Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 26 juin 2018

La méthamphétamine et ses victimes…





À l'arrivée de chacun de ses aéroports internationaux l'Indonésie vous souhaite toujours la bienvenue…




Ayons une pensée pour toutes les victimes des drogues et leurs proches. De toutes les drogues, quelles qu'elles soient… Les trafiquants de drogue sont des assassins. Chaque jour, ils brisent des vies et détruisent des familles. Ils ne méritent aucune clémence. Jamais aucune législation ne sera assez sévère contre les acteurs de la production et du commerce de ces substances de mort, des criminels parmi les plus lâches qui soient…















Prachuap Kanphet, 41 ans, Pannarai Pinyophol, 25 ans et Sompong Thayapol, 47 ans, ont été appréhendés
porteurs de 470 000 comprimés yaa baa saisis ce mardi 21 juin (photo de Sunthon Pongpao publiée par le Bankok Post)


En 2015, plus d'un milliard de comprimés de yaa-baa [ยาบ้า] ont été saisis en Thaïlande.
Chaque année après qu'elles ne sont plus nécessaires à titre de preuve dans les affaires judiciaires,
les autorités détruisent par le feu les prises.


Les agents de la "Food and Drug Administration" préparent les drogues illicites qui seront brûlées
à l'occasion de la "Journée internationale contre l'abus des drogues et le trafic illicite" parrainée par l'ONU.
C'est 5130 kg de drogues saisies d'une valeur de plus de 10 milliards de baht qui seront incinérées
le vendredi 24 juin 2016 à Bang Pa-in, Industrial Estate à Ayutthaya (photo de Jiraporn Kuhakan publiée par le Bankok Post)


Des policiers en armes observent les fonctionnaires anti-stupéfiants manipulant des tonnes de pilules de méthamphétamine
dans les bacs, et les préparant pour l'incinération, à Bang Pa-in Industrial Estate, district, d'Ayutthaya,
ce vendredi 24 juin 2016 (photo de Sunthorn Pongpao publiée par le Bankok Post)


Plus de 90% des contrevenants pour des infractions concernant les méthamphétamines (ice, yaa-baa),
l'immense majorité des cas impliquant des usagers
eux-mêmes emprisonnés comme les trafiquants à "Bambat Phiset"
Source : Office of the Narcotics Control Board - Thailand, 2011




Montant des cautions pour une éventuelle liberté provisoire



"Bambat Phiset" - บำบัดพิเศษ


"Bambat Phiset" - บำบัดพิเศษ




"อาหารเช้าหลังกรงเหล็ก" หนึ่งสิ่งที่นักโทษที่ถูกเบิกตัวจากเรือนจำเพื่อมายังศาลอาญาต้องนำติดตัวมาด้วย คืออาหารเช้าใส่ถุง ที่ทางเรือนจำจัดให้เพื่อประทังความหิว เนื่องจากผู้ต้องขังบางคนไม่มีญาติพี่น้องนำอาหารมาเยี่ยม นักโทษจะออกจากเรือนจำตั้งแต่เวลาประมาณ 06.30 น. โดยการใช้รถเรือนจำ ซึ่งต้องผ่านการจราจรที่ติดขัด กว่าจะเดินทางมาถึงศาลอาญาประมาณ 08.30 น. เมื่อมาถึงต้องอาศัยช่วงเวลาระหว่างรอเข้าฟังการพิจารณาคดีกินข้าวในห้องขังใต้ถุนศาลอาญา ภาพ กุลพันธ์ ศิริพิมพ์อัมพร #NationPhoto #นักโทษ #เรือนจำ #ศาลอาญา #ข้าวเช้า #อาหารเช้า
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Peccadille ou plus, rendez-vous nu-pieds et enchaînés au tribunal à 8:30.
Appel à 6:30, enchaînage, réception de la nourriture pour la journée
puis départ à 8:01 de la prison.
.




Chacun marque sa peine ou son espoir comme il peut...











Thai Prison Life – ชีวิตในเรือนจำไทย

Facebook : เรือนจำกลางคลองเปรม&ทัณฑสถานบำบัดพิเศษกลาง [Services publics and administration]

Asia and Pacific Amphetamine-Type Stimulants Information Centre (APAIC)

The Cabin Chiang Mai : pour ceux qui veulent suivre une cure de désintoxication (dans un cadre luxueux !)

Alexandre Cazes, caïd du Darkweb, piégé et arrêté en Thaïlande

United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) - Southeast Asia and Pacific

Facebook : United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC)

List of Thai Prisons

Bambat Phiset Klang (บำบัดพิเศษ) - Central Correctional Institution for Drug Addicts (CIDA)

"Bambat Phiset" (บำบัดพิเศษ) : Central Correction Institution for Drug Addicts (ทัณฑสถานบำบัดพิเศษกลาง ทสบ.กลาง) [Facebook_1]

"Bambat Phiset" (บำบัดพิเศษ) : Central Correction Institution for Drug Addicts (ประชาสัมพันธ์ทัณฑสถานบำบัดพิเศษกลาง "CSR CIDA") [Facebook_2]

Bangkok Post : Prisons buckle under overcrowding
Les visages de la méthamphétamine… "crystal", "ice", "tina"… "yaa baa" en Thaïlande…

À Bang Kwang et toutes les prisons du Royaume les prisonniers seront libérés des chaînes…

Prisons thaïlandaises: bienvenue en enfer

Söndag : möt Kim Eriksson Sirawan

Prisoner Handbook (téléchargeable en 11 langues)

Site gouvernemental officiel : Department of Corrections

Thai Prison Blogs by Richard Barrow

Thai Prison Blogs by Frank Lombard

Prison Stories

Thai Prison Museum

Amnesty for 35,000 prisoners on the occasion of Princess Sirindhorn’s birthday anniversary

Repatriation of Nigerian Prisoners in Thailand to Nigeria

Nusa Kambangan

Qu'est-ce que le kratom (Mitragyna speciosa) ? L’histoire du kratom [กระท่อม] en Thaïlande

Le kratom (Mitragyna speciosa)

La chimie des coups d’État : Le Captagon

"Le captagon, la drogue qui ravage la Syrie", par Cannabis Infos

Captagon : la drogue qui dope les djihadistes

Captagon : Les djihadistes tuent-ils sous l’effet d’une amphétamine ?

Les résultats des analyses toxicologiques réalisées sur les corps des djihadistes (attentats du 13 novembre à Paris) par le laboratoire de la police scientifique de Lyon ne sont pas encore connus. Mais l’autopsie de Seifeddine Rezgui, responsable de la tuerie commise à Sousse (Tunisie) en juillet dernier, aurait bien mis en évidence des traces de Captagon dans le sang. À l’instar des tueurs de Paris, il avait été décrit par des témoins comme particulièrement serein, ne montrant aucun signe d’hésitation, même au moment de se faire abattre par la police.
« Ce que l’on appelle le Captagon est de la Fénétylline, un psychotrope composé d’un noyau d’amphétamine associé à une autre molécule, la Théophylline, explique Pierre Esseiva, professeur à l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne (UNIL). Ce n’est pas une nouvelle drogue de synthèse mais un "vieux" produit, puisqu’on le connaît depuis les années 1970. »



Le Captagon, "potion magique" des djihadistes en Syrie… Interrogé par Arte, un trafiquant détaille les multiples effets du Captagon : "Ça donne la pêche, tu te mets à combattre sans te fatiguer, tu marches droit devant toi, tu ne connais plus la peur. Les combattants l’utilisent pour veiller, pour contrôler leurs nerfs et augmenter leurs performances sexuelles." Une pratique pas vraiment en accord avec les règles de l'islam, mais peu importe, puisque "aujourd’hui tout le monde s’en fiche de la religion", souligne le trafiquant.








Situation d'urgence à la prison provinciale de Songkhla : Incendie et révolte de protestation des détenus…
Suspension des visites aux prisonniers


Extrait de Bangkok Post du samedi 20 juin 2015







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Les soldats allemands auraient été dopés au crystal meth pendant la campagne de France de 1940

Selon Deutsche Welle, un livre récemment publié en Allemagne soutient que si la préservation de la soi-disant « race aryenne » était une priorité du régime nazi, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, les dirigeants allemands auraient aussi utilisé sans la moindre vergogne de la drogue pour leurs soldats, de la « Pervitine », autrement dit de la méthamphétamine, découverte par des chimistes allemands en 1937. À plus haute dose, elle porte aujourd’hui le nom de « crystal meth ». Elle aurait commencé à être utilisée sur une grande échelle au printemps 1940, avant la campagne de France.

C’était à l’origine un médicament, disponible gratuitement et utilisé par tout un chacun jusqu’en 1939. A Berlin, il était devenu une drogue de choix, tout comme les gens boivent du café pour stimuler leur énergie. La Wehrmacht, l’armée allemande, a vite compris quel intérêt ce médicament pouvait avoir pour les soldats parce la Pervitine tient éveillé pendant une longue période, à tel point que pendant les premiers jours, il est impossible de dormir. Elle a été utilisée pour la première fois lorsque l’Allemagne a attaqué la Pologne en 1939, puis quand l’Allemagne a déferlé sur la France en 1940, lors de la fameuse guerre-éclair, la Blitzkrieg. Avant cette attaque, l’armée allemande a commandé 35 millions de comprimés de Pervitine pour ses soldats avançant sur la France.

Mais les défauts de cette drogue eurent tôt fait de se faire sentir, les commandants de compagnie ayant remarqué que les soldats avaient besoin de dormir trois fois plus longtemps lorsque l’effet de la Pervitine se dissipait. Beaucoup d’entre eux devinrent dépressifs, et d’autres souffraient de graves psychoses. Mais les soldats allemands ne furent pas les seuls à recourir à des drogues pendant la Seconde guerre Mondiale, puisque les Britanniques utilisèrent aussi des amphétamines, tout comme les Américains, qui la découvrirent lors de leur arrivée en Grande-Bretagne et en consommèrent pour tenir le choc face aux troupes allemandes, pratique que leurs pilotes poursuivirent en 1950 lors de la Guerre de Corée, où tous les pilotes américains furent également dopés.

http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n/2015/0911/c31360-8948683.html

Les soldats de la Wehrmacht étaient drogués pour tenir bon pendant toute la Seconde Guerre mondiale

Bulgarie: Quand la drogue utilisée par les combattants de Daech est fariquée dans un labo de l'Otan

Flakka [alpha-PVP] : la consommation de cette nouvelle drogue qui rend fou en expansion

La «flakka», une nouvelle drogue qui peut rendre fou : Cette drogue est plus connue en France sous le nom d'alpha-PVP. Cette substance a base de cathinone est proche des amphétamines.
Laurent Marchant : « Il est utopique d’imaginer une société sans drogue » [Entretien]






lundi 25 juin 2018

Homs, jamais je ne t'oublierai… avec la Communauté syrienne de France



Tôt le matin ce dimanche 29 avril 2018, Abou Seliman et son minibus  nous rejoints depuis Tartous sur les hauteurs de Djablé [جبلة] à Bessmalekh, [بسمالخ]… C'est le dernier jour de notre voyage avec la Communauté syrienne de France, en solidarité avec le peuple syrien… Notre projet est de nous rendre à Palmyre… La route sera longue, mais de Palmyre nous ne devrons pas retourner vers Homs, la route directe entre Palmyre et Damas étant ouverte nous a-t-on assuré…


En route vers Palmyre, ponctuelle une escorte partout nous attendait… jusqu'à très près de la cité antique


Les services de sécurité sont informés de notre projet et dès lors nous accordent une escorte de protection à partir de Djablé… De circonscription en circonscription cette escorte se relaie, toujours ponctuelle à nous attendre… Nous passons le point de contrôle de Homs pour nous engager sur la route de Palmyre… Toutes les autorisations sont accordées… tous les postes de contrôle sur notre route sont informés… verbalement. Arrivés à quelques kilomètres de Palmyre… contrôle plus pointilleux… Une autorisation écrite est exigée ! Coups de téléphone… Prière d'attendre…  Nous sommes invités à nous replier dans un lieu plus agréable, un relai restaurant sur cette longue route encore peu fréquentée…

Des relais routiers, souvent fréquentée par des soldats russes



Sur cette route abandonnée et ces auberges peu fréquentées, ces oiseaux témoignent encore de la sensibilité des tenanciers








Après une longue indécision nous sommes invités à faire demi tour



Finalement, à une heure tardive compromettant toute visite avant la nuit, refus de poursuivre notre route vers Palmyre nous est signifié… Ceux qui comprennent l'arabe auraient entendus des paroles pas très amicales à l'égard de ce groupe de Français… et une satisfaction à peine déguisée d'avoir contrecarré leur projet… Nous étions à Homs… plus exactement dans sa circonscription et en démêlé avec des agents en dépendant…










Nous étions à Homs…


Homs est la grande ville syrienne la plus proche de la frontière libanaise… Ce qui en fait sa caractéristique majeure… pour le meilleur comme pour le pire…

Proche de cette frontière libanaise, au cœur de la Syrie sur l'axe routier entre Damas et Alep, carrefour incontournable entre Damas, la vallée des Chrétiens (Wadi el-Nasara) et la côte de Tartous à Lattaquié, dès 2011 Homs a été la cible stratégique prioritaire des attaques terroristes de l'Occident et des agents du sionisme… Tenir Homs c'était pour l'Occident étrangler la Syrie… C'est bien au cours de la bataille de Homs qu'ont été significativement tués ou capturés les premiers agents occidentaux mobilisés contre la Syrie… On a alors cité dès mars 2012, la capture de 18 officiers français ainsi que de 100 parachutistes français, auxquels s’ajouteraient 70 combattants libanais et 118 de différentes nationalités arabes.
 Des tunnels entre le Liban et la Syrie ont été découverts et neutralisés…

Ainsi Homs est l'une des villes qui a le plus souffert de l'invasion commanditée contre la Syrie… La ville a connu d'énormes destructions… Les agents de l'Occident ont commis d'innombrables crimes contre sa population de Homs… À cette agression, avec l'appui de l'Armée arabe syrienne, les habitants de la ville parmi les plus intègres et courageux ont vaillamment répondu… Lors de l'un de nos voyages, en mars 2016, la Communauté syrienne de France a eu l'honneur de les rencontrer, rendre visite à de nombreuses familles de martyrs et offrir quelques secours, matériels paramédicaux notamment…

Mais Homs, carrefour incontournable en Syrie et grande ville la plus proche du Liban à la trouée de la Bekaa en subit tous les désagréments et toutes les contaminations… Contamination terroriste lors de l'agression de 2011 de laquelle ont été complices certains de ses habitants mais aussi contamination bien plus ancienne et fortement ancrée… N'oublions pas que la vallée de la Bekaa est cette porte qui près de Homs s'ouvre sur la Syrie…

Mes souvenirs remontent si je ne me trompe à l'année 1977. Je voyageais avec ma voiture dans la région… Je venais de Damas et pensais pouvoir me rendre à Beyrouth. À Chtoura très fortement déconseillé de poursuivre ma route vers Beyrouth en guerre… Ce sera un retour en Syrie par la vallée de la Bekaa… Halte à Baalbek… Sur la route, à perte de vue des plantations de cannabis… Sollicitations, pressentes d'achat… Familier à l'époque de l'Afghanistan, où la convivialité faisait que tout chauffeur de taxi vous offrait spontanément un bout de shit… familier du Bhoutan où Cannabis sativa n'est qu'une herbe sauvage poussant dans les terrains vagues des villes comme ailleurs en Europe les orties et ne suscitant là-bas que l'intérêt des chèvres errantes - à la chair délicieuses !… réfractaire à tout voyage et initiation à Katmandou… je ne voyais dans ces immenses plantations que grotesque, ridicule et plutôt le signe d'une certaine misère humaine… Arrivée à la frontière libanaise vers Qaa [القاع]… Simulacre de contrôle de la part des gardes frontaliers libanais… Des passeports qui tardent à revenir… De temps en temps un des gardes qui s'approche de ma voiture… De mon obstination à ne vouloir rien comprendre ils avaient vite acquis la certitude qu'il leur était inutile de fouiller davantage mon véhicule : en infraction, j'aurais glissé dans une main qui n'attendait que de s'ouvrir quelques billets, le sourire en prime… Ce n'est alors qu'après plusieurs heures de sereine incompréhension que mon passeport est revenu sans explications ni excuses… Entrée en Syrie vers Jusiyah [جوسية], sans autre problème… Les deux frontières avaient-elles communiqué ?

Une proximité entre le Liban et la Syrie près d'une frontière où transitent certainement toutes sortes de trafics ne peut qu'être le moteur de la prospérité de toutes sortes d'activités mafieuses… Comment Homs pourrait-elle y échapper ? Comment le voyageur pourrait-il ne pas en être occasionnellement victime ? Pourquoi un jour les hôtels de la ville refuseraient-ils tous de l'accueillir, sauf à des conditions prohibitives partout les mêmes ?


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Passé Homs, en route vers Damas,  halte à Qara… En bord de route, centre majeur d'intérêt, une pâtisserie… Comme l'annonce l'enseigne nous sommes chez "Abo Alezz" [أبوالعز]… Pâtisseries à consommer sur place… et une fois que l'on y a goûté achat irrésistible afin de prolonger le plaisir jusqu'après notre retour à la maison… 









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Abou Seliman et son minibus nous a rejoints une fois de plus pour de nouvelles aventures



Homs, toujours debout malgré les blessures !… "صامدون رغم الجراح"


Homs enfin définitivement libérée des groupes terroristes

Pèlerinage à Palmyre, avec la Communauté Syrienne de France…

26 juin : Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues

La méthamphétamine et ses victimes : journée internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues


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Autres étapes du 9ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, avril 2018














jeudi 21 juin 2018

Tell Salhab… Mères et sœurs des martyrs cuisinent comme à la maison pour les combattants sur le front




Une cuisine familiale servie sur le front…


Ces mères et sœurs de martyrs préparent régulièrement un appétissant repas,
financé par la communauté du village, qui sera servi tout chaud aux combattants sur l’un des fronts...

La Communauté Syrienne de France rencontre à Tell Salhab [سلحب], au nord-ouest de Hama, ces mères de martyrs et de soldats préparant régulièrement un repas qui sera servi tout chaud aux combattants des fronts alentours, jamais très éloignés…Une initiative en mémoire du valeureux martyr Moueïn Ahmed Salilbieh [الشهيد البطل المغوار معين أحمد صليبة]… et dont le souvenir est pieusement servi par sa sœur Nahla


Le valeureux martyr Moueïn Ahmed Salilbieh
الشهيد البطل المغوار معين أحمد صليبة


Le fils du martyr, toujours là parmi les cuisinières…
Ici en compagnie du docteur Moulham Haddad, ami de son père et actif soutien de l'initiative

C'est par amour envers leurs fils, leurs frères, leur armée, leur patrie que ces mères ou ces sœurs, telle Nahla Saleeba, travaillent bénévolement… Les habitants de Tell Salhab et de villages voisins se cotisent pour assurer le bon fonctionnement de cette cuisine… Un repas revient à environ 200 euros… Tout le monde participe comme il peut… Occasionnellement sont reçus des dons extérieurs… Avant nous de nombreux groupes ont rendu visite et apporté leur soutien à cette initiative méritante… des Russes… des Iraniens…

"Nous agissons ainsi afin d'aider notre pays et nos soldats. De notre place, en tant que mères, notre devoir est d'aider nos enfants, nos combattants, notre armée. Nous aurions voulu aller au front, et là tout près cuisiner et nourrir nos soldats. L'autorisation nous en a été refusée, trop compliqué pour notre sécurité. En ces temps difficiles toute mère, toute épouse, toute sœur pouvant le faire doit se lever chaque jour pour d'abord soutenir l'Armée arabe syrienne et tous les autres combattants…

Dès six heures chaque matin nous commençons à cuisiner de façon que nos plats soient prêts à partir à midi… À midi, Des soldats chargent et emportent les plats  pour être ensuite distribués sur les fronts. Un transport parfois difficile à assurer faute de véhicule… Mais cela n'empêche jamais nos plats d'arriver à  Idlib , ar-Rastan, Alep et beaucoup d'autres villes en Syrie…

Nous, mères de soldats, avons décidé de nourrir nos fils dans l'Armée. Ce n'est pas que là-bas ils ne sont pas nourris  mais nous, en tant que mères, nous voulons aider nos enfants et rester près d'eux… Nous voulons les nourrir de notre cuisine, de nos propres mains, avec amour, comme à la maison. Nous cuisinons pour nos enfants, l'armée entière est faite de nos enfants. Que Dieu leur donne la victoire sur tous les fronts."


Nahla Saleeba et ces mères de martyrs ont cuisiné un savoureux repas pour le front













Alors que le repas continue à mijoter dans les marmites… nous parcourons les rues de Tell Salhab [سلحب], nombreuses sont les photos qui rappellent à notre souvenir que dans telle ou telle maison vivait un garçon tombé vaillamment sur le front… Nous rendrons visite à plusieurs familles de martyrs… 















Nous terminerons nos visites chez un jeune appelé Ali, officier martyr-vivant gravement blessé en 2015 à Deir Ezzor… Atteint sur le côté droit, il a perdu la vue sur un œil ainsi que l'ouïe… Un éclat a atteint sa neuvième vertèbre… Depuis Ali est paralysé… Avec courage il nous que depuis lors il est entré dans une nouvelle vie… Pendant notre conversation avec Ali, nous rejoint le docteur Moulham Haddad, actuellement en visite dans sa ville natale alors qu'il exerce à l'université de Médecine de Montpellier…





Avec Ali, à droite son père qui nous explique comment son fils a été atteint à Deir Ezzor…


Le docteur Moulham Haddad nous a rejoints, une longue conversation s'engagera alors en français…



Pour la mobilité d'Ali, un ascenseur a été aménagé depuis son appartement sur la façade de son immeuble


Midi… le repas est prêt à être embarqué pour le front


Le repas a été embarqué… une pose après le travail accompli…







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Siham al-Shebl, "mère des soldats" tombée en martyre lors d'une de ses missions…



Siham al-Shebl sur la ligne front entourée des soldats auxquels elle apportait repas "comme à la maison" et cadeaux


Ayons une pensée pour cette femme hors du commun, Siham al-Shebl [سهام_الشبل‬], la "Mère des Soldats" tombée en martyre au printemps 2016 alors qu'elle se rendait au front dans la province de Lattaquié pour distribuer des repas aux soldats de l'Armée arabe syrienne peu avant la rupture du jeûne… Sœur de martyr et mère de martyr, Siham al-Shebl était la présidente de l'association "Vivre ensemble". 

Cette femme au courage exemplaire et compatissante aux malheurs de sa Patrie, la Syrie, Siham al-Shebl était l'une des partenaires des actions en Syrie de la Communauté syrienne de France. Auparavant, lors de chacun de nos voyages avec la Communauté syrienne de France, Siham al-Shebl, fidèle à son sens de l'hospitalité et à son dévouement à la cause de sa Patrie agressée et envahie par des mercenaires étrangers, nous avait accueillis et partout accompagnés lors de nos actions à Lattaquié. Que le martyr de Siham ne soit pas vain !


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Lors de sa rencontre avec les mères des martyrs à Tell Salhab [سلحب] le groupe voyageant avec la Communauté Syrienne de France a participé au financement d'un repas à offrir aux combattants sur les fronts alentours… Ce repas cuisiné avec amour par les mères des martyrs à Tell Salhab a été distribué ce lundi 7 mai aux quelques 350 soldats veillant face aux terroristes d'al-Nosra sur les fronts de Talet Braideej [تلة بريديج], Talet Cheikheh Hadid [تلة الشيخ حديد], el-Mekeir [المغيير] au nord de Hama à la limite d'Idleb. Durant toute cette journée une inscription "Merci aux Français" a été affichée…
"Merci aux Français solidaires"… Il arrive encore que des Syriens remercient des Français !… quoique le Régime au caporal chef de guerre Macron mériterait aussi de chaleureux remerciements : ses velléités de bombardements ont rendu de fiers services au peuple syrien en renforçant - si besoin était - sa cohésion !… Il est de plus toujours rassurant de se rendre compte de l'inefficacité de l'ennemi…










































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Autres étapes du 9ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, avril 2018