Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 19 mai 2014

Won Kar-wai : "Le Grand Maître" – 王家衛《一代宗師》


"Je voulais suivre des cours de Kung-fu, mais ma mère me l'avait interdit. À Hong-Kong, dans notre rue, il y avait plusieurs écoles, mais le Kung-fu, depuis, les années 50, avait mauvaise réputation : il était associé aux combats de rue, aux triades, aux gangsters… On connaissait les clubs de judo, de karaté, mais le Kung-fu demeurait étrangement mystérieux…"   Won Kar-wai

"The Grandmaster", l'histoire sublimée du maître de Bruce Lee.  Somptueux…




The Grandmaster est l’histoire d’Ip Man, maître de l’école du wing-chun (une des branches du kung-fu chinois) et professeur du célèbre Bruce Lee. Mais le film évoque également une époque révolue et un monde disparu.

Né à Foshan, au sud de la Chine, dans une famille aisée, Ip Man épouse une descendante de la noblesse de Mandchourie. Vouant une passion absolue au wing-chun, il fréquente le Pavillon d’Or, élégant bordel où se retrouvent les maîtres de kung-fu de Foshan et les femmes qui cachent quelques secrets en matière d’arts martiaux.
En 1936, le pays est en proie à des troubles politiques profonds et est au bord de la guerre civile. Les Japonais ont envahi les provinces du nord-est qui constituent la Mandchourie. Le Grand-maître Gong Baosen, à la tête de la communauté des arts martiaux du Nord, débarque à Foshan. Il s’y est déjà rendu pour favoriser des échanges entre les experts d’arts martiaux du Nord et du Sud. Cette fois, il y a été convié par les maîtres du Sud qui ont organisé sa cérémonie d’adieux au Pavillon d’Or.
Au cours de la cérémonie, un jeune homme exécute plusieurs figures pour démontrer ses compétences. Le disciple et successeur de Gong Baosen, Ma San (Zhang Jin), maître de Xingyi quan, a occupé la même fonction lors d’une cérémonie précédente dans le nord-est du pays. La fille de Gong, Gong Er, la seule à maîtriser la figure mortelle de son père – le fameux « 64 mains » inspiré du style de kung-fu Bagua – arrive également à Foshan pour assister aux adieux de son père. C’est là qu’elle fait la connaissance d’Ip Man. Mais qui est à même d’affronter le Vieux Maître ? De défis en combats, les maîtres s’opposent à d’autres maîtres…
Pendant ce temps-là, l’invasion du Nord-est du pays par le Japon préfigure une trahison qui bouleversera l’univers de Maître Gong.
L’événement poussera également Gong Er à prendre une décision qui changera sa vie à jamais.
Gong Er et Ip Man se retrouvent à Hong Kong dans les années 50, dans un nouveau monde dominé par d’anciennes alliances, des rancœurs tenaces, et des fragments de vies et de désirs passés. Bien qu’il ait traversé une période extrêmement difficile après l’invasion de Foshan par les Japonais, Ip Man refuse de se laisser vaincre par la détresse. Il monte une école de wing-chun à Hong Kong : il ne tarde pas à compter parmi ses élèves des disciples dévoués – dont Bruce Lee – et à populariser cette forme particulière de kung-fu, désormais enseignée dans le monde entier. [Voir site officiel]




Le site officiel du film : The Grandmaster






Kar Wai-Wong introduces the international version of "The Grandmaster"


vendredi 16 mai 2014

Poutine ridiculise les "Occidentaux" et leurs infantiles prétentions à des "sanctions"



L'invincible Cavalier d'airain…

La Russie a mis à profit la crise de Crimée pour réaliser un coup en bourse fumant : en quelques jours, le pays a gagné 20 milliards de dollars et a récupéré une grande partie des actions des grandes entreprises énergétiques russes qui étaient aux mains d'investisseurs ouest-européens et usaméricains.

Jusqu'à récemment une partie des actions des entreprises énergétiques russes appartenaient à des investisseurs étrangers (US et Européens). Cela signifiait que presque la moitié des revenus de l'industrie gazière et pétrolière n'allaient pas dans les caisses de l'État russe, mais sur les comptes des "requins de la finance" occidentaux. Au fil de la crise en Crimée le rouble a commencé à chuter fortement, mais la banque centrale russe n'a rien fait pour soutenir son cours. Des rumeurs ont même commencé à circuler, selon lesquelles la Russie n'aurait simplement pas eu de réserves de devises lui permettant de maintenir le cours du rouble.

Ces rumeurs et les déclarations de Poutine, se disant prêt à protéger la population russophone de l'Ukraine, ont conduit à une forte baisse des prix des actions des entreprises d'énergie russes, et les "requins de la finance" ont commencé à mettre en vente des actions avant qu'elles perdent toute valeur. Poutine a attendu toute la semaine et s'est contenté de sourire à des conférences de presse, mais quand les prix des actions ont atteint le plancher, il a donné pour instructions d'acheter rapidement et simultanément ces actions à tous les Européens et Usaméricains.

Le temps que les "requins" comprennent qu'ils avaient été roulés dans la farine, il était déjà trop tard : les actions étaient entre les mains des Russes. Non seulement la Russie a gagné en ces quelques jours environ 20 milliards de dollars, elle a aussi ramené à domicile les actions de ses entreprises. Maintenant, les revenus du pétrole et du gaz ne s'écouleront plus à l'étranger, mais resteront en Russie, le rouble se redresse de lui-même, il ne sera pas nécessaire de toucher aux réserves d'or de la Russie pour le relever, et les "requins" sont éberlués. Leurs actions, qui rapportent des milliards de dollars, ont été rachetées en quelques minutes pour quelques centimes et les ont laissés sans revenus du pétrole et du gaz. L'histoire des marchés boursiers avait rarement vu une opération aussi brillante.

Source originale en russe : Сергей Шикунов : Путин сделал гениальный "Ход конем"
Date de parution de l'article original: 15/03/2014


jeudi 15 mai 2014

Les reliques des saints Jean XXIII et Jean-Paul II présentées à sa Majesté le Roi Rama IX


Au palais royal de Hua Hin, les évêques des dix diocèses de Thaïlande présentent à Sa Majesté les reliques des nouveaux saints

Les reliques sont arrivées discrètement sur le territoire thaïlandais… Avec seulement 400 000 fidèles sur une population de 65 millions d'habitants à 90% bouddhiste, la communauté catholique a accueilli samedi 10 mai les reliques des "saints papes" dans la province de Nakhon Pathom. Cette arrivée a été célébrée par près de 5000 croyants qui ont entamé une procession suivie d'une grande messe. Les reliques, qui contiennent le sang de Jean Paul II ainsi qu'un bout de peau de Jean XXIII, s'apprêtent à commencer un long voyage dans les dix diocèses du pays. Elles ont été présentées le 11 mai devant le roi Bhumibol Adulyadej. Une cérémonie durant laquelle les membres de la Conférence des évêques catholiques de Thaïlande ont béni le roi et prié pour sa santé. Mgr Andrew Vissanu Thanya Anan, secrétaire général de la Conférence épiscopale de Thaïlande et ancien sous-secrétaire au Vatican du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a rappelé les liens chaleureux qu'avaient entretenu le roi avec les deux papes. Sa Majesté le Roi Bhumibol a rencontré chacun des deux papes durant son long règne… Jean XXIII à Rome en 1960, Jean-Paul II en Thaïlande en 1984… 




Obispos thai ofrecen al rey reliquias de los dos Papas santos

Bishops gift king relics of the two pope saints

Conchita Wurst s'invite dans les lycées de France… accueillie par l'Académie de Nantes


"Manifester, pester, écrire des lettres polies et suppliantes au rectorat… ne sert à rien. Le gouvernement continue de mentir et toute expérimentation de la théorie du genre dans les écoles est assimilée à une rumeur. Face au mensonge, une seule solution : retirer tranquillement vos filles et vos garçons des écoles de l’académie de Nantes, si la journée de la honte en jupe, est maintenue !"
Farida Belghoul

Lycées: l’académie de Nantes invite les garçons à se mettre en jupe le 16 mai


Une réminiscence du mythe du « bon sauvage » rousseauiste…




Garçons en jupe dans 27 écoles nantaises

1. La théorie du genre “qui n’existe pas” avance à grande vitesse.

27 établissements scolaires de Nantes proposent à leurs garçons et à leur personnel masculin de se présenter le 16 mai vêtus d’une jupe et/ou avec du rouge à lèvres. Bien sûr, on s’empresse de nous dire qu’il s’agit d’une proposition – dans le cadre d’une journée contre le sexisme – et non d’une obligation.

Le lendemain, chez Auchan à Epagny, les hommes reçoivent une réduction de 5 euros sur leurs achats s’ils viennent habillés en femme. Même chose pour les femmes qui viendront habillées en homme.

Ces deux faits illustrent la propagation de l’idéologie du genre malgré le déni qui l’accompagne.

Deux conseils. Aux parents nantais : réagissez, protestez et, pourquoi pas, gardez vos enfants à domicile ce jour-là si vous le pouvez pour montrer votre désapprobation.

Aux clients d’Auchan : réagissez, protestez et allez faire vos achats ailleurs !

2. Un colloque international appelé Habemus Gender

Un colloque international appelé Habemus Gender va réunir à Bruxelles différents propagandistes de la théorie du genre. Regardez l’entretien vidéo avec Alain Escada à ce sujet et à propos du lancement de Civitas en Belgique.



La journée de la jupe dénoncée à l'assemblée



Question du député UMP Véronique Louwagie ce 14 mai à l'Assemblée :



"Ma question s’adresse à Monsieur le Premier ministre,
Nous vous avions interpellé il y a quelques semaines sur des livres au contenu soi-disant pédagogique aux titres aussi explicites que « Tous à poil » ou « Mehdi met du rouge à lèvres ».
Alors qu’il s’agit de dérives idéologiques de la théorie du genre, vous nous aviez expliqué à l’époque qu’il n’y avait pas de sujet.
Or, qu’apprend-on ce jour ? Que l’académie de Nantes invite les lycéens de la région à porter une jupe vendredi prochain !
Vous avez donc sciemment caché les actions que vous envisagiez pour poursuivre dans cette voie visant à imposer la théorie du genre.
D’ailleurs, c’est avec stupeur que nous constatons que les documents relatifs à cette initiative ont été retirés du site internet de l’académie ! Vous aviez procédé de la sorte pour les bibliographies des soi-disant ABCD de l’égalité qui avaient suscité l’émoi légitime de nombreux parents d’élèves. Elles avaient disparu des sites web…
Oui, notre jeunesse a besoin de repères.
Oui, l’éducation nationale doit remplir tout son rôle dans l’apprentissage des savoirs fondamentaux.
Alors, Monsieur le Premier ministre,
Oui ou non, allez-vous faire cesser cette entreprise de démolition systématique des repères qui structurent la construction de nos enfants ?
Oui ou non, allez-vous vous arrêter l'expérimentation du dispositif ABCD de l'égalité qui met en œuvre la pédagogie du genre, construits sans concertation et en méprisant les inquiétudes légitimes des parents ?"




Retirez la Malle Égalitée des médiathèques

Tous pareils pour un monde meilleur

Le pagne serait beaucoup plus près du bon sauvage rousseauiste fondateur de l' idéologie républicaine

Journée de la jupe à Nantes : quand l'égalitarisme conduit à l'indifférenciation

Michel Janva : Les Nantais se mobilisent contre la journée de la jupe au lycée

On a retrouvé le Tweet d’Hollande Ubu sur la théorie du genre !

Des exhibitions racistes qui fascinaient les Européens : ces zoos humains de la République coloniale

Jany Leroy : L’Eurovision, une sacrée foire !
"Le public est attiré par les étrangetés. Toute invocation de « tolérance » ou « d’ouverture d’esprit » à propos de le la Conchita Wurst n’est que vaste plaisanterie. Les exhibitions de curiosités humaines ont été interdites en Europe à la fin du XIXème siècle en raison de leur aspect dégradant. En fait de modernité, il n’y a dans la prestation de la Conchita qu’un retour vers une certaine forme de sauvagerie. Le spectateur accourt pour voir le phénomène. Qu’il chante les pages jaunes ou « La Javanaise » est absolument secondaire."


Les JRE déplorent l'initiative prise à Nantes par la Direction nationale de la Manif pour tous (excellent article, richement annoté par "Christ-Roi")




Les lettres n°46 et 47 du Printemps Français…

Le Printemps Français est ce mouvement insaisissable, cette force irrésistible.
Le Printemps Français est la force déterminée de la société civile…


Newsletter du Printemps Français n°47 du mercredi 14 mai 2014
Printemps Français

L’article de la semaine
Un peu d’Ukraine. C’est clivant mais c’est bien.




L'action de la semaine

 « Retirer la malle égalitée des médiathèques ! »

Selon la Malle Égalitée « Il n’y a pas de   « garçons manqués », il n’y a que des filles réussies ! Grâce aux albums non-sexistes de la Malle égalitée des médiathèques de Plaine Commune, les enfants pourront s’échapper des schémas qui les emprisonnent et découvrir la liberté d’être et de pensée...».

Éditorial

Et Dieu, dans tout ça ?
L’autre jour, au colloque d’Action Française, Béatrice Bourges a déclaré qu’il était urgent de remettre Dieu dans le débat public. Et c’est une proposition qui n’est pas si évidente, car tous les catholiques ne sont pas d’accord ; tous les évêques catholiques ne sont pas d’accord ; tous les chrétiens ne sont pas d’accord ; tous les croyants ne sont pas d’accord.
Et pourtant Dieu s’invite à chaque instant dans le débat public, surtout quand les organisateurs du débat ne veulent pas de lui. Ils ne veulent ni de Dieu ni des religions parce qu’ils prétendent être neutres alors qu’ils sont enragés contre Dieu et les religions. Et s’ils veulent éliminer Dieu et les religions du débat public, ce n’est pas pour assurer une prétendue neutralité : quand on évacue Dieu, on met autre chose à sa place, un autre dieu, avec sa religion. Celle qui permet d’endoctriner les enfants et de leur mettre des camisoles chimiques, celle qui permet d’assassiner les croyants en toute discrétion et de massacrer les chrétiens en toute indifférence (aujourd’hui comme hier, au Nigéria comme au Mexique, en Inde comme en France), celle qui permet d’envoyer des mercenaires en Ukraine et de ne rien dire des répressions au Venezuela, celle qui permet de vendre la France et l’Europe aux intérêts américains, celle qui permet de donner des leçons de démocratie et d’espionner le monde entier, celle qui permet d’opprimer tout en prétendant respecter. Celle qui livre le vivant à la pharmacie, taxe les rivières, privatise la terre et privilégie l’endettement public auprès des banques privées – ce qui prive les citoyens de tous les investissements auxquels ils ont droit.
Alors, oui, nous avons besoin de Dieu dans le débat. Si ce n’est pas lui qui nous incite à plus d’intelligence, plus d’attention, plus d’éducation, plus de prudence, plus de réalisme, plus de vraie charité (125 millions d’Européens sont pauvres), qui nous inspirera ? Michelle Obama ? Et si ce n’est pas nous qui le remettons dans le débat, qui le remettra ? Conchita Wurtz ?

On ne lâche rien!

Printemps Français
 

La question de la semaine

« C’est quoi vos sources ? »

C’est une bonne question. Vous avez la réponse puisque vous nous lisez. Nous privilégions les articles dont nous avons pu vérifier la pertinence sur le sujet, la fiabilité sur le long terme, l’engagement clair (mêle si ce n’est pas le nôtre : yagg est une très bonne source, par exemple). Nous évitons la plupart du temps les médias dits “alternatifs” car cette lettre doit vous servir à convaincre les indécis ou à explorer d’autres pistes : les médias alternatifs, informés, partisans, explicites, radicaux, ont mille mérites mais peuvent trop facilement rebuter. Mais la prochaine lettre sera un festival de contre-culture, promis. Faites passer vos préférences ! Sinon, vous nous demandez si les femmes à barbe sont l’avenir de la chanson. C’est une bonne question. Nous manquons d’éléments pour vous apporter une réponse précise. Mais s’il y a un marché, il y aura une postérité. Le capitalisme marchand s’y engage.

Le conseil de la semaine

Risquez votre vie !

C’est comme ça. Pas de demi-mesure. Ou même, carrément, donnez votre vie. Ou alors, c’est une autre possibilité, allez expliquer à Radio France « pour qui ou pour quoi vous êtes prêts à risquer ou donner votre vie ». A l’heure où j’écris, il y a 8061 personnes qui ont répondu. Le questionnaire prend 5 minutes et j’ai répondu, rusé, que j’étais prêt à donner ma vie « pour mes idéaux », car pourquoi se limiter à Dieu, à la France ou aux miens ? Je n’ai pas précisé si j’étais de droite de gauche ou de centre parce que cette distinction est oiseuse et j’ai donné mon nom et mon mail. Et avec un peu de chance je serai invité (et vous aussi) au Théâtre du Rond-Point, le 2 juin, pour entendre les résultats ! Ou on s’invitera tout seul
© 2014 Printemps Français.


Newsletter du Printemps Français n°46 du mercredi 7 mai 2014

Printemps Français

L’article de la semaine
Sorti des commons, il n’y a pas grand chose : soit nous réinventons un monde débile sous prétexte de générosité révolutionnaire (comme les aimables antifas qui signent ici une contribution très claire qui montrent qu’ils n’ont rien compris à la véritable alternative), soit nous essayons de raisonner sur la révolution contributive en en devenant acteur, ce qui est plus compliqué que d’avoir un modèle tout fait de société parfaite mais certainement plus efficace pour être, hic et nunc, acteur du changement.

L'action de la semaine

 «Un peu d'Art ...»

Un peu d'art Place Vendôme déclenche un contrôle d'identité. Contrôle étendu aux Sentinelles présentes. Puis menace d'embarquement au commissariat. La police politique emmène la "dangereuse" Sentinelle.... (coupable d'être restée debout), avant de changer d'avis et de la laisser libre au bout d'une demi-heure.
Une scène hélas devenue habituelle depuis plusieurs mois à l'encontre des opposants à l'idéologie au pouvoir.

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Éditorial

On a gagné.
Nous avons gagné parce que nos idées sont partout, qu’elles s’affichent, qu’elles se disent. Quelle importance qu’elles resurgissent dans les bouches les plus inattendues ? Tant que Bruno Roger-Petit s’étrangle de rage en comptant et dénonçant les traitres, tout va bien.
Nous gagnons – ou plutôt le réel gagne – avec José Bové est un écologiste conséquent, et il le dit, déclenchant la fureur des bienpensants, dont l’inénarrable Mélenchon et ses posts fleuve, dont nous retiendrons cette perle : « Encore une fois, je ne récuse pas le droit de Joé Bové, en tant que personne privée, de s’interdire le choix de l’avortement si sa décision personnelle est sollicitée. Mais le législateur européen José Bové reconnait-il aux autres le droit de pouvoir choisir eux et elles-mêmes ? » Admirable Jean-Luc qui s’inquiète qu’un législateur puisse avoir des idées personnelles (pas lui, non) au point d’essayer de les inscrire dans des projets de loi (pas lui, non), lois qui, folie sans nom ! défendraient la vie (pas lui, non, c’est sûr).
Nous gagnons – ou plutôt la Nation gagne – avec Montebourg, Cambadélis, Royal, Wauquiez, qui deviennent anti-européens : tant mieux ! Ils balbutient, ils ne sont pas encore nationalistes, ils ont peur pour leurs sièges mais au moins leurs discours s’essayent à remettre les technocrates à leur place (vous vous souvenez de Rocard ?…). Comme le dit Ségolène : « Chacun a sa place : ce n'est pas un porte-parole d'un commissaire européen qui fait la politique européenne et encore moins la politique de la France, ça, c'est très clair ». Et depuis le 18 avril, elle n’a pas varié.
Nous gagnons – ou plutôt l’intelligence gagne – avec quelques intellos qui refusent désormais le prêt-à-penser. Voilà un article où la définition du populisme est à la fois double et intelligente : « Oui, le mot «populisme» est utilisé abusivement de manière péjorative par ceux qui pensent que le peuple doit être maintenu à distance, et que les grandes décisions doivent être prises par la technostructure qui connaitrait mieux l'intérêt général qu'un peuple soi-disant peu éduqué et volatile. »
Bon, nous avons gagné mais ce n’est pas gagné : les partisans de l’Europe sont fous furieux, mais au moins ils se découvrent : « dès lors qu'on saisit que dans le processus de construction européenne, l'essentiel n'est pas de construire des choses qui fonctionnent, mais de transférer autant de pouvoir que possible en dehors des gouvernements nationaux. La prochaine crise qui résultera de ce mécanisme incomplet sera l'occasion de nouveaux transferts de compétences, parce qu'il n'y aura pas de choix. » Pas mieux, hein. Ce n’est pas non plus gagné avec la Gauche, qui a du mal à écouter les gens : Rossignol reçoit les opposants à la loi Taubira (et c’est une victoire) mais quand Erwann Binet discute avec Ludovine de la Rochère on voit bien qu’il a bien l’intention de continuer, parce qu’il a raison, lui, par principe (au passage, il consent du bout des lèvres à reconnaître que nous n’étions pas des fous furieux fascistes). Il faut dire qu’avec un patron comme Cambadélis, qui explique que seuls « les Français de gauche » sont bienvenus pour discuter des États généraux… Heureusement, il y a encore quelques farfelus gauchistes qui donnent espoir : inconscient sectaires, ils sont prêt à basculer dans un ni-droite-ni-gauche salutaire. Montrons-leur le chemin.
 
On ne lâche rien!

Printemps Français
 

La question de la semaine

« Et l’Ukraine, c’est confus, non ? »

Pas tant que ça. Un  truc qui énerve à ce point les USA et Laurent Fabius doit être assez clairement juste. D’une part, n’oublions pas la campagne incroyable de désinformation qui a été orchestrée, digne de la première guerre en Irak ou de la guerre avortée contre la Syrie. Et ça paraît fini : The Guardian en parle avec intelligence (pour Le Monde, on verra, pour Le Figaro, ça part plutôt bien). Et les commentateurs politiques n’hésitent plus à montrer l’incohérence de l’Europe sur ce sujet, et singulièrement de la France : Fabius, ici, est clairement considéré comme un crétin. Bref, laissons la Crimée aux Russes, l’Ukraine aux Ukrainiens, et évitons que la France soit le seul dindon de la farce pendant que l’Allemagne négocie à son profit le gaz russe, notre Alstom et le TTIP, qui ne fera du bien qu’aux USA.


Le conseil de la semaine

Contre la pub !

Partez en guerre contre les transnationales et leurs publicités sentimentalo-crétines : le sadvertising, Coca-Cola, Mondelez, dénoncez leur affligeante et hypocrite bonne conscience. Mais discutez intelligemment : la haine ne sert pas à grand chose, et être réputé troll ne sert à rien – sans compter que la DGSI a désormais le droit de surveiller toutes nos communications ! Et si vous cherchez des images pour les détourner et mettre en forme vos slogans, voilà une belle liste de ressources gratuites et légales et un générateur d’affiches « Keep calm and… »
© 2014 Printemps Français.


mercredi 14 mai 2014

La tyrannie médiatique ou la conciergisation de notre société…


« Décrire une tyrannie, c’est déjà l’affaiblir. »
Polemia



LES GRILLES DE LA TYRANNIE MÉDIATIQUE

La tyrannie médiatique, ce n’est pas simplement le pouvoir exercé par les hommes des médias ; ce n’est pas davantage l’obéissance aux ordres d’un hypothétique chef d’orchestre clandestin, concept commode et simple mais qui résiste difficilement à l’analyse critique. La tyrannie médiatique, c’est une tyrannie infiniment plus complexe et infiniment plus contraignante, parce que c’est la conjonction de trois phénomènes : le remplacement de l’information par la communication, l’application à l’univers de la pensée des règles d’airain de fonctionnement de l’univers médiatique, l’imposition des préjugés dominants de la classe médiatique à l’ensemble de la société.

Bref, la force de la tyrannie médiatique ne repose pas sur le contrôle d’un homme ou d’un groupe sur tous mais sur l’autocontrôle des uns sur les autres.

Le remplacement de l’information par la communication

Informer, c’est porter à la connaissance d’autrui des faits précis, si possible exacts et vérifiés, et replacés dans leur contexte, notamment historique et géographique. Communiquer, c’est scénariser et théâtraliser des données – vraies ou fausses – dans un but idéologique, politique ou commercial. De même que la mauvaise monnaie chasse la bonne (loi de Gresham), la communication sature et remplace l’information ; tout simplement parce que commercialement le marché de la communication est beaucoup plus important que le marché de l’information.

D’abord l’offre est plus importante ; les budgets de communication, à la fois des organismes publics et des entreprises, ont explosé ; d’autre part, la demande de communication est plus forte que la demande d’information parce que la communication exige moins d’efforts pour le consommateur : elle est plus facile, elle est plus distrayante.

Ce remplacement de l’information par la communication est un élément de la marchandisation du monde ; et celle-ci pèse très lourdement sur l’évolution de la situation, puisque, quand elle est transformée en communication, l’information n’est plus gouvernée par des règles éthiques de véracité, d’authenticité, mais par des jeux d’argent et de puissance, par des règles marchandes adoptées dans l’objectif de distraire des clients ou de servir les intérêts idéologiques, politiques ou commerciaux des commanditaires.

Les règles fonctionnelles de l’univers médiatique

La deuxième série de faits, c’est que l’univers médiatique est régi par des règles fonctionnelles extrêmement strictes qui sont les suivantes :

- La première règle, c’est le primat de l’instant, c’est la règle du flux d’informations continues : ce qui compte, c’est ce qui se passe maintenant, et dans cette logique-là un événement chasse l’autre, une annonce chasse l’autre. La première règle du média, c’est l’immédiat.

- La deuxième règle, c’est le primat de l’image, selon laquelle n’existe dans le monde des médias que ce qu’on peut montrer. Ainsi ce qu’on ne peut pas donner à voir se trouve nié ; or il peut survenir des événements ou des innovations d’importance qui ne sont pas montrables en images : ces réalités-là ne comptent pas dans l’univers médiatique ; a contrario, il est possible de faire croire à des artefacts qui n’existent pas pour peu qu’ils soient mis en image : alors « la monstration vaut en quelque sorte démonstration » selon l’expression d’Alain de Benoist dans Le Système des médias.

Il y en a eu un exemple précis en 1999, au moment de l’affaire du Kosovo. Toutes les chaînes de télévision – françaises, européennes, mondiales – ont montré quelques carrioles tirées par des chevaux et traversant des campagnes balkaniques. Le passage répété de ces images a suffi aux médias dominants pour faire croire à l’opinion internationale que l’exode, sinon le génocide, de 100 000 ou 200 000 Albanais était en cours, alors que ces voitures à chevaux d’un autre âge ne devaient abriter que quelques dizaines d’hommes et de femmes ; mais il suffisait de passer ces images en boucle pour sidérer l’opinion et faire croire à une réalité qui n’existait que par les images complaisamment filmées par les officines de propagande du nouvel ordre mondial !

- La troisième règle – et l’exemple qui vient d’être cité s’y applique aussi – c’est le primat de l’émotion. Le rôle d’une image est moins de montrer des faits que de susciter des sentiments. Le primat de l’émotion dans les reportages prend parfois des formes involontairement comiques et sans grandes conséquences quand des radios ou des télévisions interrogent des sportifs, par exemple ; mais il habitue aussi à affaiblir les capacités de réflexion des spectateurs et les rend ainsi plus perméables aux grandes actions de propagande (pardon : de communication !) visant à susciter l’adhésion à des politiques. Il faut se méfier du recours à l’émotion audiovisuelle car l’émotion est souvent le levier de la manipulation.

- Le primat de l’émotion, c’est aussi souvent le primat de la mise en scène et on trouve là la quatrième règle. On théâtralise les événements, on les spectacularise et on les feuilletonise. Ce qui permet de revenir plusieurs fois sur le même sujet avec des variations quasi symphoniques.

- Il y a aussi la peopolisation – cinquième règle – qui consiste à mettre en avant la vie privée des uns ou des autres ; ce qui, à bien y réfléchir, présente rarement un grand intérêt intellectuel mais qui distrait. Ce qu’on appelle la peopolisation, que l’on pourrait appeler d’ailleurs, dans un terme qui serait péjoratif, la « conciergisation » puisqu’on a longtemps qualifié les ragots d’un terme péjoratif pour la profession de gardien d’immeuble, en parlant d’ « histoires de concierges ». Maintenant, c’est à l’échelle de la vie publique qu’on trouve des « histoires de concierges » et cela touche tous les journaux : Le Monde ou Le Figaro n’hésitant pas à concurrencer Voici ou Le Parisien. Et c’est avec une belle franchise que Laurent Joffrin, le directeur du Nouvel Observateur, journal de la gauche intellectuelle chic, explique qu’au fond il fait un « Gala pour riches », ce qui est assez vrai.

Si le Nouvel Observateur se trouve cité ici, c’est parce que les phénomènes de communication ainsi décrits, qui sont d’abord des phénomènes de médias audiovisuels, se sont étendus à la presse écrite qui, aujourd’hui, est devenue le décalque écrit de la télévision. C’est ce qui explique que des grands journaux comme Le Monde ou Le Figaro ont modifié leur maquette et changé de format : désormais de grandes photos illustrent des articles et parfois en trahissent le contenu. Au point que certains rédacteurs un peu critiques du Figaro ont surnommé leur quotidien : 19’30, par dérision avec le journal gratuit jetable : 20’.

Toutes ces lois fonctionnelles de l’univers médiatique ont des conséquences considérables sur le fonctionnement de la vie sociale et l’organisation de la vie politique.

Source : Bibliothèque de combat - La tyrannie médiatique décryptée

Téléchargez le pdf sur Polemia : La Tyranie médiatique en pdf

mardi 13 mai 2014

Roger Holeindre : Il y a 60 ans, Điện-Biên-Phủ… Ils se sont sacrifiés pour la liberté !


Très riche en documents iconographiques, souvent inédits…


Brochure réalisée avec le concours des associations suivantes :
- UNP (Union nationale des parachutistes) ;
- ARCD (Amicale régionale des combattants de Điện-Biên-Phủ) ;
- FR (France-Résistance de Pierre Descaves †) ;
- CLMHF (Comité de liaison du mémorial de l'honneur français) ;
- ACUF (Association des combattants de l'Union française) ;
- AMEF (Association pour la mémoire de l'Empire français) ;
- CNC (Cercle national des combattants).





Comment se procurer cette brochure ?

À commander au siège pour la somme de 15 € franco de port (pour des commandes groupées, téléphoner au 01 40 59 07 66).

Cercle National des Combattants - 38, rue des Entrepreneurs - 75015 – Paris
http://www.cncombattants.org/041_dbp.php
cerclenationalcombattants@orange.fr

Commissaire politique stalinien du Viêt Minh, BOUDAREL, le monstre français du camp 113




Visakha Pucha, fête majeure de la tradition bouddhique théravada…





Ce mardi 13 mai est jour de la pleine lune du mois hindou Vaisakha… Visakha Pucha, la fête la plus importante du calendrier bouddhique theravāda… Cette fête célèbre les trois grandes étapes de la vie du Bouddha : la naissance du prince Siddhârta, son Illumination et l'accession du Bouddha au Parinirvāṇa.

Visakha Pucha est en effet le jour le plus important dans la tradition bouddhique. Il correspond en effet aux trois grandes étapes de la vie du Bouddha qui sont la naissance du prince Siddhârta, en 623 avant J.C., son Illumination en 588 avant J.C., et l'accession du Bouddha au Parinirvāṇa, 45 ans plus tard. Chacun de ces événements s'est déroulé durant la pleine lune du mois hindou Vaisakha (6e mois lunaire), qui tombe généralement en mai. À cette date, les fidèles mettent des drapeaux religieux devant leur maison et se rendent dans les temples pour participer à des cérémonies d’acquisition de mérites. Dans la matinée, ils apportent des offrandes aux moines et écoutent leurs sermons. À la nuit tombée une procession à la bougie, appelée "Wien Thien", a lieu dans tous les temples du pays. "Wien Thien" consiste à effectuer trois tours du temple dans le sens des aiguilles d’une montre, en tenant trois bâtons d’encens, des fleurs (généralement un lotus) et une bougie. Ainsi, les fidèles rendent hommage au Bouddha, à son enseignement (le Dharma), et à ses disciples (le Sangha). Ils doivent également s’abstenir de tuer tout animal, de boire de l’alcool ou d’absorber des substances toxiques pendant trois jours. La vente d’alcool est d’ailleurs interdite ce jour-là, tous les lieux de divertissement sont fermés. 



À l’occasion du Vesak, fête commune à tous les bouddhistes,
l’Union Bouddhiste de France vous convie à la traditionnelle Veillée des lumières
le mercredi 14 mai, jour de la pleine lune, de 19h30 à 21h30
à la Grande Pagode du bois de Vincennes.



Radio Vatican : Message du Cardinal Tauran pour la fête du Vesakh 2014

Visakha Bucha, le jour sacré des bouddhistes



Pierre Descaves vient de nous quitter…


MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE

Chers Camarades et Amis,
Pierre Descaves vient de nous quitter, à 94 ans.
Fidèle de l’ADIMAD, il a lutté jusqu’au bout. Mais la Camarde a vaincu…
Très généreux, il nous a toujours soutenu dans tous nos ennuis, dans toutes nos galères.
OAS Métro après que son père, commissaire de police ait été assassiné par le FLN.
Arrêté et interné à Saint-Maurice l’Ardoise, il s’en évade en compagnie de Mura et Souëtre…
Clandestin il continue…
Conseiller général et Député FN.
Son exemple nous conforte dans notre lutte pour la vérité du juste combat qui est le nôtre.
Adieu Camarade !
Semper fidelis,
JF Collin
ADIMAD
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Les obsèques de Pierre Descaves auront lieu ce mardi 13 mai :
9h45 au Funérarium
7, rue de Ménilmontant - Paris 19e
10h30 en la chapelle de l'Est du cimetière du Père Lachaise
division 55 - côté du monument d'Adolphe Thiers
16 rue Repos - Paris 20e (Métro Philippe Auguste)
La messe sera célébrée par le père Jean-Claude Argouach


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Alain Sanders présente l'ouvrage de Pierre Descaves :




Quand vous rédigez la recension d’un livre écrit par un ami et, qui plus est, un ami pour lequel vous avez de l’affection, vous êtes comme tétanisé par l’honneur qui vous est fait. Pierre Descaves est de ces hommes qui, dans l’esprit de ce qu’écrivit naguère Pierre Sergent, n’hésita pas à mettre « sa peau au bout de ses idées ».
Il y a l’ami. Et il y a le sujet qu’il a choisi de traiter. Avec cette autorité que lui confère le fait d’avoir été un des acteurs de première ligne dans les « événements » qu’il a choisi d’étudier. Son livre s’appelle Une autre histoire de l’OAS. Une autre parce qu’il y en a eu d’autres et certaines très respectables. Mais une autre, aussi, parce que c’est un regard particulier et personnel qu’il porte sur cette période tragique dont nous continuons de payer – et encore n’avons-nous pas tout vu – les conséquences.
Ceux qui ont vécu ces « événements » et qui, pour certains, en ont été marqués dans leur âme et dans leur chair, lirons avec passion, et toujours la rabia au cœur, les pages brûlantes de Pierre Descaves. Les autres y trouveront matière à réflexion. Car on aurait tort de croire que ce livre nous parle d’hier : il nous parle qu’aujourd’hui et aussi de demain. De notre avenir proche.
Je ne relis jamais sans émotion la déclaration du colonel Bastien-Thiry à l’issue de son procès, le 2 février 1963. Il y avait eu ces morts, ces milliers de morts, ces dizaines de milliers de pauvres morts tombés sous les coups des égorgeurs FLN. Ceux, aussi, qui étaient tombés sous des balles françaises. Ce n’était pas encore assez pour De Gaulle qui avait soif de vengeance. Il lui fallait du sang. D’autres victimes encore. Parmi elles – et Degueldre, littéralement assassiné –, il y eu Bastien-Thiry. Qui déclara à ses juges :
– Nous n’avons pas de sang sur les mains, mais nous sommes solidaires de ceux qui ont été amenés à verser le sang au cours d’une guerre civile qui a été imposée par les parjures et par la trahison du pouvoir de fait. Nous sommes solidaires du lieutenant Degueldre qui a tenu son serment d’officier de se battre pour ne pas livrer l’Algérie au FLN, et qui est mort. Nous sommes solidaires des généraux de Tulle, de ceux que les circonstances ont conduit à ne pas verser le sang, et que le pouvoir de fait a tenté récemment de séparer à la suite d’une manœuvre de division, conforme à la ligne de ce pouvoir qui n’a fait que diviser et détruire. Nous sommes solidaires de tous ceux qui, dans les prisons, dans la clandestinité à l’étranger ou en France, aux postes officiels ou dans les diverses couches de la population, constituent la résistance française à l’abandon et à la dictature.
« Parjure », « trahison », « dictature » : ce sont là des mots qui reviennent souvent dans le texte de Pierre Descaves. Parce qu’ils résument tout. Et les héros qui se sont dressés contre ce chef parjure, traître et dictatorial, n’ont fait qu’exercer un droit de légitime défense contre un homme « ruisselant de sang français ».
Qu’il nous soit permis de rappeler, pour illustrer notre propos, de l’échange très vif que le maréchal Juin eut avec De Gaulle le 26 janvier 1960. Alger est alors couverte de barricades et De Gaulle veut « tirer dans le tas » :
– Tu ne feras pas tirer. C’est une absurdité, même du seul point de vue militaire.
– Force doit rester à la loi. Ce sont des insurgés contre l’État.
– Si tu ordonnes de tirer, tu auras du sang sur les mains, je le ferai savoir à la face du monde… Je prendrai publiquement position contre toi.
– Dans ce cas, je te casserai !
– Mon bâton de maréchal, tu peux te le foutre au c… Moi, j’ai gagné des batailles !
Par décret du 6 avril 1962, le maréchal Juin sera placé en position de retraite par le vieillard haineux.
Le livre de Pierre Descaves est sous-titré : « Topologie d’une désinformation ». Parce que les combattants de la résistance Algérie française furent en leur temps – l’OAS a été créée en février 1961, ses activités prennent fin le 25 mars 1962, avec l’arrestation du général Jouhaud puis celle, le 7 avril de la même année, du lieutenant Degueldre – victimes de tous les mensonges d’État. Loin de s’être dissipés avec le temps, ces mensonges se sont multipliés et aggravés ces dernières années. Comme l’écrit Pierre Descaves, le temps guérit les souffrances sauf si des esprits sadiques s’acharnent à les raviver.
Tandis que l’on baptise nos rues, nos avenues, nos squares, du nom des pires ennemis de la France, que l’on ose affubler les artères de nos villes de l’appellation « 19 mars 1962, fin de la guerre d’Algérie », il est interdit aux patriotes d’exercer leur simple devoir de mémoire. La « guerre d’Algérie » ne s’est pas terminée, sinon pour les « quillards » avec le prétendu « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 : entre cette date et celle de l’indépendance de l’Algérie, il y eut dix fois plus de morts qu’entre la Toussaint rouge de 1954 et ce 19 mars fallacieux. La désinformation élevée à la hauteur d’une vérité d’État ! Il faut toute l’impudence des « porteurs de valises » pour oser en arriver là…
« Pour les défenseurs de l’Algérie française que nous étions, ayant déposé nos armes, purgé nos peines, pour ceux qui avaient été condamnés, nous estimions avoir droit au respect des attentistes, des indécis, de ceux qui attendent toujours un train dans une gare où il n’en passe jamais, écrit Pierre Descaves. On sait ce qu’il en est ».
À défaut de ce respect, ces combattants de l’honneur auraient accepté l’oubli. C’était encore trop demander. Se faisant le relais de ceux qui furent les ennemis de notre communauté, Européens, juifs, musulmans confondus, les médias se font les hérauts de nos bourreaux. Et l’on a pu entendre la télévision française décerner le titre de « héros » et d’« héroïnes » aux terroristes qui, par la balle, le couteau, les bombes, massacrèrent les nôtres.
Jacques Soustelle, l’homme qui a « fait » De Gaulle en 1958, qui a refusé les plus hauts honneurs par fidélité à ses idées et à ses convictions, l’homme qui en exil est resté solidaire de toutes les souffrances de l’Algérie martyre et qui deviendra l’un des chefs les plus implacables contre le parjure gaulliste, dira (en novembre 1963) :
– Ce qui me paraît évident, c’est que le régime fait la terre brûlée. Il détruit tout, systématiquement ? La parole donnée ne signifie plus rien puisque le Guide a cyniquement renié la sienne. La Constitution n’est plus la Charte suprême et n’oblige plus personne puisque le pouvoir qui l’a proclamée est le premier à la violer. Les libertés fondamentales ? Toujours plus démantelées par l’État policier. La représentation nationale ? Une figuration. La justice ? Un simple organe de répression aveugle.
L’information ? Une machine à décerveler, à mettre en condition les foules, la radio et la télévision n’étant plus que l’instrument d’une faction.
Qui oserait prétendre que les choses ont changé depuis 1963 pour les patriotes Algérie française ? Les libertés fondamentales ? Bafouées quand il nous est interdit d’honorer la mémoire de nos morts. La représentation nationale ? Tout se passe comme si les ennemis de la France et de son Histoire étaient au pouvoir. La justice ? On reconnaît un imbécile quand il déclare : « Je fais confiance à la justice de mon pays. » L’information ? La même machine à décerveler.
Dans les mois qui suivirent l’exode de 1962, ils furent nombreux ceux qui s’exprimèrent pour rappeler à un peuple sidéré ce que fut le combat Algérie française : Roland Laudenbach, Hubert Bassot, André Rossfelder, Jean-Claude Boissy, Jean Mabire, Bertrand de Castelbajac, Serge Jeanneret, Philippe Héduy, Jean-François Rambaud, François Bluche, Michel Vercel, Francine Dessaigne, André Figueras, Patrice Olivier, Louis Merens, Jean-Claude Vidal, etc. Cela n’a pas empêché le mensonge de s’installer, de perdurer et, pire depuis ces dernières années, de s’amplifier.
D’où l’importance de l’étude de Pierre Descaves. La jeunesse de cœur de ce combattant de l’honneur est la nôtre. Et nous pourrions reproduire ce qu’écrivait en 1963 Philippe Héduy à propos de L’Histoire de l’OAS de Jean-Jacques Susini qui venait de paraître.
« Voilà un écrivain qui demande à son lecteur beaucoup de sensibilité, aussi bien dans le domaine du sentiment que dans celui de l’intelligence, c’est-à-dire beaucoup d’attention. Bien sûr, le livre est passionnant d’un trait, et l’on pourrait le recevoir comme une flèche. Mais le choc qu’il doit provoquer est plus profond (…). Aussi, celui qui a l’illusion de connaître déjà l’OAS et ses héros, devra abandonner ses préjugés s’il veut saisir la réalité. Celui qui n’en pense rien devra faire effort pour se pénétrer de tous les arcanes d’une organisation en effet secrète. D’un autre côté, celui que ne touchent guère les élans du cœur devra admettre que les motivations politiques ne suffisent pas à expliquer ni l’auteur, ni ses personnages. Et celui que la passion emportera, dans un sens ou dans l’autre, pour ou contre l’auteur et son œuvre, pour ou contre l’OAS, devra au préalable faire taire ses sentiments s’il veut embrasser l’ensemble. Tout cela est sans doute beaucoup demander. Mais telles sont les exigences de l’Histoire quand celui qui l’a faite est le même que celui qui l’a écrite et que, dans l’un comme dans l’autre cas, il a montré le même talent. »
Voilà donc un livre qui pèsera lourd dans nos mémoires. Car « ce n’est pas le livre d’un vaincu écrit pour des vaincus, mais l’explication impitoyable et exaltante d’une défaite pour des combattants futurs ».
Alain Sanders

Article extrait de Présent, n° 6486 du samedi 15 décembre 2007

L'hommage d'Alain Sanders dans Présent n°8102 daté du mardi 13 mai 2914

Lire aussi :

Notre Journal : Pierre Descaves vise toujours juste !


Synthèse nationale : Pierre Descaves est décédé

Communiqué du Parti de la France :

Carl Lang et Le Parti de la France ont appris avec une grande tristesse le décès ce jour de Pierre DESCAVES.

Patriote farouche et sans concessions, homme de courage et d’engagements, Pierre DESCAVES faisait partie des membres fondateurs du Parti de la France après avoir été député national du Front National de 1986 à 1988 puis conseiller général de l’Oise et conseiller régional de Picardie.

Né en Algérie française et fier de ses racines, docteur en sciences économiques, licencié en droit, diplômé de l’Institut du droit des Affaires et expert-comptable, il combattit en 1944 et 1945 au sein de la première armée française libre.

Combattant pour la défense de l’Algérie française, il passa 6 ans dans la clandestinité après son évasion du camp de Saint Maurice l’Ardoise en février 1961. Auteur de plusieurs ouvrages de résistance nationale dénonçant la désintégration de la France, Pierre DESCAVES a été jusqu’à son dernier souffle un militant de la cause nationale et un combattant politique exemplaire.

Pierre était un grand patriote: nous sommes fiers d’avoir été de ses amis et transmettons nos condoléances attristées à sa famille et à ses proches.