Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 12 novembre 2013

Hery Martial Rajaonarimampianina officiellement candidat de la Révolution à Madagascar…


Andry Rajoelina : "Mon candidat sera le nouveau président de Madagascar"


Dans un entretien publié en France par le journal Le Monde - aux questions toujours aussi insidieuses ! - et sur Internet sur le site "Andry Rajoelina en action", le président Andry Rajoelina affirme clairement son soutien à Hery Martial Rajaonarimampianina… 39 ans, brillant communicant, diplômé d'HEC Jouy-en-Josas, un temps disc-jockey puis maire de Tananarive, Andry Rajoelina, président actuel de Madagascar a reçu en 2009 le pouvoir du peuple qui avec le soutien de l'armée a chassé un président affairiste, corrompu, mafieux, religieux sectaire sinon fanatique, Marc Ravalomanana… Toujours fugitif, réfugié semble-t-il en Afrique du Sud, Ravalomanana a tenté de présenter sa femme à cette élection présidentielle ouverte démocratiquement par Andry Rajoelina… Cette candidature ayant été rejetée par la Commission électorale spéciale, Ravalomanana s'est offert un sous-marin pour un éventuel retour sur la Grande Île : Jean-Louis Robinson [sic !]… Et voilà qu'un second tour de l'élection présidentielle opposera, le 20 décembre, ce candidat Robinson (21 % des voix au premier tour) au garant de la Révolution : Hery Rajaonarimampianina (16 % au premier tour, mais 55 % pour l'ensemble des candidats de la Révolution)…

"Hery" signifie tout simplement "La Force" en malgache…

Interrogé par le journal Le Monde, le 9 novembre 2013, le Président de la Transition, Andry Rajoelina a été clair, concernant sa manière de supporter le candidat Hery Rajaonarimampianina. Soutenir Hery Vaovao n’est pas se substituer à lui. Comme l’a fait Marc Ravalomanana durant toute la campagne du premier tour, à la TVM (télévision nationale) sous forme de spot, et dans les meetings, en direct via téléphone portable. Extraits de l’entretien.

Le Monde : Robinson Jean Louis (21,10 % des voix au premier tour) et Hery Rajaonarimampianina (15,93 %) s'affronteront le 20 décembre. Contrairement au premier tour, allez-vous soutenir officiellement un candidat ?

Andry Rajoelina : Je ne pouvais pas soutenir officiellement un candidat au premier tour car ma mouvance avait plusieurs candidats. Je voulais qu'il y ait une égalité de chance. Mais dans la coulisse, j'ai soutenu Hery Rajaonarimampianina. J'ai donné des consignes. Mes ministres l'ont soutenu. Pour le second tour, c'est désormais clair : Hery Rajaonarimampianina est le candidat de la mouvance Rajoelina, le candidat de la révolution.

Le Monde : Peut-il gagner ?

Andry Rajoelina : On connaît désormais les forces des uns et des autres, et je suis assez fier et satisfait car la révolution, à Madagascar, s'est traduite dans les urnes. L'ancien président Marc Ravalomanana a fait campagne pour Robinson Jean Louis, et celui-ci a obtenu 21%.
De notre côté, nous avions dix candidats. Si on fait le calcul, nous arrivons à près de 55%. Le candidat que je soutiens sera le nouveau président de Madagascar.

Le Monde : Allez-vous faire campagne aux côtés de votre candidat ?

Andry Rajoelina : Je ne peux pas encore dévoiler notre stratégie, mais nous allons respecter la loi. Le code électoral malgache autorise l'utilisation de ma photo pendant la campagne. Je peux aussi assister à des meetings, mais je n'ai pas le droit d'y parler.

Le Monde : La feuille de route de sortie de crise n'exige-t-elle pas que le président malgache reste neutre pendant le processus électoral ?

Andry Rajoelina : Je ne comprends pas pourquoi la communauté internationale n'a pas interdit à l'ancien président Ravalomanana de parler en direct pendant les meetings de Robinson Jean Louis depuis l’Afrique du Sud.

Le Monde : Cinq ans après, vous retrouvez Marc Ravalomanana sur votre chemin. N'est-ce pas cinq années de transition pour rien ?

Andry Rajoelina : Nous allons savoir qui le peuple veut voir à la tête de ce pays et qui a eu raison. Effectivement, nous revenons à la case départ. Il fallait faire des élections depuis longtemps. J'avais proposé d'en organiser en décembre 2009.
Nous aurions ainsi réglé cela depuis longtemps, mais la communauté internationale nous a imposé de nombreuses exigences pour la tenue du scrutin.

Le Monde : Quelle est votre principale réussite à la tête du pays ?

Andry Rajoelina : Je suis fier que Madagascar n'ait pas basculé dans la guerre civile. Tous les signaux étaient au rouge, mais j'ai déployé les efforts nécessaires pour éviter le pire.

Le Monde : La situation économique et sociale ne s'est-elle pas considérablement dégradée depuis votre arrivée au pouvoir ?

Andry Rajoelina : Nous avons fait beaucoup d'efforts pour permettre au pays d’avancer, comme, par exemple, bâtir des hôpitaux aux normes internationales dans les neuf grandes villes de Madagascar.
Mais beaucoup reste à faire. Notre grand défi a été de nous en sortir malgré les sanctions imposées pendant cinq ans. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui ont été les plus touchées.

Le Monde : Sous votre présidence, les trafics, comme celui du bois de rose, n'ont-ils pas prospéré ?

Andry Rajoelina : Ces trafics existaient déjà du temps de l'ancien gouvernement. Nous avons tout fait pour éradiquer les exportations illicites de bois de rose, de pierres précieuses, de tortues, etc. En 2011, j'ai signé une ordonnance interdisant l'exploitation de bois précieux. Les forces de l'ordre font de leur mieux, mais des responsables locaux et des cadres du ministère de l'environnement s'arrangent pour exporter illicitement le bois.

Le Monde : On vous accuse, ainsi que votre entourage, de vous être enrichi personnellement pendant votre présidence. Est-ce le cas ?

Andry Rajoelina : Je suis un patriote. Je ne me suis pas enrichi pendant cette transition. Ni de près ni de loin. Ni directement ni indirectement.
J'ai d'ailleurs renoncé à mon salaire de président. Je vis grâce à mes sociétés et mes biens immobiliers.

Le Monde : Quel est le montant de votre fortune personnelle ?

Andry Rajoelina : C'est personnel. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on ne peut pas m’acheter et que je ne suis pas un homme qui court après l'argent.

Le Monde : Si votre candidat l'emporte, serez-vous son premier ministre ?

Andry Rajoelina : Cela dépendra de la situation politique. Si le nouveau président peut sereinement gérer le pays avec un autre premier ministre, je les laisserai faire. Mais si le pouvoir est mis en danger par une tentative de renversement par exemple, je serai toujours là aux côtés du peuple malgache.

Le Monde : Quel rôle comptez-vous jouer après l'élection ?

Andry Rajoelina : Je laisserai celui qui sera élu diriger librement le pays. Je serai comme un sage, je prendrai du recul.
Je veux préparer l’avenir de Madagascar. Je travaillerai avec des experts internationaux et nationaux pour établir un programme de développement du pays à cinq, dix, quinze et vingt ans.

Le Monde : Est-ce pour mieux revenir lors de l'élection présidentielle de 2018 ?

Andry Rajoelina : Oui, c'est ce que j'ai en tête. Je veux revenir en force, tôt ou tard, pour le peuple malgache.

Le Monde : Et si votre candidat est battu ? Partirez-vous en exil ?

Andry Rajoelina : Lors de la crise de 2009, quand Marc Ravalomanana voulait m’arrêter, la chargée d'affaires française, après avoir eu la gentillesse de m’accueillir à l'ambassade, m'avait proposé de m’exiler en France. Mais un patriote ne se sauve jamais. Je suis prêt à une passation de pouvoir démocratique, mais de toute façon, ça sera avec notre candidat car il va gagner l'élection. C'est clair et net.



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