Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
lundi 7 mai 2012
En intégralité le discours très personnel de Nicolas Sarkozy à la Mutualité ce 6 mai 2012
"Quand ce que nous aimons tant haïr disparaît, c'est l'amour aussi qui s'en va…"
Texte du discours de Nicolas Sarkozy à La Mutualité
« La France a un nouveau président de la République, c'est un choix démocratique républicain. François Hollande est le président de la France et il doit être respecté. J'ai beaucoup souffert que l'institution que je représente n'ait pas été respectée, ne donnons pas le mauvais exemple. Je ne serai jamais comme ceux qui nous ont combattu. Nous aimons notre pays. Je viens de l'avoir au téléphone et je veux lui souhaiter bonne chance au milieu des épreuves. Je souhaite de tout cœur que la France qui est notre pays, qui nous rassemble, réussisse à traverser les épreuves car il y a quelque chose de beaucoup plus grand que nous, c'est notre pays, c'est notre patrie, c'est la France. Nous devons ce soir uniquement penser à la grandeur de la France. Je veux remercier tous les Français pour l'honneur qu'ils m'ont fait de m'avoir choisi pour présider notre pays pendant cinq ans. Jamais je n'oublierai cet honneur et dans la vie d'un homme… [applaudisements : Merci Nicolas !] … c'est à moi de dire merci… car dans la vie d'un homme, présider la France c'est quelque chose que je ne pourrai jamais oublier, c'est un honneur immense. J'ai essayé de faire de mon mieux pour protéger les Français des crises sans précédent qui ont ébranlé le monde pour que la France en sorte plus forte. J'en ressors avec un amour de la France plus grand encore, plus fort encore, et avec plus d'admiration encore pour ce que les Français sont capables d'accomplir dans les situations les plus difficiles. J'ai tout fait pour faire gagner les idées qui nous rassemblent, je n'ai pas ménagé ma peine, je me suis engagé totalement. Mais je n'ai pas réussi à convaincre une majorité de Français. Ensemble, nous avons fait une campagne inoubliable contre toutes les forces, et Dieu sait qu'elles étaient nombreuses contre nous. Je porte toute la responsabilité de cette défaite. Je me suis battu sur la valeur de la responsabilité et je ne suis pas un homme à éviter les responsabilités. » … vient ensuite une longue et magistrale improvisation… la plus belle partie du discours… « Je vous aime. Merci. »
Sarkozy, tu vas nous manquer !
Dorénavant dotés d'un morne président, les Français finiront par regretter le sortant, tellement énervant mais tellement différent. C'est du moins l'avis, un brin provocant mais avant tout lucide, de Rosecrans Baldwin, chroniqueur invité à s'exprimer dans les colonnes du New York Times…
La France est ravie d'être débarrassée de Nicolas Sarkozy. Inefficace aux commandes, il était prompt à commettre des gaffes publiques. Pourtant, il va manquer aux Français, plus qu'ils ne le pensent. Par-delà sa muflerie et ses commentaires à faire grincer des dents, il a transformé la façon qu'avait la France de concevoir la présidence, tout comme il a modifié la vision que les Etats-Unis avaient des Français.
En France, les chefs de l'Etat gouvernent depuis un palais et, traditionnellement, ils se retirent sur un nuage. Les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy, François Mitterrand et Jacques Chirac, les "deux pères ennemis" de la Ve République, flottent encore au-dessus du pays, désincarnés, intouchables. Leur réputation est à jamais gravée dans le marbre : Chirac reste populaire alors qu'il a été récemment inculpé de détournement de biens publics, et on garde de Mitterrand l'image d'un homme digne, en dépit de sa maîtresse et de sa fille qu'il a longtemps tenu cachées.Sarkozy n'aurait pu être plus différent. Il a occupé le trône tel un mortel, plutôt que comme une créature céleste ou un souverain. Il avait des appétits et des préjugés terre à terre et semblait souvent inconscient de l'impact que cela pouvait avoir. Le soir de son élection [le 6 mai 2007], il a organisé un dîner fastueux [au Fouquet's, sur les Champs-Elysées]. Il a pris des vacances sur le yacht d'un riche partisan. Peu après son divorce, il a épousé un top-modèle après l'avoir emmené en rendez-vous galant à Disneyland.Vous avez du mal à visualiser un président français affublé d'oreilles de Mickey ? Imaginez donc la réaction de la France. Les Français aiment que leur président ait un air paternel, pour ne pas dire grand-paternel. Sarkozy, lui, s'exhibait trop, littéralement. Que de clichés ont montré le président prenant un bain de soleil à côté de sa poupée en Bikini, ou en short sur les marches du palais de l'Elysée après son jogging matinal !Mais ces défauts le rendaient aussi accessible. Il était impétueux, jeune, émotif et direct, aussi âpre que les cigares qu'il adorait fumer. Attiré par les feux de la rampe, on le disait en privé lunatique. Et superficiel, si superficiel.Les politiciens français sont issus d'une élite homogène. Là encore, Sarkozy était une exception. Hollande, "M. Normal", représente par conséquent un retour à la moyenne. Calme, placide, il déteste le conflit. Il incarnera la France comme personne, en dehors de son pays, ne souhaite la voir : morne, élitiste, hautaine.En fait, Sarkozy n'a jamais été particulièrement "français" au sens où nous, Américains, l'entendons. Ce n'était ni un gourmet, ni un universitaire, ni un philosophe. Il aimait les Etats-Unis à corps perdu, et Elvis, et il n'avait pas honte de le dire. Et nous, dans la mesure où nous n'avons jamais pu aimer un président français, nous nous sommes entichés de lui. Le fait que des millionnaires étaient aux commandes ne dérangeait pas les Américains. Sarkozy, président des riches, a toujours été plus notre homme que le leur. Pendant cinq ans, nous avons eu en Europe quelqu'un que nous aurions pu élire nous-mêmes.C'est fini, il est parti. Les électeurs n'ont pas voté pour Hollande, mais contre son adversaire – rejet de la politique de Sarkozy, mais aussi de ce qui le distinguait, de sa vanité et de ses mauvaises manières. Tout au long de l'Histoire, la France et les Etats-Unis se sont à la fois désirés et détestés. Les Américains continuent de rêver de Paris ; les Parisiens rêvent encore de l'Amérique qu'ils voient dans les films de David Lynch. Il va falloir du temps aux deux pays pour s'habituer à un nouveau dirigeant, à une nouvelle image. Quant à nous, nous allons peut-être même apprendre ce qu'est un vrai socialiste.Pour les Français, ce sera pire. Peut-être ne regrettent-ils pas Nicolas Sarkozy aujourd'hui ; peut-être n'espéreront-ils jamais son retour. Mais son absence se fera quand même sentir. La température va baisser. Quand ce que nous aimons tant haïr disparaît, c'est l'amour aussi qui s'en va.
Rosecrans Baldwin est l'auteur de "Paris I Love You But You're Bringing Me Down" [Paris je t'aime, mais tu me déprimes] qui retrace son année et demie d'expatriation en France et qui vient juste d'être publié aux États-Unis. Il est également le cofondateur du site internet The Morning News.
Une Révolution : le Rouge vire au Bleu… à Madrid… ou le charme tranquille de Rafael Nadal
Rafael Nadal lors de sa conférence de presse en préambule au Masters de Madrid… charme tranquille… mais fermeté : "C'est une honte, un manque de respect par rapport à la tradition et l'histoire…"
dimanche 6 mai 2012
samedi 5 mai 2012
Laissez-vous tenter… Nicolas Sarkozy : le bon choix, Louis-Ferdinand Céline…
C'était ce jeudi 3 mai 2012… Nicolas Sarkozy était l'invité exceptionnel de "Laissez-vous tenter"… L'occasion pour lui de révéler en toute simplicité ses goûts et ses coups de cœur en matière de littérature, de cinéma, de musique… Contraste étonnant quand on songe à ce que peuvent être actuellement ses autres préoccupations… L'occasion aussi d'écouter un court extrait d'un entretien de Céline datant de 1959…
«Quand j'ai lu Voyage au bout de la nuit, ça a été un choc… je n'ai même pas compris ce qui m'arrivait ! »
vendredi 4 mai 2012
Et moi… et moi… et moi… et m… Ce qu'elle était grotesque la tirade anaphorique à Flamby ! Et voilà que Flanby se mue en soufflé au fromage ! … pschitt… pour un plouf dimanche ?
Et moi, et moi, et moi… J'y pense et puis j'oublie… C'est la vie, c'est la vie…
Le monde entier est un cactus… Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe…
Ne m'demande pas pourquoi j'dis des choses comme ça… C'est vrai qu'je change souvent de discours…
Une Tombe à La Place Du Cur
Devant mon téléviseur à vingt heures
J'observe le monde qui crève
Guerre, famine, catastrophe, meurtre.
y a plus de rêves, plus rien ?
J'reste neutre devant tout ce liquide écarlate
J'éclate mes pâtes à la sauce tomate
Un crane fendu dans l'écran ça craint
Mais pas plus que quand mon estomac crie de faim
Ça m'fait rire tout ces guignols
qui font semblant d'etre choqués par ces images ouai
Et 5 minutes après, on tout oublier
La tête dans un film ou dans un sacré corsage
Autant prié le diable tout les jours et la nuit
Pour entendre, s'étendre les diablesses jouir d'envie
Plutôt que de se mentir à regarder le ciel sale
et essayer de faire du bien dans ce monde
C'est un être fiable, faible
Comme un agneau dans les serres d'un aigle
Ça m'fait peur donc laisse moi avoir
{Refrain:}
Tombe à la place du cur
Tombe, tombe, tombe...
Une tombe à la place du cur
Les anges vengeurs m'ont dans le collimateur
Tombe à la place du cur
Tombe, tombe, tombe...
Une tombe à la place du cur
Les anges vengeurs t'ont dans le collimateur
Ne m'demande pas pourquoi j'dis des choses comme ça
C'est vrai qu'je change souvent de discours
Et qu'avec toi j'suis toujours cor-da
Je retourne ma veste
Car t'est le best pour ça
Pose plus d'questions (écoute ça) ouai
J'ai une tombe à la place de c'qui me fait me battre
Enterre moi dans ton cur
On gagnerais toujours aux cartes
Mon cur est un cimetiere
où réside des fantomes féminins de mon (A.M.O.U.R.)
Ne les entends tu pas crier elles sont (A.M.E.R.)
Ouvre moi ton axe, j'ferais pas comme ton ex
car j'connais ma vie, j'la créee et j'la détruie
Mon cur est une prison (et t'a pris perpète)
Envole toi ma cherie comme la fumée d'un pète (ou d'un cigare)
Et gare à tes fesses si tu m'trompes
Je crois que j'te plombe, ma colombe
toi et elle c'est pour l'éternité
Range ta rancur, j'ai une
{au Refrain}
Comme un président qui envoie ses troupes dans la terreur
Une tombe à la place du cur
Comme un maton qui claque la porte, mais qui est le pêcheur
Une tombe à la place du cur
Comme un croque-mort qui s'marre et qui en a marre t'entendre des pleurs
Une tombe à la place du cur
Comme un serial killer qui aime m'infliger cette douleur
Une tombe à la place du cur
Sans foi ni loi tel un putain de dictateur
Une tombe à la place du cur
Comme un macro qui débarque sur le boulevard pour relever le compteur
Une tombe à la place du cur
Comme un juge qui envoie en taule un mineur
Une tombe à la place du cur
Comme un soldat sur le front qui croit défendre son honneur
{au Refrain}
Dans le contexte présent pour tout Homme, Créature divine, voter est un blasphème…
En cette élection présidentielle de 2012, enfin un prêtre qui a le courage de rappeler, aux fidèles catholiques désemparés, la doctrine de l'Église catholique sur la question du vote…
Que Notre-Dame-des-Dons protège et bénisse la France |
POUR LE TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2012 SUR LA QUESTION DU VOTE
AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES DE 2012
Télécharger et écouter le sermon de :
l'Abbé Lafitte - La politique du Christ-Roi - Messe chantée de 10h00 au Christ-Roi - Notre-Dame-des-Dons le 29 avril 2012
l'Abbé Lafitte - La politique du Christ-Roi - Messe chantée de 10h00 au Christ-Roi - Notre-Dame-des-Dons le 29 avril 2012
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, mes bien chers frères, mes bien chers amis,
Puisque nous sommes en période électorale, je voudrais rappeler au cours de ce sermon les principes de l’Église. Il y a une politique de l’Église, mes bien chers frères, elle a un nom : « le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Et je voudrais vous rappeler à partir de ce dogme de Foi, puisque c’en est un, justement les principes qui doivent guider l’âme et l’intelligence d’un catholique dans ces périodes électorales.
Le premier principe est la soumission que toutes les créatures doivent avoir à Dieu. Les catholiques bien sûr, sont soumis à Dieu, mais pas simplement les catholiques ; les hérétiques, les musulmans, les juifs, les protestants, ceux qui ne croient à rien du tout, sont également soumis à Dieu, parce que Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi de Sa Création. Il est Roi par nature puisqu’Il est le Créateur de toutes Ses créatures. Étant créés par Notre Seigneur Jésus-Christ, nous avons donc un devoir grave de reconnaître comme Créateur Celui qui nous a créés, et donc Notre Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur Jésus-Christ possède, à ce titre, des droits sur chacun d’entre nous, alors que nous avons des devoirs. L’Église enseigne également que Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi également par droit de conquête puisqu’Il est mort pour nous sur la Croix, et étant mort pour nous sur la Croix, par ce mystère de la Rédemption qu’Il a accompli au Vendredi Saint, Il a de nouveau des droits personnels sur chacun d’entre nous. Ces droits sont indépendants de notre conception personnelle sur le sujet. Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi de toute la terre, de toutes Ses créatures.
À cause de ce dogme de Foi, il est évident que l’Église a aussi enseigné qu’il doit y avoir une union étroite entre l’État et l’Église. Ce sont deux sociétés parfaites : l’État dans le domaine temporel, l’Église dans le domaine spirituel. Mais, de même que le corps et l’âme doivent être unis, de la même façon il faut une union entre l’État et l’Église. Dans le domaine mixte qui touche à la fois au spirituel et au temporel, l’Église, qui représente justement Notre Seigneur Jésus-Christ, a aussi son mot à dire dans le domaine pratique, donc dans le domaine de l’État.
Ainsi, mes bien chers frères, le plus grand blasphème que nous puissions entendre contre cette royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est de prétendre que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à dire en matière politique. C’est véritablement un blasphème de dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à faire en matière politique, car ce blasphème sépare ce que Dieu a voulu unir : l’Église et l’État.
Rappelons des choses élémentaires : de savoir par exemple si dans un pays nous accepterions l’avortement ou le divorce, des choses de ce genre, ce sont des affaires politiques. Et si nous disons, ce que nous entendons beaucoup trop souvent, que l’Église et l’État doivent être séparés, cela voudrait dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’aurait rien à dire à l’État contre le divorce et contre l’avortement ? Ainsi, Notre Seigneur Jésus-Christ étant Dieu de toutes Ses créatures a un droit strict pour chacun d’entre nous. Et je le répète, le plus grand blasphème qui puisse se dire sur ce sujet est de prétendre que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à voir avec la politique.
Il est évident que toutes les personnes, les dix personnes qui se présentaient la semaine dernière aux élections, avaient toutes un point commun : toutes, de l’extrême droite à l’extrême gauche, toutes, toutes, toutes, sans aucune exception, avaient mis soigneusement Notre Seigneur Jésus-Christ complètement hors de leur campagne électorale. Notre Seigneur Jésus-Christ a été le grand absent de cette campagne électorale. Non seulement le Nom de Dieu a été soigneusement mis de côté, mais même la simple morale naturelle. La simple loi naturelle a été elle aussi soigneusement mise de côté.
Et puisque donc c’est un blasphème de dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à voir avec la politique, mettre soigneusement de côté Notre Seigneur Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, en dehors de toute la campagne politique, est donc un blasphème. A-t-on le droit, mes bien chers frères, de voter pour des blasphémateurs ? La réponse me semble évidente. Il est évident qu’il y a donc péché, péché grave de voter pour des gens qui ne veulent pas du Bon Dieu, qui soigneusement écartent délibérément Notre Seigneur Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, de toute influence sur cette terre, sur cette politique, sur ce pays de France.
On me fait une objection : « Mais Monsieur l’Abbé, que faites- vous du devoir électoral ? » Le devoir électoral n’existe pas. Prenez le catéchisme de Saint Pie X, il n’y a pas un mot au 4ème commandement sur le devoir électoral ! D’où vient cette idée saugrenue qu’il y a un devoir électoral en France ? C’est une invention, mes bien chers frères, de certains évêques français autour des années 1870 – 1880. Cette invention n’a jamais été sanctionnée par l’Église. Prenez le catéchisme du Concile de Trente, prenez le catéchisme de Saint Pie X qui a été écrit en 1910, il n’y a pas un mot sur le devoir électoral. Donc, il est évident que pour cette raison, non seulement il n’y a pas de péché de ne pas voter, mais il y aurait un péché de voter pour des gens qui ne veulent pas de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui veulent supprimer Son influence et celle de Son Église en matière politique. Cela me semble absolument évident.
On entend immédiatement une deuxième objection : « Mais, Monsieur l’Abbé, il faut avoir du bon sens, et à cause de ce bon sens, il nous faut suivre le moindre mal ». D’où vient cette deuxième idée également saugrenue que le moindre mal est acceptable pour un catholique ? J’ai étudié au cours de ma formation au séminaire d’Écône, j’ai étudié en théologie morale la doctrine du moindre mal. La doctrine du moindre mal a toujours été condamnée de façon absolue par l’Église.
Qu’est-ce qu’un moindre mal ? Cela veut dire que quand on a deux maux, on peut choisir le moindre. Mais d’où vient cette idée ? Notre Seigneur Jésus-Christ nous a-t-il dit que nous avions le droit de faire un petit péché qui serait mieux qu’un gros péché ? Je voudrais vous donner un exemple tout simple, c’est l’exemple qu’on nous avait donné en théologie morale, je m’en rappelle encore comme si c’était hier : Imaginez une mère de famille qui a cinq enfants en bas âge et qui attende son sixième. Les médecins ont déterminé qu’à cause d’une grave anomalie d’ordre médical, la maman va mourir avec son bébé. Et donc, puisque cette maman est déjà mère de cinq enfants qui sont en bas âge et qui ont besoin de ses soins attentifs, et bien donc, on va décider en choisissant le moindre mal de supprimer l’enfant pour faire vivre la mère. Une telle action, mes bien chers frères, est un meurtre pur et simple. On n’a pas le droit de tuer l’enfant pour sauver la maman. Seul Dieu peut choisir, pas nous. Et c’est la même chose, mes bien chers frères, dans tous les domaines. Constamment dans notre vie nous sommes exposés à ce moindre mal. Avons- nous le droit de commettre un péché délibéré pour éviter un péché plus grave ? La réponse est non.
Dieu étant Dieu peut et a le droit d’utiliser une chose mauvaise pour Sa plus grande gloire. Il ne veut pas la chose mauvaise directement, c’est absolument évident. Dieu, par exemple, dans Sa miséricorde pourrait utiliser une chute morale de l’un d’entre nous, un péché grave que nous aurions commis, pour augmenter en nous la vertu d’humilité, la vertu de confiance en la miséricorde infinie du Bon Dieu, bien sûr ! Mais on ne peut en aucun cas faire commettre un péché, sous prétexte que Notre Seigneur Jésus-Christ pourrait utiliser ce péché afin de nous faire progresser dans la vertu d’humilité. A-t-on le droit de commettre un péché, par exemple pour sauver la vie de plusieurs personnes ? La réponse est non. L’Église a toujours répondu non à l’objection du moindre mal.
En fait, d’où vient cette théorie complètement saugrenue encore une fois du moindre mal ? C’est une déformation d’un autre point de théologie morale par lequel on peut choisir entre deux biens. On a le droit de faire un moindre bien, on n'a jamais le droit de faire un moindre mal. C’est absolument impossible. Si par exemple on ne peut pas, pour une raison indépendante de notre volonté faire un bien important que nous avions prévu de faire à l’égard du prochain, on peut choisir un bien inférieur, un bien plus petit, j’allais dire, sous prétexte qu’on ne peut pas faire le bien plus grand que nous avions l’intention de faire. Donc, on peut accepter de faire un moindre bien, mais jamais un moindre mal. Le moindre mal, mes bien chers frères, est un mal. C’est un péché, et c’est quelque chose qu’on ne peut jamais commettre, quoiqu’en disent les évêques de notre pauvre pays de France depuis des années et des années.
Ouvrons un peu les yeux mes bien chers frères, et regardez donc où nous a mené cette fausse théorie du moindre mal. Ouvrez les yeux, regardez un peu ce qui se passe dehors, voilà les conséquences du moindre mal, cette théorie complètement fausse qui nous est prêchée maintenant depuis pratiquement de longues années. Vous ne trouverez jamais un seul texte du Magistère de l’Église, je parle bien sûr du Magistère datant d’avant la mort de Pie XII, en 1958, et je vous mets au défi de me trouver un texte du Magistère de l’Église qui enseigne qu’on a le droit de choisir le moindre mal. Le moindre mal est un péché.
Enfin, il y a une troisième objection que nous entendons souvent en cette période électorale : « Mais Monsieur l’Abbé, la Démocratie en France est d’inspiration chrétienne. » Je pense qu’on ne peut rien comprendre sur ce qui se passe dans notre pauvre pays de France sans réaliser avant toute chose que la République issue de l’échafaud sur lequel le roi de France Louis XVI a laissé sa tête, sans bien comprendre donc que cette République dite française est avant tout substantiellement anti- chrétienne.
Qu’est-ce que cette Démocratie ? Vous connaissez la formule : « l’art d’agiter les peuples avant de s’en servir ».
C’est tout à fait vrai. On me dit : « Mais, Monsieur l’Abbé, la Démocratie en France, ce n’est rien d’autre que le pouvoir du peuple ». Mensonge ! Ce n’est pas du tout le pouvoir du peuple, c’est le pouvoir du nombre, le nombre qui va décider où est la Vérité ! Mais nous, catholiques, nous savons très bien, mes bien chers frères, que la Vérité est objective et que nous devons absolument soumettre par notre intelligence la volonté à cette Vérité. En aucun cas nous ne pouvons justement décider ce qui est vrai et faux, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui l’a déjà décidé, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a donné une Loi, et qui, par cette Loi, nous indique ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Donc la Démocratie, telle qu’elle existe en France, n’est rien d’autre, mes bien chers frères, que le pouvoir du nombre, le nombre qui détermine si on a le droit d’offenser le Bon Dieu ou non. Mais le nombre n’a rien à faire avec cela.
Vous voyez, mes bien chers frères, comme il est important à mon avis de connaître ces choses-là. Ce n’est pas mon enseignement personnel que je donne (un prêtre n’a pas d’enseignement personnel à donner en prêchant pendant la Sainte Messe), ce que je vous donne c’est simplement l’enseignement de l’Église. Voilà ce que l’Église a toujours enseigné, voilà ce que l’Église enseigne dans ses catéchismes, surtout dans le catéchisme de Saint Pie X. Nous ne sommes pas le Bon Dieu, mes bien chers frères, nous devons nous soumettre à ce que l’Église a toujours fait.
« Mais alors, Monsieur l’Abbé, que devons-nous faire dans ces élections ? » Mais je vous laisse appliquer par vous-mêmes ce que je viens de vous dire : peut-on pratiquer un moindre mal dans les élections qui arrivent dimanche prochain ? Non. Nous avons le choix entre la peste et le choléra. Vous préférez mourir de la peste ou du choléra ? Bon courage pour faire un choix ! Personnellement, je préfèrerais mourir ni de l’un ni de l’autre. Je ne sais pas ce que vous en pensez vous-mêmes.... Et puis, on me dit : « Mais, Monsieur l’Abbé, il faudra bien nous soumettre à la volonté du peuple… » Mais si la volonté du peuple est de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ à la porte, je suis désolé, mais c’est un péché que d’accepter cette soumission. En aucun cas nous ne pouvons nous soumettre à des bandits qui ne pensent qu’à une seule chose, c’est augmenter leurs comptes en banque et à mettre le Bon Dieu en dehors de tout ce qu’ils font. Mes bien chers frères, les gens nous disent immédiatement : « Mais alors, à ce moment-là, vous ne pouvez plus rien faire ! ». Oui, il faut faire quelque chose : prier, on peut encore prier, encore faire pénitence pour notre pauvre pays de France. Si le Bon Dieu a su susciter au XVème siècle une petite jeune fille de 17 ans pour sauver le pays, Sainte Jeanne d’Arc, le Bon Dieu pourrait aussi susciter demain quelqu’un d’autre, vous ou moi, quelqu’un de très simple peut- être qui serait utilisé par Lui comme un instrument pour sauver ce que la société moderne a décidé de condamner. Il faut, mes bien chers frères, surtout en ces périodes électorales, il nous faut absolument, justement mettre le Bon Dieu au milieu de tout cela. Vous allez perdre votre temps à essayer de changer ce qui ne peut pas être changé malheureusement à cause de la corruption qui nous attend. Vous pourriez faire beaucoup plus pour le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, par exemple en venant passer une heure ou deux devant le Saint Sacrement à l’exposition du Saint Sacrement qui aura lieu ce vendredi soir de 21 h à 23 h. Vous feriez infiniment plus de bien pour votre âme et pour l’âme de ceux qui vous entourent en agissant ainsi. Notre Seigneur Jésus- Christ, mes bien chers frères, n’est pas quelqu’un de facultatif : ou nous choisissons Notre Seigneur Jésus-Christ, ou nous choisissons l’Ennemi de Notre Seigneur Jésus-Christ, à savoir le Démon. Nous n’avons pas le droit, je dirais, de tenir la main droite avec Notre Seigneur Jésus-Christ et notre main gauche avec le Démon. Cela ne marche pas, cela n’est pas possible.
Alors, attention ! Demandons au Bon Dieu avec humilité de nous donner les lumières dont nous avons besoin, afin d’appliquer la doctrine de l’Église. Nous n’avons pas le droit, mes bien chers frères, sous prétexte du moindre mal, de donner nos voix à des gens qui sont des bandits, à des gens qui ne cherchent qu’une seule chose, encore une fois, c’est de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ non seulement en dehors de leur vie, mais en plus, en dehors de toute la politique notre pays. La nature a horreur du vide. Si Notre Seigneur Jésus-Christ n’est pas le Roi de notre pays, alors mes bien chers frères, le Démon sera roi de notre pays et c’est ce que nous voyons malheureusement aujourd’hui partout autour de nous.
Rappelez-vous cette objection que Napoléon III avait osé prononcer devant le Cardinal Pie : « Il n’est pas temps pour Jésus- Christ de régner, pas encore... » Et le Cardinal Pie avait répondu: « Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis Évêque, et comme Évêque je leur réponds : Le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, eh bien ! alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer ». Et comme Napoléon III essayait de sauver la face en disant : « La religion catholique est celle de la majorité des français, mais les autres cultes ont droit à la même protection », l’illustre Évêque répondit : « Voilà ce que vous dit Jésus-Christ, Roi du Ciel et de la terre : Et Moi aussi, gouvernements qui vous succédez en vous renversant les uns les autres, Moi aussi Je vous accorde une égale protection. J’ai accordé cette protection à l’empereur votre oncle, j’ai accordé la même protection aux Bourbons, la même protection à Louis-Philippe, la même protection à la République et à vous aussi la même protection vous sera accordée ».
Alors mes bien chers frères, mettons-nous à genoux devant le Bon Dieu, mettons-nous à genoux en recevant la Sainte Communion, et demandons au Bon Dieu, à Notre Seigneur Jésus-Christ Vrai Dieu et Vrai Homme, de nous donner la force dont nous avons besoin, de ne pas devenir des lâches. Si nous sommes arrivés là où nous en sommes aujourd’hui, mes bien chers frères, en matière politique surtout, c’est que depuis 150 ans pratiquement, les catholiques on peur de leurs ennemis. Au lieu d’affirmer la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, ils rentrent comme des souris dans leurs trous, ayant peur d’affirmer ces vérités. Alors, évidemment le Démon peut faire ce qu’il veut de chacun d’entre nous.
Ne laissons pas notre pays être envahi par des bandits, par des gens qui rejettent Notre Seigneur Jésus-Christ ! Vous me direz : « Mais alors, on ne peut rien faire en politique ! » Il y a une politique au moins que vous pouvez suivre, c’est celle de sauver votre famille. On ne peut peut-être plus faire grand-chose malheureusement officiellement en politique aujourd’hui dans notre pays, mais au moins dans nos familles, nous pouvons faire quelque chose. Tant qu’il y aura, mes bien chers frères, quelques catholiques, même isolés, même très peu nombreux, qui ont la Foi, qui ont la force de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ dans tout ce qu’ils font, qui ont le courage d’élever leurs enfants dans la Foi catholique comme beaucoup d’entre vous le font déjà, et je vous en félicite, et bien à ce moment-là, mes bien chers frères, tant qu’il y aura ces catholiques encore vivants, le Démon ne pourra pas tout détruire en France. Il y aura encore quelque chose qui appartiendra à Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors demandons cette force, demandons cette force avec la vertu de prudence, bien sûr, afin de savoir ce que nous devons faire. Notre Seigneur Jésus-Christ doit régner. Et si les candidats qui se présentent ne veulent pas de Notre Seigneur Jésus-Christ, qu’au moins Notre Seigneur Jésus-Christ règne dans nos familles.
Comment Notre Seigneur Jésus-Christ règne-t-Il dans nos cœurs? Par l’état de Grâce, par la grâce sanctifiante, par l’habitation en nous de la Sainte Trinité. Voilà ce qu’il faut ! Le plus grand ennemi du Démon, le plus grand ennemi de ceux qui suivent le Démon, comme nous le voyons en politique aujourd’hui de tous côtés, le plus grand ennemi de ceux qui suivent le Démon, c’est une âme en état de grâce. Une personne en état de grâce, c’est comme un rayon de lumière qui brûle dans la nuit, un rayon de lumière comme un phare, si vous voulez, qui indique par sa lumière, même en plein brouillard, l’entrée du port pour le marin qui est perdu sur la mer déchainée. Voilà, mes bien chers frères, ce que nous devons comprendre.
Alors, demandons après notre Sainte Communion, demandons à Notre Seigneur Jésus-Christ de nous donner l’esprit de l’Église, de faire nôtre tout ce que l’Église a toujours enseigné pendant des siècles et des siècles. L’Église a su ce qu’était l’enseignement catholique, l’Église avait compris parfaitement, parce qu’Elle est Divine, ce qu’était la politique catholique. Et nous l’avons eue en France, par exemple au XIIIème siècle dans l’âge d’or de la politique unie à l’Église catholique. Nous avons eu au temps de Saint Louis, au temps de Saint Thomas d’Aquin, au temps de Saint Albert le Grand, nous avons eu tous ces géants de sainteté qui ont permis à des millions et des millions d’âmes de se sauver. Alors, mes bien chers frères, prions pour que Notre Seigneur Jésus-Christ ait pitié de nous, et si Notre Seigneur Jésus- Christ ne permet pas que demain nous ayons une Sainte Jeanne d’Arc de nouveau pour nous mener au combat, eh bien au moins ayons suffisamment confiance en Lui pour comprendre que dans nos familles nous pouvons encore faire quelque chose.
On ne peut malheureusement pas mettre le Démon en dehors du monde moderne qui nous entoure, mais vous pouvez le mettre en dehors de vos familles, vous pouvez le mettre en dehors de vos cœurs en demandant toutes ces grâces, surtout par l’intermédiaire de la Reine de France qui est Notre Dame. Demandons à Notre Dame de nous aider à comprendre ces choses. Elle avait compris la Divinité de son Divin Fils, elle avait absolument confiance dans la Divinité de son Divin Fils. Elle est la seule qui, après la mort de Notre Seigneur au Vendredi Saint, savait qu’Il ressusciterait d’entre les morts, elle n’avait jamais perdu cette confiance. Demandons à Notre Dame, mes bien chers frères, de mettre en nos cœurs, nos âmes de catholiques, ce feu brûlant de la Charité Divine, ce feu sacré de la Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce que demande un feu? Simplement d’éclairer et de chauffer. Qu’il éclaire nos âmes, qu’il sauve nos âmes.
De quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin d’un petit groupe de gens qui soient convaincus que la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ est une force divine capable de tout transformer. Voilà de quoi nous avons besoin. Notre Seigneur Jésus-Christ a converti le monde avec douze apôtres. Nous avons bien plus que douze personnes ici. Si chacun d’entre nous avions la conviction, si nous avions une Foi forte pour transporter les montagnes, alors mes bien chers frères, tout serait possible.
Demandons ces grâces par l’intermédiaire de la Très Sainte Vierge Marie, au Nom du Père, du Fils, du Saint Esprit.
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