Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 9 avril 2012

Tariq Ramadan dénonce avec brio et ironie les manœuvres provocatrices de Nicolas Sarkozy


Devant 40.000 fidèles réunis par l'UOIF au Bourget, l'intellectuel n'a pas ménagé ses critiques contre le gouvernement et a appelé les musulmans « à ne pas répondre aux attaques » mais à cultiver leur identité « française et musulmane ».

Il demande à ne pas être applaudi. Orateur brillant, Tariq Ramadan, a tenu en haleine et sans note, samedi soir au Bourget, plusieurs dizaines de milliers de musulmans venus assister au 29° congrès de l'Union des Organisation islamiques de France (UOIF). Il en était l'invité vedette depuis que le gouvernement avait interdit la venue de six prédicateurs pour leurs propos explicitement antisémites. Il en était aussi l'invité controversé car le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a publiquement regretté, vendredi, qu'il soit maintenu à l'affiche, lui reprochant d'avoir défendu un « moratoire sur la lapidation des femmes ».

Les encourageant à ne pas céder à la « réaction », Tariq Ramadan, a plutôt appelé les musulmans qui l'écoutaient - hommes d'un côté, femmes, toutes voilées, de l'autre - et des milliers de fidèles debout au fond, à une forme subtile de « résistance ». « Je vous remercie d'avoir tenu bon, a-t-il lancé, malgré les pressions et les accusations ». Car « c'est aussi l'honneur de la France d'accueillir cette rencontre ». Décochant cette première critique : « On ne peut pas se prévaloir de Voltaire pendant quatre ans et l'oublier à deux semaines de l'élection » invitant à « ne pas confondre la France avec ceux qui la représentent ».

L'intellectuel suisse, petit fils de Hassan al Banna, fondateur en 1928 des Frères musulmans en Égypte, a alors accusé le gouvernement de faire de la « surenchère » et de la « diversion » vis-à-vis de la « vraie crise économique », en misant, selon un « stratagème », sur les questions « de sécurité » qui sont pourtant « trop sérieuses pour être mises en scène ». Posant en particulier la question du bilan pour les banlieues : « Qu'est ce qui a été fait depuis les émeutes de la banlieue en 2005 pour répondre au mal être, pas de travail, pas d'habitat ? ». Ou critiquant, sur le plan européen cette fois, le traitement « comme des animaux » des « charters de clandestins ».

Citant l'exemple du « Prophète » qui a plusieurs fois connu l'adversité, il a recommandé aux 40 000 musulmans présents, de se placer « toujours avec élégance » dans une sorte « d'exil » intérieur : « Éloigne-toi d'eux, dans un bel exil ». Et de lier, par conséquent « la foi et la résistance », la foi qui a « une vue longue ». Une résistance calquée sur la stratégie du fondateur de l'islam: « Pourquoi le Prophète a-t-il été si efficace à la Mecque? » a demandé Tariq Ramadan à l'auditoire. Réponse: « Parce qu'il connaissait bien la société » de cette ville. Et « qu'en France, vous avez à connaître votre société ».

Appelant donc à la connaissance de l'islam pour en connaître « la lumière », à son étude approfondie, il a demandé aux musulmans présents de prendre « conscience de leur responsabilité » : « En France, il faut comprendre cela. Nous portons un dépôt, un message » : « l'islam est un et accepte toute les cultures ». Mais « il va falloir résister » a-t-il prévenu. D'abord contre soi-même, son « ego », fustigeant alors « l'arrogance » mais recommandant la « dignité » : « Je reste moi-même ». Mais aussi résistance contre l'adversité car « ils vont t'attaquer ». Pour en déjouer les pièges : « Si vous répondez aux attaques, vous devenez l'objet de leur histoire ». Résistance, enfin, pour un projet plus large : « Soyez à la fois ambitieux pour changer le monde et humble ».

Savoir « acquérir les instruments des Occidentaux »

Développant toujours la comparaison avec la stratégie du Prophète, il a alors déconseillé la voie de la négociation avec les gouvernements. « Tu veux protéger ta communauté en parlant avec le pouvoir et avec les riches ». Une fausse piste selon lui: « Soyez toujours du côté des opprimés, c'est le seul pouvoir qui compte ». Il a donc invité à « ne pas perdre de temps » et à ne pas compter « avec ceux qui ont un pouvoir de cinq ans », qui manient « le mensonge » et « l'hypocrisie » mais à devenir des « citoyens libres et indépendants ». Car, « c'est fini le temps où l'on vous parle comme à des enfants et où on vous regarde comme si vous étiez en voie de maturation ».

Tariq Ramadan a alors appelé les musulmans à apporter « leur contribution pour tous les droits ». « Il faut un discours musulman sur les libertés, sur l'égalité homme femme - il faut plus de femmes à l'UOIF - sur le respect des jeunes ». Mais aussi développer « l'esprit critique » car il faut « poser des questions » et savoir « acquérir les instruments des Occidentaux ». Évoquant alors le moment « historique », de la « présence des musulmans en Occident », il a lancé un appel à « l'unité de la diversité musulmane » pour ne surtout pas importer le « conflit chiite-sunnite » en Europe.

Affirmant, en conclusion, un « non, sans condition à l'antisémitisme », il a critiqué une nouvelle fois « l'oppression » du peuple palestinien, « ce qui n'a rien à voir avec l'antisémitisme », a-t-il pris soin de préciser. Avant sa prière finale, il s'est moqué des « services de renseignements généraux » présents dans la salle, déclenchant cette fois, des applaudissements : « Rapportez bien au gouvernement ce que l'on a dit, vraiment, pas ce que l'on aurait pu dire ».


Source "Le Figaro" : Tariq Ramadan appelle les musulmans à la «résistance»

samedi 7 avril 2012

Bernard Lugan : Que se passe t-il au Mali ? … Vers un conflit majeur…


Des effets de l'anéantissement de la Jamahiriya arabe libyenne par la France… Après la politique africaine irréfléchie, irresponsable, criminelle menée par Sarkozy et ses séides, il serait temps de faire place au réalisme… Et surtout que la France cesse de se mêler de ce qu'elle ne comprend pas… Ce que la France a délibérément ignoré au moment d'indépendances bâclées… Qu'enfin Alain Juppé, cet oiseau de malheur, se taise… alors que s'ouvre un conflit majeur avec la volonté des populations saharo-sahéliennes d'affirmer enfin leur identité et leurs droits…

L'agression délibérée de la Libye, sa destruction, l'assassinat de Mouammar Kadhafi orchestrés par Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et le Bazar-Henri Lévy ont profondément et irrémédiablement déstabilisé toute la zone saharienne et sahélienne pour s'étendre bien au-delà… Bernard Lugan dans cette vidéo tente de présenter clairement la situation et les relations complexes entre État malien, Touareg, Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Aqmi…

Une carte ancienne pour ouvrir un réflexion sur toute l'étendue du problème des populations saharo-sahéliennes et de leurs territoires…
Que seraient les territoires actuels du Mali et de l'Algérie sans ceux de ces populations saharo-sahéliennes ?

Tamazgha, le site berbériste : Rassemblement de solidarité avec l'Azawad à Paris, le 7 avril 2012 à 15h devant l'Assemblée nationale
Jeune Afrique : Aqmi
 









Le Grand Soir : un article de Chems Eddine Chitour : La partition du Mali : premier domino après l’effritement de la Libye
Sur le site Silvia Cattori, un article de Mustapha Stambouli : Algérie, un os dans la gorge de BHL ?





Une page exceptionnelle de références pour tous ceux qui cherchent des références audiovisuelles sur l'Algérie et l'Afrique



vendredi 6 avril 2012

Alain Juppé rêve d'étendre sa nuisance à l'Algérie : faire de l’Algérie toute entière son harki !


N'en déplaise aux Petits-Blancs, Français de Souche (FDS) ou autre Mouton enragé inverti, la meilleure vision de la France, la plus juste, mérite bien souvent d'être recherchée chez ceux qui jadis furent membres du défunt Empire français… Une presse sénégalaise, malgache ou algérienne qui sait rappeler à la France autant ses turpitudes que ses illusions… Une presse qui sait s'exprimer dans une langue parfaite sous la plume d'hommes immensément plus cultivés, au fait autant de l'Histoire que de l'actualité, que la plupart de ces FDS qui nous dispensent généreusement fautes d'orthographe, inepties et contre-vérités… Ces FDS qui ignorent que leur terre de souche a successivement été colonie romaine, normande, anglaise, allemande… Qui ignorent que leur lopin de souche n'a été libéré de sa dernière colonisation que par des hommes venus de l'autre côté de la Méditerranée, du Maghreb ou d'au-delà du Sahara, tirailleurs algériens et sénégalais… Qui ignorent que les tout meilleurs des soldats de la France viennent de la Légion étrangère… Que ceux qui actuellement combattent à travers le monde pour la France sont très souvent des soldats descendants d'hommes issus de l'Empire défunt… Qu'il est triste, méprisable, puant ce vomi d'un de ces sites de groupies marinistes prétendant que ces soldats assassinés dans des conditions non élucidées à Toulouse et Montauban  ne sont que des étrangers… Français par le sang versé ou Français par le sang imbibé de chouchen de génération en génération… Entre ceux-là, le choix du Bourricot ne souffre d'aucune ambigüité… Honneur aux soldats de la France… Et une pensée plus particulière pour Abel Chennouf, Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad…


Juppé, l'animal toutou à BHL, lèche les babouches des Frères musulmans


Mais revenons à notre mouton, l'imbécile celui-là… l'animal toutou à BHL… Je veux parler d'Alain Juppé… Celui qui aura signé les échecs les plus graves de Sarkozy… D'autant plus graves parce que ces échecs-là ne se circonscrivent pas au lopin des FDS mais affectent le Monde, principalement le Monde arabe… au seul profit évidemment de l'État sioniste… Acharnement actuel contre la Syrie…  après l'insensée destruction de la Jamahiriya arabe libyenne…  Désastre qui étend à présent ses décombres à tout le Sahel… Et voilà que cet imbécile dans l'inconscience abyssale de son culot invite l'Algérie à entrer dans le malheur…
Alain Juppé à l'AFP : Paris craint une alliance Touareg-Aqmi pour s'emparer du Mali
À propos de la mobilisation régionale, Alain Juppé a souligné l'importance de l'Algérie :
"Je ne perds jamais une occasion de dire à nos amis algériens à quel point il est important qu'ils jouent le rôle le plus actif possible dans la coordination de la réponse régionale à Aqmi."

Invitation perverse !
Un très grand merci à Mohamed Bouhamidi pour cette réponse cinglante…
quoique pas tout à fait sans arrières-pensées : 
par quelle aberration le Sahara est-il devenu algérien ?
On comprendra aisément que dans le conflit majeur qui s'ouvre l'Algérie "amnésique" veuille faire profil bas…


Une carte ancienne pour ouvrir un réflexion sur toute l'étendue du problème des populations saharo-sahéliennes et de leurs territoires…
Que seraient les territoires actuels du Mali et de l'Algérie sans ceux de ces populations saharo-sahéliennes ?


Le rêve sarkozyste d’une Algérie harkie

Est-ce vraiment un hasard ? Juste après la chronique de Slate Afrique qui appelait à convaincre l’Algérie de fournir les troupes et l’argent pour stabiliser la situation au Mali, France 24 se met de la partie. Le préposé aux prêches destinés à convertir les opinions aux grandes « causes démocratiques » de Gautier Rybinski, s’est essayé à un premier plaidoyer.

L’Algérie, devenue brusquement un "grand pays" pour les besoins de duperie, a un rôle régional à jouer et doit jouer ce rôle à la mesure de ses moyens, etc., etc. etc. Cette même Algérie qu’on traînait hier encore dans la boue et qu’on menaçait - tenez vous bien ! des foudres du CNT pour s’être opposée à la destruction de l’État libyen par respect du droit international mais également pour les conséquences catastrophiques sur une région fragilisée par les problèmes sans fin du sous-développement. Un téléspectateur m’a parlé des précautions prises par ce Gautier, y compris l’obstacle d’une disposition constitutionnelle - vraie ou fausse ? - qui empêcherait notre armée d’intervenir à l’extérieur. Vous avez raison de ne pas croire à l’intérêt de cet "animateur-militant" pour notre Constitution, il ne vous reste plus qu’à émettre l’hypothèse qu’une équipe a préparé l’argumentaire, les formulations, la liste des "experts-maison" à inviter dans le court terme et nous aurons le beau spectacle de médias français nous rassurant que nous sommes de grands garçons, tout à fait capables de réussir comme les grands puissances – enfin, disons comme une puissance régionale – et que nous devons assumer.

Même si la diplomatie algérienne a calmé le jeu avec la France sur l’affaire libyenne – à contre-courant de l’histoire réelle, car l’histoire réelle lui donne raison tous les jours – le débat sur les buts réels de l’agression de la Libye n’est pas clos pour autant.

Et c’est Alain Juppé qui essaye de le cadrer pour mieux rouler le gouvernement algérien dans la farine. Nous retrouvons chez lui la même démarche que sur Slate Afrique et que dans France 24. « Il est exact que la situation en Libye et la circulation des personnes et des armes ont ravivé ce conflit et favorisé l’offensive de la rébellion en janvier. Mais elles ne l’expliquent pas ». Il est blindé ce type. Pour une fois, Juppé consent à admettre, une histoire, au conflit azawad, rappelons d’abord l’histoire immédiate. C’est bien parce que la région sahélienne toute entière vivait des conflits que l’Union africaine a insisté pour organiser des négociations entre les civils de Benghazi lourdement armés dès le premier jour et le régime d’El-Kadhafi. La France a interdit au CNT de négocier. La France a barré la route à toute conciliation possible. La France a jeté toutes ses forces, dont France 24, dans la bataille pour amener les Libyens à une situation de non-retour et de haine éternelle entre eux. Tous les Africains ont attiré l’attention sur cet aspect. Tous les pays de la région, le Niger, le Mali, l’Algérie ont parlé des arsenaux ouverts au pillage. Si les États-Unis voulaient fournir des armes aux mouvements capables de détruire les États en place pour leur Nouveau Moyen-Orient, ils n’auraient pas fait autrement.

Il est réellement blindé, car ajoute-t-il, la France souhaite alerter sur le danger islamiste dans le Sahel. Le Qatar, principal allié de la France dans la destruction dans région, est-t-il un pays chrétien-démocrate ? Et les milices de Benghazi, djihadistes et salafistes, sont un bienfait de la nature ? Et pour quoi la charia d’Ançar Dine serait-elle mauvaise alors que celle des Frères Musulmans est bonne ? Il faudrait qu’il nous refile son compteur Geiger du bon et du mauvais islamisme.

Ou le tandem Sarkozy-Juppé n’a pas mesuré de bonne foi la portée de ses actes en Libye et c’est un tandem de criminels par défaut. Ou il a refusé d’écouter les Africains pour n’en faire qu’à sa tête et c’est un tandem de criminels et de racistes. Ou ils ont appliqué de sang-froid un plan de destruction de la Libye pour créer un effet domino, et les deux restent de grands criminels. Tous ceux que n’ont pas été bernés par les méga mensonges sur la Libye soupçonnent le crime par préméditation. Dans tous les cas, criminels avec ignorance ou de sang-froid, ce tandem est totalement disqualifié pour parler encore Afrique. La seule mesure préventive est de les bouter hors de notre continent et si on ne le peut pas limiter au moins leur influence.

Restons dans l’histoire. Juppé nous flatte : « Je ne perds jamais une occasion de dire à nos amis Algériens à quel point il est important qu’ils jouent le rôle le plus actif possible dans la coordination de la réponse régionale à Aqmi ».

La France de Sarkozy a mené à l’Algérie la guerre sourde la plus vile qui soit à propos d’Aqmi et du Mali. L’Algérie a constamment refusé la présence de puissances étrangères au Sahel et à ses frontières sud. Elle a préconisé une alliance régionale et la mise en commun des moyens. Elle a surtout insisté sur une démarche globale de sécurité et de développement. Contre l’Algérie, Sarkozy a incité le Mali à accepter une conférence du groupe du G8 qui a écarté l’Algérie. Juppé ment comme un arracheur de dents. Il n’a jamais raté une occasion d’isoler l’Algérie. Et dans cette fameuse conférence d’octobre 2010, la France a réussi à faire inviter le Maroc.

Vous saisissez le message. Le Maroc aussi affronterait du terrorisme que vous devinez. Vous voyez le Maroc franchir les frontières de la Mauritanie et de l’Algérie se rendre au Mali faire le coup de feu sans égard aux frontières ni aux souverainetés ? Tout le monde est chez soi chez tout le monde. Bien sûr, le groupe du G8 ne pouvait aller contre les lois de l’économie mondiale capitaliste et les promesses d’aide sont restés lettre morte. Les images de la formation de militaires maliens aux techniques de guerre des forces spéciales avaient de l’effet sur les magazines et les télés, mais cela s’est avéré sans grande efficacité dans la réalité de la guerre. Cela nous fait bien rire aujourd’hui cette religion des Rambo. Juppé l’a peut- être oublié mais cette conférence de 2010 s’est terminée par des menaces à l’endroit de l’Algérie, qui « aurait à regretter de s’être isolée de la communauté internationale ».

C’est cet échec de la politique des Rambo qui a poussé ensuite les équipes dirigeantes maliennes à se tourner vers l’Algérie, au grand dam de Juppé et de Sarkozy. Juppé ne demande pas à l’Algérie de jouer pleinement son rôle. Il lui demande de jouer le rôle qu’il a, lui, a en tête. Il lui demande de jouer le rôle de supplétif comme se plaît à le faire Ouattara. La conférence de 2010 est la preuve que l’Algérie jouait un grand rôle dans la lutte contre le terrorisme. Un rôle que n’aimait pas la France et qui la gênait jusque dans le paiement des rançons. Entre 2010 et 2012, c’est l’Algérie qui a eu à payer les conséquences de la politique atlantiste car la politique française n’existe plus que comme application de la politique américaine. L’Algérie a pu de nouveau coordonner les armées de la région et amortir le désastre libyen. Juppé, c’est du super blindage. Il affirme sans sourciller : « Pour nous, comme pour les Américains, il n’est pas question de déployer des troupes au sol. Nous n’avons rien à y faire. En revanche, nous sommes prêts à apporter un soutien logistique à la CEDEAO. »

Le piège atlantiste est grossier. La partition du Mali est pour jouée pour les ÉTATS-UNIS et pour les Français. Ils avaient mis la poudre du sous-développement pendant des décennies. Ils se sont bien débrouillés pour créer le détonateur azawad. Ils ont ensuite allumé la mèche libyenne. Ils doivent s’assurer que l’explosion emporte le gros morceau : l’Algérie. Pour nous, ils ont en réserve le Congrès mondial amazigh, le MAK et cette nouvelle élite du marché en kamis ou en cravate qui ne rêve que de faire des affaires sans les contraintes d’un État.

Entraîner l’Algérie dans l’exécution d’un plan conçu ailleurs, c’est lui asséner le coup qui va la briser y compris sous la question ethnique touarègue. Faire de l’Algérie toute entière son harki, voilà le rêve du tandem néoconservateur français et sa revanche sur 1962. C’est aux patriotes algériens d’empêcher la course vers l’abîme.

Mohamed Bouhamidi


Site officiel du Mouvement National de Libération de l’Azawad

jeudi 5 avril 2012

Mohamed Merah mettra Sarkozy à genoux… Sarko qui se prendra les pieds dans le tapis…




Salam Aleykoum Alif dénonce un crime d'État en chanson, sur des paroles on ne peut plus justes

En cette semaine pascale comment ne pas évoquer la toute-puissance de la victime expiatoire… Certes Mohamed Merah n'était pas un enfant de chœur… Certes il a peut être commis lui-même les crimes qu'on lui impute… Mais Mohamed Merah a été vraisemblablement manipulé… poussé au crime ou simple bouc émissaire…  Il aurait pu témoigner de la vérité, aussi Mohamed Merah aurait été liquidé… Que Mohamed Merah ait été sacrifié, cette hypothèse ne peut être que confortée par le barrage maladroitement dressé par le pouvoir actuel à toute tentative d'élucidation des circonstances de sa mort… tant devant le Sénat que devant toute autorité judiciaire indépendante.



Que l'affaire Merah ne soit pas fortuite, que cette affaire survienne à point dans une propagande électorale, cela est bien sûr en concordance avec cette série de militants islamistes débusqués … Débusqués ? Supercherie, puisqu'ils étaient manifestement connus fichés suivis depuis longtemps… Alors, pourquoi précisément maintenant… Instrumentation… La suite logique de cette orchestration serait le déclenchement d'émeutes dans une de ces zones tant désignées à la vindicte petit-blanc… Le Bourricot a déjà évoqué ce possible enchaînement d'évènements : « … avant la présidentielle, je pencherais plutôt pour une intensification des manifestations de soutien à Mohamed Merah débouchant sur des violences se propageant sur plusieurs foyers… Habilement attisé, cela s'inscrirait parfaitement dans la stratégie d'un pouvoir aux abois, qui n'ignore rien des [vieilles] méthodes du SAC… »


Le pompier pyromane qui voudra toujours en faire plus


Une hypothèse dont aujourd'hui Allain Jules se garde bien d'écarter la forte probabilité : Claude Guéant va-t-il sauver Nicolas Sarkozy en créant une émeute en banlieue ?
La tragédie de Toulouse, Forsane Alizza, et maintenant Roubaix, Carpentras, Valence, Pau et Marseille ne préparent-ils pas la préparation d’une émeute en banlieue… parisienne, juste avant l’élection présidentielle ? Il ne vous a pas échappé que, bizarrement, Paris et sa banlieue sont épargnés pour l’instant. Le président sortant est sans doute en train de préparer son coup avec ses sbires. Maintenant, il faut choisir la (les) banlieue(s) et les motifs d’une vaste opération.

On devrait assister à des provocations. Le manque d’imagination pourrait se porter dans le 9-5 ou le 9-3, considérées comme des banlieues difficiles. Pas de petite bombinette à Villiers-le-Bel ou Clichy-sous-Bois de triste mémoire ? Créer une charge émotionnelle sans précédent, surmédiatiser l’action, ajouter à l’islamisme le trafic de drogue et le grand banditisme ? Tout est possible.

La sarkozie est aux abois. La petite chasse à l’islamisme bientôt en Île de France pour le feu d’artifice ? Il ne reste qu’à choisir le jour. L’exutoire sécuritaire fera la part belle à l’islamisme, aux petits délits, aux vols, à la drogue et à la prison, qui seraient les fléaux de ces immigrés ou fils d’immigrés. Au-delà des hypothèses, connaissant le sens de la formule de l’UMP, ce parti constitué de sans-gênes qui parlent sans cesse de salafisme sans savoir ce que c’est, le logiciel disparate est suranné.

Le pouvoir envoie des innocents en Afghanistan sans explication et semble surpris que des citoyens y vont seuls, par leur propre initiative. Au lieu de se poser les bonnes questions, notamment ce qui peut les motiver, c’est le sempiternel refrain : haine de l’Occident, salafisme, Islam, djihad. Le tour est bouclé. Un déni des autres, la haine alors qu’on se plaint de haine etc.

Il reste deux semaines avant le 1er tour et, une petite bombinette n’est pas exclue pour ces gens…Les journalistes “mainstream” feront semblant de ne voir que du feu, alors qu’ils savent que c’est l’ultime syncrétisme pour que le petit monarque s’en sorte…

Via Recta en reste persuadé… Il faut s'attendre à une quelconque mise en scène de la part de Sarkozy et de ses séides… Des émeutes en banlieues ? L'hypothèse est sérieuse. Mais Sarkozy nous a promis des surprises… Que vont-ils inventer pour infléchir des sondages désastreux ? Tout le suspens serait là… Suspens tout relatif, car emporté par son tempérament il est fort probable qu'il en fera trop… à trop vouloir en faire on se prend les pieds dans le tapis, on perd les pédales… Et Mohamed Merah aura mis Sarko à genoux.


Blogs "Tribune de Genève" : Merah, Ben Laden, et quelques doutes

Un mystérieux déplacement de Mohamed Merah en Israël

Mohamed Merah, le Lee Harvey Oswald de Toulouse

Sarkozy perd les pédales… pour Mohamed Merah, où est la présomption d'innocence ?

Mohamed Merah mettra Sarkozy à genoux… Sarko qui se prendra les pieds dans le tapis…

Mohamed Merah : Guéant se prend les pieds dans le tapis de prière du cheikh Ali Belhadj…

Mounadil al-Djazaïri : Sortie du roman officiel de la vie de Mohamed Merah

Albert Chennouf, affaire Merah : "Hollande a peur de la vérité"

Günther Grass : "Ce qui doit être dit"… "J'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident"



"… je ne me tairai plus
parce que j'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident"

Traduction du poème de Günther Grass : "Ce qui doit être dit"



Pourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l'objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

On évoque le droit à une frappe préventive,
l'éradication du peuple iranien soumis,
tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.

Mais alors, pourquoi m'interdis-je
de nommer cet autre pays
qui dispose depuis des années,
certes dans le plus grand secret,
d'un potentiel nucléaire croissant
et échappant à tout contrôle,
puisque aucun contrôle n'est permis ?


Le silence général autour de ce fait établi,
ce silence auquel j'ai moi-même souscrit,
je le ressens comme un mensonge pesant,
une règle que l'on ne peut rompre
qu'au risque d'une peine lourde et infâmante :
le verdict d'antisémitisme est assez courant.


Mais aujourd'hui, alors que mon pays
coupable de crimes sans commune mesure,
pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
mon pays donc, dans un geste purement commercial,
certains parlent un peu vite de réparation,
s'en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
un engin dont la spécialité est d'envoyer
des ogives capables de détruire toute vie
là où l'existence de ne serait-ce qu'une seule
bombe nucléaire n'est pas prouvée,
mais où le soupçon tient lieu de preuve,
je dis ce qui doit être dit.


Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
Parce que je croyais que mes origines,
entachées par des crimes à jamais impardonnables,
m'interdisaient d'exprimer cette vérité,
d'oser reprocher ce fait à Israël,
un pays dont je suis et veux rester l'ami.


Pourquoi ne dis-je que maintenant,
vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
que la puissance nucléaire d'Israël
menace la paix mondiale déjà fragile ?
Parce qu'il faut dire maintenant
ce qui pourrait être trop tard demain,
et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
pourrions devenir les complices d'une crime,
prévisible et donc impossible
à justifier avec les excuses habituelles.
Pourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l'objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

On évoque le droit à une frappe préventive,
l'éradication du peuple iranien soumis,
tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.


Mais alors, pourquoi m'interdis-je
de nommer cet autre pays
qui dispose depuis des années,
certes dans le plus grand secret,
d'un potentiel nucléaire croissant
et échappant à tout contrôle,
puisque aucun contrôle n'est permis ?


Le silence général autour de ce fait établi,
ce silence auquel j'ai moi-même souscrit,
je le ressens comme un mensonge pesant,
une règle que l'on ne peut rompre
qu'au risque d'une peine lourde et infâmante :
le verdict d'antisémitisme est assez courant.


Mais aujourd'hui, alors que mon pays
coupable de crimes sans commune mesure,
pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
mon pays donc, dans un geste purement commercial,
certains parlent un peu vite de réparation,
s'en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
un engin dont la spécialité est d'envoyer
des ogives capables de détruire toute vie
là où l'existence de ne serait-ce qu'une seule
bombe nucléaire n'est pas prouvée,
mais où le soupçon tient lieu de preuve,
je dis ce qui doit être dit.


Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
Parce que je croyais que mes origines,
entachées par des crimes à jamais impardonnables,
m'interdisaient d'exprimer cette vérité,
d'oser reprocher ce fait à Israël,
un pays dont je suis et veux rester l'ami.


Pourquoi ne dis-je que maintenant,
vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
que la puissance nucléaire d'Israël
menace la paix mondiale déjà fragile ?
Parce qu'il faut dire maintenant
ce qui pourrait être trop tard demain,
et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
pourrions devenir les complices d'une crime,
prévisible et donc impossible
à justifier avec les excuses habituelles.


Je dois l'admettre aussi, je ne me tairai plus
parce que j'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident
et j'espère que nombreux seront ceux
prêts à se libérer des chaînes du silence,
pour appeler l'auteur d'une menace évidente
à renoncer à la violence tout en exigeant
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel atomique israélien
et des installations nucléaires iraniennes
par une instance internationale
acceptée par les deux gouvernements.


Ce n'est qu'ainsi que pourrons aider
les Israéliens et les Palestiniens,
mieux encore, tous les peuples,
frères ennemis vivant côte à côte
dans cette région guettée par la folie meurtrière,
et en fin de compte nous-mêmes.


Je dois l'admettre aussi, je ne me tairai plus
parce que j'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident
et j'espère que nombreux seront ceux
prêts à se libérer des chaînes du silence,
pour appeler l'auteur d'une menace évidente
à renoncer à la violence tout en exigeant
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel atomique israélien
et des installations nucléaires iraniennes
par une instance internationale
acceptée par les deux gouvernements.


Ce n'est qu'ainsi que pourrons aider
les Israéliens et les Palestiniens,
mieux encore, tous les peuples,
frères ennemis vivant côte à côte
dans cette région guettée par la folie meurtrière,
et en fin de compte nous-mêmes.

Source : Günther Grass lache une bombe: "Israël menace la paix mondiale"

Jakob Augstein, chroniqueur du Spiegel online : Günter Grass a raison de faire pression sur Israël
Ein Debattenbeitrag von Jakob Augstein : Es musste gesagt werden

France Éternelle : Après la colère de Grass, le ras-le-bol de Muschg

mercredi 4 avril 2012

Jean-Pax Méfret : "Une Sale Affaire"… de Stevan Markovic à Mohamed Merah ?


L'affaire Markovic évoque étrangement des méthodes qui sont toujours utilisées dans la guerre pour le pouvoir… où s'agitent s'exhibent corrompent mentent falsifient menacent complotent liquident hommes politiques, polices et agents secrets…

Jean-Pax Méfret : Une Sale Affaire : Markovic, Marcantoni, Delon, Pompidou et les autres...

Avec "Une Sale Affaire" Jean-Pax Méfret revient sur un dossier mêlant show business, banditisme et politique. Il raconte comment une banale affaire criminelle, l’assassinat de Stevan Markovic, un Yougoslave de l’entourage d’Alain Delon, a servi de point de départ à un complot destiné à briser la carrière politique de Georges Pompidou qui se posait en successeur de DeGaulle.

Fausses informations, photos truquées circulent dans Paris, éclaboussant des femmes et des hommes devenus la cible d’officines proches du pouvoir en place. L’enquête criminelle sert de prétexte à une succession de pseudo-révélations visant, au travers de son épouse, Georges Pompidou, l’ancien Premier ministre de DeGaulle.

C’est dans les coulisses de cette sale affaire que Jean-Pax Méfret nous entraîne. Un univers frelaté où s’agitent des agents des services secrets, des membres ds polices parallèles, des conseillers ministériels qui ont pour seul objectif d’empêcher Georges Pompidou de succéder à DeGaulle.

La publication récente d'une enquête sur l'affaire Markovic et son immense succès en librairie ne sont certainement pas fortuits…

"Une Sale Affaire" c’est l’histoire d’un de ces règlements de compte dans l’ombre de la Croix de Lorraine…







Selon WikiStrike : Merah serait mort dès les premières heures du siège !




Exclusivité WikiStrike : Merah serait mort dès les premières heures du siège ! 

D’après une source au centre de l’évènement, Mohamed Merah a désiré se rendre tout de suite après l’arrivée du Raid. Il en aurait alors été empêché par les forces de l’ordre.

La réalité s’avèrerait plus sombre que prévu pour le Raid et le pouvoir français. Une information qui nous a été livrée ce jour [N.B. : le 4 avril] dévoile un autre aspect de l’opération vouée à déloger "l’assassin" des carnages de Montauban et de Toulouse. La personne se présente comme ayant été « à l‘intérieur de l’évènement ».

Les informations parvenues sont accablantes :

« Pourquoi vous me tuez ? » (…) « Je suis innocent » : Nous étions très tôt le matin du 21 mars, aux alentours de 10 heures. Mohamed Merah aurait été abattu quelques minutes après, soit plus de 24 heures avant sa mort officielle vers 11 heures 25 le 22 mars ! Cette indication importante nous provient d’un témoin-acteur de l’immeuble, un immeuble évacué quelques minutes après ces paroles.

"Il est mort dans le couloir alors qu'il se rendait, c'est pour cette raison qu'on nous a fait évacuer l'immeuble par les fenêtres" nous raconte notre contact, et de poursuive: "J'en ai l'intime conviction qu'on nous a menti, Mohamed Merah parlait du couloir".

La fusillade entendue durant sept minutes aurait été fictive, organisée pour créer le remue-ménage dans l’appartement (comme déplacer une machine à laver, par ailleurs assez lourde (70 kilos trempés) pour que Merah puisse lui-même le faire avec une seule main car tenant son arme dans l’autre et sans donner l’envie au Raid d’entrer à ce moment précis).

N’oublions pas qu’un islamiste qui veut se tuer s’écrie « Allahou Akbar ! », ce qui n’a pas été signalé.

N’oublions pas non plus que le corps de Mohamed Merah n’a été reconnu par personne, même pas par sa mère qui s’en est indignée il y a quelques jours, des larmes dans la bouche.

Cette révélation va dans le sens d’un Merah jeté mort par le balcon pour faire croire à sa fuite et légitimer l’intervention du Raid.

Pour nous, Mohamed Merah a été choisi juste après la tuerie de l’école juive par le gouvernement français (possédant une liste de noms) parce qu’il leur fallait mettre le plus rapidement possible un terme à l’enquête pour démontrer l’efficacité du ministère de l’Intérieur et créer une résurgence de l’islamophobie en période électorale.

Ce témoignage sera transmis aux avocats du père de Mohamed Merah...

mardi 3 avril 2012

Jean-Pax Méfret à l'Olympia… Et pourquoi pas président ?











Et la foule a crié : « Jean-Pax président ! »

Jean-Pax Méfret était à l'Olympia ce dimanche 1er avril…  Ses fans n’avaient même pas osé en rêver et pourtant, il l’a fait : dimanche 1er avril, 48 ans après ses débuts à l’âge de 20 ans, Jean-Pax Méfret, le chanteur que l’on n’entend jamais à la radio, que l’on ne voit jamais à la télévision, « a fait » l’Olympia !  La salle mythique était pleine à craquer. …

La compil - Histoires militaires
Côté ambiance, ce fut chaud, avec des « Jean-Pax président ! » entre toutes les chansons… et plusieurs ovations debout au cours du concert.

Il faut dire que Jean-Pax avait fait ce qu’il fallait, en livrant le répertoire attendu, qui a déclenché de l’hystérie – relative tout de même, le public de droite est discipliné ! – sur ses grands tubes –  Camerone, Les Barricades (« Le drapeau taché du sang d’Hernandez / La foule qui crie “Algérie française“ »), Diên Biên Phu, Veronika, Sainte-Mère-Eglise… –  et transformé à chaque fois l’Olympia en mémorial géant et sonore, toute la salle chantant avec lui du premier au dernier mot à la mémoire de ceux qui sont tombés, ici, au loin ou « là-bas ».

Entre les chansons, Jean-Pax a parlé. Pour rappeler qu’aimer l’Algérie, ce n’est pas être colonialiste ; pour dire que s’il chante cette terre, c’est qu’il chante son enfance « dans un département français » ; pour expliquer, aux sots qui pourraient se méprendre, qu’il n’est pas un va-t-en-guerre : s’il chante les soldats, c’est parce que ceux-là qui décident des guerres oublient aussi vite ceux qui ont donné leur vie pour la France.

Et parmi ses nouveaux titres, Le Vieux Soldat, un hymne contre « la France qu’on traite de pute », La Marseillaise sifflée, le drapeau qu’on brûle et le cri d’un homme qui demande le respect pour le sang versé, est tout simplement formidable. Il l’a chantée deux fois ; la première fois, à la fin de la première partie, suivie de quelques mesures de la sonnerie aux morts : en une seconde, la salle entière fut debout, statufiée devant le rideau rouge qui se fermait lentement.

À 19 heures, après plusieurs heures de scène et quatre ou cinq rappels, Jean-Pax a fini par offrir au public Le Chanteur d’Occident qu’il lui réclamait et son très bel Afghanistan. Visiblement très ému, il a remercié plusieurs fois et promis qu’on se reverrait. Pas sûr qu’il se soit attendu à un tel accueil.


Voir l'article complet sur NovoPress : Et la foule a crié : « Jean-Pax président ! »


JEAN PAX MÉFRET CHANTE DES BRÛLURES FRANÇAISES : Il aurait pu être le Jean Ferrat de la Droite



En exclusivité, le DVD et le double CD du concert sont disponibles, sur le site Diffusia

lundi 2 avril 2012

Jean-Jacques Susini : l'ultime espoir de l'OAS restait la négociation directe avec le FLN



« On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l’a généré »
Albert Einstein

Né à Alger en 1933, Jean-Jacques Susini préside en 1959, l'Association générale des étudiants d'Algérie. Interné à la prison de la Santé à l'issue de la semaine des Barricades, il s'enfuit en Espagne, où il crée, à Madrid en février 1961, avec le général Raoul Salan, Pierre Lagaillarde et Joseph Ortiz, l'Organisation de l'Armée secrète (OAS). Condamné deux fois à mort par contumace par la cour de sûreté de l'État, il ne sera amnistié qu'en 1968. Aussi de 1962 à 1968, il devra vivre sous une fausse identité en Italie.



Alors que paraît sous la signature de Bertrand Le Gendre, ex-journaliste au Monde, « Entretiens avec Jean-Jacques Susini : confessions du n°2 de l'OAS », ouvrage face auquel Jean-Jacques Susini a tenu à se démarquer sans ambigüité, exigeant une insertion par laquelle il s'insurge : « les raisons de la naissance de l'OAS sont vues à travers un prisme déformant… L'intelligentsia de gauche n'a toujours pas compris le sens du combat de l'OAS. Je me refuse à en être le complice ». Aussi, il me paraît bienvenu de reproduire sur ce blog un entretien accordé par Jean-Jacques Susini au Point en mai 2008, propos recueillis par François Malye a priori intellectuellement moins malhonnête que tout journaliste du Monde…

Quand l'OAS négociait avec le FLN

Le Point : Pourquoi cette tentative de négociation, et surtout si tard, puisque les accords d'Évian sont signés et que l'exode des Européens d'Algérie est devenu inexorable ?

Jean-Jacques Susini : Fin avril 1962, l'OAS avait perdu la partie. Nous n'avions plus aucune possibilité de remplir nos objectifs. Pour moi, il n'y avait plus qu'une solution, tenter la carte de la négociation avec le FLN. J'en parle à divers contacts et j'apprends qu'Abderrahmane Farès cherche à me voir. Lui aussi était à la recherche d'un accord. DeGaulle venait de le libérer de prison et il était devenu président de l'Exécutif provisoire algérien. C'était un intellectuel moralement français et qui, s'il avait une vision imposée de l'Algérie, désirait en même temps la prospérité et le calme. Rendez-vous a été pris et une voiture est passée me chercher. Des fellaghas armés de mitraillettes, impassibles, corrects, polis. J'étais sans arme. La rencontre se fait à l'Alma, dans une ferme, à trente kilomètres d'Alger. Je n'avais jamais vu Farès. Quand il est arrivé, nous nous sommes serré la main puis nous avons parlé des différentes revendications européennes. Nous sommes tombés d'accord sur tout ou presque, et à la fin nous nous sommes même embrassés. Le 1er juin 1962, nous avons décidé de part et d'autre une trêve des attentats.

Pourquoi cet accord n'a-t-il pas été suivi d'effets ?

À cause des dissensions au sein de l'OAS comme du FLN. Je savais quel était l'état des luttes au sein du FLN. D'un côté des hommes comme Farès, de l'autre les officiers de l'ALN, les anciens militaires qui avaient servi dans les rangs de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale, comme Ben Bella. C'était le camp des intransigeants. Nous en avons parlé avec Farès. Il m'a dit : « Ben Bella ? On va s'en débarrasser. » Nous nous sommes quittés et je suis rentré rendre compte à l'état-major de l'organisation.

Que s'est-il passé ?

Certains membres étaient d'accord mais l'un d'entre nous, le colonel Godard, est entré dans une colère folle. Il voulait qu'on continue le combat jusqu'au bout, qu'on prenne le maquis et qu'on continue le terrorisme. Je suis sorti, accablé devant un tel manque de réalisme. Plusieurs autres réunions ont encore eu lieu avec les nationalistes algériens, mais Farès a été remplacé par le docteur Chawki Mostefaï, le représentant officiel du FLN à Alger, un homme plus froid, plus politique. Le 15 juin, je le rencontre et nous tombons finalement d'accord sur une déclaration radio-télévisée que Mostefaï fait deux jours plus tard. L'OAS y est mentionnée et reconnue comme porte-parole des Européens, incités à ne pas désespérer. Nous avons également, par le biais de nos émissions pirates, fait une déclaration dans laquelle nous nous félicitions de l'accord et donnions l'ordre de suspendre les combats et les destructions.

Quelle aurait été cette nouvelle Algérie ?

Nous reconnaissions le droit de l'Algérie à son indépendance et nous voulions une démocratie offrant des garanties à la minorité des Européens et à ceux des musulmans qui avaient combattu à leurs côtés. Il y aurait eu un président arabe et un vice-président européen, des postes ministériels étant réservés aux Européens. Mais nous avions une exigence : que les frontières du Maroc et de la Tunisie soient fermées afin que les armées de l'ALN y stationnant ne pénètrent pas en Algérie, car, dans ce cas, il n'y avait pas d'élections démocratiques possibles. Mais tout cela a finalement été refusé par l'aile dure du FLN, qui a même accusé ses négociateurs de traîtrise.

Pourquoi une tentative d'entente si tardive ?

Parce que avant nous espérions en un sursaut salvateur de l'armée française qui ne s'est pas produit.

Et après la répression du Constantinois en 1945, n'était-il pas possible de faire quelque chose ?

Nous avons raté de multiples occasions, notamment à partir de 1945. En 1954, quand la guerre a éclaté, j'étais un gaulliste fervent. Et je pensais que si, dans l'avenir, il n'y avait pas égalité totale entre musulmans et Européens, il valait mieux, pour nous, quitter l'Algérie. Mais l'immense majorité des Français ne désirait pas cela. Un jour, je déjeune avec un ami député et il me dit : « Mais qui donc voudra 200 députés algériens à l'Assemblée nationale ? » Les seuls à peut-être pouvoir envisager cette perspective étaient les Européens d'Algérie, mais ils ont mis bien longtemps et il était bien trop tard. Les choses étaient allées trop loin. En réalité, la communauté française était très hétérogène, séparée par ses dissensions politiques mais aussi ses origines. Elle n'a commencé à exister qu'avec la guerre d'Algérie. Avant, on disait « un Espagnol » ou « un Maltais ». Tous restaient attachés à leur patrie d'origine. C'est la guerre qui les a soudés.

Quelle politique aurait dû alors suivre le général de Gaulle en 1958, quand il prend le pouvoir ?

Je pense que les Européens auraient été prêts à accorder l'égalité, mais à une seule condition ; que l'État français s'engage fermement dans cette voie. Mais il aurait fallu une révolution. Or DeGaulle ne voulait plus de l'Algérie. Sa seule volonté politique, c'était « le dégagement ». Il considérait que l'Algérie était un boulet pour une France qu'il voulait à la fois l'égale des grandes nations et la maîtresse des pays du tiers-monde. Et puis, allait-on en finir avec cette armée ? Il voulait une armée moderne, technique, mais pas celle-là, qui était d'un autre temps.

Pourquoi les Européens ont-ils été incapables d'avoir une représentation politique ?

Ils étaient complètement dépolitisés. La valeur fondamentale de ces hommes, qui étaient des pionniers à l'origine, c'était le travail. La politique était une fantaisie, ou alors elle était réservée à ceux qui voulaient faire parler d'eux. Seuls les grands colons faisaient de la politique, mais à titre personnel et sans aucune vision d'avenir.

Pourquoi avoir persisté, après la fin de la guerre d'Algérie, à vouloir assassiner DeGaulle ?

Parce qu'il était responsable des multiples massacres qui se sont produits en Algérie après notre départ, de tous ces gens égorgés comme des lapins, mais aussi de l'exode de un million de nos compatriotes dans des conditions terribles.

Avez-vous des regrets ?

Aucun.

Quelle impression cela fait-il d'être condamné à mort deux fois ?

Rien. Pas plus que dix fois.