Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 17 juin 2012

Bernard Debré sermonne la Tweetweiler : "Lettre ouverte à Valérie Trierweiler"


Flanby se souviendra-t-il d'Édouard VIII ?  Ça ce serait du cran ! Foin de l'indécision ! Et, enfin il mériterait de la France unanime la plus haute estime… et, en toute liberté, l'amour aussi passionné que désintéressé de la dame de son cœur… Et, Ségolène Royal et, dans les cieux tous les anges sauraient définitivement qui pour Flanby est la vraie femme de sa vie… La preuve ultime d'amour que serait en droit  d'exiger la Tweetweiler… Du courage Valérie ! Demande à Flanby de t'aimer plus encore… au-delà d'un baiser public désespérément quémandé…
 
Lettre ouverte à Valérie Trierweiler


Ségolène Royal : bravitude et légitimité, l'avenir lui appartient…
Et si Flanby imitait Édouard VIII ?
Madame,

Lorsque vous êtes apparue aux côtés de François Hollande, après qu’il eut quitté Ségolène Royal, les citoyens français ont accepté votre présence, certains avec interrogation, d’autres avec un petit sourire, mais la plupart avec gentillesse. En France, l’amour est roi et les nouveaux couples qui se forment, surtout en politique, attirent plutôt la bienveillance.

Nicolas Sarkozy avait bénéficié de cette même « grâce » lorsque Cécilia était partie. Il s’en était expliqué, peut-être un peu trop, en conférence de presse et s’était marié avec Carla Bruni. Autre temps, autre mœurs, diriez-vous. Effectivement, qu’il s’agisse de Giscard d’Estaing et d’Anne-Aymone, de François Mitterrand et de Danielle ou même de Jacques Chirac et de Bernadette, ces femmes versaient plutôt dans le caritatif discret que vers l’émergence people tapageuse.

Il est vrai cependant que la presse, pour François Mitterrand, a laissé tomber un manteau de discrétion sur sa double vie qu’il n’a révélée qu’à ses dernières heures. Déjà, il paraissait (mais qui a osé en parler ?) tout à fait anormal que sa deuxième « épouse » et sa fille soient prises en charge par l’État : appartement officiel sur le Quai Branly, voitures, chauffeurs, gardes du corps, cuisines et cuisiniers.

Bref ! Les frasques de François Mitterrand, gardées secrètes par des journalistes complices, ont coûté quelques 8 à 10 millions d’euros au budget de l’État

1919, le prince de Galles, duc de Cornouailles et de Rothesay,
futur Édouard VIII
Carla Bruni n’a pas agi dans ce sens ni Bernadette Chirac. Mais vous voilà arrivé et avec vous, comme le dit la gauche, la modernité, ringardisant tout ce qui s’est passé avant.

Après tout, François Hollande a le droit d’avoir comme amie qui il veut et le temps qu’il le désire. Quant au titre de « première dame », il est usurpé. Ce statut n’existe pas et a été monté de toutes pièces par des journalistes avides de sensationnel. Vous n’avez, Madame, aucune existence légale d’autant plus que vous n’êtes ni mariée, ni pacsée. Que dirait-on d’un président de la République qui accumulerait les « premières dames » comme on accumule des amies ou des flirts ?

Vous avez néanmoins exigé d’avoir autour de vous une équipe composée d’hommes et de femmes qui vous suivent, qui vous aident, qui travaillent avec vous et qui sont payés par l’État. Au nom de quoi l’État doit-il s’occuper de votre secrétariat pléthorique ? Ce n’est pas, je pense, pour vous aider à écrire des articles dans votre journal « Paris Match ».

Voici un autre problème. Vous vous réclamez, à juste titre, du statut de journaliste et vous désirez continuer à écrire. Au début de la campagne présidentielle et même, si je ne me trompe, dès l’élection de François Hollande, vous avez clamé haut et fort que vous ne renonceriez pas à écrire dans l’hebdomadaire « Paris Match » et vous avez même annoncé que vous alliez interroger les grands de ce monde pour faire des papiers de politique étrangère ! Journaliste oui, mais journaliste politique non !

Il me semble que ce métier est incompatible avec la fonction que vous aimeriez avoir, même si elle n’est pas officielle. Vous avez donc décidé de faire du journalisme de bavardages pour bien montrer votre autonomie par rapport à votre ami François Hollande. Vous avez néanmoins accepté, demandé, peut-être même exigé de l’accompagner dans ses voyages officiels. A quel titre ? Simplement d’amie !

Il y avait et il y a toujours un obstacle : Ségolène Royal ! Vous ne la supportez pas, elle qui est pourtant mère des quatre enfants de François Hollande. Il semblerait qu’à la Bastille, lorsque François Hollande a « claqué une bise » sur les deux joues de Ségolène Royal, vous ayez exigé qu’il vous embrasse sur la bouche pour montrer la différence de statut ! Cet acte était sinon puéril du moins cruel.

Voici maintenant qu’en femme moderne, vous tweetez. Vous avez réussi, par vos bavardages, à ébranler la campagne électorale et à ridiculiser la France.

Ségolène Royal est candidate, certes parachutée, en Poitou-Charentes. Elle affronte Monsieur Falorni, implanté localement depuis de nombreuses années et ami de François Hollande. Il était naturel que les caciques du Parti socialiste viennent à son secours, elle qui avait été la femme candidate à l’élection présidentielle de 2007.

Il était peut-être moins évident que le président de la République se mêle de ces élections. En Président « normal », il avait annoncé qu’il n’y participerait pas. Les Français avaient d’ailleurs compris que le petit mot de soutien à Ségolène Royal était plus affectif que politique. Elle avait été sa compagne pendant si longtemps.

Mais vous ne la supportez pas, taraudée par la jalousie. Après le ridicule de « embrasse moi sur la bouche » que, semblait-il, vous aviez prononcé, voici maintenant la trahison ! En effet, de quoi vous mêlez-vous en soutenant Monsieur Falorni qui, au demeurant, reste très sympathique ? Est-ce en tant que journaliste politique que vous prenez position pour un candidat ?

Il s’agirait là d’une déviation intolérable de la neutralité politique d’un journaliste. Voyez-vous Monsieur Jean-Michel Apathie, Madame Ruth Elkrief, Monsieur Alain Duhamel prendre position pour qui que ce soit ? Ils devraient rendre immédiatement leur carte de presse, s’inscrire à un parti politique et ne plus parler. 

Certes, beaucoup de journalistes, beaucoup de journaux, sont à gauche et l’ont montré lors de ces dernières élections. Mais vous, Madame, journaliste à « Paris Match », vous n’auriez jamais dû prendre position. Ce n’est donc pas comme journaliste que vous avez envoyé ce tweet, vous êtes trop intelligente pour tomber dans un tel piège.

Est-ce pour affirmer votre indépendance vis-à-vis de votre compagnon ? Peut-être aussi pensiez-vous affirmer l’importance de la liberté de la femme ? Je ne le crois pas non plus car je ne suis pas sûr que la liberté consiste à faire des gaffes. Peut-être ce mot est-il trop faible ? Il s’agit d’une faute grave. En réalité, vous ne pouviez pas imaginer une seconde que Ségolène Royal, élue, puisse un jour arriver au fauteuil de présidente de l’Assemblée nationale. « Comment cette femme, qui était avec mon ami auparavant, qui a vécu si longtemps avec lui, peut-elle revenir en pleine lumière ? ».

Mais, pire encore, vous imaginiez, dans vos rêves les plus épouvantables, dans les cauchemars les plus terribles, les cérémonies officielles présidées par François Hollande obligatoirement accompagné par Ségolène Royal, en tant que quatrième personnage de l’État. Vous cauchemardiez à l’idée de voir ces grands dîners à l’Élysée, ces dîners officiels où votre place était équivoque, alors que Ségolène, rayonnante, aurait été proche de votre ami par la grâce du protocole. D’ailleurs, c’est pour cette raison déjà qu’à La Rochelle, vous aviez exigé, semble-t-il, que François Hollande parle de vous comme de « son unique amour ». Petite flèche empoisonnée dans le dos de Ségolène Royal.

La France, par ce tweet, a été ridiculisée dans le monde entier. Une si petite phrase ayant de telles conséquences ! Vous avez non seulement desservi la France où vous n’avez aucun rôle à jouer même si vous avez accompagné François Hollande dans ses voyages officiels à l’étranger (ce qui, déontologiquement, diplomatiquement, était déjà une extravagance), mais vous avez desservi le président de la République élu par une attitude grotesque de femme jalouse qui se mêle de politique pour entraver la carrière de son ami ou compagnon.

Vous avez ridiculisé et humilié les femmes des autres présidents français qui, elles, faisaient de l’humanitaire. Vous avez, semble-t-il, balayé d’un revers de la main ces actions remarquables qu’elles avaient menées et, par conséquent, vous avez méprisé tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont consacré leur vie aux enfants, aux handicapés, à ceux qui étaient atteints du SIDA, etc.

Bref, ce petit tweet de rien du tout a été le révélateur, Madame, d’un malaise que les Français n’osaient pas admettre, qui mélange la faiblesse du président de la République et la méchanceté de sa compagne.

Acceptez, Madame, mes sentiments mêlés de tristesse, de rage et de surprise.

Pr. Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre
Député de Paris


samedi 16 juin 2012

"Plus belle la vie" à trois… bravitude… normalitude… jalousitude maniaco-tweeteuse…



Il était une fois en Hollandie…



Les acteurs : 
La mère de famille : Ségolène Royal (la bravitude)
Le pupazzo : François le Normal (la normalitude… pusillanimitude ?)
La pie-grièche : La Tweetweiler (la jalousitude maniaco-tweeteuse)


Pie-grièche maniaco-tweeteuse


"Plus belle la vie" à trois… Un scénario limpide : Un champ clos… où tout le monde épie tout le monde… où tout le monde couche avec tout le monde… où chacun son tour passe immanquablement par la case cocufié… où chacun ment… où le poids du passé prime sur le présent… où personne ne sait où il veut aller… où nul ne sait quelle est sa place… où tout se règle sur un dosage d’irrationnel… où seuls les opposants sont, à l’occasion, exemplaires… La normalitude dérisoire d’un mouvement sans fin…

Casting… le trio de base…

Ségolène Royal, née à Dakar, d’un père lieutenant-colonel d'artillerie de marine lui-même issu  d’une famille de longue tradition militaire… Bravitude, label déposé

Flanby, président normal, alias François le Normal, alias FLN… Dénommé officiellement François Hollande, il est né à Rouen d’un médecin ORL proche de l’OAS et de Jean-Louis Tixier-Vignancour mais d’une mère catholique de gauche… Normalitude, label électoral

Ségolène Royal lui a donné quatre enfants : Thomas en 1984, Clémence en 1986, Julien en 1987, Flora en 1992.

Anne Hidalgo, premier-adjoint au maire de Paris, séduit Flanby et lui donne un enfant, Elsa en 1988…

Dans la même période Ségolène Royal fricote avec Jean Marc Ayrault, maire de Nantes…

Valérie Massonneau, épouse Trierweiler, dans le début des années 2000, séduit Flanby lors d’une université d’été des socialistes à La Rochelle, avec la complicité de leur hôte, Olivier Falorni, alors premier secrétaire de la fédération PS de Charente-Maritime… Valérie Massonneau est la petite fille du fondateur de la banque Massonneau et Cie, rachetée par le Crédit de l'Ouest, lui-même racheté par CIC Ouest…  Valérie Massonneau, épouse non divorcée Trierweiler est de plus actionnaire de la chaîne Direct 8… Jalousitude, label tweeté

À présent Flanby, président normal, est à la colle avec la rentière Valérie Massonneau, épouse non divorcée Trierweiler et maitresse d’une chaîne de télévision… Flanby choisit pour Premier ministre celui avec qui Ségolène Royal l'a fait cocu… Valérie Massonneau alias Tweetwieler, consciente de sa fragilité, est folle de jalousie envers la seule femme qui a vraiment comptée dans la vie de Flanby… Elle a fait d'Olivier Falorni son chouchou de La Rochelle pour nuire à Ségolène Royal.  Flanby reste très pusillanime…


mercredi 13 juin 2012

Georges Mathieu, un artiste opposant irréductible à la bien-pensance républicaine et à l’imposture démocratique



Communiqué de l'Action Française : La mort de Georges Mathieu

C’est avec une profonde tristesse que l’Action française a appris la mort, dimanche 10 juin, du peintre Georges Mathieu.

Celui qui, comme l’écrivait Philippe Aleyrac en 2007 pour L’Action Française, « porte à l’élévation et s’insurge contre la laideur qui règne et la médiocrité du monde », fut tout d’abord l’immense artiste de l’abstraction lyrique, “peinture essentielle” selon Pierre Boutang. Mais l’Action française s’honore également de le compter parmi les opposants irréductibles à la bien-pensance républicaine et à l’imposture démocratique. Dans son article du Dossier H consacré à Pierre Boutang, Georges Mathieu rappelait non seulement qu’ « en 1955, lorsqu[e Pierre Boutang] voulut créer son propre hebdomadaire, il me demanda de faire la maquette de ce qui allait devenir La Nation Française, que l’on dit avoir été “l’honneur de la presse écrite d’après-guerre” », mais, évoquant sa « passion monarchique », il affirmait aussi : « La plus grande gloire de Maurras à mes yeux fut d’avoir démontré superbement la crétinerie de la démocratie, annonçant implicitement le totalitarisme et la mondialisation destructrice des nations ».

L’Action française présente ses plus sincères condoléances à toute la famille et aux proches du peintre et invite tous les Français à honorer la mémoire de celui que Jean Cocteau nommait « un grand seigneur : tout ce qu’il touche devient féodal et noble ».

Nous ne manquerons pas d’informer nos lecteurs de la date et du lieu de ses obsèques.

L’Action française

Georges Mathieu, 87 ans, assiste, le 08 février 2008 à Paris,
à la vente aux enchères de sa Mercedes 500K Cabriolet noire de 1936
avec laquelle il avait l'habitude de sillonner Paris [AFP PHOTO JEAN AYISSI]


Georges Mathieu : Les Capétiens partout - 1954


La célèbre une de La Nation Française,
confiée par Pierre Boutang à Georges Mathieu


Pièce de 10 francs - pile


Pièce de 10 francs - face


Une des dix-sept affiches réalisées
pour la Compagnie Air France - 1966

Le logo d'Antenne 2 dessiné par Geaoges Mathieu




Flanby le Normal et la Raie-publique cocufiée : crêpages de chignon de concubines


Voilà qu’entre en scène la Tweetweiler, après Nafissatou Diallo :
Flanby reste bien le suppléant "normal" de DSK…


  "Plus belle la vie"… Un scénario limpide : Un champ clos… où tout le monde épie tout le monde… où tout le monde couche avec tout le monde… où chacun son tour passe immanquablement par la case prison… où tout se règle sur un dosage d’irrationnel… où seuls les adolescents sont, à l’occasion, exemplaires… La normalitude dérisoire d’un mouvement sans fin…

Le contexte "sentimental" 

Ségolène Royal et François Hollande ont vécu ensemble pendant une trentaine d'années et ont eu quatre enfants. Ils avaient annoncé leur rupture en 2007 après l'échec de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Trois ans plus tard, François Hollande officialisait sa relation avec Valérie Trierweiler, journaliste à l'hebdomadaire Paris Match et désormais première dame de France. 




Les socialistes embarrassés, la droite amusée

Le tweet de Valérie Trierweiler [désormais "Tweetweiler" !] a suscité l'embarras des socialistes, notamment de leur patronne Martine Aubry. "La seule chose qui nous importe, c'est le soutien de François Hollande à Ségolène Royal, il est clair, il est net", a-t-elle déclaré.

La poule "Hollande" : "pas de perchoir, pas de pouvoir"

Mais Jean-Louis Bianco, député socialiste proche de Mme Royal, a violemment réagi à la prise de position de la première dame. "Nous n'avons pas élu Valérie Trierweiler, nous avons élu François Hollande, donc je demande : De quoi se mêle-t-elle ?", s'est-il insurgé sur la chaîne d'information LCI. "Je trouve ça purement et simplement indigne", a-t-il ajouté.

La droite, de son côté, s'amusait de ce mini-psychodrame socialiste. "Le vaudeville entre à l'Elysée (...) Les socialistes ont au moins une vertu, ils nous font beaucoup rire", a déclaré le député du parti UMP Eric Ciotti.


*   * 
 * 

À moy que chault ! : Le lycée à perpétuité 

La cour de récré s'étend désormais au monde. Au monde occidental en tout cas. Au monde de ceux que ça fatigue vraiment de faire des trucs d'adultes, que ça fait carrément chier de passer à autre chose qu'aux conneries de l'adolescence... La course aux bonnasses, les ragots, les plans de supers soirées, la passion des fringues, du « style », la démangeaison sexuelle obsessionnelle, les combines à deux balles, la passion du paraître, les pleurnicheries... Sans parler de ceux qui critiquent et regrettent cet état de fait mais qui, à la première occasion, se jettent à leur tour à corps perdu dans le grand jeu... Quelle fatigue, quelle désolation...   


lundi 11 juin 2012

Rafa Nadal, un orgullo para todos los Españoles


Et de 7 ! Le bonheur de Rafael Nadal… El Campeón se gausse de la gadoue diffamatoire noahtesque de Canal+ et de ses guignols…


Roland-Garros 2012… où sont les Français si chers à Noah et Canal+ ?


Rafael Nadal, socio de honor del Real Madrid, venció este lunes al serbio Novak Djokovic en la final de Roland Garros por 6-4, 6-3, 2-6 y 7-5 en tres horas y 49 minutos, y sumó así su séptima victoria en la tierra batida de París, superando el récord masculino del sueco Bjorn Borg.


El Campeón escalade les tribunes, rejoint Xisca, ses parents, son oncle Toni et son ami basketteur Pau Gasol…
embrassades… bonheur total


Roland-Garros: les sept glorieuses de Rafael Nadal

2005 : l’avènement

Un jeune Majorquin gaucher, âgé de 18 ans, débarque pour la première fois Porte d’Auteuil. Il a connu une progression fulgurante, passant de la 50e place mondiale en début d’année à la 5e, après ses succès à Monte-Carlo et Rome. Son parcours est exemplaire jusqu’à sa demi-finale face à Roger Federer. Un brin présomptueux, le N.1 mondial tente de prendre l’Espagnol à son propre jeu. Erreur fatale. En finale, Nadal ne craque pas sous le poids de l’enjeu, face à l’Argentin Mariano Puerta.

2006 : le bourreau de Federer

Vainqueur à Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie en suivant, Federer espère devenir le troisième joueur de l’histoire à détenir les quatre titres majeurs en même temps, après l’Américain Donald Budge (1938) et l’Australien Rod Laver (1962, 1969). Le Suisse tire espoir de la récente finale à Rome, où il s’est incliné face à Nadal mais après avoir eu deux balles de match. L’Espagnol n’est pas impérial en début de tournoi. En finale, il lâche même le premier set 6-1. Mais il se rebiffe et met fin au rêve de Federer.

2007 : bis repetita

Comme l’an passé, Federer peut réussir le Grand Chelem sur deux saisons. La sanction est la même. Nadal lui claque la porte au nez, un peu moins sèchement cependant que douze mois plus tôt. Encore une fois, le Majorquin s’en est tenu à une tactique simple: pilonner le revers du Suisse. Son ascendant mental devient évident. Federer l’avait battu quelques jours plus tôt à Hambourg, mettant fin à sa série record de 81 victoires sur terre. Mais à Paris, tout est différent.

2008 : la perfection

La finale de Nadal est à l’image de son tournoi: proche de la perfection. Il ne laisse que quatre jeux à Federer dans une des finales les plus expéditives de l’histoire du tournoi. Il est le premier à être sacré sans avoir perdu un seul set depuis Borg en 1980. Il n’a cédé que 41 jeux, soit moins de deux par set. Son lift est assassin, et ses progrès en revers constants. Ils le conduiront un mois plus tard à son premier succès à Wimbledon, encore aux dépens de Federer, quintuple tenant du titre.

2010 : la résurrection

Un an plus tôt, Nadal, gêné par des douleurs aux genoux et perturbé par le divorce de ses parents, a connu son unique défaite à Paris, en 8e de finale face à Robin Söderling. Mais il est de retour à son meilleur niveau. Comme en 2008, il ne cède aucun set. Douce revanche, il écrase Söderling en finale. Pétrifié par l’enjeu, le Suédois ne gagne que dix jeux. Nadal est le premier à réussir le “Clay Slam”, en gagnant les quatre principaux tournois sur terre (Monte-Carlo, Madrid, Rome et Roland-Garros). Il a en plus la joie de reprendre la place de N.1 mondial à Federer.

2011 : dans les pas de Björn Borg

Nadal souffre pour s’offrir son sixième titre et égaler, à 25 ans et deux jours, le record de Björn Borg. Federer est encore sa victime en finale, pour la quatrième fois. L’Espagnol, peu serein depuis le début du tournoi, n’a jamais été autant bousculé par Federer. Battu en finale à Rome et Madrid par Novak Djokovic, il a même exprimé sa lassitude, après son match en cinq sets au premier tour contre l’Américain John Isner. Mais il finit tout de même le travail.

2012 : l’apothéose

Le Nadal inoxydable est de retour, débarrassé des doutes et blessures. Il avance à marche forcée vers la finale, sans perdre le moindre set. Il retrouve Djokovic, l’homme qui l’a battu en finale des trois derniers tournois du Grand Chelem et rêve du quadruplé. La finale, perturbée par la pluie, se déroule sur deux jours. Le Serbe aborde le quatrième set avec le break d’avance. Mais le stress le rattrape et la volonté de Nadal lui permet de dépasser Björn Borg.




Rafael Nadal : "Sangoku, mon dessin animé préféré"

Alors que sa finale l'opposant à Novak Djokovic était interrompue pour cause d'intempéries, Rafael Nadal s'apprêtait à passer l'une des soirées les plus angoissantes de sa carrière. Et pour l'angoisse, Rafa a sa botte secrète. Il l'a dévoilée lors de sa conférence de presse après sa victoire historique face au numéro un mondial.

"J'ai regardé le foot dans les vestiaires (Italie-Espagne à l'Euro). Je n’ai pas vu le but de l'Italie mais j'ai vu lorsque le score était à égalité. Je n'ai pas voulu regarder ni mon match, ni la presse, ni rien d'autre. J'ai donc regardé le foot et un peu le journal télévisé, quand même. Ensuite, pendant la soirée, j'ai regardé une série car je n'avais pas de film à regarder, ce qui est rare. Je me suis ensuite couché vers minuit et j'ai regardé Sangoku (Dragon Ball Z) avant de m'endormir. C'est mon dessin animé préféré, même si je l’ai vu deux ou trois fois, je l'ai revu et j'ai bien dormi."



Jean-Michel Vernochet : la vérité sur une manipulation internationale contre la Syrie

dimanche 10 juin 2012

Panique chez les footeux en Thaïlande…


… Les abonnés au câble privés d’Euro-foot en Thaïlande 

Panique chez les footeux en Thaïlande…
alors que le seul évènement mondial important de ce mois de juin se situe à Roland-Garros… diffusé sur la chaîne 104, à 20 heures ce soir


L’absence d’accord entre la chaîne cablée TrueVisions et la firme GMM Grammy, détenteurs des droits de rediffusion de l’Euro 2012, bloque la retransmission des matches.

Les deux millions d’abonnés de TrueVisions ont été frustrés des premiers matches de l’Euro 2012 de football alors que la firme de télévision câblée continue à négocier avec GMM Grammy pour pouvoir retransmettre les matches qui sont diffusés sur les chaînes hertziennes gratuites de Thaïlande, la 3, la 5 et la 9. Ces trois chaînes figurent dans le bouquet des chaînes retransmises par TrueVisions, mais à cause du piétinement des pourparlers, un simple panneau d’excuse apparaît sur l’écran durant les matches au grand désespoir des adeptes du ballon rond sur l’écran rectangle. Saree Ongsamwang, la directrice de la Fondation des droits des consommateurs a vivement critiqué True Visions pour sa mauvaise gestion de la situation. «Les abonnés à TrueVisions paient déjà des mensualités élevées. On ne doit pas leur demander de payer encore plus pour acquérir un autre décodeur GMM pour voir les matches», a-t-elle dit au quotidien Bangkok Post. «La firme doit maintenir une diffusion sans interruption, selon les termes de l’accord de service et de ses propres brochures publicitaires», a ajouté la militante des droits du consommateur.

Les abonnés, eux, reprochent surtout à la TrueVisions de ne pas les avoir prévenu à l’avance, ce qui les a empêché de chercher une solution de rechange. Il semble que TrueVisions s’imaginait qu’elle bénéficierait gratuitement des matches grâce aux chaînes hertziennes qui figurent dans son bouquet. En attendant qu’un accord intervienne, certains fans de foot ont imaginé leur propre solution en remettant en service leur vieille antenne hertzienne,  en s’en fabriquant une avec les moyens du bord… ou en se laissant accueillir chez des amis thaïs moins fortunés… une excellente occasion aussi d'aller passer ses soirées dans des gargotes populaires sympas [aussi loin que possible des bars enfumés de la communauté des farangs buveurs de bière gueulards, bars affairistes qui profitent de l'aubaine]… Merci GMM Grammy !

samedi 9 juin 2012

L'Algérie se rappelle au "bon souvenir" des socialistes français : "Mitterrand et la guillotine"



Alger, extrait de l'épreuve de français du bac de juin 2012 : "Guillotine, le prix de la liberté"

Bac 2012 / Filières communes
Sujet 1 

Guillotine, le prix de la liberté

Elle a été utilisée, la première fois, le mardi 19 juin 1956, pour l’exécution des martyrs Mohamed Zabana et Abdelkader Ferradj, dans une intervalle de sept minutes.

Pendant la guerre d’indépendance, plus de 2300 condamnations à mort furent prononcées par la « justice » française. D’après le « registre des grâces », consulté en 2011, on dénombre 217 condamnés qui ont été guillotinés ou fusillés entre 1956 et 1962, dans un contexte où, en vertu des « pouvoirs spéciaux », la justice militaire prenait le pas sue la justice civile. Ce chiffre est de 350 selon l’historienne Sylvie Thénault. À ce sujet, Jean-Jacques de Felice, adversaire infatigable de la peine de mort, avocat des condamnés à mort algériens, affirme qu’en cinq ans, le nombre d’exécution a été considérable. Ainsi, François Mitterrand a, en tant que ministre de la justice du gouvernement de Guy Mollet, entre 1956 et 1957, donné son accord pour l’exécution de pas moins de 45 nationalistes algériens. « Sous Mitterrand, la guillotine a fonctionné sans relâche », rapportent de nombreux témoignages sur les exécutions d’Algériens. Le 9 octobre 1981, François Mitterrand obtenait l’abolition de la peine de mort en France. Vingt-cinq ans plus tôt, il approuvait les premières exécutions d’Algériens. L’examen d’archives inédites de la chancellerie*, qui ont ou être consultées, montrent que Mitterrand, dans la majorité des cas, donna un avis défavorable à la grâce des condamnés. « Avis défavorable au recours » ou encore « recours à rejeter ».

Benjamin Stora, spécialiste de l’Algérie contemporaine, dit avoir découvert des documents inédits qui expliquent comment, pendant les 16 mois passés à la tête du département de la justice, Mitterrand a laissé sans broncher couper les têtes des nationalistes algériens, qu’ils aient ou non du sang sur les mains, à l’exemple de Fernand Yveton. Seul français parmi les exécutés, Yveton n’avait pas commis de crime de sang mais Mitterrand a quand même exigé sa décapitation.

Enfin, le temps n’est il pas venu pour l’institution judiciaire française de reconnaître que des fautes très graves ont été commises en son nom et qu’il n’appartient pas aux historiens de rétablir seuls la vérité ?

D’après Amar Mansouri

Dans la revue El Djeich N°576, juillet 2011

*    *   *

Mitterrand et la guillotine au menu de l’épreuve de français du bac scientifique

Cette année, pour l’épreuve de français, les candidats au bac scientifique ont eu le choix entre deux sujets : l’un portant sur le texte historique, intitulé "Guillotine, le prix de la liberté" et l’autre, sur le clonage. Pour le premier sujet, c’est un texte extrait de la revue El Djaïch de juillet 2011 qui est proposé. Le texte revient sur l’utilisation de la guillotine durant la Guerre de libération et le rôle de François Mitterrand – alors ministre de la Justice – dans l’application de la peine de mort contre les moudjahidine. « Pendant la guerre de libération, plus de 2 300 condamnations à mort furent prononcées par la "justice" française. D’après "le registre des grâces", consulté en 2001, on dénombre 217 condamnés qui ont été guillotinés ou fusillés entre 1956 et 1962 », souligne le texte. Plus loin, il précise : « François Mitterrand a, en tant que ministre de la Justice du gouvernement de Guy Mollet, entre 1956 et 1957, donné son accord pour l’exécution de pas moins de 45 nationalistes algériens ». « "Sous Mitterrand, la guillotine a fonctionné sans relâche", rapportent de nombreux témoignages sur les exécutions d’Algériens », ajoute le texte proposé aux candidats.

Ce n’est pas la première fois que la révolution algérienne est au menu des épreuves du bac. « Depuis que la dernière réforme des programmes est entrée en application au secondaire, en 2008, tout le premier trimestre, en cours de français, avec les classes de terminale, est consacré au texte historique, essentiellement à l'Histoire d'Algérie de 1830 à nos jours. Alors oui, tout ce qui peut concerner de près ou de loin la présence française en Algérie pendant toute la durée de la colonisation jusqu'à l'indépendance peut faire l'objet d'un sujet de bac. Même Mitterrand et la guillotine », explique Djamila Bouktab, professeur de français dans un lycée de Tizi Ouzou.

Mais en cette année de célébration du cinquantenaire de l’indépendance et alors que François Hollande, un socialiste se réclamant de l’héritage de François Mitterrand, vient d’accéder au pouvoir en France, ce choix très ciblé est loin d’être fortuit. Il montre à quel point les relations entre l’Algérie et les socialistes français restent marquées par le poids de l’Histoire.



*    *    *


Lire : La vente "Fernand Meyssonnier" contrainte d'annulation tandis que le colloque FLN de la Criée à Marseille est maintenu : où est l'horreur ?

Autobiographie d'un homme "normal" de Bab-el-Oued qui votait SFIO… ou communiste :

Fernand Meyssonnier : "Paroles de bourreau : Témoignage unique d'un exécuteur des arrêts criminels"

Algérie (Batna) : J'ai assisté à ma première exécution en juillet 1947. J'avais tout juste seize ans. Ce matin-là, j'étais à deux doigts de dire : "Je n'y vais pas." Parce que quand même, voir un homme mourir comme ça… Ça a été rapide. À peine trois secondes depuis le pied de la guillotine. Mais toute cette attente et ce silence pesant depuis presque une heure m'oppressaient à un point tel que lorsque la lame est tombée, je me rappelle avoir poussé un petit cri : "Ahhh !" Oui... quand j'ai vu que sa tête était entre les montants et que ça allait être la dernière seconde... J'ai vu le gars basculer, la lame est tombée... Et puis alors le sang... Bon, la première, la deuxième et puis après, c'est pas qu'on s'habitue, mais une fois dans l'équipe, on a une tâche bien précise, on se concentre sur le travail à faire.

Fernand Meyssonnier est le premier et le dernier exécuteur de France à s'exprimer. Ce témoignage exceptionnel - que l'abolition de la peine de mort dans notre pays rend à jamais unique - expose en pleine lumière la mise en œuvre de la peine capitale et révèle le fonctionnement ambigu de "l'abattoir solennel" en Algérie depuis les années 30 jusqu'à l'Indépendance. Cette autobiographie d'un homme "ordinaire" ayant assumé une fonction extraordinaire, doté par la société du pouvoir exorbitant de tuer, retrace sans tabou ni censure la formation, la situation et la pratique de celui que l'on désignait communément sous le nom de "bourreau".








vendredi 8 juin 2012

En France, le dictateur ce n’est pas Bachar al-Assad, c’est le Bazar-Henri Lévy


« Quand règnent l’ignorance, la bien-pensance et l’indifférence, il reste encore la méfiance – et aussi le bon sens – pour échapper à l’endoctrinement. Car en France, le dictateur ce n’est pas Bachar, c’est BHL. »  Louis Denghien, InfoSyrie

Le Bazar-Henri Lévy reste bien le maître… les élus du peuple français passent… Le Bazar-Henri Lévy reste… BHL est désormais la seule institution stable de France… pour la plus grande gloire d’Israël…

L'imbécile criminel Alain Juppé continuera à japper, mais désormais dans le désert. Quant à son maître, le Bazar-Henri Lévy, ça fait un moment qu'il l'a abandonné en pleine campagne, chien perdu sans collier…



Dès le mardi 31 janvier dernier, Bazar-Henri Lévy déjeunait avec Flanby… Et pas du flan au menu ! C'était chez "Laurent", un restaurant gastronomique haut lieu de la gastronomie parisienne… premier prix, pour les tapas, 140 €… Le "Fouquet’s" comparé au "Laurent" ne serait qu'une "brasserie populaire des Champs"… Quatre mois plus tard… Flanby à peine élu, BHL s’empresse-t-il de lui signifier ses injonctions en faveur d’une guerre en Syrie… En direct sur France2 juste avant que Flanby soit interrogé par Pujadas, et par une lettre ouverte largement diffusée

Après sa défaite face au suppléant de DSK, Nicolas Sarkozy s'en va prendre quelque repos au Maroc, et prétend se détacher de la politique… Pourtant… à peine revenu en France dimanche, voilà qu'il se précipite ce mardi matin 5 juin dans une salle, dont le BHL est copropriétaire pour assister à une projection privée du Serment de Tobrouk, un film de propagande du Bazar-Henri Lévy… Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, était attendu à la fin de la projection au bistrot du coin, Le Bonaparte… par le Bazar-Henri Lévy qui ne néglige aucune mise en scène des témoignages d’allégeance reçus… Décidément, battu à la présidentielle du fait de son comportement et de ses mauvaises fréquentations, Nicolas Sarkozy ne semble n’avoir vraiment rien compris… Grand seigneur, Bazar-Henri Lévy a trouvé l'ancien chef de l'État « détendu et en pleine forme »


Bernard-Henri Lévy : « Je suis le représentant de la tribu d’Israël »

Double allégeance. Réalisateur d’un film consacré à son engagement dans le conflit libyen, Bernard-Henri Lévy a toujours affirmé que son combat s’inscrivait dans une démarche universaliste en faveur des droits de l’homme. Hicham Hamza pour Oumma a exhumé des documents suggérant le contraire.


L’aveu s’est tenu le 17 novembre dernier au micro de RCJ. Invité par la Radio de la Communauté Juive pour promouvoir son « journal de guerre » en Libye, l’écrivain Bernard-Henri Lévy a fait son coming out communautaire, reconnaissant, avec une emphase inédite, s’être engagé contre le colonel Kadhafi en raison, notamment, de son appartenance religieuse. Oumma a repéré et mis en ligne l’extrait stupéfiant de cet entretien réalisé par RCJ. Curieusement, la scène décrite ici par BHL ne figure pas dans son film intitulé « Le serment de Tobrouk ». Si l’on peut effectivement y apercevoir BHL se vanter auprès des émissaires des clans libyens d’appartenir lui-même à une « ancienne tribu », à nul moment le voit-on déclamer sa « filiation » envers Israël devant la foule de jeunes gens rassemblés en avril 2011 à Benghazi. 


Trois jours après cette interview, BHL a participé à la convention nationale du Conseil représentatif des institutions juives de France. Lors de son discours, l’homme a complété sa confession -passée alors inaperçue- de RCJ en affirmant s’être engagé avec, « en étendard », sa « fidélité au sionisme et à Israël », ajoutant que c’était « en tant que juif » qu’il avait « participé à cette aventure politique, contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre une stratégie et des tactiques ». Disposant de la vidéo du discours intégral, le CRIF a d’abord autorisé sa mise en ligne avant, comme l’a révélé Oumma, d’effectuer mystérieusement son retrait quelques heures plus tard. 

Suite au tollé provoqué par de tels propos, BHL a dû faire marche arrière, prétextant une décontextualisation de ses déclarations. 

Sur France 2, la journaliste et romancière Adélaïde de Clermont-Tonnerre avait alors été la seule à l’interpeller publiquement sur le soupçon de « double allégeance » que laisse entendre l’aveu pro-israélien de BHL.


Si l’homme continue de réfuter une telle interprétation de ses propos, l’existence de documents produits par BHL lui-même permet de valider cette hypothèse d’une allégeance systématique envers les intérêts de l’État hébreu. De la guerre des Six-Jours à son militantisme actuel pour une intervention militaire en Syrie, l’écrivain veut œuvrer, d’abord et avant tout, au renforcement d’Israël. Dès 1967, l’étudiant en khâgne - frustré de ne pas avoir pu s’engager aux côtés de Tsahal - va rédiger, pour une revue dirigée par Marek Halter, un article intitulé « Sionismes en Palestine » dans lequel il proclama son soutien inconditionnel au régime de Tel Aviv. Une dizaine d’années plus tard, l’homme s’affiche avec le Premier ministre israélien Menahem Begin et participe alors, à peine âgé d’une trentaine d’années, aux assemblées générales du B’nai B’rith, une ancienne organisation juive calquée sur le modèle de la franc-maçonnerie.




En juin dernier, Bernard-Henri Lévy était également l’invité à Jérusalem de la « Conférence présidentielle ». Dans un discours méconnu du public français, BHL souligne explicitement les avantages stratégiques d’Israël dans les insurrections arabes en cours. Selon lui, la mise hors-circuit de Kadhafi devrait réjouir les dirigeants israéliens : le colonel libyen se voit ainsi accusé, de manière équivalente, d’avoir abrité des « négationnistes » dans le passé et soutenu en 2010 l’envoi de nouvelles flottilles humanitaires en direction de Gaza.


À l’opposé du pessimisme incarné par Avigdor Lieberman - ministre israélien des Affaires étrangères avec lequel il s’était entretenu dans un bar huppé de Paris trois mois plus tôt, Bernard-Henri Lévy affirme, sous le regard du président Shimon Peres, la nécessité d’un soutien israélien aux insurgés arabes, notamment ceux de Libye.



Cinq ans plus tôt, une autre personnalité française était invitée à un évènement similaire organisé par Israël. L’ancien Premier ministre Laurent Fabius y avait tenu un discours plus modéré, insistant sur la reconnaissance nécessaire d’un État palestinien. Ce langage diplomatique était d’ailleurs encore présent lors de son périple au Moyen-Orient l’hiver dernier. Interrogé par différents journalistes israéliens, Laurent Fabius n’a pas alors affiché une préférence pour l’État hébreu, même si celle-ci a pu apparaître ailleurs. Ce fut ainsi le cas en avril. Interviewé par la chaîne américaine Bloomberg, l’ancien Premier ministre a fait savoir que l’équipe de François Hollande était « amicale » envers Israël et « attentive » aux Palestiniens, ajoutant une opinion similaire à celle de BHL : Laurent Fabius s’est satisfait, au détour d’une phrase, que les révolutionnaires arabes ne se soient pas encore préoccupés de Tel Aviv.



Bernard-Henri Lévy, l’homme qui a manifesté son dédain envers Alain Juppé, ne devrait pas avoir de conflit majeur avec son successeur Laurent Fabius, désormais en charge du Quai d’Orsay. Les deux hommes s’apprécient de longue date et se sont retrouvés, l’an dernier, lors d’un rassemblement organisé par la revue de BHL en faveur de l’opposition syrienne.





BHL devrait donc continuer à disposer d’un rôle privilégié dans les décisions de politique étrangère. Quitte à maintenir son traitement inéquitable à propos des drames humanitaires à travers le monde : comme l’avait illustré Oumma, le philosophe est plus désinvolte lorsqu’il s’agit des sévices infligés par Tel Aviv au peuple palestinien.




Les crimes de guerre israéliens ne posent pas de souci à l’opposant en chef à Bachar al-Assad. L’automne dernier, Bernard-Henri Lévy s’est joint à la petite sauterie organisée par BICOM, un lobby pro-israélien basé à Londres. Il y a côtoyé un ancien haut-gradé de l’armée israélienne, accusé par des militants des droits civiques d’avoir, entre autres méfaits, bombardé des résidences civiles au Liban.

Terrorisme médiatique

La volonté de BHL de censurer ou de relativiser les exactions israéliennes s’est encore manifestée récemment : mardi soir, sur Arte, il était invité dans un débat consacré notamment à la Syrie. À la fin de l’émission, Laure Noualhat, journaliste à Libération, a abordé les conséquences environnementales des conflits armés en illustrant son sujet avec la marée noire au Liban. En 2006, le bombardement israélien d’une centrale électrique proche de Beyrouth avait provoqué une catastrophe écologique sur les côtes libanaises. BHL intervient alors pour tancer la chroniqueuse : les « bébé-phoques », c’est « hors-sujet » au regard de ce qui se passe actuellement en Syrie, affirma-t-il. Moment de gêne sur le plateau : l’animatrice Élisabeth Quint tente de maintenir la chronique avant de battre en retraite. Après tout, BHL n’est-il pas également le président du conseil de surveillance d’Arte ? Comment, dès lors, s’opposer frontalement à lui, surtout lorsqu’il s’agit de porter atteinte, même incidemment, à l’image d’Israël ?


Cette altercation feutrée avec Laure Noualhat traduit l’étrange pouvoir d’intimidation de BHL dans la sphère médiatique. Au-delà de son narcissisme ridicule ou de ses multiples petits arrangements avec la vérité, le problème essentiel à propos de Bernard-Henri Lévy n’est plus de décortiquer ses manies égocentriques ou sa propension à la désinformation. La seule question qui vaille à son sujet est la suivante : de qui tient-il son pouvoir ? Ou, pour le dire autrement : comment s’explique sa facilité d’accès aux plus hautes marches du pouvoir politique et culturel ? Il existe quantité d’ouvrages, d’essais, d’articles, d’émissions qui ont démonté le système BHL. Pourtant, l’homme continue d’être invité, écouté, relayé par les principaux décisionnaires de l’élite hexagonale. Comment s’explique dès lors une telle force de frappe ? A titre d’exemple, BHL a eu droit mardi soir à un passage -un « sonore » selon le jargon audiovisuel- de plus d’une minute dans le journal de 20h de France 2 afin d’interpeller le président François Hollande. Pourquoi une telle faveur ?

Mieux encore, le même jour, BHL s’est vu dérouler le tapis rouge au Grand Journal de Canal+ avant son émission d’Arte et son passage à « Ce soir ou jamais » devant un Frédéric Taddeï complaisant et un Christophe Ayad, journaliste du Monde, d’ordinaire brillant mais visiblement pétrifié de devoir apporter la contradiction à un membre du conseil de surveillance qui l’emploie. Rebelote deux jours plus tard avec une invitation dans l’émission culturelle de France 2 dénommée « Avant-premières » : face à une Marie Colmant mielleuse et un Christophe Ono-Dit-Biot passeur de plat, BHL a encore disposé d’une longue séquence pour son auto-promotion. Seul le journaliste Claude Askolovitch, plutôt froid en comparaison de ses collègues, a su garder une distance critique et un questionnement déstabilisant. Et comme si ce tour de piste ne suffisait pas, BHL sera également l’invité de Laurent Ruquier samedi soir, six mois après son dernier passage à l’émission devant un tandem Pulvar-Polony particulièrement déférent.



Le fervent communautarisme politico-religieux de BHL est son affaire tant qu’il ne déborde pas de la sphère privée. Problème : l’homme semble confondre avec allégresse la Cité et le royaume de ses caprices. Au-delà des ravages causés par sa confusion judaïsme/sionisme et de la soumission de ses relais médiatiques, il est grand temps de chercher rigoureusement à identifier et à nommer les puissances solidaires de Bernard-Henri Lévy. Au regard de la prodigieuse et mystérieuse impunité dont bénéficie l’affabulateur, le terme de « puissances » pour désigner les parrains de BHL semble encore bien en-dessous de la réalité.