Le 13 septembre, dans un hôtel situé à deux pas de la statue de Jeanne d’Arc place des Pyramides à Paris, Carl Lang a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012. Soutenu par la NDP de Robert Spieler, le MNR d’Annick Martin, le président du Cercle national des combattants Roger Holeindre, le président de France Résistance Pierre Descaves, tous présents dans la salle, le chef du "Parti de la France" a expliqué les raisons de son engagement.
Rivarol dans son n° 3013 daté du 16 septembre 2011 publie les minutes d’un long entretien que Carl Lang a accordé à Jérôme BOURBON… Dans cet entretien Carl Lang précise pour les lecteurs de Rivarol le sens de sa démarche…
La vidéo ci-dessus présente le programme exposé par Carl Lang lors de sa déclaration de candidature. Ci-après, quelques extraits du long entretien publié par Rivarol de cette semaine…
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Rivarol : Pourquoi êtes-vous candidat à la présidentielle ?
Carl Lang : Après un examen attentif de la situation politique en France, il nous est apparu urgent d’engager un processus de refondation de la droite nationale et européenne. Cette reconstruction comprend plusieurs étapes : la présentation d’un candidat à la présidentielle et la mise en place d’une structure confédérale de rassemblement des nationaux pour les législatives de juin 2012. Cette refondation se fait à la fois sur la forme et sur le fond. Nous ne croyons pas à des structures qui accordent les pleins pouvoirs à une personnalité sans contrepoids ni dialogue en interne. Cette forme autoritaire et centralisée a montré ses limites ; nous croyons à une démarche collégiale et confédérale. Sur le fond nous entendons afficher clairement nos convictions, nos valeurs et nos principes. Or aujourd’hui aucun des candidats déclarés ne se réclame de la droite nationale et européenne. Nicolas Sarkozy est le candidat de la droite ultra-libérale, européiste et mondialiste, Dupont-Aignan est un candidat qui se veut gaulliste, Mme Le Pen se dit ni de gauche ni de droite, elle se déclare même plus à gauche qu’Obama et se dit proche du socialiste Arnaud Montebourg ! Nos idées et nos valeurs n’étant pas représentées, il était naturel et légitime que je sois candidat.
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Rivarol : Votre comité national de soutien est présidé par Fernand Le Rachinel qui par le passé a ramené beaucoup de signatures à Jean-Marie Le Pen. La barre des cinq cents paraphes n’est-elle pas pour vous un obstacle infranchissable ?
Carl Lang : En effet, Fernand Le Rachinel, ancien député, conseiller général honoraire de La Manche, meilleur ouvrier de France, a accepté de présider mon comité de soutien et il aura un rôle actif dans la campagne et notamment dans la collecte des parrainages. J’ajoute que le vice-président est Daniel Duhamel, commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, commandeur de l’Ordre national du mérite, croix de guerre TOE, sept citations, deux fois blessé et qui a été conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais. S’agissant de la collecte des signatures, sachant qu’il y a eu trois candidats trotskistes en 2002, on ne voit pas pourquoi le seul candidat qui se revendique de la droite nationale et européenne n’aurait pas ses signatures. Même si c’est difficile, nous allons nous battre avec foi et énergie.
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Rivarol : Au fond qu’est-ce qui vous distingue de Marine Le Pen qui, le 12 septembre, vous a qualifié de « candidat d’extrême droite » ?
Carl Lang : Que Mme Le Pen utilise à notre endroit le langage de l’extrême gauche et de SOS-Racisme, c’est son affaire. Pour notre part nous ne nous positionnons pas par rapport à telle ou telle candidature, nous défendons nos convictions et nos principes. Mais il est vrai qu’au-delà de questions de comportement et de mode de fonctionnement, nous avons au moins quatre divergences majeures avec Mme Le Pen. D’abord sur la question des valeurs : elle est pour la laïcité, nous sommes contre. Nous sommes par ailleurs clairement pour la défense de la vie et de la famille traditionnelle et le refus de la culture de mort. Ensuite sur les questions économiques, même si pour nous l’État doit bien sûr avoir un rôle de régulation, nous ne sommes pas pour autant étatistes, collectivistes et dirigistes. Nous croyons à l’initiative privée, à la libre entreprise et à la nécessaire réduction des charges et des impôts. Ensuite nous insistons sur la dimension européenne de notre combat. Nous ne sommes plus en 1911 où la France avait des colonies et était l’une des trois puissances principales au monde. Notre pays a un rôle majeur à jouer en Europe et, tout en veillant à la défense de ses intérêts et au maintien de sa souveraineté, il ne doit pas s’isoler. Nous affirmons clairement notre attachement à la civilisation européenne et chrétienne et notre volonté de décoloniser notre pays.
Enfin nous refusons pour notre part la tyrannie du Politiquement Correct d’où notamment notre volonté d’abroger la loi Gayssot. Conscients du monopole consenti par le Système à Marine Le Pen pour représenter l’opposition nationale (cela était particulièrement patent pendant la campagne interne à la succession de Jean-Marie Le Pen où Bruno Gollnisch a été complètement occulté par les grands media), nous entendons travailler à la reconstruction d’une vraie droite nationale et européenne; fidèle à ses idées. C’est une tâche laborieuse, difficile mais exaltante.
Propos recueillis par Jérôme BOURBON pour RIVAROL