Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 15 juillet 2015

Un appel à signer pour mettre fin à l’embargo et cesser d’affamer le peuple syrien !


Arrêtez d’affamer le peuple syrien !
Mettez fin à l’embargo afin que la Syrie puisse vivre en paix !


Appel à la Chancelière Angela Merkel
et
aux députés et groupes politiques du Bundestag et du Parlement européen


Queue pour du pain, boulangerie Al-Mazzeh, à Damas (30 mai 2015)

Depuis plus de quatre ans, les États-Unis et leurs alliés mènent une guerre cachée contre la Syrie : ils fournissent des armes ultra modernes à des groupes islamistes et leurs conseillers militaires les préparent dans des camps en Turquie et en Jordanie à leurs missions sanglantes en Syrie. Le régime wahhabite d’Arabie saoudite et les États arabes du Golfe leur mettent à disposition des milliards de dollars pour le recrutement et l’armement de l’EI et du Front al-Nosra – comme en Afghanistan au cours des années 1970 et 1980.

La responsabilité du Gouvernement fédéral allemand et de l’UE

L’UE et le Gouvernement fédéral allemand participent à cette sale guerre contre la Syrie. Depuis 2011, ils ont imposé un embargo à ce pays. L’objectif déclaré de cet embargo est de ruiner l’économie de la Syrie et de pousser sa population à se révolter contre son propre gouvernement. De commun accord avec les États-Unis et les potentats d’Arabie saoudite et des États arabes du Golfe, l’UE et le gouvernement fédéral ont gelé les capitaux de ce pays détenus à l’étranger et ont interdit toute importation venant de la Syrie, notamment le pétrole brut. Toute circulation des capitaux a été bloquée afin de priver le pays de ses revenus pour l’achat de biens dont il a besoin pour sa population et son économie. Même les virements des travailleurs syriens émigrés à leurs proches ne sont plus possibles.

Les exportations vers la Syrie, notamment de carburant, de mazout, de technologie et d’équipements pour l’exploitation et le raffinage du pétrole brut et pour la liquéfaction de gaz naturel et de centrales produisant de l’électricité ont été interdites. Sans carburant et sans électricité, l’agriculture, la production alimentaire, l’artisanat, l’industrie deviennent cependant quasiment inexistants.

Le 14 février 2012 déjà, l’émission Tagesschau demanda cyniquement : « Combien de temps l’économie d’Assad tiendra-t-elle encore le coup ? » et de continuer triomphalement : « Maintenant, l’économie de la Syrie va mal. Avant le soulèvement populaire, 30% de la population vivaient déjà avec un peu plus d’un euro par jour. L’inflation est galopante. Les denrées alimentaires sont deux fois plus chères, le diesel et les importations sont rares. Même à Damas, le courant électrique est coupé trois heures par jour et ailleurs davantage. » Aujourd’hui, trois ans plus tard, le produit national de la Syrie a diminué de 60%, le taux de chômage a grimpé de près de 15% à 58%. 64,7% des Syriens vivent dans une extrême pauvreté et ne peuvent même plus s’acheter les denrées alimentaires de base. Dans cette situation désespérée, la violence, le fanatisme, la criminalité prospèrent et les organisations terroristes comme le Front al-Nosra et l’EI peuvent facilement recruter.

Affamer un peuple de manière ciblée est un crime

L’embargo contre un pays en développement tel la Syrie est une forme de guerre inhumaine. Elle est dirigée contre la population civile. Plus d’un million de personnes, dont 500 000 enfants, ont perdu leurs vies dans les années 90 suite à l’embargo en Irak. Veut-on réellement dépasser ces chiffres ? L’embargo contre la Syrie est comparable à un produit incendiaire. Il alimente les luttes sanglantes au sein du pays. 220 000 morts, près d’un million de blessés et de mutilés, plus de dix millions de personnes en fuite – cela ne suffit-il toujours pas ?

Madame la Chancelière, les députés et les groupes politiques du Bundestag et du Parlement européen, nous vous invitons à vous mettre en action sans attendre.
• L’embargo contre la Syrie doit être levé pour favoriser le redressement de l’économie du pays et stopper la misère galopante de ce peuple.
• Le pays doit obtenir de l’aide humanitaire et de l’aide à la reconstruction conséquentes.
• Les relations diplomatiques avec la Syrie doivent être rétablies. Sa souveraineté doit être respectée.
• Il est grand temps que le gouvernement fédéral allemand et l’UE assument leur rôle de médiateur dans ce conflit et qu’ils contribuent à la restauration de la paix en Syrie et dans la région.
• Maintenir l’embargo, signifie être complice d’un génocide !

Contact : Bernd Duschner, Samhofstrasse 2a, 85276 Pfaffenhofen, ­Allemagne

Vous trouverez la liste des 2250 signataires actuels et la possibilité de s’y joindre à l'adresse :



Source : Horizons et débats


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