Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 14 septembre 2015

Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix… de Maaloula… à Saint Julien le Pauvre


La Fête de l'Exaltation de la Croix rappelle la présence de la Croix à l'intérieur de chaque chrétien. La Croix figure aussi la divine trinité (un Dieu en trois personnes), qui s'exprime par le signe de croix, par lequel le chrétien rassemble trois doigts (pouce, index, majeur), symbole de l'indissociabilité de la Trinité, et les appose sur son front et sur son cœur, puis sur ses épaules, de droite à gauche chez les orthodoxes, ou de gauche à droite chez les catholiques romains. 

En Syrie, la  Fête de l'Exaltation de la Croix est partout célébrée.  C'est à Maaloula que la Fête a toujours connu une ferveur toute particulière, encore plus forte depuis les sévices commis par l'occupation takfiris et sa libération par l'Armée Arabe Syrienne…

En ce jour de la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix à Khabour en Syrie :
Nos sœurs assyriennes allument des bougies à l'intérieur d'une église détruite par les terroristes.
C'est ça la foi chrétienne










Maaloula, première célébration de la Sainte Croix depuis la sécurisation de ville

















Et à Hassaké, libérée le 28 juillet dernier…





Et aussi en l'église Saint-Julien le Pauvre à Paris

"Nous ne voulons pas quitter nos terres, si vous voulez nous aider, œuvrez pour la paix."
Sa Béatitude Gregorios III Laham, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem



La Fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée dans l'Église catholique romaine et dans l'Église orthodoxe, remonte à la dédicace de Constantinople, peu après la fondation de la ville par Constantin 1er. 

La ville de Constantinople détenait une relique de la Vraie Croix, qui avait été découverte à Jérusalem par sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin, lors de son pèlerinage de 326 sur l'emplacement du Golgotha (lieu où le Christ fut crucifié et mis au tombeau).

L'habitude fut prise, chaque année, d'organiser une grande procession à travers la ville, avec ostentation de la relique.

Plus tard, en 613 les Parthes Sassanides s’emparèrent de tout le Moyen-Orient (Syrie, Palestine, Égypte). En 614, ils avaient envahi l’empire d’Heraclius, pris Jérusalem et emporté la relique de la Croix. L'empereur romain d'Orient, Heraclius, lança alors en 622 sa contre-offensive en Palestine. Il parvint à chasser les Parthes de toute l'Asie Mineure (Turquie actuelle), d'Égypte et de Syrie.

En 630, Héraclius résolut de reconquérir la Vraie Croix, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu. Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort. Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise. Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.

L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout : « Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant sa Croix. » Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.

Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré. À la suite de ces événements fut instituée la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.

Mais la même année 630, Mahomet conquit La Mecque dont les habitants adoptèrent la doctrine. En 638, menés par le calife Omar, les musulmans s'emparèrent pour la première fois de Jérusalem. La cité sainte sera récupérée en 1099 lors de la première Croisade. Les Francs s'établiront alors dans ces vieilles terres chrétiennes qui avaient été enlevées à la Chrétienté par les invasions armées des Arabes au VIIe siècle. Jérusalem sera à nouveau prise par les musulmans emmenés par Saladin en 1187.

Le bois de la Croix avait été partagé en trois grandes parts, elles-mêmes fractionnées, pour Jérusalem, Constantinople et Rome. Ce qui restait du morceau de Jérusalem fut caché pendant l'occupation musulmane et ne réapparut que lorsque la ville fut récupérée par les Croisés (1099). Ceux-ci s'en servirent comme étendard, de sorte qu'il fut pris par Saladin à la bataille d'Hattin (1187) et ne fut rendu qu'après la prise de Damiette (1249) pour être partagé entre certains croisés dont Sigur de Norvège et Waldemar de Danemark.

Jérusalem récupéré en 1229 par Frédéric II de Hohenstaufen, le Lieu saint fut définitivement perdu en 1244 suite à la prise de la ville par les musulmans Kharezmiens. Milieu XIIIe siècle, la cité où le Christ fut crucifié et mis au tombeau devint musulmane et le resta jusqu'au XXe siècle où les Juifs disputèrent aux musulmans la souveraineté sur la ville.

Le 14 septembre 1241, le saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion qu'il avait achetées à l'empereur de Constantinople : c'étaient un morceau de bois de la Vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l'éponge, un morceau du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la Sainte-Chapelle en 1248.

La Révolution française marque la disparition de la Sainte Relique. Le 25 avril 1794, la Vraie Croix est dépouillée des matières précieuses qui l’ornaient et sa trace se perd. Néanmoins il reste des reliques du bois de la Croix et un clou de celle-ci dans le Trésor de la sacristie de la cathédrale Notre-Dame.


Source : Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix

L'Éthiopie célèbre Meskel, la Vraie Croix, celle retrouvée par sainte Hélène (le 26 septembre de chaque année : calendrier julien)…

Les amis à Flanby attaquent l'un des plus anciens villages chrétiens : Maaloula - معلولة



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