Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 29 mars 2013

L'intervention du cardinal Jorge Mario Bergoglio avant le conclave… un texte essentiel…


L'intervention du cardinal Bergoglio avant le conclave
Des notes que la charité du pape a transformées en texte écrit


Au cours de l’homélie de la première messe qu’il a célébrée à Cuba, après plusieurs semaines passées à Rome pour l’élection du nouveau pape, le cardinal Jaime Ortega a révélé les propos que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait tenus lors de la congrégation générale des cardinaux avant d’entrer en conclave. Le pape l'a autorisé à le faire.

Le cardinal Jorge Mario Bergoglio a prononcé un discours « magistral, perspicace, captivant et authentique », a-t-il déclaré, au cours de la messe célébrée à la cathédrale de la Havane, samedi dernier, 23 mars, en présence du nonce apostolique à Cuba, Mgr Bruno Musarò, celle des évêques auxiliaires Alfredo Petit Havana et Juan de Dios Hernández, et du clergé invité à renouveler ses vœux sacerdotaux.

Il a précisé que l’intervention du cardinal Bergoglio s’articulait en quatre points et reflétait sa vision personnelle de l’Église, telle qu’elle se présente aujourd’hui.

L’évangélisation. Il affirmait que « l’Église doit tout quitter et se tourner vers les périphéries », pas seulement géographiques, mais également humaines et existentielles, qu’elle doit aller vers les plus petits, approcher les personnes où se manifeste le péché, la douleur, l’injustice et l’ignorance.

Critique de l’Église « autoréférentielle » et du regard que celle-ci porte sur elle-même, qui est proche du « narcissisme théologique », un regard qui l’éloigne du monde et qui fait qu’elle « prétend tenir Jésus Christ pour elle, sans le faire sortir dehors ».

Conséquences, selon le cardinal Jorge Mario Bergoglio, de cette vision autoréférentielle : l’Église n’évangélise pas et verse dans une vie mondaine pour elle-même.

Conclusion : l’archevêque de Buenos Aires, invitait à tenir compte de ces graves conséquences pour « avoir une idée claire des changements et réformes dont l’Église a urgemment besoin ».

Dernier point : le cardinal Bergoglio confiait aux cardinaux qu’il espérait en un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus Christ, pourrait aider l’Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ».

En donnant toutes ces caractéristiques sur le nouveau pape, le cardinal Bergoglio pouvait-il imaginer que c’est à lui que serait revenu la tâche de réparer la barque de Pierre ?

Le cardinal Ortega a été si touché par tout ce qu’il avait entendu qu’il a demandé à Jorge Mario Bergoglio s’il pouvait avoir son texte. L’archevêque de Buenos Aires lui a dit qu’il avait pris quelques notes mais ne l’avait pas rédigé.

Le lendemain matin, le cardinal Bergoglio « dans une extrême délicatesse » a remis au cardinal Ortega une feuille sur laquelle il avait reconstitué les points de son intervention. Le cardinal Ortega lui a demandé s’il pourrait le publier une fois le conclave conclu, et celui-ci a répondu qu’il était d’accord. Une fois que l’archevêque est devenu pape, le cardinal Ortega lui a redemandé s’il pouvait publier le texte de son intervention aux congrégations générales et le pape lui a confirmé qu’il pouvait le faire.

La revue de l’archidiocèse de la Havane Palabra Nueva, dirigée par Orlando Marquez, a alors publié une transcription du manuscrit que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait remis au cardinal Jaime Ortega.

Le texte de l’intervention du futur pape François, est celui que ce dernier a lui-même transcrit durant la congrégation générale avant le conclave.

Orlando Marquez l’a envoyé à ZÉNIT pour être publié et diffusé. Déjà publié en langue espagnole, voici la traduction française du texte :

La douce et réconfortante joie d’évangéliser

On a parlé d’évangélisation. C’est la raison de l’Église.  « Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque qu’il faut [...] soit annoncé et l’Église implantée au cœur du monde » (Paul VI). C’est Jésus Christ qui, de l’intérieur, nous y pousse.

1) Évangéliser suppose un « zèle » apostolique. Évangéliser suppose dans l’Église une parésie (témoignage, ndr) d’elle-même. L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où réside le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères.

2) Quand l’Église ne sort pas pour évangéliser, elle devient auto-référentielle et tombe malade (cf. La femme toute courbée repliée sur elle-même dont parle Luc dans l’Évangile (13,10-17). Les maux qui, au fil des temps, frappent les institutions ecclésiastiques sont l’auto-référentialité et une sorte de narcissisme théologique. Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’Il est à la porte, qu’il frappe à la porte. Bien entendu, le texte se réfère au fait qu’il frappe à la porte de l’extérieur pour entrer… Mais je pense aux moments où Jésus frappe de l’intérieur pour le laisser sortir. L’Église auto-référentielle prétend retenir le Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir.

3) Quand l’Église est une Église auto-référentielle, elle croit involontairement avoir la lumière, une lumière qui lui est propre. Ce n’est plus la certitude de viser le mysterium lunae, elle va au contraire vers un mal très grave dont on connaît le nom : « la spiritualité mondaine » (Selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Église). L’Église vit pour donner la gloire des uns aux autres. Bref ! Il y a deux images de l’Église : l’Église évangélisatrice qui sème « Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans » et l’Église mondaine qui vit repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes.

4) Pensant au prochain pape, il faut un homme qui, de la contemplation et de l’adoration de Jésus Christ, aide l’Église à sortir d’elle-même vers la périphérie existentielle de l’humanité, pour qu’elle devienne mère féconde de la « douce et réconfortante joie d’évangéliser ».

Traduction d'Océane Le Gall
(27 mars 2013) © Innovative Media Inc.



CHEMIN DE CROIX AU COLISÉE PRÉSIDÉ PAR LE SAINT-PÈRE FRANÇOIS


29 mars 1947 - Révolte à Madagascar… racontée par le film "Tabataba"



Tabataba

Ce film, l’un des plus célèbres longs-métrages malgaches, a obtenu plusieurs prix aux festivals de Carthage puis de Cannes (Quinzaine des réalisateurs) et Taormina en 1988. Tourné en malgache et sous-titré en français, joué en partie par des habitants d’un village de la forêt de l’Est (pays tanala), il présente, par le regard d’un jeune garçon, l’insurrection de 1947 et sa répression sanglante par les Français qui fit plus de 70 000 victimes.

Avec : François Botozandry (Solo l’enfant), Lucien Dakadisy (Lehidy), Soavelo (Bakanga), Rasoa (Ndridy), Soatody (Harondro), Philippe Nahoun (le capitaine).

Fin 1946, dans un petit village isolé à l’est de Madagascar, la paix quotidienne est troublée par l’arrivée d’un étranger qui vient de la ville avec des idées nouvelles. Annonçant la tenue prochaine d’élection organisée par le colonisateur français, il prône le refus de s’y soumettre. À la place, il milite pour la lutte armée contre l’envahisseur et l’exploitation. Le village, sceptique, est désormais coupé en deux : ceux qui sont prêt à prendre les armes, et ceux qui préfèrent l’option pacifique du vote pour l’élection du député qui les représentera à Paris. La doyenne du village, qui a vu mourir son mari face aux troupes française, s’oppose à toute réponse violente mais Lehidy, son fils, certain du soutien des Américains et de leurs armes, pousse à prendre le maquis. Mais lorsque les Français arrivent dans le village avec l’urne et les bulletins de vote, Raomby, l’instituteur découvre que les bulletins du MDRM, le parti pour l’indépendance de l’île, manquent. Il prend alors la décision de tourner le dos au vote, entraînant de fait avec lui l’ensemble du village dans la voie de la sédition… Solo, un jeune garçon, est le témoin privilégié de la guerre qui oppose les insoumis aux Français.

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29 mars 1947 - Révolte à Madagascar
Le 29 mars 1947 éclate une insurrection dans la colonie française de Madagascar. La répression va provoquer des dizaines de milliers de victimes… Joseph Savès

Plantations tropicales et travail forcé

En 1947, la Grande Île compte 4 millions d'habitants sur une surface aussi grande que la France et la Belgique réunies. Parmi eux 35 000 Européens.

La côte orientale, au climat tropical, compte beaucoup de plantations coloniales où l'on cultive le clou de girofle et la vanille, principale richesse de l'île. Les habitants de cette région ont souffert plus que les autres du travail forcé. Celui-ci, qui a donné lieu à de nombreux abus, a été remplacé en 1924 par des « travaux d'intérêt général », guère plus réjouissants ! C'est de cette région que va jaillir l'insurrection…

Humiliations

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'administration de l'île se met aux ordres du Gouvernement du Maréchal Pétain avant de rendre les armes aux Anglais qui occupent Madagascar dès 1942.

Malheureusement les Anglais remettent l'île aux représentants de DeGaulle. Aussi ignares des réalités de la Grande Île que maladroits et brutaux, ces derniers multiplient les réquisitions sous prétexte d'accélérer le développement de l'économie. Ils humilient les habitants en leur appliquant de façon rigoureuse le statut de l'« indigénat ».

Mais dès la fin de la guerre, à Tananarive, la capitale, les élites malgaches se prennent à rêver aux principes de liberté édictés par les Anglo-Saxons dans la Charte de l'Atlantique. Beaucoup revendiquent malgré tout une intégration complète de l'île dans la République française.

Trois députés malgaches à l'Assemblée constituante française fondent dès 1946 à Paris le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM) avec l'objectif d'une pleine participation des Malgaches à la vie politique…

L'un d'eux, cependant, Joseph Raseta, ne s'en tient pas là. Il crée la même année une société secrète, la Jina (Jeunesse nationaliste), et prépare un soulèvement violent en vue de conquérir l'indépendance. Son message est bien reçu dans les villages et plantations de la côte orientale.

Insurrection

Les dirigeants de la IVe République ignorent le projet d'insurrection bien que les services de la Sûreté dirigés par le commissaire Marcel Baron en soient informés grâce à des agents infiltrés dans la Jina et d'autres sociétés secrètes.

Le MDRM, également informé, diffuse dans les villages un télégramme demandant à chacun d'éviter les violences. Mais l'appel est sans effet. Selon certains commentateurs, les autorités françaises auraient fait en certains lieux arracher les affiches comme si elles souhaitaient en découdre avec les opposants cachés !

C'est ainsi que le 29 mars, quelques centaines d'hommes simplement armés de sagaies et de coupe-coupe attaquent des petites villes côtières et des plantations. Ils s'en prennent aux Européens mais aussi aux Malgaches qui vivent et travaillent avec eux. Les colons sont pris au dépourvu et ne peuvent réagir faute de moyens militaires sur place.

Le gouvernement socialiste de Paul Ramadier, désemparé, fait porter la responsabilité des troubles sur les trois parlementaires du MDRM. Les députés, y compris l'extrême-gauche communiste, lèvent sans rechigner leur immunité parlementaire. Ils sont arrêtés. Deux seront condamnés à mort mais leurs peines heureusement commuées en exil.

Malgré cela, la jacquerie s'étend. Elle embrase rapidement toute la partie orientale de l'île, où la misère et les frustrations sont les plus grandes. Les rumeurs les plus folles courent sur le compte des insurgés, soupçonnés des pires atrocités.

Le gouvernement français envoie à Madagascar des renforts, essentiellement des troupes coloniales (tirailleurs sénégalais) : au total 18 000 hommes début 1948. La répression donne lieu à de nombreux débordements et crimes de guerre : tortures, exécutions sommaires, regroupements forcés, mises à feu de villages…

Parmi les crimes les plus graves figure celui du 6 mai 1947, quand le commandant du camp de Moramanga, dans la crainte d'une attaque, fait mitrailler plus d'une centaine de militants du MDRM emprisonnés dans des wagons.

L'armée française expérimente aussi une nouvelle technique de guerre psychologique : des suspects sont jetés vivants d'un avion pour terroriser les villageois de leur région.

En vingt mois, la « pacification » va faire 89 000 victimes chez les Malgaches selon les comptes officiels de l'État français. Mais ces comptes auraient été exagérés par méconnaissance du terrain et pour alourdir le dossier d'accusation du MDRM.

Jean Fremigacci, maître de conférences à Paris-I et enseignant à l'université de Tananarive, établit le nombre des morts entre 30 000 et 40 000, dont 10 000 de mort violente et le reste de faim ou de maladie, ce qui est déjà beaucoup si on le rapporte aux 700 000 habitants de la région concernée.

Les forces coloniales perdent quant à elles 1 900 hommes (essentiellement des supplétifs malgaches). On relève aussi la mort de 550 Européens, dont 350 militaires. La disproportion des pertes tient à ce que les rebelles ne disposaient en tout et pour tout que de 250 fusils.

En métropole, Le Figaro et L'Humanité parlent du soulèvement mais le gouvernement et l'ensemble des organes de presse minimisent son importance et ne disent rien de la répression. L'opinion publique, il est vrai, est davantage préoccupée par le rationnement, les incessantes grèves et la guerre froide.

L'insurrection de 1947 a été gommée de la mémoire collective des Français mais aussi des Malgaches qui admettent mal que les leurs aient pu très durement s'affronter.

Bibliographie

Le professeur Jean Fremigacci, qui a enseigné de 1969 à 1988 à l'université de Tananarive, a publié un article sur le sujet : « La vérité sur la grande révolte de Madagascar », in L'Histoire, N°318, mars 2007.

Il existe aussi un ouvrage de référence : "L'insurrection malgache de 1947" de Jacques Tronchon, éditions Karthala, 1974.



jeudi 28 mars 2013

Homélie du Pape François, Messe chrismale du Jeudi Saint 2013


Messe Chrismale : dans chaque diocèse dans le monde, c'est lors de cette célébration qu'est consacré le Saint Chrême, qui servira pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l'ordre. Les huiles saintes, des catéchumènes et des malades, seront bénites. Tous les prêtres du diocèse présents renouvelleront leurs promesses sacerdotales.

1650 prêtres se sont retrouvés ce Jeudi-Saint pour la Messe chrismale, dans la basilique Saint Pierre. Au terme de la Messe, quelques prêtres ont déjeuné avec le Pape.


Francisco oficia Misa Crismal, que abre el Triduo Pascual

MESSE CHRISMALE




Basilique vaticane
Jeudi saint, 28 mars 2013

 Chers frères et sœurs,

C’est avec joie qu’en tant qu’Évêque de Rome, je célèbre cette première Messe chrismale. Je vous salue tous avec affection, vous en particulier chers prêtres qui vous souvenez avec moi aujourd’hui du jour de votre Ordination.

Les lectures, le psaume aussi, nous parlent de ceux qui ont reçu l’onction : le serviteur de Dieu chez Isaïe, le roi David, et Jésus, Notre Seigneur. Les trois ont en commun que l’onction qu’ils reçoivent, est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs. Leur onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les opprimés… Une très belle image de cet « être pour » du Saint Chrême est celle que nous offre le psaume 133 : « On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend sur les bords de son vêtement » (v. 2). L’image de l’huile qui se répand - qui descend de la barbe d’Aaron jusqu’à la bordure de ses vêtements sacrés, est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers représenté par les vêtements.

Les vêtements sacrés du grand prêtre sont riches de symboles ; l’un d’eux est celui du nom des fils d’Israël inscrit sur les pierres d’onyx qui ornaient les épaulettes de l’éphod, dont provient notre actuelle chasuble, six noms sur la pierre de l’épaule droite, et six sur celle de l’épaule gauche (cf. Ex 28, 6-14). Sur le pectoral aussi étaient inscrits les noms des douze tribus d’Israël (cf. Ex 28, 21). C’est-à-dire que le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son cœur. Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre cœur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs, il y en a beaucoup à notre époque !

De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, considérons-en maintenant l’action ! L’huile précieux qui oint la tête d’Aaron ne se contente pas de parfumer sa personne mais se diffuse et atteint toutes les ‘périphéries’. Le Seigneur le dira clairement : son onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls. L’onction, chers frères, n’est pas destinée à nous parfumer nous-mêmes, ni davantage pour que nous la conservions dans un vase, parce que l’huile deviendrait rance… et le cœur amer.

On reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple ; c’est une preuve claire. Quand nos fidèles reçoivent une huile de joie, on s’en rend compte : lorsqu’ils sortent de la messe, par exemple, avec le visage de ceux qui ont reçu une bonne nouvelle. Nos fidèles apprécient l’Évangile annoncé avec l’onction, lorsque l’Évangile que nous prêchons, arrive jusqu’à sa vie quotidienne, lorsqu’il touche comme l’huile d’Aaron aux extrémités de la réalité, lorsqu’il illumine les situations limites, les ‘périphéries’ où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi. Les fidèles nous en remercient parce qu’ils ressentent que nous avons prié avec les réalités de leur vie quotidienne, leurs peines et leurs joies, leurs peurs et leurs espérances. Et lorsqu’ils ressentent que le parfum de l’Oint, du Christ, arrive à travers nous, ils sont encouragés à nous confier ce qu’ils veulent faire arriver jusqu’au Seigneur : « priez pour moi, père, car j’ai tel problème… » ; « bénissez-moi, père » et « priez pour moi », sont le signe de ce que l’onction est parvenue jusqu’à l’extrémité du manteau car elle est transformée en demande, demande du Peuple de Dieu. Lorsque nous sommes dans ce rapport avec Dieu et avec son peuple et que la grâce passe à travers nous, alors nous sommes prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes. Ce que j’entends souligner c’est que nous avons toujours à raviver la grâce et discerner en chaque demande, parfois inopportune, parfois seulement matérielle ou même banale - mais elle l’est seulement apparemment -, le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée car ils savent que nous la détenons. Deviner et ressentir, à la manière du Seigneur, l’angoisse pleine d’espérance de la femme hémorroïsse lorsqu’elle toucha le bord de son manteau. Cet épisode de la vie de Jésus, présent au milieu des gens qui le pressent de partout, traduit toute la beauté d’Aaron vêtu comme prêtre avec l’huile qui descend le long de ses vêtements. C’est une beauté cachée qui resplendit seulement pour des yeux remplis de foi de cette femme qui souffrait de pertes de sang. Les disciples eux-mêmes - futurs prêtres - ne réussissent pas à voir, ni ne comprennent : de la ‘périphérie existentielle’, ils voient seulement la superficialité de la multitude qui presse de partout Jésus jusqu’à le suffoquer (cf. Lc 8, 42). Le Seigneur, en revanche, sent la force de l’onction divine qui arrive jusqu’aux bords de son manteau.

C’est ainsi que nous devons faire l’expérience de notre onction, son pouvoir et son efficacité rédemptrice : aux ‘périphéries’ où se trouve la souffrance, où le sang est versé, il y a un aveuglement qui désire voir, il y a des prisonniers de tant de mauvais patrons. Ce ne sont pas précisément dans les auto-expériences ou les introspections répétées que nous rencontrons le Seigneur : les cours pour s’aider soi-même dans la vie peuvent être utiles, mais vivre notre vie sacerdotale en passant d’un bord à l’autre, de méthode en méthode, pousse à devenir pélagiens, à minimiser le pouvoir de la grâce qui s’actualise et croît dans la mesure selon laquelle, avec foi, nous sortons pour nous donner nous-mêmes et pour donner l’Évangile aux autres ; pour donner la petite onction que nous tenons à ceux qui n’ont rien de rien.

Le prêtre qui sort peu de lui-même, qui oint avec parcimonie - je ne dis pas « jamais » car, grâce à Dieu, les fidèles nous ‘volent’ l’onction -, perd le meilleur de notre peuple, ce qui est capable d’allumer le plus profond de son cœur de prêtre. Celui qui ne sort pas de lui-même, au lieu d’être un médiateur, se convertit peu à peu en intermédiaire, en gestionnaire. Nous connaissons tous la différence : l’intermédiaire et le gestionnaire « ont déjà reçu leur récompense », et comme ils ne paient pas d’eux-mêmes, ni de leur cœur, ils ne reçoivent pas non plus un merci affectueux qui vient du cœur. De là provient précisément cette insatisfaction chez certains qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et convertis en collectionneurs d’antiquités ou de nouveautés au lieu d’être des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’ – cela je vous le demande : soyez des pasteurs avec ‘l’odeur de leurs brebis’, que celle-ci se sente ‑ ; au lieu d’être des pasteurs au milieu de leur propre troupeau, et pêcheurs d’hommes. En vérité, ladite crise d’identité sacerdotale nous menace tous et se greffe sur une crise de civilisation ; mais si nous savons dompter cette vague, nous pourrons prendre le large au nom du Seigneur et jeter les filets. Il est bon que la réalité même nous pousse à aller là où ce que nous sommes par grâce apparaît clairement comme étant pure grâce, sur cette mer du monde actuel où seule compte l’onction - et non la fonction -, et seront remplis les filets jetés seulement au nom de Celui en qui nous nous sommes confiés : Jésus.

Chers fidèles, soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le cœur de Dieu.

Que le Père renouvelle en nous, chers prêtres, l’Esprit de Sainteté par lequel nous avons reçu l’onction, qu’Il le renouvelle en notre cœur de telle manière que l’onction rejoigne tous, même les ‘périphéries’, là où notre peuple fidèle en a le plus besoin et l’apprécie. Que nos fidèles nous sentent disciples du Seigneur, qu’ils comprennent que nous sommes revêtus de leur noms, et que nous ne cherchons nulle autre identité ; qu’ils puissent recevoir, par nos paroles et nos œuvres, cette huile de joie que Jésus, l’Oint du Seigneur, est venu nous donner. Amen.


Première pleine Lune de printemps, Son Altesse Royale le Prince Héritier change la parure du Bouddha d’Émeraude…




Ce mercredi 27 mars, première pleine Lune de printemps, Son Altesse Royale le Prince Héritier a présidé la cérémonie rituelle du changement saisonnier des habits du Bouddha d’Émeraude, l'emblème religieux et symbolique de la dynastie Chakri, le palladium du Royaume de Thaïlande… Finie la saison fraîche.…


“สมเด็จพระบรมฯ” เสด็จฯ แทนพระองค์ ทรงเปลี่ยนเครื่องทรงพระแก้วมรกต

สมเด็จพระบรมโอรสาธิราชฯ สยามมกุฎราชกุมาร ทรงเปลี่ยนเครื่องทรงพระพุทธมหามณีรัตนปฏิมากร จากเครื่องทรงฤดูฝน เป็นเครื่องทรงฤดูหนาว

The Origin and Significance of the Emerald Buddha

Le grand palais (palais royal) et le Bouddha d'Émeraude, Bangkok



À Mae Hong Son, le feu dévaste un camp de réfugiés Karens





Un incendie a complétement ravagé le camp de réfugiés de Ban Mae Surin à Mae Hong Son, tuant 37 personnes et condamnant à encore davantage de misère 2000 déplacés Karens. Photos by Post Photographers and agencies.

mercredi 27 mars 2013

Flanby, plus qu’une seule obsession : attaquer et insulter les catholiques…



Le cardinal Jorge Mario Bergoglio, un Jeudi-Saint à Buenos Aires

Flanby et son compère Pujadas bavarderont ce jeudi sur la télévision d’État… La date choisie n’est pas anodine… Elle a été délibérément voulue… un Jeudi-Saint… Un soir où les catholiques ont bien d’autres intentions que d’écouter les péroraisons d’un pseudo-président tout aussi illégitime que partial… confondant laïcisme et hostilité systématique à l’égard d’une religion, une seule : le catholicisme… Évidemment ce mardi il avait un emploi du temps impérieux : présider à une nouvelle défaite d’une équipe de football prétendue de France… Et cette bafouille inutile, ça pouvait pas attendre la semaine prochaine !

Gageons que dans les foyers catholiques, ce soir-là les télévisions resteront éteintes… Et, si par miracle, ce Flanby-là avait à annoncer la seule chose aimable qu’il aurait à nous dire : « moi-je, je me casse ! », nous le saurions très vite… par un concert de joyeux coups de klaxon sacrilèges qui un Jeudi-Saint retentiraient dans toutes les cités de France osant anticiper les carillons de Pâques…


Tout Oranais reste fier de ses origines… Bon sang ne saurait mentir… "Felicitaciones a nuestros campeones"…


Tout Oranais - pas vraiment tout jeune - se souvient du traditionnel match, chaque année, au stade Henri Fouques-Duparc entre le Real Madrid et le Stade de Reims… Couillons que nous étions, alors nous supportions sans restrictions le Stade de Reims ! … Comme les temps changent… Comme nous regrettons à présent de ne pas avoir su tomber d’accord avec nos compatriotes algériens arabes et kabyles pour faire sécession et rompre définitivement avec une prétendue mère-patrie adoptive qui en réalité nous haïssait… 





mardi 26 mars 2013

À charge contre un criminel compulsif, DeGaulle : prémisses d'un massacre…


Et voilà que DeGaulle jubile… le sang français coule par sa volonté… et il aime ça par dessus tout…

23 MARS 1962…
LE  SIÈGE  DE  BAB-EL-OUED

Vendredi 23 mars 1962, DeGaulle écrit à son premier ministre, Michel Debré, une brève missive :
 Mon cher Premier Ministre,
Tout doit être fait sur-le-champ pour briser et châtier l'action criminelle des bandes terroristes d'Alger et d'Oran. Pour cela, j'ai, sachez-le, entièrement confiance dans le Gouvernement, dans le haut-commissaire de la République et dans les forces de l'ordre. Veuillez le dire aux intéressés.
Bien cordialement. 
Charles de [sic !] Gaulle.

         Le jour même, la transmission et l'exécution de cet ordre sera chose faite.

Ce matin-là, un camion militaire pénétra, à Alger, dans le quartier de Bab-el-Oued. Un commando de l'OAS arrêta le véhicule et demanda aux soldats de leur remettre leurs armes. Soudain, parmi eux, un appelé musulman fit claquer sa culasse en armant son pistolet mitrailleur... et ce fut le drame. La fusillade éclata et pour la première fois dans cette guerre d'Algérie, des militaires et des civils allaient s'affronter directement. L'irréparable était commis annihilant par là-même tous les espoirs de voir l'armée se soulever à nouveau...
Aussitôt - et durant toute la journée - les forces militaires et de police affluèrent. Des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. encerclèrent le quartier. Des barrages de fils de fer barbelés furent dressés. Bab-el-Oued était isolée du reste du monde...


Bab-el-Oued était isolée du reste du monde... plus aucune nourriture

La Délégation générale était en liesse. Le quartier serait privé de renforts et de ravitaillements. Enfin! le règlement de compte allait pouvoir avoir lieu ! Bab-el-Oued, le symbole de la résistance en Algérie, allait recevoir le châtiment qu'elle méritait depuis longtemps déjà!...
Très vite cependant, les visages des responsables allaient changer d'expression. Loin d'être impressionnés par ce gigantesque déploiement de force, les commandos de l'OAS réagirent énergiquement. Ils se savaient pris au piège et leur résistance allait être farouche...
Face à 20 000 hommes, décidés à mettre au pas ce noyau rebelle, 150 hommes munis d'un armement hétéroclite mais connaissant admirablement chaque pouce de terrain et sachant pouvoir compter sur la complicité de l'habitant, allaient faire mieux que se défendre, à tel point qu'ils allaient prendre l'initiative des opérations et faire reculer sous leurs coups de boutoir les forces de l'ordre.
Ailleret - qui depuis juillet 1961, avait été nommé en remplacement de Gambiez - fulminait. Pour l'encourager dans sa fermeté, l'Élysée lui avait offert sa quatrième étoile. Son prestige était en jeu ainsi que celui de tous ses acolytes :   Fouchet, haut commissaire en Algérie, Morin, délégué général, Vitalis Cros, préfet d'Alger, Debrosse, comandant la gendarmerie mobile. On décida alors de faire appel aux blindés et à l'aviation. Cette fois c'était l'engagement total.
Bab-el-Oued, la citadelle populaire du "patahouët", le quartier de la joie méditerranéenne et de la douceur de vivre, allait subir un terrible châtiment par le fer et par le feu. Les premiers chars qui se présentèrent, tirèrent sans discontinuer sur les façades tandis que deux hélicoptères et quatre chasseurs T6 menèrent une vie d'enfer aux tireurs retranchés sur les toits.

Contre Bab-el-Oued assigée, on décida alors de faire appel aux blindés et à l'aviation. Cette fois c'était l'engagement total…

La puissance de feu était telle que les quelques officiers aguerris qui se trouvaient là, se croyaient revenus à la seconde guerre mondiale. Les habitants se jetaient sous les lits alors que leurs vitres volaient en éclats et que les balles de mitrailleuses 12/7 et les obus occasionnaient dans les murs des trous énormes.
De toute part les blindés affluaient vomissant leurs nappes de feu et d'acier. Ils écrasaient les voitures en stationnement, montaient sur les trottoirs et éventraient les devantures des magasins. Derrière eux, suivaient les forces de l'ordre qui, aussitôt, investissaient maison après maison, se livrant à de sauvages perquisitions : meubles brisés, matelas éventrés et à l'arrestation systématique de tous les hommes en âge de porter une arme. Des milliers d'Européens étaient ainsi arrêtés et regroupés dans les quartiers musulmans, sous les quolibets et les insultes.
Pour compléter l'isolement, on coupa les 8000 téléphones qui reliaient encore les assiégés au reste du monde, ainsi que la lumière. Les habitants furent privés de ravitaillement et le couvre-feu permanent établi sur le champ. Les forces de l'ordre reçurent la consigne de tirer à vue sur "tout ce qui bougeait »  et on interdit l'accès du quartier aux médecins.
À 20h, il ne restait plus que 20 hommes qui menaient un héroïque combat d'arrière-garde pour permettre à leurs camarades rescapés de prendre la fuite par les égouts. À 21h, des ambulances quittèrent le ghetto avec, à leur bord, les derniers résistants. La bataille était finie. Comme la Légion à Camerone, l'OAS venait d'écrire là sa plus belle page d'histoire.

Dans les appartements dévastés, on pleurait les morts…

Dans les appartements dévastés, on pleurait les morts et on s'efforçait de soigner les blessés. Qui saura jamais le nombre des victimes? Car à Bab-el-Oued, on soigne ses blessés et on enterre ses cadavres soi-même...
Beaucoup de ces victimes n’avaient en rien participé au combat. Un gamin de quinze ans, Serge Garcia, fut tué dans son appartement ; une enfant de dix ans, Ghyslaine Grès, fut abattue d’une rafale à l’intérieur de sa maison… C’était la litanie du désespoir : blessés et malades manquant de soins, jeunes enfants saisis de convulsion, femmes enceintes prises par les douleurs… et puis, ce bébé de quarante-cinq jours intoxiqué par la fumée dans son berceau en flammes et cette petite fille blessée à la jambe que la gangrène menace…
Nicolas Loffredo, maire de Bab-El-Oued témoignera à ce sujet : 
« Nous sommes intervenus auprès des autorités en faisant remarquer que des bébés étaient en train de mourir.  »
Un officier de gendarmerie lui répondit : 
« Tant mieux ! Plus il en crèvera, mieux ça vaudra ! Il y en aura moins pour nous tirer dessus ».
Et comme nous demandions qu’on enlève au moins les morts, il a éclaté : 
« Vos cadavres, mangez-les ! »
Un goût âcre persistait au fond des gorges, l'odeur de la poudre et du sang stagnait dans les ruelles, des débris de toute sorte donnaient aux ombres habituelles de la rue des contours mystérieux, c'était un monde inconnu qui s'étendait sur chacun. Mais pour autant, le calvaire des habitants Européens n'était pas fini et la fouille systématique se poursuivait avec une hargne et une haine inqualifiable. Après le passage des "forces de l'ordre", il ne restait plus rien d'utilisable : à la place des écrans de téléviseur, apparaissait un grand trou noir comme une image fixe de la mort. Les divans, les fauteuils et les matelas étaient crevés comme des sacs de son. Les meubles n'avaient plus de porte, plus de tiroirs, les gravures et les photographies familiales étaient arrachées des murs et piétinées, les bibelots s'entassaient, le linge traînait de-ci de-là, les réfrigérateurs étaient renversés et le ravitaillement détruit. Les familles étaient abattues, toutes leurs "richesses" étaient là, réduites en détritus et en poussières. Tout le sacrifice d'une vie !...

En Métropole cependant, on ignorait ce qu'était réellement Bab-el-Oued. On ignorait que ses habitants étaient tous des ouvriers et de surcroît, les plus pauvres de la terre algérienne. On ignorait que quatre vingt pour cent d'entre eux étaient communistes inscrits au parti et, qu'écœurés par l'attitude du P.C.F, ils avaient tous déchiré leur carte. Pourtant ce sont eux qui fourniront la majeure partie des commandos Delta de l'OAS et c'est parmi eux que se trouveront les plus courageux et les plus tenaces. Pouvait-on, sans faire sourire, les qualifier de nantis et de fascistes ?…

Pendant quatre jours, Bab-el-Oued allait vivre un véritable cauchemar. Pendant quatre jours elle sera isolée du reste du monde, sans ravitaillement et sans soin. Alors, la foule algéroise se pressa devant les fils de fer barbelés qui ceinturaient le quartier et implora le service d'ordre de mettre fin au blocus. Devant le refus systématique des autorités qui tenaient à aller jusqu'au bout de leur vengeance, la solidarité pied-noir allait prendre un acte bien méridional. On collecta des vivres pour les assiégés qui les hissaient à l'aide de couffins tirés par des cordes jusqu'aux étages. Mais bien vite, la préfecture de police interdira les collectes, le couvre-feu intégral sera maintenu et Christian Fouchet, la voix hautaine, auto-satisfaite, adjura sur les ondes de la télévision les Français d'Algérie, de faire confiance à la France (!) et de refuser de suivre les assassins de l'OAS !!!…

… … Lundi 26 mars. Bab-el-Oued avait pris le tragique visage de Budapest. Mais, le blocus était maintenu ; la faim tenaillait les ventres, les perquisitions et les arrestations se poursuivaient et lorsqu'un blessé était découvert, on le traînait par les pieds jusqu'aux camions et là, on le "balançait" par dessus bord.
Tout autour du réduit, la population était toujours amassée tentant l'ultime offensive du cœur : 
"Nous voulons rester Français... Vous n'avez pas le droit de nous combattre et de nous livrer... Notre crime le plus grave c'est de trop aimer notre pays..."
Alors des tracts firent leur apparition conviant la population du Grand Alger à se rendre, dès 15h, drapeaux en tête et sans armes à Bab-el-Oued dans le but de tenter d'infléchir le traitement inhumain infligé aux 50. 00 habitants de ce quartier. Le drame couvait…

Lien vers article original : José Castano, Le siège de Bab-el-Oued

26 mars 2013 : Hommage au Général Raoul Salan et Cérémonie du Souvenir de la tragédie de l’Algérie Française, de ses victimes civiles et militaires


- Le siège de Bab el Oued
- Alger - 26 mars 1962 - la tragédie
- Oran - 5 juillet 1962 - le génocide
- Les fusillés de l’Algérie Française
- L’exode



Saint-Seurin-sur-l'Isle - 33660