Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 14 décembre 2013

Message du Président Vladimir Poutine : un conservatisme sain et une défense puissante




Dans son message annuel à l’Assemblée fédérale, le président Poutine a mis l’accent sur les questions sociales, économiques et de politique intérieure. Il a particulièrement insisté sur la santé morale de la société et le rôle de la Russie dans le monde contemporain.

En intervenant devant le parlement le jour du 20e anniversaire de l’adoption de la Loi fondamentale, le président a relevé que les dispositions constitutionnelles déterminant les droits et les libertés étaient immuables mais qu’il était possible et parfois nécessaire de faire des modifications ponctuelles dans d’autres chapitres pour les mettre en phase avec la jurisprudence et les réalités changeantes.

La nécessité de développer la concurrence politique s’inscrit également dans la logique du processus constitutionnel. Vladimir Poutine est convaincu que les partis nouveaux ayant obtenu un succès aux élections locales, deviendront bientôt des concurrents sérieux pour les doyens politiques. Selon le président, l’État est intéressé au renouvellement des structures administratives qui ont besoin de cadres bien préparés et responsables. En évoquant le pouvoir, Vladimir Poutine avait également relevé la nécessité du renforcement du contrôle de la société sur les fonctionnaires.

Dans le volet économique du message, le président a mentionné les mesures visant à rendre l’économie plus transparente et à donner une puissante impulsion au développement de la Sibérie et de l’Extrême-Orient. Selon le président, le pays doit se tourner vers le Pacifique, ce qui lui donnera des perspectives économiques et des possibilités nouvelles en politique extérieure.

Vladimir Poutine estime que l’évolution du monde devient de plus en plus contradictoire et que dans ce contexte la responsabilité historique de la Russie en sa qualité d’État qui défend ses valeurs sans revendiquer l’hégémonie ni chercher à donner des leçons à qui que ce soit, ne cesse de croître.

« Nous nous efforceront de devenir leaders tout en défendant le droit international et en faisant respecter la souveraineté nationale, l’autonomie et l’identité des peuples. Cette attitude coule de source pour un État comme la Russie avec sa grande histoire, et son expérience séculaire de coexistence organique des peuples dans le cadre d’un État uni, expérience qui n’a rien à voir avec la soi-disant tolérance asexuée et stérile. »

Le président russe estime que de nombreux pays se sont engagés aujourd’hui dans la révision des normes de la morale et de la moralité, l’effacement des traditions nationales et des différences culturelles.

« On demande désormais à la société non seulement la reconnaissance du droit de chacun à la liberté de conscience, des opinions politiques et de la vie privée mais encore, aussi étrange que cela puisse paraître, la reconnaissance obligatoire des notions de bien et de mal qui sont antagonistes par définition. Nous savons qu’il y a dans le monde de plus en plus de ceux qui soutiennent notre position en faveur de défense des valeurs traditionnelles comme la famille, la vie humaine y compris religieuse, l’humanisme et la diversité du monde. C’est, naturellement, une position conservatrice mais comme le disait le penseur russe Nikolaï Berdiaev, le conservatisme n’empêche pas le progrès mais bloque le mouvement inverse vers le chaos et les ténèbres. »

Il y a eu ces dernières années des tentatives connues de tous visant à imposer à d’autres pays un modèle de développement se voulant plus progressiste. Or, elles tournaient en réalité à la régression, à la barbarie et à un bain de sang. En même temps, la situation autour de la Syrie et désormais autour de l’Iran, montre que tout problème international peut et doit être résolu par des moyens exclusivement politiques, sans recours à la force qui est une impasse rejeté par la plupart des pays.

La politique extérieure russe se fondait jusqu’ici sur le pragmatisme, rappelle Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue La Russie dans la politique globale. Désormais, Vladmir Poutine proclame pour la première fois nettement et ouvertement que le conservatisme devient le fondement de l’idéologie officielle.

« Les succès enregistrés au cours de l’année qui s’achève par la politique extérieure russe donnent l’impression qu’on ne peut plus compote uniquement sur le pragmatisme. En effet, qu’elle le veuille ou non, la Russie est de plus en plus perçue dans le monde comme appelée à jouer un très grand rôle. Il me semble que Poutine a fait comprendre que nous sommes en train de devenir un pôle idéologique. Le pôle antagoniste très bien défini par Poutine est "la tolérance asexuée et stérile" personnifiée par l’approche occidentale contemporaine (lire libérale). Le conservatisme se situe aux antipodes et nous sommes en train de nous en réclamer. »

En même temps, la Russie est prête à coopérer pleinement avec tous les partenaires pour assurer une sécurité commune, égale et indivisible. Le président y a également mis accent dans son message. C’est ainsi que, selon Vladimir Poutine, Moscou se rend parfaitement compte que le bouclier antimissile américain n’a de défensif que le nom et est en réalité un élément majeur du potentiel stratégique offensif. À leur tour, l’élaboration et la réalisation du soi-disant concept de « global strike », peut avoir des conséquences très négatives pour la stabilité régionale et globale.

Personne ne doit se faire d’illusions quant à la possibilité d’obtenir la supériorité militaire sur la Russie, a souligné le président. La Russie est capable de relever tous les défis tant politiques que technologiques. La doctrine militaire nationale et les armements de pointe permettront de garantir sans aucun doute la sécurité de l’État russe.

La Voix de la Russie - Message présidentiel : un conservatisme sain et une défense puissante


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