Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 9 mai 2014

วันพืชมงคล - Le Labour Royal





Le Prince héritier Maha Vajiralongkorn a présidé ce matin 9 mai la cérémonie du Labour royal (Raek Na), sur l'esplanade Sanam Luang face au Grand Palais. Une cérémonie qui annonce la saison des pluies et des semailles du riz. Les astrologues consultés assurent alors les paysans de l'abondance de leur récolte… Une cérémonie d'origine plurimillénaire… brahmanique… Le prince Siddhârta lui-même y aurait participé, avant son Illumination. Le Siam a introduit cette cérémonie dès la période de Sukhothai (1220-1349). Le roi Chulalongkorn, soucieux d'encourager les paysans, accordait une importance toute particulière à cette cérémonie… C'est le roi Bhumibol qui l'a restaurée en 1960, après une longue interruption de 24 ans à partir de 1936.




“พืชมงคล” พิธีกรรมศักดิ์สิทธิ์ สร้างกำลังใจ เสริมความเชื่อมั่น - ธำรงวิถีชีวิต “เกษตรกร” ผู้ผลิตอาหารหลักของโลก

Cérémonie du Labour Royal - วันพระราชพิธีพืชมงคลจรดพระนังคัลแรกนาขวัญ

The Royal Ploughing Ceremony

พระราชพิธีพืชมงคลจรดพระนังคัลแรกนาขวัญ

La cérémonie du labour royal à Bangkok

La cérémonie du Labour Royal à Phnom Penh, le 9 mai 2012 (reportage photographique)




9-Mai, fête de l'Europe… Parade de l'Armée russe, place Rouge, devant le Kremlin

9-Mai,  fête de tous les Européens
Avant les déclarations tant attendues du président Vladimir Poutine…






Victory Day: Vladimir Putin says Russia is 'guarantor of world security'

9 mai 1950 : et si on choisissait une « Journée de l’Europe » qui fait vibrer




mercredi 7 mai 2014

7 mai 1954 : Diên Biên Phu est tombé…







Le 7 Mai… par Pieter Kerstens

"… Le 7 mai, en 1954, c’était la chute du camp retranché de Dien Bien Phu. Ni capitulation… Ni reddition ! Et pour ces milliers de vaincus commence une lente descente aux enfers, l’apprentissage du désespoir. Mais ce qu’ils ne savent pas, parce que personne ne leur a jamais dit, c’est que la liberté était en marche et venait à leur rencontre.

Car si la presse du monde entier annonce, en première page le 8 mai 1954, la défaite française et la perte irrémédiable de l’Indochine, les tribus montagnardes, elles, se soulèvent. Par milliers, les maquisards se mettent en route et libèrent des villes abandonnées précédemment par les Français et occupées par les troupes de Giap. Dien Bien Phu appartient au Viet Minh, mais tout l’arrière-pays leur échappe ! Jamais les volontaires méos n’ont été aussi nombreux et enthousiastes dans la jungle, les vallées et les forêts du Nord Tonkin et du Nord Laos… alors que semble triompher l’ordre rouge. Ly Séo Nung et ses partisans ont repris Lao Kay à la frontière de Chine, ainsi que Laï Chau, et ses guerriers vêtus de noirs sont arrivés en vue d’Éliane 2, le 8 mai.

Ce même jour, le colonel Godard commandant la colonne Crève-Cœur a reçu l’ordre de faire demi-tour pour rentrer au Laos alors qu’il ne restait plus que 50 kms pour aboutir à Dien Bien Phu. Il aurait rencontré les maquisards de « Malo » et « Servan », venus de la plaine des Jarres, plus de 2.000 méos autour de leur roi Touby Liphong, allié de la France dès l’invasion japonaise. Après des semaines de marches harassantes dans la jungle, des escalades de pitons calcaires, le franchissement d’innombrables rivières et vallées, ils sont sans doute partis trop tard. Mais qu’auraient-ils pu faire face aux 60.000 « bo-doïs » du Viet Minh ?

Et la France a délibérément ignoré le sort qui attendait les dizaines de milliers de montagnards qui attestaient les armes à la main dans les hautes vallées d’Indochine, leur refus d’être livrés, pieds et poings liés, aux Tonkinois, ces étrangers qu’ils avaient toujours combattus. Honte à Mendès France !

Et jamais cette question n’a été posée aux Vietnamiens : « À Dien Bien Phu, vous avez capturé 11.721 soldats de l’Union française, valides ou blessés. Après les accords de Genève, vous nous en avez rendus 3.290. Ils en manquent 7.801. Que sont-ils devenus ? »

J’ai eu la chance de pouvoir parcourir, l’automne dernier, le nord du Tonkin sur plus de 3.000 km. Ce circuit en boucle, de Hanoi à Haiphong, en passant par Mai Chau, Son La, Dien Bien Phu, Cha Pa, Bao Ha , Yen Binh, Bac Quang, Quan Ba, Yen Minh, Coc Pan, Cao Bang, Dong Khe, Na Cham, Dong Dang, On, Bac Ninh, et Ha Long m’a permis de visualiser le cadre décrit dans les multiples ouvrages concernant la guerre d’Indochine (de 1945 à 1954).

Ce périple « sur les traces de la Légion Étrangère » était aussi l’accomplissement d’une promesse faite à deux anciens képis blancs -à des périodes différentes- si d’aventure j’allais au Viet Nam, je rechercherais les lieux historiques et j’irais aussi me recueillir, en mémoire du sacrifice des dizaines de milliers de soldats tombés pour la défense du drapeau français et des valeurs qui s’y rattachent : courage, fidélité, patrie, famille, honneur, abnégation et ténacité.

À Dien Bien Phu se trouvent d’immenses monuments érigés à la gloire de l’Armée de Libération du Vietminh, commandée par le génial et illustre général GIAP au service de l’Oncle HO ; monuments qui écrasent les visiteurs étrangers par la hauteur de leur suffisance.

Pour ma part j’ai ignoré la propagande marxiste (nous étions selon mon guide, mon épouse et moi, les seuls touristes étrangers à ne pas vouloir visiter le champ de batailles, le musée et le mausolée) et je me suis rendu au monument de l’Armée Française.

Ce petit obélisque se situe dans le quartier Thanh Truong, près de la reconstruction du tunnel De Castries. Très rares sont les visiteurs qui se recueillent là, dans ce carré chargé de symboles, de sang et de sacrifices, d’explosions et d’exploits, de victoires et d’humiliations.

Ce monument a été érigé grâce à l’obstination de Rolf RODEL, sous-officier de la Légion et ancien combattant du Front de l’Est. En effet selon certaines sources, la Légion Étrangère avait enrôlé 35.000 soldats allemands issus des camps de prisonniers, au lendemain de l’armistice, dont plusieurs dizaines de sous-officiers et certains officiers, très compétents et efficaces, pour un engagement de 5 ans. Partout ailleurs au Tonkin, à Lao Kay ou à Lay Chau, à Ha Giang ou à Dong Van, à Meo Vac ou à Bao Lac, à Cao Bang ou à Dong Khe, à That Khe, à Lang Son, Dong Trieu ou Haiphong, RIEN !!!

Vae Victis … Mais, « la gloire est le soleil des morts », R.I.P.

Au Tonkin, en novembre 2012, plus aucune trace d’un siècle de présence française. TOUT a été effacé, martelé, éradiqué. Subsistent encore les passerelles volantes au-dessus des rivières, des poteaux en béton portant les câbles électriques, quelques rares maisons coloniales et le chemin de fer qui n’a subi aucune amélioration ni modernisation ces 60 dernières années…"

Bibliographie : les 170 jours de Diên Biên Phu de Erwan BERGOT
 

France Presse Infos - Le Gaulois : Le 7 Mai… par Pieter Kerstens







Azincourt… Waterloo… Sedan… Diên Biên Phu… 7 mai 1954

Azincourt… Waterloo… Sedan…  le 7 mai 1954 tombait Diên Biên Phu
 






"Concerto de l'Adieu" par Georges Delerue (Platoon)
« Le 7 mai au matin, des soldats du 1er, du 2e BEP et du 8e choc sont partis pour une dernière tentative de contre-attaque. J'ai filmé ces gens qui s'en allaient dans la lumière grise. Et puis la fin des combats est arrivée. Le ciel s'est brusquement dégagé, extraordinaire de pureté... » 
Pierre Schoendoerffer, vétéran de Diên Biên Phu, 


Le 2ème REP à Diên Biên Phu…







Commémorer le 7 mai si l'on est seul dans son coin…
"Je propose à ceux qui sont seuls dans leur coin le 7 mai d'observer une minute de silence à 17 heures…
Cela permettra à nos prières de s'élever pour tous ceux qui sont morts là-bas pour conserver à la France une colonie dont - sans le dire - elle ne voulait plus."



Cette prière fut trouvée sur le corps de l’Aspirant Zirnheld, tué en juillet 42, en Libye, au cours d’un raid sur les arrières de l’ennemi. Elle avait été écrite en avril 1938, alors qu’André Zirnheld était professeur de philosophie au lycée de Tunis. Plus tard, l’Aspirant Zirnheld s’était engagé au 1° Bataillon d’infanterie de marine en Palestine, puis, envoyé à l’École d’aspirants de Brazzaville, il y fut recruté par le Capitaine Bergé qui mettait sur pied les premières compagnies SAS. A l’origine, ce texte s’intitulait “ Prière ”, mais il fut immédiatement adopté par les parachutistes qui, d’emblée, y retrouvèrent l’écho de leur âme : ce mélange d’abnégation orgueilleuse, de doute et de fureur, de désenchantement et de foi. Le texte de l’Aspirant Zirnheld exprime en effet aussi parfaitement que possible l’esprit parachutiste. Et, près d’un demi-siècle plus tard, dans un monde et un environnement différents il n’y a rien à y changer.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l’âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu’on vous refuse.
Je veux l’insécurité et l’inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre.
Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n’aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.

Entretien avec le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc

J'avais un camarade…




mardi 6 mai 2014

Manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD


MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE




Cliquez sur le texte pour agrandir le tableau


lundi 5 mai 2014

Une fable de Florian : Le vieux arbre et le jardinier…


Un jardinier, dans son jardin,
Avait un vieux arbre stérile ;
C'était un grand poirier qui jadis fut fertile ;
Mais il avait vieilli : tel est notre destin.
Le jardinier ingrat veut l'abattre un matin ;
Le voilà qui prend sa cognée
Au premier coup, l'arbre lui dit :
« Respecte mon grand âge, et souviens-toi du fruit
Que je t'ai donné chaque année.
La mort va me saisir, je n'ai plus qu'un instant ;
N'assassine pas un mourant
Qui fut ton bienfaiteur. — Je te coupe avec peine,
Répond le jardinier ; mais j'ai besoin de bois. »
Alors, gazouillant à la fois,
De rossignols une centaine
S'écrie : « Épargne-le, nous n'avons plus que lui.
Lorsque ta femme vient s'asseoir sous son ombrage,
Nous la réjouissons par notre doux ramage ;
Elle est seule souvent ; nous charmons son ennui. »
Le jardinier les chasse et rit de leur requête ;
Il frappe un second coup. D'abeilles un essaim
Sort aussitôt du tronc, en lui disant : « Arrête,
Écoute-nous, homme inhumain ;
Si tu nous laisses cet asile,
Chaque jour nous te donnerons
Un miel délicieux dont tu peux à la ville
Porter et vendre les rayons
Cela te touche-t-il ? - J'en pleure de tendresse,
Répond l'avare jardinier.
Eh ! que ne dois-je pas à ce pauvre poirier
Qui m'a nourri dans sa jeunesse ?
Ma femme quelquefois vient ouïr ces oiseaux ;
C'en est assez pour moi ; qu'ils chantent en repos.
Et vous, qui daignerez augmenter mon aisance,
Je veux pour vous de fleurs semer tout ce canton. »
Cela dit, il s'en va, sûr de sa récompense,
Et laisse vivre le vieux tronc.
Comptez sur la reconnaissance
Quand l'intérêt vous en répond.




dimanche 4 mai 2014

Adam Weishaupt et les Illuminés de Bavière


L’histoire sérieusement méditée nous induira toujours à cette conclusion : un peuple reçoit ses maîtres plus qu’il ne les choisit. La Révolution française en est pour nous l’exemple le plus classique. Affirmer, quand trois cents émeutiers à gage suffisaient pour prendre la Bastille, que la France entière s’est débarrassée de son roi, représenté comme un tyran, pour se donner une constitution libre, est une ironie amère ou une fable éculée. Jamais encore le bon peuple de saint Louis et d’Henri IV n’avait été aussi malmené qu’il le fut alors par d’infimes minorités préparant de longue main ou conduisant les différents actes du drame dont le dernier l’étouffa sous la Terreur."
Pierre Virion in "Le Christ qui est Roi de France"


Un jeune homme de vingt-huit ans fonde le 1er mai 1776 l'Ordre des Illuminati, que les historiens appellent les Illuminés de Bavière, dans l'atmosphère des Lumières dont les facettes occultes brouillent les pistes.

Adam Weishaupt (1748-1830) exerce alors en qualité de professeur de droit canon à l'université d'Ingolstadt. Personnalité à la fois exaltée et froide, précurseur de ces figures technocratiques et irrationnelles des régimes totalitaires, persuadé que son destin va changer la face du monde, il adopte dès 1770 une doctrine radicalement opposée à celle des autres Illuministes comme Martinès de Pasqually, Saint-Martin, Swedenborg, Cagliostro et Mesmer.

Il veut détruire l'auctoritas et le potestas sous toutes leurs formes, tant les souverains que les églises. À ses yeux, seul un gouvernement mondial peut, après une série de cataclysmes, amener l'humanité toute entière à la félicité. Il faut pour cela précipiter dans le chaos les deux grandes puissances européennes que sont l'Angleterre et la France en usant de quatre moyens :

- corrompre les proches des puissants pour les manipuler ;

- s'introduire dans l'enseignement universitaire et chez les précepteurs des princes pour modeler les esprits de ceux qui détiennent le pouvoir ;

- sélectionner les plus habiles pour exalter leur sentiment de suprématie sur l'humanité ordinaire, puis les admettre dans l'Ordre ;

- s'emparer des gazettes pour contrôler l'opinion.

Favorable aux menées révolutionnaires, dont il pressent le potentiel en France, Weishaupt contacte plusieurs membres du futur comité de salut public, dont Robespierre.

Lorsque Weishaupt meurt en 1830, il a pris soin de transcrire ses directives pour l'avenir, préparant les Illuminati à changer de vocables, mais jamais de méthode de noyautage.