- En 1541, Charles Quint lance une expédition contre la Régence d’Alger dans le but d’anéantir les pirates de Barberousse. Mais l’opération se solde par un désastre total, Alger restant imprenable. Avant la retraite, le Français Ponce de Balaguer, chevalier de Malte au service de l’empereur, enfonce son poignard dans la porte de Bab-azoun, avant de tomber en criant : « Nous reviendrons ! »…
- En 1830, c’est grâce aux reconnaissances que Napoléon Ier a fait faire sur le terrain au commandant du génie Boutin, vingt-deux ans auparavant, que l’amiral Bourmont peut préparer minutieusement un plan de débarquement pour prendre Alger .
- Au sujet de la prise de la Smala, le colonel Charras écrit : « Pour entrer comme l’a fait Aumale avec 300 hommes au milieu d’une telle population, il fallait avoir 21 ans, ne pas savoir ce qu’était le danger, ou bien avoir le diable dans le ventre ! »
- À noter que le jeune Bugeaud avait déjà remporté un duel face à un Grognard qui s’était moqué de lui, alors qu’il venait d'être recruté dans les grenadiers de la Garde Impériale.
- Juste avant la bataille d’Isly, Bugeaud est confiant et proclame : « Abderrahmane n’a qu’une cohue, moi j’ai une armée. »
- Parmi tous les personnages hauts en couleurs qui ont bâti la légende de l'armée d'Afrique, Joseph Vantini dit « Youssouf » -qui servit sous le commandement de Bugeaud- mérite qu’on s’attarde sur son extraordinaire destin : voir Joseph Vantini.
- Toujours lucide, Bugeaud écrit : « Généraux d’Afrique, ne croyez pas que vous apprenez ici l’art de la grande guerre qu’on doit faire contre des armées solides et disciplinées. Vous éprouveriez de terribles désillusions si vous employez vis-à-vis de l’une de ces armées la tactique que nous avons employée contre les Arabes ». Il ne fut pas entendu. En 1870, la France « paiera le prix de sa conquête de l’Algérie » écrit Pierre Montagnon.
- Retenu prisonnier en France, Abdelkader exerce une véritable fascination sur les intellectuels libéraux (aujourd’hui on dirait « de gauche ») de l’époque, qui lui rendent régulièrement visite et correspondent avec lui. Ceux-ci contribuent largement à la construction de la « légende » d’un émir Abdelkader pacifique et non violent.
- Découvrant les vertes et grasses campagnes françaises durant sa détention, Abdelkader aurait déclaré « Je ne comprends pas pourquoi les Français sont venus conquérir mon pays fait de rocs et de poussière… », rejoignant ainsi l’avis de Bugeaud sur l’inutilité de cette conquête française.
- Le 16 octobre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte libère l'émir et lui permet se rendre en Turquie, bénéficiant de la part de la France d'une pension de 150 000 francs, montant considérable pour l’époque.
- L’émir s’installe ensuite à Damas, où il enseigne la théologie. Il s’y distingue en protégeant la communauté chrétienne lors des massacres de 1860. En remerciement de cet acte de bravoure, Abdel Kader reçut la grand-croix de la Légion d’honneur.
- À noter que nos grand-pères chantaient encore « la casquette du père Bugeaud », un chant militaire de l'Armée d'Afrique écrit en 1846 :
Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France
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