Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 31 août 2012

Mitt Romney : un combat d’arrière garde, inféodé à Israël… la Russie "principal ennemi géopolitique" des États-Unis…


Fyodor Lukyanov [Фёдор Александрович Лукьянов] is editor in chief of the journal Russia in Global Affairs


Dans "un monde changeant",  les dernières trouvailles des républicains en politique étrangère !

Mitt Romney et Paul Ryan sont officiellement devenus les candidats du parti républicain à l'élection présidentielle et à la vice-présidence. Évidemment, la bataille principale de la campagne électorale aura lieu dans le domaine économique. Après tout, la politique étrangère n'a jamais vraiment intéressé les électeurs américains.

Aujourd'hui, les États-Unis influent plus que jamais sur l'ensemble de la planète, mais en même temps, c'est d'elle qu'ils dépendent, et l'approche traditionnelle selon laquelle la majorité des Américains sont indifférents au monde qui les entoure ne correspond pas à la réalité. Et les particularités de l'équipe républicaine actuelle reflètent l'ambiguïté de la situation.

Par tradition, un des deux membres du duo présidentiel a une grande expérience en matière de politique étrangère ou s'intéresse au moins aux affaires internationales. Cependant, cette fois, ni Romney, ni Ryan ne peuvent le revendiquer.

Romney a entrepris plusieurs tentatives pour prouver que la politique étrangère et les questions stratégiques ne lui sont pas étrangères, et il a récemment notamment tenu un discours devant l'Association de vétérans des guerres à l'étranger et a fait une tournée en Israël et en Europe.

Un positionnement international clair n'a pas été décelé chez Mitt Romney. Il s'est plutôt avéré qu'il se basait sur la notion républicaine moyenne de la fin du XXe et du début du XXIe siècles, la moyenne arithmétique de Ronald Reagan et de George W. Bush. Peu de choses concrètes, principalement des incantations sur la nécessité de rétablir la grandeur absolue des États-Unis et de cesser de gémir au sujet de son déclin, chose que fait Barack Obama, selon les républicains. Romney est convaincu qu'il n'y pas d'alternative au leadership des États-Unis. D'ailleurs, c'est l'axiome de tout homme politique américain, mais la question est celle des moyens qu'ils sont prêts à employer. Le candidat évoque la rigidité et l'intransigeance, car assez récemment, un peu moins d'un quart de siècle en arrière, cette approche a apporté un grand succès aux États-Unis.

C'est de cette "image du passé" que découle également l'attitude particulière et surprenante pour notre époque de Mitt Romney envers Moscou. Il a déjà qualifié à maintes reprises la Russie de "principal ennemi géopolitique" des États-Unis, rendant confus même ses partisans – on peut avoir une attitude négative envers la Russie et son gouvernement autant qu'on veut, mais l'époque où elle était "l'ennemi numéro 1" est irrémédiablement révolue. Les États-Unis doivent faire face à une autre kyrielle de défis et de menaces, et si Moscou pourrait en faire partie, il est loin d'être sur la liste des priorités. Instinctivement, Romney voudrait revenir à l'ancien modèle bipolaire, lorsque tout était clair et simple. Après tout, la principale difficulté aujourd'hui est précisément l'incertitude, la situation stratégique floue, les lignes de fronts effacées. On ignore qui fait partie des siens et qui sont les ennemis, ou plus précisément ils changent rapidement de camp.

Le journaliste néoconservateur Bob Kagan est considéré comme l'idéologue de la politique étrangère de Mitt Romney. Il y a dix ans, il a mis une croix sur la fraternité transatlantique, en dévoilant une divergence idéologique et mentale entre les États-Unis et l'Europe (les Américains viennent de Mars, les Européens viennent de Venus), ce qui a servi à l'époque d'argument pour des actions unilatérales de Washington sur l'arène mondiale. Quatre ans plus tard, ce même Kagan a appelé, au contraire, à l'union du Vieux Continent et du Nouveau Monde face à la croissance du "capitalisme autoritaire", incarné par la Chine et la Russie. En fait, c'était reconnaître l'erreur de l'ancienne affirmation disant que les États-Unis n'ont besoin de personne.

Dans son livre récemment publié intitulé The World America Made (Le Monde que l'Amérique a fait), Kagan n'accorde plus beaucoup d'attention au "capitalisme autoritaire" (depuis le temps, il s'est avéré que c'était une notion inventée artificiellement), mais au développement de pôles alternatifs incarnés par le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et la nécessité de contrer les atteintes au leadership américain. Aujourd'hui, Kagan n'est plus aussi déterminé qu'il y a dix ans, lorsqu'il affirmait que la "puissance douce" (soft power) était une autre appellation de la faiblesse, et que la force militaire était une solution à tout. La nouvelle approche -c'est Bush light, est la reconnaissance que les États-Unis ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs seulement par la pression brutale, mais qu'un travail est nécessaire pour conquérir les esprits.

Le livre de Kagan n'est pas le programme électoral de Mitt Romney, mais ils s'accordent sur un point central. Il faut faire barrage par tous les moyens à l'idée du déclin des États-Unis qui se répand dans le monde, ce qui implique l'intransigeance. C'est la divergence principale avec le point de vue de Barack Obama sur les affaires internationales, qui estime que les USA doivent faire preuve de souplesse et faire des compromis avec lesdits pôles alternatifs afin d'affirmer leur leadership. Quoi qu'il en soit, ni Romney, ni Kagan n'ont aucune idée claire sur la façon dont les États-Unis doivent atteindre leurs objectifs dans le nouveau monde, et utilisent principalement des slogans.

Le choix du candidat à la vice-présidence est révélateur. Les hommes politiques qui occupaient ce poste depuis les années 80 avaient en général un certain poids et une autorité dans le domaine international – George H. W. Bush, Al Gore, Dick Cheney, Joe Biden. Paul Ryan n'a rien à voir avec cette sphère d'activité, et selon les critiques, il s'intéresse seulement aux chiffres et au budget. Ces qualités pourraient être utiles dans la politique nationale, mais sur la scène internationale, seules les questions financière avec le G7 l'intéresseraient. Bien que cela soit plutôt du ressort du président Romney (s'il était élu), sachant que l'économie est considérée comme son point fort.

Ryan est un partisan convaincu et fervent de la réduction des dépenses budgétaires, et compte tenu de la gravité du problème de la dette publique des États-Unis, ce thème sera sûrement une arme contre Obama. La question primordiale pour la politique étrangère est de savoir si les réductions budgétaires affecteront le secteur de la défense. En général, les républicains sont prêts à réduire tous les postes de dépenses, sauf ceux alloués à la sécurité nationale. Dans ce sens, par exemple, le bouclier antimissile est une vache sacrée pour Romney, car c'était la volonté de Reagan. Le candidat à la vice-présidence donne l'impression d'un homme qui prononcera évidemment toutes les incantations nécessaires concernant la sécurité des États-Unis, mais il est à la fois très éloigné de ce problème et il ne s'y intéresse pas. La ligne directrice de cette campagne est claire – elle est déterminée par les points de vue de Kagan mentionnés ci-dessus. Mais l'apparition d'un candidat à la vice-présidence indifférent à la politique étrangère est symptomatique (l'ancienne élection et Sarah Palin ne sont pas une référence, car le candidat de l'époque, John McCain, était un coryphée reconnu des affaires internationales). Cela montre que même dans le milieu républicain, une compréhension larvée s'accroît, du fait qu'au XXIe siècle, l'enjeu d'une domination militaire des États-Unis dans les affaires mondiales pourrait être au-dessus de ses moyens.

Chrétiens assassinés et décapités par les islamistes en Syrie




La confusion ne règne pas qu’à Damas : elle règne dans nos esprits, alimentée par ce qu’il faut désormais qualifier d'intox et de bourrage de crâne par les médias occidentaux. Par exemple, ce qu’on appelle la « guerre civile », me semble être aujourd’hui une guerre que l’étranger (Arabie Saoudite, Qatar, États-Unis, etc…) mène contre le régime syrien – quoi qu’on pense de ce dernier par ailleurs – et pour des buts apparemment contradictoires (ce que souhaite l’Arabie Saoudite n’est pas exactement ce que veulent les États-Unis…). Dans cette confusion qui règne, une chose est sûre : les chrétiens du Proche-Orient vont en faire les frais, et les gros frais ! On voit déjà que les chrétiens irakiens qui s’étaient réfugiés en Syrie pour se protéger des islamistes, doivent désormais fuir la Syrie pour ce protéger de ces mêmes islamistes… Où vont donc pouvoir se réfugier les chrétiens proche orientaux, ceux qui n’auront pas été massacrés ? Voici une dépêche de l’Agence Fides qui apporte de nouvelles informations sur le sort des chrétiens damascènes. Après la Tunisie, l’Égypte et la Libye, c’est la Syrie qui est menacée du joug islamiste.

SYRIE - Attentat à la bombe durant des obsèques et famille entière décapitée - chrétiens et druzes pris pour cible à Damas

Damas (Agence Fides) – Un attentat terroriste a frappé hier, 28 août, des fidèles chrétiens et druzes innocents dans le quartier de Jaramana, un faubourg de Damas. À 14h00, une bombe placée à bord d’une automobile a explosé au passage d’une foule de fidèles – familles, personnes âgées, femmes et enfants – qui se dirigeait vers le cimetière pour procéder à la sépulture de deux jeunes. Ces derniers étaient morts la veille, 27 août, victimes eux aussi d’une bombe artisanale. Alors que la foule, une fois célébrées les obsèques, accompagnait les corps vers le lieu de la sépulture, un taxi a explosé causant 12 morts – d’autres sources parlant même de 27 – dont 5 enfants et plus de 50 blessés graves. A Jaramana, vivent environ 600.000 personnes, presque toutes appartenant aux minorités religieuses. Y vivent en effet 250.000 chrétiens (assyriens, arméniens, chaldéens, melkites, orthodoxes et d’autres confessions) outre à des druzes et à quelques 120.000 réfugiés irakiens ayant fui en Syrie au cours de ces dernières années.

Ainsi que l’indiquent des sources de Fides à Damas, les chrétiens subissent une forte pression de la part de groupes armés djihadistes dans les faubourgs de Jaramana (dans le sud-ouest de Damas) et de Zamalka (dans le sud-est de la cité). Aujourd’hui, à Zamalka, une famille de chrétiens arméniens a été retrouvée massacrée, tous les membres de la famille ayant été horriblement décapités. L’exécution fait penser à l’action de radicaux islamiques salafistes.

De tels actes, qui frappent des innocents, ont provoqué l’indignation et le trouble au sein de la communauté chrétienne. Un responsable de la communauté catholique latine de Damas, qui demande à conserver l’anonymat, déclare à Fides : « Il s’agit d’actes terroristes. Nous ne savons pas qui se cache derrière. Dans tous les cas, il s’agit de groupes qui veulent détruire la Syrie. Des bandes armées djihadistes ont commencé à semer la terreur. Le fait est qu’en Occident aussi les chrétiens sont souvent représentés comme des amis du régime ou des collaborateurs de la répression mais il n’en est rien. Les chrétiens vivent avec la population syrienne et veulent seulement la paix. Mais cette propagande fournit aux groupes terroristes, infiltrés parmi les rebelles, un prétexte pour nous attaquer ».

jeudi 30 août 2012

Le blog d'Alexandre Latsa : "Dissonance"… ou la Russie authentique…



Alexandre Latsa : Dissonance


Laissons Alexandre Latsa se présenter :

"En 1999, la guerre contre la Serbie a éclaté, et j'ai activement soutenu le collectif non à la guerre (CNG). J'ai pris part à la constitution d'une association humanitaire privée qui a procédé à des actions de convoyages humanitaires vers le nord de la Serbie, et notamment travaillé avec un orphelinat sur place. J'en ai profité pour apprendre le Serbe et passer mes étés suivants entre la Serbie et la république Serbe de Bosnie. La Serbie m'a directement mis en contact culturel avec la Russie.

J'ai ensuite travaillé quelques années pour la filiale francaise d'un gros groupe international (principalement entre la France, l'Italie et la Chine). Cette expérience professionnellement intéressante m'a conforté dans cette idée que le monde se développe fortement ailleurs qu'en Occident et qu'en Europe, et que cette dernière doit être absolument unie pour faire face aux défis colossaux qui l'attendent dans ce millénaire (mondialisation chaotique et violente, migrations climatiques massives, explosion des groupes transnationaux mafieux, terrorisme généralisé, modifications des frontières, apparitions/disparitions d'états, guerre économique totale..).

En 2008 j'ai déménagé en Russie par choix personnel. La Russie m'est apparue et m’apparaît toujours aujourd'hui comme un grand pays Européen, pièce de voûte fondamentale à tout projet européen digne de ce nom. Je suis persuadé que ce pays jouera un rôle majeur dans ce siècle, et sera le cœur de l'Europe en devenir. Politiquement je me définirais comme un européen, partisan de l'axe Paris-Berlin-Moscou. Je suis un continentaliste convaincu, et également orthodoxe. Frappé par le gap entre la réalité de ma vie en Russie et ce que je pouvais en lire dans les médias français, j'ai décidé de développer le blog Dissonance. Celui ci c'est transformé en une sorte de plateforme destiné à donner un autre regard sur la Russie. Le blog traite tant de l'actualité concernant la Russie, que de géopolitique ou encore de sujets comme la démographie et les phénomènes migratoires du pays. Contrairement à ce que j'ai pu lire, je tiens seul le blog Dissonance.

Aujourd'hui je travaille comme chroniqueur pour l'agence de presse Ria Novosti, chaque mercredi, ma tribune est consultable sur la tribune libre de Ria Novosti. Je collabore également avec l'IRIS, l'un des principaux Think-tank francais.

Je suis aussi collaborateur de l'institut Italien Eurasia-Rivista. Il m'arrive de participer à d'autres publications, vous pouvez me googler pour en savoir plus, ou alors me contacter par email : alexandre.latsa@gmail.com."

mardi 28 août 2012

Algérie-France : OAS, une histoire interdite



Guy Pervillé : À propos de l’OAS d’Oran : réponse à un lecteur oranais (2014)



L'OAS vaincra : une édition spéciale de l'Écho d'Oran

Belle surprise… J'ai découvert récemment parmi mes papiers d’une autre vie un exemplaire d’une édition pirate de l’Écho d’Oran. Édition diligentée par le Commandement supérieur de l’OAS en Oranie et signée du général d’armée aérienne Edmond Jouhaud. Malgré toute la confiance manifestée par le général Jouhaud, les coquilles dans le texte, ce pavé imprimé à l’envers, oubli de la date témoignent de la hâte dans laquelle a été réalisée cette édition. Opération sous la menace d’une irruption d’agents ennemis à la solde du pouvoir central gaulliste… Terreur imposée par le pouvoir officiel, ses barbouzes, ses troufions étoilés, galonnés… Même à Oran, ville populaire, unanime dans sa Résistance aux collabos gaullistes loufiats du FLN… En réponse à la haine de l'infâme pouvoir gaulliste désormais valet zélé du FLN dans sa traque des Français de toutes origines voulant toujours vivre en Algérie terre française, on notera la sérénité du projet de paix et d’union de toutes les communautés développé par l’OAS, ici représentée par Edmond Jouhaud, enfant d’Oranie… Sérénité qui prolonge ces journées de bonheur intense vécues par tout un peuple en avril 1961, les espoirs et les serments réciproques d’alors…


L'Écho d'Oran : édition spéciale de l'OAS

Proclamation du Général d'Armée aérienne Edmond Jouhaud,
Commandement Suppérieur de l'OAS en Oranie


Commandement Supérieur de l'OAS en Oranie
Le Général d'Armée Aérienne
Edmond JOUHAUD
« VIVE ORAN, VILLE QUE J’AIME ET QUE JE SALUE. BONNE TERRE FRANÇAISE. »
CHARLES DE GAULLE – 6 juin 1958
À l’heure où j’écris ces lignes, M. De Gaulle a dû, une fois encore, prendre la parole. Je ne sais pas ce qu’il a pu dire, affirmer. Je n’y attache aucune importance. Cet homme ne peut plus être cru, même si d’aventure il disait la vérité. Telle est, a dit le Talmud, la punition du Menteur, punition bien douce pour l’instant, car un jour prochain la Justice passera.
Le Nouveau Testament enseigne qu’à la voix de celui qui crie dans le désert, tout ce qui est tortueux devient droit. Charles De Gaulle parle aussi dans le désert, mais avec lui tout ce qui est droit devient tortueux.
Charles De Gaulle a dû, dans son allocution, donner de nouvelles concessions au G.P.R.A., selon une ligne de conduite traduite par André Tardieu de « politique du chien crevé au fil de l’eau ». Il a dû manifester son autosatisfaction par un optimisme de bon aloi. Mais il y a longtemps que l’asile d’aliénés, où l’on trouve beaucoup de paranoïaques, est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme. Si une politique se jugeait à ses résultats, nous pourrions penser que le père Ubu a ressuscité. Mais lui au moins était drôle.
Si une politique se jugeait à ses résultats : isolement diplomatique de la France, Paris en état d’alerte, l’Algérie en révolte, il y a longtemps que le peuple français se serait débarrassé du tyran qui le mène au désastre. Nous en avons assez de l’homme providentiel, servi en fait beaucoup plus par le hasard, « sobriquet de la providence ».
Nous en avons assez des mensonges et des sophismes. Nous sommes lassés par cette politique décadente. Devant cette veulerie, cette lâcheté, un homme auquel l’Algérie n’arrivera jamais à manifester assez son immense gratitude s’est élevé : le Général SALAN. Toute une province unanime et unie s’est mise aux ordres de l’homme qui a pris en main les destinées du pays. Lui seul a autorité en Algérie. Car que représentent les olibrius qui plastronnent au camp d’internement administratif du Rocher Noir et leurs factotums locaux…
Ave Raoul SALAN, dans l’Ordre et l’Honneur, nous ferons cette Algérie fraternelle que nous souhaitons toujours avec une foi aussi intacte dans l’avenir.
Cette Algérie, nous la construirons sur 3 principes :
- UN PRINCIPE POLITIQUE
La Paix, c’est la tranquillité dans l’ordre. Qui peut assurer l’ordre, sinon un pouvoir politique non dominé par la haine, c’est-à-dire celui de la République française.
La SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE, avec son Armée maintenant la sécurité et son drapeau flottant sur toute l’Algérie, est une exigence fondamentale.
- UN PRINCIPE SOCIAL
L’ordre politique ne saurait être durable en l’absence d’une prospérité économique, facteur de progrès social.
Quel pays, à part la France, pourrait assurer le développement de l’économie algérienne d’ores et déjà liée à l’économie française.
- UN PRINCIPE MORAL
Tout racisme est générateur de guerre. Nous condamnons tout racisme et tout incident opposant les communautés.
Nous souhaitons, exigeons une promotion sociale accélérée des Musulmans et une égalité totale des droits et des devoirs. Et puis nous acceptons toute décentralisation régionale permettant l’adaptation de la législation aux particularismes locaux.
Cette Algérie nous la bâtirons, car nous vaincrons. Sur notre route se dressent encore de nombreux obstacles que nous surmonterons. Au travers des nuages hier si denses et si noirs, commence à filtrer la lumière. Le pilote commence à cheminer avec sécurité et certitude, sa route devient claire. Il maintiendra le cap et connaîtra bientôt l’ivresse du devoir accompli.
Ce devoir c’est :
L’ALGÉRIE FRATERNELLE ET FRANÇAISE.
Courage, On les aura.
Signé : Edmond Jouhaud

Yasuo Kuwahara : "J'étais un kamikaze"

« Nous avons perdu une guerre sur le plan matériel, mais sur le plan spirituel, nous ne sommes pas vaincus. Ne perdons jamais notre sens de la fraternité et restons toujours fidèles à l’esprit de notre Japon. »

Yasuo Kuwahara : "J'étais un kamikaze"

Au Pakistan, en Afghanistan ou en Irak, des fanatiques religieux, bourrés d’explosifs, se font sauter au nom de l’islam aujourd’hui. Il y a près de 70 ans, d’autres hommes menaient des opérations suicides. Mais cette fois, à des fins patriotiques : les kamikazes japonais. Cinq mille avions contenant un ou parfois deux hommes allaient être lancés dans ces vols suicide contre les forces américaines durant la Seconde Guerre mondiale. Du jamais vu dans l’histoire. Pour comprendre ce phénomène, les Éditions Jourdan éditent le témoignage de Yasuro Kuwahara : "J’étais un kamikaze". À 15 ans, il entre dans l’Armée de l’Air japonaise. En août 1945, ce jeune homme devait participer à un raid sans retour, mais le bombardement atomique d’Hiroshima l’en empêcha.

Son récit permet de mieux comprendre l’état d’esprit de ces hommes, hérité de la tradition « bushido », le code de chevalerie du Samouraï. « Un homme digne de ce nom devait parler de la mort en ces termes : je vais mourir pour mon pays. Je me sens rempli d’humilité à la pensée d’avoir été choisi par notre Empereur », rappelle l’auteur. Il ajoute plus loin : « Toute notre philosophie était basée sur une acceptation virile du destin ». Dans son ouvrage, "Prisonniers nazis en Amérique", Daniel Costelle rappelle ces chiffres qui en disent long sur la détermination de l’Empire du soleil levant : en septembre 1943, les camps américains comptaient 163 000 prisonniers : 115 358 Allemands, 48 253 Italiens et… 95 Japonais.

Les raids américains de plus en plus meurtriers sur le territoire nippon décuplèrent l’esprit de sacrifice japonais. « L’ennemi pouvait envoyer un million d’avions. Nous serions toujours là, une poignée, prêts à combattre jusqu’au bout, décidés à en détruire le plus possible », se souvient Yasuro Kuwahara. Le bombardement d’Hiroshima le 6 août 1945 (129.558 hommes, femmes et enfants assassinés par la première bombe nucléaire américaine), ne change pas ses sentiments : « Je haïssais l’adversaire avec fureur. Si un avion américain était apparu, j’aurais tout fait pour l’abattre. Ma propre vie n’avait aucune importance pour moi à ce moment ».

Lucide sur cette cause désespérée, l’ancien militaire laisse le mot de la fin à l’un de ses officiers. Il prendra congé de ses hommes avec ces paroles : « Nous avons perdu une guerre sur le plan matériel, mais sur le plan spirituel, nous ne sommes pas vaincus. Ne perdons jamais notre sens de la fraternité et restons toujours fidèles à l’esprit de notre Japon ». C’est cette volonté identitaire qui fit de nouveau du Japon une grande puissance moins de 20 ans après Hiroshima.


Téléchargez en pdf  "Hagakuré, le livre secret des samouraïs" :

Hagakuré, le livre secret des samourais.pdf

lundi 27 août 2012

Madagascar… île des Naufrageurs… Défense de s'échapper…


Une île restée longtemps vierge. Colonisée par des populations venues de différentes régions d’Afrique et d’Asie qui gardent la mémoire de leurs origines et qui se détestent mutuellement…

De Mahambo à Tuléar, décidément Madagascar tient à confirmer une réputation déjà bien établie d'île des Naufrageurs… Nouvelle victime, encore à Tuléar : un retraité français qui prétendait rompre avec celle dont il avait cru pouvoir faire sa compagne… Qu'on se le dise : une fois pris dans les mailles du filet bien malin celui qui saura en réchapper…

Patrice Boquet, 64 ans a disparu de Tuléar depuis le 31 juillet. Son ex-épouse est persuadée qu’il a été assassiné.


Patrice Boquet, 64 ans, s’est installé il y a cinq ans à Tuléar, dans le sud-ouest de Madagascar. Mais depuis trois semaines, ce retraité français n’a plus donné signe de vie. L’inquiétude de ses proches est vive, d’autant que c’est dans la même région qu’il y a quatre mois, un couple de Français avaient été assassinés.

La dernière personne à avoir vu Patrice, c’est son ex-compagne, une Malgache, avec qui il venait de se séparer. Selon elle, le couple se serait ce jour-là violemment disputé. Le retraité aurait alors quitté la maison, armé d’un fusil et accompagné de son chien. Depuis, trois semaines ont passé, et Patrice est introuvable.

"On ne le reverra pas vivant"

Ses amis sont désormais fatalistes. "Moi, j’étais tous les jours avec lui, on mangeait ensemble, on prenait un coup ensemble. Maintenant, au bout de 21 jours, on se dit qu’on ne le reverra plus", se désespère Marc, lui aussi installé à Madagascar et meilleur ami de Patrice, joint par Europe 1. "C’est insupportable. J’aimerais bien avoir un espoir, mais je vous dis, c’est peine perdue. On ne le reverra pas vivant."

L’homme peste surtout contre l’apathie des policiers locaux. "On a été chez les flics, on a été faire la déclaration. Les flics nous ont dit : ‘ne vous inquiétez pas, il a fait une fugue’. Il n’y a rien qui a été fait de la part des flics. Ça ne les intéresse pas d’ailleurs", fulmine Marc.

« La dernière fois que sa compagne, qui est malgache, l'a vu, il est parti à la chasse avec son chien après une dispute de couple le 31 juillet », indique une source au commissariat central de Tuléar.

Un policier, joint par téléphone et qui a souhaité garder l'anonymat, a accepté de lire la déposition de la compagne du disparu, Mme Ravoahangy, établie le 2 août. « Avant de quitter sa maison, Patrice Boquet a demandé une voiture à sa compagne, mais celle-ci a refusé », précise le commissariat de Tuléar, très pessimiste quant aux chances de retrouver le disparu vivant. Le consulat général de France d'Antananarivo refuse de s'exprimer, renvoyant vers le ministère français des Affaires étrangères.

L’ex-compagne soupçonnée

Alors lundi 20 août, c’est aux policiers français que la famille de Patrice Boquet a signalé sa disparition, persuadé qu’il n’a pas pu mettre fin à ses jours. C'est aussi la certitude de ses amis à Madagascar, qui décrivent un bon vivant, un retraité heureux. D’autant qu’il venait de rencontrer une autre femme, avec qui il avait des projets Il songeait ainsi à quitter Tuléar pour s’installer à Diégo (Antsiranana) dans le nord de la Grande Île, ou à la Réunion.

Pour ses proches, il n’y a aucun doute, Patrice a été assassiné. Et leurs soupçons se portent sur son ex-compagne, qui n’aurait pas accepté leur récente séparation.


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Patrice Boquet disparu à Tuléar : "Mon ex-époux a été assassiné"

 



L’enquête pour retrouver Patrice Boquet, un retraité français de 64 ans disparu à Madagascar, ne donne aucun résultat. Son ex-épouse est persuadée qu’il a été assassiné. Le consul de France doit rencontrer les autorités malgaches pour tenter de faire accélérer les recherches.

« Un suicide ? Personne n’y pense. C’est impossible vu son tempérament ». Au téléphone depuis la Corse où elle réside, Maria Boquet explique que cette thèse avancée sur la disparition de son ex-époux ne repose sur aucun fondement. Tout comme l’idée donnée par la police malgache qu’il aurait fait « une fugue ».

Responsable d’une entreprise, mère de cinq enfants, cette femme se veut lucide. Maria Boquet considère qu’il n’y a aucune chance de revoir son ex-époux vivant. Patrice Boquet, 64 ans, installé depuis cinq ans à Madagascar « a été assassiné ». « J’en suis sûre », confie-t-elle.

Le couple était séparé depuis 2003. Mais les deux ex-conjoints avaient gardé des liens étroits. « Nous étions en relation au téléphone une à deux fois par semaine, confie-t-elle. Pour les enfants et parce que je m’occupais de ses affaires. Mon ex-époux était un grand chasseur et un grand pêcheur. C’est pour cette raison qu’il est parti à Madagascar. À Tuléar, il lui arrivait d’emmener avec lui des touristes. Ça lui faisait de l’argent de proche ». Maria Boquet raconte que son ex-époux aurait dû lui téléphoner le 1er août. « Je n’ai pas eu de nouvelles, alors j’ai attendu ». Le 11 août, le retraité devait accueillir à l’aéroport un ami venu de Corse. Mais il n’est jamais venu le chercher. « Cet ami a eu des difficultés pour me joindre, témoigne Maria Boquet. Il m’a appelée le 20 août pour me dire que c’était grave. Je me suis rendue à la police en Corse pour déposer plainte ».

Des détails intrigants

Depuis deux ans, Patrice Boquet vivait avec sa compagne malgache. Le retraité avait acheté un terrain pour y vivre, et avait investi dans un salon de coiffure pour celle qu’il a épousée selon la tradition locale. Interrogée par la police, cette femme de 36 ans a indiqué que le couple s’était violemment disputé le 31 juillet après le déjeuner. Patrice Boquet aurait alors pris son fusil et son chien pour aller à la chasse, a-t-elle expliqué à l’un des amis du retraité.

Selon Maria Boquet et tous les proches de Patrice Boquet à Tuléar, cette version des faits est troublante. Car ce jour du 31 juillet, Patrice Boquet venait de rentrer de la chasse après plusieurs jours en brousse. Pourquoi alors repartir aussitôt ? « Depuis Tuléar, on ne part pas à la chasse à pied. Il faut faire au moins 50 km », souligne-t-elle. Deux autres détails interpellent particulièrement son ex-épouse. D’abord, Patrice Boquet avait laissé ses bottes chez un ami. « On ne part pas à la chasse sans bottes dans la brousse », remarque Maria Boquet. Ensuite, la voiture de son ex-époux a été retrouvée très propre. « Ce n’était pas son genre de nettoyer son véhicule tout de suite après la chasse », souligne l’ex-épouse.

Le consul de France va rencontrer le ministre de l'Intérieur malgache

Comme tous les proches du sexagénaire, Maria Boquet observe que cette disparition intervient alors que Patrice Boquet avait décidé de se séparer de sa compagne. Celle-ci n’a-t-elle pas supporté la rupture ? À Tuléar, les amis de Patrice Boquet considèrent la jeune femme comme suspecte n° 1. « Mon ex-mari m’avait annoncé qu’il allait la quitter, dit encore Maria Boquet. Il m’avait dit qu’il avait rencontré une autre personne et qu’il voulait s’installer ailleurs. Au nord de Madagascar, à la Réunion ou aux Antilles ».

Selon Maria Boquet, il est donc impossible que le père de ses enfants ait « voulu se cacher ». « Il avait des amis très proches qui l’auraient aidé. Et s’il avait eu de gros problèmes, il m’aurait appelée ». Par ailleurs, le sexagénaire devait rentrer le 29 septembre en métropole pour y rester deux à trois mois comme il en avait l’habitude.

« Mon ex-époux n’était pas allé à Madagascar pour y faire du tourisme sexuel, tient-elle à préciser. Il voulait y passer une retraite tranquille. Il était tombé amoureux de ce pays. À nos enfants et à moi, il nous avait dit qu’il voulait y rester jusqu’à sa mort et qu’il souhaitait y être inhumé ».

Désormais, l’ex-épouse et les enfants de Patrice Boquet disent juste espérer que son corps sera retrouvé et que son et ses meurtriers seront condamnés. La famille Boquet veut aussi alerter l’ambassade de France à Madagascar sur le problème de la sécurité des Français dans la Grande Île. En avril dernier, un jeune couple originaire du Nord de la France et qui avait ouvert un restaurant à Tuléar avait été retrouvé assassiné.

Selon nos informations, le consul de France à Antananarivo doit rencontrer en début de semaine prochaine le ministère de l’Intérieur malgache au sujet de la disparation de Patrice Boquet. A Tuléar, tous ses proches se plaignent de l’inertie de la police.

Jérôme Talpin


Le Journal du Dimanche (JDD) : Un Français se volatilise à Madagascar

Corse Matin : Une Ajaccienne affolée: « Mon ex-mari a été tué »

Madagascar, funeste île de Naufrageurs… nouvel épisode tragique d'une série sans fin…

La mort violente d’un amoureux de Madagascar, cette île des naufrageurs…

Madagascar : prudence… très forte insécurité

samedi 25 août 2012

Fêtons la Saint-Louis… Ferdinand Céline

[Article à reconstruire : la vidéo initialement mise en ligne ayant été retirée de Youtube]





1 et 2 - Louis Ferdinand Céline - Entretien 1 et 2 - Louis Ferdinand Céline est reçu par Pierre Dumayet pour son livre "D'un château l'autre". Il s'étonne tout d'abord de l'avalanche de catastrophes qui lui sont tombées dessus après la parution de son livre "Voyage au bout de la nuit". Il se défend d'avoir voulu la notoriété par l'écriture, il s'attendait seulement à avoir un peu plus d'argent pour s'acheter un appartement et pratiquer la médecine. Il se dit contre la violence. Ses livres sont faits pour lutter contre la violence et la guerre. Ils avertissent du précipice dans lequel le monde va tomber.Il évoque ensuite son enfance passage Choiseul, puis raconte son père, esthète, sa mère dentellière. Dans son dernier livre "D'un château l'autre", Céline distingue les endroits nobles comme les prisons, des endroits vulgaires comme la Foire du Trône. Tout le monde est concerné par les châteaux, celui de Pétain est l'affaire de tous. Céline termine par un mépris total des fonctions humaines, vulgaires comme manger, boire ("Lectures pour tous", 17.07.1957).

3 et 4 - Louis-Ferdinand Céline interview 1959 1 et 2 - Louis-Ferdinand Céline chez lui, accepte une entrevue à but publicitaire pour obtenir des avances de Gallimard.






5 - Louis-Ferdinand Céline - Entretien avec Albert Zbinden à Meudon, le 8 Juillet 1957. Il y parle de sa vie, de l'antisémitisme, de l'Allemagne, de sa fuite suite au risque d'être assassiné etc… Toujours plus intéressant de laisser parler l'intéressé sur ces thèmes délicats, pour se faire une idée réelle du personnage, au demeurant, écrivain superbe




6 - Louis Ferdinand Céline par Laudelout - Entretien avec Marc Laudelout - Les trois pamphlets cachés de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline :
BAGATELLES POUR UN MASSACRE
L'ÉCOLE DES CADAVRES
LES BEAUX DRAPS



7 - Louis-Ferdinand Céline - Entretien avec Lucette Almanzor

Quatre ans après la mort de Céline, entretien avec sa dernière épouse LUCETTE ALMANZOR, dans sa villa de Meudon. Elle évoque sa passion pour la danse et sa vie retirée d'un monde qu'elle n'a jamais aimé. Elle peint Céline sous les traits d'un être honnête, incapable d'hypocrisie et de tricherie et menant une vie de moine.Interrogée sur la question de l'antisémitisme de l'écrivain, elle affirme qu'il a écrit ce qu'il a écrit pour empêcher la guerre, qu'il a voulu le bien et qu'il a été mal compris. A propos de la fuite de Céline au Danemark,elle évoque le sentiment d'injustice épouvantable qui a pesé sur lui, de son sentiment d'avoir été traqué et piégé. Elle mentionne l'amitié fidèle de Marcel Aymé. Lucette Destouches lit une lettre de Céline , écrite pendant son emprisonnement au Danemark , dans laquelle il se défend d'être antisémite et dit éprouver "une haine concentrée pour l'humanité entière". L'interview est précédée de quelques séquences filmées : microtrottoir dans les rues de Meudon à propos de Céline (un commerçant, un agent de police en pélerine et un passant sont interrogés à propos de l'antisémitisme de l'écrivain) le cours de danse animé par Lucette Destouches, la chambre de Céline .



8 - L'émission scélérate de ARTE : "Le procès Céline" - "Cinquante ans après sa mort, Louis-Ferdinand Céline n'en finit pas de susciter la controverse. Le génie exonère-t-il de l'ignominie ? Un voyage étourdissant dans la nuit célinienne, où l'accusé dialogue avec des adversaires et défenseurs de poids." Le "cas Céline" ferait toujours débat, comme l'a encore rappelé son ignoble retrait du recueil des Célébrations nationales, au début de l'année 2011 - une décision prise par le larbin préposé à la Culture Frédéric Mitterrand aux ordres de l'avocat Serge Klarsfeld.