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samedi 23 novembre 2013

Hery Rajaonarimampianina, candidat de la Révolution, chez le président Andry Rajoelina


Le flambeau de la Révolution a été transmis à Hery Rajaonarimampianina…


Andry Rajoelina, leader de la Révolution Orange, en février 2009 à Antananarivo,
en route vers la place du 13-Mai, avenue de l'Indépendance.





Hery Rajaonarimampianina chez le Président de la Transition, Andry Rajoelina

Après la publication officielle des résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier par la Cour Électorale Spéciale (CES), le candidat Hery Rajaonarimampianina a rencontré le Président de la Transition, SEM Andry Rajoelina ce vendredi 22 novembre 2013 au palais d’État d’Ambohitsorohitra. La rencontre entre les deux personnalités s’est déroulée à huis clos.

À l’issue de cet entretien, Hery Rajaonarimampianina a répondu aux questions des membres de la presse venus couvrir l’évènement. D’emblée, le "candidat numéro 3" a tenu à remercier le peuple malgache pour sa participation engagée et massive à cette élection présidentielle, tout en remerciant particulièrement ceux qui lui ont accordé leur confiance. Il a émis le vif souhait que « cet engouement puisse encore se poursuivre au second tour ». Quant à sa rencontre avec le Chef de l’État, il a souligné que « cela s’inscrit dans un cadre convivial ». Selon Hery Rajaonarimampianina, cette entrevue témoigne de son respect à l’endroit de l’actuel Président de la Transition et non moins leader de la révolution orange en 2009. « Je suis là (au palais d’Ambohitsorohitra) parce qu’il est le Président de la Transition, c’est le Raiamandreny à Madagascar. Il est aussi le leader de la lutte populaire de 2009. On a discuté du fait que je m’inscris dans le cadre de cette lutte et de toutes les luttes du peuple malgache pour éradiquer toutes formes d’injustice d’ailleurs. Je suis déterminé à porter haut le flambeau du changement et du développement du pays », a-t-il expliqué. Dans cette optique, le candidat du « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » a clamé haut et fort que sa relation avec le président Andry Rajoelina repose sur la confiance mutuelle. « Nos relations sont sans ambages et très cordiales », a-t-il martelé. Et Hery Rajaonarimampianina de poursuivre que ce fut également une occasion pour le président Andry Rajoelina de renouveler sa bénédiction à ce "candidat numéro 3" dans le cadre du prochain scrutin.

Par ailleurs, le candidat du « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » a réitéré qu’il est « le candidat du changement, du fihavanana et de l’unité nationale ». En tant que candidat d’ouverture et de rassemblement, le "candidat numéro 3" a rappelé sa position : « je suis déterminé à collaborer avec toutes les forces sans exception. Nous accueillons à bras ouverts tous ceux qui veulent se donner la main pour le développement et la refondation de la Nation. L’heure est actuellement au rassemblement des forces pour le bien du pays étant donné que le peuple malgache est un peuple uni », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la question d’alliance, Hery Rajaonarimampianina a confié qu’il est actuellement à pied d’œuvre, tout en rassurant qu’on verra peu à peu la suite.

Interrogé par les journalistes sur des éventuelles directives particulières émanant du Président de la Transition pour la campagne électorale du second tour, le candidat Rajaonarimampianina a répondu par la négative. « Il n’existe pas de directives. Notre conversation était basée sur le principe général de la confiance mutuelle ». Et le candidat numéro 3 d’assurer que : « en tant que Président de la Transition, il va assumer son rôle en tant que tel, en toute légalité ». Toutefois, il a fait remarquer que : « la mouvance Andry Rajoelina peut soutenir n’importe quel candidat et je pense que c’est légitime. Et personnellement, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas positif », a-t-il conclu.

Lire l'article de Jeannot Ramambazafy : Le Président Andry Rajoelina a reçu Hery Rajaonarimampianina, ce 22 novembre 2013


Jeannot Ramambazafy qui écrit dans Madagate est certainement l'un des plus sûrs soutiens du président Andry Rajoelina et, espérons-le, du futur président : Hery Rajaonarimampianina… Hery Rajaonarimampianina est davantage homme de dossiers, encore peu familier des roueries de la politique… donc, quand Hery Rajaonarimampianina hésite, tergiverse, Jeannot Ramambazafy a le courage et la lucidité politiques de l'écrire franchement dans l'intérêt supérieur de Madagascar et de la Révolution d'Andry Rajoelina contre l'affairisme mafieux d'un Ravalomanana, qui affiche des prétentions de revanche… Ainsi dans l'intérêt bien compris de la Révolution, Jeannot Ramambazafy écrivait récemment :

Hery Rajaonarimampianina, l’exemple-type de l’ivresse d’un pouvoir aléatoire

Oui, Monsieur Hery Rajaonarimampianina, il est temps de revenir sur terre...

Certains vont sauter au plafond, d’autres grimper aux rideaux, le reste va jubiler ou encore me traiter de « traître ». Tant pis pour eux, car avec 34 ans de journalisme derrière moi, je suis devenu encore plus lucide qu’incorruptible. J’ai bien voté pour lui et, justement, c’est pour çà que je ne vais pas prendre des gants pour l’interpeller. Car, au vu de la tournure de la chose publique (res publica) à Madagascar, il est temps de mettre un frein à des ambitions démesurées, causées par l’ivresse d’un pouvoir aléatoire.

Quelle est la base de ce présent dossier qui interpelle donc, sans ambages, Hery Rajaonarimampianina qui se veut être Hery Vaovao, candidat « indépendant » ? Sa réponse imbécile (dénuée d’intelligence) à la suite des déclarations du Président de la Transition qui va le soutenir officiellement. Au journaliste de Rfi, il a répondu : « Vous m'apprenez la nouvelle, je ne le savais pas ». C’est un peu comme si, moi, je disais : « Ah bon, je ne savais pas que c’est le président Andry Rajoelina qui l’a nommé ministre des Finances et du Budget, après Benja Razafimahaleo ».

Et c’est bien là le drame du comportement de ce candidat n°3 qui s’est hissé au second rang pour la course au deuxième tour de l’élection présidentielle. Il n’a pas fréquenté la place du 13-mai. Je ne pourrais jamais dire qu’il crache dans la soupe, vu que la révolution orange, il semble s’en contre-fiche, ce n’était pas sa tasse de thé. Encore un peu, il osera dire : je ne vous ai pas demandé de me nommer à l’époque. Et il était ministre de la transition dirigé par Rajoelina, durant plus de quatre années… De nos jours, sur le starting block du second tour, Mister Hery Vaovao se sent pousser des ailes, comme s’il avait fait la campagne du premier tour, tout seul : nerf de la guerre, accessoires divers, déplacements…

Il est donc vrai qu’à force de s’entourer d’hypocrites, de farfelus et de parvenus on le devient soi-même ? Peut-être… En tout cas, ce candidat n°3 n’est pas la même personne que j’ai côtoyée à Antananarivo, à Paris, à Bruxelles. Dans ces moments-là, c’était plutôt un technocrate expérimenté au look de grand dadais lunatique toujours penché sur ses dossiers. Que diable lui est-il arrivé ? Il faut croire que la vue de toute cette foule amassée à chacun de ses meetings lui a fait voir le septième ciel. Une sorte d’orgasme au niveau du cerveau, qui l’a métamorphosé en un dieu inaccessible, surtout à bord d’un hélicoptère loué à prix fort... Et il est tellement devenu inaccessible qu’il s’est déconnecté des réalités qui prévalent à Madagascar, en répondant de manière illogique aux questions des journalistes. Il a bien franchi la première étape, non ? La caricature de notre ami Zef, ci-dessous, reflète la vérité vraie, hélas.


Nul besoin de traduction, la caricature parle vraiment d'elle-même

Déjà sur son petit nuage rose, son entourage cité plus haut, n’est pas en reste pour le pousser à lui faire croire qu’il est un grand champion. Un seul exemple de leur incapacité qui a, pourtant, valu des millions d’ariary. Sur le site http://www.heryvaovao.com/, la vie s’est arrêtée au... 20 octobre 2013. Aucune photo du « faradoboka » au stade Malacam ; aucune photo du couple lorsqu’il a voté. Or, des millions ont été débloqués pour fabriquer ce site. N’est-ce pas, Mister Rachid ? Son entourage, c’est, en gros, des gens de son staff, lorsqu’il était ministre, particulièrement Rivo et Herisoa, qui se prennent pour des experts en discours. Et un certain Ando Parson, sans compter les ennemis de l’intérieur qui se reconnaîtront... À eux seuls, ils sont parvenus (tiens ?!) à un bouclage en règle, désorganisant tout par leur incompétence en matière de communication. Ce qui n'a pas empêché des millions d'ariary d'être distribués. On m'a même parlé d'un "trou" d'une dizaine de milliards, mais je ne crois pas aux potins de couloir.

Dans ces coulisses, d’Hery Vaovao, justement, c’est encore pire. C'est comme si les sales pratiques pour lesquelles j'ai toujours combattu -et que je combattrai toujours- sont devenues un héritage à perpétuer. Tous ont oublié que même un petit oiseau peut parvenir jusqu’à moi pour me raconter des comportements de parvenus finis. Vous ne savez pas ? L’élection n’a même pas encore désigné officiellement qui sera le président élu de la IVème république de Madagascar que, déjà, Madame Voahangy Rajaonarimampianiana, entend qu’on l’appelle, désormais, « Première Dame ». Incroyable mais vrai ! « Première Dame » de qui, de quoi ? Si la moutarde me monte au nez, pour elle, c’est la folie du pouvoir aléatoire qui l’a contaminé, ma parole ! Ce n’est pas tout. Le fils Rajaonarimampianina, on ne sait comment ni pourquoi, se ballade avec un revolver à sa ceinture. Plus encore : l’autre jour, il était dans le magasin (…) et a commandé des trucs en disant : « je suis le fils du futur président, donnez la marchandise, on vous paiera après ». Si ce fils de « futur président » réagit méchamment à cette triste vérité, je citerai le nom du magasin en question avec les témoins qui vont avec. Voilà le résultat de ne pas savoir tenir sa langue en public. La marche de l’Histoire est simple, Monsieur Hery Vaovao : il y a eu un soulèvement populaire en 2009. Comme en 1972, 1991 et 2002, il y a eu des morts. Et au milieu de cela, vous allez prétendre encore être un candidat « indépendant » ? Tout simplement parce que la folie du pouvoir a accaparé votre cerveau ? C’est une insulte à mes amis étudiants morts sur la place du 13-mai en 1972 ; c’est une insulte à mes compatriotes morts pour que la HAE de Zafy Albert existe, en 1991 ; c’est une insulte aux Malagasy morts parce qu’ils avaient cru au « Premier tour dia vita » de Ravalomanana en 2002. Et c’est une injure aux morts du 7 février 2009 parce que le même Ravalomanana a tenté de retenir une vague qui l’a submergé et qui, au final, l’a fait fuir en Afrique du Sud. D’où il ne peut partir car la justice sud-africaine l’a mis en examen.

Il est grand temps de revenir sur terre, Monsieur Hery Rajaonarimampianina. Il est temps de revenir à la logique de l’Histoire de Madagascar et d’être l’homme humble que vous étiez avant que vos bouffons ne vous remplissent la tête d’obséquiosités trop intéressées pour être honnêtes. En fait, il est temps, pour vous-même, de ne plus être l’homme trop poli pour être honnête. Vous ne pourrez jamais vous débrouiller « tout seul », quelles que soient les belles paroles de votre entourage. Par ailleurs, cessez de croire au père Noël, en ce qui concerne les belles promesses des politocards du premier tour. Car tomber de haut, çà fait très mal… Battu dans la ville d’Antananarivo, battu dans votre propre fief, ce qui vous a sauvé, c’est bien le travail d’une autre équipe plus efficace, plus solidaire dans les régions qui, heureusement, a pris le train en marche. Vous pouvez vous passer d’aide(s) ? La réponse est simple : seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Devenir hautain n’a jamais mené nulle part. Sauf au bord du gouffre. Hery Vaovao ? Le grand changement commence par cesser de devenir durablement l’exemple-type de l’ivresse d’un pouvoir aléatoire.

Il est temps de se ressaisir et à bon entendeur, salut !

Jeannot Ramambazafy – 12 novembre 2013

Lire aussi, cité par Jeannot Ramambazafy, dans le courrier des lecteurs de l'Express de Madagascar :

Hery Rajaonarimampianina, ou la fièvre et le goût du pouvoir qui montent à la tête

Le goût du pouvoir change l’homme, c’est le cas de ce candidat pas comme les autres. Il est vraiment regrettable que tout le monde se soit trompé sur ce personnage, un homme qui ne semble pas courtois, doublé d’un complexe de supériorité et qui n’hésite pas à tromper ceux qui croisent son chemin et qui lui ont tendu la main, bref qui n’inspire pas confiance… Une chose est sûre, Hery Rajaonarimampianina n’est pas « le candidat de la révolution » d’Andry Rajoelina, c’est un outsider qui ne partage même pas le sens profond de cette révolution, il n’en mérite donc pas le respect ni la paternité…
À plusieurs reprises, ce candidat a martelé que s’il était élu tant mieux, si c’est le contraire, peu lui importe! C’est un candidat qui a même honte de prononcer un seul instant le nom de celui qui l’a nommé au poste de Ministre du Budget. Sur les ondes de RFI, dimanche dernier, Hery Rajaonarimampianina a eu l’audace, très déplacée, d’aller jusqu’à renier publiquement sa famille politique, et surtout celui qui a renouvelé d’une manière plus officielle son soutien.
Quand AndryRajoelina a pris une position claire sur son candidat qui « sera le nouveau Président de Madagascar », propos relatés par Le Monde, l’expert comptable de formation s’est dit surpris par la nouvelle, en osant créer la polémique dans ses déclarations que le Président de la Transition est en train de dépasser les bornes, compte tenu de la neutralité exigée par la loi. Le camp d’en face a vite réagi en demandant la démission de Rajoelina, est-ce le souhait de Monsieur HERY VAO ? Maladresse ou mauvais conseil de novices en politique dans son entourage. Mais de quelle loi parle cet homme au comportement suspect.
L’ancien président Marc Ravalo­manana a fait campagne pour Robinson Jean Louis, la com­munauté internationale ne l’a pas interdit de parler en direct pendant les meetings, le code électoral autorise les autorités politiques à assister à des meetings, seulement ils n’ont pas droit à la parole, alors pourquoi Rajaonari­mampianina ne veut pas que Rajoelina en fasse autant.
Alors faut-il encore apprendre à ce candidat,qui veut mener seul ses campagnes avec ses novices, le minimum de discernement et d’analyse.
Pour Hery Rajaonarimampianina qui se comporte déjà comme « l’actuel et le futur Président », utiliser des billets par milliards en jets privés et hélicoptères lui a fait perdre le sens des réa­lités.Oui, la fièvre et le goût du pouvoir montent déjà à la tête de cet homme qui est bien loin d’avoir une stature d’un homme d’État…On peut se tromper d’une parole déplacée, mais peut-on se tromper d’une lutte, d’un combat Hery Rajaonari­mampianina a accepté le soutien du fondateur du TGV, son idéologie ainsi que son flambeau pour atteindre le point de non retour.
Donc pourquoi ce revirement Qui n’a pas su qu’Andry Rajoelina était derrière Hery Rajaonarimampianina Même si ce dernier n’eut pas le droit de donner ouverte­ment des consignes de vote.
Actuellement, ce candidat veut à tout prix éloigner son créateur, symbole de la lutte populaire, la question qui se pose est comment Hery Rajaonarimampianina et ses comparses vont-ils affronter le deuxième tour, avec ce retour en force de Ravalomanana au travers du résultat du premier tour.
Ne rêvez pas, monsieur le can­didat, arrêtez de somnoler ! Sans AndryRajoelina, vous n’auriez pas eu cette chance ! Maintenant les acquis vont être réduits en cendres, même avec les apports de voix des éventuelles alliances…
Raveloson
Mercredi 13 novembre 2013





1 commentaire:

  1. Valéry Giscard d’Estaing, malgré Jacques Chirac, a eu la chance d’avoir un temps derrière lui pour le faire marcher droit Michel Poniatowski… La catastrophe est venue quand, avec l’enfoiré Raymond Barre, il s’est séparé de Michel Poniatowski…

    Hery aura-t-il son Ponia ? Sur cette vidéo, Hery paraît, malheureusement encore bien trop hésitant. La Révolution impose bien plus d’assurance.

    Pourquoi ne pas se référer au modèle du couple Poutine-Medvedev ? Hery doit impérativement comprendre que le pouvoir n’est pas une affaire personnelle. Là serait la clé du succès… pour Madagascar.

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