Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
samedi 5 mai 2012
Laissez-vous tenter… Nicolas Sarkozy : le bon choix, Louis-Ferdinand Céline…
C'était ce jeudi 3 mai 2012… Nicolas Sarkozy était l'invité exceptionnel de "Laissez-vous tenter"… L'occasion pour lui de révéler en toute simplicité ses goûts et ses coups de cœur en matière de littérature, de cinéma, de musique… Contraste étonnant quand on songe à ce que peuvent être actuellement ses autres préoccupations… L'occasion aussi d'écouter un court extrait d'un entretien de Céline datant de 1959…
«Quand j'ai lu Voyage au bout de la nuit, ça a été un choc… je n'ai même pas compris ce qui m'arrivait ! »
vendredi 4 mai 2012
Et moi… et moi… et moi… et m… Ce qu'elle était grotesque la tirade anaphorique à Flamby ! Et voilà que Flanby se mue en soufflé au fromage ! … pschitt… pour un plouf dimanche ?
Et moi, et moi, et moi… J'y pense et puis j'oublie… C'est la vie, c'est la vie…
Le monde entier est un cactus… Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe…
Ne m'demande pas pourquoi j'dis des choses comme ça… C'est vrai qu'je change souvent de discours…
Une Tombe à La Place Du Cur
Devant mon téléviseur à vingt heures
J'observe le monde qui crève
Guerre, famine, catastrophe, meurtre.
y a plus de rêves, plus rien ?
J'reste neutre devant tout ce liquide écarlate
J'éclate mes pâtes à la sauce tomate
Un crane fendu dans l'écran ça craint
Mais pas plus que quand mon estomac crie de faim
Ça m'fait rire tout ces guignols
qui font semblant d'etre choqués par ces images ouai
Et 5 minutes après, on tout oublier
La tête dans un film ou dans un sacré corsage
Autant prié le diable tout les jours et la nuit
Pour entendre, s'étendre les diablesses jouir d'envie
Plutôt que de se mentir à regarder le ciel sale
et essayer de faire du bien dans ce monde
C'est un être fiable, faible
Comme un agneau dans les serres d'un aigle
Ça m'fait peur donc laisse moi avoir
{Refrain:}
Tombe à la place du cur
Tombe, tombe, tombe...
Une tombe à la place du cur
Les anges vengeurs m'ont dans le collimateur
Tombe à la place du cur
Tombe, tombe, tombe...
Une tombe à la place du cur
Les anges vengeurs t'ont dans le collimateur
Ne m'demande pas pourquoi j'dis des choses comme ça
C'est vrai qu'je change souvent de discours
Et qu'avec toi j'suis toujours cor-da
Je retourne ma veste
Car t'est le best pour ça
Pose plus d'questions (écoute ça) ouai
J'ai une tombe à la place de c'qui me fait me battre
Enterre moi dans ton cur
On gagnerais toujours aux cartes
Mon cur est un cimetiere
où réside des fantomes féminins de mon (A.M.O.U.R.)
Ne les entends tu pas crier elles sont (A.M.E.R.)
Ouvre moi ton axe, j'ferais pas comme ton ex
car j'connais ma vie, j'la créee et j'la détruie
Mon cur est une prison (et t'a pris perpète)
Envole toi ma cherie comme la fumée d'un pète (ou d'un cigare)
Et gare à tes fesses si tu m'trompes
Je crois que j'te plombe, ma colombe
toi et elle c'est pour l'éternité
Range ta rancur, j'ai une
{au Refrain}
Comme un président qui envoie ses troupes dans la terreur
Une tombe à la place du cur
Comme un maton qui claque la porte, mais qui est le pêcheur
Une tombe à la place du cur
Comme un croque-mort qui s'marre et qui en a marre t'entendre des pleurs
Une tombe à la place du cur
Comme un serial killer qui aime m'infliger cette douleur
Une tombe à la place du cur
Sans foi ni loi tel un putain de dictateur
Une tombe à la place du cur
Comme un macro qui débarque sur le boulevard pour relever le compteur
Une tombe à la place du cur
Comme un juge qui envoie en taule un mineur
Une tombe à la place du cur
Comme un soldat sur le front qui croit défendre son honneur
{au Refrain}
Dans le contexte présent pour tout Homme, Créature divine, voter est un blasphème…
En cette élection présidentielle de 2012, enfin un prêtre qui a le courage de rappeler, aux fidèles catholiques désemparés, la doctrine de l'Église catholique sur la question du vote…
Que Notre-Dame-des-Dons protège et bénisse la France |
POUR LE TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES 2012 SUR LA QUESTION DU VOTE
AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES DE 2012
Télécharger et écouter le sermon de :
l'Abbé Lafitte - La politique du Christ-Roi - Messe chantée de 10h00 au Christ-Roi - Notre-Dame-des-Dons le 29 avril 2012
l'Abbé Lafitte - La politique du Christ-Roi - Messe chantée de 10h00 au Christ-Roi - Notre-Dame-des-Dons le 29 avril 2012
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, mes bien chers frères, mes bien chers amis,
Puisque nous sommes en période électorale, je voudrais rappeler au cours de ce sermon les principes de l’Église. Il y a une politique de l’Église, mes bien chers frères, elle a un nom : « le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Et je voudrais vous rappeler à partir de ce dogme de Foi, puisque c’en est un, justement les principes qui doivent guider l’âme et l’intelligence d’un catholique dans ces périodes électorales.
Le premier principe est la soumission que toutes les créatures doivent avoir à Dieu. Les catholiques bien sûr, sont soumis à Dieu, mais pas simplement les catholiques ; les hérétiques, les musulmans, les juifs, les protestants, ceux qui ne croient à rien du tout, sont également soumis à Dieu, parce que Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi de Sa Création. Il est Roi par nature puisqu’Il est le Créateur de toutes Ses créatures. Étant créés par Notre Seigneur Jésus-Christ, nous avons donc un devoir grave de reconnaître comme Créateur Celui qui nous a créés, et donc Notre Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur Jésus-Christ possède, à ce titre, des droits sur chacun d’entre nous, alors que nous avons des devoirs. L’Église enseigne également que Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi également par droit de conquête puisqu’Il est mort pour nous sur la Croix, et étant mort pour nous sur la Croix, par ce mystère de la Rédemption qu’Il a accompli au Vendredi Saint, Il a de nouveau des droits personnels sur chacun d’entre nous. Ces droits sont indépendants de notre conception personnelle sur le sujet. Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi de toute la terre, de toutes Ses créatures.
À cause de ce dogme de Foi, il est évident que l’Église a aussi enseigné qu’il doit y avoir une union étroite entre l’État et l’Église. Ce sont deux sociétés parfaites : l’État dans le domaine temporel, l’Église dans le domaine spirituel. Mais, de même que le corps et l’âme doivent être unis, de la même façon il faut une union entre l’État et l’Église. Dans le domaine mixte qui touche à la fois au spirituel et au temporel, l’Église, qui représente justement Notre Seigneur Jésus-Christ, a aussi son mot à dire dans le domaine pratique, donc dans le domaine de l’État.
Ainsi, mes bien chers frères, le plus grand blasphème que nous puissions entendre contre cette royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est de prétendre que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à dire en matière politique. C’est véritablement un blasphème de dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à faire en matière politique, car ce blasphème sépare ce que Dieu a voulu unir : l’Église et l’État.
Rappelons des choses élémentaires : de savoir par exemple si dans un pays nous accepterions l’avortement ou le divorce, des choses de ce genre, ce sont des affaires politiques. Et si nous disons, ce que nous entendons beaucoup trop souvent, que l’Église et l’État doivent être séparés, cela voudrait dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’aurait rien à dire à l’État contre le divorce et contre l’avortement ? Ainsi, Notre Seigneur Jésus-Christ étant Dieu de toutes Ses créatures a un droit strict pour chacun d’entre nous. Et je le répète, le plus grand blasphème qui puisse se dire sur ce sujet est de prétendre que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à voir avec la politique.
Il est évident que toutes les personnes, les dix personnes qui se présentaient la semaine dernière aux élections, avaient toutes un point commun : toutes, de l’extrême droite à l’extrême gauche, toutes, toutes, toutes, sans aucune exception, avaient mis soigneusement Notre Seigneur Jésus-Christ complètement hors de leur campagne électorale. Notre Seigneur Jésus-Christ a été le grand absent de cette campagne électorale. Non seulement le Nom de Dieu a été soigneusement mis de côté, mais même la simple morale naturelle. La simple loi naturelle a été elle aussi soigneusement mise de côté.
Et puisque donc c’est un blasphème de dire que Notre Seigneur Jésus-Christ n’a rien à voir avec la politique, mettre soigneusement de côté Notre Seigneur Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, en dehors de toute la campagne politique, est donc un blasphème. A-t-on le droit, mes bien chers frères, de voter pour des blasphémateurs ? La réponse me semble évidente. Il est évident qu’il y a donc péché, péché grave de voter pour des gens qui ne veulent pas du Bon Dieu, qui soigneusement écartent délibérément Notre Seigneur Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, de toute influence sur cette terre, sur cette politique, sur ce pays de France.
On me fait une objection : « Mais Monsieur l’Abbé, que faites- vous du devoir électoral ? » Le devoir électoral n’existe pas. Prenez le catéchisme de Saint Pie X, il n’y a pas un mot au 4ème commandement sur le devoir électoral ! D’où vient cette idée saugrenue qu’il y a un devoir électoral en France ? C’est une invention, mes bien chers frères, de certains évêques français autour des années 1870 – 1880. Cette invention n’a jamais été sanctionnée par l’Église. Prenez le catéchisme du Concile de Trente, prenez le catéchisme de Saint Pie X qui a été écrit en 1910, il n’y a pas un mot sur le devoir électoral. Donc, il est évident que pour cette raison, non seulement il n’y a pas de péché de ne pas voter, mais il y aurait un péché de voter pour des gens qui ne veulent pas de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui veulent supprimer Son influence et celle de Son Église en matière politique. Cela me semble absolument évident.
On entend immédiatement une deuxième objection : « Mais, Monsieur l’Abbé, il faut avoir du bon sens, et à cause de ce bon sens, il nous faut suivre le moindre mal ». D’où vient cette deuxième idée également saugrenue que le moindre mal est acceptable pour un catholique ? J’ai étudié au cours de ma formation au séminaire d’Écône, j’ai étudié en théologie morale la doctrine du moindre mal. La doctrine du moindre mal a toujours été condamnée de façon absolue par l’Église.
Qu’est-ce qu’un moindre mal ? Cela veut dire que quand on a deux maux, on peut choisir le moindre. Mais d’où vient cette idée ? Notre Seigneur Jésus-Christ nous a-t-il dit que nous avions le droit de faire un petit péché qui serait mieux qu’un gros péché ? Je voudrais vous donner un exemple tout simple, c’est l’exemple qu’on nous avait donné en théologie morale, je m’en rappelle encore comme si c’était hier : Imaginez une mère de famille qui a cinq enfants en bas âge et qui attende son sixième. Les médecins ont déterminé qu’à cause d’une grave anomalie d’ordre médical, la maman va mourir avec son bébé. Et donc, puisque cette maman est déjà mère de cinq enfants qui sont en bas âge et qui ont besoin de ses soins attentifs, et bien donc, on va décider en choisissant le moindre mal de supprimer l’enfant pour faire vivre la mère. Une telle action, mes bien chers frères, est un meurtre pur et simple. On n’a pas le droit de tuer l’enfant pour sauver la maman. Seul Dieu peut choisir, pas nous. Et c’est la même chose, mes bien chers frères, dans tous les domaines. Constamment dans notre vie nous sommes exposés à ce moindre mal. Avons- nous le droit de commettre un péché délibéré pour éviter un péché plus grave ? La réponse est non.
Dieu étant Dieu peut et a le droit d’utiliser une chose mauvaise pour Sa plus grande gloire. Il ne veut pas la chose mauvaise directement, c’est absolument évident. Dieu, par exemple, dans Sa miséricorde pourrait utiliser une chute morale de l’un d’entre nous, un péché grave que nous aurions commis, pour augmenter en nous la vertu d’humilité, la vertu de confiance en la miséricorde infinie du Bon Dieu, bien sûr ! Mais on ne peut en aucun cas faire commettre un péché, sous prétexte que Notre Seigneur Jésus-Christ pourrait utiliser ce péché afin de nous faire progresser dans la vertu d’humilité. A-t-on le droit de commettre un péché, par exemple pour sauver la vie de plusieurs personnes ? La réponse est non. L’Église a toujours répondu non à l’objection du moindre mal.
En fait, d’où vient cette théorie complètement saugrenue encore une fois du moindre mal ? C’est une déformation d’un autre point de théologie morale par lequel on peut choisir entre deux biens. On a le droit de faire un moindre bien, on n'a jamais le droit de faire un moindre mal. C’est absolument impossible. Si par exemple on ne peut pas, pour une raison indépendante de notre volonté faire un bien important que nous avions prévu de faire à l’égard du prochain, on peut choisir un bien inférieur, un bien plus petit, j’allais dire, sous prétexte qu’on ne peut pas faire le bien plus grand que nous avions l’intention de faire. Donc, on peut accepter de faire un moindre bien, mais jamais un moindre mal. Le moindre mal, mes bien chers frères, est un mal. C’est un péché, et c’est quelque chose qu’on ne peut jamais commettre, quoiqu’en disent les évêques de notre pauvre pays de France depuis des années et des années.
Ouvrons un peu les yeux mes bien chers frères, et regardez donc où nous a mené cette fausse théorie du moindre mal. Ouvrez les yeux, regardez un peu ce qui se passe dehors, voilà les conséquences du moindre mal, cette théorie complètement fausse qui nous est prêchée maintenant depuis pratiquement de longues années. Vous ne trouverez jamais un seul texte du Magistère de l’Église, je parle bien sûr du Magistère datant d’avant la mort de Pie XII, en 1958, et je vous mets au défi de me trouver un texte du Magistère de l’Église qui enseigne qu’on a le droit de choisir le moindre mal. Le moindre mal est un péché.
Enfin, il y a une troisième objection que nous entendons souvent en cette période électorale : « Mais Monsieur l’Abbé, la Démocratie en France est d’inspiration chrétienne. » Je pense qu’on ne peut rien comprendre sur ce qui se passe dans notre pauvre pays de France sans réaliser avant toute chose que la République issue de l’échafaud sur lequel le roi de France Louis XVI a laissé sa tête, sans bien comprendre donc que cette République dite française est avant tout substantiellement anti- chrétienne.
Qu’est-ce que cette Démocratie ? Vous connaissez la formule : « l’art d’agiter les peuples avant de s’en servir ».
C’est tout à fait vrai. On me dit : « Mais, Monsieur l’Abbé, la Démocratie en France, ce n’est rien d’autre que le pouvoir du peuple ». Mensonge ! Ce n’est pas du tout le pouvoir du peuple, c’est le pouvoir du nombre, le nombre qui va décider où est la Vérité ! Mais nous, catholiques, nous savons très bien, mes bien chers frères, que la Vérité est objective et que nous devons absolument soumettre par notre intelligence la volonté à cette Vérité. En aucun cas nous ne pouvons justement décider ce qui est vrai et faux, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui l’a déjà décidé, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a donné une Loi, et qui, par cette Loi, nous indique ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Donc la Démocratie, telle qu’elle existe en France, n’est rien d’autre, mes bien chers frères, que le pouvoir du nombre, le nombre qui détermine si on a le droit d’offenser le Bon Dieu ou non. Mais le nombre n’a rien à faire avec cela.
Vous voyez, mes bien chers frères, comme il est important à mon avis de connaître ces choses-là. Ce n’est pas mon enseignement personnel que je donne (un prêtre n’a pas d’enseignement personnel à donner en prêchant pendant la Sainte Messe), ce que je vous donne c’est simplement l’enseignement de l’Église. Voilà ce que l’Église a toujours enseigné, voilà ce que l’Église enseigne dans ses catéchismes, surtout dans le catéchisme de Saint Pie X. Nous ne sommes pas le Bon Dieu, mes bien chers frères, nous devons nous soumettre à ce que l’Église a toujours fait.
« Mais alors, Monsieur l’Abbé, que devons-nous faire dans ces élections ? » Mais je vous laisse appliquer par vous-mêmes ce que je viens de vous dire : peut-on pratiquer un moindre mal dans les élections qui arrivent dimanche prochain ? Non. Nous avons le choix entre la peste et le choléra. Vous préférez mourir de la peste ou du choléra ? Bon courage pour faire un choix ! Personnellement, je préfèrerais mourir ni de l’un ni de l’autre. Je ne sais pas ce que vous en pensez vous-mêmes.... Et puis, on me dit : « Mais, Monsieur l’Abbé, il faudra bien nous soumettre à la volonté du peuple… » Mais si la volonté du peuple est de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ à la porte, je suis désolé, mais c’est un péché que d’accepter cette soumission. En aucun cas nous ne pouvons nous soumettre à des bandits qui ne pensent qu’à une seule chose, c’est augmenter leurs comptes en banque et à mettre le Bon Dieu en dehors de tout ce qu’ils font. Mes bien chers frères, les gens nous disent immédiatement : « Mais alors, à ce moment-là, vous ne pouvez plus rien faire ! ». Oui, il faut faire quelque chose : prier, on peut encore prier, encore faire pénitence pour notre pauvre pays de France. Si le Bon Dieu a su susciter au XVème siècle une petite jeune fille de 17 ans pour sauver le pays, Sainte Jeanne d’Arc, le Bon Dieu pourrait aussi susciter demain quelqu’un d’autre, vous ou moi, quelqu’un de très simple peut- être qui serait utilisé par Lui comme un instrument pour sauver ce que la société moderne a décidé de condamner. Il faut, mes bien chers frères, surtout en ces périodes électorales, il nous faut absolument, justement mettre le Bon Dieu au milieu de tout cela. Vous allez perdre votre temps à essayer de changer ce qui ne peut pas être changé malheureusement à cause de la corruption qui nous attend. Vous pourriez faire beaucoup plus pour le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, par exemple en venant passer une heure ou deux devant le Saint Sacrement à l’exposition du Saint Sacrement qui aura lieu ce vendredi soir de 21 h à 23 h. Vous feriez infiniment plus de bien pour votre âme et pour l’âme de ceux qui vous entourent en agissant ainsi. Notre Seigneur Jésus- Christ, mes bien chers frères, n’est pas quelqu’un de facultatif : ou nous choisissons Notre Seigneur Jésus-Christ, ou nous choisissons l’Ennemi de Notre Seigneur Jésus-Christ, à savoir le Démon. Nous n’avons pas le droit, je dirais, de tenir la main droite avec Notre Seigneur Jésus-Christ et notre main gauche avec le Démon. Cela ne marche pas, cela n’est pas possible.
Alors, attention ! Demandons au Bon Dieu avec humilité de nous donner les lumières dont nous avons besoin, afin d’appliquer la doctrine de l’Église. Nous n’avons pas le droit, mes bien chers frères, sous prétexte du moindre mal, de donner nos voix à des gens qui sont des bandits, à des gens qui ne cherchent qu’une seule chose, encore une fois, c’est de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ non seulement en dehors de leur vie, mais en plus, en dehors de toute la politique notre pays. La nature a horreur du vide. Si Notre Seigneur Jésus-Christ n’est pas le Roi de notre pays, alors mes bien chers frères, le Démon sera roi de notre pays et c’est ce que nous voyons malheureusement aujourd’hui partout autour de nous.
Rappelez-vous cette objection que Napoléon III avait osé prononcer devant le Cardinal Pie : « Il n’est pas temps pour Jésus- Christ de régner, pas encore... » Et le Cardinal Pie avait répondu: « Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis Évêque, et comme Évêque je leur réponds : Le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, eh bien ! alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer ». Et comme Napoléon III essayait de sauver la face en disant : « La religion catholique est celle de la majorité des français, mais les autres cultes ont droit à la même protection », l’illustre Évêque répondit : « Voilà ce que vous dit Jésus-Christ, Roi du Ciel et de la terre : Et Moi aussi, gouvernements qui vous succédez en vous renversant les uns les autres, Moi aussi Je vous accorde une égale protection. J’ai accordé cette protection à l’empereur votre oncle, j’ai accordé la même protection aux Bourbons, la même protection à Louis-Philippe, la même protection à la République et à vous aussi la même protection vous sera accordée ».
Alors mes bien chers frères, mettons-nous à genoux devant le Bon Dieu, mettons-nous à genoux en recevant la Sainte Communion, et demandons au Bon Dieu, à Notre Seigneur Jésus-Christ Vrai Dieu et Vrai Homme, de nous donner la force dont nous avons besoin, de ne pas devenir des lâches. Si nous sommes arrivés là où nous en sommes aujourd’hui, mes bien chers frères, en matière politique surtout, c’est que depuis 150 ans pratiquement, les catholiques on peur de leurs ennemis. Au lieu d’affirmer la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, ils rentrent comme des souris dans leurs trous, ayant peur d’affirmer ces vérités. Alors, évidemment le Démon peut faire ce qu’il veut de chacun d’entre nous.
Ne laissons pas notre pays être envahi par des bandits, par des gens qui rejettent Notre Seigneur Jésus-Christ ! Vous me direz : « Mais alors, on ne peut rien faire en politique ! » Il y a une politique au moins que vous pouvez suivre, c’est celle de sauver votre famille. On ne peut peut-être plus faire grand-chose malheureusement officiellement en politique aujourd’hui dans notre pays, mais au moins dans nos familles, nous pouvons faire quelque chose. Tant qu’il y aura, mes bien chers frères, quelques catholiques, même isolés, même très peu nombreux, qui ont la Foi, qui ont la force de mettre Notre Seigneur Jésus-Christ dans tout ce qu’ils font, qui ont le courage d’élever leurs enfants dans la Foi catholique comme beaucoup d’entre vous le font déjà, et je vous en félicite, et bien à ce moment-là, mes bien chers frères, tant qu’il y aura ces catholiques encore vivants, le Démon ne pourra pas tout détruire en France. Il y aura encore quelque chose qui appartiendra à Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors demandons cette force, demandons cette force avec la vertu de prudence, bien sûr, afin de savoir ce que nous devons faire. Notre Seigneur Jésus-Christ doit régner. Et si les candidats qui se présentent ne veulent pas de Notre Seigneur Jésus-Christ, qu’au moins Notre Seigneur Jésus-Christ règne dans nos familles.
Comment Notre Seigneur Jésus-Christ règne-t-Il dans nos cœurs? Par l’état de Grâce, par la grâce sanctifiante, par l’habitation en nous de la Sainte Trinité. Voilà ce qu’il faut ! Le plus grand ennemi du Démon, le plus grand ennemi de ceux qui suivent le Démon, comme nous le voyons en politique aujourd’hui de tous côtés, le plus grand ennemi de ceux qui suivent le Démon, c’est une âme en état de grâce. Une personne en état de grâce, c’est comme un rayon de lumière qui brûle dans la nuit, un rayon de lumière comme un phare, si vous voulez, qui indique par sa lumière, même en plein brouillard, l’entrée du port pour le marin qui est perdu sur la mer déchainée. Voilà, mes bien chers frères, ce que nous devons comprendre.
Alors, demandons après notre Sainte Communion, demandons à Notre Seigneur Jésus-Christ de nous donner l’esprit de l’Église, de faire nôtre tout ce que l’Église a toujours enseigné pendant des siècles et des siècles. L’Église a su ce qu’était l’enseignement catholique, l’Église avait compris parfaitement, parce qu’Elle est Divine, ce qu’était la politique catholique. Et nous l’avons eue en France, par exemple au XIIIème siècle dans l’âge d’or de la politique unie à l’Église catholique. Nous avons eu au temps de Saint Louis, au temps de Saint Thomas d’Aquin, au temps de Saint Albert le Grand, nous avons eu tous ces géants de sainteté qui ont permis à des millions et des millions d’âmes de se sauver. Alors, mes bien chers frères, prions pour que Notre Seigneur Jésus-Christ ait pitié de nous, et si Notre Seigneur Jésus- Christ ne permet pas que demain nous ayons une Sainte Jeanne d’Arc de nouveau pour nous mener au combat, eh bien au moins ayons suffisamment confiance en Lui pour comprendre que dans nos familles nous pouvons encore faire quelque chose.
On ne peut malheureusement pas mettre le Démon en dehors du monde moderne qui nous entoure, mais vous pouvez le mettre en dehors de vos familles, vous pouvez le mettre en dehors de vos cœurs en demandant toutes ces grâces, surtout par l’intermédiaire de la Reine de France qui est Notre Dame. Demandons à Notre Dame de nous aider à comprendre ces choses. Elle avait compris la Divinité de son Divin Fils, elle avait absolument confiance dans la Divinité de son Divin Fils. Elle est la seule qui, après la mort de Notre Seigneur au Vendredi Saint, savait qu’Il ressusciterait d’entre les morts, elle n’avait jamais perdu cette confiance. Demandons à Notre Dame, mes bien chers frères, de mettre en nos cœurs, nos âmes de catholiques, ce feu brûlant de la Charité Divine, ce feu sacré de la Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce que demande un feu? Simplement d’éclairer et de chauffer. Qu’il éclaire nos âmes, qu’il sauve nos âmes.
De quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin d’un petit groupe de gens qui soient convaincus que la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ est une force divine capable de tout transformer. Voilà de quoi nous avons besoin. Notre Seigneur Jésus-Christ a converti le monde avec douze apôtres. Nous avons bien plus que douze personnes ici. Si chacun d’entre nous avions la conviction, si nous avions une Foi forte pour transporter les montagnes, alors mes bien chers frères, tout serait possible.
Demandons ces grâces par l’intermédiaire de la Très Sainte Vierge Marie, au Nom du Père, du Fils, du Saint Esprit.
Ni droite, ni gauche, nihilisme et vide idéologique… quand la vanité a envahi la scène…
"… Le plus dur, c’est d’affronter la crise des valeurs, plus dangereuse que la crise des dettes européennes. Et la France, on peut dire qu’elle est en état de décomposition sociale. Une tendance à laquelle n’échappent aucun des pays européens. Les gens aiment l’argent et les marchandises. Adieu monde d’hier, bienvenue dans un monde incertain livré à la voracité des puissants. Le mur des valeurs qui s’oppose aux puissants s’est peu à peu effondré. Et la bêtise a envahi les citoyens. Les gens ne veulent plus s’instruire et s’éclairer." Lire l'article : Le secret de 2012 : ni droite, ni gauche, nihilisme et vide idéologique
(Refrain)
Tu veux ou tu veux pas
Tu veux c'est bien
Si tu veux pas tant pis
Si tu veux pas
J'en f'rai pas une maladie
Oui mais voilà réponds-moi
Non ou bien oui
C'est comme ci ou comme ça
Ou tu veux ou tu veux pas
Tu veux ou tu veux pas
Toi tu dis noir et après tu dis blanc
C'est noir c'est noir
Oui mais si c'est blanc c'est blanc
C'est noir ou blanc
Mais ce n'est pas noir et blanc
C'est comme ci ou comme ça
Ou tu veux ou tu veux pas
La vie, oui c'est une gymnastique
Et c'est comme la musique
Y a du mauvais et du bon
La vie, pour moi elle est magnifique
Faut pas que tu la compliques
Par tes hésitations
(au Refrain)
La vie, elle peut être très douce
A condition que tu la pousses
Dans la bonne direction
La vie, elle est là elle nous appelle
Avec toi elle sera belle
Si tu viens à la maison
Tu veux ou tu veux pas ? hein !
Quoi ? Ah ! tu dis oui
Ah ! a a a a a a a
Et ben moi j'veux plus !
Ouh ! la la
mardi 1 mai 2012
Carl Lang : "Barrons la route à la gauche socialo-communiste : non à Hollande !"
… alors que le FN mariniste jouera délibérément la carte du pire…
Roger Holeindre avec le "Parti de la France" |
Communiqué de Carl Lang et du bureau politique du "Parti de la France" :
"Barrons la route à la gauche socialo-communiste : non à Hollande !"
Nous savons que notre projet de redressement national n’est porté par aucun des deux candidats présents au deuxième tour de cette élection présidentielle. Mais, quelque soient les intérêts tactiques des partis politiques et les plans de carrière ou les intérêts personnels de leurs dirigeants, le choix des électeurs de la famille nationale doit se déterminer en fonction de l’intérêt national. Il nous faut répondre à une seule question: que faire afin d’éviter le pire pour la France et le peuple français ?
Un Premier Mai qui ne virera ni au rouge ni au bleu marine… |
Carl Lang et Le Parti de la France ne se lavent pas les mains de l’avenir des Français et ne seront pas complices de la victoire de la Gauche socialo-communiste qui annonce le droit de vote des étrangers aux élections municipales, la légalisation du mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par les couples homosexuels, qui prépare une politique d’agression de l’école libre et de destruction aggravée du respect de la vie humaine, qui annonce un projet irresponsable et démagogique de gaspillages publics et se prépare à imposer un programme de répression fiscale et de matraquage financier des Français.
Carl Lang et Le Parti de la France ne seront pas complices du défilé de la victoire des drapeaux rouges et des poings levés.
Avec ces gens-là, demain sera encore pire qu’aujourd’hui.
Le 6 Mai, barrons leur la route !
Tribune libre : "Pour Sarkozy, avec ferveur"… … avec vigueur mais à contre-cœur !
Tribune libre publiée par Surlering.com : "Pour Sarkozy, avec ferveur"
Aux « déçus » du sarkozysme
En France, nous avons toujours eu la gauche la plus nulle et la plus fourbe du monde (et c’est pourquoi Mélenchon est grand) et la droite la plus imbécile et peut-être la moins à droite du monde - et c’est pourquoi il faut de nouveau, et avec ferveur, voter Sarkozy au second tour comme au premier, car un homme de droite de cette trempe, courageux, subversif, et que pour ma part j’ai toujours trouvé extraordinairement sympathique (l’anti-Chirac en somme), nous n’en aurons plus ensuite pendant vingt ans. Il faut donc en profiter une dernière fois et mettre en place ce qui pourrait être le décennat fondateur et ô combien nécessaire de la France du XXIème siècle. Hélas ! Les Français ont toujours été des veaux, particulièrement les Français de droite et d’extrême droite, passant d’un grief à l’autre, brûlant ce qu’ils avaient adulé, oubliant cent biens pour un mal, et surtout obnubilés par leur capacité à « ne pas se laisser faire » tout en tombant systématiquement dans les pièges tendus par la gauche. Sans le Français de droite dure, le Français de gauche n’aurait jamais eu pignon sur rue. Ça s’était déjà passé comme ça en 1873 lorsque le comte de Chambord qui incarnait la dernière chance de restauration de la monarchie en France échoua lamentablement parce que, crétin intransigeant, il ne put se résoudre à accepter le drapeau tricolore que lui réclamait tout le monde, préférant renoncer au pouvoir au nom de sa satanée fleur de lys – et cela malgré l’Assemblée Nationale qui lui était favorable. À part la dissolution de cette même Assemblée Nationale par Chirac en 1997, je ne vois pas d’autre plus grande imbécillité dans l’histoire de la droite française qui en comporte pourtant des dizaines. Mais c’est ainsi que l’on a toujours fonctionné chez les bleus blancs. Pour la droite « pure et dure », plutôt « la Gueuse » que le lys blanc encadré de bleu et de rouge ! Plutôt l’adversaire radical que le partenaire pragmatique ! Plutôt Flamby que le client honni du Fouquet’s ! Plutôt l’anti-riche que le nouveau riche ! Plutôt le corrézien-comme-Jacquot que Sarko le métèque ! « La droite déteste qu’on la trahisse et je suis un traitre pour eux », expliquait le personnage de François Mitterrand dans Le promeneur du champ de mars, le seul film potable de Robert Guédiguian (2005). Traitre, Sarkozy ? Évidemment. Au sens où il a trahi l’hypocrisie des Français, révélé leur mauvais rapport avec l’argent, dévoilé ce qu’il faut bien appeler une sorte d’antisémitisme social - et cela, les Français risquent de ne pas le lui pardonner. On ne démasque pas impunément les vices d’un pays sans que ce pays ne vous rende la monnaie de votre pièce. Au risque de sombrer dans une schizophrénie politique comme cela pourra arriver le six mai si François Hollande est élu. La France sera, une fois de plus, le seul pays de droite et d’extrême droite à mettre en place et par dépit un président de gauche. Vive l’Afrance !
Au fond, le grand tort de Sarkozy aura été d’avoir voulu jouer franc-jeu avec les Français. De s’être mis à leur niveau. De ne pas avoir été assez royal, altier, hautain, sphinx (une erreur psychosociale majeure pour celui qui avouait que Mitterrand était, avec DeGaulle et Jean-Paul II, son modèle politique). De ne pas avoir compris que le corps du monarque devait transcender le corps du peuple – et de fait ne pas se rendre à Disneyland comme tout un chacun, le président n’étant pas en France « tout un chacun ». D’avoir été, au bout du compte, démocrate par excès. Sarkozy - le seul vrai démocrate de la Cinquième République et pour cette raison peut-être chassé dans six jours comme un malpropre par les bouseux qui ne veulent pas d’un des leurs au pouvoir. Sarkozy – le président dont on a le plus dénoncé l’autoritarisme quasi dictatorial alors qu’il n’a cessé de prendre pendant son quinquennat toute une série de mesures constitutionnelles destinées à réduire les pouvoirs du Président au profit du Parlement et des citoyens (ce qui d’ailleurs était discutable – pourquoi prendre le risque de rendre la France encore plus ingouvernable qu’elle n’est déjà ?), sans compter ce nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l’ordre du jour de l’Assemblée, leur permettant ainsi de mieux contrôler le Gouvernement (décidément, c’est une manie de vouloir virer Quatrième République bis ?), en attendant la promesse calamiteuse de remettre un peu de proportionnelle dans les élections afin que tout le monde soit représenté (mais Président, voyons, tout le monde à l’Assemblée, c’est la fin des haricots !), ou encore cette possibilité de recours individuel devant le Conseil constitutionnel (la fameuse « QPC » - « question prioritaire de constitutionnalité ») qui donne le droit au justiciable emmerdeur de demander si telle loi qui le contrarie est bien conforme à la Constitution – bref, toutes choses avec lesquelles on peut être en désaccord mais qui vont indéniablement dans le sens d’une démocratisation plus grande de la cité. Sarkozy – le mec de droite qui aura le plus fait constitutionnellement pour les gens. Et c’est lui dont Jean-Marie Le Pen vient de dire la semaine dernière, tel un lecteur moyen de Télérama ou des Inrocks, que ses initiales étaient les mêmes que « National socialiste » et que son meeting à la Concorde de dimanche dernier était comparable aux rassemblements de nazis à Nuremberg !!! Faut-il que le vieux soit sénile pour se retrouver aux côtés de l’ultragauche la plus fruste - mais sans doute fachos et gauchos peuvent-ils s’entendre contre ce cosaque qui leur a damé le pion à tous les deux. Tous les procès d’intentions, les basses attaques, l’hystérie malveillante dont celui-ci a dû souffrir cinq ans durant comme nul autre - une malveillance allant parfois jusqu’au désir de mort comme chez ce curé lillois déclarant sans complexe en août 2010, à l’époque de l’affaire des Roms, qu’il priait pour que Sarkozy ait une crise cardiaque. Et pourquoi pas, mon père indigne, grâce à l’aide de cette poupée vaudou autorisée à la vente et qui permet au psychopathe anti-sarkozyste de percer les yeux, le cœur ou les couilles du président honni ? Cette violence symbolique insensée que personne ne semble avoir noté. Cette volonté meurtrière de sacrifier le monarque qui a osé se désacraliser. Sarkozy - premier président bouc émissaire de la cinquième République jetée à la vindicte publique, celle-ci d’autant plus sauvage qu’elle se croit autorisée, légitimée, moralisée - la « bonne » haine contre le riche, le « bon » désir de vengeance contre le puissant aux origines pas si gauloises que ça, le « bon » racisme contre le métèque trop heureux . Qu’est-ce que c’est que ce Hongrois juif qui épouse une Italienne et qui prénomme sa fille Gulia, d’abord ? Qu’est-ce que c’est que ces bonnes femmes arabes et noires qu’il fait rentrer au Gouvernement et qui osent jouer les princesses - une surtout, la mouquère Dior ? Un immigré, ça doit sortir de Trappes, devenir comique sympa, apparaître comme le super pote qu’on voudrait avoir (ou pas), mais surtout ne jamais oublier qu’il a été victime du racisme, le rappeler partout où il va, et bien sûr voter à gauche même s’il est milliardaire. Mais une Beurette qui ne fait pas de l’antiracisme son cheval de bataille et choisit le camp, pas si puissant, de l’Empire plutôt que celui, ultra influent, des minorités, choque autant les racistes que les antiracistes. Une Beurette qui s’embourgeoise est beaucoup moins acceptable qu’un Beur qui revendique. Une Beurette qui aime les diamants et les parfums excède le racisme social (pour ne pas dire le racisme tout court) de nos cons citoyens. Mais les Français sont ainsi : ils n’aiment pas la réussite sociale. Ils détestent plus que tout qu’on la montre. Vivons heureux, vivons cachés. Tartuffes. Goys.
On a été profondément « choqués », paraît-il, que le président augmente son salaire – alors qu’il n’a fait que se mettre au niveau de ses prédécesseurs qui eux n’en parlaient jamais, en profitaient autant, faisaient passer leurs avantages en cachette, vivaient leur bling bling en sourdine, avaient leurs entrées au Grand Véfour, bouffaient contre toutes les lois de France des ortolans le dimanche midi ou carburaient au Dom Pérignon tous les jours à la mairie de Paris. Mais bon, on ne le voyait pas, donc ça n’existait pas. Avec Sarkozy, les Français ont fait mine de s’apercevoir que les monarques menaient grand train - grande nouvelle bouleversifiante, ultra obscène, guillotinable ! - et qu’ils allaient moins au Quick qu’à ce Quick de moyens riches qui s’appelle le Fouquet’s et où, soit dit en passant, tout le monde est allé au moins une fois dans sa vie à moins de l’avoir raté comme disait l’autre. Qu’importe dès lors qu’il soit le premier président à avoir permis que la Cour des Comptes contrôle le budget de l’Élysée (« une première depuis Louis XIV », expliquait L’Express du 25 janvier 2012), ou qu’il ait réussi sa très gauchiste réforme de représentativité syndicale par laquelle les syndicats seront électoralement renforcés, le dialogue social avec, non, ce que l’on retiendra, c’est ce repas improbable dans cet établissement pas si classieux que ça pour un président de la République, en plus de ses Ray-Ban et de sa Rollex. En fait, ce que l’on reproche ontologiquement à Sarkozy, c’est d’avoir osé afficher ses goûts et son bonheur, ce qui en France est pire que de traîner mille casseroles. C’est que le bonheur, c’est vulgaire, ma bonne dame. Et les Français, ces cathos laïcards coincés du cul, ont la haine du bonheur. Pas étonnant que toute notre littérature déborde de pères indignes, de mères avares, d’enfants ingrats, de familles en nœuds de vipères. Pour un père Leuwen qui ne gronde son Lucien de fils que parce que celui-ci ne profite pas assez des plaisirs de la vie et ne lui demande pas assez d’argent, cent pères Grandet. Pour une Sanseverina, mille Thénardier. Les Français sont ces gens qui veulent faire souffrir leurs enfants « pour leur apprendre la vie » comme ils veulent faire souffrir leur président pour qu’il apprenne à ne pas trop aimer la sienne. Carla Bruni est une insulte à la tradition des Taties Danielle et autres cousines Bette qui jusque là nous servaient de premières dames. Et l’on sait ce que l’on fait en France aux reines qui ne sont pas françaises. Les Français, le peuple revanchard par excellence. Les Français et leur horrible passion de l’égalité. Les Français et leur dégoût de salauds devant les privilèges dont ils sont pourtant les plus grands consommateurs. Moi, ce que j’aurais aimé en Sarkozy, c’est sa façon d’avoir mis à nu les Français. D’avoir dévoilé leurs réflexes de petits bourgeois en manque – et qui ne se rendent pas compte qu’ils ont été protégés cinq ans et qu’ils risquent d’être en manque comme ils ne l’auraient jamais imaginé quand Hollande sera passé et que Marine sera seconde. Cassez-vous, pauvres cons.
Bref, si le six mai prochain, l’on retourne à la France du XXème siècle, c’est-à-dire à la parole surveillée, au terrorisme Bisounours et à la réaction lepéniste qui ne manquera pas de suivre (le FN jouant consciemment et comme d’habitude la carte du pire et pour cela comptant sur la victoire de Hollande autant que les socialistes), ce qui dans le contexte de la crise actuelle, celle que précisément le président sortant nous a pour l’instant évitée, pourra donner lieu à quelques faillites sociales intéressantes, voire à une discordance civile majeure comme cela ne serait pas arrivé depuis le XIXème siècle, l’on saura d’où vient la cause. Des fameux « déçus du sarkozysme ». Mais qu’est-ce qu’ils croyaient les mecs ? Que l’on pouvait réformer de fond en comble un pays en deux coups de cuillère à pot ? Que tout allait se faire parce qu’on l’avait dit ? Que le pouvoir culturel, le plus féroce d’entre tous, allait dire amen au pouvoir politique ? Et que surtout il n’y aurait pas cette crise internationale qui nous obligerait à travailler plus pour gagner moins ? Car il ne faut pas se leurrer. Dans tous les cas, et vu comment le réel se durcit un peu plus chaque jour, seule une politique de rigueur sera de rigueur dans les mois et les années qui viennent. Et seul le Magyar semble être en mesure de la mener. D’abord parce qu’il est indéniablement le plus avisé et le plus malin, suprêmement pragmatique (et non suprêmement idéologique comme le disent ces adversaires qui parce qu’ils sont idéologisés jusqu’à l’os voient de l’idéologie partout), et ensuite parce qu’il est de droite. Or, une rigueur de droite passe toujours mieux qu’une rigueur de gauche. Ce n’est pas le moindre mérite du président actuel que d’avoir maté la rue et refroidi l’ardeur manifestiste et grévienne de nos concitoyens - c’est-à-dire d’avoir réussi à gouverner un peu la France sans être bloqué au moindre soupçon d’esquisse de velléité de décision (quel dommage qu’il n’en ait pas fait autant avec les quartiers et que le Kärcher soit resté à l’état de velléité – pour le coup, le voilà le véritable échec du quinquennat.) Et c’est pourquoi si Hollande passe, la tentation sera grande pour le peuple de gauche de recoloniser illico la rue et de faire tout pour que la France redevienne ingouvernable – et cela au grand dam du nouvel élu qui sera pris le cul entre deux chaises, la chaise de la nécessité rigoriste et la chaise percée du Grand Soir. Surtout qu’ils doivent être à bloc, les mecs, boostés qui plus est par Mélenchon, Poutou et Arthaud (car dans notre beau pays, il y a quand même trois prétendants d’extrême gauche à la présidence, trois prétendants qui se réfèrent à l’idéologie et au Parti des cent millions de morts, excusez ce détail). Pensez ! Cinq ans de disette syndicale, cinq ans sans manifs ou presque, cinq ans sans qu’une fois l’on cède aux grévistes, cinq ans qui ont prouvé que l’on pouvait faire quelque chose de la France à condition de tenir bon contre la rue, cinq ans sans pouvoir faire chier, eh bien, dès le sept mai, on va se rattraper, croyez-moi ! Nathalie Arthaud a déjà prévu une grève générale en septembre. Bienvenue en Hollande ! Bienvenue en Grèce !
Et vous, soi-disant électeurs éructant de droite, voudriez que l’on se débarrasse de celui qui a tout fait pour que jusqu’à présent la France ne soit ni la Grèce, ni l’Espagne, ni l’Irlande, tous ces pays que la crise a sciés en deux ou en quatre, ni même l’Angleterre où l’on a pris des mesures d’une austérité qu’elle ferait frémir le père Grandet et la Cousine Bette eux-mêmes ? Vous, droitistes à côté de la plaque à force d’ « intransigeance », d’ « exigence », d’ « impatience », seriez prêts à mettre à la porte ce hussard qui a réussi à faire éclater les blocages habituels et mener à bien des réformes dites impossibles, retraite, autonomie des universités (un projet souhaité depuis des lustres par Mendès-France lui-même), service garanti dans les transports terrestres (enfin !), élagage de la carte judiciaire que les juges eux-mêmes attendaient depuis des décennies, qui plus est dans le contexte le plus difficile du monde et en nous préservant en outre de celui-ci ? Neuf cent trente et une réformes en cinq ans et non, vous êtes quand même « déçus », ce n’est pas assez ? Vous auriez voulu avoir les résultats tout de suite, comme ça, parce que vous le valez bien ? Pauvres pommes que vous êtes, vraiment, les gens de droite ! Pour vous, il n’a rien fait, pour les gens de gauche, il en a trop fait ! « Et en plus, rien que pour les riches », geint-on alors à gauche (car éructer est de droite, geindre est de gauche). Pour les riches, vraiment ? Que les licenciements de masse aient été évités, par exemple, c’était pour les riches ? Que la classe moyenne n’ait pas coulé, c’était pour les riches ? Que les petits épargnants aient précisément été épargnés, c’était pour les riches ? Que la taxe Tobin ait enfin été mise au goût du jour, c’était pour les riches ? Que l’on ait augmenté les taxes sur le capital afin de les mettre à peu près au même niveau (34,6%) alors qu’ils étaient taxés de 10% de moins sous Lionel Jospin, c’était pour les riches ? Que l’on ait créé le RSA, c’était pour les riches ? Que l’on ait supprimé en partie la publicité sur les chaînes publiques, c’était pour les riches ? Que l’on ait augmenté de 37 % le budget de logement des sans-abri qui est passé à 1,13 milliards (et comme l’a publiquement reconnu Olivier Berthe, président des Restos du cœur et représentant du mal logement en face de lui sur Canal+ le 16 mars dernier), c’était pour les riches ? Et qu’enfin le pouvoir d’achat ait réellement monté de 4 % en cinq ans, ce n’était que pour les riches ? Et puis d’ailleurs, qu’est-ce que cette rage malsaine contre les riches ? « Moi, les banques, je les aurais laissées s’effondrer », me disait un collègue cégétiste et néanmoins ami du musée (oui, parce que moi, j’ai des amis d’extrême gauche…). Mais bordel, Francis, si ta banque s’effondre, tu t’effondres encore plus ! C’est facile à comprendre, ça, non, que des pauvres comme nous ont besoin de riches comme eux ? Visiblement, non. Pour les fervents du Grand Soir, si les riches maigrissent, les pauvres engraissent – alors que moi, en bon pourri de droite, je penserais plutôt que si les riches maigrissent, les pauvres crèvent (et encore plus vite si les riches sont partis). On en a besoin des riches, c’est ça que les pauvres en esprit ne percutent pas. En vérité, Sarkozy a tellement bien géré la crise que les gens n’ont pas vu la crise, ou ont oublié qu’il y en avait une. Et aujourd’hui, ils se révoltent contre lui comme pouvaient se révolter naguère les paysans contre leur seigneur sans se rendre compte que grâce à lui ils avaient évité trois invasions et six guerres. Salauds de pauvres ! Pauvre peuple ! Ce peuple dont Pascal écrivait qu’il était « vain, quoique ses opinions soient saines, parce qu’il n’en sent pas la vérité où elle est et que, la mettant où elle n’est pas, ses opinions sont toujours très fausses et très malsaines. » Pas besoin de faire un dessin.
Sauf qu’à un moment donné, il faut se le demander : pourquoi est-on si con à droite ? Je veux dire : pourquoi est-on si souvent comte de Chambord, si pur et dur, si anti-dialectique, si incapable de compromis et de débat, et, par conséquent, toujours latté par la gauche qui s’y connaît tellement mieux que nous en retournement de sens, oblitération du réel, saccage des consciences, culpabilisation obligatoire – toutes choses dont Sarkozy aura commencé à nous tirer depuis cinq ans et dans lesquelles on risque de retomber avec fracas si par malheur il était viré de l’Élysée ? Peut-être parce que la droite ne croit qu’au « réel », méprise la parole et de fait a tout faux puisque le réel dépend de la parole. La droite ne comprend jamais que « le réel » ne suffit pas. Et la gauche en profite toujours pour tourner la droite en bourrique. Ce que j’aurais souffert à Paris, à Nice, à l’université, au boulot, au bistrot, partout en France, devant ma télé, de me voir, de nous voir, nous, les gens de droite, systématiquement ratatinés par les gens de gauche. C’est vrai qu’on est nul. On ne pige rien à l’économie, aux flux financiers, aux « infrastructures » et d’ailleurs on ne veut pas piger. Ces corps sans organes nous ennuient. Cette matrice invisible et aliénante ne fait pas partie de nos catégories mentales. Pour nous, pauvres droitistes désemparés, la sociologie, c’est de l’hébreu. Comme Thomas, on ne croit que ce qu’on voit. Et on ne voit que nos intérêts – et encore pas toujours (la preuve, ce premier tour !). Notre Weltanschauung va de Pacman à Berzerk (ou si l’on préfère de Hobbes à Nietzsche) et ça nous suffit amplement. Normal qu’on se ramasse dans le débat socio-économique. Que pouvons-nous dire quand « eux », les gauchistes avisés, nous sortent Marx, Lukacs, Gramsci, Bloch, Négri, Bourdieu, Michéa, Rancière, Badiou ? Pour un empiriste de droite, cent idéologues de gauche. Et ils s’en foutent, les idéologues, qu’on leur rappelle que de Zapatero en Espagne à Papandréou en Grèce, toutes les politiques socialistes se sont soldées ces derniers temps en Europe par la faillite que l’on sait. La gauche échoue partout où elle passe, rien n’y fait, les gauchistes tiennent toujours le haut du pavé culturel – le comble étant que les droitistes sont prêts à leur donner le pouvoir parce qu’ils trouvent que leur candidat à eux n’est pas assez de droite. Fort de cette aberration intellectuelle (et même si « intellectuel » et « droite » sont à la limite du contresens), les intellos de gauche ont alors un boulevard ouvert pour poursuivre leur sociologie-fiction. Ce que nous appelons « le réel » relève pour eux d’une non-pensée typique, celle-ci découlant de l’ « hysteresis de l’habitus », bondieuserie bourdivine qui prétend que nous persistons à rester les mêmes et à penser les mêmes choses quelles que soient les situations, y compris celles qui nous les plus défavorables – un concept finalement beaucoup plus valable pour eux, les idéologues de gauche, que pour nous, les empiristes de droite, mais que les premiers arrivent à nous faire bouffer quand même. « Au fond, vous ne savez pas que vous êtes aliénés ». Lorsque l’idéologue, c’est-à-dire le gauchiste, a dit ça, il a tout dit et sait d’une certaine façon qu’il l’a emporté car oser une objection contre son concept d’aliénation est pour lui une façon de s’y retrouver pieds et poings liés. Tout le monde est aliéné pour le marxiste comme tout le monde est névrosé pour le freudien, surtout ceux qui trouvent à redire de ces dogmes. Impossible dès lors de se dépatouiller de ce qui englobe nécessairement la critique et qui donne toujours raison à celui qui se place stratégiquement du côté de l’englobant ou supposé tel. Pour le gauchiste, en effet, il y a toujours quelque chose « avant » la situation alors que pour le droitiste, il n’y a que de l’ici et du maintenant. Le premier pense le phallus sans la bite, le second pense la bite sans phallus. Et en effet, qu’en avons-nous à foutre, nous, les biteux de droite, de ces phallus compliqués auxquels on n’a jamais pensé ? De ces concepts improbables de paradigme holistique ou atomistique ou interactionniste ou régulationniste qui semblent sortis d’une conversation avec monsieur Spok ? De ces informations plus ou moins chiffrées qu’on sait pas d’où elles viennent ? Et pourtant, à la fin, c’est eux, les Body Snatchers de l’École de Francfort, qui l’emportent. Discuter avec un gauchiste avisé, pour le type de droite, c’est sombrer dans un autre monde, un monde totalement inconnu de lui et dont la structure lui échappe parce qu’elle lui apparaît frappée du sceau de l’irréalité la plus totale. Mais une irréalité si bien dialectisée qu’elle va bientôt se révéler imparable sur le plan moral et idéologique, se prenant même des airs « scientifiques » pour assurer encore plus, et contre laquelle notre « homme qui est un loup pour l’homme » apparaîtra comme une brebis rhétorique bien démunie et notre « tout ce qui ne me tue pas m’endurcit » une piètre et très tuante figure de style. On ne plaint pas assez les défaites épistémologiques de la droite face à la gauche. Ayez pitié de nous, ô vous, gauchistes avisés !
Et Henri Guaino vint. L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. Après vingt ou trente ans d’incompétence rhétorique et de nullité intellectuelle, la droite comprenait qu’il fallait intégrer la gauche dans son discours, citer Jaurès autant que Barrès, se réclamer de Clémenceau comme de Jeanne d’Arc, oser parler de civilisation et de culture sans se prendre aux filets de la culpabilisation antiraciste, et ne plus se laisser intimider par ces Torquemada de bazar que sont la plupart des journalistes. Grâce à la culture et à la verve guainienne, Sarko, déjà brillant boxeur, allait faire les plus beaux discours de droite entendus depuis longtemps et ce faisant ravaler, ratatiner, ringardiser la gauche comme elle ne l’avait jamais été de son histoire – ce qui, par réaction, allait produire cette nouvelle pathologie qu’est fondamentalement l’anti-sarkozysme. Qu’en France, le pouvoir culturel, c’est-à-dire la gauche, perde un chouïa de son influence et c’est la croisade assurée contre celui, politique ou artiste, qui en est l’auteur. Qu’est-ce que c’était en 2007 que ce type qui mettait K.O Le Pen et Ramadan en deux prises ? Qui en finissait avec le racisme et l’antiracisme ? Qu’est-ce que c’était que ce politicien de droite qui non seulement n’était plus ridicule dans les émission de divertissement bobo mais ridiculisait lui-même l’amuseur ou l’animateur qui cherchait à le faire (Karl Zéro en 2007, toute l’équipe du Grand et Petit Journal de Canal + en mars dernier) ? Ce candidat sans complexes qui osait dire à tel animateur antiraciste : « vous acceptez que les électeurs lepénistes regardent votre émission, pourquoi devrais-je refuser qu’ils votent pour moi ? » Nicolas Sarkozy, le seul homme politique de droite de sa génération (et des autres) qui sut maîtriser comme personne autant le réel que le virtuel, le social que le mondain, l’économique que le symbolique – et qui de ce point de vue nous vengea de vingt ans de terrorisme bien pensant. 2007, ce n’était pas seulement la victoire d’un brillant candidat de droite, c’était le retour de la parole de droite au centre du dispositif. Et c’est ce centre, thérapeutique allais-je dire, qu’il ne faut pas perdre et que l’on risque pourtant de perdre à cause de vous, droitistes imbéciles, lepénistes obtus ou centristes perdus, qui ne voyez même plus le bouleversement moral et médiatique que l’actuel président a provoqué et que vous-mêmes souhaitiez pourtant de tous vos vœux. Comme le dit Jean Marichez dans une tribune qui circule sur le net depuis peu, et qui sur le plan technique est bien plus compétente que la mienne, et dont d’ailleurs je m’inspire : « il serait dommage de perdre le bénéfice du meilleur chef d’État que la France ait eu depuis longtemps ». Ouverture aux minorités visibles (ce que n’avaient fait avant lui ni Chirac ni Jospin ni Mitterrand et qui aurait dû rendre grotesque toute accusation de « racisme »), début de maîtrise, et quoi qu’en dise les excités du FN, des flux financiers et migratoires, invention de la présidence européenne que lui ont reconnu même ses ennemis (Sarkozy ayant remis la France au centre de l’Europe et l’Europe au centre du monde), succès inattendu de l’intervention en Libye qui lui a conféré un statut de leader international, et last but not least, gestion zigzagante, c’est-à-dire performante, de la crise – tel est le vrai bilan du métèque. Le vrai changement, ce ne fut jamais que lui, ce président anormal qui tenta de mettre la France à l’ordre du XXIème siècle (ce qui pour un pays du XIXème siècle était peut-être insupportable).
Hélas ! Le courage et les bons résultats ne suffisent pas à convaincre. L’opinion se fout des bilans. L’opinion veut la peau d’un mec. Et celle du président est à vendre. Tout le monde est contre lui et c’est pour cela qu’il faut, je crois, être avec lui. Rien que pour ce miracle d’avoir détotémisé les anciens mythes de gauche, chahuté le pouvoir des clercs et révélé la haine sordide d’Emmanuel Todd, je ne regrette pas d’avoir voté pour lui en 2007, et c’est parce que je tiens à ce que ce miracle continue que j’ai revoté pour lui hier et que je m’apprête à le refaire dans deux semaines. Je vote Sarkozy car je ne voudrais pas que la France se retrouve politiquement à gauche, elle qui l’est déjà culturellement bien assez. Je vote Sarkozy car il incarne le seul contre pouvoir que nous ayons en France à opposer au pouvoir culturel de la gauche. Et à ceux qui me parlent de « culture », et comment un « amoureux des lettres comme moi » peut se laisser autant aller à faire l’apologie d’un type qui s’est foutu un jour de la gueule de La Princesse de Clèves, je réponds toujours que La Princesse de Clèves, c’est pour moi, pas pour lui. Lui, il est là pour qu’on lise en paix La Princesse de Clèves. Il est là pour qu’on ne sombre pas. Il est là pour que la France existe dans le monde. Il est là, enfin, pour que les Français, ces ingrats, ne se sabordent pas comme ils savent si bien le faire. Il est là pour nous sauver de nous-mêmes et nous préserver de la crise. Il est là pour que notre mode de vie ne change pas, maintenant. Je vote Sarkozy parce que c’est le meilleur et le plus injustement haï (ce qui est presque un pléonasme). Je vote Sarkozy parce que depuis hier soir la surveillance de la parole par la gauche a déjà recommencé. Je vote Sarkozy parce que c’est le dernier vote punk.
Pierre Cormary
dimanche 29 avril 2012
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