Le diable se fait moine
Saga familiale, nouvelle, témoignages, roman ?
Ce livre se veut être une succession d’aventures et de faits attachés à la personnalisé d’un homme hors du commun qui voulait construire une civilisation née du fruit de l’amour.
Syrie, Allemagne, Belgique, France, Algérie, Espagne, Congo sont les théâtres de ses héroïques actions et de ses engagements couvrant une période allant de 1939 à 1974, dans laquelle, il n’a jamais cessé de combattre pour la liberté.
Contre le scepticisme et l’incertitude de nos destinées, il est bon de réveiller quelques vieilles histoires, afin de ne pas s’endormir…
Devant le sacrifice de cet homme et de ses camarades, où bonheurs et déceptions associent joies et souffrances dans un air d’espérance, il me semble essentiel d’exhumer des mémoires les paroles d’un passé trop facilement oubliées.
Un écrit dur et tendre à la fois romanesque, chevaleresque où comédie et tragédie sont à leur apogée.
Du « Diable » nous gardons l’image du démon insaisissable et du « moine » nous conservons l’homme de Foi.
En découvrant jour après jour la prière qu’il m’a léguée, il est de mon devoir de la transmettre aux autres comme il l’avait souhaité.
Cet homme d’exception s’appelait :
Disponible chez l’auteur :
Patrick de Brousse de Montpeyroux
La Buissonnière – 2 rue des Écoles
54250 Champigneulles
téléphone : +333 83 35 27 74 - télécopie : +333 83 45 20 59
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André Brousse de Montpeyroux, mort en proscrit
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Jacques Villard, L'Algérianiste n° 37, mars 1987, page 70)
Les grands journaux d'information de la presse écrite nationale et internationale, les bulletins nationaux, nationalistes et patriotiques, ont rendu hommage à celui qui refusa en 1967, la loi d'amnistie pour rester fidèle à ses engagements. Il avait abandonné toutes ses charges et les honneurs attachés pour voler au secours de l'Algérie française. André Brousse de Montpeyroux, publiciste, musicien, grand voyageur, sociologue et archéologue, quitta l'armée après la campagne de Syrie pour s'engager, dans la guerre d'Espagne, aux côtés de la Tradition. Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier par les Allemands après avoir opposé une résistance farouche et avoir été très grièvement blessé. Rapatrié comme incurable à Orléans, il continua son combat comme agent de liaison du réseau « Ceux de la Résistance Lecomte-Boinet ». Peu de temps après, il se distingue dans l'armée de Lattre de Tassigny aux côtés du (futur) maréchal Raoul Salan. À nouveau hospitalisé lors de la campagne d'Allemagne, il fut réformé à 100 %, et se trouva dans l'obligation de rejoindre Saint-Benoit-du-Sault où il fut élu maire.
Membre influent du Comité de l'Association des maires de France et d'Outre-mer, chargé de la Commission de la jeunesse et des sports, membre du comité directeur du Conseil des communes d'Europe, il s'engagea en 1956 dans la guerre d'Algérie et devint chef de la SAS de Masséna. Opposé à la politique algérienne de la France, il fut l'animateur des premiers maquis "Algérie française", dans les territoires du Mostaganémois, avec pour compagnons le cheikh Si El Hadj Tekouk Ben Tekouk Senousssi, le capitaine Souètre, des commandos de l'air, et René Villard, chef civil algérois de France-Résurrection. Arrêté, mis au secret, il s'évada et s'exila. Ses troupes, civiles et militaires, de nationalistes fervents, furent choisies, avec le groupe jeune Nation, pour participer à la préparation et au déclenchement du putsch des généraux en avril 1961. Après l'échec du coup d'état militaire, France-Résurrection s'organisa dans la clandestinité et devint l'un des fers de lance de la résistance française en Algérie contre la politique d'abandon du gouvernement français. Avant même qu'André Brousse de Montpeyroux ne rejoigne le maréchal Salan dans la clandestinité à Alger, ses principaux adjoints, civils et militaires, dont René Villard, furent brutalement abattus. L'arrestation du général Salan sonna le glas pour l'OAS, André Brousse de Montpeyroux reprit alors les durs chemins de l'exil, se partageant entre l'Europe et l'Afrique Noire. Entre 1963 et 1965, on le verra encore à la tête de troupes berbères dans les montagnes de Kabylie. Traqué, recherché par toutes les polices de France, il refusa la loi d'amnistie de 1967, vivifiant sa foi au sein d'un monastère espagnol de la vallée de Los Caïdos. Quelques apnées plus tard, il rentra en France, compte tenu de son état de santé, mais continua plus que jamais, à battre la campagne et à asséner ses vérités par la plume, après l'avoir fait par l'épée. Celui que ses adversaires arabes avaient appelé El Choul (le démon) avait fait de sa vie un défi et de sa mort un simple passage à l'Éternité. De son vivant, son courage avait été salué par le colonel Rémy, Georges Bousquet et le maréchal Salan. Aujourd'hui il demeure un exemple.