Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 14 décembre 2021

Alexis Arette : « Taisez-vous, jeune homme, vous n’y entendez rien ! »

 

"Alexis Arette, né en 1927, est un militant nationaliste de la première heure resté toute sa vie fidèle à ses engagements et à ses idées. Homme attaché à sa terre (il fut élu Premier Paysan de France), partisan de l’agriculture biologique, se référant au leader paysan Henri Dorgères, combattant courageux en Indochine dans une unité de bérets rouges où il sera blessé et recevra la Légion d’honneur et la médaille Militaire, proche de l’OAS, écrivain et poète béarnais, cofondateur de l’Institut béarnais et gascon, conseiller régional du Front national de 1986 à 1998, Alexis Arette est un homme attachant et bouillant, aux mille vies, à la voix rocailleuse, à la sincérité totale, à la jovialité communicative et à la sincérité désarmante.

Je me souviens de lui lorsqu’il était intervenu à une université d’été du Front national de la Jeunesse (FNJ) en juillet 1991 dans le château du Cercle national des combattants (CNC) de feu Roger Holeindre à Neuvy-sur-Barangeon, il y a trente ans, et où il avait enchanté et galvanisé la jeune assemblée de militants (dont j’étais) par son talent, son dynamisme, sa fougue, son entrain, son exhortation à se battre généreusement et jusqu’à son dernier souffle pour ses convictions et pour la mère patrie, pour cette terre tant aimée d’où nous venons et où nous retournerons et qui a été travaillée, protégée, embellie, agrandie par tant de générations qui nous ont précédés et auxquelles nous devons rester fidèles, en assurant la continuité, la pérennité de la nation. À la fin de son émouvant discours, il avait été spontanément applaudi debout de longues minutes par les jeunes militants dont il avait touché l’esprit et le cœur. Car il n’avait pas besoin de lire un texte écrit par d’autres pour toucher l’auditoire. Il disait avec des mots simples et vrais ce qu’il pensait, et cela se sentait. Cela nous comblait.

Nous étions loin d’imaginer à cette époque que, vingt ans plus tard, c’est une Marine Le Pen sans foi ni loi, sans flamme et sans convictions, scandaleusement imposée par son géniteur qui ne faisait plus alors de politique mais seulement du biologique (que le parti et les idées nationales crèvent pourvu que ma fille me succède et garde le magot !), qui hériterait de la tête du mouvement national, et, en quelques années seulement, renierait, trahirait, détruirait, vitrifierait tout : les idées, le programme, la foi, le dynamisme, le cœur du combat, la flamme, l’espoir, les convictions et les certitudes de militants dévoués et désintéressés.

Alors qu’Alexis Arette se bat courageusement à 94 ans contre une longue maladie, nous publions de lui ce texte où, comme on peut le voir, notre ami n’a rien perdu ni de sa lucidité, ni de sa fougue, ni de sa combativité ni de son franc-parler."

Jérôme BOURBON, Rivarol n°3498 du15 décembre 2021




Tribune libre d'Alexis Arette

La visite du président Macron à Vichy était stratégique : Il fallait relancer un des grands mensonges de notre Histoire, qui commençait à dater. Vichy est le lieu sacré de la réprobation nationale, depuis que la Nation est devenue l’Hexagonie, avec le plus célèbre citoyen de Colombey- les-deux-Églises. Ce fut donc une occasion de vilipender, une fois de plus, l’extrême droite qui avait été portée au pouvoir par l’extrême majorité d’un gouvernement de Gauche, Léon Blum, lui-même, ayant déclaré que le Maréchal Pétain était le plus humain de nos chefs militaires ! Il est, en effet, un « mystère Pétain », dont nul historien n’a traité, car, si Pétain fut un général de valeur pendant la Guerre, nul n’ignorait qu’il était indifférent en matière de foi, et plus amateur de jolies femmes que de chapelets. C’est ainsi que, lorsque les catholiques firent campagne pour que l’on mît l’insigne du Sacré-Cœur sur le drapeau français, et que nos Poilus commencèrent à coudre l’insigne sur leur uniforme, il devait l’interdire, alors que le général Foch, que les Maçons avaient traité de “Cléricafard” prenait, lui, l’option contraire. Avant de lancer l’offensive victorieuse, ce fut toutes les Armées alliées qu’il consacra à l’emblème divin, et qu’il prit cette décision en opposition avec l’État laïque qui n’osa point le sanctionner.

L’IMPOSTURE GAULLISTE

En votant pour le Maréchal Pétain, le gouvernement de gauche crut donc, en 1940, voter pour celui que l’on avait connu laïciste, car nul ne savait que le Maréchal avait changé ! S’était-il converti ? Nul ne le sait. Mais il témoignait d’un tel respect pour l’Église, que le cardinal Gerlier en vint à dire : « Pétain c’est la France, la France c’est Pétain ! » Pour comprendre la suite, il faut parler de l’écrasante défaite de Montcornet, où De Gaulle, qui venait d’être nommé « général à titre provisoire », vit ses chars, 20 ou 22, ai-je lu, détruits sans que les Allemands en perdissent un seul : on n’a pas dit, non plus, de quelle façon il put quitter les débris de ses troupes, pour se trouver parmi les élus du Régime, dans l’espoir d’y trouver un ministère à sa taille. Mais on sait que c’est de l’avis du général Weygand qu’il fut écarté, comme fut écarté Pierre Laval. Privé d’autorité, il chercha un emploi, au moment où Churchill cherchait à augmenter le crédit d’une Grande-Bretagne seule à faire face au triomphe allemand.

Ce qu’on sait, en revanche, c’est que sa façon de faire déplut à ce qui nous restait de gouvernement, et en conséquence de quoi, le président de la République, Albert Lebrun, le ramena, de son titre provisoire, au rang de colonel ! Cela dut compter dans sa décision, mais en tout cas, pour emporter la patrie à la semelle de ses souliers, il obtint que sa famille fût mise à l’abri en Angleterre, et de percevoir la solde des généraux anglais. Désormais ce serait depuis ses appartements qu’il mènerait sa guerre, plus contre Pétain que contre les Allemands ! Et il me semble que le livre Montoire, Verdun diplomatique, qui révéla ces détails, eut quelques ennuis avec le pouvoir de l’époque. Depuis, nous avons failli ne savoir que ce que permettait la fable de « l’unité de la Résistance », qui allait per- mettre aux communistes de faire couvrir leurs crimes par des héros de la Résistance qui n’étaient point de leur parti. DeGaulle, ayant besoin du parti communiste pour asseoir son autorité, cautionna le forfait. La fameuse « dévolution des biens de presse » permit à la gauche de s’emparer de toute la presse qui avait paru sous l’Occupation. Et c’est ainsi que le Parti communiste devint le premier parti de France jusqu’en 1946. Il comptait alors 800 000 adhérents, et sa menace fut telle en 1947 que le gouvernement socialiste distribua aux appelés, dont j’étais, des cartouches à balles réelles, pour parer au pire qui semblait imminent. En obtenant l’Armistice, (et ce fut une énorme faute politique d’Hitler que de l’accorder), la France échappait au sort effroyable de la Pologne, et, à l’abri des balles depuis Londres, DeGaulle proféra le premier immense mensonge de sa carrière, en traitant l’armistice de “capitulation”.

UN MENSONGE DÉLIBÉRÉ

Le mensonge était délibéré, la preuve en est que, recevant le général Odic, DeGaulle lui demanda de ne jamais avouer que l’armistice avait été nécessaire ! Et en effet la « zone libre » allait permettre le salut de la très grande majorité des juifs, et François Mitterrand put y trouver asile quand il réussit son héroïque troisième évasion. On a pu entendre, d’ailleurs, Mitterrand répondre à un jeune journaliste qui semblait lui reprocher son rôle à Vichy : « Taisez-vous, jeune homme ! Vous n’y entendez rien ! » La presse a insisté sur la présence des époux Klarsfeld à Vichy, comme s’il était nécessaire de rappeler à monsieur Macron la nécessité de se souvenir des « crimes pétainistes ». [...] (Il faut rappeler que) les juifs de « l’Union Générale des Israélites de France » travaillèrent activement à la déportation de leurs frères vers les camps de concentration, et si, à la Libération, ils ne furent pas condamnés, le mal était fait ! Et la même indulgence ne fut pas accordée aux Français de souche, obligés d’avoir des contacts avec les autorités d’Occupation. Je crois que monsieur Klarsfeld devrait relire Le poids de Trois millénaires, d’Israël Shahak, et Les Juifs dans la Collaboration de Maurice Rajsfus, car il n’est pas simple de juger ! Et nombreux sont les juifs qui ont repensé, après étude des documents, les tragédies de notre époque. Monsieur Jean-François Kahn, qui fut le directeur de Marianne, n’a-t-il pas dit son indignation sur le fait que « certains israélites auraient fait fortune en tirant parti commercial de la Shoah » ? Mais, en revanche, bien que monsieur Beucler, ancien déporté à Auschwitz, puis prisonnier dans les camps du Viêt Minh, ait affirmé que la mortalité y était deux fois supérieure à celle des camps allemands, monsieur Laurent Fabius, n’a pas hésité, lors de la mort du général Giap, à en faire un éloge tel que l’aurait mérité un bienfaiteur de l’humanité ! Eh oui, il en est des juifs comme de toute autre humanité : certains sont des héros et d’autres des salauds !

UNE PÉRIODE BIEN PLUS COMPLEXE ET BIEN MOINS MANICHÉENNE QU’ON VEUT NOUS LE FAIRE CROIRE

Mais que dire des 150 000 juifs qui, dans l’armée allemande, occupèrent les plus hauts grades, sur la décision écrite de Hitler, et qui se battirent jusqu’au bout comme s’ils défendaient leur patrie ! En fait, il semble bien, que, comme monsieur Zemmour, ils firent un choix patriotique : leur patrie, ce n’était point la terre de leurs pères, mais celle où ils devenaient pères ! Ainsi a-t-on pu voir des juifs éminents prendre parti pour le Maréchal Pétain contre une officialité bolcho-gaulliste qui, s’étant emparée de toute la presse, tentait de nous imposer ses dogmes ! Ainsi l’historien Dreyfus a pu dire que, si le Maréchal n’avait pas été là, lui-même n’aurait pas existé ! De même, la grande Simone Weil (qui n’a rien à voir avec la panthéonisée) disait qu’à son sens non seulement le Maréchal avait fait tout ce qu’il pouvait faire, mais encore que sa politique avait été plus favorable aux juifs qu’aux Français de souche ! (Je ne commente pas, je cite !)

Quant aux premiers messages aux Français, on sait que ce fut le plus brillant intellectuel juif de l’époque, Emmanuel Berl qui les écrivit ! Il faut dire que l’homme avait déjà pris parti ; en effet, entre les deux guerres, les événements d’Europe centrale et de Russie avaient provoqué l’exil de très nombreux juifs, qui n’avaient absolument pas le degré intellectuel des juifs français ! Emmanuel Berl osa les traiter « d’immigration de déchets » ! Mais Jacques Heibronner, vice-Président du Consistoire juif, les nomma en 1936 « de la racaille, le rebut de la société, une immigration de déchets et d’éléments qui n’avaient pu être d’aucune utilité chez eux » ! Guy de Rothschild fut encore plus catégorique. Il déclara : « Je n’admettrais pas, en tant que responsable de la communauté juive auprès du gouvernement français, la création d’un lobby juif, par des marginaux soutenus par une racaille ! » Et c’est cette “racaille”, augmentée par les Rouges espagnols qui avaient fui, en France, les conséquences de leurs crimes, qui allait constituer les groupes qui deviendraient les FTP, avec l’appui des communistes aux ordres de Moscou. Ainsi, dans le réseau Manouchian, que devait célébrer Aragon, sur 19 membres, neuf étaient des juifs communistes venant de l’Est ! Ainsi convient- il de réécrire une Histoire que le mensonge gaulliste a élaborée, et qui a fini par nous jeter dans une situation, où le pire paraît imminent ! Ainsi Je crois que, s’il était de retour, Mitterrand pourrait redire au président Macron : « Taisez-vous, jeune homme, vous n’y entendez rien ! »

LE RÔLE DÉTESTABLE
DU COMMUNISME ET L’HORREUR DE L’ÉPURATION

Le communisme a régné en maître sur la glorification d’une “Résistance”, qui a tué plus de Français que d’Allemands : 105 000 assassinés, selon le Colonel Passy, et qui a provoqué, après chaque exécution d’un Allemand, des représailles terribles, mais parfaitement légales selon les lois de la guerre ! Malgré la censure de la crapule, on sait ce qu’étaient ces hommes, qui écartelèrent l’amiral Platon entre quatre tracteurs pour le punir de son pétainisme. Jamais DeGaulle ne désavoua ces monstres ! Mais Jean Paulhan, Grand officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, osa dire : « Je n’en tire aucune fierté ! Plutôt de la honte ! Tout ce que je me propose de dire, c’est que Pé- tain, Maurras, Brasillach n’ont jamais été jugés ! C’est qu’il n’est pas un des 400 000 Français qui se sont vus, à la Libération, exécutés, envoyés au bagne, révoqués, ruinés, taxés d’indignité nationale, réduits au rang de parias, c’est qu’il n’est pas un seul de tous ceux-là qui n’ait été frappé, au mépris du droit et de la justice ! » Plus tard, DeGaulle allait doubler son infamie avec le massacre des harkis, car il semblait habité par le criminel mensonge, et Guy Mollet, qui avait mobilisé pour garder l’Algérie Française, devait reconnaître l’état des choses en disant : « DeGaulle nous a menti et nous a fait mentir ! »

SE RÉCLAMER DE LA LÉGENDE GAULLISTE EST FAIRE BIEN PEU DE CAS DE LA MORALE

Qu’actuellement, tous les partis politiques se recommandent de la légende gaulliste pour tenter de ratisser plus large, témoigne de leur boulimie politique, mais aussi du peu de cas qu’ils font de la morale. Or, la morale est chose divine, et la tradition dit qu’on ne se moque pas de Dieu. Selon la Bible, « le refuge mensonger sera détruit », et je ne veux pas en douter, mais je prie pour que Dieu protège les nationalistes que nous sommes des dommages collatéraux !

Alexis ARETTE

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