Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 7 décembre 2010

Côte d’Ivoire : un professeur expert en Droit Public sur TV5Monde…

Ce dimanche soir TV5Monde proposait un entretien avec le professeur Albert Bourgi qui enseigne le Droit Public à l'université de Reims et comme il l’affirme sur son blog (à l’abandon depuis la mi-octobre) est expert en politique africaine puisqu’il a publié beaucoup d'articles sur l'Afrique. J’ai écouté cet entretien. La journaliste qui le recevait, fait assez rare, s’est montré particulièrement excédée par l'art consommé de la langue de bois d'un invité égaré loin d'un amphi complaisant d'étudiants. Il n’y avait certainement pas qu’elle… Pourquoi s’être obstiné à invoquer uniquement des arguments techniques juridiques ? Un délai qui n’aurait pas été respecté par la CNI, pour lequel il fallait demander une prorogation. Or il apparaît clairement que tout ce qui s'est passé s’inscrivait dans les manigances de Gbagbo et de ses représentants. Leur volonté était claire : empêcher par tous les moyens, y compris la violence - ils l’ont prouvé à la face du monde -,  la CNI de publier les résultats dans les délais prescrits, pour ensuite laisser le Conseil constitutionnel décider. Décision, en tout cas de figure, acquise d'avance en faveur de Laurent Gbagbo.
Que le professeur ne veuille pas dénoncer des manœuvres qui n'échappent à personne, pourquoi pas. Volonté, sinon obligation, de réserve. Mais comment un professeur (et chercheur !) de Droit Public ne s'interroge-t-il pas ? Comment n'a-t-il pas au cours de cette émission remis en cause la légitimité de ce Conseil constitutionnel dont tous les membres ont été nommés par Gbagbo. Qu’il s’agisse de ceux des membres désignés pendant les cinq premières années de sa présidence, soit. Mais ensuite, constitutionnellement, Gbagbo n’était plus Président, il ne se maintenait que par des manœuvres visant à rendre impossibles des élections. Quelle est donc la légitimité d’un Conseil constitutionnel dont certains des membres ont été nommés, par un Président  non-constitutionnel,  pendant une période de vide constitutionnel…
La réalité est que la Côte d’Ivoire a connu pendant cinq ans depuis la fin « constitutionnelle » du mandat de Gbagbo, une période de vide constitutionnel. Comment donc admettre une quelconque autorité à ce Conseil constitutionnel largement empreint de l'illégitimité de cette longue période hors d'un cadre constitutionnel établi. Seule la CNI, instaurée ad hoc, avait mandat pour statuer. Elle a déclaré Alassane Ouattara vainqueur.
Pourquoi donc ce professeur est-il venu à l’antenne de TV5Monde s’il n’avait rien à dire ou ne voulait rien dire ?

lundi 6 décembre 2010

Le Laos célèbre ses rois… Vraiment ?

Vientiane : la nouvelle statue du roi Anouvong

Le quotidien de Bangkok The Nation évoque ce 2 décembre dans un reportage l’inauguration à Vientiane d’une nouvelle statue… Une statue du roi Anouvong qui lutta contre les Siamois…
Le Laos communiste se cherche des héros nationaux… Des héros vénérés du peuple laotien… Mais l’histoire contemporaine, les figures du communisme national ou d’ailleurs ne paraissent pas séduire les Laotiens… Le peuple laotien se rassemble plus volontiers autour de la mémoire de ses rois… Le mois dernier une statue royale a été dévoilée à Vientiane. Une statue du roi Anouvong, qui a régné entre 1805 et 1828 alors que le royaume du Lan Xang dépendait du royaume du Siam. Cette statue d'Anouvong est érigée en souvenir du  courage d’une lutte contre les conquérants siamois. S'il perdit sa bataille contre le Siam, Anouvong fut promu héros national et devint une légende pour le peuple lao, symbole de résistance aux envahisseurs… Pour les Siamois, il n'était qu'un rebelle. L'armée du Siam mit à sac Vientiane, s’en suivit le déclin du royaume de Lan Xang.
Ce n'est pas la seule statue royale à Vientiane. Y trône déjà celle de Sisavang Vong, pour son rôle dans l'indépendance du pays face à la France. Celle de Setthathirat, qui, face à la menace d'une invasion birmane, déplaça la capitale de Luang Prabang à Vientiane qu’il fonda voilà 450 ans. Le Parti révolutionnaire populaire lao, au pouvoir, a érigé cette statue à la mémoire de ce grand roi, 182 ans plus tard, et pour marquer le 450e anniversaire de la capitale. Haute de huit mètres, elle est tournée vers l'ouest et au-delà du Mékong, vers la Thaïlande. Le roi tient dans sa main gauche une épée et a le bras droit tendu à l'horizontale. Pour les autorités, la statue, qui présente Anouvong comme un roi courageux qui ne céda jamais à l'emprise siamoise, vient rappeler aux Laotiens que leur pays a besoin de dirigeants de sa trempe. Que le roi Anouvong protège les valeureux Laotiens et leur petit pays face à la puissance économique, politique et culturelle de ses grands voisins, Vietnam, Chine, Thaïlande.

Devant le palais de Luang Prabang, se dresse toujours la statue de Savang Vatthana… Savang Vatthana fut le dernier roi du Laos, avant l'abolition de la Monarchie en 1975. Déporté dans le district sauvage et inhospitalier de Vieng Xai, il y meurt de faim en 1978 dans le camp de prisonniers politiques au nord du Laos où il avait été interné avec la reine Khamphoui et le prince royal Vong Savang, qui y subiront le même sort. Est-ce qu'ériger des statues peut suffire à couvrir tous les crimes ?

Pat Condell : "Paix ! Ça, oui…"

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Pat Condell… Avec Pat Condell fi de la langue de bois… À écouter… À savourer… À méditer…

dimanche 5 décembre 2010

Long règne à Votre Royale Majesté




Ce 5 décembre 2010, la  Thaïlande se rassemble pour célébrer le 83ème anniversaire de sa  Majesté Royale Bhumibol Adulyadej. Long règne à Votre Royale Majesté.

En cette heureuse occasion pourquoi de pas rouvrir les Minutes d’un libertin, retrouver et relire François Sentein… Pragmatique, François Sentein croit en la supériorité de la monarchie, non par sa supposée perfection, mais par la place qu’elle laisse au hasard et au péché originel (« Le péché originel pour tous, voilà mon égalité, voilà ma démocratie »), qui fait d’elle une sorte d’« anarchie cohérente » qui, n’étant pas fondée sur la raison ni sur un principe abstrait, est le régime qui demande le moins d’adhésion à l’individu, et donc le laisse dans la plus grande liberté possible. Liberté qui est aussi celle du souverain, au rebours de l’élu ligoté par ses intérêts : 
« Qu’est-ce qu’un fils de roi, sinon quelqu’un qui n’a rien fait pour être roi ? Le seul en qui puissent être couronnées un jour, par hasard et par bonheur, des qualités d’intelligence, d’imagination, de sensibilité, de noblesse, de désinvolture, qui lui ôteraient, autrement, l’envie et lui interdiraient l’espoir de la moindre carrière électorale, du moindre sous-secrétariat d’Etat… Et nous nous prosternons devant ce miracle. Notre pensée politique monarchiste, c’est l’intrusion de la Grâce dans la société, qui est le domaine des droits, c’est-à-dire, en définitive, du droit du plus fort. » 
Quel régime autre que la monarchie peut mieux garantir la liberté, et de l’individu, et du souverain ?

samedi 4 décembre 2010

Piqûre de rappel : c’était le 4 décembre 2007


         

(émission diffusée le 5 décembre 2007 sur France5)

Alassane Ouattara, Président - Laurent, roi d'une chefferie traditionnelle


Alassane Ouattara, président élu de Côte d'Ivoire

Alassane Ouattara, le nouveau Président de Côte d’Ivoire a prêté serment par lettre officielle adressée au Conseil constitutionnel. Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement sortant, lui a remis sa démission. Aussitôt le président Ouattara l’a solennellement investi dans la charge de former un gouvernement.
Un peu plus tard dans la soirée l’ancien Président, Laurent Gbagbo, a prêté serment devant les dignitaires et guerriers de son ethnie bétée. Désormais Laurent Gbagbo conserve un trône dont la légitimité ne peut lui être contestée. Celui d’un chef traditionnel, roi au sein de  son ethnie.
La communauté internationale précise unanimement qu’elle n’a jamais reconnu les chefferies traditionnelles… Le roi Laurent résidera-t-il toujours à Abidjan, ou regagnera-t-il Gagnoa ?

jeudi 2 décembre 2010

Gbagbo jette le masque

Les manœuvres frauduleuses grossières de Gbagbo s'éclairent comme prévu… L'articulation des manigances entre le parti de Gbagbo et un Conseil constitutionnel qui lui est entièrement acquis est maintenant ouvertement affirmée…

Après avoir tout fait pour empêcher la proclamation des résultats par la CEI dans les délais légaux, le parti de Laurent Gbagbo rejette les résultats enfin proclamés ce jeudi 2 décembre. Selon Pascal Affi N'Guessan, le directeur de campagne de Gbagbo, la commission avait jusqu'à mercredi minuit pour publier les résultats du scrutin : «La CEI est forclose depuis minuit, donc il n'y a aucune validité juridique à cette proclamation»

Venant en renfort du parti de Gbagbo, le président du Conseil constitutionnel ivoirien, Paul Yao N'Dré, un proche de Gbagbo, sort de sa réserve, affirmant que les résultats fournis par la CEI ne sont pas valides. Le magistrat, allié politique de Laurent Gbagbo, insiste,  précise que le délai légal fixé à la commission électorale a expiré mercredi à minuit : «Une fois ce délai expiré, la commission électorale n'est plus habilitée à annoncer les résultats».

Malgré leur malhonnêteté et leur mauvaise foi, les représentants du parti de Gbagbo à la CEI ont été contraints de revoir à la baisse leurs prétentions liées à leur demande d'invalidation des résultats dans plusieurs régions du pays, au nom de laquelle ils ont organisé systématiquement les blocages à la CEI. Un courrier explicite d'Alassane Ouattara adressé au président de la CEI a suffi pour créer la panique au sein des commissaires du parti de Gbagbo dont le monde entier a été témoin de la violence physique.

Alors, le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko, replié au Golf Hôtel d'Abidjan sous la protection des forces des Nations-Unies,  a réussi à annoncer la victoire d'Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle avec 54,1% des voix. Après l'annonce de sa victoire, Alassane Ouattara a aussitôt déclaré qu'il a l'intention de former un gouvernement d'union nationale qui comprendra des membres des différents mouvements politiques du pays et de la société civile.

L'ARMÉE DÉCIDE  LA FERMETURE DE TOUTES  LES FRONTIÈRES, MARITIMES, AÉRIENNES ET TERRESTRES - LES ÉMISSIONS DES MÉDIAS EXTÉRIEURS SONT SOIT COUPÉES, SOIT BROUILLÉES - LES PIRES SCÉNARIOS SONT À CRAINDRE

mercredi 1 décembre 2010

Gbagbo triche, toujours pareil, toujours égal à lui-même…


Image symbolique du comportement de Gbagbo, aujourd'hui comme hier, comme demain

Stratagème de Gbagbo : faire en sorte que la Commission électorale indépendante ne puisse proclamer les résultats avant le délai légal. Le Conseil constitutionnel serait alors saisi. Or ce Conseil constitutionnel est présidé par un proche de Gbagbo…

Gbagbo s'est depuis plus de cinq ans maintenu illégalement au pouvoir en refusant ou rendant impossibles des élections, par chantage à la guerre civile… Il veut maintenant s'y maintenir en refusant et déchirant la proclamation de résultats qui consacrent sa défaite. Résultats toujours non proclamés officiellement mais qui sont secret de Polichinel : victoire d'Alassane Ouattara par environ 53 % des suffrages. Un professeur médiocre, imbu de lui-même et d'un savoir non maîtrisé est infiniment plus dangereux qu"un général. Un géréral connaît les hommes et respecte les réalités du terrain. Un professeur, d'Histoire de surcroît, vit dans ses théories, utopies  et falsifications… Un professeur d'Histoire marxiste soutenu par une épouse militante  enragée évangéliste… Le pire est à craidre pour la Côte d'Ivoire qui à déjà connu sous le joug de Gbagbo dix ans de malheurs. Pitoyable…

Selon Euronews : [information donnée sans aucun développement !]
"Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara proclamé vainqueur de l‘élection présidentielle par la commission électorale."

Le camembert qui fâche Gbagbo…


Voici les résultats non officiels tels qu'ils auraient primitivement transpiré depuis la CNI :
Alassane Ouattara : 2 502 203 voix soit 54,68 % des suffrages
Laurent Gbagbo : 2 073 465 voix soit 45,32 % des suffrages
Ces chiffres sont communiqués par le site AfriqueActu.com