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lundi 2 décembre 2013

La Voix de la Russie : Les "Bonnets Rouges" abattront-ils enfin ce régime politique honni ?




Au sommaire de cette édition du 2 décembre 2013, une émission spéciale consacrée à la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix, le 30 novembre 2013

Les 5 équipes de ProRussia.tv ont donné la parole, sans censure, aux militants bretons qui ont bien voulu la prendre :

- Christian Troadec : maire et conseiller général de Carhaix (DVG - Régionaliste breton)
- Lucien Le Harzig : commerçant à la retraite - Carhaix
- Thierry Jolivet : porte-parole de «Bretagne Réunie»
- Marc Lefur : député UMP de la 3e circonscription des Côtes d'Armor
- Yves Le Quéré : maire de Calanhel (Côtes d'Armor
- Yannig Baron - président de l'association «Breizh Impacte»
- Claude Rault : collectif des transporteurs routiers bretons
- Alain Malardé - président de l'association «Marins du Monde»  
- ainsi que des militants bretons anonymes, artisan à la retraite, ouvrier, syndicaliste, agriculteur, artiste, responsable du milieu associatif, salarié, patron d'entreprise.

Réunis à Carhaix en centre Bretagne, pour leur seconde manifestation, le mouvement de contestation des « Bonnets rouges » a visiblement réussi son pari : réunir plus de monde qu'à Quimper le 2 novembre dernier, et cela malgré les tentatives de division des centrales syndicales, de représentants politiques ou les commentaires d'experts médiatiques. 

En effet, l'ordre social établi et stérilisant la France depuis des dizaines d'années, est mis à mal par un mouvement populaire et enraciné qui met en évidence le manque total de légitimité de ces centrales syndicales non-représentatives, politisées et simples relais de transmissions des mots d'ordre parisiens. De même, ce mouvement des Bonnets Rouges agace et inquiète des formations politiques, car elles n'arrivent pas à le récupérer, et ne parviennent pas à saisir cette âme bretonne, qui transgresse toutes les lignes de fractures que sont les divisions politiques droite-gauche, salariés-patrons, fonctionnaires-commerçants, actifs-retraités, bref, tout ce qui permet d'ordinaire au pouvoir en place de se maintenir, en jouant sur des divisions stériles du pays réel, afin de maintenir en place un pouvoir légal incompétent, contestable et contesté.

Les experts médiatiques s'y perdent, incapables de cacher la réalité de ce mouvement, malgré les ordres reçus des rédactions parisiennes de minorer et de caricaturer ce drôle de peuple qui a décidé de ne plus subir, mais de « vivre, décider et travailler en Bretagne ».

Car c'est bien résolument placé sous les couleurs bretonnes, que plus de 35 000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies pour dénoncer un pouvoir centralisateur et uniformateur parisien, complètement déconnecté des aspirations et des réalités locales.

Partageant comme de nombreux français le sentiment d'être méprisés mais aussi abandonnés par un pouvoir politique qui semble une fois de plus demeurer sourd et distant, ce sont des salariés, artisans, entrepreneurs, artistes mais aussi des personnes de tous les horizons qui sont venus en famille clamer encore plus fortement leurs revendications mais aussi leur attachement à leur identité régionale. Le mouvement des Bonnets Rouges est certes breton mais il témoigne d'un mal profond qui touche toutes les régions françaises. Celui de populations qui réclament de redevenir maîtresses de leur présent comme de leur destin, et de pouvoir offrir à leurs enfants le projet de vivre, de travailler mais surtout de décider au pays, sans se voir imposer des mesures par un pouvoir jugé anti-démocratique et spoliateur. Car en effet, on ne gouverne plus à Paris, on ne fait qu'administrer les décisions prises à Bruxelles par un comité restreint de personnalités non-élues. Devant l'impuissance, la trahison, diront les plus déterminés, des politiciens, des syndicalistes, des journalistes, le cri de colère des Bonnets Rouges en Bretagne, exprime la volonté de tout un peuple de redevenir maître de son destin et de sa terre. Face au mondialisme et au cosmopolitisme, ils veulent rester « eux mêmes »?

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