Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 23 janvier 2017

Avec la Communauté Syrienne de France, à Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…



Les familiers du jeu vidéo "Assassin's Creed®" s'imaginent bien connaître le château de Masyaf [مصياف]… Ceux-là aussi, qui en France, se rueront sans doute dans les salles de cinéma dès le 21 décembre prochain jour de la sortie du film Assassin's Creed avec Michael Fassbender…

Pourtant quiconque aura voyagé avec la Communauté syrienne de France aura l'avantage sur tous ces amateurs murés dans le virtuel de leurs jeux vidéos de connaître ce château de Masyaf et d'avoir appris sur son histoire in situ… De plus en voyageant avec la Communauté syrienne de France ils auront eu la satisfaction d'avoir directement manifesté un soutien solidaire concret aux victimes… d'assassins, ceux du temps présent à la solde de la communauté dite "internationale"…



À la fin du XIème siècle, un ordre chiite dissident les ismaéliens Nossaïri - branche chiite qui reconnaît la lignée des successeurs d'Ali jusqu'à IsmaïI, le septième imam - se constitue en Perse et en Syrie sous l'autorité d'Hassan-ibn Sabbah. Ces ismaéliens gagnaient des fidèles à leur cause, aidés secrètement par les califes fatimides du Caire qui partageaient leur croyance.

Hassan ibn Sabbah, après un séjour au Caire, parcourait le nord de la Perse. Il cherchait moins à convaincre de nouveaux adeptes qu'à se rendre
 maître d'une place forte d'où il pourrait régner sur ses fidèles. Ces ismaéliens s'emparèrent ainsi de nombreuses forteresses en montagne, menaçant l'autorité des sunnites Seldjoukides de Perse… En définitive Hassan ibn Sabbah se fixa à Alamout, citadelle inexpugnable au fond d'une vallée isolée, qu'en 1090 il prit par ruse à son gouverneur abbasside. Il consacra les 35 dernières années de sa vie à l'étude et à la prière, reclus dans sa cellule qu'il ne quitta, dit-on, qu'à deux occasions mais depuis son nid d'aigle, il dirigeait une secte d'initiés, des combattants de l'ombre obéissant aveuglément à leur chef. Ce sont les célèbres Hashshashins [حشاشين]. Une sévère discipline faisait d'eux une arme redoutable contre les Abbasides et leurs serviteurs seldjoukides. 

Après la mort de Hassan ibn Sabbah en 1124, une lignée d'imams lui succéda, à la tête d'une véritable principauté qui négociait avec les puissances du temps. Il fallut attendre les invasion des Mongols au XIIIème siècle pour mettre un terme à l'existence politique de la secte. En 1256, les Mongols s'emparèrent d'Alamout, et le dernier imam fut assassiné. II pourtant un de ses fils en réchappa. Il fonda une lignée d'imams d'où sortirent au XIVème siècle les Agha khans.

Au début du XIIème, Hassan ibn Sabbah, le maître d'Alamout, envoie une mission en Syrie. Le pays lui semble propice : plusieurs communautés chiites sont réfugiées dans des montagnes difficiles d'accès, où les fidèles d'Alamout pourront édifier leurs repaires. Quelques décennies plus tard, c'est chose faite : les ismaéliens contrôlent un chapelet de forteresses dans les montagnes, menaçant tout autant les Francs du littoral que les musulmans orthodoxes de l'intérieur. Très vite la secte acquiert une terrible réputation dont les chroniques franques et musulmanes se font les échos épouvantés. Elle s'illustre par une série d'assassinats politiques perpétrés pour son propre compte ou pour celui de riches commanditaires, chrétiens comme musulmans. Nul n'est à l'abri de ces combattants fanatisés : le grand Saladin, qui a déjà échappé à deux attentats, est contraint lorsqu'il est en campagne de passer les nuits au sommet d'une tour de bois. Le pouvoir militaire de la secte ne fut anéanti en Syrie qu'au XIIIème siècle par les Mamelouks peu après la prise d'Alamout, en Perse, par Mongols.

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Élevée sur une colline détachée du djebel Anṣarieh, la forteresse de Masyaf contrôlant la partie méridionale de la plaine du Gharb fut la plus importante des citadelles de la redoutable secte des Assassins, qui l'acquirent vers 1140. Elle servit à plusieurs reprises de résidence à Rachid ed-Din Sinan, le Vieux de la Montagne…

Le Vieux de la Montagne, Rachid ed-Din Sinan, fut envoyé de Perse en Syrie par l'imam de Perse, son compagnon d'études depuis l'enfance. Sinan était chargé d'une mission secrète : succéder à l'actuel chef des ismaéliens de Syrie après sa mort. Il vint en Syrie, vêtu tel un mendiant, évitant les villes de crainte d'être reconnu et arrêté. Arrivé dans la montagne syrienne, il s'installa dans une modeste cabane au pied du château (al-Qalat) Al-Kahf (château de la Grotte) [قلعة الكهف] où résidait le maître des Assassins. Il y resta sept ans, dissimulant le but de sa présence. Apprenant que l'imam était mourant, il se rendit à son chevet et lui présenta la lettre qui le nommait à la tête de la branche syrienne de la secte.

C'était en l'an 1162. Sinan allait régner plus de 30 ans depuis son terrible repaire, s'affranchissant définitivement de la tutelle des ismaéliens de Perse. Il mourut vers 1193, quelques mois après l'assassinat de Conrad de Montferrat, le tout nouveau roi de Jérusalem.

Des recherches archéologiques ont établi que le château de Masyaf avait été construit du temps des Byzantins, au faîte d'une colline calcaire dominant plaines et villages environnants. Était assurée au château une position stratégique de surveillance et contrôle de tout le sud de la dépression du Ghab.

Au pied du djebel Anṣarieh ou Nossaïri, le château de Masyaf est la mieux conservée des forteresses des ismaéliens. Sous la conduite de leur chef le Vieux de la Montagne, ils s'étaient établis à la période des croisades dans d'imprenables nids d'aigle, tel Masyaf conquis en l'an 1141, après la chute de Shayzar (près de l'actuelle Maharda). De là, ils terrorisaient leurs ennemis, musulmans orthodoxes ou Francs du littoral, n'hésitant pas à conclure des alliances momentanées avec tel ou tel au gré de leurs intérêts.

Les assassins étant redoutés dans toute la région pour leur efficacité à éliminer leurs ennemis et parce qu'ils avaient acquis un certain pouvoir politique, les autres puissances du Moyen-Orient les combattirent avec acharnement. Ainsi, Masyaf devenait la cible première pour tous ceux qui eurent le courage de tenter de briser le pouvoir des Assassins. Dans ce combat s'illustra Saladin, premier sultan d'Égypte et de Syrie, et fondateur de la dynastie Ayyoubide.

Le siège de Saladin devant le château de Masyaf en 1176 fut cependant un échec. Selon la légende, alors que Saladin dormait sous Masyaf, un Assassin réussit à s'introduire dans sa tente. Saladin se réveillant aperçut l'intrus fuyant de la tente. Des gâteaux empoisonnés et un poignard avaient été laissés à côté du lit de Saladin et un billet accompagnait ces pâtisseries jurant que Saladin serait tué s'il ne levait pas le siège. Craignant pour sa vie, Saladin choisit de faire la paix avec les Assassins.

Néanmoins, les Assassins n'étaient pas invincibles. En 1260, Masyaf et trois autres forteresses d'Assassins se sont rendues aux envahisseurs mongols. La victoire mongole fut de courte durée. Ils ont été vaincus par les mamelouks à la bataille de 'Ayn Jalut dans la même année. Une fois les Mongols expulsés de Syrie, les Assassins prirent à nouveau le contrôle de Masyaf. Dix ans plus tard, en 1270, ce sont les Mamelouks sous leur sultan, Baybars, qui prennent le contrôle de Masyaf.

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En 2000, des travaux de conservation ont été entrepris sur le château de Masyaf. Ce projet, achevé en 2006, a consolidé et restauré la structure en ruine. De plus, ce projet a permis de mieux comprendre les Assassins qui occupèrent le château. A ainsi été découvert un tunnel censé avoir été un passage d'échappement secret. En outre, un système de canaux conçus pour transporter l'eau de pluie dans des citernes sous le château a également été mis à jour. Cela apporte une preuve supplémentaire que le château a été conçu pour résister à de longues périodes de siège ennemi. Pourtant, le château n'est pas sans ses luxes, comme en atteste la découverte d'une maison de bain traditionnelle.




Soulignons que le château de Masyaf n'existe pas comme un point isolé dans le paysage, mais coexiste avec la vieille ville voisine de Masyaf. Ainsi, le projet de restauration a intégré le contexte urbain du château. Un effort a été fait pour conserver et embellir la vieille ville, rendre attractifs les marchés, autant d'actions et d'autres en faveur du tourisme… Malheureusement les épreuves infligées aujourd'hui à la Syrie laissent en suspens les bénéfices d'une telle opération en faveur des populations locales… dans une région où se concentre encore aujourd'hui la majorité des ismaéliens de Syrie.


Simplicité de la réception d'un hôtel où chacun sera vraiment chez soi


Salwa et Hazem, nos amis d'Ain El-Kroum tout proche sont venus nous accueillir à Masyaf,
lors d'un précédent voyage, membres du Croissant rouge de Syrie,
ils nous avaient accompagnés à Hama dans nos visites auprès des déplacés.


La ville de Masyaf vue de son château




Sur les pentes de la citadelle, ils ont tenu à partager leur maigre pic-nique, quelques tranches d'orange pour chacun






À l'intérieur de la citadelle, comme partout ailleurs sur les sites analogues :
nombreux tunnels et souterrains, abris et voies de communication toujours exploités lors d'une occupation ennemie










Dans la soirée visite aux blessés à l'hôpital de Masyaf


Le hall d'accueil de l'hôpital


Sans doute triste de notre départ si tôt,  il est venu nous dire au-revoir lors de notre petit-déjeuner dans les jardins de l'hôtel

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La citadelle de Masyaf  il y a près d'un siècle… D'importantes restaurations ont été faites entre 2000 et 2006


Références

Châteaux de l'Orient Latin - Les châteaux des Croisés et des Ordres Militaires : Le territoire du Vieux de la Montagne

State of War: Syria’s Crusader Castles and Medieval Fortresses

Le territoire du Vieux de la montagne

Château de Shayzar ou Shaîzar - Qal'at Seijar

La Cannabis nel mondo islamico

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…
Ancient-Origins : Masyaf Castle, the Seat of the Assassins
Ancient-Origins : The notorious and much feared ancient order of Hashshashins

Ancient-Origins : Deadly Strategies and Ruthless Tactics of the Ancient Assassins

Maurice Barrès à Qadmous : récit de voyage

Facebook : The Syrian Heritage Institute


Ancient Origins, 2014. Masyaf Castle, the Seat of the Assassins [Online]
Available at: http://www.ancient-origins.net/ancient-places-asia/masyaf-castle-seat-assassins-001888

Atlas Obscura, 2014. Musyaf Castle. [Online]
Available at: http://www.atlasobscura.com/places/castle-of-musyaf

Perry, T., 2007. Secrets of Assassins' Fort Unearthed in Syria. [Online]
Available at: http://www.reuters.com/article/2007/07/13/us-syria-castle-assassins-idUSL1114464920070713

Submissions, 2012. Historical Accuracy of Video Games: Assassin’s Creed’s Masyaf. [Online]
Available at: http://www.hbhud.com/2012/03/02/historical-accuracy-of-video-games-assassins-creeds-masyaf/

Tharoor, I., 2012. State of War: Syria’s Crusader Castles and Medieval Fortresses. [Online]
Available at: http://world.time.com/2012/08/08/state-of-war-syrias-crusader-castles-and-medieval-fortresses/slide/masyaf-the-seat-of-the-assassins/

The Institute of Ismaili Studies, 2013. Castle of Masyaf. [Online]
Available at: http://www.iis.ac.uk/view_article.asp?ContentID=105103

Wikipedia, 2014. Assassins. [Online]
Available at: http://en.wikipedia.org/wiki/Assassins

Wikipedia, 2014. Masyaf. [Online]
Available at: http://en.wikipedia.org/wiki/Masyaf

Wikipedia, 2014. Masyaf Castle. [Online]
Available at: http://en.wikipedia.org/wiki/Masyaf_Castle

www.akdn.org, 2014. The Citadel of Masyaf. [Online]
Available at: http://www.akdn.org/publications/hcp_syria_brief4.pdf

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Cities and towns during the Syrian Civil War 


Avec la Communauté syrienne de France, à Tartous capitale des martyrs…












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C'est encore par un véhicule public, un minibus, que depuis Masyaf nous rejoignons Tartous [طرطوس]… Là notre petit groupe de la Communauté syrienne de France est accueilli par notre ami Setih qui nous invite chez lui pour quelques instants de repos… Setih nous parle alors longuement de sa ville… de ses martyrs. Jusqu'au 5 septembre dernier, Tartous avait été relativement épargnée par le terrorisme islamique. Ce jour-là au moins 30 personnes ont été tuées et 45 blessées dans un double attentat. Cette attaque a été menée sur un pont à la périphérie de la ville de Tartous à l'aide d'une voiture piégée puis d'un kamikaze qui a déclenché sa ceinture d'explosifs lorsque des personnes se sont rassemblées pour secourir les blessés de la première explosion. Longtemps relativement épargnée, Tartous n'en a pas moins payé un lourd tribut à la guerre depuis 2011… à tel point d'être considérée comme la Capitale des Martyrs. De tous les gouvernorats syriens, Tartous est celui qui compterait le plus fort ratio de morts pour la patrie syrienne dans l'Armée et la milice des Force de défense nationale. "Les frontières de Tartous ne sont pas les limites de la province, mais celles de la Syrie." La veille de notre visite, notre ami Setih apprenait la mort au front d'un de ses cousins très proches…

Malgré une douleur encore vive, Setih tient à assumer ses "obligations" d'hôte… il nous entraîne alors dans une longue promenade, de la vieille ville à la cathédrale Notre-Dame de Tortose, devenue musée archéologique. Tartous, station balnéaire riche de son brillant passé médiéval abrite aujourd'hui une base importante, la seule en Méditerranée, de la flotte militaire russe…
Pendant les croisades, Tartous fut le principal port des Francs et la plus grande place forte des templiers. Les murailles de la citadelle sont toujours debout, tout comme la cathédrale, une des merveilles de l'architecture franque en Terre Sainte. La vieille ville garde tout son pittoresque, avec ses ruelles, ses passages voûtés, ses escaliers et ses maisons qui se sont imbriqués au cours des siècles dans les anciens édifices. Puis le port de pêche et flânerie sur le front de mer – la "corniche" avec ses cafés et restaurants où on peut déguster les poissons vendus au marché tout proche… Pour rester dans le rêve d'une station balnéaire nous élisons pour hôtel le fondouk de la Mer face, pour notre réveil, au grandiose spectacle des flots déchaînés…


Syrie, pays de l'amour et de la rose : partout, à votre arrivée on vous aura offert une rose






















La cathédrale romane Notre-Dame de Tortose, devenue musée archéologique


Face au musée, un clocher et un minaret !








Tartous : les flots déchaînés (photo Stetih Med)


Châteaux de l'Orient Latin - Les châteaux des Croisés et des Ordres Militaires : Forteresse de Tortose (Paul Deschamps)




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Général Valéri Guérassimov
Originaire du Tatarstan, le général Valéri Guérassimov, chef d’état-major des forces armées de la Fédération de Russie et vice-ministre de la Défense, connait bien l’islam. En outre, il a réprimé des crimes commis par d’autres militaires russes en Tchétchénie et combattu victorieusement les djihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.











Septembre 2015 :  l'Infanterie de marine russe débarquait à Tartous

Vendredi matin 4 septembre un premier contingent de 40 soldats de l'Infanterie de marine russe aurait débarqué dans la base navale russe de Tartous. Officiellement ce premier groupe de soldats russes aurait pour tâche de former les unités des forces de défense nationale syriennes dans les provinces de Lattaquié, Tartous et Homs. Quoique laisse entendre la désinformation infligée en Occident par l'opposition syrienne alliée des rebelles, les troupes russes ne seront pas engagées au combat mais auraient une mission de formation et de renseignement auprès des forces armées syriennes. Ce premier contingent serait actuellement alloué aux villes de Slunfeh [صلنفة], Jableh [جبلة] (Lattaquié) et Homs.
Source : Fronte Europeo per la Siria





Avec la Communauté syrienne de France, visite de Safita et de son château, la tour Blanche



Safita - © Marwan Bashour

Nous quittons Tartous avec un minibus de location - et un chauffeur tortose qui nous accompagnera jusqu'à Damas puis Palmyre et à nouveau Damas… Ainsi sur notre chemin de Damas nous serons libres de nombreuses visites et arrêts, d'abord à Safita puis la vallée des chrétiens, Wadi al-Nasara, une vallée épargnée par les combats, entourée de hautes montagnes, et située en bordure de la frontière libanaise. Cette vallée abriterait actuellement 210 000 chrétiens, dont 8 000 familles déplacées auxquelles s’ajoutent chaque jours de nouvelles familles venues rejoindre ce havre de paix et fuir la violence de la guerre… Les Églises locales, Grecque-Melkite, Catholique et Orthodoxe ont créé un comité composé de laïcs et de religieux pour un vaste projet de solidarité et construction de logements pour ces familles déplacées ; l’objectif concomitant étant aussi de créer une activité économique afin d’éviter l’émigration. 





Safita (صافيتا‎ ) est une cité du gouvernorat de Tartous, située au sud-est de son chef-lieu et au nord-ouest du Krak des Chevaliers. Sa population de plus de 30 000 habitants se répartit à égalité entre Grecs orthodoxes et Alaouites. Au sein de la chaîne de montagnes côtière de Syrie, la ville se niche entre les hauteurs de trois collines et leurs vallées. Son château,  la tour Blanche [برج صافيتا], ainsi nommé en l'honneur de Blanche de Castille, reine de France et mère de Saint Louis, a été construit par les Templiers. Safita a connu une activité de premier plan lors les Croisades, et a été habitée par les Templiers…





C'est mardi, jour de fermeture du château… aurons-nous la chance de pouvoir le visiter ?

Arrivés au château nous sommes aimablement accueillis par Bassam Elkhuht de la Direction générale des Antiquités et des Musées [‎المديرية العامة للآثار والمتاحف]… C'est un mardi, jour de fermeture beaucoup de sites historiques en Syrie…Malgré son jour de congé et la fermeture du château, Bassam Elkhuht se fait donner la clé et nous accompagne dans une passionnante visite guidée de l'église à la salle des Chevaliers au premier étage, puis la terrasse offrant une vue panoramique vers le Liban au sud et le Krac des Chevaliers vers le sud-ouest…


Notre hôte, Bassam Elkhuht de la Direction générale des Antiquités et des Musées (DGAM)


Au premier étage, la salle des Chevaliers





Salle des Chevaliers, la cloche logée dans une meurtrière… on notera l'épaisseur des murs


L'escalier vers la terrasse






L'iconostase de la chapelle






Châteaux de l'Orient Latin - Les châteaux des Croisés et des Ordres Militaires : Chastel Blanc (Safitha)

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- صافيتا في قلبي (غ - ع) - Safita in my heart


Safita, vers 1935 / 1940 - © Marwan Bashour


Safita fin du XIXe siècle, cliché colorié par Marwan Bashour - © Marwan Bashour