Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 7 mai 2012

Méridien Zéro - Émission n°95 : "JE SUIS PARTOUT ! UNE ANTHOLOGIE ÉVÈNEMENT"


Méridien Zéro - Émission n°95 : "JE SUIS PARTOUT ! UNE ANTHOLOGIE ÉVÈNEMENT"




En ce triste dimanche pour la France, Méridien Zéro a décidé de s'écarter des combats de nains et de prendre un peu de champ en vous proposant de rencontrer Pierre Gillieth, auteur et éditeur de l'anthologie de "Je suis partout", le célèbre hebdomadaire de l'Avant-guerre et de l'Occupation.

Une série impressionnante de plumes célèbres : Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Céline, Henry de Montherlant, Jacques Perret, Thierry Maulnier, Lucien Combelle, Jean Azéma et bien d'autres.

Pierre Gillieth est accompagné de Philippe d'Hugues, critique de cinéma et préfacier de l'ouvrage…

Émission présentée par Eugène Krampon, Gérard Vaudan et Wilsdorf…

Lien pour télécharger et écouter l'émission : "JE SUIS PARTOUT ! UNE ANTHOLOGIE ÉVÈNEMENT"





Références de l'ouvrage

- Je Suis Partout : Anthologie (1932-1944) - Éditions Auda Isarn, 2012, 652 pages avec iconographie, préface de Philippe d'Hugues

Philippe d'Hugues (préface) : "On l’attendait depuis 68 ans ! Une anthologie de près de 700 pages des meilleurs articles (politiques, culturels) de l’hebdomadaire Je Suis Partout, couvrant toute l'histoire du journal (de 1932 à 1944). Retrouvez Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Céline, Henry de Montherlant, Jacques Perret, Thierry Maulnier, Lucien Combelle, Jean Azéma et bien d’autres signatures prestigieuses. Avec, cerise sur le cake, une cinquantaine de dessins (notamment du génial Ralph Soupault). Futur collector de textes totalement introuvables aujourd’hui !"

Louis Montarnal, L'Action française 2000 : "Encore un siècle de journalisme, écrivait prophétiquement Nietzsche, et les mots pueront ; Péguy, quant à lui, ne comprenait pas qu’une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût. Quelques rares organes de presse infirment ou ont infirmé ces jugements pourtant particulièrement lucides à l’heure du Monde-Libé : L’Action française, cela va de soi, mais aussi La Nation française de Boutang, L’Idiot international de Jean Edern-Hallier ou, plus anciennement, Je suis partout, journaux conçus et rédigés par des écrivains qui, comme tels, assuraient une cure d’altitude mentale à leurs lecteurs. C’est à ce dernier hebdomadaire, à « la légende immense et noire », que Pierre Gillieth a eu la bonne idée de consacrer une somptueuse anthologie préfacée par le critique de cinéma Philippe d’Hugues. Y écrivirent, excusez du peu, Pierre Gaxotte, Brasillach, Rebatet, Georges Blond ou P.-A. Cousteau mais, aussi, André Fraigneau, Jacques Perret, Abel Bonnard, La Varende, Barjavel, Pierre Véry, Jean Anouilh ou Drieu La Rochelle ; y dessinèrent Ralph Soupault, Hermann-Paul ou God. En l’occurrence, on lira des reportages sur l’Allemagne hitlérienne, des critiques littéraires sur les livres de Péguy, Sorel, George Sand, Maurras, Benoist-Méchin, Alphonse Daudet ou Céline, des considérations sur Léon Blum, Primo de Rivera, Codreanu, La Cagoule, la révolution bolchevik, l’Espagne de Franco, l’Eglise, Katyn ou le cinéma français. Rebatet décrit ainsi Claudel, par exemple : « C’est un catholique d’une intransigeance fanatique. C’est aussi un ancien ambassadeur, qui a été quarante ans durant au service de toutes les formes de la pourriture démocratique. Auprès de Claudel, Hugo lui-même fait figure de profond philosophe. Claudel est en politique l’équivalent de la concierge parisienne qui, depuis quarante ans, attend l’arrivée des Anglais dans sa rue pour le lendemain matin... » Et Maritain : « Chez ce croisé haletant de la démocratie, le mélange du latin de séminaire, d’un jargon de logicien et de scholastique moliéresque avec la phraséologie des Loges et des tribunes électorales, ce mélange serait du plus haut bouffon si malheureusement trop de cervelles candides n’avaient cru y entendre les accents d’un pur prophète. » Si seulement nous étions libres d’en redemander."

Réfléchir et Agir : "Je suis Partout, ce sont d'abord et avant tout de jeunes plumes dotées d'un immense talent et d'une grande culture historique, politique et culturelle, nées dans l'ombre de Charles Maurras et de L'Action française. Au cours des années d'avant-guerre, le grand hebdomadaire suit avec la plus grande attention les expériences politiques et sociales nouvelles en Italie et en Allemagne, et ne craint pas de dire que seul un "fascisme à la française" pourrait régénérer la patrie, réunir nos peuples au delà des frontières et assurer la paix entre nous. Une cinquantaine d'articles choisis avec intelligence vous démontreront vraiment ce qu'est une presse d'opinion de talent."

Francis Bergeron, Synthèse nationale : "Nous savions, depuis Dioudonnat, mais déjà bien avant lui, que Gaxotte, Brasillach et Rebatet avaient beaucoup de talents. Nous le savions par Comme le temps passe, par Notre avant-guerre ou par Les Deux Etendards et Une Histoire de la musique. Maintenant nous le savons par leurs articles politiques, écrits à chaud. Mais surtout nous découvrons avec plaisir la verve éblouissante d’un P.A. Cousteau, d’un Alain Laubreaux, d’un Charles Lesca, d’un Henri Lebre, d’un Claude Jeantet, les dessins d’un Ralph Soupault, d’un Hermann-Paul. Des auteurs et dessinateurs trop oubliés aujourd’hui. Relues soixante-dix ou quatre-vingt années plus tard, ces pages, dégagent un talent inouï. Comme Céline, comme Les Décombres, il faut du recul pour en apprécier le sel, quand l’odeur de la poudre et du sang en masquait un peu le goût."

Emmanuel Ratier, Radio Courtoisie : "Un monument qui sort du sable !"

L'ouvrage peut être commandé à :
Auda Isarn, BP 90825,
31008 Toulouse cedex 6
Chèque à l'ordre d'Auda Isarn


Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine…




Au Royaume de Thaïlande, le président Nicolas Sarkozy avec 1652 suffrages (64,84%) a très largement écrasé son adversaire socialiste qui, en majorité au Lycée français de Bangkok, n’a ramassé que 896 voix (35,16%)… 95 bulletins ont été comptés blancs ou nuls…


En intégralité, le discours "normal" de François Hollande, élu président de la République

En intégralité le discours très personnel de Nicolas Sarkozy à la Mutualité ce 6 mai 2012


"Quand ce que nous aimons tant haïr disparaît, c'est l'amour aussi qui s'en va…"


Texte du discours de Nicolas Sarkozy à La Mutualité 
 « La France a un nouveau président de la République, c'est un choix démocratique républicain. François Hollande est le président de la France et il doit être respecté. J'ai beaucoup souffert que l'institution que je représente n'ait pas été respectée, ne donnons pas le mauvais exemple. Je ne serai jamais comme ceux qui nous ont combattu. Nous aimons notre pays. Je viens de l'avoir au téléphone et je veux lui souhaiter bonne chance au milieu des épreuves. Je souhaite de tout cœur que la France qui est notre pays, qui nous rassemble, réussisse à traverser les épreuves car il y a quelque chose de beaucoup plus grand que nous, c'est notre pays, c'est notre patrie, c'est la France. Nous devons ce soir uniquement penser à la grandeur de la France. Je veux remercier tous les Français pour l'honneur qu'ils m'ont fait de m'avoir choisi pour présider notre pays pendant cinq ans. Jamais je n'oublierai cet honneur et dans la vie d'un homme… [applaudisements : Merci Nicolas !] … c'est à moi de dire merci… car dans la vie d'un homme, présider la France c'est quelque chose que je ne pourrai jamais oublier, c'est un honneur immense. J'ai essayé de faire de mon mieux pour protéger les Français des crises sans précédent qui ont ébranlé le monde pour que la France en sorte plus forte. J'en ressors avec un amour de la France plus grand encore, plus fort encore, et avec plus d'admiration encore pour ce que les Français sont capables d'accomplir dans les situations les plus difficiles. J'ai tout fait pour faire gagner les idées qui nous rassemblent, je n'ai pas ménagé ma peine, je me suis engagé totalement. Mais je n'ai pas réussi à convaincre une majorité de Français. Ensemble, nous avons fait une campagne inoubliable contre toutes les forces, et Dieu sait qu'elles étaient nombreuses contre nous. Je porte toute la responsabilité de cette défaite. Je me suis battu sur la valeur de la responsabilité et je ne suis pas un homme à éviter les responsabilités. » vient ensuite une longue et magistrale improvisation…  la plus belle partie du discours…  « Je vous aime. Merci. »



Sarkozy, tu vas nous manquer !

Dorénavant dotés d'un morne président, les Français finiront par regretter le sortant, tellement énervant mais tellement différent. C'est du moins l'avis, un brin provocant mais avant tout lucide, de Rosecrans Baldwin, chroniqueur invité à s'exprimer dans les colonnes du New York Times…
La France est ravie d'être débarrassée de Nicolas Sarkozy. Inefficace aux commandes, il était prompt à commettre des gaffes publiques. Pourtant, il va manquer aux Français, plus qu'ils ne le pensent. Par-delà sa muflerie et ses commentaires à faire grincer des dents, il a transformé la façon qu'avait la France de concevoir la présidence, tout comme il a modifié la vision que les Etats-Unis avaient des Français.

En France, les chefs de l'Etat gouvernent depuis un palais et, traditionnellement, ils se retirent sur un nuage. Les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy, François Mitterrand et Jacques Chirac, les "deux pères ennemis" de la Ve République, flottent encore au-dessus du pays, désincarnés, intouchables. Leur réputation est à jamais gravée dans le marbre : Chirac reste populaire alors qu'il a été récemment inculpé de détournement de biens publics, et on garde de Mitterrand l'image d'un homme digne, en dépit de sa maîtresse et de sa fille qu'il a longtemps tenu cachées.

Sarkozy n'aurait pu être plus différent. Il a occupé le trône tel un mortel, plutôt que comme une créature céleste ou un souverain. Il avait des appétits et des préjugés terre à terre et semblait souvent inconscient de l'impact que cela pouvait avoir. Le soir de son élection [le 6 mai 2007], il a organisé un dîner fastueux [au Fouquet's, sur les Champs-Elysées]. Il a pris des vacances sur le yacht d'un riche partisan. Peu après son divorce, il a épousé un top-modèle après l'avoir emmené en rendez-vous galant à Disneyland.

Vous avez du mal à visualiser un président français affublé d'oreilles de Mickey ? Imaginez donc la réaction de la France. Les Français aiment que leur président ait un air paternel, pour ne pas dire grand-paternel. Sarkozy, lui, s'exhibait trop, littéralement. Que de clichés ont montré le président prenant un bain de soleil à côté de sa poupée en Bikini, ou en short sur les marches du palais de l'Elysée après son jogging matinal !

Mais ces défauts le rendaient aussi accessible. Il était impétueux, jeune, émotif et direct, aussi âpre que les cigares qu'il adorait fumer. Attiré par les feux de la rampe, on le disait en privé lunatique. Et superficiel, si superficiel.

Les politiciens français sont issus d'une élite homogène. Là encore, Sarkozy était une exception. Hollande, "M. Normal", représente par conséquent un retour à la moyenne. Calme, placide, il déteste le conflit. Il incarnera la France comme personne, en dehors de son pays, ne souhaite la voir : morne, élitiste, hautaine.

En fait, Sarkozy n'a jamais été particulièrement "français" au sens où nous, Américains, l'entendons. Ce n'était ni un gourmet, ni un universitaire, ni un philosophe. Il aimait les Etats-Unis à corps perdu, et Elvis, et il n'avait pas honte de le dire. Et nous, dans la mesure où nous n'avons jamais pu aimer un président français, nous nous sommes entichés de lui. Le fait que des millionnaires étaient aux commandes ne dérangeait pas les Américains. Sarkozy, président des riches, a toujours été plus notre homme que le leur. Pendant cinq ans, nous avons eu en Europe quelqu'un que nous aurions pu élire nous-mêmes.

C'est fini, il est parti. Les électeurs n'ont pas voté pour Hollande, mais contre son adversaire – rejet de la politique de Sarkozy, mais aussi de ce qui le distinguait, de sa vanité et de ses mauvaises manières. Tout au long de l'Histoire, la France et les Etats-Unis se sont à la fois désirés et détestés. Les Américains continuent de rêver de Paris ; les Parisiens rêvent encore de l'Amérique qu'ils voient dans les films de David Lynch. Il va falloir du temps aux deux pays pour s'habituer à un nouveau dirigeant, à une nouvelle image. Quant à nous, nous allons peut-être même apprendre ce qu'est un vrai socialiste.

Pour les Français, ce sera pire. Peut-être ne regrettent-ils pas Nicolas Sarkozy aujourd'hui ; peut-être n'espéreront-ils jamais son retour. Mais son absence se fera quand même sentir. La température va baisser. Quand ce que nous aimons tant haïr disparaît, c'est l'amour aussi qui s'en va.

Rosecrans Baldwin est l'auteur de "Paris I Love You But You're Bringing Me Down" [Paris je t'aime, mais tu me déprimes] qui retrace son année et demie d'expatriation en France et qui vient juste d'être publié aux États-Unis. Il est également le cofondateur du site internet The Morning News.

Une Révolution : le Rouge vire au Bleu… à Madrid… ou le charme tranquille de Rafael Nadal


Rafael Nadal lors de sa conférence de presse en préambule au Masters de Madrid… charme tranquille… mais fermeté : "C'est une honte, un manque de respect par rapport à la tradition et l'histoire…"













samedi 5 mai 2012

La Marche Triomphale…






Laissez-vous tenter… Nicolas Sarkozy : le bon choix, Louis-Ferdinand Céline…


C'était ce jeudi 3 mai 2012… Nicolas Sarkozy était l'invité exceptionnel de "Laissez-vous tenter"… L'occasion pour lui de révéler en toute simplicité ses goûts et ses coups de cœur en matière de littérature, de cinéma, de musique… Contraste étonnant quand on songe à ce que peuvent être actuellement ses autres préoccupations… L'occasion aussi d'écouter un court extrait d'un entretien de Céline datant de 1959…



«Quand j'ai lu Voyage au bout de la nuit,  ça a été un choc… je n'ai même pas compris ce qui m'arrivait ! »