qu’il est infréquentable, la Syrie éclatera car il est le seul à pouvoir maintenir l’unité de l’armée, le Liban sera balayé, le chaos s’installera sur tout le Proche et Moyen Orient.

3) Seul un règlement politique peut ramener la paix.  À ce titre, il convient de relever :
  • Que Damas a donné son accord pour un cessez le feu de 5 semaines au représentant de Benkimoun. Stéphane de Mistoura négocie avec 5 groupes d’insurgés à Alep,
  • Qu’il y a eu récemment des négociations directes entre le gouvernement de Damas et des opposants à Moscou,
  • Que le gouvernement a mis en place un comité de conciliation nationale avec des députés Kurdes qui « déclarent leur volonté de rester dans la patrie syrienne ».
L’amnistie a été accordée à des terroristes repentis qui ont déposé les armes. Il est évident qu’au-delà des postures qui ne font en rien avancer la sortie du conflit, il faut des initiatives pour avancer à petits pas. Le point n’est pas de savoir si on aime ou pas Bachar, il est un élément du conflit incontournable. Exiger son départ, c’est à coup sûr, poursuivre une guerre civile pendant des années.

4) Droits de l’Homme : j’avais avec moi une dépêche AFP mentionnant que des défenseurs de la liberté d’expression, membres du Centre syrien pour les médias, étaient emprisonnés. J’ai donné cette liste au vice-ministre des Affaires Étrangères en disant qu’il serait bien de faire un geste. Sur ce point précis, j’en ai personnellement parlé à Bachar Al-Assad lors de notre entretien.
De retour à Beyrouth, mercredi soir dans la nuit, j’ai appris qu’Ulaï Hussein avait été libéré sous caution. Je n’ai pas la prétention de dire que c’est à la suite de mon intervention mais je le constate.
La France doit urgemment changer de politique en Syrie. Certains experts dénoncent l’incohérence de la France dans la lutte contre les terroristes. Nous luttons contre eux au Sahel, au Mali, au Nord Nigeria, en Irak, mais nous avons une politique confuse et brouillée en Syrie. Je rappelle qu’à l’Assemblée Nationale, Alain Marsaud a montré aux députés des fusils Famas, livrés à l’opposition dite modérée et qui se sont retrouvés dans les mains d’Al Nosra.
Tous nos interlocuteurs, au-delà du cercle gouvernemental, ont dénoncé le double langage et la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, ce dernier pays commerce avec Daech et lui permet ainsi d’avoir des subsides financiers importants. 

5) Un dernier point : nous avons appris qu’un gouvernement arabo-musulman emblématique devrait établir prochainement des relations diplomatiques avec Damas

À suivre !

Jacques Myard, 
Député de la Nation



Les 4 Vérités : Jacques Myard, de retour de Damas

Départs en Syrie ?… Heureuses et nombreuses initiatives de soutien au peuple syrien…
  
Dominique Jamet : Hollande, Fabius, BHL… jusqu’où iront-ils dans leur imbécilité criminelle ?



Lundi 2 mars à l'Inalco : "Artisanats et Arts de Thaïlande"…

vendredi 27 février 2015

Dominique Jamet : Hollande, Fabius, BHL… jusqu’où iront-ils dans leur imbécilité criminelle ?






Jusqu’où iront-ils dans leur imbécilité criminelle ?



Le chemin de Damas de Dominique Jamet

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,

Après quatre années de boycott du régime syrien, quatre parlementaires français se sont rendus à Damas où ils ont rencontré le président Bachar el-Assad. Vous avez cru devoir condamner cette initiative. Cette condamnation signifie-t-elle que vous avez l’intention de continuer à vous conformer au Proche-Orient et ailleurs aux instructions insensées de Bernard-Henri Lévy et de persister, vis-à-vis de la Syrie, dans la politique extérieure erronée depuis le début et désormais désastreuse que vous avez héritée de ceux qui vous ont précédé dans vos fonctions ?

Permettez-nous de nous interroger et de vous interroger à ce sujet.

Si vous considérez toujours que le régime alaouite mène contre les démocrates syriens une répression injustifié et inhumaine que rien ne saurait justifier, qu’il n’est pas confronté à une triple offensive de son opposition, de l’ensemble des États sunnites, y compris la Turquie, et du prétendu califat islamique,

Si vous n’avez d’yeux et de cœur que pour les 120 000 Syriens qui ont été les victimes de l’armée régulière, du Hezbollah et de leurs alliés iraniens, et si vous n’avez que faire des 80 000 Syriens qui sont morts pour la défense du dernier régime laïque et de la dernière société multiconfessionnelle de la région,

Si vous estimez que la survie de ce régime menacé de toutes parts présente plus de dangers que l’extension et la victoire d’Al-Qaïda et de Daech,

Si vous croyez nécessaires et judicieuses l’aide et la livraison aux démocrates syriens d’armes et de matériels qui finiront entre les mains de l’État islamique,

Si vous acceptez l’éradication définitive et totale, après les chrétiens d’Orient, de toutes les minorités ethniques et religieuses de la région, si vous êtes indifférents ou acquis à cette « solution finale » à la mode islamo-fasciste,

Si vous êtes satisfaits des suites de l’élimination physique et politique de Saddam Hussein, du Baas et de l’État irakien, si vous voulez voir se perpétuer et s’étendre le chaos qui a succédé en Libye à la chute et à la mort de Kadhafi,

Si vous rêvez de voir prospérer et proliférer les sectes, les milices et les organisations politico-criminelles qui s’approvisionnent aux arsenaux libyens et répandent, au nom de l’islam, la terreur et la mort, du Sinaï à la frontière tunisienne, du Maghreb au Sahel, du Mali à la Mauritanie en passant par le Niger, le Tchad, le Centrafrique, le Cameroun et le Nigeria,

Si, butés comme des ânes et têtus comme des doctrinaires qui récitent leur leçon en tournant le dos à la réalité, vous vous obstinez à ne pas comprendre que dans la guerre qui déchire le monde, les ennemis de nos ennemis sont ipso facto nos alliés,

Persévérez dans l’erreur, allez jusqu’au bout de votre stupidité criminelle.

Sinon, qu’attendez-vous pour prendre à votre tour le chemin de Damas ?



Départs en Syrie ?… Heureuses et nombreuses initiatives de soutien au peuple syrien…

Jacques Myard, de retour de Damas, s'exprime dans "Les 4 Vérités"




Départs en Syrie ?… Heureuses et nombreuses initiatives de soutien au peuple syrien…






Au cours de la semaine sainte de Noël en décembre 2014, une délégation de l’association « SOS Chrétiens d’Orient » s’est rendue en Syrie afin de suivre l’évolution des projets de reconstruction qu’elle finance, suite aux destructions occasionnées par la guerre qui oppose le gouvernement syrien de Bashar al-Assad aux rebelles. L’occasion d’aller à la rencontre des Chrétiens de Syrie, persécutés par les djihadistes de Daesh et d’Al-Qaeda. Pour Poitou-Info, Alexandre Goodarzy a suivi cette délégation de Damas jusqu’à Homs. Un document exclusif :




 *   *   *







L’initiative est heureuse parce que, ainsi que l’a affirmé Jacques Myard, "rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc"

Quelle belle et heureuse initiative que celle des quatre parlementaires français, d’être ainsi allés voir sur ses terres Bachar el-Assad, ce tyran honni de l’Occident, des États-Unis, de l’Europe, des pétromonarchies. Deux sénateurs, Jean-Pierre Vial (UMP, Savoie), président du groupe d’amitié France-Syrie, et François Zocchetto (UDI, Mayenne) se sont joints à leurs homologues députés, Gérard Bapt (PS, Haute-Garonne), président du groupe d’amitié France-Syrie au palais Bourbon, et Jacques Myard (UMP, Yvelines) pour discuter avec le « grand ordonnateur de la répression qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2011″, rapporte Le Monde. En effet, tout juste le fils d’Hafez el-Assad trouve-t-il grâce aux yeux d’un autre tyran, l’immonde Vladimir Poutine… Dans cette escapade entourée, sinon du plus grand secret, au moins d’une très grande discrétion, les pro-Assad salueront le courage des parlementaires français quand les anti les traiteront sans aucun doute de « collabos ». Les plus retors diront : « Encore un départ en Syrie. Même les politiques sont touchés ! »
 
Ce voyage était strictement privé, à en croire les représentants du peuple français. Jacques Myard a assuré avoir payé sur ses deniers personnels sa nuit d’hôtel à Beyrouth qui, il est vrai n’est distante de Damas que d’une centaine de kilomètres. Outre leur entretien d’une heure avec Bachar el-Assad, les deux députés et les deux sénateurs ont visité un hôpital, ont rencontré le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham, et le mufti de la République, Ahmad Badreddin Hassoun. 

L’initiative est heureuse parce que, ainsi que l’a affirmé Jacques Myard, « rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc » et qu’il est sans doute nécessaire de clarifier l’exercice diplomatico-militaire auquel se livre la France en ce moment. Il n’existe pas de contradiction dans le discours diplomatique français : depuis l’élection de François Hollande, la Syrie est au banc des accusés et la France soutient clairement les rebelles anti-Bachar, qui eux-mêmes sont alliés de Daech, Al-Qaïda et consorts, faisant ainsi de notre pays l’allié objectif de l’État islamique (EI). Sauf que la France combat avec vigueur les islamistes dans la BSS (bande sud-sahélienne). Sauf que la France a envoyé le porte-avions Charles-de-Gaulle pour bombarder des positions de l’EI en Irak… Oui, vraiment, rien n’est tout blanc ou tout noir. 

Une chose est certaine : les parlementaires français ne sont pas allés donner des gages de bienveillance au président syrien. Ils n’en avaient pas le mandat. Mais peut-être lui ont-ils assuré, sinon confirmé, que les Français, dans leur ensemble, étaient derrière lui et avec lui, pour éradiquer le fléau islamiste. Peut-être lui ont-ils fait passer le message qu’après l’Irak et la Libye, il valait peut-être mieux une autocratie laïque qui tienne une région plutôt qu’une pseudo-démocratie aux mains de dangereux religieux qui la déstabilise complètement…

Ce voyage aura également ouvert une brèche dans la diplomatie française, qui a fermé son ambassade à Damas en 2012 et a décrété « infréquentable » le chef de l’État syrien. La droite, venue en force, a sans doute pris un malin plaisir à tacler Laurent Fabius et François Hollande sur leurs chasses gardées. La séparation des pouvoirs a parfois du bon. Sur la photo de famille, il ne manquait plus que BHL…



*   *   *


Facebook : La Communauté Syrienne de France

UN VOYAGE EN SYRIE ?!
Il reste quelques places…


Pour connaître la vérité : un voyage en Syrie




En solidarité avec le peuple syrien, et en partenariat avec le ministère de tourisme Syrien, le Rassemblement de la Communauté Syrienne de France organise un voyage au cœur du la SYRIE, la 3e semaine d’avril 2015. Le temps printanier sera propice à la visite accompagnée des principaux musés et sites historiques, et quelques joyaux du patrimoine syrien et du patrimoine de l’humanité.
Nous profiterons avec délectation des spécialités innombrables de la cuisine traditionnelle syrienne, l’art culinaire étant une des facettes de notre patrimoine culturel. Le voyage vous est proposé pour environ 650 euros, comprenant le billet d’avion aller/retour et l’hébergement en demi-pension dans trois villes : Damas, Homs et Latikia.
Pour s’inscrire (urgent). tél : 06 05 60 56 79
Le voyage sera évidemment hautement sécurisé. Une opportunité exceptionnelle !


Collecte de médicaments pour la Syrie
L’embargo sur la Syrie d’une part, et la destruction des laboratoires de produits pharmaceutiques par les terroristes d’autre part, ont plongé la Syrie dans une des plus cruelles pénuries de médicaments en tout genres, de matériel de soins et d’équipements médicaux. L’État syrien fait face aux traitements des malades, aux blessés de guerre, à la chirurgie réparatrice suite à des brûlures et autres… les soins sont assurés gratuitement, mais les produits et matériels font défaut, faute de pouvoir les importer. C’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité et à votre solidarité avec le peuple syrien. Tous les médicaments et matériels de soins de votre pharmacie familiale sont acceptés. Voici des médicaments dont ils ont plus particulièrement besoin : Actemra 80 mg, antalgiques/analgésiques, anti-inflammatoires, antibiotiques, cortisone, tout type de traitement du diabète, de l’asthme, de l’hypertension et des maladies cardio-vasculaires ; également tout matériel de soins tels que pansements, gaze, bandes de contention, sparadraps… Veuillez trouvez ci joint aussi une liste des médicament de traitement chimique pour les malades de cancer si vous avez l'occasion de vous les procurer.


Merci d'écrire à la Communauté Syrienne de France ou de l'appeler au 0605605679 pour connaître l'adresse du dépôt. Au nom de tous les malades et les blessés syriens, merci du fond du cœur.
Téléphone : 06 05 60 56 79
Facebook : La Communauté Syrienne de France


*   *   *



Le Père Toufic Eïd est curé de Maaloula (Syrie) :
sa « mission est de rester et d'être le sel de ce pays souffrant qui a besoin de notre message de paix. »


Maaloula n’est pas mort. Deux ans après le début des violences et des persécutions antichrétiennes, ce village ô combien symbolique, puisqu’on y parle encore l’araméen, la langue du Christ, reste une lumière chrétienne dans la nuit islamiste. Pour l’avenir même de la France et de l’Europe, il faut prier — et agir — pour qu’il le reste encore longtemps.

À Noël 2012, alors que la guerre sévissait en Syrie depuis presque deux ans, l’armée syrienne s’est retirée de Maaloula, dont je suis le curé. À cette époque, notre village, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas, très majoritairement chrétien, fut pris entre les terroristes islamistes et l’armée arabe syrienne, bien qu’aucune des deux forces ne fût présente parmi nous.

Dès février 2013, quelques habitants musulmans (issus de la minorité sunnite qui représente un quart des villageois) ont pris les armes et manifesté contre le gouvernement. Ils n’avaient pas encore de revendications islamistes, mais j’ai rapidement compris que la situation s’envenimait : depuis quelque temps déjà, certaines familles musulmanes avaient un comportement étrange, voire agressif, et nombre d’entre elles étaient devenues, de manière assez mystérieuse, beaucoup plus riches qu’avant.

Quelques jours plus tard, ces musulmans ont pris la partie haute du village, dans laquelle se trouve le couvent Saints-Serge-et-Bacchus, où j’habitais. Par prudence, je suis descendu rejoindre les villageois. Rapidement, les événements ont malheureusement donné raison à mon pressentiment : ces musulmans avaient rejoint le camp des terroristes !

L’autorité musulmane du village a tenté une médiation, sans succès. Le 4 septembre 2013, un islamiste jordanien se faisait exploser dans sa voiture au niveau du barrage militaire à l’entrée de Maaloula. Dans l’après-midi, l’immense majorité des habitants était partie : seules quelques personnes âgées avaient tenu à rester, défendues par les gardes chrétiens. Quelques heures plus tard, les djihadistes entraient et tuaient trois de nos jeunes.

Ils ont pris Maaloula et les derniers habitants ont été obligés de fuir, parfois par les égouts : rester, c’était mourir. Il a fallu attendre huit mois pour que l’armée arabe syrienne reprenne nos terres. Certains sont rentrés immédiatement, dans un village dévasté par d’intenses combats. Les maisons étaient brûlées, la plupart pillées, et nos églises vandalisées… Maintenant, notre mission est “simple” : rester et être le sel de ce pays souffrant. L’espérance est dans nos cœurs, car tout est à reconstruire et nous le ferons, malgré l’horreur. Nous resterons parce que c’est notre devoir, nous sommes chrétiens et nous acceptons la croix : seul le Seigneur décide de notre heure.

Dans ces épreuves, nous avons heureusement reçu le soutien des jeunes chrétiens de l’ONG française SOS Chrétiens d’Orient, qui ont fait le pari fou de nous aider sur place. Grâce à eux, nous rebâtissons les églises, construisons des écoles, apportons une aide d’urgence à ceux qui ne veulent pas émigrer en Europe ou aux États-Unis.

Je suis déçu que les musulmans n’expriment pas clairement leur opposition à ces horreurs, mais cela leur appartient. Quelques-uns se sont réinstallés dans le village. Cela n’a pas été simple mais, s’ils acceptent de nous laisser vivre, alors nous vivrons ensemble. Nous avons prouvé que nous pouvions vivre avec d’autres, à eux de le choisir également. Nous, chrétiens, savons que notre terre, berceau du christianisme, a plus que jamais besoin de son message de paix et de convivialité. La Syrie mérite la paix et les Syriens méritent de vivre !

C’est aussi entre vos mains européennes qu’est notre avenir. Ce sont des puissances étrangères qui ont alimenté cette guerre, qui ont fermé les yeux sur notre calvaire et l’ont parfois même permis. Ne restez pas passifs : que les chrétiens prient et que tous les hommes de bonne volonté agissent. Vous ne pouvez imaginer notre joie de recevoir l’aide des jeunes humanitaires à Maaloula : quel soulagement de découvrir qu’au-delà de la politique menée par votre gouvernement en Syrie, certains Français ne nous ont pas oubliés ! Vous venez malheureusement de comprendre, au coeur de Paris, ce dont étaient capables ces rebelles que vos médias appelaient “modérés” : ce que vous venez de subir, le peuple syrien l’endure depuis quatre ans. Il est urgent de dire la vérité, pour l’avenir de la Syrie, comme pour le vôtre.


SOS Chrétiens d’Orient : Noël de guerre en Syrie

Père Toufic Eïd : « Massacre des chrétiens d'Orient : l’exigence de vérité »

Boulevard Voltaire - Départ en Syrie : au tour des parlementaires !

Le Monde : Un voyage « privé » à Damas

Un voyage en Syrie  !?… Il reste quelques places...

Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique

Jacques Myard, de retour de Damas, s'exprime dans "Les 4 Vérités"