Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
samedi 1 septembre 2012
Crève Tambour : "Prison"
Au fond d'un gouffre
Vivait un humain
En haut du gouffre
Jappait un chien
Le chien était libre
L'homme ne l'était pas
Tous deux étaient ivres
Mais ne le savaient pas
L'un ivre d'immensité
L'autre d'enfermement
L'un baigné de clarté
L'autre de noirs tourments
Roi d'un monde inconnu
Le chien sans but gambadait
Esclave d'un lieu trop connu
L'humain ne pouvait que pleurer
Mais d'espoir d'évasion
L'homme se nourrissait
Quand d'ennui sans passion
Le chien dépérissait
Et le chien bientôt mort
Enviait l'humain enfermé
Capable d'agir sur son sort
Apte à se battre et à rêver.
Crève Tambour : "Plan Social"
Trente ans aux forges courbé
Et un matin juste une lettre
Cher Monsieur vous êtes licencié
Jamais vous ne toucherez votre retraite
Vengeance des machines exécrées
Plus besoin d'hommes pour les servir
Ou des cohortes moins payées
Des lointaines provinces de l'Empire
Cols bleus à jamais remisés
Sur ordre d'un anonyme patron
Au rayon des inutiles antiquités
Le comptable a toujours raison.
Misère et ennui comme horizon
Les mains calleuses sont sacrifiées
Au rebut forçats de la production,
Place au tertiaire et ses minets !
Pays déjà privé de soldats
Et désormais de travailleurs
Ton ciel est décidément bien bas
Qui défendra encore l'honneur ?
vendredi 31 août 2012
Mitt Romney : un combat d’arrière garde, inféodé à Israël… la Russie "principal ennemi géopolitique" des États-Unis…
Fyodor Lukyanov [Фёдор Александрович Лукьянов] is editor in chief of the journal Russia in Global Affairs |
Dans "un monde changeant", les dernières trouvailles des républicains en politique étrangère !
un article signé Fedor Loukianov [Фёдор Александрович Лукьянов]
Mitt Romney et Paul Ryan sont officiellement devenus les candidats du parti républicain à l'élection présidentielle et à la vice-présidence. Évidemment, la bataille principale de la campagne électorale aura lieu dans le domaine économique. Après tout, la politique étrangère n'a jamais vraiment intéressé les électeurs américains.
Aujourd'hui, les États-Unis influent plus que jamais sur l'ensemble de la planète, mais en même temps, c'est d'elle qu'ils dépendent, et l'approche traditionnelle selon laquelle la majorité des Américains sont indifférents au monde qui les entoure ne correspond pas à la réalité. Et les particularités de l'équipe républicaine actuelle reflètent l'ambiguïté de la situation.
Par tradition, un des deux membres du duo présidentiel a une grande expérience en matière de politique étrangère ou s'intéresse au moins aux affaires internationales. Cependant, cette fois, ni Romney, ni Ryan ne peuvent le revendiquer.
Romney a entrepris plusieurs tentatives pour prouver que la politique étrangère et les questions stratégiques ne lui sont pas étrangères, et il a récemment notamment tenu un discours devant l'Association de vétérans des guerres à l'étranger et a fait une tournée en Israël et en Europe.
Un positionnement international clair n'a pas été décelé chez Mitt Romney. Il s'est plutôt avéré qu'il se basait sur la notion républicaine moyenne de la fin du XXe et du début du XXIe siècles, la moyenne arithmétique de Ronald Reagan et de George W. Bush. Peu de choses concrètes, principalement des incantations sur la nécessité de rétablir la grandeur absolue des États-Unis et de cesser de gémir au sujet de son déclin, chose que fait Barack Obama, selon les républicains. Romney est convaincu qu'il n'y pas d'alternative au leadership des États-Unis. D'ailleurs, c'est l'axiome de tout homme politique américain, mais la question est celle des moyens qu'ils sont prêts à employer. Le candidat évoque la rigidité et l'intransigeance, car assez récemment, un peu moins d'un quart de siècle en arrière, cette approche a apporté un grand succès aux États-Unis.
C'est de cette "image du passé" que découle également l'attitude particulière et surprenante pour notre époque de Mitt Romney envers Moscou. Il a déjà qualifié à maintes reprises la Russie de "principal ennemi géopolitique" des États-Unis, rendant confus même ses partisans – on peut avoir une attitude négative envers la Russie et son gouvernement autant qu'on veut, mais l'époque où elle était "l'ennemi numéro 1" est irrémédiablement révolue. Les États-Unis doivent faire face à une autre kyrielle de défis et de menaces, et si Moscou pourrait en faire partie, il est loin d'être sur la liste des priorités. Instinctivement, Romney voudrait revenir à l'ancien modèle bipolaire, lorsque tout était clair et simple. Après tout, la principale difficulté aujourd'hui est précisément l'incertitude, la situation stratégique floue, les lignes de fronts effacées. On ignore qui fait partie des siens et qui sont les ennemis, ou plus précisément ils changent rapidement de camp.
Le journaliste néoconservateur Bob Kagan est considéré comme l'idéologue de la politique étrangère de Mitt Romney. Il y a dix ans, il a mis une croix sur la fraternité transatlantique, en dévoilant une divergence idéologique et mentale entre les États-Unis et l'Europe (les Américains viennent de Mars, les Européens viennent de Venus), ce qui a servi à l'époque d'argument pour des actions unilatérales de Washington sur l'arène mondiale. Quatre ans plus tard, ce même Kagan a appelé, au contraire, à l'union du Vieux Continent et du Nouveau Monde face à la croissance du "capitalisme autoritaire", incarné par la Chine et la Russie. En fait, c'était reconnaître l'erreur de l'ancienne affirmation disant que les États-Unis n'ont besoin de personne.
Dans son livre récemment publié intitulé The World America Made (Le Monde que l'Amérique a fait), Kagan n'accorde plus beaucoup d'attention au "capitalisme autoritaire" (depuis le temps, il s'est avéré que c'était une notion inventée artificiellement), mais au développement de pôles alternatifs incarnés par le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et la nécessité de contrer les atteintes au leadership américain. Aujourd'hui, Kagan n'est plus aussi déterminé qu'il y a dix ans, lorsqu'il affirmait que la "puissance douce" (soft power) était une autre appellation de la faiblesse, et que la force militaire était une solution à tout. La nouvelle approche -c'est Bush light, est la reconnaissance que les États-Unis ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs seulement par la pression brutale, mais qu'un travail est nécessaire pour conquérir les esprits.
Le livre de Kagan n'est pas le programme électoral de Mitt Romney, mais ils s'accordent sur un point central. Il faut faire barrage par tous les moyens à l'idée du déclin des États-Unis qui se répand dans le monde, ce qui implique l'intransigeance. C'est la divergence principale avec le point de vue de Barack Obama sur les affaires internationales, qui estime que les USA doivent faire preuve de souplesse et faire des compromis avec lesdits pôles alternatifs afin d'affirmer leur leadership. Quoi qu'il en soit, ni Romney, ni Kagan n'ont aucune idée claire sur la façon dont les États-Unis doivent atteindre leurs objectifs dans le nouveau monde, et utilisent principalement des slogans.
Le choix du candidat à la vice-présidence est révélateur. Les hommes politiques qui occupaient ce poste depuis les années 80 avaient en général un certain poids et une autorité dans le domaine international – George H. W. Bush, Al Gore, Dick Cheney, Joe Biden. Paul Ryan n'a rien à voir avec cette sphère d'activité, et selon les critiques, il s'intéresse seulement aux chiffres et au budget. Ces qualités pourraient être utiles dans la politique nationale, mais sur la scène internationale, seules les questions financière avec le G7 l'intéresseraient. Bien que cela soit plutôt du ressort du président Romney (s'il était élu), sachant que l'économie est considérée comme son point fort.
Ryan est un partisan convaincu et fervent de la réduction des dépenses budgétaires, et compte tenu de la gravité du problème de la dette publique des États-Unis, ce thème sera sûrement une arme contre Obama. La question primordiale pour la politique étrangère est de savoir si les réductions budgétaires affecteront le secteur de la défense. En général, les républicains sont prêts à réduire tous les postes de dépenses, sauf ceux alloués à la sécurité nationale. Dans ce sens, par exemple, le bouclier antimissile est une vache sacrée pour Romney, car c'était la volonté de Reagan. Le candidat à la vice-présidence donne l'impression d'un homme qui prononcera évidemment toutes les incantations nécessaires concernant la sécurité des États-Unis, mais il est à la fois très éloigné de ce problème et il ne s'y intéresse pas. La ligne directrice de cette campagne est claire – elle est déterminée par les points de vue de Kagan mentionnés ci-dessus. Mais l'apparition d'un candidat à la vice-présidence indifférent à la politique étrangère est symptomatique (l'ancienne élection et Sarah Palin ne sont pas une référence, car le candidat de l'époque, John McCain, était un coryphée reconnu des affaires internationales). Cela montre que même dans le milieu républicain, une compréhension larvée s'accroît, du fait qu'au XXIe siècle, l'enjeu d'une domination militaire des États-Unis dans les affaires mondiales pourrait être au-dessus de ses moyens.
Chrétiens assassinés et décapités par les islamistes en Syrie
La confusion ne règne pas qu’à Damas : elle règne dans nos esprits, alimentée par ce qu’il faut désormais qualifier d'intox et de bourrage de crâne par les médias occidentaux. Par exemple, ce qu’on appelle la « guerre civile », me semble être aujourd’hui une guerre que l’étranger (Arabie Saoudite, Qatar, États-Unis, etc…) mène contre le régime syrien – quoi qu’on pense de ce dernier par ailleurs – et pour des buts apparemment contradictoires (ce que souhaite l’Arabie Saoudite n’est pas exactement ce que veulent les États-Unis…). Dans cette confusion qui règne, une chose est sûre : les chrétiens du Proche-Orient vont en faire les frais, et les gros frais ! On voit déjà que les chrétiens irakiens qui s’étaient réfugiés en Syrie pour se protéger des islamistes, doivent désormais fuir la Syrie pour ce protéger de ces mêmes islamistes… Où vont donc pouvoir se réfugier les chrétiens proche orientaux, ceux qui n’auront pas été massacrés ? Voici une dépêche de l’Agence Fides qui apporte de nouvelles informations sur le sort des chrétiens damascènes. Après la Tunisie, l’Égypte et la Libye, c’est la Syrie qui est menacée du joug islamiste.
SYRIE - Attentat à la bombe durant des obsèques et famille entière décapitée - chrétiens et druzes pris pour cible à Damas
Damas (Agence Fides) – Un attentat terroriste a frappé hier, 28 août, des fidèles chrétiens et druzes innocents dans le quartier de Jaramana, un faubourg de Damas. À 14h00, une bombe placée à bord d’une automobile a explosé au passage d’une foule de fidèles – familles, personnes âgées, femmes et enfants – qui se dirigeait vers le cimetière pour procéder à la sépulture de deux jeunes. Ces derniers étaient morts la veille, 27 août, victimes eux aussi d’une bombe artisanale. Alors que la foule, une fois célébrées les obsèques, accompagnait les corps vers le lieu de la sépulture, un taxi a explosé causant 12 morts – d’autres sources parlant même de 27 – dont 5 enfants et plus de 50 blessés graves. A Jaramana, vivent environ 600.000 personnes, presque toutes appartenant aux minorités religieuses. Y vivent en effet 250.000 chrétiens (assyriens, arméniens, chaldéens, melkites, orthodoxes et d’autres confessions) outre à des druzes et à quelques 120.000 réfugiés irakiens ayant fui en Syrie au cours de ces dernières années.
Ainsi que l’indiquent des sources de Fides à Damas, les chrétiens subissent une forte pression de la part de groupes armés djihadistes dans les faubourgs de Jaramana (dans le sud-ouest de Damas) et de Zamalka (dans le sud-est de la cité). Aujourd’hui, à Zamalka, une famille de chrétiens arméniens a été retrouvée massacrée, tous les membres de la famille ayant été horriblement décapités. L’exécution fait penser à l’action de radicaux islamiques salafistes.
De tels actes, qui frappent des innocents, ont provoqué l’indignation et le trouble au sein de la communauté chrétienne. Un responsable de la communauté catholique latine de Damas, qui demande à conserver l’anonymat, déclare à Fides : « Il s’agit d’actes terroristes. Nous ne savons pas qui se cache derrière. Dans tous les cas, il s’agit de groupes qui veulent détruire la Syrie. Des bandes armées djihadistes ont commencé à semer la terreur. Le fait est qu’en Occident aussi les chrétiens sont souvent représentés comme des amis du régime ou des collaborateurs de la répression mais il n’en est rien. Les chrétiens vivent avec la population syrienne et veulent seulement la paix. Mais cette propagande fournit aux groupes terroristes, infiltrés parmi les rebelles, un prétexte pour nous attaquer ».
jeudi 30 août 2012
Le blog d'Alexandre Latsa : "Dissonance"… ou la Russie authentique…
Alexandre Latsa : Dissonance |
Laissons Alexandre Latsa se présenter :
"En 1999, la guerre contre la Serbie a éclaté, et j'ai activement soutenu le collectif non à la guerre (CNG). J'ai pris part à la constitution d'une association humanitaire privée qui a procédé à des actions de convoyages humanitaires vers le nord de la Serbie, et notamment travaillé avec un orphelinat sur place. J'en ai profité pour apprendre le Serbe et passer mes étés suivants entre la Serbie et la république Serbe de Bosnie. La Serbie m'a directement mis en contact culturel avec la Russie.J'ai ensuite travaillé quelques années pour la filiale francaise d'un gros groupe international (principalement entre la France, l'Italie et la Chine). Cette expérience professionnellement intéressante m'a conforté dans cette idée que le monde se développe fortement ailleurs qu'en Occident et qu'en Europe, et que cette dernière doit être absolument unie pour faire face aux défis colossaux qui l'attendent dans ce millénaire (mondialisation chaotique et violente, migrations climatiques massives, explosion des groupes transnationaux mafieux, terrorisme généralisé, modifications des frontières, apparitions/disparitions d'états, guerre économique totale..).En 2008 j'ai déménagé en Russie par choix personnel. La Russie m'est apparue et m’apparaît toujours aujourd'hui comme un grand pays Européen, pièce de voûte fondamentale à tout projet européen digne de ce nom. Je suis persuadé que ce pays jouera un rôle majeur dans ce siècle, et sera le cœur de l'Europe en devenir. Politiquement je me définirais comme un européen, partisan de l'axe Paris-Berlin-Moscou. Je suis un continentaliste convaincu, et également orthodoxe. Frappé par le gap entre la réalité de ma vie en Russie et ce que je pouvais en lire dans les médias français, j'ai décidé de développer le blog Dissonance. Celui ci c'est transformé en une sorte de plateforme destiné à donner un autre regard sur la Russie. Le blog traite tant de l'actualité concernant la Russie, que de géopolitique ou encore de sujets comme la démographie et les phénomènes migratoires du pays. Contrairement à ce que j'ai pu lire, je tiens seul le blog Dissonance.Aujourd'hui je travaille comme chroniqueur pour l'agence de presse Ria Novosti, chaque mercredi, ma tribune est consultable sur la tribune libre de Ria Novosti. Je collabore également avec l'IRIS, l'un des principaux Think-tank francais.Je suis aussi collaborateur de l'institut Italien Eurasia-Rivista. Il m'arrive de participer à d'autres publications, vous pouvez me googler pour en savoir plus, ou alors me contacter par email : alexandre.latsa@gmail.com."
mardi 28 août 2012
L'OAS vaincra : une édition spéciale de l'Écho d'Oran
Belle surprise… J'ai découvert récemment parmi mes papiers d’une autre vie un exemplaire d’une édition pirate de l’Écho d’Oran. Édition diligentée par le Commandement supérieur de l’OAS en Oranie et signée du général d’armée aérienne Edmond Jouhaud. Malgré toute la confiance manifestée par le général Jouhaud, les coquilles dans le texte, ce pavé imprimé à l’envers, oubli de la date témoignent de la hâte dans laquelle a été réalisée cette édition. Opération sous la menace d’une irruption d’agents ennemis à la solde du pouvoir central gaulliste… Terreur imposée par le pouvoir officiel, ses barbouzes, ses troufions étoilés, galonnés… Même à Oran, ville populaire, unanime dans sa Résistance aux collabos gaullistes loufiats du FLN… En réponse à la haine de l'infâme pouvoir gaulliste désormais valet zélé du FLN dans sa traque des Français de toutes origines voulant toujours vivre en Algérie terre française, on notera la sérénité du projet de paix et d’union de toutes les communautés développé par l’OAS, ici représentée par Edmond Jouhaud, enfant d’Oranie… Sérénité qui prolonge ces journées de bonheur intense vécues par tout un peuple en avril 1961, les espoirs et les serments réciproques d’alors…
L'Écho d'Oran : édition spéciale de l'OAS |
Proclamation du Général d'Armée aérienne Edmond Jouhaud, Commandement Suppérieur de l'OAS en Oranie |
Commandement Supérieur de l'OAS en Oranie
Le Général d'Armée Aérienne
Edmond JOUHAUD
« VIVE ORAN, VILLE QUE J’AIME ET QUE JE SALUE. BONNE TERRE FRANÇAISE. »CHARLES DE GAULLE – 6 juin 1958À l’heure où j’écris ces lignes, M. De Gaulle a dû, une fois encore, prendre la parole. Je ne sais pas ce qu’il a pu dire, affirmer. Je n’y attache aucune importance. Cet homme ne peut plus être cru, même si d’aventure il disait la vérité. Telle est, a dit le Talmud, la punition du Menteur, punition bien douce pour l’instant, car un jour prochain la Justice passera.Le Nouveau Testament enseigne qu’à la voix de celui qui crie dans le désert, tout ce qui est tortueux devient droit. Charles De Gaulle parle aussi dans le désert, mais avec lui tout ce qui est droit devient tortueux.Charles De Gaulle a dû, dans son allocution, donner de nouvelles concessions au G.P.R.A., selon une ligne de conduite traduite par André Tardieu de « politique du chien crevé au fil de l’eau ». Il a dû manifester son autosatisfaction par un optimisme de bon aloi. Mais il y a longtemps que l’asile d’aliénés, où l’on trouve beaucoup de paranoïaques, est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme. Si une politique se jugeait à ses résultats, nous pourrions penser que le père Ubu a ressuscité. Mais lui au moins était drôle.Si une politique se jugeait à ses résultats : isolement diplomatique de la France, Paris en état d’alerte, l’Algérie en révolte, il y a longtemps que le peuple français se serait débarrassé du tyran qui le mène au désastre. Nous en avons assez de l’homme providentiel, servi en fait beaucoup plus par le hasard, « sobriquet de la providence ».Nous en avons assez des mensonges et des sophismes. Nous sommes lassés par cette politique décadente. Devant cette veulerie, cette lâcheté, un homme auquel l’Algérie n’arrivera jamais à manifester assez son immense gratitude s’est élevé : le Général SALAN. Toute une province unanime et unie s’est mise aux ordres de l’homme qui a pris en main les destinées du pays. Lui seul a autorité en Algérie. Car que représentent les olibrius qui plastronnent au camp d’internement administratif du Rocher Noir et leurs factotums locaux…Ave Raoul SALAN, dans l’Ordre et l’Honneur, nous ferons cette Algérie fraternelle que nous souhaitons toujours avec une foi aussi intacte dans l’avenir.Cette Algérie, nous la construirons sur 3 principes :- UN PRINCIPE POLITIQUELa Paix, c’est la tranquillité dans l’ordre. Qui peut assurer l’ordre, sinon un pouvoir politique non dominé par la haine, c’est-à-dire celui de la République française.La SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE, avec son Armée maintenant la sécurité et son drapeau flottant sur toute l’Algérie, est une exigence fondamentale.- UN PRINCIPE SOCIALL’ordre politique ne saurait être durable en l’absence d’une prospérité économique, facteur de progrès social.Quel pays, à part la France, pourrait assurer le développement de l’économie algérienne d’ores et déjà liée à l’économie française.- UN PRINCIPE MORALTout racisme est générateur de guerre. Nous condamnons tout racisme et tout incident opposant les communautés.Nous souhaitons, exigeons une promotion sociale accélérée des Musulmans et une égalité totale des droits et des devoirs. Et puis nous acceptons toute décentralisation régionale permettant l’adaptation de la législation aux particularismes locaux.Cette Algérie nous la bâtirons, car nous vaincrons. Sur notre route se dressent encore de nombreux obstacles que nous surmonterons. Au travers des nuages hier si denses et si noirs, commence à filtrer la lumière. Le pilote commence à cheminer avec sécurité et certitude, sa route devient claire. Il maintiendra le cap et connaîtra bientôt l’ivresse du devoir accompli.Ce devoir c’est :L’ALGÉRIE FRATERNELLE ET FRANÇAISE.Courage, On les aura.Signé : Edmond Jouhaud
Yasuo Kuwahara : "J'étais un kamikaze"
« Nous avons perdu une guerre sur le plan matériel, mais sur le plan spirituel, nous ne sommes pas vaincus. Ne perdons jamais notre sens de la fraternité et restons toujours fidèles à l’esprit de notre Japon. »
Yasuo Kuwahara : "J'étais un kamikaze" |
Au Pakistan, en Afghanistan ou en Irak, des fanatiques religieux, bourrés d’explosifs, se font sauter au nom de l’islam aujourd’hui. Il y a près de 70 ans, d’autres hommes menaient des opérations suicides. Mais cette fois, à des fins patriotiques : les kamikazes japonais. Cinq mille avions contenant un ou parfois deux hommes allaient être lancés dans ces vols suicide contre les forces américaines durant la Seconde Guerre mondiale. Du jamais vu dans l’histoire. Pour comprendre ce phénomène, les Éditions Jourdan éditent le témoignage de Yasuro Kuwahara : "J’étais un kamikaze". À 15 ans, il entre dans l’Armée de l’Air japonaise. En août 1945, ce jeune homme devait participer à un raid sans retour, mais le bombardement atomique d’Hiroshima l’en empêcha.
Son récit permet de mieux comprendre l’état d’esprit de ces hommes, hérité de la tradition « bushido », le code de chevalerie du Samouraï. « Un homme digne de ce nom devait parler de la mort en ces termes : je vais mourir pour mon pays. Je me sens rempli d’humilité à la pensée d’avoir été choisi par notre Empereur », rappelle l’auteur. Il ajoute plus loin : « Toute notre philosophie était basée sur une acceptation virile du destin ». Dans son ouvrage, "Prisonniers nazis en Amérique", Daniel Costelle rappelle ces chiffres qui en disent long sur la détermination de l’Empire du soleil levant : en septembre 1943, les camps américains comptaient 163 000 prisonniers : 115 358 Allemands, 48 253 Italiens et… 95 Japonais.
Les raids américains de plus en plus meurtriers sur le territoire nippon décuplèrent l’esprit de sacrifice japonais. « L’ennemi pouvait envoyer un million d’avions. Nous serions toujours là, une poignée, prêts à combattre jusqu’au bout, décidés à en détruire le plus possible », se souvient Yasuro Kuwahara. Le bombardement d’Hiroshima le 6 août 1945 (129.558 hommes, femmes et enfants assassinés par la première bombe nucléaire américaine), ne change pas ses sentiments : « Je haïssais l’adversaire avec fureur. Si un avion américain était apparu, j’aurais tout fait pour l’abattre. Ma propre vie n’avait aucune importance pour moi à ce moment ».
Lucide sur cette cause désespérée, l’ancien militaire laisse le mot de la fin à l’un de ses officiers. Il prendra congé de ses hommes avec ces paroles : « Nous avons perdu une guerre sur le plan matériel, mais sur le plan spirituel, nous ne sommes pas vaincus. Ne perdons jamais notre sens de la fraternité et restons toujours fidèles à l’esprit de notre Japon ». C’est cette volonté identitaire qui fit de nouveau du Japon une grande puissance moins de 20 ans après Hiroshima.
Téléchargez en pdf "Hagakuré, le livre secret des samouraïs" :
Hagakuré, le livre secret des samourais.pdf
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