Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 22 octobre 2010

La paix des mémoires ?



« Le Président et toute l’équipe du Comité-Véritas tiennent à informer les internautes intéressés, de leur refus total d’aller "vers la paix des mémoires" tant que ne sera pas reconnue et condamnée la forfaiture de Charles De Gaulle, grand responsable de la fin tragique de l’Algérie Française, du chaos de l’Afrique et de la décadence de la France…»


« La paix des mémoires », formule hautement non innocente, est abjecte en elle-même et par ce à quoi renvoie cette paraphrase. Sur le fond je suis tout de cœur avec vous. Mais il y a la raison. Votre parallèle entre la repentance de la France à l’égard des Juifs et l’attente d’un geste analogue envers nous me paraît faire fi d’une évidence. Les Juifs malgré tous leurs malheurs se sont trouvés du côté des vainqueurs. Nous sommes des vaincus, avec les vaincus. J’oserais même dire que notre affaire était entendue dès les années 40. Nos malheurs sont à ranger comme une réplique de l’épuration, des haines qui ont envahi la France de l’après-guerre. Bien sûr que De Gaulle est un infâme. Mais lui et ceux qui l’ont accompagné dans son infamie se sont et restent installés dans le camp des vainqueurs. Si l’Histoire est écrite par les vainqueurs, le devoir des vaincus est d’être sans pitié pour les vainqueurs. Combattre les vainqueurs, leur arrogance, leur idéologie, leurs falsifications, rétablir la vérité en ce qui nous concerne doit, j’en suis convaincu, remonter aux racines du mal : notre histoire est indissociable de l’histoire de l’épuration, elle en est une réplique.
Le Chardon…

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