Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 26 mars 2015

Manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD-MRAF



MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE


Synthèse Nationale - 26 mars 1962 : fusillade de la rue d'Isly à Alger


Marcel Berthomé, 93 ans le 4 avril prochain, doyen des maires de France, maire de Saint-Seurin-sur-l'Isle
vous invite à une cérémonie le 26 mars devant les stèles dédiées aux Fusillés et au Général Raoul Salan

Voici un calendrier des manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD-MRAF mis à jour. Près de 50 cérémonies sont organisées dans toute la France pour commémorer l’assassinat le 26 mars 1962 de Français d’Algérie par la désormais alliée du FLN : cette troupe "française" soumise, complice de la capitulation de DeGaulle du 19 mars 1962. N’oublions jamais !




Discours de M. Marcel BERTHOMÉ
Maire de Saint-Seurin-sur-l'Isle
ce 26 mars 2015

Nous vivons ensemble un grand moment de profonde émotion, amis et compagnons. Nous sommes, main dans la main, unis par notre présence aujourd'hui place du Général Salan et qui se traduit, en dépit d'une réprobation larvée, par l'irrésistible devoir de mémoire de la Résistance Algérie Française, de ses martyrs, de ses morts tout en honorant la légitimité de leurs derniers combats. Je suis très sensible à vous voir aussi nombreux, beaucoup d'entre vous venant de loin et je suis heureux d'avoir à mes côtés Jean-François Collin, président de l'ADIMAD, l'Association des Anciens Détenus et Exilés Politiques de l'Algérie Française, Victor Salan, le capitaine Salan, fils du général Salan, Anne Cazal, directrice de la Lettre Veritas, organe du combat des Français d'Algérie, des présidents et représentants des associations des Français d'AFN, des Pieds-noirs et des Harkis. Bienvenue, à tous. Merci d'être venus aujourd'hui à Saint-Seurin.

Commémorer la douloureuse tragédie d'Alger du 26 mars 1962, le massacre d'Oran du 5 juillet 62 c'est n'en doutons pas conforter le présent en témoignant de la pérennité des valeurs qui ont guidé en ces temps passés, les officiers, les militaires actifs devenus rebelles pour ne pas se soumettre à des ordres qu'ils jugeaient déshonorants, les civils français et européens, se croyant légitimement trahis et abandonnés, les harkis et supplétifs fidèles à la France jusqu'au bout, les musulmans pro-français harcelés par le FLN. C'est le moment aussi de rappeler l'Armée d'Afrique avec ses contingents de Pieds-noirs et de Musulmans débarquant en Provence en août 1944 pour libérer la France de l'occupation allemande. Se souvenir du passé, aussi douloureux soit-il, c'est donner du sens au présent pour continuer inlassablement à mener des combats quotidiens pour un idéal d'honneur et de fidélité, avec la fierté de l'œuvre accomplie jadis en Algérie dans la pérennité du serment de nos fidèles compagnons écrite de leur sang, victimes aussi de la trahison, celle que ne peut justifier aucun motif sinon renier sa parole. Que de politiques l'ont ainsi fait, un Premier ministre qui se comportait comme champion de l'Algérie française, qui déclarait : l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte illégitime qui met ceux qui s'en rendent coupables "hors la loi" et ceux qui s'y opposent quels que soient les moyens employés en état de légitime défense. Peu de temps après il trahissait ses engagements.

Je me souviens de ces jours sombres, nous qui avions connu les temps heureux d'une métropole vivante, dynamique, d'une Algérie française, d'une France avec ses protectorats, ses comptoirs, ses colonies. Une France rayonnante, conquérante, altruiste. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ! Un hexagone appauvri dans une Europe déboussolée, qui soumise aux diktat des médias, comme lors des attentats de janvier dernier par exemple, voit son salut dans l'exaltation des valeurs républicaines en réponse au rassemblement de la population dans les rues. Je regrette, mais les valeurs républicaines ça n'existe pas. Il ne faut pas confondre valeurs et principes. La république est un mode d'organisation sociale et politique qui a mis en évidence des figures symboliques mais qui aujourd'hui ne recèle aucune valeur morale, aucune valeur pédagogique… Ces politiques qui invoquent les valeurs républicaines mais sans jamais les définir.

Les vraies valeurs, nous les trouvons dans nos unités militaires opérationnelles, dans chaque Français qui cultive le mot France, qui cultive l'identité Nation. L'honneur, la patrie, le devoir, l'élévation spirituelle, le don de soi… voilà de vraies valeurs qui appellent à rétablir le service militaire et non un service civique qui ne peut donner le sens du devoir à notre jeunesse. Qui appellent à prendre en considération le péril qui nous menace. Qui appellent à retrouver pour tous les Français un véritable idéal, et non vouloir transformer les Français en robots, sans mémoire, soumis à toute manipulation, sans phare, sans balise, livrés aux caprices imposés par l'air politique du temps.

Je souhaite comme vous tous ici, une France qui retrouve sa fierté et son prestige. Les victimes de la rue d'Isly, d'Oran et d'ailleurs, les combattants de l'Organisation Armée Secrète, tous ceux qui ont donné leur vie pour une Algérie française nous demandent de continuer ce combat, ce qui nous conduit à rendre hommage au général Salan, le Chef que nous n'oublions pas.

Si son nom est associé dans la plupart des mémoires au Putsch de 1961 et à l'OAS, je souhaite exalter encore et encore sa prestigieuse carrière, de la Guerre de 1914-18, à la Seconde Guerre mondiale, aux guerres d'Indochine et d'Algérie, de longues et glorieuses pages d'histoire de la vie d'un grand soldat au service de la France.
Nos souvenirs et nos espérances vivront toujours en nos cœurs.
Vive la Vraie FRANCE



Les voyous de la République ne pouvaient pas mieux se démasquer qu'en soulignant ainsi par leurs dégradations ordurières
le bienfondé des propos de Marcel Berthomé, le courageux maire de Saint-Seurin-sur-l'Isle




Saint Seurin sur L’Isle… Avant/Après

Chronique d'une capitulation :







mercredi 25 mars 2015

Madagascar, île de naufrageurs (suite sans fin) : Français assassiné et incinéré dans sa villa



Une île restée longtemps vierge. Colonisée par des populations venues de différentes régions d’Afrique et d’Asie qui gardent la mémoire de leurs origines et qui se détestent mutuellement…
Marié à une Malgache dont il a fait la rencontre sur Facebook, un Français est assassiné chez lui par des tueurs à gages après que sa fortune ait été dilapidée par ses proches. Dix suspects sont arrêtés.


L'Express de Madagascar : "faits divers"
Il a vendu tout son patrimoine en France, pour aménager à Madagascar avec une femme dont il a fait la connaissance sur Facebook, lorsque cette dernière engage trois tueurs à gages, pour l’assassiner. Après le meurtre, son corps est incinéré dans le jardin de sa villa à Morondava Ambohibao. Les cendres sont ensuite chargées dans une brouette, puis jetées dans un canal d’évacuation d’eaux usées à environ 400 mètres de sa propriété. Depuis, plus aucune trace de lui. La victime est un Français de cinquante-trois ans. Inculpés dans cette affaire, dix suspects sont placés en garde à vue.

L’épouse du défunt est le prétendu cerveau de ce crime. Cette femme de quarante-sept ans, est soupçonnée d’être de mèche avec son fils de vingt-et-un ans qu’elle a eu d’une première union, deux gérants de restaurant lui appartenant, un individu engagé pour recruter les tueurs et les trois « bourreaux » eux-mêmes. Inculpées pour complicité, deux filles de l’instigatrice présumée, âgées de seize et de dix-neuf ans sont également mises dans le même sac qu’eux. La victime commence à fréquenter la présumée commanditaire en 2013.

Drogué avec du somnifère

Celle-ci lui cache sciemment l’existence de son fils. Un an plus tard, le Français tombé sous ses charmes vend sa maison et sa voiture pour refaire sa vie avec elle à Mada­gascar. Il débarque tout qu’il a de plus personnel, comme l’album photos de son enfance.

En juillet 2014, le couple officialise son union. Conquis, le Français s’achète une villa à cent soixante-dix millions d’ariary à Morondava Ambo­hibao, au nom de son épouse. Trois véhicules, une moto ainsi que des appareils électroménagers accompagnent l’acquisition immobilière. La femme ouvre, dans la foulée, deux hôtels restaurants avec la fortune de son mari.

Au bout de cinq mois, alors que le Français, ruiné, tente de se reprendre en main,  le plan machiavélique est mis au point. «Dans la nuit du 23 au 24 décembre, il est drogué avec du somnifère versé dans sa  bière. Vers 2h30 du matin, les tueurs à gages font irruption dans sa maison pour l’étrangler avec une corde, avant de l’achever à coups de  marteau en pleine tête», explique une source auprès de Service des Recherches Criminelles de la gendarmerie à Fiadanana, qui a élucidé cette affaire. Le 24 décembre, la dépouille est brulée dans la cour avec de l’essence, des pneus et des bûches, et les cendres sont jetées. «Ce crime a été commis pour neuf cent mille ariary en numéraires, des téléphones portables, et une télévision à écran plat », poursuit le même interlocuteur.

Après le crime, le silence radio du Français  inquiète la sœur ainsi que les amis d’enfance du défunt restés en France. Ils essayent d’entrer en contact avec lui sur Skype, mais, c’est la femme qui répond. Ne manquant pas d’audace, celle-ci se permet de leur demander de l’argent en faisant croire qu’elle en a besoin pour soigner le quadragénaire, rongé par une soi-disant grave maladie qu’elle invente. Menés en bateau, quatre proches du Français décident de se rendre à Madagascar. La femme incriminée les accueille à l’aéroport d’Ivato et les emmène à la villa à Morondava Antehiroka, pour y rester une nuit. Voulant absolument cacher le meurtre, elle amène à Manakara ces étrangers dès le lendemain, pour y rester pendant une dizaine de jours.

Faute d’avoir des nouvelles de leur proche, ces derniers se posent des questions. Interrogée, la présumée cerveau se cache derrière un tissu de mensonge, en faisant croire que celui-ci est tantôt à Mahajanga pour conclure l’achat d’un bateau, tantôt à Mantasoa, pour régler des affaires. Sitôt de retour à Tana, les quatre proches du défunt portent plainte à la gendarmerie. Les dix suspects se font alors coincés en l’espace de quatre jours.

Articles similaires :



L'Express de Madagascar : Ambohibao – Un Français assassiné et incinéré dans sa villa

L'Est Républicain : Un Vosgien assassiné à Madagascar

L'Express de Madagascar : Un Français découpé puis jeté dans un puits



mardi 24 mars 2015

Norman Finkelstein sur l'élection de Netanyahu et les « Jihadistes Juifs » d'Israël…





Débat entre Norman Finkelstein et Gil Hoffmann (Jerusalem Post),
présenté par Peter Lavelle CrossTalk, Russia Today, 20 mars 2015.




Vidéo originale intégrale : https://www.youtube.com/watch?v=elO0_NtL2iE

Traduction et sous-titres : http://www.sayed7asan.blogspot.fr



Transcription :

[Les interventions de Norman Finkelstein sont retranscrites intégralement. Les autres sont résumées] 

Peter Lavelle : Norman, pour revenir à notre question, quel est le vrai visage de l'électorat israélien selon vous ? Pourquoi ont-ils voté pour Benjamin Netanyahou alors que lessondages le disaient perdant auparavant ?

Norman Finkelstein : Eh bien, toutes les analyses montrent que durant les derniers jours, Benjamin Netanyahu a fait campagne sur deux points particuliers : le premier point était « Non à un État Palestinien », et le deuxième est l'alarmisme raciste dans lequel il s'était engagé en disant à l'électorat juif israélien que les Arabes votaient en masse, et qu'il fallait une mobilisation pour stopper ce raz-de-marée arabe aux bureaux de vote et c'est cela qui a fait basculer les 4 ou 5% de voix en faveur de Netanyahu. Maintenant, je suis d'accord avec M. [Gil] Hoffmann [contradicteur de M. Finkelstein, journaliste au Jerusalem Post] pour dire qu'il se passe des choses insensées dans la région, c'est une évidence : vous avez les fous furieux de Daech (État Islamique) en Syrie et ailleurs, vous avez les fous furieux saoudiens, et bien sûr, vous avez aussi les fous furieux israéliens.

Je ne vais pas me mettre à chanter des hymnes patriotiques à la gloire des États-Unis : nous avons très clairement aussi des problèmes de racisme, nous avons une police raciste, nous avons un système judiciaire raciste, mais la réalité est que durant les deux dernières élections, le peuple américain a élu à deux reprises un Noir à la Présidence, un Afro-Américain. Mais en ce qui concerne Israël, ils viennent d'élire rien moins que le Grand Dragon du Ku Klux Klan à la Présidence. Il y a beaucoup de choses démentes qui se passent en Israël, et ces élections ont montré le véritable visage d'Israël, le vrai visage de l'électorat israélien.

[Gil Hoffmann soutient que Netanyahu est en faveur d'un État Palestinien, mais pas tout de suite, à cause du danger Daech ; que Netanyahu n'est pas anti-Arabes Palestiniens mais anti-ingérence étrangère arabe].

Peter Lavelle : Norman, en parlant d'influence étrangère, si je peux revenir à vous, que faisait Netanyahu à Washington ? Ça, c'est une influence étrangère intéressante sur la politique américaine ! Allez-y on vous écoute !

Norman Finkelstein : En fait, Gil nous donne un bon aperçu de la mentalité israélienne. Il nous dit que le monde entier, qu'absolument TOUS les dirigeants du monde qui ont affirmé que Netanyahu s'est opposé à un État Palestinien, ils se trompent tous ! Ils sont tous victimes d'illusions, ils sont tous en plein délire ! Le New York Times a tout faux, tous les dirigeants mondiaux ont tout faux, car en réalité, Benjamin Netanyahu a soutenu la solution avec deux États ! Telle est la mentalité israélienne ! Elle n'a rien à voir avec le monde réel.

Il est manifeste que Benjamin Netanyahu n'a jamais soutenu une solution à deux États, et il s'est maintenant ouvertement déclaré contre. Et l'électorat israélien – car il ne s'agit pas seulement de M. Netanyahu mais également de tous les partis à sa droite qui s'opposent à une solution à deux États, et qui représentent la majorité d'Israël.

Cela fait des années et des années qu'on nous répète que les Israéliens supportent une solution à deux États, mais si vous regardez les sondages d'opinion, 75% des Israéliens sont en faveur de l'annexion des principaux blocs de colonies, 75% des Israéliens sont en faveur de la conservation de la vallée du Jourdain par Israël, 75% des Israéliens sont en faveur de la conservation de l'ensemble de Jérusalem pour Israël… Ce n'est pas ça, la solution à deux États. C'est un État « plus territoires complémentaires » pour Israël, et une décharge pour les Palestiniens. Tel est l'électorat israélien. Telle est la réalité.

Si vous voulez comprendre Israël, en tant qu'Américain, tout ce que vous avez à faire, c'est considérer la situation du Sud des États-Unis avant le mouvement (noir) des Droits Civiques. La même cruauté, le même racisme implacable, le même sentiment de supériorité. Mais en ce qui concerne les Israéliens, ce n'est pas seulement une supériorité envers les Arabes, il y a cette sorte de suprématisme juif, de supériorité juive envers tout le monde. C'est pour cela que lorsque M. Netanyahu est venu au Congrès, les premiers membres du Congrès qui se sont retirés sont les membres de la coalition des Noirs, car ils ont immédiatement compris qu'il ne s'agissait pas seulement d'un suprématiste juif, mais bel et bien d'un sale raciste vicieux qui insultait le Président des États-Unis car c'est un Afro-Américain.

Tout le monde sait bien... 

Gil Hoffmann : Est-ce que vous plaisantez ?…

Norman Finkelstein : …que si c'est George Bush qui avait été au pouvoir et non Barack Obama, M. Netanyahu n'aurait jamais osé une telle provocation. Il l'a fait car en plus d'être un suprématiste juif, c'est un raciste.

Peter Lavelle : Ok Norman, je veux vous accorder un temps égal, si vous voulez répondre Gil, allez-y, c'est le but de cette émission.

[Gil prétend que Finkelstein n'a pas dit un mot de vérité, qu'il n'y a pas de racisme en Israël mais aux Etats-Unis. Il refuse de s'exprimer sur les colonies pour Juifs exclusivement et dénonce la menace nucléaire iranienne. Il affirme que la  grande majorité des députés Juifs sont pour un Etat Palestinien.]

Peter Lavelle : Ok Norman, voulez-vous réagir brièvement avant la pause ?

Norman Finkelstein : Eh bien, nous avons là un autre exemple du degré de connexion d'Israël avec la réalité, à quel point ce degré est faible. Il nous dit maintenant, après que Netanyahu ait explicitement déclaré sur une tribune « Non à un Etat Palestinien » et qu'il ait remporté ce qu'on caractérise maintenant comme une victoire écrasante en Israël, nous avons maintenant M. Gil Hoffmann qui vient dans votre émission et nous déclare que l'opposition à un État Palestinien est inexistante en Israël. C'est ce qu'il vous dit. L'opposition à un État Palestinien…

Gil Hoffmann : Ce n'est pas ce que j'ai dit. 

[Interrogé sur les colonies, Hoffmann répond que le danger de l’État Islamique s’oppose à un État Palestinien maintenant mais que Netanyanhu y est favorable, et que ce sont les Palestiniens qui ont élu le Hamas terroriste qui rejette toute négociation avec Israël.]

Norman Finkelstein : Gil, vous êtes vraiment en train de vous ridiculiser. Vous n'êtes pas en Israël. Vous êtes sur une émission qui est diffusée dans le monde entier. Comment pouvez-vous dire les choses que vous osez prononcer sur cette émission ? Les Palestiniens ne veulent pas négocier ? Ce sont les Palestiniens qui sont un obstacle ?

Vous savez très bien que votre Premier Ministre a dit « Non à un État Palestinien ». Vous savez très bien que l'électorat israélien, pour recourir au langage employé actuellement en Israël, a massivement voté pour ce Premier Ministre. Vous savez très bien que l'Autorité Palestinienne a essayé désespérément de parvenir à une résolution du conflit avec deux États depuis maintenant 30 ou 40 ans environ, et avant l'Autorité Palestinienne, c'était l'Organisation pour la Libération de la Palestine : déjà aussi loin qu'en 1976, 1978, les Palestiniens essayaient de négocier une telle résolution du conflit.

Vous savez très bien que c'est Israël qui constitue un obstacle, et pas parce qu'Israël est maléfique. C'est un fait très basique : Israël a une politique d'Occupation qui ne lui coûte rien. Les Européens paient les factures en Cisjordanie, et l'Autorité Palestinienne fait le sale boulot : ils emprisonnent et torturent les Palestiniens – c'est ce qu'Israël appelle la coopération sécuritaire –, et les États-Unis protègent Israël sur le plan diplomatique à l'ONU et dans d'autres institutions internationales. Par conséquent, pourquoi les Israéliens devraient-ils se retirer (des territoires occupés) ? Ils ont le beurre et l'argent du beurre : ils peuvent construire leurs communautés luxueuses sur les territoires palestiniens, voler les ressources aquatiques et la majorité des terres arables palestiniennes, ils peuvent se relocaliser dans les territoires palestiniens avec des subventions du gouvernement, et ils ne perdent absolument rien. C'est une Occupation qui ne coûte rien, et c'est probablement la première Occupation gratuite dans l'histoire de l'humanité. Par conséquent, pourquoi les Israéliens devraient-ils se retirer ?

Il n'y a qu'une manière de parvenir à une solution à deux États : c'est de faire en sorte qu'Israël paie le prix de son Occupation illégale, immorale et inhumaine des territoires palestiniens qui dure maintenant depuis bientôt un demi-siècle.
[Gil Hoffmann prétend que les Palestiniens ont refusé une offre de paix juste d'Ehud Olmert en 2008.]

Norman Finkelstein : Le problème avec M. Hoffmann est qu'il compte sur l'ignorance de vos auditeurs, mais je suis désolé de vous dire, M. Hoffmann, que je connais parfaitement le détail des faits (historiques), et je vais les rappeler.

Premièrement, [Olmert] n'a pas offert 100% de la Cisjordanie : il voulait garder pour Israël ce qui est maintenant désigné comme 8 7% de la Cisjordanie, mais qui constitue en réalité les principaux blocs de colonies [Hoffmann : « J'ai dit ‘avec des échanges de territoires’ »], et qui inclurait les ressources aquatiques vitales qui reviendraient à Israël, ainsi que la meilleure partie des terres arables palestiniennes. Les Palestiniens auraient été coupés en deux au Nord et également au Centre avec le bloc de colonies de Ma'ale Adumim s'étendant de Jérusalem à Jéricho.

Vous prétendez qu'il a proposé d'accueillir des milliers de réfugiés. Mais considérons précisément ce qu'il a proposé : il a proposé d'accueillir 5 000 réfugiés, alors qu'il y a environ de 5 à 6 millions de réfugiés Palestiniens. Il a proposé d'accueillir 5 000 réfugiés, 1 000 par an sur une durée de 5 ans au titre de ce qui est appelé le « regroupement familial ». 

Et en réalité, cette proposition a été avancée à titre informel et Olmert était déjà en train de quitter le pouvoir à cause de scandales de corruption. Il n'y avait donc aucune possibilité pour que cette offre absolument insatisfaisante et inacceptable [pour les Palestiniens] soit mise en œuvre. 

Gil Hoffmann : Vous ne serez satisfait que lorsque l'État juif aura complètement disparu. Je vous connais, je connais votre passé…

Norman Finkelstein : M. Hoffmann, si vous me connaissez, puisque vous prétendez me connaitre, vous savez que je suis très conservateur sur cette question : je suis en faveur de l'application du droit international qui préconise deux États sur les frontières de juin 1967 avec une solution juste de la question des réfugiés. C'est ce que l'Assemblée Générale des Nations Unies, comprenant environ 165 pays membres, soutient chaque année. C'est ce que la Cour Internationale de Justice soutient. C'est ce que les principales organisations de Droits de l'Homme soutiennent. 

Gil Hoffmann : Si des millions de réfugiés viennent de partout dans le monde, il n'y aura plus d'État Juif.

[Interrogé sur une possible entente Obama-Netanyahu, Gil Hoffmann répond que le peuple américain ainsi que les Démocrates et Républicains soutiennent Israël, contrairement à Obama qui croit vainement pouvoir faire pression sur Netanyahu. Mais dès qu'Obama sera parti, ça ira mieux.]

Peter Lavelle : Norman, que répondez-vous à cela ? Est-ce que la relation US-Israël a vraiment des conséquences pour les Palestiniens ? 

Norman Finkelstein : Voilà encore un autre exemple de la mentalité israélienne. « M. Obama essaie de faire pression sur Netanyahu » [mots de Gil Hoffmann]. M. Obama, les 4 autres membres du Conseil de Sécurité permanent de l'ONU ainsi que l'Allemagne essayent depuis longtemps de négocier un accord diplomatique avec l'Iran. Il n'y a que deux pays au monde qui sont opposés à cet accord pacifique, deux États déments qui rejettent la diplomatie et veulent entrer en guerre…

Gil Hoffmann : Le Canada et l'Australie ? 


Norman Finkelstein : Ce sont les djihadistes wahhabis d'Arabie Saoudite, et les djihadistes juifs d'Israël.  Tels sont les deux seuls extrêmes : l'Arabie Saoudite et Israël…

Gil Hoffmann : Et l'Égypte et les pays du Golfe. 

Norman Finkelstein : …veulent entrer en guerre, et le reste du monde veut un accord diplomatique. Et ensuite, M. Netanyahu fait irruption au Congrès américain afin d'humilier M. Obama. 

M. Hoffmann, encore une fois, je ne suis pas un nationaliste cocardier, mais vous pensez vraiment que le peuple américain a besoin que Netanyahu vienne brandir son illustration (issu des dessins animés) Looney Tunes à la Daffy Duck pour nous expliquer la diplomatie avec l'Iran ? Excusez-moi, mais nous sommes assez intelligents pour pouvoir comprendre ces questions… 

Gil Hoffmann : J'ai les sondages pour les États-Unis, 70% des Américains soutiennent les positions de Netanyahu sur l'Iran, pas celles d'Obama.

Norman Finkelstein : ... sans les dessins Looney Tunes de M. Netanyahu.

Peter Lavelle : Très bien Messieurs, nous n'avons plus de temps. La plupart des Américains sont en faveur d'une solution à deux États. Merci beaucoup à mes invités à New York et à Jérusalem.



Voir également :


Norman Finkelstein sur Gaza, Israël, les Juifs et l'antisémitisme (VOSTFR)

Norman Finkelstein : Israël revendique le droit d'annexer la Palestine

Norman Finkelstein sur Gaza : Israël veut annihiler « l'offensive de paix » palestinienne

Hassan Nasrallah : Sharon, le dernier des Rois d'Israël (VOSTFR)




jeudi 19 mars 2015

Flanby n'est plus Charlie… Hollande n'aime plus Charlie et voudrait le censurer…


Flanby et Valls dans un hélico nommé "Charlie"… Ça ira pas loin !

Flanby qui avait pourtant tant défendu Charlie tout en surfant sur l'émotion provoquée par l'attentat, se serait manifesté par une déclaration aussi déplacée que dénuée d'humour. Il trouverait la nouvelle couverture de Charlie Hebdo « indécente et déplacée ». Celle-ci suggère une comparaison entre le crash de "Dropped" en Argentine et le coup de pied au cul qui attend le PS lors des prochaines élections départementales… Flanby fâché aurait demandé à Riss, responsable de la Une et rédacteur en chef de Charlie Hebdo, de supprimer cette Une et de la remplacer par un croquis plus politiquement correct. Une demande pour le moins dénuée d'humour autant qu'elle même fort « indécente et déplacée » de la part de celui qui s'est tant dit être "Charlie" et à qui sa cote sondagière a tant dû l'espace d'un instant… Une "Une" pourtant bien soft en comparaison des horreurs traditionnellement réservées autant aux musulmans qu'aux catholiques…


mardi 17 mars 2015

RTS : Entretien avec Carla Del Ponte, membre de la commission d'enquête ONU sur la Syrie



Carla Del Ponte :
Toute négociation n'est possible que si le président Bachar al-Assad reste au pouvoir…



Source : RTS, le 19h30 du lundi 16 mars 2015


Karam Almasri, ce 14 mars 2015 : Une gigantesque barricade de trois autobus barrant toute une rue d'Alep


Karam Almasri : album photos vues du côté de la rebellion (al-Masri : ça veut dire l'Égyptien… en Syrie, à Alep, il ne peut être que du côté des rebelles !)

Sad Pictures for my Cake Day


Jean-Claude Lozac’hmeur : « Les origines occultistes de la franc-maçonnerie »




Le professeur Lozac’hmeur signe un nouveau livre, incontournable pour cette indispensable connaissance de la franc-maçonnerie à quiconque s'intéresse aux rouages de la vie politique : un ouvrage sous-titré avec pertinence « recherches sur une religion d’État »… Une étude originale et documentée. Un travail passionnant, des révélations remarquables qui contribuent à mieux comprendre ce qu’est la franc-maçonnerie, à travers l’étude de ses origines occultistes…

4e de couverture :

« Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ? D’où vient-elle ? Quel est son secret ? Quels sont ses objectifs ? Telles sont les questions auxquelles il est répondu dans cet ouvrage. Après avoir dans un précédent livre démontré que le culte des « Fils de la Veuve » est la forme moderne d’une antique religion à mystères opposant un « Dieu Civilisateur » à un « Dieu Tyrannique » identifié au Dieu de la Bible, l’auteur conduit dans ces pages sa recherche à son terme. En effet, si, comme tout l’indique, les Initiés travaillent au retour de l’Âge d’Or, il importe de savoir ce que sera la société dont ils préparent l’avènement. C’est ici que l’étude systématique des différentes composantes de la Franc-Maçonnerie apporte de précieuses informations.
Les rites du Compagnonnage, le culte d’Osiris et celui de Mithra, dévoilent l’essence même de ce monde à venir, à savoir sa haine inexpiable à l’encontre du Dieu du Décalogue et de l’Incarnation. L’Alchimie, la Rose-Croix et la Kabbale complètent le tableau. Totalitaire et résolument prométhéenne, cette civilisation aura pour objectif la divinisation de l’Homme par le développement des sciences et des techniques. Dans cet univers globalisé d’où famille et patrie auront disparu, on pratiquera l’eugénisme et l’euthanasie. L’individu, libéré des règles de la morale, pourra s’adonner aux passions les plus viles. Quant aux religions, elles auront été unifiées au sein d’une « Église Universelle » ayant pour loi la « religion de Noé » chère aux Kabbalistes.
Au sommet de cet univers pyramidal et rationalisé, un surhomme jouissant de tous les pouvoirs (« le Soleil » de Campanella) imposera sa loi à la terre entière. »

Sommaire :

•  Préface
•  Introduction
•  La Gnose Transhistorique
•  Le Compagnonnage
•  Le culte d’Osiris
•  Le culte de Mithra
•  L’Alchimie
•  La Rose-Croix
•  La Kabbale
•  Le Néoplatonisme
•  CONCLUSION GÉNÉRALE
•  Annexe I : Le Saumon de la Connaissance
•  Annexe II : Note sur le Néoplatonisme
•  Annexe III : L’inférence par induction incomplète suffisante
•  Index des noms cités
•  Table des matières

Jean-Claude Lozac’hmeur : Les origines occultistes de la franc-maçonnerie, Éditions des Cimes. 216 p., index des noms. 18 €

Maurice Talmeyr : La Franc-maçonnerie et la Révolution française


lundi 16 mars 2015

Dîner-débat, "Syrie, l’erreur de l’0ccident"… avec le Centre Royaliste d’Action Française


20 mars 2015 : Dîner-débat,
"Syrie, l’erreur de l’Occident"


La section des Hauts de Seine vous invite à son nouveau dîner-débat.
Centre Royaliste d’Action Française
Section des Hauts de Seine / Paris XVII

Dîner-débat vendredi 20 mars 2015 à 20h00
"Syrie, l’erreur de l’Occident"
avec  Fréderic Pichon, enseignant et chercheur en géopolitique,
à l’occasion de la sortie de son livre au Éditions du Rocher
Restaurant « Le Bolero de Ravel »
37, rue Gabriel Péri - 92300 Levallois-Perret
Métro Anatole France - Bus 174

Inscriptions avant le 16 mars
Étudiants et chômeurs : 17 € - Tarif normal : 27 €

Réservation obligatoire :  chèque à l’ordre de Mme Castelluccio 46, rue Gabriel Péri - 92300 Levallois-Perret
Renseignements : 06.35.50.50.68
hautsdeseine@actionfrancaise.net


Diplômé d’arabe, docteur en Histoire contemporaine et ancien élève de l’IEP de Paris, Frédéric Pichon a vécu à Beyrouth et séjourne régulièrement au Proche-Orient depuis 2002, en particulier en Syrie. Il enseigne la géopolitique en classes préparatoires aux grandes écoles. Auteur d’une thèse sur la Syrie, il est chercheur associé à l’Équipe Monde Arabe Méditerranée de l’Université François Rabelais (Tours). Consultant médias pour la crise syrienne et le Moyen-Orient, il a publié plusieurs articles de référence sur le conflit en cours (politique étrangère, diplomatie). Dernière publication : Syrie. Pourquoi l’Occident s’est trompé, Éd. du Rocher, 2014.



Cette recension a été publiée dans le numéro 3 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro au format numérique, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.

Tel un pavé dans la mare, la parution au printemps 2014 de ce livre coup de poing a créé un précédent. Membre fondateur de la rédaction de Conflits, auteur d’une thèse de doctorat consacrée aux chrétiens de Maaloula en Syrie, pays où il a réalisé de nombreux séjours, le géopoliticien Frédéric Pichon signe un essai coup de poing à contre courant des nombreux opus écrits à l’encre de l’émotion sur la situation en Syrie.
L’auteur y dénonce la gestion calamiteuse du conflit syrien par les chancelleries occidentales, diplomatie française en tête. Car si Paris s’est illustrée dès le début du déclenchement de la crise en mars 2011 par son comportement extrêmement offensif, son activisme tous azimuts, mêlant indignation morale et agressivité verbale, son impuissance militaire et son attitude timorée auront les conséquences que nous connaissons. Grisé par l’euphorie médiatisée des « printemps arabes » notre pays a mis plus d’un an pour admettre et reconnaître du bout des lèvres que ses interlocuteurs de l’opposition offshore du Conseil national syrien (CNS), qu’elle s’était empressée de reconnaître en novembre 2011, ne faisaient pas le poids face au rouleau compresseur islamiste. Pis ! La France, qui ne méconnaissait pas la réalité des rapports de force au sein de cette opposition hétéroclite, n’a cessé de décourager les initiatives pacifiques émanant des opposants de l’intérieur. Agissant de concert avec ses alliés saoudiens et qatari, elle aurait en janvier 2012 tout fait pour entraver la mission des Observateurs de la Ligue arabe, misant à tort sur un renversement rapide du régime.
La tragédie syrienne dont le pays s’est mué en champ de bataille pour les islamistes du monde entier, c’est aussi celle de la dérive nos grands médias français et d’une couverture partisane du conflit. Plus qu’un regrettable aveuglément, c’est le récit de cette faute historique d’une France rabaissée entre errements et contradictions que nous raconte Frédéric Pichon, trois ans et 150 000 morts après le déclenchement d’une guerre pour les autres.

Syrie. Pourquoi l’Occident s’est trompé, Frédéric Pichon, Éditions du Rocher, 132 pages, 13,50 €


Revue Conflits : Syrie. Pourquoi l’Occident s’est trompé, de Frédéric Pichon



Qui est Bachar al-Assad, propulsé par le destin à la présidence de la Syrie ?



Une œuvre hautement symbolique de l'artiste syrien Ibrahim Jazaa

Jacques Myard : « une gifle pour la diplomatie française »…

Kerry admet que Washington doit parler avec Assad

Le chemin de Damas…
De Damas tous les quatre ils ont pris le chemin,
Comme Saint Paul alors tout à coup converti,
Et la lumière fut… Ce n’est pas pour demain
Que le chef de l’État en sera repenti.

Nos quatre députés ont bravé l’interdit :
En rencontrant Assad, ils ont vu en effet
Que celui que l’on traite indûment de maudit
Ne peut être accusé de supposés méfaits.

Et l’on commence enfin à pouvoir entrevoir
Qu’il n’est pas en Syrie le diable que l’on croit
Et que s’il use bien encor de son pouvoir
C’est pour défendre du Christ l’amour de la Croix.

Car contre le djihad il est le seul rempart
Qui puisse au Proche Orient sauver la chrétienté,
Mais nos gouvernements laissent les salopards
Envahir le terrain en toute liberté.

Obama lui aussi entrouvre une paupière :
De quelques préjugés les deux étaient fermées…

Source : NotreJournal - LE CHEMIN DE DAMAS




Un reportage remarquable par son objectivité… Une production d'authentique journaliste d'investigation qui ne peut que servir les espoirs de paix pour les peuples de Syrie… Chacun tirera le plus grand profit à enfin sérieusement s'informer quant à la véritable personnalité de Bachar al-Assad, propulsé par le destin à la  présidence de son pays, la Syrie… Un portrait bien éloigné de la propagande orchestrée par tous ceux qu'un président arabe ouvert au dialogue et aux réformes politiques et socio-économiques dérangent… Le président Bachar al-Assad reste d'abord un homme de dialogue et de paix qui ne demande qu'à poursuivre et parachever les réformes engagées… Que cessent la désinformation systématique des médias occidentaux et leur soutien au terrorisme ! Que soit dénoncé avec énergie le complot infernal contre la Syrie et ses instigateurs…