Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 28 janvier 2011

Un vent de liberté…

Ils ont tenté de bâillonner Louis-Ferdinand Céline ! … Respirons à pleins poumons… Goûtons jusqu’à l’ivresse à la bonne littérature. Sans réticence… Sans scrupules… Sans plus aucun arrière-goût moralisateur… Ce nouvel acte de terrorisme compassionnel nous libère de toutes chaînes… N’exige de nous plus aucune compromission. On ne répond au terrorisme qu’en faisant face. Dès lors, seule compte la littérature. Est seul absolu le talent… La morale c’est du relatif… Couvain de totalitarisme. Les idées ne sont que point de vue… Seule vaut, nous intéresse l’art avec lequel elles sont exprimées. Céline est franc, net, brutal, excessif… Avec tous, envers tous… Même avec ses amis, ceux qui l’ont le plus aidé dans la misère de son exil danois… Sa tendresse n’avait de constance qu’envers ses chats, ses chiens, les oiseaux, les enfants, les malades, les pauvres gens… Qui que nous soyons, nombreuses sont les pages de Céline qui nous interpellent, nous confrontent à notre médiocrité, notre connerie, notre lâcheté, notre avarice, notre mesquinerie, notre grégarisme, notre méchanceté, nos superstitions, nos ambitions … … Nul ni aucun travers n’y échappe… Pourquoi donc le juif prétendrait y échapper lui seul ? Concédons qu’il n’inspire pas les meilleures pages de l’œuvre de Céline… Céline est tellement plus attrayant lorsqu’il parle des pauvres gens, des vieux, des enfants, des malades, l’hiver pendant les privations de l’occupation… Témoin ces pages poignantes du dernier chapitre de « Les Beaux Draps ». Est-ce là la justification d’une telle furie ? Céline n’est pas forcément meilleur lorsqu’il se déchaîne contre les catholiques… Vouloir accaparer le premier rang dans l’inspiration de l’écrivain, encore quelle stupide prétention !

Merci infiniment pour cette incitation, cette invitation à lire ou relire Céline. Et puisque certains juifs prétendraient toujours occuper les premières places, soyons bon enfant, donnons-leur satisfaction… Ils le méritent bien, vu l’extraordinaire service qu’ils rendent aujourd'hui à la renommée de Céline… À l’éveil de la curiosité de ceux qui ne l’auraient pas encore découvert… Qu’ils découvrent cette œuvre immense, foisonnante : « Bagatelles pour un massacre »… Qu’ils ouvrent « L’École des cadavres », avec ces quelques lignes, parmi les quelques passages où les juifs tiennent quelque rôle, passage que notre préposé à la culture aurait été bien inspiré de relire avant de prendre sa piteuse décision… À moins… à moins… à moins que Frédéric Mitterrand ne soit vraiment pas aussi niais qu’il s’amuserait à le faire croire… Sacré Frédo ! Avec tes « boxeurs de quarante ans », Laurence Ferrari en a, elle aussi, pris plein la calandre…
« Pour le noyé tout ce qui flotte devient miracle, le pire chien crevé. Le Goye plongé, tourbillonné dans le prodigieux, torrentiel percutant carnaval juif, a perdu tout discernement, et même toute velléité de discernement. Il ne réagit plus. Il ne se doute même plus qu’il n’existe plus. Il est trop minutieusement entrepris depuis l’école, depuis le lycée, depuis trop long- temps accaparé, robotisé, implacablement sonné, du berceau jusqu’à la tombe. Dès qu’il entr’ouvre un œil, qu’il prête la moindre oreille au plus furtif écho du monde, il ne s’attend plus à autre chose qu’à des vérités juives, des mots juifs, des rythmes juifs, des transes juives, des charabiateries juives, des croisades juives. Il est fixé comme un poisson dans sa friture. Ce qui n’est pas juif peut seul encore, par extraordinaire inversion, le mettre en état de rébellion, d’hostilité, tellement il est devenu juif, synthétiquement par persuasion. Tout lui parvient toujours du monde extérieur, inexorablement, infailliblement, invinciblement juif. Il n’est plus que le somnambule des volontés juives. Il a tout perdu dans la prodigieuse vacarmerie juive, jusqu’à la velléité de se retrouver, de retrouver sa personne, son âme, sa volonté... Le Juif l’emmène où il veut, comme il veut.
Les démocraties ne sont que les dominions de Tintamarrerie ahurissante juive, prodigieux, stratosphérique tambourinage et gigantesque accompagnement de notre appareil de torture et de servitude. Absolument irrésistible. Quels sont les patrons de ce cauchemar? Les banques juives, la conjuration des rabbins, l’Intelligence Service (grande productrice de guerres et de révolutions), l’Angleterre judéocratique, la Cité, toute aux juifs ».
Louis-Ferdinand Céline, « L’École des cadavres » (1938), Éd. de la Reconquête, pp. 38-39

jeudi 27 janvier 2011

La PUT sévit : Céline censuré

« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences des causes qu’ils chérissent. » 
Bossuet

La PUT (calmons les malcomprenants chatouilleux, rien de coquin ici ! il s'agit cette putain de : « pensée unique totalitaire »)… je disais donc, la PUT… a encore sévi… Louis-Ferdinand Céline encore censuré... Épuré… Par un pusillanime préposé aux affaires culturelles de France. Pusillanimité face aux injonctions d'un terrorisme intellectuel. Terrorisme de la compassion. Le plus insidieux. Mais l’ampleur de la réaction à cet attentat contre les lettres françaises se dresse magnifique… Merci pour Louis-Ferdinand Céline. Fasse que Louis-Ferdinand Céline dérange encore… Louis-Ferdinand Céline n'en est que plus vivant… Louis-Ferdinand Céline n'en sort que plus grand… "Céline, prophète", comme le clame Robert Brasillach, le poète assassiné… Relisons Céline, tout Céline !!! Ce qu'il écrit reste plus que jamais vrai et d'actualité. En cette année 2011, cinquante ans après qu'il ait quitté ce monde pourri, célébrons Céline !!!  Que 2011 soit une année Céline…

On trouvera un large éventail des réactions à cette put initiative, avec liens aux articles originaux dans "Le Petit Célinien"… À ma connaissance la meilleure référence pour suivre cette affaire, ses développements, l’année Céline…

mercredi 26 janvier 2011

Négationnisme officiel et récurrent pour les crimes du communisme

Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :

On ne célèbre pas Céline, mais alors il faut aussi arrêter de célébrer Aragon !

Monsieur Serge Klarsfeld a obtenu du ministre de la culture Frédéric Mitterrand que, bien qu’il ait été un très grand écrivain, Louis-Ferdinand Céline soit retiré de la liste des célébrations nationales. Mais est-il possible alors que l’on puisse tolérer que des rues et des places et des lycées et des collèges puissent encore porter le nom de Louis Aragon ? Ce dernier fut quelquefois à ses heures un délicat poète et un romancier de talent. Mais il fut tout au long de sa vie un atroce laudateur de toutes les abominations et exterminations communistes. Véritable crapule stalinienne, honoré pour sa servilité, il n’était pas seulement le thuriféraire du gigantesque assassin du Kremlin mais il hurlait à la mort, il en rajoutait de la manière la plus vomitoire qui fut.
Alors qu’à la Loubianka, siège de la Tcheka et de ses appellations successives en NKVD, G.P.U. (Guépéou), puis KGB, on torturait, on « liquidait » des centaines de milliers de victimes (et au final, chiffre russe officiel : cinq millions d’assassinés) Aragon écrivait : « J’appelle la terreur du fond de mes poumons » (La révolution surréaliste – 1925).
Cette crapule bolchevique confirmait cette aspiration sanguinaire : « L’éclat des fusillades ajoute au paysage une gaieté jusqu’alors inconnue : ce sont des ingénieurs et des médecins qu’on exécute. » (Front rouge – 1930).
Alors que des millions de Russes, de Baltes et d’Ukrainiens mourraient au goulag, dans les famines et les exterminations de masse, ce chouchou de nos médias, qui dénonçait et condamnait ses anciens amis surréalistes qui déplaisaient à Staline, n’hésitait pas, ô le doux poète, à confier : « Je chante le Guépéou qui se forme en France à l’heure qu’il est. Je chante le Guépéou nécessaire à la France ». Ce Guépéou était d’ailleurs nécessaire aussi à l’Allemagne nazie ! Car au moment de la lune de miel entre Staline et son compère Hitler, ce dernier envoya à l’invitation du premier les cadres de la Gestapo se faire instruire par le Guépéou. Faut-il préciser que, se félicitant des exterminations des « koulaks » et des peuples honnis par Staline, Aragon, prix Lénine de littérature en 1957, ne broncha pas non plus à la nouvelle de l’élimination des médecins juifs du fantasmagorique « complot des blouses blanches » qui annonçait une grande vague d’extermination antisémite que le rappel au diable de Staline évita ?
Mais alors que Céline fut pendant longtemps un réprouvé et un maudit, Aragon, lui, se vautrait dans les palaces et les honneurs. Avec le manque total de vergogne qui le caractérisait, François Mitterrand le décora lui-même de la légion d’honneur le 19 novembre 1981.
On attend maintenant pour le moins de Frédéric Mitterrand, de l’ensemble du gouvernement et des collectivités que Louis Aragon qui, pendant un demi-siècle, mit son talent au service des crimes contre l’humanité du communisme soit banni de l’honneur public des rues et des édifices et que nul négationnisme de son abjection n’entrave la nécessaire révision de la manière dont on l’évoque dans les livres scolaires.

mardi 25 janvier 2011

La France LICRAtisée…

Sur son blog "La France LICRAtisée", Anne Kling se félicite avec lucidité pour la gloire de Louis-Ferdinand Céline de cette bévue aussi imbécile que servile  de Frédéric Mitterrand :
Comme on pouvait s’en douter, le « ministre » de la culture s’est couché de tout son long devant les injonctions crifiennes et klarsfeldiennes réunies. Mais c’est bien, très bien, même. Céline s’en remettra sans peine et y trouvera même vraisemblablement de nouveaux lecteurs, qui n’étaient pas très au courant mais vont à présent s’y intéresser de plus près.
Et puis, on en arrive tellement au stade de la caricature dans les exigences formulées et les empressements serviles à y répondre qu’il faut ça pour dessiller certains yeux qui n’avaient pas encore saisi l’ampleur de la chose. En ce sens, ces dérisoires polémiques, parfaitement à l’image d’un pouvoir lui-même minable, sont des plus utiles et nécessaires.
À la place du CRIF (dont l’assoce de Klarsfeld fait partie), je lirais attentivement les commentaires qui accompagnent l’affaire, sur des sites « honorables », traduire, pas les nôtres. Et si j’avais pour deux sous de bon sens, ça me donnerait à réfléchir. Pour le moment, ils sont encore juchés sur le Capitole. Mais à ce train-là, la roche tarpéienne se rapproche de plus en plus ...
Tenez, prenez juste ces deux commentaires-là, à la suite d’un article du Monde. Ils résument assez bien  la tonalité générale :
« Remercions tout de même Frédéric Mitterrand, ridicule histrion qui tient plus du mauvais théâtre de boulevard que du gouvernement français, pour une chose : je suis sûr qu'il aura donné envie à plus d'un de ressortir Céline de leur bibliothèque. Nota : on peut apprécier à la fois Montaigne, Flaubert, Stendhal et Céline. C'est mon cas. »
 « Ce qui m'impressionne, c'est le pouvoir de Mr. Klarsfeld. Il suffit que le Monde relaye ses états d'âmes et tout le monde s'agenouille, que dis-je, se couche. J'espère qu'il va bientôt être fâché par le comportement d'Israël envers les Palestiniens. Peut-être cela changera-t-il quelque chose. » Le Monde : Frédéric Mitterrand fait volte-face et écarte Céline des célébrations de 2011
Pour (re)découvrir un maximum d'infos et de citations de Céline, je vous conseille ce site ami :   http://www.celineenphrases.fr/index.htm

lundi 24 janvier 2011

Céline, prophète : travailler plus, travailler moins… les 35 heures…

Je vois venir les “jeunes redresseurs”… comme ci… comme ça bureaucrates, pleins de virulences et d’entregent, prêchi-prêcheurs… pleins de bonne foi, de pétulance… Qu’ils ont du Travail plein la gueule, et du flan aussi… Le Travail-salut ! le Travail-fétiche ! Travail-panacée-des-tordus ! Le Travail remède la France ! Travail toutes les sauces !... Les masses au Travail ! bordel foutre ! Les pères au travail ! Dieu au travail ! l’Europe au travail ! Le Bagne pour tous ! Les fils au travail ! Mémères au boulot ! Faut que ça fume ! La grande ivresse des emmerdeurs ! L’intention est excellente… mais faut penser aux “pas abstraits”, à ceux qui vont trimer la chose… ceux qui sont pas dans les bureaux en train de se griser de statistiques, d’épures prometteuses… Ceux qui vont les exécuter les hauts projets miroboliques, qui vont se farcir les mornes tâches au fond des abîmes de charbon… qui vont s’ahurir à la mort autour des chignolles tréfileuses dans le bacchanal âcre des fabriques, toute la vie dans le relent d’huile chaude. C’est pas marrant le tangible…
Pardon !... Pardon !... faut réfléchir !... faut se demander où ça nous mène ?... si tout ça c’est pas l’imposture, une façon de se débarrasser… On dit que la machine rend méchant… le contraire serait une rude surprise. C’est anti-humain au possible de foutre comme ça dans les rivets, les générations montantes, les mitoyennes, les fléchissantes, dans les enfers de quincaille pendant des jours, des années, toute la vie… sans issue probable… sans musique… l’hôpital à la fin de vos jours.
Qui va là-dedans pour son plaisir ? Sûrement pas nos chers visionnaires, nos gentils ardents redresseurs, tout épargnés par leur culture, leur bel acquit, leur position.
L’usine c’est un mal comme les chiots, c’est pas plus beau, pas moins utile, c’est une triste nécessité de la condition matérielle.
Entendu, ne chichitons pas, acceptons vaillamment l’usine, mais pour dire que c’est rigolo, que c’est des hautes heures qu’on y passe, que c’est le bonheur d’être ouvrier, alors pardon ! l’abject abus ! l’imposture ! l’outrant culot ! l’assassinat désinvolte ! Ça vaut d’appeler les chiots un trône, c’est le même genre d’esprit, de l’abus sale.
Bien sûr on peut pas supprimer, l’usine dès lors étant admise, combien d’heures faut-il y passer dans votre baratin tourbillant pour que le boulot soye accompli ? toutes les goupilles dans leurs trous, que vous emmerdiez plus personne ? et que le tâcheron pourtant crève pas, que ça tourne pas à sa torture, au broye-homme, au vide-moelle ?...
Ah ! C’est la question si ardue… toute délicate au possible. S’il m’est permis de risquer un mot d’expérience, sur le tas, et puis comme médecin, des années, un peu partout sous les latitudes, il me semble à tout bien peser que 35 heures c’est maximum par bonhomme et par semaine au tarabustage des usines, sans tourner complètement bourrique.
Y pas que le vacarme des machines, partout où sévit la contrainte c’est du kif au même, entreprises, bureaux, magasins, la jacasserie des clientes c’est aussi casse-crâne écoeurant qu’une essoreuse-broyeuse à bennes, partout où on obnubile l’homme pour en faire un aide-matériel, un pompeur à bénéfices, tout de suite c’est l’Enfer qui commence, 35 heures c’est déjà joli. La preuve c’est qu’on voit pas beaucoup des jeunes effrénés volontaires s’offrir à la conduite des tours, des fraiseuses racleuses chez Citron ou chez Robot C°, pas plus que de commis éperdus mourant d’adonner leur jeunesse à l’étalage chez Potin. Ça n’existe pas. L’instinct les détourne.
Attention à forcer l’instinct ! C’est ça qui nous rend impossible ! Malheureux indurés canailles, qu’on sait plus par quel bout nous prendre, culs-de-jatte sur tabourets d’horreurs, chevillés aux cent mille chignolles, tordus complotiques à binocles, myopes de régularité, monotones à dégueuler. Taupes de jour.
Il faudrait rapprendre à danser. La France est demeurée heureuse jusqu’au rigodon. On dansera jamais en usine, on chantera plus jamais non plus. Si on chante plus on trépasse, on cesse de faire des enfants, on s’enferme au cinéma pour oublier qu’on existe, on se met en caveau d’illusions, tout noir, qu’est déjà de la mort, avec des fantômes plein l’écran, on est déjà bien sages crounis, ratatinés dans les fauteuils, on achète son petit permis avant de pénétrer, son permis de renoncer à tout, à la porte, décédés sournois, de s’avachir en fosse commune, capitonnée, féerique, moite.
Louis-Ferdinand Céline : Les Beaux Draps (1941), Éd. de la Reconquête, pp. 144 à 147

dimanche 23 janvier 2011

Louis-Ferdinand Céline nous parle…

… moi je veux bien qu’on partage ! Mais moi j’ai jamais demandé mieux ! Là ! Mes quatre sous sur la table  ! Tout de suite encore ! Et bien gagnés ! je vous affirme... dans la quarante-troisième année de son âge !... Pas extorqués du tout au peuple. Jamais touché un petit sou qu’il n’ait gagné 120 fois ! Toutes ses études en bossant, Ferdinand, d’un patron dans l’autre... vous savez ce que cela veut dire... à la sauvette avant la guerre... Pas né dans la bourgeoisie... jamais mis une heure au lycée... de la communale   au  tapin !… Je te connais bien petit bonhomme !... Et youp là fier bambin !... Il marne depuis I’âge de douze ans !... 22 patrons Monsieur, 22... Ils l’ont tous foutu à la porte !... Il en a encore deux ou trois !... et même quatre pour mieux dire... Ils se tâtent pour le balancer... Ils le considèrent troublement... Ferdinand a l’habitude. Il était fourgué aux patrons corps et âme avant sa naissance, comme tous les pauvres... Il a toujours, Messieurs, Mesdames, volé ! Racheté ! Sa vie au jour le jour !... au fur à mesure... fait semblant d’être avec les autres... au banc de galère... Travaillé pour les singes d’une main, de l’autre pour sa tête personnelle... et bien soucieux que nul n’en sache !... Il s’est caché dans les chiottes, il avait l’air d’aller se poigner, pour préparer ses examens... Je vous le dis tel quel... Ils sont méchants les frères de classe dès qu’on essaye de s’affranchir, ils sont pires que tous les patrons, comme jalousie, fiel et lâcheté... Ainsi les bachots... la médecine... et puis le “ Voyage “ en plus, si ça ne vous fait rien... pas par des sentiers, je vous prie, qui passaient par les Ministères. Toujours il a racheté, arraché sa vie, Ferdinand, d’un petit sursis à l’autre... d’un jour à l’autre... par cent mille ruses... et miracles... Il a fallu voler ma vie... et cependant jamais libre... Chaque matin on venait me la reprendre... ce qu’il en reste... c’est régulier... Quand j’entends des piafs installer, parler de leurs inouïes épreuves, de leurs effroyables aventures !... Putain de dieu ! J’en cramoisis !... Plats superficieux petits crabes ! Si moi je voulais causer... Quels  papiers je  pourrais montrer ! Quels passeports m’ont sorti du Bain... Eh ! bien Monsieur, ça m’est égal !... Je veux bien tout remettre sur la table. Si l’on partage “ absolument “. Pas autrement ! Par exemple ! Absolument ! je répète et tout de suite !... Moi je me sens communiste sans un atome d’arrière-pensée ! “ Car vois-tu chaque jour communiste davantage ! Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain... “ Vous connaissez ce mirliton ? Mais alors tout le monde ! Et ensemble... j’insiste ! Sans exception !...    aucune ! Sans sursis !... pas une fausse note ! Pas un soupir dans ce grand chœur ! Je me sens communiste de toutes fibres ! De tous les os ! De toute barbaque ! Et c’est pas le cas pour bésef !
Ce qu’on appelle communisme dans les milieux bien avancés, c’est la grande assurance-nougat, le parasitisme le plus perfectionné des âges... garanti admirablement par le servage absolu du prolétariat mondial...
Louis-Frerdinand Céline, Bagatelles pour un massacre, Éd. de la Reconquête, pp. 99-100

samedi 22 janvier 2011

Actualité d'Albert Paraz : pour « un gang des basculeurs de légendes »



Albert Paraz, le Bônois :
Pour un "Gang des basculeurs de légendes"


Albert Paraz parle de Cendars, de Bernanos, de Marcel Aymé, du Maréchal Juin, "pied-noir" comme lui… Comme Ferdinand, il raconte des histoires en riant. Il a le goût du comique et de l’érotisme hilare. Il applique son esprit critique à tout ce qui l’entoure et le touche…

Paraz a conçu un projet de rectification historique urgente et salvatrice. Révolté par la mise en condition à laquelle l’intelligentsia terroriste au pouvoir soumet la France et par son acharnement à donner aux jeunes générations une image manichéenne totalement fausse des évènements, il souhaite la création d’un
« gang des basculeurs de légendes ».
[d’après Pierre Monnier alias Chambri : « Ferdinand Furieux, avec trois cent treize lettres de Louis-Ferdinand Céline », p. 73 (écrit en 1979).]


Albert Paraz : « Céline est le plus gigantesque écrivain de tous les temps !… Ceux qui ne le savent pas sont des cons !… » (dessin de Chambri). Pierre Monnier ajoute (op. cit. p. 258) : « … on ne doit jamais plaisanter avec les cons ». Dès 1924, dans sa thèse de doctorat en Médecine, Louis Destouches avait constaté : « … la bêtise est une force indomptable ».



vendredi 21 janvier 2011

À Notre Bon Roi Louis XVI


"Pie Jesu" du Requiem de Charles Gounod chanté par la Maîtrise des Hauts de Seine, direction Francis Bardot


 Notre Bon Roi Louis XVI a été assassiné le 21 Janvier 1793 par les crapules révolutionnaires. Du Ciel où Il est Il prie pour nous et pour la France. Que son Précieux Sang injustement versé ne retombe pas sur nos têtes !

« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s'achève ce qu'on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c'est un répugnant scandale d'avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l'assassinat public d'un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s'en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du Roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu'ici, se mêlait à l'histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n'y a plus de Roi. Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l'Évangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s'est pas encore relevé. Il semble vraiment que l'exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s'est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s'accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu'il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s'identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu'il soit bien dit que l'attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l'incarnation divine, et non la chair effrayée de l'homme. Son livre de chevet, au Temple, est l'Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l'échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n'est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d'une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu'à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »
 Albert Camus, L'homme révolté, La Pléiade, p. 528-529



vendredi 14 janvier 2011

Hé ! qu'as-tu fait de ton fusil ?

1940… la grande panique
Hé ! qu'as-tu fait de ton fusil ?
Il est resté au champ d'Honneur !
 
Louis-Ferdinand Céline : Les Beaux Draps, Éd. La Reconquête, p. 17