Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 25 avril 2014

Témoignage d'un soldat métropolitain enlevé par le FLN en juillet 1962


"La grande défaite en tout, c'est d'oublier."
Louis-Ferdinand Céline
Voyage au bout de la nuit

Témoignage d'un rescapé : un soldat métropolitain enlevé par le FLN en juillet 1962 : Vidéo-témoignage d'André Aussignac



André Aussignac, appelé du 23e Rima à Alger, a été déclaré disparu le 21 juillet 1962 par l'armée française… André Aussignac, un militaire appelé en Algérie et originaire de Bordeaux a attendu l'âge de 68 ans pour oser relater son enlèvement par le FLN, après l'indépendance, et l'effroyable calvaire subi dans une mine de fer près de Miliana, son calvaire mais aussi celui d'autres Français civils et militaires qui eux n'en réchappèrent pas.

Souvenez-vous après le fin de la guerre du Vietnam, les Américains auront passé plus de dix ans à aller chercher dans tous les recoins de la jungle tous leurs prisonniers. La France, elle, les a sacrifiés au FLN ! On notera avec stupeur qu’un ministre algérien a visité les prisonniers français dans les couloirs des mines de Miliana où ils étaient traités avec la dernière sauvagerie… Honte à DeGaulle pour ce lâche abandon complice… Honte à François Hollande pour son comportement ignoble à l'égard de tous ceux qui ont combattu le FLN… pour sa collusion éhontément affichée avec le FLN et ses héritiers…

Voici, résumée cette confession, de l'horreur à l'absurde…
« Le soir du 21 juillet 1962 je suis sorti, en uniforme, de ma caserne de Maison-Carrée près d'Alger pour aller acheter des cigarettes…
Je suis alors tombé sur un barrage d'Arabes algériens en uniforme. Ils m'ont pris ma carte d'identité militaire et l'ont déchirée. Je me suis retrouvé dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule. Nous avons été conduits dans une briqueterie, déshabillés et jetés dans un four encore tiède. Dans la nuit, d'autres Européens sont arrivés. À la fin, nous étions 17. Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter qu'ils allument le four. Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion bâché. Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et nous avons entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour finalement aboutir dans une mine de fer près de Miliana.

Là, on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Dans la mienne, nous étions environ 60, mais il y avait d'autres galeries avec d'autres Européens. On nous obligeait à creuser avec des petites pioches. Nous avions droit à un verre d'eau par jour et parfois à un plat de semoule. Pour ne pas mourir de soif, nous mettions nos slips dans les parois humides de la mine et nous suçions les gouttes d'eau. Quand le plat de semoule arrivait, nous nous battions entre nous comme des chiens. Certains sont morts d'épuisement, d'autres se sont volontairement tués. Un jour, l'un d'entre nous a planté sa pioche dans la terre et s'est jeté sur la lame.
 Un autre jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie. Je ne me suis pas levé pour le saluer. Il m'a balancé un grand coup de pied dans la tête [la cicatrice à l'arcade sourcilière est encore visible]. J'ai essayé de m'évader deux fois sans succès. La première fois, en représailles, on m'a donné de grands coups de bâton sur les chevilles. La deuxième, on m'a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince. La troisième tentative a été la bonne. J'étais avec deux autres copains qui ont été abattus. J'ai marché jusqu'à l'épuisement. Des Pieds-noirs m'ont découvert évanoui et nu dans un fossé. Ils m'ont soigné, puis fait embarquer sur un chalutier en direction de Marseille.
 Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents ni ma fiancée ne m'ont reconnu. Je pesais moins de 40 kilos [contre 70 avant mon départ]. Le 22 juillet 1963, j'ai été arrêté par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. C'était pendant mon voyage de noces. On m'a interné au fort du Hâ pour « désertion en temps de paix » !
J'ai été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui m'avaient permis de revenir d'Algérie. Je suis resté muet. On m'a ensuite conduit à l'hôpital militaire Robert Piquet. Sur la porte de ma chambre, on avait inscrit : « Individu dangereux, à ne pas mettre en contact avec les autres recrues ». Le tribunal militaire de Bordeaux m'a finalement acquitté. Je rends hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non culpabilité. Il a ensuite été muté. En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat (Journal officiel du 24 novembre 1963, p. 2572).

Quelques jours auparavant, la Sécurité militaire m'avait menacé pour que je me taise. Mon histoire gênait. Je me suis tu jusqu'à aujourd'hui. J'offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été sacrifiés. »

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Le supplice de ce soldat métropolitain enlevé, torturé, traité en esclavage par le FLN, les milliers de personnes enlevées torturées égorgées disparues à jamais à Oran et ailleurs après le 19 mars 1962, ne peut que souligner l'ignominie et la trahison de ces troufions et prétendus bienpensants qui se sont délibérément faits les serviteurs de ces égorgeurs du FLN… Aussi en ce triste cinquantenaire des évènements d'Oran et de tous les crimes qui ont accompagné la capitulation gaulliste, il me paraît particulièrement opportun de dresser le tableau du déshonneur de ceux-là, collabos du FLN, qui se sont fait les complices actifs de tous ces crimes abominables subis par leurs compatriotes français.  L'éloge dithyrambique fait à ces collabos par la presse FLN est à la hauteur de leur trahison… Puisque le site "Mémoire Algérienne" a cru bon récemment de rappeler sa trahison citons, à titre d'exemple, parmi tous ces traîtres et ordures Jean-Claude Paupert, membre actif du réseau Jeanson… Et puis tous les autres salopards, de tous bords… de Raymond Barre à Robert Davezies ou Françoise Sagan… sans oublier le déserteur Henri Maillot… le saboteur communiste Fernand Yvetonou encore le "gaulliste inconditionnel" Gilbert Palvadeau.  Qu'ils soient à jamais honnis…
 
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Jean-Claude Paupert, traître et authentique ordure 

http://memoire.xooit.fr/t276-Jean-Claude-Paupert.htm
posté par : Abdelaziz

Il est né le 10/05/1932. Jean-Claude Paupert était structuré dans le réseau Jeanson. Il était agent de liaison. Il était chargé du transport des hommes, des fonds et des documents entre la France et la Suisse. Eu égard à ses activités, Paupert fera partie des dix-huit Français qui comparaîtront le 5 septembre 1960 dans le cadre de ce qui est appelé “le procès Jeanson”. Il restera en prison jusqu'en 1963.

L'année 1954 est une année charnière pour les Algériens. Elle l'était pour lui aussi. Tout son développement personnel va se poursuivre parallèlement à la guerre d'Algérie.

Comble de l'imbécillité : Jean-Claude Paupert du Réseau Jeanson reçoit une "Valise verte"

En 1956, il est rappelé comme réserviste et passe sept mois en Algérie, lui qui avait servi du côté de Theniet El-Had (actuellement dans la wilaya de Tissemsilt). En retournant en France, Paupert passe son examen de libraire professionnel en même temps que son "examen de conscience". Il commençait à organiser des témoignages.

Tout en affinant sa sensibilité en voguant dans l'océan des lettres et des arts, il engage une profonde réflexion sur la guerre coloniale, une guerre qu'il découvrait dans toute son absurdité et sa laideur.

De là, le basculement dans l'action militante proprement dite jusqu'à son arrestation.

Pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'État, il comparait au tribunal le 5 septembre 1960 avec ses complices du réseau Jeanson. Claude Simon, prix Nobel de littérature, est venu témoigner au nom des 121. Il a dit : « je comprends ces hommes et ces femmes qui sont dans le box des accusés, je comprends leur déchirement ». Paupert lui a répondu : « Je vous remercie, M. Claude Simon, de votre témoignage si précieux. Mais sachez que c'est quand j'étais en Algérie (comme soldat) et que je voyais ces crimes commis au nom de la France que j'étais déchiré. Aujourd'hui, je suis réconcilié avec moi-même et avec ma "conscience" ».

Ce procès que la France gaullienne voulait transformer en procès de traîtres à leur patrie a été un procès retentissant qui a dépassé les frontières françaises et l'on avait vu, alors dans le prétoire, la France coloniale d'un côté et la France de Dreyfus de l'autre. Durant 25 jours et en plein tribunal militaire, c'est le procès de la sale guerre d'Algérie qui faisait la colonne de l'ensemble des médias.

Il restera en prison jusqu'en 1963.

Actuellement, il fait parti de l’Association Française de Bienfaisance en Thaïlande, en qualité d’administrateur. L’Association Française de Bienfaisance en Thaïlande est une association sans but lucratif qui a pour mission de venir en aide matériellement et moralement aux personnes de nationalité française, établies ou de passage en Thaïlande, en extrême difficulté et sans ressources, ni recours.

Le samedi 24/03/90, il a reçu au siège parisien de l'Amicale des Algériens en Europe, de Smaïl HAMDANI, Ambassadeur d'Algérie en France, une médaille récompensant leur soutien au FLN. La même distinction étaient destinées également à Denise BARRAT, Michèle BEAUVILLARD, Hélène CUENAT, Anne LE DUC, Nicole REIN, Cécile REGAGNON, Jean-Marie BEGUELIN, Robert DABEZIER, Adolfo KARMINSKI, Roger ROY, et à titre posthume à Robert BARRAT.


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 Le Procès du Réseau Jeanson





En février 1960, la police arrête une vingtaine de militants d'un réseau constitué par des Français, afin de soutenir dans la métropole l'action des militants du FLN algérien. Le « réseau Jeanson », du nom de son animateur, organisait l'hébergement en France de responsables FLN et l'acheminement de sommes d'argent au profit de l'organisation indépendantiste. Le 5 septembre 1960, démarre le procès de ces « porteurs de valises » devant le Tribunal permanent des forces armées de Paris. Comme l'écrit Marcel Péju, « le gouvernement croit sans doute vouer les accusés à l'opprobre » et « pourfendre spectaculairement la trahison ». Mais au bout de quelques jours, la situation se trouve renversée et le procès se transforme en arène politique : « C'est le gouvernement, l'armée, leur politique, c'est la guerre d'Algérie tout entière dont le procès commence. Accusés, témoins, avocats, débordant un tribunal stupéfait, transforment le prétoire en tribune de l'opposition. » Le procès des membres du réseau Jeanson reste un moment fort de la guerre d'Algérie -- qui coïncide avec la publication du « Manifeste des 121 » sur le droit à l'insoumission. Ce sont les minutes de ce procès historique qui sont reproduites dans ce livre, publié initialement en avril 1961 aux Éditions François Maspero, et immédiatement saisi par la police. De la bataille de procédure qui marque le début du procès aux témoignages des signataires du Manifeste des 121, en passant par les interrogatoires des accusés et les plaidoiries des avocats, ces minutes restituent de façon très vivante les quatre semaines d'une bataille politique, juridique et morale de première importance.

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Source : Liberté, mercredi 20 juillet 2005
http://dzairinfos.com/article/invites-par-la-radio-et-le-ministere-des-moudjahidine-cinq-porteurs-de-valises-a

Après avoir porté activement la cause de l’Indépendance de l’Algérie dans leur chair et sur leur propre territoire, les voici de “retour” dans leur pays d’adoption pour d’émouvantes retrouvailles.

Nous les avons rencontrés, avant-hier soir, à l’hôtel El-Djazaïr. Ils s’appellent Nils, Nicole, Anne, Adolfo et Paupert. Ils sont depuis le 13 juillet dernier à Alger et ils nous quittent déjà puisqu’ils retournent aujourd’hui même en France. Nils Andersson est éditeur. Installé en Suisse (Lausanne) pendant la guerre d’Algérie, il a mené une âpre bataille éditoriale pour la dénonciation de l’entreprise coloniale en Algérie. Nicole Rein est avocate et faisait partie du collectif des avocats du FLN. D’ailleurs, elle a pris part à ce titre au fameux procès du réseau Jeanson (septembre 1960), procès fort retentissant où avaient comparu dix-huit Français et six Algériens pour “atteinte à la sûreté de l’État”.
Anne Preiss, quant à elle, était militante au sein de la Fédération de France du FLN. Elle a activé entre Marseille, Lyon et Saint-Étienne où elle collectait des fonds pour le FLN. Adolfo Kaminsky, lui, était trafiquant de papiers, “métier” qu’il avait pratiqué pendant la Seconde Guerre mondiale pour sauver les enfants juifs des griffes de la Gestapo, dira-t-il. Enfin, Jean-Claude Paupert était agent de liaison dans le réseau Jeanson. C’était, pour ainsi dire, un passeur. Il assurait le déplacement des hommes du FLN et leur soutien entre la France et la Suisse. Paupert était dans le box des accusés lors du procès Jeanson.
Il s’agit donc d’un voyage monté par la Radio algérienne en collaboration avec le ministère des Moudjahidine. C’est ce que nous a indiqué M. Kader Boukenna, animateur à la Chaîne III et concepteur du projet. “J’anime depuis janvier 2005 une émission qui a pour titre : Mémoires d’une Révolution”. Le concept de l’émission est de faire parler tous ces militants qui ont porté la Révolution sur le terrain français, tous ces Français qui ont pris fait et cause pour l’Algérie. C’est ainsi que j’ai fait témoigner ceux qu’on appelait les “Porteurs de valises”, et qui sont considérés comme “harkis” sur l’autre rive, explique Kader Boukenna, avant d’ajouter : “Pour la dernière émission de la saison, nous avons souhaité lui donner un cachet particulier en organisant ce voyage. Le DG de la radio, M. Zouaoui Benamadi, qui est un homme extraordinaire, a tout de suite dit oui et le projet a pu se réaliser, avec le concours du ministère des Moudjahidine”.
Farid Toualbi, directeur des relations publiques et de la coopération à la Radio algérienne qui s’est joint à nous, s’est chargé de concocter le programme de cette délégation, en tenant compte dans une large mesure des désirs de ses hôtes. Ces derniers, est-il utile de le souligner, ont eu des entretiens, au cours de leur séjour, avec MM. Ali Haroun, Bachir Boumaza et Réda Malek. Ils ont rencontré également Mme Bitat. “Demain (mardi 19 juillet 2005, ndlr), une cérémonie officielle sera organisée en leur honneur par le ministère des Moudjahidine”, dit M. Boukenna. Un hommage que “leur” pays, l’Algérie, leur doit bien. Des médailles devaient leur être décernées au cours de cette cérémonie. Émus ? Ils le sont tous, peu ou prou. “Il fait chaud, mais Alger me paraît calme”, dira Me Nicole Rein.
L’ancienne avocate du FLN a une pensée particulière, à cette occasion, pour Me Mourad Oussedik, éminent avocat décédé le 14 juin dernier à Paris, à l’âge de 79 ans.
Me Oussedik faisait partie, rappelle-t-on, du collectif des avocats du FLN à Paris, aux côtés de Jacques Vergès, Roland Dumas, Amokrane Ould Aoudia (assassiné en 1959 dans son cabinet), Abdessamad Ben Abdallah et autre Gisèle Halimi.
Pour sa part, Paupert avait passé toute la journée de ce lundi à Theniet El-Had, dans la wilaya de Tissemsilt, une ville dont il garde de doux souvenirs de jeunesse. Il en est revenu tout enchanté, les yeux pétillants, en exhibant joyeusement une médaille dont l’a décoré le maire de la ville.
Anne Preiss, tout en étant ravie par ce voyage, regrette que Mohamed Benchicou soit en prison, elle, la militante infatigable, grande amie de Kateb Yacine.
Inévitablement, nos discussions nous menèrent vers cette loi “scélérate” du 23 février 2005, loi que nos amis condamneront à l’unisson avec la plus grande vigueur. “C’est une loi révisionniste. Il faut l’abroger. C’est trop grave, c’est extrêmement grave ! Entre Le Pen, Sarkozy, Mégret, où est-ce qu’on va comme ça ? Ce n’est pas possible !” s’indigne Anne Preiss.
De son côté, Nils Andersson considère que cette loi n’est pas un recul de la France mais “l’expression d’un état d’esprit qui subsiste toujours. Cette loi trahit des relents de colonialisme qui ne sont pas extirpés d’une partie de l’opinion et de la société françaises”, estime l’éditeur. Des femmes et des hommes d’une grandeur d’âme et d’un courage exceptionnels [sic].
Un courage qui n’a d’égal que leur humilité. Avec une très grande disponibilité, ils nous ont honorés de leur compagnie trois heures durant. Véritables documents vivants, le lecteur pourra apprécier leurs précieux témoignages dans nos toutes prochaines éditions.   Mustapha Benfodil


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Sauf erreur ou omission de notre part nous publions une liste non exhaustive allant des simples sympathisants aux porteurs de valise notoires. Que ceux qui se sont glissés par inadvertance ou mauvaise information dans cette énumération nous pardonnent et nous contactent. Nous aurons à coeur de corriger avec un maximum de célérité et à leur demande d'afficher le correctif. Ceux que nous avons malencontreusement oublié du fait de leur discrétion excessive ou de leur manque de zèle, qu'ils nous le fassent savoir également car il serait dommage de ne pas figurer sur ce tableau à coté de tant de patriotes convaincus. Une mise à jour sera réalisée de toute façons en fonction des informations qui nous parviendront.
Les religieux : les prêtres de la Mission de France: Abbés Pierre MAMET, Robert DAVEZIES, Alfred BERRENGUER (abbé), BOUDOURESQUE, CARTERON (abbé, alias M Albert trésorier de l'organisation sociale du FLN région de Lyon), CHAIZE (RP), CORTES, CORRE, DESROUSSEAU (El Biar), MATHIOT (pasteur), Georges MEIER, Jacques BERTHELET (séminariste), Cardinal DUVAL, Cardinal LIENART, MAGNIN (curé), père de la MORANDAIS, pasteurROSER, Jean URVOAS, VOGUE, mère Claire du SACRE COEUR, SCOTTO (Bab El Oued),


Le monde du spectacle : Georges BERGER, Jean-Marie BEOGLIN, Roger BLIN, Michel BUTOR, Jean-Claude CARRIERE, François CHALAIS, Jacques CHARBY, Paul CRAUCHET,Alain CUNY, Hélène DUC et son mari René CATROUX, Cecile DECUGIS, Danielle DELORME, Roger HANIN, Cécile MARION, Diégo MASSON, Jacques MIGNOT, Roger PIGAUT, Serge REGGIANI, Jacques RISPAIL,Alain RESNAIS, Jean Marie RIVIERE, François ROBERT, Frédéric ROSSIF, Simone SIGNORET, Catherine SAUVAGE, Laurent TERZIEF, André THORENT, Jacques et Lise TREBOUTA, François TRUFFAUT, Tristan TZARA, Marina VLADY,

Les écrivains et intellectuels : Henri ALLEG, Georges ARNAUD, Emmanuel d'ASTIER, Yvan AUDOUAR, Roland BARTHES, Simone de BEAUVOIR, Robert BONNAUD, Michel BUTOR, Jean CASSOU, Maurice CAUSSE, Henri CURIEL et sa femme Rosette, Jacques DUQUESNE, Jean Luc EINAUDI, Robert ESCARPIT, René ETIEMBLE, Henri INNEMAROU, Françis JEANSON, Joseph KESSEL, Paul Marie de la GORCE, Jacques Le GOFF, Paul-Marie de la GORCE, Claude et Jacques LANZMANN, Clara MALRAUX, Forence MALRAUX, .André MANDOUZE, Dyonis MASCOLO, François MASPERO, François MAURIAC, Daniel MAYER, Maurice MERLEAU- PONTY, Edgar MORIN,Jacques PREVERT, Madeleine REBERIOUX, Jean ROUCH, ROVAN, Jules ROY, Françoise SAGAN qui prêtait sa "Jaguar", Jean-Paul SARTRE, Benjamin STORA, Serge THION, Germaine TILLON, Tristan TZARA, Roger VAILLANT, Pierre VIDAL-NAQUET,

Les politiques : Denis BERGER, CORTY, Bertrand DELANOE, Jacques DUCLOS, Georgina DUFOIX, André GALLICE (conseiller municipal d'Alger), Alain GEISMAR, Gaston GOSSELIN, Bernard KOUCHNER, Alain KRIVINE, Arlette LAGUILLER, Elisabeth GUICOU, Jacques MELLICK, Christian NUCCI, ORHAN, Michel PEZET, Jean Jacques PORCHEZ, Guy RAMETTE, Michel RAPTIS dit Pablo, Michel ROCARD, Roger ROTH, Bernard STASI, TANGUY-PRIGENT, Simone VEIL, VERDIER (SFIO),

Les journalistes : Claude BOURDET, Hervé BOURGES, Gérard CARREYROU, Jean DANIEL, Jean Bernard DEROSNE, Claude ESTIER, André FONTAINE, Françoise GIROUD, Marcel HAEDRICH, Georges HOURDIN, Pierre LAZAREFF, Robert LAZURICK, Jean Le MEUR, Louis MARTIN CHAUFFIER, Gilles MARTINET, Henri OUANINE (Alger Républicain), Frédéric POTTECHER, Roger PRIOURET, Madeleine RIFFAUD (l'Humanité), Jean Jacques SERVAN-SCHREIBER, Roger STEPHANE, Georges SUFFERT, Jacques VIGNES,

Les médecins : Jacques CHARBY, Annette ROGER, Pierre CHAULET et sa femme Anne-Marie, professeur D'ALSACE, Frantz FANON, HADJERES, Lorento PACO, professeur Pierre VEULLAY,

Divers : Jacques ALEXANDRE, ALVAREZ, Marcelle AUCLAIR, Jacques AUDOIR, Josette AUGAY, François AUTAIN, Yvette BACRI, Denise BARRAT, Robert BARRAT, Laurence BATAILLE, Michèle BEAUVILLARD, Marcel BAUVINEAU, Jean-Marie BEGUELIN, Henri BENOIST, Jacques BERTHELET (ancien séminariste), Christian BLANC, Gilbert BLEIVEISS, Marc BLONDEL, Simon BLUMENTAL, Etienne BOLO, François BORELLA, Pierre BOUSSEL, Guy BRAIBANT, René CAPITANT, CASALIS, Roland CASTRO, Robert CHAPUIS, André CHATEL, François CHATELET, Anne-Marie CHAUTELET, Jean CLAVEL, Roger COLAS ( l'Action catholique), Maurice CRAIPEAU, Hélène CUENAT, Cécile DECUGIS, Dominique DARBOIS, Dominique DARRAS, Maurice DENOUE, Robert DABEZIER, Jacques DEBRE-BRIDEL, Claude DESPRETZ, Jean Marie DOMENACH, René DOMERGUE (instit), Nelly FORGET, Michel de la FOURNIERE, Pierre FRANK dit "Pedro", Armand GATTI VAUGARNI, Pierre GAUDEZ, Eliane GAUTRON, Georgette GERARD, Jean GIOVANELLI, Bernadette GUICHARD, Nicole ISNARD, Georges HELIE et madame, Jean Louis HURST, Pierre JOUVE, Jacques JULLIARD, Adolfo KARMINSKI, Marc KRAVETZ, Emile LAURENSOT, Evelyne LAVALETTE, Jean LEBRUN, Anne LE DUC, Léandre LETOQUART, Norbert LIBRATI, Jérome LINDON (éditeur), MALAN, Georges-Antoine MARCELLI, Fernand MARIN, Henri MARROU, Georges MATTEI, Danielle MINNE (poseuse de bombe, 1mort 25 blèssés), MOATI et MORALI (cousines de TIMSIT), NEPLAZ, Claude OLIVENSTEIN, Jacqueline ORENGO, Baptiste PASTOR, Jean Claude PAUPERT, Jean-Marie PAUPERT, Marcel PEJU, Jean-Louis PENINOU, Raymonde PESCHARD, Jacques PEYREGA, André PHILIP, Christiane PHILIP, Jean PIAGET, René-Victor PILHES, Alexandre PANICUCCI, Hubert PREVOT, Edmée PITOUS, Mme QUATRE-BAREL, Cécile REGAGNON, Nicole REIN, Francis RENDA, Olivier REVRAULT d'ALLONES, Roger REY, Roger RIGAULT, Jean RIOU, Annette ROGER, Jean Jacques ROUSSET, Roger ROY, André RUIZ(chef du PCA), Maité SANGLA, André SANTONI, Miriam SASSI, Maurice SAUVAGE (mission d'infiltration du contingent), Bernard SCHREINER, Laurent SCHWARTZ, Maurice SERGENT, Pierre Henri SIMON, Georges SMADJA, Mme STEINER, Gérrard SPITZER, Henri TORRES, René VAUTIER, Jean VENDART, VERCORS, Cécile VERDUISANT, Pierre VIDAL, de la VIGNETTE, Jean Pierre VITTORI, Claude VOISIN, Denise WALBERT

Les déserteurs ou insoumis :
MAILLOT (PCA), Joseph GRUAU, Jean, FARRUGIA , Jean CLEMENT, ses complices ;
BOUTOUT, Jean CLAVEL, Loïc COLLET, Alain DEJARDIN, Henri DEMANGEAU, Noël, Louis FAVRELIERE, né le 11/05/34 à LA ROCHELLE, Sergent déserteur à l'ennemi avec armes ; Lucien FONTENEL, Marc GARRANGER, André GAZUT, Claude GLAYMAN, Jean-Louis HURST Maurienne, Stanislas HUTIN, Louis HORANT, Jacques INREP, LABAN, Yvonnick LECLERC, Paul LEFEBVRE, Léandre LETOQUART, Alban LIECHTI, Serge LOUBES (livraison d'armes), LUCAS (5e RIC à PALESTRO), Maurice MASCHINO, Jean le MEUR, Henri PENINOU (lieutenant & aumonier), Francis Renda, Benoit REY, David ROUSSET, le Lieutenant ''JOSE'', YVETON, poseur de bombes, guillotiné, Daniel TIMSIT (artificier du FLN) et frères Meyer et Gabriel, Giorgio ARBID, HADJERES, médecin, ALERINI, S/Lt au 13° RTS, Honar HONANIMO, ses hébergeurs et protecteurs
La presse :
France-Observateur (Nouvel Obs) ; Le Monde ; L'Express ; L'Humanité ; Libération ; Témoignage Chrétien ; Esprit ; Les temps modernes
La Filière allemande :
Les trafiquants d'armes Georges PUCHERT (+), Dr. KRUGER, Ernest SPRINGER , Otto SCHLUTER (anciens des waffen SS), Marcel LEOPOLD (+ Suisse).
Les organisations politiques et syndicales
PC, PSU, UNEF, SGEN

Les avocats :
Voir notre page : Les instrumentistes

Les personnalités étrangères :
Henrich BALL, Youssef CHAHINE, Federico FELLINI, Max FRISCH, Gertrud von LEFORT, Norman MAILER, Wright MILLS, Alberto MORAVIA, Sean O'CASEY, John OSBORNE,

Certains sont décédés. D'autres sont encore "en service". Parcourez attentivement ces quelques lignes, vous en reconnaîtrez quelques uns. Parmi eux des individus suspectés de collaboration (ou de complaisance) avec les Allemands (eh ! oui, déjà). Des staliniens convaincus ou repentis. D'autres beaucoup plus récemment ont fait les gros titres de la presse et encombré les prétoires. Et puis les professionnels de la déstabilisation, les adeptes de la révolution permanente, les négationistes de l'état français

Que du beau monde on vous dit !

Remerciements

Liste des 12 personnes ayant reçu de Smaïl HAMDANI, Ambassadeur d'Algérie en France, le Samedi 24/03/90, au siège parisien de l'Amicale des Algériens en Europe une médaille récompensant leur soutien au FLN.
Denise BARRAT, Michèle BEAUVILLARD, Hélène CUENAT, Anne LE DUC, Nicole REIN, Cécile REGAGNON, Jean-Marie BEGUELIN, Robert DABEZIER, Adolfo KARMINSKI, Jean-Claude PAUPERT, Roger ROY, Robert BARRAT (posthume)
L'Algérie indépendante a frappé un timbre-poste commémorant la ''Victoire du 19 Mars 1962"


Le quotidien communiste L'Humanité a publié, le 31 octobre 2000, un "appel à la condamnation de la torture durant la guerre d'Algérie", signé par douze intellectuels, parmi lesquels Henri Alleg, auteur de La Question, et les historiens Madeleine Rebérioux, Pierre Vidal-Naquet et Jean-Pierre Vernant. Les signataires demandent au président de la République, Jacques Chirac, et au premier ministre, Lionel Jospin, "de condamner ces pratiques par une déclaration publique".
Et après cela on viendra nous accuser de poursuivre un combat d'arrière garde !! 

Quarante ans plus tard, le président Abdelaziz Bouteflika en a rencontré quelques-uns lors de sa visite d'état en France, en juin 2000. Il leur a raconté ses retrouvailles, en 1966, avec Francis Jeanson. Au discours de remerciements de son interlocuteur, le chef du réseau avait répondu : " Mais qu'est-ce que tu connais, toi, de la France, sinon Bugeaud et Bigeard ? Tu t'adresses à moi comme si j'étais un traître à mon pays. A partir d'aujourd'hui, je voudrais que tu retiennes que mes camarades et moi n'avons fait que notre devoir, car nous sommes l'autre face de la France. Nous sommes l'honneur de la France. "
" Il faut travailler à la défaite de l'Armée Française " Jacques DUCLOS, secrétaire du PC


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Ils ont aidé activement la révolution Algérienne
Mustapha Benfodil Liberté : 26 - 07 - 2005

Nous les avons rencontrés il y a quelques jours à l'occasion d'un séjour qu'ils ont effectué à Alger ; séjour qui s'est étalé du 13 au 20 juillet derniers à l'invitation de la Radio algérienne et du ministère des Moudjahidine. Ils ont fait partie du réseau Jeanson ou d'autres réseaux portant la guerre d'Algérie au cœur de la France. Ils ont eu l'amabilité de convoquer pour nous le passé.

Témoignages


Nicole Rein est avocate depuis 1958 et faisait partie du collectif des avocats du FLN pendant la guerre d'Algérie. Juive, elle a vécu dans sa chair les terribles exactions nazies contre le peuple juif durant la Seconde Guerre mondiale. Il ne lui en faudra pas plus pour se ranger aux côtés des Algériens lorsque la France “républicaine” se met à “plagier” les bourreaux nazis en s'érigeant en tortionnaire. “Je suis entrée en plein dans la guerre d'Algérie”, témoigne Me Rein. “À l'origine, ma famille avait dû fuir l'horreur nazie. Quand je me suis retrouvée face à la question de la torture, cela m'a rappelé la Gestapo et ce qu'avaient subi les Juifs. J'ai découvert la torture dans les livres, mais quand je suis allée plaider en Algérie la première fois, j'ai vu de près ce que c'était.”
Nicole Rein débarque pour la première fois en Algérie en juin 1960. Elle était venue plaider au tribunal de Sétif où devaient comparaître des militants FLN. Nicole Rein découvre l'atrocité du fait colonial dans toute sa nudité : “Au tribunal, j'étais surprise de constater que des personnes qui devaient être présentées devant le juge n'étaient pas là. Elles avaient disparu, et pour cause ! Elles avaient subi la corvée de bois. D'autres étaient victimes de brûlures après seulement un mois et demi de détention. Il y avait des certificats dans leur dossier qui attestaient qu'elles avaient été brûlées. C'était une législation d'exception. N'importe qui pouvait être arrêté. Il y avait des centres de tri, un détachement opérationnel de police qui torturait. La torture était systématique en vertu des pouvoirs spéciaux. J'ai dénoncé tout cela au tribunal en demandant où étaient passées les personnes disparues.”
Au sortir du tribunal ce jour-là, Nicole se voit approchée par un individu qui se présentait comme un instituteur. Il prétendra qu'il savait où étaient cachés et torturés ses clients. C'était bien sûr un attrape-nigaud. “J'ai été attirée dans un guet-apens. J'ai été enlevée par des hommes armés de pistolets et emmenée hors de Sétif. J'ai été matraquée à coups de crosse. Je suis tombée dès le premier coup et j'étais déjà en sang. Je n'ai pas crié pour leur faire croire que j'étais morte. J'avais caché mon visage avec ma main et, à travers mes doigts, j'ai vu le matricule de la voiture qui m'avait ramenée. C'était une voiture de police, une voiture des RG. C'était signé. Les assaillants voulaient ainsi mettre mon assassinat sur le dos des Algériens. Un an auparavant, on avait assassiné l'avocat Me Ould Aoudia dans son cabinet, à Paris. J'ai prévenu le barreau de Paris, et le rapt a été condamné par le journal Le Monde.”
Cet attentat contre sa personne n'empêchera pas Nicole de revenir en Algérie. “Je suis revenue en 1961 plaider cette fois à Constantine. On ne pouvait laisser nos confrères algériens seuls. Ils subissaient de fortes pressions. Ils étaient constamment intimidés par la police. Les magistrats étaient des militaires chargés de la pacification. La vie de ces avocats étaient continuellement en danger”, explique Me Rein.
À Paris, Nicole Rein activera avec ferveur au sein du collectif des avocats du FLN, aux côtés de Me Oussedik, Mes Benabdallah, Jacques Vergès et autres Gisèle Halimi pour défendre les réseaux de soutien au FLN et dénoncer la torture. “Moi, ce que j'avais réclamé, c'était un combat de procédure. Je voulais montrer que c'étaient des combattants et qu'ils devaient être traités comme tels en application de la convention de Genève sur les prisonniers de guerre”, plaide Me Rein. “La torture se pratiquait à grande échelle dans les commissariats de police et jusque dans les caves du palais de justice”, poursuit-elle, avant de lancer : “La France perdait son âme dans cette guerre.” L'année 1961 sera particulièrement féroce avec les évènements du 17 Octobre 1961 et les massacres commis par Maurice Papon, ce préfet de police de sinistre mémoire. “Papon voulait reproduire la répression de la bataille d'Alger à Paris, lui qui avait commis des horreurs comme préfet de police à Constantine”, dit l'ancienne avocate du FLN.

Le libraire et le chimiste

Jean-Claude Paupert était structuré dans le réseau Jeanson. Il était agent de liaison. “J'étais chargé du transport des hommes, des fonds et des documents entre la France et la Suisse”, dit-il. Eu égard à ses activités, Paupert fera partie des dix-huit Français qui comparaîtront le 5 septembre 1960 dans le cadre de ce qui est appelé “le procès Jeanson”. Il restera en prison jusqu'en 1963. “L'année 1954 est une année charnière pour les Algériens. Elle l'était pour moi aussi. C'était l'année où j'avais décidé de changer de vie”, confie Paupert. “Je désirais devenir libraire et j'occupais mon temps à lire. Tout mon "développement personnel" va se poursuivre parallèlement à la guerre d'Algérie. J'allais découvrir de nouveaux auteurs en même temps que la réalité de la guerre. J'ai développé ma sensibilité, développé mes connaissances en littérature, musique, peinture, pendant ces années de guerre”. En 1956, il est rappelé comme réserviste et passe sept mois en Algérie, lui qui avait servi du côté de Theniet El-Had (actuellement dans la wilaya de Tissemsilt). En retournant en France, Paupert passe son examen de libraire professionnel en même temps que son "examen de conscience" [sic].
Tout en affinant sa sensibilité en voguant dans l'océan des lettres et des arts, il engage une "profonde réflexion" sur la guerre coloniale, une guerre qu'il découvrait dans toute son absurdité et sa laideur. “Je ne pouvais pas ne pas m'ouvrir à l'Algérie souffrante”, lâche-t-il. “De retour en France, je commençais à organiser des témoignages. Il y avait ceux qui se contentaient de s'informer sur ce qui se passait et voulaient en rester là. Moi, je me disais : j'ai peur qu'il n'en faille plus pour la paix.” De là, le basculement dans l'action militante proprement dite jusqu'à son arrestation. “Lorsque j'ai été jugé avec mes camarades du réseau Jeanson, Claude Simon, prix Nobel de littérature, est venu témoigner au nom des 121. Il a dit : je comprends ces hommes et ces femmes qui sont dans le box des accusés, je comprends leur déchirement. Je lui ai répondu : je vous remercie, M. Claude Simon, de votre témoignage si précieux. Mais sachez que c'est quand j'étais en Algérie (comme soldat, ndlr) et que je voyais ces crimes commis au nom de la France que j'étais déchiré. Aujourd'hui, je suis réconcilié avec moi-même et avec ma conscience.”

Adolfo Kaminisky était, lui aussi, dans les réseaux de soutien au FLN. Chimiste de formation, il était spécialisé dans les matières colorantes utilisées dans le développement des clichés photographiques. Une formation qui lui donnera la pleine maîtrise du maniement des encres. Juif, la persécution, ça le connaît.
Pour se tirer d'affaire, il aura à maintes reprises à utiliser ses talents chimiques avec une dextérité d'alchimiste en se muant en trafiquant de papiers d'identité. “Pendant la Seconde Guerre mondiale, je faisais de faux papiers pour les enfants juifs et pour les résistants à Paris. Après, j'ai mis cette expérience au service de la cause algérienne. L'injustice que subissaient les Algériens, la chasse au faciès, les humiliations, tout cela me choquait. La guerre coloniale était une guerre inutile. Notre action était contre la stupidité d'une guerre et la mort de deux peuples”. résume-t-il avec une concision "touchante".

La violence qui opprime et la violence qui libère

Anne Preiss était, quant à elle, dans la Fédération de France du FLN. “J'étais dans la wilaya III. J'activais entre Lyon, Marseille et Saint-Etienne”, dit-elle. “Je suis née en Polynésie, dans une colonie française, et dès ma petite enfance, je ne supportais pas la façon dont les colonisateurs parlaient aux Tahitiens. J'avais une empathie pour eux”, explique Anne Preiss.
Après la Seconde Guerre mondiale, la famille de Anne Preiss rentre en métropole et s'installe en Alsace. “L'Alsace était elle-même une petite colonie”, fait observer notre interlocutrice. Animée de profonds sentiments anticolonialistes, elle répète comme une devise cette phrase cueillie dans la bouche d'un théologien de sa paroisse, à Strasbourg : “Il y a la violence qui opprime, et il y a la violence qui libère.
Partie s'installer à Lyon, c'est là qu'elle adhère à un réseau de soutien au FLN. “On collectait des fonds, on prélevait des cotisations que j'étais chargée d'acheminer à Saint-Étienne. C'était une ville où il y avait énormément de travailleurs immigrés, si bien qu'elle était hautement surveillée. Il y avait même des miradors. Il y avait un service social au sein du FLN, une sorte de sécurité sociale clandestine. On distribuait ainsi de l'argent aux immigrés en difficulté. On leur assurait également une couverture sanitaire. Il y avait des médecins qui prodiguaient une assistance médicale dans la clandestinité.” Et de lancer : “Il y avait une vraie guerre à l'intérieur de la France, vous savez !” Après l'arrestation des membres du réseau Jeanson et autres réseau Curiel, Anne Preiss s'enfuit en Suisse, précisément à Zurich, avant de s'envoler pour le Maroc où elle rejoint la délégation du FLN à Rabat. Elle rentre à Alger le 5 juillet 1962 et y restera douze bonnes années. Grande amie de Kateb Yacine, “un immense bonhomme” comme elle le dit affectueusement, elle prénommera sa fille Julia-Nedjma. Nedjma a soutenu récemment un mémoire de maîtrise en histoire sous le titre : “La Guerre d'Algérie dans les manuels scolaires”. À croire qu'elle avait flairé la loi du 23 février et sa "navrante" apologie de la chronique coloniale.
Nils Andersson enfin est un gentilhomme qui a voué sa vie au “militantisme éditorial”. Fondateur des éditions La Cité-Éditeur, il s'était réfugié en Suisse durant la guerre d'Algérie. De son exil helvétique, il fera circuler une richissime documentation sur tout ce qui a trait à la guerre coloniale et à sa scabreuse littérature sanguinolente. Dans un texte magnifique sur le rôle de l'édition durant la guerre d'Algérie qu'il nous a remis, texte paru dans un numéro des Temps Modernes (Francis Jeanson, est-il utile de souligner, faisait partie du comité de direction de cette prestigieuse revue, lui le compagnon de route de Jean-Paul Sartre), il chute par ces mots effrayants de Sartre : “Les Français découvrent cette évidence terrible : si rien ne protège une nation contre elle-même, ni son passé, ni ses fidélités, ni ses propres lois, s'il suffit de quinze ans pour changer en bourreaux les victimes, c'est que l'occasion décide seule : selon l'occasion, n'importe qui, n'importe quand, deviendra victime ou bourreau.”  M. B.

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« CARNET ROSE »… « L’ADIMAD se réjouit… dans cette page l'ADIMAD honore nos amis qui nous ont quitté récemment. » Bon débarras (30 janvier 2009)
Des opposants à notre combat, qui ont enfin fini de nous tourmenter…

- Raymond BARRE est parti pour un monde que nous n’espérons pas meilleur. Il fut le seul député de l’UDF à voter contre l’amnistie du 24 juillet 1968 ! En 1987, à Nice, pour les 25 après, comme nous lui reprochions son acte, il nous fit un magnifique « bras d’honneur ». Courageusement il s’enfuit alors sous la protection de la police… Bon vent.
- Mort de Mohamed BELKHIRI (FLN)
- BEN KHEDDA, premier président de la république algérienne le temps de siroter un verre de menthe, que tout le monde avait oublié depuis longtemps, est mort en décembre, dans le silence absolu des autorités algériennes, seules quelques larmes de crocodile ont glissé sur son linceul vert… Y aurait-il des cadavres dans les placards de la jeune république barbaresque ? (D’après Michel Lagrot Cercle algérianiste).
- Alain de BOISSIEU, décédé le 05 avril 2006 à Clamart (Hauts de Seine). Né le 5 juillet 1914. Général. Saint-cyrien. Directeur du cabinet militaire de Paul Delouvrier. Gendre de DeGaulle.
- Jacques Charby a bénéficié de notices nécrologiques louangeuses (cf Le Monde du 7 janvier). Ce «porteur de valises» du FLN, d’origine juive, fut l’une des figures du cabaret parisien dans les années 50. Membre du «réseau Jeanson», il s’évada de l’asile psychiatrique où il était détenu, ayant simulé la folie. Condamné à dix ans de prison pour soutien à une organisation terroriste, il se réfugia en 1961 en Tunisie puis en Algérie après l’indépendance, pays dont était originaire son père, un typographe anarcho-syndicaliste. Ce «pied rouge» réalisa le premier film de l’Algérie indépendante, Une si jeune paix, qui fut primé au Festival de Moscou. Amnistié en 1966, il revint en France, reprenant sans encombre sa carrière d’acteur -et collaborant à .France Culture. Il osa signer, en 2004, une apologie des collaborateurs des terroristes sous le titre Les Porteurs d’espoir. Source : Faits &documents : 15 au 31 janvier 2006
CHARBY Jacques Comédien. Il s’intègre au réseau Jeanson en mai 1958 en même temps que sa femme Aline (née en 1930 en Algérie). Arrêté le 20 février I960 à Font-Romeu, il obtient la liberté médicale, s’évade, se réfugie à Tunis où il travaille pour le G.P.R.A. Condamné par contumace à dix ans de prison. Il se fixe à Alger après l’Indépendan-ce. Amnistié en 1966. Œuvre : L’Algérie en prison. Minuit, 1961. Filmographie : Une si jeune paix (1964).

Pierre DABEZIES s’en est allé. Pied-noir, officier parachutiste de la Coloniale (Indo et Algérie), il n’a pas suivi le parcours de nombre de ses camarades de combat toujours fidèles à leur idéal et à la parole donnée. Il a quitté l’armée en 1966, avec le grade de colonel. Il s’était solidarisé, en 1957 dans l’Express, avec le général La Bollardière qui dénonçait les tortures en Algérie…

ATTENTION !! Texte du MONDE : idéologiquement proche du salaud, article nécrologique donc encore épuré des aspects les plus choquants de sa vie…
Robert Davezies, prêtre ouvrier, militant contre la guerre d’Algérie LE MONDE | 08.01.08 | 16h21 • Mis à jour le 08.01.08 | 16h21

Prêtre et militant contre la guerre d’Algérie, Robert Davezies est mort le 23 décembre 2007, à l’âge de 84 ans. Le Père Davezies a fait ses études à Tarbes ; titulaire d’une licence de mathématiques et de lettres, il entre au grand séminaire en 1945. Nommé vicaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), il demande à rejoindre les prêtres ouvriers, ce qui lui est refusé, car Rome a décidé de mettre fin à cette expérience. Il poursuit alors ses études de physique et intègre, en 1955, les laboratoires de recherche de l’Ecole normale supérieure.
Il fait partie de ces chrétiens qui se sont engagés corps et âme dans le combat anticolonial jusqu’à fonder, avec le philosophe Francis Jeanson, des réseaux de soutien aux activistes du FLN algérien à la fin des années 1950.
L’abbé Davezies fut, au sein du réseau Jeanson, selon le mot de Sartre, un « porteur de valises » au profit de militants du FLN dont il assura le convoyage illégal entre l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse et la France. Accusé, en 1958, d’avoir infiltré en France les membres d’un commando de nationalistes algériens chargé d’assassiner – sans succès – le ministre de l’information et ancien gouverneur général d’Algérie, Jacques Soustelle, il est recherché par la direction de la surveillance du territoire (DST), mais parvient à fuir en Allemagne.
Il poursuit son aide au FLN dans le réseau d’un militant communiste juif égyptien, Henri Curiel, et participe à la naissance d’une structure d’accueil de déserteurs et d’insoumis français en Suisse, Jeune Résistance . Condamné une première fois par contumace en avril 1960 par le Tribunal permanent des forces armées (TPFA) de Paris, notamment pour atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat, à dix ans de réclusion et vingt ans d’interdiction de séjour, il est finalement arrêté à Lyon en janvier 1961.
Un an plus tard, le TPFA atténue sa responsabilité dans l’attentat raté contre Soustelle – les accords d’Evian mettant un terme à la guerre d’Algérie seront signés en mars 1962 – et le condamne à trois ans de prison. Il bénéficie d’une suspension de peine pour raisons de santé en juillet 1962. Dans les années suivantes, il soutient les nationalistes en Angola qui luttent contre une autre puissance coloniale, le Portugal.
Apôtre de la « déclergification » du statut sacerdotal, engagé dans les luttes syndicales et politiques à gauche de la gauche traditionnelle, Robert Davezies crée, à la fin des années 1960, le groupe Echanges et dialogue , qui se refuse à abandonner l’Eglise aux « forces conservatrices ». Ce groupe de réflexion sera dissous en mars 1975. Le Père Davezies est l’auteur de trois ouvrages consacrés aux militants du FLN : Le Front, Le Temps de la justice et Les Abeilles.
Olivier Biffaud – Article paru dans l’édition du 09.01.08.
Dates clés :
30 avril 1923, Naissance à Saint-Gaudens (Haute-Garonne).
1951 Ordonné prêtre à Lourdes.
1962 Condamné pour soutien au FLN.
1968 Cofondateur d’ »Echanges et dialogues ».
23 décembre 2007 Mort à Paris.
- DECHEZELLES. Président du Tribunal Militaire. Qu’il fasse autant d’années en enfer qu’il infligea de peines aux Patriotes de l’Algérie française !

Zohra Drif, la terroriste distinguée
Nous connaissons tous Zohra Drif, la poseuse de bombes graciée par DeGaulle. Il est vrai qu’elle n’avait tué et mutilé que des Pieds-Noirs, femmes et enfants: pas de quoi fouetter un chai! Or cette honorable terroriste vient d’obtenir une éclatante distinction, recevant à Damas, le prix de la femme arabe la plus distinguée, décerné par le centre d’étude de Dubaï. C’est le sympathique Bachar elAssad, le président syrien dont on sait avec quelle discrétion il fait liquider ses adversaires en territoire libanais, qui lui remettra son prix.
Rappelons ici qui est Mme Drif, veuve Bitat: cette arabo-berbère est née en 1938 du côté de Tiaret « dans une famille modeste », disent ses biographes. La modestie de cette famille ne l’empêche pas, les affreux colonialistes aidant, de devenir étudiante à la faculté de droit d’Alger dans les années chaudes. Une étudiante qui ne vit que dans la haine de la France, une haine presque pathologique qu’elle exprime sans complexe à ses condisciples européens et que, dans les abhorrés régimes colonialistes, nul ne songe à réprimer.
Evidemment, elle a d’intéressantes fréquentations, et Yacef Saadi, associé au sinistre Ali la Pointe n’a aucun mal à la recruter pour militer, c’est-à-dire en clair pour assassiner des quidams, de préférence ses copains de faculté, et à défaut des femmes ou des enfants pris au hasard. Et comme ces « salauds » de colonialistes ne pratiquent pas l’apartheid, rien de plus facile que de s’attabler à une table d’un café d’Alger et de déposer une bombe, laquelle ne manquera pas de mutiler et tuer ces cibles, choisies parce qu’innocentes. Ceci se passe à l’occasion de ce qu’on appelle aujourd’hui bien inexactement la « bataille d’Alger », et la belle Zohra tombe entre les mains des paras. Elle n’a jamais expliqué comment les troupes de Massu censées, on nous le répète sur tous les tons, pratiquer la torture et liquider les terroristes, l’ont simplement remise à la justice, quoique parfaitement informées du parcours de la demoiselle; nous raconterait-on des histoires? Quoiqu’il en soit, voilà notre héroïne condamnée à vingt ans de travaux forcés – les affreux colonialistes ne sont pas si durs envers les terroristes patentés! – et, bien sûr, libérée après quelques mois dans la prison de Barberousse où le régime ne devait pas être trop dur si l’on en juge par sa forme olympique depuis sa sortie. On devait aussi avoir du temps libre dans ce régime de travaux forcés, puisqu’elle publie en 1960 un livre – en français – titré La mort de mes frères.
Depuis cette mise en jambes, Zohra Drif a fait du chemin: avocate, elle épouse Rabah Bitat, autre éminéht ami de la France, et se fait élire (à la mode du pays) sénatrice, mieux, vice-présidente du « conseil de la Nation ». Le régime FLN, un des plus corrompus de la planète, sait récompenser les vrais talents; et puis, mieux vaut rester entre soi… Veuve, avec quelques rides en plus, n’ayant jamais cessé d’afficher sa haine de la France lorsque les micros français lui étaient complaisamment tendus, la voici donc consacrée par le monde arabe. A l’heure où le sinistre Khadafi fait revivre avec ostentation la tradition du piratage, où le président syrien pratique ouvertement le terrorisme d’État, la couleur est annoncée: la femme arabe « la plus distinguée » ne pouvait être qu’une poseuse de bombes… Michel Lagrot

- Françoise GIROUD nous a quittés. Turque d’origine, devant tout à la France, elle l’a remerciée en mettant son grand talent au service de toutes les causes anti-françaises de l’après-guerre ; à commencer bien sûr par une campagne haineuse contre l’Armée et les Français d’Algérie à partir de 1956… (D’après Michel Lagrot Cercle algérianiste).

- Mort de Charles André Julien, mort centenaire en 1991 fut un anticolonialiste virulent.
Socialiste, président de la Ligue des droits de l’homme Franc maçon, ami de Lénine, Trotski puis Ho-Chi-Minh il fut chargé par Blum de créer le Haut comité méditerranéen ce qui lui permit de poser les fondements du lobby décolonisateur et des réseaux d’où sortirent plus tard les porteurs de valise du FLN.
KATZ, le « Boucher d’Oran » est parti en enfer, nous l’espérons, en laissant sa veuve éplorée : Zohra. Sa mort ne lui évitera pas de répondre du génocide intenté contre lui pour complicités diverses, arrestations et séquestrations arbitraires, enlèvements de personnes suivis de leur disparition, constituant des crimes contre l’humanité commis pendant la guerre d’Algérie en 62.

- Mort de l’adjudant Lavanceau qui avait vendu Salan.

- La disparition de Claude Liauzu. Adversaire acharné de toute expression de la mémoire et des souffrances des Pieds-Noirs, adversaire déclaré du Mur des Disparus de Perpignan dont il souhaitait qu’il englobe aussi les partisans du FLN et les porteurs de valises, Claude Liauzu fut un digne représentant de ces historiens de la gauche extrême, proches de la cause du FLN qui contribuèrent à délivrer au sein de l’Université un enseignement militant de celle-ci. Avec ses amis Stora, Manceron, Noiriel et quelques autres, tous militants idéologues très engagés, il fut l’illustration parfaite de cette vision hémiplégique de l’histoire qui consiste à ne retenir que les souffrances d’un seul camp.
Le 23 mai 2007r disparaissait Claude Liauzu, professeur émérite à l’Université DenisDiderot Paris VII et spécialiste de la « colonisation ». Ancien membre du parti communiste, militant de l’indépendance algérienne, Claude Liauzu qui aimait se définir comme un « fellagha » fut le chef de file des historiens exigeant l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés, précisant que les manuels scolaires devaient prendre en considération l’aspect positif de la présence française outre-mer.

- Décès de Jérôme LINDON, le 09/04/01 : directeur des Editions de Minuit. On se souvient de ses engagements pro FLN : éditeur de Pour Djemila Bouhired, La question d’Alleg, L’affaire Audin de Vidal-Naquet et autres saloperies. Chirac lui rend hommage : « Avec lui, je perds un ami très cher !». Sans commentaire.

- André MANDOUZE est parti rejoindre en enfer les porteurs de valises, ses frères, traîtres à leur patrie. Accusé de haute trahison il fit (un peu ) de prison. Après l’indépendance il enseigna à Alger mais fut viré par ses nouveaux maîtres… A l’occasion de sa mort Bouteflika a déclaré :« André Mandouze fut et restera dans nos mémoires un compagnon de lutte et un grand ami du peuple algérien en même temps qu’un fils valeureux de la nation française et un ardent patriote ». Sic ! Sans commentaires… !

- Mort de Gilles MARTINET décédé le 29 mars 2006 : Un porteur de valise en moins…
Cocréateur du PSU, en 1960, il militera activement contre tous les combats de la France : Indochine, Tu-nisie, Maroc, Algérie. Entré au PS en 1972, il sera nommé ambassadeur de France en Italie par Mitterrand, décoré de la Légion d’honneur et tutti quanti.
Toute la classe politique socialiste nous dit son chagrin d’avoir perdu un tel militant. A commencer par Delanoë : « Avec sa disparition, c’est un peu de la mémoire du journalisme et du socialisme français qui s’efface. » C’est dommage pour le journalisme. Pour le socialisme, on s’en consolera. « Présent » 31 mars 2006

- Frédéric POTTECHER nous a quitté le 13/11/01, à 96 ans. Ami de Rebatet il refusa de signer la pétition demandant sa grâce après sa condamnation à mort… Enfin il faut se rappeler la hargne qu’il montra lors des procès de l’Algérie française, et notamment pendant celui de Bastien-Thiry. Adversaire de la peine de mort il n’éleva pas la voix lorsque ce dernier fut assassiné par De Gaulle. Nous ne pleurons pas.

- Mort de Madeleine REBERIOUX, décédée à Paris le 07 février 2005
Une amie très active du FLN en moins

Au service du communisme et de la révolution internationale, la soldate Reberioux s’était spécialisée dans le combat anticolonialiste. A ce titre elle donna sa pleine mesure lors des événements d’Algérie où, au-delà même des positions officielles du PCF, elle devint une collaboratrice active du FLN. Lès égorgeurs algériens défendaient « la dignité de l’homme » selon une éthique, il est vrai, assez proche de celle des bolcheviques dont elle se réclamait. Même si ses derniers préféraient la bal-le dans la nuque… Notre pasionaria de l’indépendance algérienne sera l’une des initiatrices du Manifeste des 121…. jean Cochet « Présent »

- Mort de Maxime Robinson, mort en 2004, était un militant communiste. Bien que juif il prit systématiquement le parti des Arabes contre l’occident et devint, au début des années soixante, un des piliers du réseau Jeanson des porteurs de valises qui finançaient le terrorisme Algérien. Communiste porteur de valise du FLN.

- L’écrivain Jules ROY nous a enfin quittés le 14 juin 2000 après une vie consacrée à nous salir. Ce Pied-Noir de naissance adultérine a vidé tous ses complexes dans la haine qu’il a vouée à ses compatriotes et qu’il a exprimée dans ses écrits, jusque dans une minable série de romans de gare reprise à grand fracas par la télévision. Il appartenait à la race d’intellectuels la plus méprisable, celle qui a bâti sa carrière littéraire sur la trahison et la calomnie, toujours dans le conformisme le plus politiquement correct.

- Mort de Françoise SAGAN le 24 octobre 2004 à 69 ans Une porteuse de valise en moins
Elle aurait assidûment facilité les liaisons et l’hébergement. Ainsi Ali Haroun, l’un des dirigeants FLN de France, écrit-il dans son livre « N’est-ce pas la puissante Jaguar de Françoise Sagan qui permit plusieurs liaisons rapides et sures ? » il ne précise pas si la future commensale des Pompidou conduisait elle-même, mais la « complicité objective » avec les tueurs est évidente.

- Jean-Jacques SERVAN-SCHREIBER est parti comme il a vécu, en ayant tout raté sauf une chose : le tir dans le dos de l’armée de son pays ! Ciao !

- Mort de STIL André le 3 septembre 2004 à Camélas (Pyrénées Orientales): Un porteur de valise en moins
Cet écrivain communistet pousuivi pour un article dans l’Humanité dont il était le rédacteur en chef

- On a appris le 10 juin 2000 la mort, hélas bien tardive, de Bernard TRICOT, un des plus actifs fossoyeurs de l’Algérie française sous les ordres de son maître. Chef de barbouzes, propagandiste véreux muni de tous les pouvoirs, sous-marin de tous les coups tordus du régime, ce sinistre personnage avait, après la liquidation, sévi dans les allées du pouvoir, toujours dans le même sens anti-français.

- Vidal-Naquet, héraut de la France anti-française est décédé le 29 juillet 2006 à Nice

Aux côtés des égorgeurs du F.L.N. Pierre Vidal-Naquet, « archétype de l’intellectuel dreyfusard. », s’était surtout illustré, pendant les événements d’Algérie, se posant en dénonciateur de la torture ». Sous se prétexte, et sans tenir compte une seule seconde des crimes atroces commis par les égorgeurs du F.L.N., il milita activement contre l’armée française, créant notamment avec d’autres porteurs de valises », le Comité Maurice-Audin, du nom d’un universitaire communiste d’Alger, militant F.L.N., éliminé par les parachutistes. Activiste aux côtés des terroristes algériens, en faveur desquels il multiplia les pétitions et les comités de soutien, Pierre Vidal-Naquet fut aussi, plus largement, et en toutes occasions, un contempteur haineux du passé colonial de la. France. En 2001, il prétendait encore fustiger dans un livre relevant de la dénonciation calomnieuse : Les Crimes de l’armée française Algérie 19541962. L’Algérie française et les pieds-noirs n’eurent pas d’ennemi plus acharné que lui.
Que le parti communiste et le parti socialiste « saluent la mémoire de Pierre Vidal-Naquet », ou que le MRAP rende hommage à un « compagnon de combat », rien de plus normal 1′-historien disparu était l’un de leurs plus éminents compères. Encore que le PS pourrait se souvenir que c’est un président du Conseil socialiste, Guy Mollet, qui signa les pleins pouvoirs à l’armée française en Algérie…
Mais surtout l’actuel ministre de la Culture et de la Communication. Renaud Donnedieu de Vabres, aurait pu se dispenser, dans son hommage gouvernemental, de qualifier le défunt. «d’homme de vérité ». A moins d’avaliser les impostures du marxisme-léninisme comme étant désormais les dogmes de l’histoire officielle.
II y a plus d’un siècle déjà que l’historien français Fustel de Coulanges(1830-1889) dénonçait « l’histoire de France qui semble écrite par les ennemis de la France ». Des ennemis la France française, de la France issue du baptême de Clovis et des quarante rois qui l’ont construite et façonnée. La France de Péguy, de Barrès et de Maurras. Mais à cette époque, d’autres historiens pouvaient encore s’élever librement contre les faussaires de l’histoire et faire entendre leurs voix. Ce n’est même plus le cas aujourd’hui, où l’histoire apocryphe des Vidal-Niquet et autres contrefacteurs est devenue .vérité d’Etat. JEAN COCHET dans « Présent » du 01 Août 2006

- Pierre MESSMER

Où MESSMER ne me laisse pas de regret
Je n’avais pas de considération pour Messmer de son vivant, je n’en aurai pas davantage pour sa mémoire. Ancien légionnaire, vétéran de Bir-Hakeim (tout de même), il se fit le complice actif du bradage de l’Algérie dans les conditions que l’on sait et appliqua les ordres de son maître, non seulement pour abandonner les harkis, mais encore pour livrer aux bourreaux du FLN ceux qui avaient pu échapper à leurs griffes.
Ces faits avérés avaient récemment conduit Georges-Marc Benamou, ancien patron de« Globe » et actuel conseiller de Sarkozy, à demander que l’ancien baron gaulliste soit jugé pour crimes contre l’humanité. Je me souviens d’un superbe documentaire consacré à Elie Denoix de Saint-Marc, sous le titre « Un homme d’honneur », où Messmer bavouillait sa rancoeur contre l’officier resté fidèle à la parole donnée. Crachat d’un valet sur les bottes d’un héros. « Minute »5 septembre 2007

Pierre Messmer s’est éteint à l’âge de 91 ans, sur son lit d’hôpital du Val de Grâce, le 29 août en fin d’après midi.
Le Président de la République, M. Nicolas Sarközy, a déclaré :
« La Nation tout entière s’incline pour saluer sa mémoire ».

LE COMITE VERITAS NE S’ASSOCIE PAS
A L’HOMMAGE DE LA NATION.
L’ADIMAD NON PLUS

Pierre Messmer, pour nous, incarne le déshonneur de la France, car il est responsable de l’abandon, unique dans l’Histoire de notre pays, de centaines de milliers de soldats et de supplétifs qui s’étaient dévoués au service de la France, à la vindicte du FLN.
Messmer a désarmé l’Armée française face à un ennemi vaincu, et par une fidélité aveugle à la politique démentielle de Charles de Gaulle, il a poussé le zèle jusqu’à renvoyer en Algérie un certain nombre de ces fidèles qui avaient pu embarquer pour la France, sachant pertinemment qu’ils seraient massacrés dès leur retour.
Messmer a commis un crime unique dans les annales de notre Histoire en abandonnant aux exactions les Français d’Algérie de toutes ethnies.
Il a été le complice servile d’un Régime plongé dans l’illégalité totale et il a fait litière autant des textes constitutionnels que des droits les plus sacrés de la personne humaine.
Puis, comme il était en butte aux affres de la mauvaise conscience, et frappé, malgré lui, d’un complexe de culpabilité, il a tenté de rejeter sur le FLN seul, le crime que l’avilissement et la veulerie l’avaient poussé à commettre…
Messmer était avili par le Maître qu’il servait, il n’en est pas moins resté indifférent à ceux qu’il a brisés et écrasés par tous les moyens.
Il aura à rendre compte de ses actes à la Justice Divine puisqu’il a partagé avec son Chef la responsabilité des violences qui ont ensanglanté l’Algérie et qu’il s’est associé, de son plein gré, à une politique qui n’avait plus rien d’humain. In VERITAS NB : Avec ses acolytes Frey et Michelet, après le Putsch d’avril 61, il fit pression sur le procureur Besson, du Haut Tribunal Militaire, afin qu’il requiert la peine de mort contre les Généraux Challe et Zeller. Ce que Besson refusa et dévoila à l’historien Raymond Tournoux qui le rapporta dans son livre « Jamais dit ». JP Angelelli in Rivarol du 7/9/2007

Messmer donne m’ordre de punir les officiers ayant soustrait des Harkis au couteau du FLN !

Le Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT) informe qu’il existe un document officiel reconnaissant qu’il y a eu 150.000 (environ !) Harkis disparus ou exécutés par le FLN.

L’armée gaulliste veut décorer les valeureux soldats du 4ème RT, assassins de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger !!!
Messmer donne m’ordre de punir les officiers ayant soustrait des Harkis au couteau du FLN !
Le Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT) informe qu’il existe un document officiel reconnaissant qu’il y a eu 150.000 (environ !) Harkis disparus ou exécutés par le FLN. L’armée gaulliste veut décorer les valeureux soldats du 4ème RT, assassins de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger !!!


Les collabos des égorgeurs du FLN

El Moudjahid du 27 août 2012 - Hommage à Francis Jeanson et aux porteurs de valises : La résistance au cœur de la France gaullienne

Flanby frappé grave d'amnésie… ou infantilisé par un Alzheimer précoce ?…

Konigsberg : Les grosses lopettes socialopes porteuses de valises du FLN

Médiapart : Pathétique provocation, une valise verte pour Jean-Claude Paupert, traître du Réseau Jeanson

Manuel Gomez : Mort de Jean-Louis Hurst, journaliste à Libération et traître à son pays

Jean-Louis Hurst, le déserteur éternel

Oasisfle.com : Les traîtres à jamais inscrits sur les tablettes de l'infamie

Mémoire d'Algérie : Portail





jeudi 24 avril 2014

Madagascar et les îles Éparses… profiter de la "mollesse du Loukoum"…


Derrière ce pseudo déniché sur Madagascar-Tribune.com chacun aura bien sûr reconnu un nouveau et bien joli avatar à Flanby…


"Un démembrement du territoire national malgache
au mépris du principe de l’intangibilité des frontières coloniales"



Éditorial de Madagascar Tribune


Monsieur le Président de la République,

Les îles Éparses constituées par l’archipel des Glorieuses, les îles Juan de Nova, Europa, Bassa da India et Tromelin n’ont pas été restituées en 1960 par la France, à cause de l’entrée en vigueur d’un décret français le 1er avril 1960, sachant que notre indépendance (ou notre retour à l’indépendance) datait du 26 juin 1960. Selon M. André Oraison, professeur de droit public à l’université de la Réunion, en 2010, « en réalisant le démembrement du territoire national malgache sans consultation préalable du peuple de Madagascar ou de ses représentants élus et au mépris du principe de l’intangibilité des frontières coloniales, le décret du 1er avril 1960 déroge aux principes généraux de la succession d’États. On peut de surcroît mettre en doute la thèse française selon laquelle Madagascar aurait acquiescé au démembrement de son territoire. Cette amputation lui a plutôt été imposée par la Puissance administrante à la veille de sa résurrection en tant qu’État souverain, le 26 juin 1960. » En 1973, la remise en cause à bon escient de cette annexion indue par le président de l’époque, M. Didier Ratsiraka, a donné jour à une succession de démarches juridiques internationales pour faire reconnaître le droit de Madagascar sur ces îles. Ces dernières n’ont pas vraiment encore abouti, peut-être à cause de l’attitude (dira-t-on molle ?) des dirigeants successifs sur ces îles, et pour diverses raisons.

Car il s’avère probable comme nous le savons, que ces îles Éparses regorgent de richesses dont le gaz et le pétrole.
La France a déjà entre autres octroyé des permis exclusifs d’explorations offshore en 2008 à Juan de Nova.

Monsieur le Président de la République, nous sommes bien en présence d’un différend qui touche notre souveraineté nationale : sujet extrêmement sensible s’il en est.
Vous aviez déclaré quelques jours à peine avant la fin de la propagande du premier tour (23 octobre 2013) : « Je promets de me battre pour la restitution de nos îles… Cela fait dix ans que Madagascar se bat pour avoir ces îles. Elles contiennent beaucoup de richesses, d’où la difficulté de les récupérer ».
Dans une conférence que vous donniez à la presse présente à Washington DC mercredi 19 mars dernier, vous proposez une co-gestion des îles avec la France : il ne s’agit plus de revendiquer mais plutôt de négocier avec la France la gestion conjointe de ces îles, et notamment l’île Juan de Nova, située à 150 km des côtes malgaches.

Monsieur le Président, pour cette question sensible de souveraineté nationale, les citoyens ont plus que jamais le droit de savoir et d’être informés de la manière la plus transparente possible.
Permettez moi de poser quelques questions de la manière la plus simple possible (non exhaustives sur le sujet ) :

- Pourquoi avoir changé d’avis en 5 mois, au-delà du fait que vous comptiez séduire l’électorat avant l’élection présidentielle ?

- Avez-vous consulté les spécialistes malgaches sur ces questions territoriales (juristes éminents, techniciens sur les questions territoriales maritimes…) au-delà de votre cercle de conseillers nationaux et étrangers : des experts malgaches qui peuvent apporter un avis indépendant, objectif, de sorte qu’un président de la République ne commettrait pas d’impair devant la population et l’histoire de son pays en prenant décision ?

- Quelles seraient les caractéristiques exactes de cette co-gestion avec la France ?

- Quelles sont les raisons qui font que la société Exxon Mobil vous approche aussi rapidement aujourd’hui ?

Monsieur le Président,
Dans une démocratie directe, cette question de portée nationale aurait fait l’objet d’un référendum. Il ne s’agit pas de vous conseiller d’en entreprendre un, mais de vous (re)-souligner l’importance extrême qu’un dirigeant a de consulter, de travailler en concertation avant de prendre une décision qui met en cause la souveraineté nationale et qui de fait doit être mûrement réfléchie. Nous remarquons que vous décidez cette cogestion deux mois à peine après votre investiture, et avant la formation de votre gouvernement. N’est-ce pas hâtif ?

Je me permettrai dans l’humilité de vous rappeler que toute décision touchant le territoire national vous rend redevable devant les générations futures, en plus du fait que vous êtes déjà redevable avec l’actuelle. Si cette cogestion suppose le partage des richesses d’un pays avec un autre, aimeriez-vous être dépeint dans l’Histoire comme le Président qui a vite entrepris un compromis avec un autre pays pour pouvoir jouir des richesses nationales de son pays ? Soulignons qu’il ne s’agit pas de rejeter la France qui est un partenaire historique privilégié de Madagascar. Il s’agit de faire valoir notre souveraineté, à l’intérieur ou sur la base de laquelle Madagascar solliciterait des services à la France, comme à un autre pays respectueux de cette souveraineté.

Il se dit que vous n’auriez pas eu le choix compte tenu des paramètres en place, dont la gestion passée de l’équipe de transition (cette transition désastreuse à laquelle vous avez participé) qui aurait pris des engagements à l’insu de la nation (pour changer !). Si cela était, il vous appartient de nous dire de manière transparente en quoi vous vous retrouvez sous pression et pourquoi vous êtes forcé de prendre cette décision de cogestion aussi rapidement . Nous pouvons faire de l’empathie si cela était justifié.

Mais de grâce Monsieur le Président, ayez de l’empathie pour les citoyens de ce pays que vous dirigez pour cinq ans et qui ont besoin d’être informés et non pas mis devant le fait accompli, sans autre forme d’explication satisfaisante. Cela est d’un autre temps et constitue un schéma révolu, considérant notre soif de plus en plus élevée de bonne gouvernance et de participation citoyenne. Au passage, nous vous suggérons, le plus humblement encore, d’améliorer votre système de communication rapidement, car la manière de rendre compte dans les médias dont vous faites état, avec votre équipe, est plutôt étonnante et peu satisfaisante : nous voulons pour preuve par exemple le manque de clarté et de transparence sur l’existence et l’utilisation future des 350 voitures 4x4 de marque asiatique. L’argument du « win-win » non étayé et non détaillé devrait-il suffire pour apaiser la soif de transparence sur ce sujet, obscur à ce jour ?

Monsieur le Président,
Dans cette ère nouvelle qui semble s’ouvrir pour Madagascar après ces cinq ans catastrophiques pour la majorité de la population, nous comptons sur un président qui sache pratiquer la vraie concertation devant les enjeux de portée nationale et adopter de nouvelles pratiques axées sur la redevabilité. Est-ce que ce souhait vous semble accessible dans votre perception de votre rôle de président actuel ?

Bien respectueusement,

Faraniaina Ramarosaona
23 mars 2014


Sujet sensible à Madagascar. Très nombreux commentaires à découvrir sur le site : Madagascar-Tribune.com

Madagascar: le contentieux territorial des îles Éparses


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Rapport d'information n° 299 (2009-2010) de M. Christian COINTAT, fait au nom de la commission des lois, déposé le 17 février 2010
Disponible au format Acrobat (16 Moctets)



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Les îles Éparses :
le sujet qui empoisonne les relations entre la France et Madagascar



  • Par Erwann Ponnet
  • Publié le 28/04/2014 par Réunion 1ère
La souveraineté française sur les îles Eparses de plus en plus contestée à Madagascar alors qu'à Paris le CNRS se penche sur l'avenir de cet " Eldorado des mers du Sud ".


© NASA Les îles Glorieuses qui font partie des îles Éparses...(photo prise le 3 août 2003)



Harimanana Raniriharinosy, maître de conférences en droit international à l’Uni­versité d’Antananarivo, est pour le moins direct dans ses déclarations. Le Jeudi 24 avril, au cours d'une conférence-débat consacrée aux Îles Eparses, cet expert en relations internationales a indiqué, selon l'Express de Madagascar, que la France " a volé ces îles au trésor naturel de Madagascar".

La souveraineté sur les Îles Eparses empoisonne les relations franco-malgaches depuis l'indépendance de la Grande Île proclamée le 26 juin 1960. Le sujet a particulièrement alimenté la campagne électorale lors des dernières élections présidentielles malgaches. Depuis, l'opinion publique se saisit régulièrement de la question.

Comme une réponse à la conférence-débat au ministère des Affaires étrangères (MAE) à Antananarivo, coté français, on organise, au CNRS à Paris, ce lundi 28 et demain, mardi 29 avril, un colloque sur l'avenir de ces îles dont la gestion est confiée depuis 2005 à l'administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf).



Aperçu des îles Éparses, le 5ème district des TAAF by TAAF

Au début du mois d'avril, cinq navires de pêche malgaches ont été arraisonnés par la Marine nationale en pleine action de pêche illégale au large de Juan de Nova. Au nom de la protection d'un éco-système vierge, certains dénoncent l'attitude de la France qui veillerait ainsi sur un véritable trésor. Selon le site Survie, qui dénonce la Françafrique, le canal du Mozambique présente un véritable enjeu stratégique pour la France. La quantité d'hydrocarbures potentiellement exploitable entre Madagascar et l'Afrique, du sud du Kenya au Mozambique, est énorme au point que le canal du Mozambique est surnommé " l'Eldorado des mer du sud ".

Dans une note, du 28 février 2014, intitulée " 
Afrique de l'Est et canal du Mozambique : une nouvelle province gazière et pétrolière ", l'Ambassade de France au Kenya souligne que 4 des 5 découvertes majeures ont été faite au Mozambique, surnommé " le petit Qatar ". 
 





mercredi 23 avril 2014

Lettre de Mgr Bernard Fellay à propos de prochaines canonisations…


"La sainteté n’est pas la perfection. Saint Louis a fait des erreurs et ses actes de gouvernement ne sont pas infaillibles. Ce ne sont pas les décisions d’un homme qui sont canonisées, mais la personne elle-même."


Lettre de Mgr Bernard Fellay
aux
Amis et Bienfaiteurs de la FSSPX
n° 82 d'avril 2014

22-04-2014  
LAB_82 
Chers Amis et bienfaiteurs,
Si elle a lieu le 27 avril prochain, la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II posera à la conscience des catholiques un double problème. Problème d’abord de la canonisation en tant que telle : comment serait-il possible de donner à toute l’Église en exemple de sainteté, d’une part, l’initiateur du concile Vatican II et, d’autre part, le pape d’Assise et des droits de l’homme ? Mais aussi, et plus profondément, problème de ce qui apparaîtra comme une reconnaissance d’authenticité catholique sans précédent : comment serait-il possible de garantir du sceau de la sainteté les enseignements d’un tel Concile, qui ont inspiré toute la démarche de Karol Wojtyla et dont les fruits néfastes sont l’indice non équivoque de l’autodestruction de l’Église ? Ce deuxième problème donne de lui-même sa solution : les erreurs contenues dans les documents du concile Vatican II et dans les réformes qui ont suivi, spécialement la réforme liturgique, ne sauraient être l’œuvre du Saint-Esprit, qui est à la fois Esprit de vérité et Esprit de sainteté. Voilà pourquoi il nous apparaît nécessaire de rappeler quelles sont ces principales erreurs et quelles sont les raisons fondamentales pour lesquelles nous ne pouvons pas souscrire aux nouveautés du Concile et des réformes qui en sont issues, de même qu’à ces canonisations qui voudraient en fait “canoniser” Vatican II.
C’est la raison pour laquelle nous voudrions, tout en protestant avec force contre ces canonisations, dénoncer l’entreprise qui dénature l’Eglise depuis le concile Vatican II. En voici les principaux éléments.

I – Le concile
« Alors que le Concile se préparait à être une nuée lumineuse dans le monde d’aujourd’hui si l’on avait utilisé les textes préconciliaires dans lesquels on trouvait une profession solennelle de doctrine sûre au regard des problèmes modernes, on peut et on doit malheureusement affirmer que, d’une manière à peu près générale, lorsque le Concile a innové, il a ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique de l’Église comme appartenant définitivement au trésor de la Tradition. […] Sur ces points fondamentaux, la doctrine traditionnelle était claire et enseignée unanimement dans les universités catholiques. Or, de nombreux textes du Concile sur ces vérités permettent désormais d’en douter. […] Il faut donc, acculé par les faits, conclure que le Concile a favorisé d’une manière inconcevable la diffusion des erreurs libérales » [1].

II – Une conception œcuménique de l’Eglise.
L’expression du « subsistit in » (Lumen gentium, 8) veut dire qu’il y aurait une présence et une action de l’Église du Christ dans les communautés chrétiennes séparées, distinctes d’une subsistance de l’Église du Christ dans l’Église catholique. Prise en ce sens, elle nie l’identité stricte entre l’Église du Christ et l’Église catholique, toujours enseignée jusqu’ici, notamment par Pie XII, à deux reprises, dans Mystici corporis [2] et dans Humani generis [3]. L’Église du Christ est présente et agissante comme telle, c’est-à-dire comme l’unique arche de salut, seulement là où est le vicaire du Christ. Le Corps mystique dont celui-ci est le chef visible est strictement identique à l’Église catholique romaine.
La même déclaration (LG 8) reconnaît aussi la présence « d’éléments salvifiques » dans les communautés chrétiennes non-catholiques. Le décret sur l’œcuménisme renchérit en affirmant que « le Saint Esprit ne refuse pas de se servir de ces Eglises et communautés comme moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Eglise catholique » (UR 3).
De telles affirmations ne sont pas conciliables avec le dogme « Hors de l’Eglise point de salut », réaffirmé par la Lettre du Saint Office du 8 août 1949. Une communauté séparée ne saurait se prêter à l’action de Dieu, puisque sa séparation est une résistance au Saint Esprit. Les vérités et les sacrements qui y sont éventuellement conservés ne peuvent produire un effet salutaire qu’en opposition aux principes erronés qui fondent l’existence de ces communautés et entraînent leur séparation d’avec le Corps mystique de l’Église catholique, dont le chef visible est le vicaire du Christ.
La déclaration Nostra aetate affirme que les religions non chrétiennes « apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes », bien que ceux-ci doivent trouver dans le Christ « la plénitude de la vie religieuse » et « considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines » (NA, 2). Une pareille affirmation tombe sous le même reproche que la précédente. Tels que dans l’hérésie ou le schisme, les sacrements, les vérités partielles de foi et l’Écriture sont dans un état de séparation d’avec le Corps mystique. C’est la raison pour laquelle la secte qui les utilise ne peut réaliser, en tant que telle, car privée de la grâce surnaturelle, la médiation ecclésiale ni contribuer au salut. On doit en dire autant des manières de penser, de vivre et d’agir, telles qu’elles sont dans les religions non chrétiennes.
Ces textes du concile favorisent déjà la conception latitudinariste  de l’Église, condamnée par Pie XI dans Mortalium animos ainsi que l’indifférentisme religieux également condamné par tous les papes, de Pie IX à Pie XII [4]. Toutes les initiatives inspirées par le dialogue œcuménique et interreligieux, dont la réunion d’Assise de 1986 demeure l’exemple le plus visible, ne sont que la mise en pratique, « l’illustration visible, la leçon de choses et la catéchèse intelligible à tous » (Jean-Paul II) de ces enseignements conciliaires. Mais elles expriment aussi l’indifférentisme dénoncé par Pie XI, lorsqu’il réprouve l’espoir « qu’il serait possible d’amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. […] Se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée » [5].

III – Une conception collégialiste et démocratique de l’Eglise.
1. Après avoir ébranlé l’unité de l’Église dans sa foi, les textes du concile l’ont aussi ébranlée dans son gouvernement et sa structure hiérarchique. L’expression du « subjectum quoque » (LG 22) veut dire que le collège des évêques uni au pape comme à son chef est lui aussi, en plus du pape seul, le sujet habituel et permanent du pouvoir suprême et universel de juridiction dans l’Eglise. C’est la porte ouverte à une diminution du pouvoir du Souverain Pontife, voire à sa remise en cause, au risque de mettre en péril l’unité de l’Eglise.
Cette idée d’un double sujet permanent du primat est en effet contraire à l’enseignement et à la pratique du magistère de l’Église, spécialement à la constitution Pastor aeternus du concile Vatican I (DS 3055) et à l’encyclique Satis cognitum de Léon XIII. Car seul le pape possède de manière habituelle et constante le pouvoir suprême, qu’il communique seulement dans des circonstances extraordinaires aux conciles, selon qu’il le juge opportun.
2. L’expression du « sacerdoce commun » propre aux baptisés, distingué du « sacerdoce ministériel » (LG 10) ne précise pas que seul le second doit s’entendre au sens vrai et propre du terme, tandis que le premier s’entend seulement au sens mystique et spirituel.
Cette distinction était affirmée clairement par Pie XII dans son Discours du 2 novembre 1954. Elle est absente des textes du Concile et ouvre la porte à une orientation démocratique de l’Église, condamnée par Pie VI dans la Bulle Auctorem fidei (DS 2602). Cette tendance à faire participer le peuple à l’exercice du pouvoir se retrouve dans la multiplication des organismes de toutes sortes, en conformité avec le nouveau droit canon (canon 129 § 2). Elle perd de vue la distinction entre clercs et laïcs, pourtant de droit divin.

IV – Des faux droits naturels de l’homme.
La déclaration Dignitatis humanae affirme l’existence d’un faux droit naturel de l’homme en matière religieuse. Jusqu’ici, la Tradition de l’Église était unanime à reconnaître aux non-catholiques le droit naturel de ne pas être contraints par les pouvoirs civils dans leur adhésion (d’intention au for interne et d’exercice au for externe) à l’unique vraie religion et légitimait, tout au plus dans certaines circonstances, une certaine tolérance dans l’exercice des fausses religions, au for externe public. Vatican II reconnaît de plus à tout homme le droit naturel de ne pas être empêché par les pouvoirs civils d’exercer au for externe public une religion fausse et prétend reconnaître comme un droit civil ce droit naturel d’exemption de toute contrainte de la part des autorités sociales. Les seules limites juridiques à ce droit seraient celles de l’ordre purement civil et profane de la société. Le Concile fait ainsi aux gouvernements civils une obligation de ne plus faire de discrimination pour des motifs religieux et d’établir l’égalité juridique entre la vraie religion et les fausses.
Cette nouvelle doctrine sociale est en opposition avec les enseignements de Grégoire XVI dans Mirari vos et de Pie IX dans Quanta cura. Elle se fonde sur une fausse conception de la dignité humaine, purement ontologique et non point morale. En conséquence, la constitution Gaudium et spes enseigne le principe de l’autonomie du temporel (GS 36), c’est-à-dire la négation de la royauté sociale du Christ pourtant enseignée par Pie XI dans Quas primas, et finalement ouvre la porte à l’indépendance de la société temporelle par rapport aux commandements de Dieu.

V – La protestantisation de la messe.
Le nouveau rite de la messe, « s’éloigne de manière impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail »[6] de la définition catholique de la Messe, telle qu’elle résulte des enseignements du concile de Trente. Par ses omissions et ses équivoques, le nouveau rite de Paul VI atténue l’identification de la messe au sacrifice de la croix, au point que la messe y apparaît beaucoup moins comme ce sacrifice que comme son simple mémorial. Ce rite réformé occulte aussi le rôle du prêtre au profit de l’action de la communauté des fidèles. Il diminue gravement l’expression du but propitiatoire du sacrifice de la messe, c’est-à-dire l’expiation et la réparation du péché.
Ces défaillances interdisent de regarder ce nouveau rite comme légitime. Dans l’interrogatoire des 11-12 janvier 1979, à la question posée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « Soutenez-vous qu’un fidèle catholique peut penser et affirmer qu’un rite sacramentel, en particulier celui de la messe approuvé et promulgué par le Souverain Pontife puisse être non conforme à la foi catholique ou favens haeresim ? », Mgr Lefebvre a répondu : « Ce rite en lui-même ne professe pas la foi catholique d’une manière aussi claire que l’ancien Ordo missae et par suite il peut favoriser l’hérésie. Mais je ne sais pas à qui l’attribuer ni si le pape en est responsable. Ce qui est stupéfiant c’est qu’un Ordo missae de saveur protestante et donc favens haeresim ait pu être diffusé par la curie romaine »[7]. Ces défaillances graves nous interdisent de regarder ce nouveau rite comme légitime, d’en accomplir la célébration et de conseiller d’y assister ou d’y participer positivement.

VI – Le nouveau Code, expression des nouveautés conciliaires.
Selon les dires mêmes de Jean-Paul II, le nouveau Code de droit canon de 1983 représente « un grand effort pour traduire en langage canonique » [8] les enseignements du concile Vatican II, y compris – et surtout – sur les points gravement fautifs signalés jusqu’ici. « Parmi les éléments qui caractérisent l’image réelle et authentique de l’Église », explique encore Jean-Paul II, « il nous faut mettre en relief surtout les suivants : la doctrine selon laquelle l’Église se présente comme le Peuple de Dieu et l’autorité hiérarchique comme service ; la doctrine qui montre l’Eglise comme une communion et qui, par conséquent, indique quelles sortes de relations doivent exister entre les Églises particulières et l’Église universelle et entre la collégialité et la primauté ; la doctrine selon laquelle tous les membres du Peuple de Dieu, chacun selon sa modalité, participent à la triple fonction du Christ : les fonctions sacerdotale, prophétique et royale. À cette doctrine se rattache celle concernant les devoirs et les droits des fidèles et en particulier des laïcs ; et enfin l’engagement de l’Église dans l’œcuménisme ».
Ce nouveau droit accentue la fausse dimension œcuméniste de l’Église, en permettant de recevoir les sacrements de pénitence, d’eucharistie et d’extrême-onction de ministres non catholiques (canon 844) et favorise l’hospitalité œcuménique en autorisant les ministres catholiques à donner le sacrement de l’eucharistie à des non catholiques. Le canon 336 reprend et accentue l’idée d’un double sujet permanent du primat. Les canons 204 § 1, 208, 212 § 3, 216 et 225 accentuent l’équivoque du sacerdoce commun et l’idée corrélative du Peuple de Dieu. Enfin, se profile aussi dans ce nouveau Code une définition fautive du mariage, où n’apparaît plus l’objet précis du contrat matrimonial ni la hiérarchie entre ses fins. Loin de favoriser la famille catholique, ces nouveautés ouvrent une brèche dans la morale matrimoniale.

VII – Une nouvelle conception du magistère
1. La constitution Dei Verbum affirme en manquant de précision que « l’Église, tandis que les siècles s’écoulent, tend constamment vers la plénitude de la divine vérité, jusqu’à ce que soient accomplies en elle les paroles de Dieu » (DV 8). Cette imprécision ouvre la porte à l’erreur de la Tradition vivante et évolutive, condamnée par saint Pie X dans l’Encyclique Pascendi et le Serment antimoderniste. Car l’Église ne saurait « tendre vers la plénitude de la vérité divine » que parce qu’elle en donne une expression plus précise, non au sens où les dogmes proposés par l’Eglise verraient se donner « un sens différent de celui que l’Église a compris et comprend encore » (Dei Filius, DS 3043).
2. Le Discours de Benoît XVI du 22 décembre 2005 essaye de justifier cette conception évolutive d’une Tradition vivante et de disculper par le fait même le Concile d’une quelconque rupture dans la Tradition de l’Eglise. Vatican II a voulu « redéfinir la relation de la foi de l’Eglise vis-à-vis de certains éléments essentiels de cette pensée » et pour ce faire ses enseignements ont « revisité ou également corrigé certaines décisions historiques. Mais, dans cette apparente discontinuité, le Concile a maintenu et approfondi sa nature [de l’Eglise] intime et sa véritable identité », celle « de l’unique sujet-Eglise, que le Seigneur nous a donné ; c’est un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, l’unique sujet du Peuple de Dieu en marche ». Cette explication suppose que l’unité de la foi de l’Eglise repose non plus sur un objet (car il y a discontinuité, au moins sur les points signalés jusqu’ici, entre Vatican II et la Tradition) mais sur un sujet, au sens où l’acte de foi se définit beaucoup plus en fonction des personnes croyantes qu’en fonction des vérités crues. Cet acte devient principalement l’expression d’une conscience collective, et non plus l’adhésion ferme de l’intelligence au dépôt des vérités révélées par Dieu.
Pie XII enseigne pourtant dans Humani generis que le magistère est la « règle prochaine et universelle de vérité en matière de foi et de mœurs », vérité objective du dépôt de la foi, consigné comme dans ses sources dans les saintes Ecritures et la Tradition divine. Et la constitution Dei Filius du concile Vatican I enseigne aussi que ce dépôt n’est pas « une invention philosophique que l’on pourrait compléter par le génie de l’homme », mais qu’il a été « confié à l’Epouse du Christ pour qu’elle le garde saintement et le déclare infailliblement » (DS 3020).
3. Manifestement, le discours d’ouverture du pape Jean XXIII (11 octobre 1962) et son allocution adressée au Sacré-Collège le 23 décembre 1962, assignent au concile Vatican II une intention très particulière, de type soi disant « pastoral », en vertu de laquelle le magistère serait censé « exprimer la foi de l’Église suivant les modes de recherche et de formulation littéraire de la pensée moderne ». L’encyclique Ecclesiam suam du pape Paul VI (6 août 1964) précise encore cette idée en disant que le magistère de Vatican II vise « à insérer le message chrétien dans la circulation de pensée, d’expression, de culture, d’usages, de tendances de l’humanité telle qu’elle vit et s’agite aujourd’hui sur la face de la terre » (n° 70) ; en particulier, l’annonce de la vérité « ne se présentera pas armée de coercition extérieure, mais par les seules voies légitimes de l’éducation humaine, de la persuasion intérieure, de la conversation ordinaire, elle offrira son don de salut, toujours dans le respect de la liberté personnelle des hommes civilisés » (n° 77). La Constitution pastorale Gaudium et spes affirme que « le Concile se propose avant tout de juger à cette lumière les valeurs les plus prisées par nos contemporains et de les relier à leur source divine. Car ces valeurs, dans la mesure où elles procèdent du génie humain, qui est un don de Dieu, sont fort bonnes ; mais il n’est pas rare que la corruption du cœur humain les détourne de l’ordre requis : c’est pourquoi elles ont besoin d’être purifiées » (GS 11). De ces valeurs du monde procèdent les trois grandes nouveautés introduites par Vatican II : la liberté religieuse, la collégialité et l’œcuménisme.
4. Nous nous appuyons alors sur cette règle prochaine et universelle de la vérité révélée qu’est le magistère de toujours pour contester des doctrines nouvelles qui lui sont contraires. C’est bien là en effet le critère donné par saint Vincent de Lérins : « Le critère de la vérité, et d’ailleurs de l’infaillibilité du pape et de l’Eglise, c’est sa conformité à la Tradition et au dépôt de la foi. Quod ubique, quod semper. Ce qui est enseigné partout et toujours, dans l’espace et dans le temps » [9]. Or, la doctrine de Vatican II sur l’œcuménisme, la collégialité et la liberté religieuse est une doctrine nouvelle, contraire à la Tradition et au droit public de l’Église, lui-même basé sur des principes divinement révélés et comme tels immuables. Nous en concluons que ce Concile, ayant voulu proposer ces nouveautés, est privé de valeur magistérielle contraignante, dans la mesure même où il les propose. Son autorité est déjà douteuse en raison de l’intention nouvelle, soi-disant « pastorale », signalée au paragraphe précédent. Elle apparaît de plus certainement nulle, quant aux quelques points où il se met en contradiction avec la Tradition (cf. ci-dessus, I à VII,1).

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Fidèles à l’enseignement constant de l’Église, avec notre vénéré fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, et à sa suite, nous n’avons cessé jusqu’ici de dénoncer le Concile et ses textes majeurs comme l’une des causes principales de la crise qui ébranle l’Eglise de fond en comble, la pénétrant jusqu’à ses « entrailles mêmes » et à ses « veines » selon la vigoureuse formule de saint Pie X. D’ailleurs, plus nous y travaillons et plus nous voyons se confirmer les analyses déjà exposées avec une extraordinaire clarté par Mgr Lefebvre le 9 septembre 1965 dans l’aula conciliaire. Qu’il nous soit permis de reprendre ses propres paroles à propos de la Constitution conciliaire sur « l’Église dans le monde d’aujourd’hui » (Gaudium et Spes) : « Cette constitution n’est ni pastorale, ni émanée de l’Église catholique : elle ne paît pas les hommes et les chrétiens de la vérité évangélique et apostolique et, d’autre part, jamais l’Église n’a parlé ainsi. Cette voix, nous ne pouvons l’écouter, parce qu’elle n’est pas la voix de l’Épouse du Christ. La voix du Christ, notre berger, nous la connaissons. Celle-ci, nous l’ignorons. Le vêtement est celui des brebis ; la voix n’est pas celle du Berger, mais peut-être du loup. J’ai dit » [10]. Les cinquante ans écoulés depuis cette intervention n’ont fait que confirmer cette analyse.
Dès le 7 décembre 1968, trois ans seulement après la clôture du Concile, Paul VI dut admettre : « L’Eglise se trouve en une heure d’inquiétude, d’autocritique, on dirait même d’autodestruction. » Et le 29 juin 1972, il reconnut : « Par quelque fissure est entrée la fumée de Satan dans le temple de Dieu : c’est le doute, l’incertitude, la problématique, l’inquiétude, la confrontation. » Il constata, mais ne fit rien. Il poursuivit la réforme conciliaire que ses promoteurs n’avaient pas hésité à comparer à la Révolution de 1789, en France, ou à celle de 1917, en Russie.
Nous ne pouvons rester passifs, nous ne pouvons nous rendre complices de cette autodestruction. C’est pourquoi nous vous invitons, chers amis et bienfaiteurs, à demeurer fermes dans la foi, et à ne pas vous laisser troubler par ces nouveautés de l’une des plus formidables crises que doit traverser la sainte Eglise.
Puissent la Passion de Notre Seigneur et sa Résurrection nous conforter dans notre fidélité, dans notre amour indéfectible envers Dieu, envers Notre Seigneur, vrai Dieu et vrai homme, envers sa sainte Eglise, divine et humaine, dans une espérance sans faille… in Te speravi non confundar in aeternum. Daigne le Cœur douloureux et immaculé de Marie nous protéger tous et que son triomphe arrive bientôt !

Winona, dimanche des Rameaux 13 avril 2014
+Bernard Fellay


[1] Mgr Lefebvre, « Lettre du 20 décembre 1966 adressée au cardinal Ottaviani » in J’accuse le Concile, Ed. Saint-Gabriel, Martigny, 1976, p. 107-111.
[2] Pie XII, Encyclique Mystici corporis, 29 juin 1943, Enseignements pontificaux, L’Eglise, Solesmes-Desclée, 1960, t. 2, n° 1014.
[3] Pie XII, Encyclique Humani generis, 12 août 1950, Enseignements pontificaux, L’Eglise, Solesmes-Desclée, 1960, t. 2, n° 1282.
[4] Sur l’indifférentisme et le latitudinarisme, voir les propositions condamnées du Syllabus, chapitre 3, n°15 à 18 : « Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il aura réputée vraie d’après la lumière de la raison. Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion. Tout au moins doit-on avoir bonne confiance dans le salut éternel de tous ceux qui ne vivent pas dans le sein de la véritable Église du Christ. Le protestantisme n’est pas autre chose qu’une forme diverse de la même vraie religion chrétienne, forme dans laquelle on peut être agréable à Dieu aussi bien que dans l’Église catholique. »
[5] Pie XI, Encyclique Mortalium animos, 6 janvier 1928, Enseignements pontificaux, L’Église, t. 1, n° 855.
[6] Cardinaux Ottaviani et Bacci, « Préface au pape Paul VI » dans Bref examen critique du Novus ordo missae, Ecône, p. 6.
[7] « Mgr Lefebvre et le Saint-Office », Itinéraires n° 233 de mai 1979, p. 146-147.
[8] Jean-Paul II, Constitution apostolique Sacrae disciplinae leges, 25 janvier 1983, La Documentation Catholique, n° 1847, p. 245-246.
[9] Mgr Lefebvre, « Conclusion » in J’accuse le Concile, Ed. Saint-Gabriel, Martigny, 1976, p. 112.
[10] Mgr Marcel Lefebvre, J’accuse le Concile, Ed. Saint Gabriel, 1976, p. 93.


Source : http://laportelatine.org/publications/bienfait/82/82.php#


Détruire l'Église en 33 points, Directives du Grand Maître de la Maçonnerie



dimanche 20 avril 2014

Thingyan à Yangon…


Thingyan c'est en Birmanie, comme au Laos, au Cambodge ou en Thaïlande, le nouvel an bouddhiste theravāda… La fleur de Padauk (Pterocarpus marcrocarnus) est partout… Des très nombreux jardins de Yangon jaillit la lumière des fleurs de cet arbre splendide omniprésent… Mais chacun a aussi cueilli, acheté, s'est vu offert son bouquet, pour sa maison, son échoppe, sa voiture, un collier… Surtout ne pas confondre la fleur du Padauk (Pterocarpus macrocarpus) avec celle de Cassia fistula (Ngu shwe wah en birman), également présente à Yangon mais qui est la fleur symbole de la Thaïlande voisine !

Le Padauk (Pterocarpus macrocarpus) offre sa pleine floraison en avril…


12 avril veille du grand jour, devant l'Hôtel de Ville la batterie de jets d'eau est fin prête… Au fond on aperçoit le paya Sule
De nombreuses stations de toutes tailles et de toutes "puissances" ont ainsi été érigées partout dans la ville…
Chacune, avec ses moyens, aura son propre style d'animation… et de fréquentation…
Souvent, les plus petites et les plus familiales, après la bénédiction et de la purification rituelles offriront une collation à leurs visiteurs…

Dimanche 13 avril, devant l'Hôtel de Ville face au jardin Mahabandoola la fête a commencé…



Et nous voilà partis pour quatre jours de fête bien arrosés…



Une petite "station",  avenue Anawrahta, près du carrefour avec l'avenue Sule Pagoda



Avenue Anawrahta, carrefour avec la rue 19 : parmi les stations les plus animées et fréquentées par la jeunesse de Yangon…

Rue 19, carrefour avec l'avenue Anawrahta : les pompiers apportent leur logistique…

Montée vers la porte Est de Shwe Dagon, ces enfants préfèrent des jeux moins violents…

Du samedi 12 au mardi 22 avril tout sera fermé à Yangon, même les restaurants…
on ne mourra pourtant pas de faim…


Lundi 14 avril, retour à l'Hôtel de Ville… mais aujourd'hui c'est jour de pleine lune… une visite à Shwe Dagon s'impose…








Y'en a qui ne plaisantent pas…













L'avenue Anawrahta vue du carrefour avec l'avenue de Shwe Dagon :
des centaines de voitures se pressent vers les stations situées au niveau des rues 20 et 19…
Notons l'absence de motos : depuis longtemps elles sont interdites de circulation à Yangon, à Yangon seulement…



















Retour vers le calme de l'avenue Mahabandoola…