"Accidents de personnes" : euphémisme pour désigner les suicides sur le réseau SNCF
"Nous n'avions jamais vu une telle vague d'accidents de personnes comme
l'on dit pudiquement pour dire suicide", a déploré un porte-parole de la SNCF… "Douze en trois jours, de samedi à
lundi, c'est du jamais vu à la SNCF. C'est un traumatisme pour les
conducteurs, les cheminots et les voyageurs, au delà du drame humain qui
se cache derrière une telle action".
Dans la nuit de dimanche à lundi, un homme de 34 ans s'est tué avec sa fillette de 19 mois en se jetant sous un train dans la Haute-Vienne. Dimanche matin, deux frères avaient été happés par un train dans l'Aisne. L'un est mort, l'autre grièvement blessé. Toujours dimanche, à l'aube, une personne avait également péri sous les roues d'un TGV dans l'Oise. Elle s'était allongée sur la voie…
8000 naufragés de la SNCF rien qu'à Montparnasse. La mine fatiguée,
les passagers en provenance du sud et du sud-ouest sont arrivés avec
plusieurs heures de retard à Paris, dans la nuit de lundi à mardi en
raison de plusieurs incidents survenus sur les voies. Une journée noire
marquée par de nombreux suicides.
La SNCF estime que 10500 de ses voyageurs sont arrivés dans la nuit à Paris après les derniers métros. La préfecture de police a dû déclencher le « plan Pégase » (Plan contre l'engorgement des gares en situation exceptionnelle) pour renforcer les transports en commun dans les gares. Des messages ont par ailleurs été envoyés aux taxis, informant que « près de 8000 personnes » débarquaient mardi entre 1 heure et 3 heures gare Montparnasse, et 2500 entre 2 heures et 3 heures gare de Lyon. Le week-end de la Pentecôte a été "noir" en raison de cette vague de suicides. Un début de quinquennat qui n'augure rien de bon… Du temps de François Mitterrand, les suicides ça restait plutôt circonscrit dans son entourage…