Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 28 novembre 2015

L'Orient Le Jour : Témoignage sur la situation économique à Alep








Farès el-Chehabi, homme d'affaires alépin sunnite, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Syrie, fait part des ravages causés par quatre années de guerre sur sa ville et ses alentours. Depuis septembre 2011, il est inscrit sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne, accusé d'apporter un soutien économique au régime.

Quelles ont été les conséquences de la guerre sur la zone industrielle d'Alep ?
Alep était la capitale économique de la Syrie. Nous avions plus de 80 000 usines. Bien plus qu'aucune ville au Moyen-Orient. En 2011, dès le deuxième mois de la guerre, les destructions et les pillages ont commencé. Dès les premiers mois, les rebelles nous ont distribué des tracts exigeant la fermeture de nos entreprises, sinon elles seraient brûlées. Ils ont envoyé ces menaces à tous les magasins et entreprises. Les gens ont immédiatement pris peur. Une vingtaine de mes amis industriels, membres de la Chambre de commerce, ont été assassinés car ils refusaient de fermer leurs usines. En 2011, les rebelles avaient réduit en cendres plus de 100 manufactures.
L'une de mes usines se trouvait à Cheikh Najjar, la plus grande zone industrielle. Les rebelles s'en sont emparés en 2011. On m'a dit qu'elle ne m'appartenait plus et que je n'avais pas le droit de la réclamer sous peine de représailles. Mon usine, qui produisait de l'huile d'olive, que je croyais être entre les mains de l'Armée syrienne libre (ASL), était en fait le quartier général de l'État islamique (EI). Une fois cette zone libérée en juillet 2014, j'ai constaté les dégâts. Sur les murs, étaient peints le drapeau de l'EI, il restait les vêtements des jihadistes, leurs tracts. Dans la zone, j'ai remarqué qu'il y avait près de 500 enfants qui avaient été privés d'éducation pendant deux ans. J'ai alors décidé de transformer cette usine en école gratuite.

Vous avez accusé le gouvernement turc d'être derrière le pillage des usines d'Alep…
Oui. Et j'ai des preuves sérieuses. J'ai déposé deux plaintes contre le gouvernement turc, aux tribunaux de Strasbourg et à La Haye. J'ai recueilli des preuves solides, des vidéos, des confessions et des témoins. Beaucoup d'industriels m'appelaient en panique me disant que les rebelles étaient dans leur usine et que des experts turcs étaient avec eux. Les hommes armés ne font pas la différence entre les différentes lignes de production d'une usine. Ils ne savent pas comment désassembler les machines sans les endommager. C'est pourquoi les experts turcs étaient présents, pour choisir leur butin et les envoyer à Gaziantep, à Adana… J'ai reçu plus de 5 000 plaintes d'industriels, victimes de vols. Le butin est parti en Turquie avec la complicité de la police turque. Impossible de faire passer du matériel d'usine facilement. Certaines machines font 20, 30 mètres de long. Ils ont utilisé des camions, sont passés aux postes-frontières, pas à travers des champs d'oliviers. C'est de la contrebande organisée. Ils ont vidé les zones industrielles d'Alep. C'est un champ de ruines.

Aujourd'hui, comment Alep s'organise pour survivre? 
Depuis neuf mois, nous n'avons plus Internet. Depuis que la route Hama-Alep a été libérée, les produits du quotidien arrivent facilement. L'eau est contrôlée par al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda). L'Onu l'a déclarée organisation terroriste en 2014. La Coalition nationale syrienne essaye de rendre al-Nosra acceptable, en l'encourageant à couper ses liens avec el-Qaëda, pour qu'elle puisse rejoindre les modérés. Le Front contrôle en grande partie l'électricité. Et la grande centrale électrique est sous contrôle de l'EI. Donc nous n'avons que très peu d'électricité à Alep. Le gouvernement négocie avec eux. « Les terroristes » vous disent : « On donne à Alep 5 % d'électricité et on prend le reste. » Ce qui équivaut à 5 mégawatts pour 3 millions de personnes. Ce n'est pas de la négociation, c'est du chantage sur l'électricité comme pour l'eau. Nous attendons la libération de la plus grande station électrique près de l'aéroport de Kweires. Personne ne peut l'attaquer, car il y a des risques de contamination, de radiations… On a une autre centrale à Zorba qui devrait être libérée dans les prochains jours.

Est-ce que les Alépins habitant les zones contrôlées par le gouvernement craignaient que le régime ne les laisse tomber ?
Beaucoup de gens étaient frustrés au début et furieux, car ils se sentaient abandonnés. Nous n'étions pas en mesure de nous défendre contre les rebelles. Nous étions face à deux choix : soit détruire nous-mêmes ce qui reste d'Alep et les combattre, ou bien les assiéger sans détruire la ville. Et c'est la seconde option qui est en cours. Les gens bradent leurs maisons alépines à l'ancienne, juste pour partir. Et les plus visés sont les chrétiens et les Arméniens. Il ne reste que 10 000 Arméniens à Alep, alors qu'ils étaient plus de 200 000 avant la guerre. J'ai rendu visite aux patriarches et aux prêtres de toutes les communautés, et tous tiennent le même discours : ceux qui les attaquent sont des islamistes qui veulent les forcer à quitter le pays. Mais les islamistes oublient que la communauté chrétienne à Alep n'est pas une invitée. Ce sont les habitants originels de la ville. Ils étaient là avant les musulmans. Et on espère qu'un jour, les chrétiens reviendront.

Vous critiquez les rebelles, mais de son côté, le gouvernement syrien achète le pétrole de l'EI…
Déjà, ce pétrole n'est pas à l'EI. Il appartient aux Syriens. Donc, si un groupe contrôle ma production de blé, de coton ou d'huile, c'est mon travail de libérer mon usine ou de racheter la production par tous les moyens possibles. Il m'appartient. Donc, c'est hypocrite de pointer du doigt les efforts du gouvernement syrien qui rachète ce pétrole à l'EI pour le redonner à ses citoyens. Et puis le régime bombarde par ailleurs certains champs pétroliers.

Que pensez-vous des futures élections, décidées à Vienne, qui devront se tenir dans 18 mois ?
Nous décidons qui doit nous gouverner à travers des élections libres. Nous n'avons aucun problème si ces élections sont contrôlées par une organisation internationale tant qu'elle n'est pas corrompue. Si vous souhaitez le départ d'un président, organisez des élections. Mais nous n'acceptons pas les groupes rebelles comme Jaïch al-islam ou autre… Laissons les groupes dit « modérés » participer aux élections. S'ils gagnent, nous seront obligés de l'accepter. C'est la loi du bulletin de vote. Mais personne ne veut réellement d'élections et ils exigent que le président démissionne. Car ils savent que si Bachar el-Assad y participe, il gagnera. Il aura la majorité, peut-être pas 90 %, mais 45 % lui suffirait pour gagner. Et pour l'instant, personne du côté de l'opposition ne peut rallier autant de suffrages.

Comment voyez-vous votre pays dans quelques années ? 
La Syrie ne sera jamais plus comme avant. Elle est détruite. Nous avons des réfugiés partout malheureusement. En 2010, nous n'avions aucune dette étrangère. Je pense que dix ans après la fin de la guerre, nous serons à nouveau considérés comme un pays fort. Mais pour guérir nos blessures, cela prendra des générations et des générations, comme c'est encore le cas au Liban.


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La gesticulation martiale de Hollande veut occulter ses accointances avec le terrorisme…






Vendredi a eu lieu, aux Invalides, la commémoration nationale en l’honneur des victimes de l’attentat du 13 novembre.

On considérera sans doute mal venu de rompre ce que certains tiennent pour un beau moment d’unanimité nationale. Tout écart peut sembler une offense aux morts que tant de familles pleurent.

Mais nous devons à la vérité de dire que celui qui préside la cérémonie, François Hollande, est sans doute le moins légitime à le faire.

Certains proches des victimes se sont désolidarisés, alléguant les lacunes des systèmes d’alerte et les effets de la politique laxiste de Taubira qui a conduit à sortir de prison plusieurs des terroristes qui auraient dû se trouver incarcérés et, donc, hors d’état de nuire au moment des faits.

Mais il y a bien plus grave. La gesticulation martiale du Président qui dit faire désormais une guerre totale aux terroristes occulte la réalité : le même Président depuis trois ans – et dans le sillage de son prédécesseur -, loin de faire la guerre aux terroristes, comme le croit l’opinion, leur a envoyé des armes, des conseillers militaires et peut-être quelques soldats, dans les zones rebelles de Syrie et dans les camps d’entraînement de Jordanie et de Turquie. Cette aide s’est faite en violation d’un embargo sur les armes décrété tant par l’ONU que par l’Union européenne.

Les alibis de cette politique qui, en regard de l’impératif de protéger les Français, s’apparente à une trahison, sont doubles.

Le premier : nous n’aidons pas Daech mais Al-Nosra (nouveau nom d’Al-Qaïda) qui représente, dit-on, les rebelles « modérés » (c’est encore ce que vient de dire Washington) ou l’Armée syrienne libre. Imposture, bien entendu. Ces prétendus rebelles modérés partagent avec Daech l’idéologie islamiste. Ils en ont les méthodes atroces, comme le montre le massacre du village chrétien de Maaloula perpétré par eux.

L’autre alibi, ce sont les horreurs que l’on prête au régime de Bachar el-Assad. S’il fait peu de doute que le président de la Syrie, toujours reconnu internationalement comme le seul gouvernement légitime, s’appuie sur une police politique de type soviétique, la propagande hystérique que lui opposent les médias occidentaux est exactement du même type, ce qui rend difficile de savoir où est la vérité. Une partie de ce qu’on lui a reproché s’est avéré faux, comme l’utilisation de gaz ou le massacre de Homs, en réalité opérés par les rebelles. Quoi qu’il en soit, il n’est pas venu, lui, massacrer des Parisiens. Bien au contraire, il était prêt à nous livrer des informations sur les djihadistes opérant en France. Or, M. Valls n’en a pas voulu.

Mais le plus abject dans l’engagement de la France auprès des djihadistes est que, par derrière de grandes considérations morales, il intervient sur fond d’affairisme. Certes, le conformisme atlantiste y a sa part, l’idéologie droit-de-l’hommiste aussi, mais le souci de satisfaire nos alliés et partenaires en affaires, Arabie saoudite et Qatar, encore davantage. Lâcheté ou corruption ? Que l’on fasse des affaires avec ces pays gorgés de pétrodollars, soit, mais rien ne justifie de les laisser soutenir activement des mouvements islamistes qui veulent ouvertement notre mort. Encore moins de soutenir, nous aussi, ces mouvements.

Les Français commencent à prendre conscience de ces faits. Mais en ont-ils tiré toutes les conséquences ? Pour le moment, Hollande surfe sur le deuil national. Poses martiales et agitation diplomatique (que nos partenaires ne prennent sûrement pas très au sérieux) contribuent même à le faire remonter dans les sondages. Qu’en sera-t-il quand les Français auront enfin compris l’imposture que recouvre cette gesticulation en regard du soutien que nos dirigeants ont continûment apporté aux djihadistes au cours des dernières années ?

Émmanuelle Prévost appelle au boycott des cérémonies

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Le père d'Aurélie, victime de l'attentat du Bataclan, ne se rendra pas (non plus) à l'hommage national


vendredi 27 novembre 2015

Alain Benajam : Islam, la double manipulation de l'impérialisme


Les USA et leurs affidés de l'impérialisme ont pour projet, depuis la fin du siècle dernier de remodeler le grand moyen orient. Ce remodelage doit consacrer la fin des états nations des région arabo-musulmanes pour les remplacer par des états religieux croupions et soumis.

Le moyen était de procéder par nettoyages ethniques pour regrouper les populations par ethnies et religions afin de casser les frontières reconnues internationalement.

Pour les USA, il n'était pas possible de massacrer et de terroriser directement les populations pour appliquer leur plan. Il fallait passer par un certain nombre de fictions destinées aux peuples occidentaux afin de masquer de terrifiants desseins.

Le projet impérialiste


La fiction d'un ennemi, l'État islamique

L'État islamique a pour fonction de réaliser ce que les USA ne peuvent faire ouvertement. Une première fiction fut mise en place, celle de « la guerre au terrorisme » et maintenant à l'État islamique, qui doit être présenté comme ennemi irréductible afin que les USA puissent conserver les mains propres aux yeux du monde.

Cette fiction de la guerre au terrorisme a commencé avec Al Qaïda organisation militaire clandestine de recrutement de mercenaires, mais Al Qaïda n'avait pas pour fonction d'établir de pouvoir étatique sur des régions entières, ce n'était que du recrutement de combattants enrôlés pour combattre ça et là les ennemis de l'impérialisme.

L'État islamique lui a pour but de se saisir de territoires et y installer un pouvoir en cassant des frontières en l’occurrence celles de l'Irak et de la Syrie, il va plus loin qu'Al Qaïda dans le dessein impérialiste.

L'État islamique, prise de possession de territoires sur deux États, Syrie et Irak


L'État islamique a également pour intérêt dans cette fiction de « guerre au terrorisme » de montrer des « bons », maintenant Al Qaïda qui sont ouvertement appuyés, armés et financés pour combattre des « régimes » hostiles et de désigner des « méchants » ceux qui font ouvertement le plus sale boulot pour le compte de cet impérialisme. Ces « bons » transmettant armes, munitions et fonds aux « méchants ». Ainsi il est simple de faire semblant d'attaquer les « méchants » tout en les supportant par l'intermédiaire des « bons ».

Les revendications d'acte terroristes sous faux drapeaux précédemment attribués à Al Qaïda désigné maintenant « bon » ("ils font du bon boulot") sont maintenant attribués à l'État islamique désigné « méchant ».

Alors, la deuxième fonction de l'État islamique est, en revendiquant d'horribles attentats, de faire monter l'islamophobie, une guerre civile larvée et de donner prétexte à la limitation des libertés publiques afin de museler une population qui devient de plus en plus hostile. Le « méchant » doit apparaître de plus en plus « méchant » pour faire peur.

On voit que la création de cette entité pseudo hostile mais parfaitement contrôlée ne présente que des avantages pour l'impérialisme.

Comment Al Qaïda et l'État islamique ont il put recruter autant de mercenaires dans tous le monde arabe ? En élaborant une autre fiction pour le côté musulman avec l'aide et les moyens financiers de son très proche allié l'Arabie saoudite.

La fiction religieuse

Il fallait donner corps également à la guerre des civilisations côté musulman pour alimenter un « jihad » contre les « Croisés » assimilés à un impérialisme, il fallait « fondamentaliser » et radicaliser la religion musulmane la montrer en quelque sorte « révolutionnaire » anti occidentale pour pouvoir recruter parmi une jeunesses toujours prompte à l'engagement ou recruter parmi des populations pauvres agricoles et traditionnelles. Ce rôle fut dévolu à l'Arabie saoudite des Wahhabites et au Qatar des « Frères musulmans » alliés depuis toujours des anglo-saxons. Cette fiction passa par les mosquées pourvues largement en capitaux et en imams qui fustigeaient l'Occident dans leurs prêches reprenant le thème du jihad contre les Croisés modernes.

Depuis le début du siècles les anglo-saxons et leurs alliés saoudiens travaillent à créer ce fossé civilisationnel en faisant monter cette double fictions, celle d'un islam qui serait anti-occidental et anti-impérialiste d'un côté pour les populations musulmanes et de l'autre un islam qui serait fondamentalement barbare et terroriste pour les populations occidentales.

Évidemment tout cela n'est que manipulation, l'islam pas plus que d'autres religions n'est ni révolutionnaire (pour s'en convaincre voir l'Arabie saoudite) ni intrinsèquement terroriste puisque ce terrorisme comme celui du 11 septembre 2001 est toujours pratiqué par des spécialistes occidentaux, sous faux drapeaux.

La Russie ennemi permanent de la thalassocratie anglo-saxonne se devait de briser ces deux fictions en montrant derrière ces manipulations d'opinions, occidentales et musulmanes, l'horrible et criminel visage de l'impérialisme. En s'attaquant réellement à ses mercenaires autant ouvertement armés que clandestinement soutenus, ne croyant nullement à ses fictions, la Russie a mis à terre les plans de l'impérialisme qui projetait une fois l'affaire moyen-orientale terminée de lancer ses armées sur son sol.



Alain Benajam : Islam, la double manipulation de l'impérialisme

Les parties en présence et leurs conflits mouvants en Syrie… pour les Nuls et moins-Nuls !

Joe Quinn : Russie, Syrie et la Guerre du gaz anglo-américaine au Moyen-Orient

Olivier Berruyer (DiaCrisis) : “Daesh : autopsie d’un monstre” :
Il y a aussi des enjeux économiques absolument considérables… C’est un aspect qui était assez peu évoqué jusqu’ici mais il y a effectivement en arrière-plan le pétrole et le gaz, parce que jusqu’ici l’Arabie Saoudite domine la production de pétrole et le Qatar celle du Gaz. Or ces deux pays apprennent que l’Iran, leur plus farouche rival, projette de construire un pipeline qui traverserait l’Irak et la Syrie pour s’assurer un débouché vers la Méditerranée, alors ça redistribuait totalement les cartes du marché du pétrole et du gaz, et pour Alain Juillet c’est un des éléments qui vont pousser ces deux pays à déstabiliser Bachar el-Assad.




Mireille Delamarre (20 juin 2013) - Syrie Guerre du gaz : Assad obstacle au gazoduc Qatar-Turquie



jeudi 26 novembre 2015

Messe à Paris pour le repos de l'âme de ces soldats que la Russie a perdus…


Le 24 novembre, la Russie a perdu en Syrie deux de ses soldats : le lieutenant-colonel Oleg Pechkov et le fantassin de marine Alexandre Pozynitch.



Oleg Pechkov, 52 ans, était aux commandes du bombardier Su-24 frappé par un missile turc. Le pilote est parvenu à s’éjecter mais a été tué dans les airs par des tirs rebelles venant du sol. Le chef d’un groupe de Turkmènes syriens, opposés à Bachar el-Assad, opérant près de la frontière turco-syrienne, Alpaslan Tchelik, a confirmé à Reuters que « ses combattants ont tiré sur les deux pilotes russes lors de leur descente en parachute » et que Konstantin Mourakhtine, le co-pilote « a pu s’échapper ».

En fait, selon des sources de Novaïa Gazeta au sein du renseignement syrien, Mourakhtine a rapidement été capturé par un groupe de bandits après son atterrissage. Parallèlement, les forces russes et syriennes ont déployé une opération de sauvetage.

Vers 11 heures du matin, heure locale, soit une heure et demie après l’attaque contre l’avion, cinq hélicoptères Mi-8 ont été envoyés sur le lieu du crash. Chaque appareil transportait sept à huit soldats des forces spéciales russes et deux à trois Syriens devant servir d’interprètes et de passeurs. Les hélicoptères ont suivi les signaux envoyés par les radios installées sur le mécanisme de lancement que les aviateurs avaient utilisé pour s’éjecter de l’avion. En atterrissant, un des Mi-8 a été la cible de tirs provenant du sol. Le fantassin de marine Alexandre Pozynitch, 29 ans, a péri dans cette attaque.

Konstantin Mourakhtine, 39 ans, a été retrouvé vers midi. Les forces spéciales russes ont encerclé ses ravisseurs, avant de négocier avec leur chef. Vers 15 heures, Konstantin Mourakhtine a été ramené à la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie. Le lendemain, l’aviateur a confié à la presse attendre « avec impatience » sa sortie de l’hôpital, « pour reprendre immédiatement du service » et « venger la mort » du colonel Oleg Pechkov.

Le 25 novembre, le président russe Vladimir Poutine a décerné à titre posthume le titre de Héros de la Fédération de Russie à Oleg Pechkov. Le capitaine Konstantin Mourakhtine et le marin Alexandre Pozynitch ont tous deux été décorés de l’Ordre du Courage.



mercredi 25 novembre 2015

Jean-Michel Vernochet reçoit Roueida Khoury, qui revient d'un long voyage en Syrie




Jean-Michel Vernochet reçoit Roueida Khoury, qui revient d'un long voyage en Syrie. Ils évoquent pour Médias-Presse-Info les récents attentats de Paris, et la situation des chrétiens en Syrie, qui vivent depuis cinq années le calvaire de la guerre qu'a subi dans une soirée d'un vendredi 13 la France.

Le mardi 15 décembre à 20 heures, salle Saint-Léon, place du Cardinal Amette, Paris 15e, une grande manifestation est organisée pour évoquer cette situation.



Chrétiens de Syrie Pour la Paix



mardi 24 novembre 2015

Damien Viguier : "Les Français sont-ils abrutis ou terrorisés ?"



Dans la rigueur du droit français, c'est un piège intellectuel que de parler de terrorisme… Le droit français a été investi de l'intérieur par des voyous… Ce droit perverti est cohérent avec ce droit international qui en Syrie veut justifier une agression… "Terrorisme"… comme "antisémitisme" ne figurent nulle part dans le code pénal… Une absence voulue de définition qui permet à l'accusation une interprétation de la manière la plus libre… Une imprécision qui devient instrument de persécution de tout opposant… Voilà pourquoi les Français sont devenus soit abrutis soit terrorisés…

Damien Viguier : "Les Français sont-ils abrutis ou terrorisés ?"


"Les raisons de l'immobilisme du peuple français"

Conférence donnée à Damas le 1er octobre 2015 par Me Damien Viguier, lors d’un colloque sur les moyens de lutter contre le terrorisme.


Chrétiens de Syrie Pour la Paix : Informer, Alerter et Agir pour rétablir la Paix



lundi 23 novembre 2015

Les parties en présence et leurs conflits mouvants en Syrie… pour les Nuls et moins-Nuls !




La distribution confessionnelle en Syrie - التوزيع الطائفي في سوريا


Voici un texte pour nous qui avons bien du mal à comprendre et suivre les parties en présence et leurs conflits en Syrie… Un texte qui nous aidera enfin à nous y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants, et tous les autres… Un article -les Français y seront sensibles- qui a la courtoisie de ne jamais qualifier l'attitude des dirigeants socialistes en France.

*    *    *

Le président Bachar el-Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra !).

Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants !) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.

Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar el-Assad (qui est toujours méchant) ; ce qui est une bonne chose.

Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.

Pour en revenir à la Syrie.

Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce Russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar el-Assad (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?

Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.

Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) vont fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar el-Assad (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.

Donc, une coalition formée par Bachar el-Assad (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.

Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar el-Assad (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar el-Assad ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).

Bachar el-Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.

Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).

Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar el-Assad et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)

Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.

Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar el-Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran (aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence

J’espère vous avoir éclairci la situation !



Traduction par Maxime Belhache pour Valentin Vasilescu et Réseau international



L'appel des jeunes Russes aux peuples d'Europe


De jeunes Russes appellent les Européens à réagir (autrement que par des crayons brandis, des poèmes lus, des fleurs déposées… des cierges allumés et la prière) et à s’unir contre la menace islamiste et contre les pays et gouvernants qui l’orchestrent.

L'appel des Russes aux peuples d'Europe

La France et TV5Monde continuent effrontément leur propagande criminelle contre le régime de Bachar el-Assad et en faveur de tous les terroristes islamistes…


Un ramassis éhonté de mensonges et contre vérités débités par deux zigotos qui auront bien du mal à imposer un semblant de crédibilité !


La propagande des médias français contre le régime du président Bachar el-Assad et en faveur de tous les terroristes islamistes n'a pas changé malgré les massacres commis à Paris par ces mêmes islamistes le vendredi 13 novembre… Une insulte flagrante aux victimes des massacres des islamistes en Syrie et ailleurs…




TV5MONDE et RFI avec "Le Monde" présentent "Internationales", rendez-vous hebdomadaire de décryptage de l'actualité. "Internationales" accueille chaque semaine une personnalité de l'actualité politique, économique, scientifique ou culturelle.

Présentation : Philippe Dessaint

Invités :

Salam Kawakibi, politologue syrien et Nicolas Hénin, journaliste spécialiste de la Syrie Salam Kawakibi est un politologue syrien. Il a obtenu, en 1995, un Diplôme d’ Etudes Approfondies en sciences Politiques comparatives « Monde Arabe et Musulman » à l’Institut d’Études Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence, et, en 1993, un Diplôme d’études supérieures en relations internationales à l’Université d’Alep.

Nicolas Hénin, né au Mans en 1975, est un journaliste français de presse écrite, radio et télévision. Il effectue divers reportages sur d’autres crises ou conflits du monde arabe, dont le Soudan, la Somalie et le Yémen, tant comme correspondant de l’hebdomadaire Le Point que pour des reportages télévisés. Depuis le déclenchement des mouvements dits du « printemps arabe », Nicolas Hénin couvre les événements d’Égypte, de Libye, du Yémen puis de Syrie où il se rend à cinq reprises de 2011 à juin 2013. En 2013, il est enlevé à Racca et détenu pendant près d'un an par l'État islamique. Il publie en mars 2015 Jihad Academy, un essai sur "nos erreurs face à l'État islamique"


La France vient de connaître le pire, ce vendredi 13 novembre. 129 morts à Paris, une mobilisation massive de la police et de la justice, un « tournant sécuritaire » de François Hollande face à la menace terroriste. Et une situation nouvelle : l'urgence est d'éradiquer Daech ! Une coalition de fait se met en place : Américains, Russes et Français désormais « alliés » face aux fondamentalistes, comme si le départ de Bachar el-Assad n'était plus l'urgence. Salam Kawakibi est une figure de l'opposition démocratique syrienne. Faut-il collaborer avec le régime syrien et oublier des dizaines de milliers de victimes ? L'opposition syrienne se sent-elle trahie par ces revirements ? Pourquoi n'a-t-elle pas été réunie pour renverser Bachar ? Éléments de réponse, avec Salam Kawakibi.

Présentation : Philippe Dessaint (TV5MONDE), Sophie Malibeaux (RFI), Hélène Sallon (« Le Monde »).


https://www.facebook.com/tv5mondeinternationales/timeline

TV5Monde Internationales : Salam Kawakibi, militant de l'opposition syrienne et Nicolas Hénin, journaliste



mercredi 18 novembre 2015

La honte du paradis…




Général Didier Tauzin : " En temps de guerre, il faut un vrai chef"





Le général Didier Tauzin, ancien commandant du 1er RPima et membre des forces spéciales, poursuit son engagement politique et répond, point par point, aux annonces du président de la République à Versailles. Pour lui, il faut désigner l'ennemi qu'est le wahhabisme. Il convient aussi de privilégier une alliance en Syrie avec la Russie. Mais plus que tout, il faut tourner le dos à François Hollande car "en tant de guerre, il faut à la France un vrai chef" ayant pour simplement devise : " Courage, confiance et calme".


Retour de voyage en Syrie avec Damien Viguier…



Comme nous-même, Damien Viguier revient de Syrie…
C'est avec bonheur que nous découvrons que ses impressions d'un voyage -toujours trop court- concordent parfaitement avec ce que nous y avons ressenti, et cela encore plus intensément après chaque séjour… Damien Viguier nous dit, comme moi-même et chacun de tous ceux -nombreux- qui ont déjà pu voyager avec le Rassemblement de la Communauté Syrienne de France pourraient en témoigner, qu'il y a vécu dans une ambiance extraordinaire, devenue aujourd'hui inconcevable pour tout Français… Il y a découvert un peuple jeune… animé partout d'une immense envie de vivre, d'un élan vital qui malheureusement s'est éteint en France… Un pays dont le président est derrière son peuple… Un pays dont la France ne peut que prendre exemple… cette France dont nous savons les dirigeants cyniquement capables des pires atrocités…




Dans sa chronique pour MPI-TV, Maître Damien Viguier nous raconte ce qu’il a vu lors de son dernier voyage en Syrie et ne manque pas de parler des responsabilités des gouvernants français. Des propos qui viennent à point dans le contexte tragique que nous connaissons avec les attentats de Paris.



La stratégie de guerre masquée… démasquée par le professeur Daniele Ganser





Pr Daniele Ganser : … "Dans la stratégie de guerre masquée, vous devez étudier le mensonge et la violence, ce qui est une combinaison déplaisante, mais elle existe. Et je me suis dit : Je vais examiner cela. Et pendant un bout de temps on m’a laissé faire tout seul et on a trouvé super ce que j’étudiais et ça n’a fait que monter à l’université. Mais à partir d’une certaine altitude, les problèmes ont commencé. Et on a seulement dit : « Nous ne souhaitons pas que vous vous exprimiez de cette manière, nous ne souhaitons pas que vous étudiiez ces choses de cette manière et que vous en parliez en public. » Et parce qu’on n’a pas pu me dire que j’ai fait des fautes par rapport aux faits, on a simplement dit que je suis un théoricien de conspiration…"

mardi 17 novembre 2015

Mgr Arbach, évêque de Homs, rencontre à Toulon les réfugiés syriens…






Les réfugiés sont amers envers le gouvernement français, sa volonté de détruire la Syrie, sa connivence avec le terrorisme.





TV Libertés : Il est manifeste que rien n'a été fait pour prévenir ce carnage…






Trois jours après les attentats, la France est toujours en état de choc. Plus de 130 personnes ont péri dans les attaques terroristes et près de 300 victimes luttent encore contre la mort. François Hollande a déclaré que notre pays était en guerre… mais les mesures pour assurer la sécurité des citoyens se font attendre. Alors que rien n’a été fait pour empêcher ce carnage, les contrôles aux frontières ne sont toujours pas appliqués !



lundi 16 novembre 2015

Thierry Meyssan : La République française prise en otage





La guerre qui s’étend à Paris est incompréhensible pour les Français qui ignorent presque tout des activités secrètes de leur gouvernement dans le monde arabe, de ses alliances contre nature avec les dictatures du Golfe, et de sa participation active au terrorisme international. Jamais cette politique n’a été discutée au Parlement et les grands médias ont rarement osé s’y intéresser.

Depuis cinq ans ans, les Français entendent parler de guerres lointaines, sans comprendre ce dont il s’agit. La presse les a informés de l’engagement de leur armée en Libye, mais jamais de la présence de soldats français en mission au Levant. Mes articles à ce sujet sont largement lus, mais perçus comme des bizarreries orientales. Malgré mon histoire personnelle, il est de bon ton de me qualifier d’« extrémiste » ou de « complotiste » et de relever que mes articles sont reproduits par des sites internet de toutes obédiences, y compris par d’authentiques extrémistes ou complotistes. Pourtant personne ne trouve rien à redire à ce je j’écris. Mais personne non plus n’écoute mes alertes à propos des alliances que la France a conclues.
Soudain, la vérité ignorée fait surface.
La France a été attaqué dans la nuit du vendredi 13 novembre 2015 par plusieurs commandos qui ont assassiné au moins 130 personnes dans cinq lieux différents de Paris. L’état d’urgence a été décrété pour 12 jours sur l’ensemble du territoire et pourrait être reconduit par le Parlement.

Pas de lien direct avec l’affaire Charlie Hebdo

La presse française interprète cet acte de guerre en le liant à l’attentat survenu à Charlie Hebdo, bien que les modes opératoires soient totalement différents. En janvier, il s’agissait de tuer des personnes précises, tandis qu’ici il s’agit d’une attaque coordonnée contre un grand nombre de personnes au hasard.
On sait aujourd’hui que le rédacteur en chef de Charlie Hebdo venait de recevoir un « don » de 200 000 euros du Proche-Orient pour poursuivre sa campagne anti-musulmane [1] ; que les tueurs étaient liés aux services de renseignement français [2] ; que l’origine de leurs armes est couverte par le Secret-Défense [3]. J’ai déjà montré que cet attentat n’était pas une opération islamiste [4], qu’il avait fait l’objet d’une récupération étatique immédiate [5], et que cette récupération avait rencontré un écho dans la population hostile à la République [6] —une idée qui a été brillamment développée quelques mois plus tard par le démographe Emmanuel Todd [7]—.
Si nous revenons à la guerre qui vient de s’étendre à Paris, elle surprend en Europe occidentale. On ne peut la comparer aux attentats de Madrid de 2004. En Espagne, il n’y avait ni tireur, ni kamikaze, mais 10 bombes placées en 4 lieux distincts [8]. Le type de scène qui vient d’avoir lieu en France est le lot quotidien de nombreuses populations du « Moyen-Orient élargi » depuis 2001. Et l’on trouve des événements comparables au-delà, comme les trois jours d’attaques en six lieux distincts, à Bombay en 2008 [9].
Même si les assaillants étaient des musulmans et si certains d’entre eux ont crié « Allah Akbar ! » en tuant des passants, il n’y a aucun lien entre ces attaques, l’islam et une éventuelle « guerre des civilisations ». Ainsi, ces commandos avaient instruction de tuer au hasard, sans s’enquérir préalablement de la religion de leurs victimes.
Identiquement, il est absurde de prendre au premier degré le mobile évoqué par Daesh contre la France —même s’il n’y a pas de doute sur son implication dans cette attaque—. En effet, si l’organisation terroriste devait se « venger », c’est à Moscou qu’elle aurait frappé.

La France est un État terroriste depuis au moins 2011

La lecture de ces événements est brouillée parce que derrière des groupes non-étatiques se cachent toujours des États qui les sponsorisent. Dans les années 70, le Vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez dit « Carlos » ou « Le Chacal » s’était mis par conviction au service de la cause palestinienne et de la Révolution avec le discret soutient de l’Urss. Dans les années 80, l’exemple de Carlos a été repris par des mercenaires, travaillant pour le plus offrant, tel Sabri al Banna dit « Abou Nidal », qui effectua des attentats aussi bien pour le compte de la Libye et de la Syrie que d’Israël. Aujourd’hui, il existe une nébuleuse du terrorisme et de l’action secrète impliquant quantité d’États.
En principe, les États dénient toujours leur participation à des groupes terroristes. Toutefois, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré en décembre 2012, lors de la conférence des « Amis de la Syrie » à Marrakech, qu’Al-Nosa, la branche syrienne d’Al-Qaïda, « fait du bon boulot » [10].
Compte tenu de ses fonctions, M. Fabius savait qu’il ne serait pas traduit en justice pour son soutien à une organisation classée comme terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il prenait un risque grave pour son pays qu’il plongeait ainsi dans le chaudron du terrorisme.
En réalité, la France était impliquée depuis au moins le début 2011 aux côtés d’Al-Qaïda. À l’époque, le Royaume-Uni et la France s’étaient joints au projet US de « Printemps arabe ». Il s’agissait de renverser tous les régimes arabes laïques et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Alors que Londres et Paris avaient découvert cette opération en cours de réalisation en Tunisie et en Égypte, ils avaient été préalablement sollicités pour la Libye et la Syrie [11]. En Libye, ils organisèrent avec l’aide des Forces spéciales italiennes les massacres de Benghazi, puis avec l’aide d’Al-Qaïda la prise des arsenaux. Je peux attester qu’en août 2011, alors que j’étais protégé par Khamis el-Kadhafi lorsque l’Otan donnait l’assaut de la capitale, l’hôtel Rixos où nous nous trouvions fut assiégé par une unité d’Al-Qaïda, la Brigade de Tripoli, commandée par Mahdi al-Harati au cri d’« Allah Akbar ! » et encadrée par des officiers français en mission. Le même Mahdi al-Harati fut avec son chef, Abdelhakim Belhaj, le fondateur de la prétendue Armée syrienne libre, en réalité un groupe d’Al-Qaïda portant le drapeau de la colonisation française.
En Syrie, la présence d’officiers français encadrant des groupes armés lorsqu’ils perpétraient des crimes contre l’humanité est largement attestée.
La France a par la suite joué un jeu extrêmement complexe et dangereux. Ainsi, en janvier 2013, c’est-à-dire un mois après le soutien public de Laurent Fabius à Al-Qaïda en Syrie, elle se lançait dans une opération au Mali contre le même Al-Qaïda, provoquant un premier retour de bâton contre ses agents infiltrés en Syrie.
De tout cela, vous n’avez jamais entendu parler. Parce que, bien que la France ait des institutions démocratiques, sa politique actuelle dans le monde arabe n’a jamais été discutée publiquement. Tout au plus s’est-on contenté —en violation de l’article 35 de la Constitution— d’entrer en guerre contre la Libye et contre la Syrie après quelques heures de débats parlementaires superficiels, sans vote. Les parlementaires français ont renoncé à exercer leur mandat de contrôle de l’Exécutif en matière de politique étrangère, pensant qu’il s’agit d’un domaine réservé du président, sans conséquence dans la vie quotidienne. Chacun peut constater au contraire aujourd’hui que la paix et la sécurité, un des quatre « Droits de l’homme et du citoyen » de 1789 (article 2), en dépendent directement. Le pire est à venir.
Au début 2014, lorsque les faucons libéraux US mettaient au point leur plan de transformation de l’Émirat islamique en Irak et au Cham en ce qui allait devenir Daesh, la France et la Turquie acheminèrent des munitions à Al-Qaïda pour qu’il combatte l’ÉI —ce point est attesté par un document présenté au Conseil de sécurité le 14 juillet 2014 [12]—. Pourtant, la France se joignit ultérieurement à cette opération secrète et participa à la Coalition internationale anti-Daesh, dont chacun sait maintenant que contrairement à son nom elle ne bombarda pas Daesh, mais lui largua des armes durant un an [13]. Les choses évoluèrent encore après la signature de l’accord 5+1 avec l’Iran. Les États-Unis se retournèrent subitement sur le terrain contre l’organisation terroriste et la repoussa à Hassaké (Syrie) [14]. Mais ce n’est qu’à la mi-octobre 2015, il y a un mois, que la France recommença à combattre Daesh. Non pas pour stopper ses massacres, mais pour conquérir une partie du territoire qu’il occupe en Syrie et en Irak et y installer un nouvel État colonial qui serait appelé « Kurdistan » même si sa population kurde y sera au départ largement minoritaire [15].
Dans cette perspective, la France a envoyé son porte-avions —qui n’est pas encore sur zone— pour soutenir les Marxistes-Léninistes du parti kurde YPG —mais que signifie cette référence politique lorsque l’on projette de créer un État colonial ?— contre son ancien allié Daesh.
Nous assistons désormais au second retour de bâton. Non pas de la part d’al-Qaïda en Syrie, mais de la part de Daesh en France, sur instructions des alliés inavouables de la France.

Qui dirige Daesh

Daesh est une création artificielle. Ce n’est que l’instrument de la politique de plusieurs États et multinationales.
Ses principales ressources financières sont le pétrole, les drogues afghanes —dont les Français n’ont toujours pas saisi les implications sur leur sol—, et les antiquités levantines. Tout le monde s’accorde à noter que le pétrole volé transite librement par la Turquie avant d’être vendu en Europe occidentale. Compte tenu des quantités, il n’y a pas de doute possible sur le soutien de l’État turc à Daesh [16].
Il y a trois semaines, le porte-parole de l’Armée arabe syrienne révélait que 3 avions, respectivement affrétés par la Turquie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis venaient d’exfiltrer des combattants de Daesh hors de Syrie et de les transporter au Yémen. Là encore, il n’y a donc pas doute possible sur les liens de ces trois États avec Daesh en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
J’ai longuement expliqué, depuis la première conférence de Genève en juin 2012, qu’une faction au sein de l’appareil d’État US menait sa propre politique contre celle de la Maison-Blanche. Au départ, ce complot était dirigé par le directeur de la CIA et co-fondateur de Daesh en 2007 (« The Surge ») [17], le général David Petraeus, jusqu’à son arrestation menottes au poignet le lendemain de la réélection de Barack Obama. Puis, ce fut au tour de la secrétaire d’État Hillary Clinton, empêchée de terminer son mandat durant la période de transition présidentielle par un fâcheux « accident ». Enfin, ce combat fut poursuivi par l’ambassadeur Jeffrey Feltman depuis les bureaux de l’Onu et par le général John Allen à la tête de la prétendue Coalition anti-Desh. Ce groupe, partie de l’« État profond » US, qui n’a cessé de s’opposer à l’accord 5+1 avec l’Iran et de combattre la République arabe syrienne, conserve des membres au sein de l’administration Obama. Surtout, il peut compter sur l’aide de sociétés multinationales, dont les budgets sont plus importants que ceux des États, et qui peuvent financer leurs opérations secrètes. C’est le cas notamment du pétrolier Exxon-Mobil (le véritable propriétaire du Qatar), du fonds de placement KKR, et de l’armée privée Academi (ex-Blackwater).
C’est pour le compte de ces États et de ces multinationales que la France est devenue un pays mercenaire.

La France objet de chantage

Le 11 novembre 2015, le Premier ministre, Manuel Valls, assurait que la France était engagée contre le terrorisme [18].
Le 12 novembre, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales —rattaché au ministère de l’Intérieur— publiait un rapport selon lequel le terrorisme était devenu la seconde préoccupation des Français après le chômage [19].
Le matin même du 13 novembre, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, présentait à Nanterre un plan en vingt mesures pour lutter contre le trafic d’armes [20].
À l’évidence, le gouvernement s’attendait au pire, ce qui implique qu’il était en négociation avec ceux qui l’ont attaqué. La France a pris des engagements qu’elle n’a pas tenus et est certainement victime d’un chantage de la part des maîtres qu’elle vient de trahir.
Un exercice simulant des attentats a été conduit le matin même de l’attaque par les services d’urgence hospitaliers [21]. Une coïncidence que l’on avait déjà relevé lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington, de ceux du 11 mars 2004 à Madrid, ou encore de ceux du 7 juillet 2005 à Londres.

Conclusion provisoire

Les gouvernements français successifs ont noué des alliances avec des États dont les valeurs sont à l’opposé de celles de la République. Ils se sont progressivement engagés à livrer des guerres secrètes pour eux, avant de se rétracter. Le président Hollande, son chef d’état-major particulier le général Benoit Puga, son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et son prédécesseur Alain Juppé font aujourd’hui l’objet d’un chantage dont ils ne pourront sortir qu’en révélant dans quoi ils ont fourvoyé le pays, même si cela les expose à la Haute Cour de Justice.
Le 28 septembre, à la tribune des Nations unies, le président Poutine s’adressant aux États-Unis et à la France s’exclamait : « J’aimerais demander aux responsables de cette situation : "Avez-vous au moins conscience de ce que vous avez fait ?" Mais je crains que cette question ne reste en suspens, parce que ces gens n’ont pas renoncé à leur politique basée sur une confiance exagérée en soi et la conviction de son exceptionnalité et de son impunité » [22]. Ni les États-uniens, ni les Français ne l’ont écouté. Il est maintenant trop tard.
À retenir :
- Le gouvernement français s’est progressivement éloigné de la légalité internationale. Il perpètre des assassinats politiques et encadre des actions terroristes depuis au moins 2011.
- Le gouvernement français a noué des alliances contre nature avec les dictatures pétrolières du Golfe persique. Il travaille avec un groupe de personnalités états-uniennes et de compagnies multinationales pour saboter la politique d’apaisement des présidents Obama et Poutine.
- Le gouvernement français est entré en conflit avec ces alliés peu recommandables. L’un d’entre eux a sponsorisé les attaques de Paris.

[1] « Charlie Hebdo : les révélations de la dernière compagne de Charb », Thibault Raisse, Le Parisien, 18 octobre 2015.
[2] « Selon McClatchy, Mohammed Mehra et les frères Kouachi seraient liés aux services secrets français », Réseau Voltaire, 9 janvier 2015.
[3] « Les armes de Charlie-Hebdo couvertes par le Secret-Défense », Réseau Voltaire, 17 septembre 2015. [4] « Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 janvier 2015.
[5] « Charlie Hebdo a bon dos », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 janvier 2015.
[6] « De quoi ont peur les politiques et les journalistes français ? », par Réseau Voltaire, 25 janvier 2015.
[7] Qui est Charlie ? : Sociologie d’une crise religieuse, Emmanuel Todd, Seuil,‎ 5 mai 2015, 252 p.
[8] « 11 mars 2004 à Madrid : était-ce vraiment un attentat islamiste ? », « Attentats de Madrid : l’hypothèse atlantiste », par Mathieu Miquel, Réseau Voltaire, 11 octobre et 6 novembre 2009.
[9] The Siege, Adrian Levy & Cathy Scott-Clark, Penguin, 2013.
[10] « Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens », par Isabelle Maudraud, Le Monde, 13 décembre 2012.
[11] Voir le témoignage de l’ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas sur LCP.
[12] Lire l’intervention du représentant syrien « Résolution 2165 et débats (aide humanitaire en Syrie) », Réseau Voltaire, 14 juillet 2014.
[13] Ce point est ignoré de la presse occidentale, mais a été largement discuté un an durant par la presse arabe et perse. La vérité a éclaté au grand jour lorsque cinquante analystes du CentCom ont dénoncé les mensonges des rapports sur la Coalition, qu’une enquête interne a été déclenchée et que, finalement, le général John Allen a été contraint à la démission. Voir notamment : « Stewart, Brennan et Cardillo dénoncent les manipulations du Renseignement au Pentagone » et « Le général Allen présente sa démission (Bloomberg) », Réseau Voltaire, 12 et 23 septembre 2015.
[14] « La France tente d’entraver le déploiement militaire russe en Syrie », Réseau Voltaire, 6 septembre 2015.
[15] « Les États-Unis et Israël débutent la colonisation du Nord de la Syrie », Réseau Voltaire, 1er novembre 2015.
[16] Pour en savoir plus : « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015.
[17] Daesh a été initialement constitué en Irak dans le cadre d’un plan visant à mettre fin à la Résistance à l’occupation états-unienne. Pour ce faire, les USA ont créé des milices anti-chiites —dont l’Émirat islamique en Irak, futur « Daesh »—, puis des milices anti-sunnites. En définitive, les deux groupes de population ont oublié l’armée d’occupation et se sont battus entre eux.
[18] « Valls : la France engagée contre le terrorisme », AFP et Le Figaro, 11 novembre 2015.
[19] « La grande peur du terrorisme », Timothée Boutry, Le Parisien-Aujourd’hui en France, 13 novembre 2015.
[20] « Bernard Cazeneuve présente un plan contre le trafic d’armes », AFP, 13 novembre 2015.
[21] Cf. Intervention du Dr Patrice Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, sur France Info à 10h26 et au journal du soir de France2, le 14 novembre 2015.
[22] « Discours de Vladimir Poutine à la 70ème Assemblée générale de l’Onu », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 28 septembre 2015.
Source : « La République française prise en otage », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 novembre 2015, www.voltairenet.org/article189275.html



"Le management de la terreur" ou la commensalité entre les États et le terrorisme…


Comment les dirigeants des États de l'OTAN cajolent le terrorisme et s'en servent dans leurs situations difficiles… Un art dans lequel Hollande et les socialistes français sont passés maîtres…



Un entretien où est établie l'incontestable responsabilité de l'État socialiste dans les attentats perpétrés ce 13 novembre à Paris et revendiqués par son homologue l'État islamique…

Un entretien avec un spécialiste incontesté de l'observation du "Management qui explique comment dans la pratique, en France "terroristes se revendiquant de l'État islamiste" et "dirigeants politiques d'un l'État socialiste" sont commensaux… Autrement dit, ce qui profite à l'un profite à l'autre.

De ce point de vue-là tout attentat commis en France est infiniment plus "productif" que n'importe quelle action visant directement la Syrie et son peuple… Ainsi immanquablement de nouveaux attentats seront commis en France. Le terrorisme y gagnera toujours un retentissement médiatique sans pareil. Un pouvoir socialiste discrédité et aux abois en saisira l'occasion unique d'un tapage médiatique démagogique pour un appel pervers à une union sacrée contre un prétendu ennemi de la Nation mais hypocritement chéri du pouvoir.

Face à ce constat, la seule problématique est de savoir comment dissocier les intérêts des uns et des autres… La réponse est claire : seul un changement radical de la nature du pouvoir en France permettra la rupture de cette commensalité.



Roger Holeindre : "Mes amis de la France profonde… Compagnons d'armes"










Notre patrie est en danger de mort… parce que des salauds ne cessent depuis des décennies d’empêcher les plaies de notre histoire nationale de se refermer.

Mettant le racisme à toutes les sauces, des bonimenteurs de foire stipendiés, l’accusent à longueur de mois… et d’années… de tout… et de rien… mais surtout du PIRE.

Non contents d’avoir supprimé le service militaire, outil indispensable à l’assimilation et à la cohésion nationale, ils ont… obéissant à l’on ne sait quels lobbies… ouvert les frontières… permis l’immigration-invasion… pour aujourd’hui décréter que nous serions obligés d’accueillir toute la misère de la terre.

Le fait, pour un grand nombre de citoyens, de prôner la préférence nationale a permis à des individus… qui ont confisqué les médias au seul profit de leurs idéologies fumeuses et destructrices… d’abrutir notre peuple par une propagande antifrançaise… anti-blancs et antichrétienne… et ce, 24 heures sur 24, tout au long de l’année.

Du jour au lendemain, cette revendication légitime est devenue “raciste”… puis un “véritable crime”, punie d’une peine de prison grâce à une loi, “dite Gayssot”, mise en place par un… communiste stalinien. On croit rêver !

Au nom des soi-disant “droits de l’homme”… ils truquent… ils façonnent… ils charcutent à leur manière nos lois… nos coutumes… nos traditions… nos croyances religieuses… oubliant tout simplement que “ces droits”… sont… non pas de l’Homme… mais de l’Homme et du Citoyen”, c’est-à-dire que les individus ont droit, d’après l’ONU, à un certain nombre de garanties… travail… logement… soins… sécurité… mais, pour un Français en France… pour un Anglais en Angleterre… pour un Papou en Papouasie… pour un Syrien en Syrie. C’est-à-dire, pour un “non citoyen” RIEN, à part chez lui, dans son pays. Sinon… peut-être… la charité chrétienne, qui est estimable, mais qui ne donne pas de droits civiques.

Ce qui m’intéresse, moi… ce sont les étrangers entrés en France légalement… qui aiment la France, et qui, devenus Français, ont également droit à la préférence nationale.

Quand j’ai été élu député dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis (Sevran, Villepinte, Tremblay), ces villes comptaient déjà un très important nombre d’immigrés… Et que disait mon programme électoral ? Ceci…

— Je ne suis ni raciste ni xénophobe,

— Je suis pour la France et les Français d’abord !

— Je suis le candidat de la France française pour tous les Français !

— Pour moi peu importe la race ou la religion.

Ma France à moi, c’est un pays où l’on est :

Français avant d’être catholique !

Français avant d’être juif !

Français avant d’être musulman ! etc… etc.

Ma France à moi, c’est un pays où la priorité pour l’emploi, le logement, les soins, les aides sociales, les crèches doivent être réservés en priorité absolue aux Français !

Ma France à moi, c’est un pays où la jeunesse doit apprendre dès l’école ce qu’est notre pays, d’où il vient, pourquoi il faut le défendre, le préserver, car la France est, et doit rester NOTRE PATRIE, dans laquelle nous avons, en priorité, des DEVOIRS pour en mériter les DROITS.

Ma France à moi, c’est un pays où les jeunes, garçons ou filles, qui désirent acquérir un bon métier entreront en apprentissage à 14 ans.

Ma France à moi, c’est un pays où la police pourra faire son travail en paix dans le respect et l’application stricte de la loi qui doit être la même pour tous !

Ma France à moi, c’est un pays où n’existeront plus des enclaves étrangères interdites à la police… aux impôts… à la loi républicaine… peuplées bien souvent de gens ayant la double nationalité, et qui ne font rien pour s’assimiler.

Ma France à moi, c’est un pays où les anciens seront respectés, protégés, soignés et assurés d’une vieillesse heureuse et digne.

Ma France à moi, c’est un pays où la télévision et tous les médias exalteront l’amour du travail bien fait… le respect de la patrie… et non pas le vice… la violence… le dénigrement continu et systématique… et la falsification de notre Histoire !

Tout cela était clair ! net ! précis ! Et m’avait amené à la Chambre des députés, où je me suis battu, bec et ongles, avec tout notre groupe, pour le respect des valeurs de la France… et non pas de… leurs valeurs républicaines qui ne signifient absolument RIEN… car il n’y a qu’une France… alors qu’il y a déjà eu … cinq Républiques.

J’ACCUSE tous les gouvernements, de droite comme de gauche, d’avoir amené au pouvoir… des voyous… dont les socialistes actuels sont l’apothéose dans le reniement, la déloyauté et le non respect de NOTRE NATION DEUX FOIS MILLENAIRE.

J’ACCUSE… l’Armée Rouge de l’Éducation nationale (même si elle se pose des questions aujourd’hui)… d’avoir fait des gosses de France des apatrides, dont certains en arrivent même à se convertir à l’Islam… pour partir faire le Djihad, et combattre la France… à qui ils doivent tout.

J’ACCUSE les syndicats ouvriers de ne jamais avoir compris que, dans la “guerre économique mondiale” à laquelle nous sommes confrontés… il y a le mot “guerre”, et que cette dernière, comme la classique, on ne risque pas de la gagner si l’on ne la fait pas avec un grand patriotisme et un sens aigu de la NATION, donc obligatoirement… un nationalisme… non belliqueux… mais ardent.

J’ACCUSE ces mêmes meneurs syndicaux, dont les “boutiques” tournent davantage avec l’argent des contribuables, qu’avec celui des cotisations des adhérents, de moins en moins nombreux.

Je les invite aussi à réfléchir à l’excellent proverbe chinois disant… « Quand les gros sont maigres, les maigres sont morts ! »

Nous en sommes arrivés aujourd’hui à l’heure du bourrage de crâne institutionnalisé… à la falsification totale de notre Histoire… où le mouchardage… la dénonciation de ses voisins… ou de ses adversaires politiques… sont prônés… et présentés comme nécessaires pour sauvegarder les valeurs républicaines. QUELLE HONTE !

M. Goebbels et la Propagandastaffel ont fait des émules chez nous et ces fourriers de guerre civile se servent des médias en deux temps…

Le premier, consiste à charger la barque en annonçant “tels des moulins à prières lancinants”…

— Que tout va mal en France.

— Que nous ne sommes que des racistes, des exploiteurs ne rêvant toujours que de rapines et d’exploitation des gens de couleur.

— Que chez nous la vie est impossible à vivre… pour les noirs… les jaunes… les musulmans… les juifs… les homos… les handicapés, etc…

Mais surtout, que nous comptons…

— Plus de cinq millions de chômeurs.

— Des milliers d’étudiants à la recherche d’un studio simplement décent.

— Des centaines de milliers d’affamés (sic)… faisant la queue devant les Restaurants du cœur.

— Des milliers de SDF qui dorment dans la rue ou dans leur voiture.

— Des milliers de paysans, à deux doigts de la faillite, ne disposant pour les plus vieux, et surtout leur épouse, que d’une retraite dérisoire et même insultante.

Cette litanie, je le répète… quotidienne… n’est en fait… que l‘abrutissement voulu d’un peuple que l’on veut déposséder… de ses droits… de son sol… de sa culture… de sa religion… de son passé… pour en arriver à la deuxième partie du programme… celle du “grand changement de peuple”…. Dont ces messieurs… qui l’organisent… osent se gausser des patriotes qui, avec juste raison, le dénoncent et appellent à le combattre.

Les Français, dont le maréchal Pétain disait…“qu’ils avaient la mémoire courte”… oublient que ce sont les hommes appartenant à la même chienlit antinationale… qui prônaient… qui exigeaient… la décolonisation ultra rapide des pays de l’Empire, faisant toujours exprès, pour les besoins de leur cause, (à l’exemple des bolchéviques de Russie ou d’ailleurs) de toujours confondre colonisation et colonialisme, alors que c’est la COLONISATION qui a stoppé net… l’ESCLAVAGE.

On sait ce que sont devenus ces nouveaux États que nous étions en train de bâtir, mais qui, pour la grande majorité, n’étaient pas prêts pour l’indépendance totale.

M. Césaire, le chantre de la négritude, si souvent cité par les ennemis de la France (quand cela les arrange), expliqua lui-même… De Gaulle a donné l’indépendance à des pays qui, pour la plupart, ne l’attendaient pas si rapidement, et étaient prêts à rester encore quelques années aux côtés de la France pour terminer de construire des pays viables, capables de savoir et de comprendre la bonne marche des États modernes, sortant difficilement… très difficilement… du carcan tribal qui les engluait et les englue toujours.

Rapidement, bien sûr, les élites, les bourgeois, les instruits, devant la gabegie, la terreur, la corruption, les dictatures, n’eurent qu’une idée en tête, rejoindre le sol de l’infâme France “raciste”… “exploiteuse”… “marâtre, etc.

Pour la même clique anti-française de métropole… c’était normal qu’ils viennent alors chez nous… puisque, si rien n’allait plus normalement dans ces pays enfin libres… tout ne pouvait être que de notre faute, car comme le disait encore récemment un cinéaste franco-Algérien… « En Algérie et dans les colonies… les Français se sont goinfrés » (sic).

Personne n’a demandé à ce monsieur… pourquoi, si au temps de la présence française… des gens pouvaient se “goinfrer”… il n’en était plus de même, après qu’ils aient été “libérés”… “débarrassés des crapules colonialistes” qui les exploitaient ?

Tout ceci est un grand mystère qu’il faudra bien tenter d’expliquer un jour.

Résultat, c’est que notre prétendue conduite… infâme, exploiteuse et esclavagiste… ne nous donnait qu’un seul droit notoire… Expier nos fautes… et nous repentir… avec, bien sûr,… une obligation à titre de réparation… Accueillir chez nous (les infâmes exploiteurs)… toute la misère qui s’installa après notre départ… tout cela, grâce à l’arrivée au pouvoir d’individus aux idéaux folkloriques, dont le socialisme scientifique (sic) glanés à Moscou ou dans les républiques populaires… instaurant de simili États qui… presque tous… sombrèrent dans des dictatures sanglantes… une gabegie délirante… un pillage des ressources… minières… agricoles… forestières… toujours dans un bain de sang. Cette époque vit aussi la destruction de la faune que les Européens avaient protégée du temps de la colonisation.

Faut-il donc répéter… une fois encore… une fois de plus… qu’au départ de tous les colonisateurs blancs… il restait en Afrique… un million cinq cent mille éléphants… Bagatelle… n’est-ce-pas ?

Puis, arriva le deuxième temps. Celui de la destruction des Nations d’Occident et de la chrétienté…et, sous la houlette dictatoriale des USA, le grand charcutage du monde arabo-musulman.

Mais pourtant, derrière de belles promesses suscitées par l’arrivée au pouvoir de M. Obama… les choses empirèrent… car ce premier président noir des USA, n’avait en fait que les mêmes possibilités d’actions que ses prédécesseurs. Ces lobbies, dirigeant en fait le pays de l’Oncle Sam (le juif… et le militaro-industriel)… étant toujours en place, alignaient presque en totalité la politique étrangère US sur celle de Tel Aviv… (même si les choses semblent bouger un peu actuellement).

Deux guerres, basées uniquement sur des mensonges, furent faites à Saddam Hussein qui pourtant, avec Afez el-Assad en Syrie, était affilié au parti Baass, qui prônait une certaine laïcité… et le respect des autres minorités religieuses.

C’est à travers les “printemps arabes” que les meneurs du jeu, à la puissance financière colossale… et aux moyens de propagande d’une exceptionnelle ampleur … réussirent à imposer au monde l’idée que… la paix… la joie… le bien-être… le mieux vivre… et la liberté… à travers la démocratie… allaient enfin régner sur le monde arabe.

Il suffisait d’oublier, pour commencer, que les USA avaient tout fait pour faciliter la tache des musulmans dans les pays de l’Europe centrale.

Il fallait aussi ne pas tenir compte du fait, aberrant, que les deux pays arabes les plus proches des occidentaux, et disposant d’un incommensurable stock de pétrodollars… l’Arabie saoudite et le Qatar n’avaient pas les mêmes alliés dans toute la région, et que la haine ancestrale entre Sunnites et Chiites… était… depuis toujours… et resterait à jamais… la ligne politique dont devait tenir compte les “charcuteurs” du Proche et Moyen Orient.

Ce fut en fait le non respect de ces réalités et la politique des “gros sabots US” toujourstrop alignée sur celle de Tel Aviv… qui amenèrent pour le monde arabe et l’Occident dans sa totalité, la situation actuelle qui n’est en rien une guerre civile… mais déjà les prémices d’une… troisième guerre mondiale !

Et cette guerre, il faudrait quand même que ceux qui prétendent diriger la France, sachent qu’elle sera… pour la première fois au monde, totale !

En effet, la dernière décennie a vu se mettre en place…

— des états terroristes très puissants, disposant d’un pactole financier incalculable, de tous les attributs diplomatiques et les facilités afférentes,

— des armements sophistiqués que plus personne ne contrôle.

— Dans tous les pays du monde, des masses humaines inassimilées… endoctrinées… et prêtes à passer à l’action contre leur pays d’accueil.

— Des armées dites “nationales” ou les “islamistes” sont un danger permanent de désobéissance et d’attentats.

Il ne s’agit donc pas que M. Hollande, après avoir revêtu sa tenue de Commandant en chef des armées… dans laquelle… il n’a jamais paru si grand ! (sic les médias), envoie en mission le Charles de Gaulle.

Il ne s’agit pas que M. Valls se déguise lui… en Républicain espagnol bon teint, alors que son père était, à l’époque, le directeur du plus grand journal catholique espagnol… qu’il “gueule” des accusations soi-disant républicaines, en, prenant des allures de Benito.

Un seul fait existe, ces messieurs ont déclaré la guerre à l’État Islamique !

Alors, cette guerre… il faut la faire !

Pour cela, il faut tout d’abord fermer les frontières et les contrôler avec la plus grande rigueur.

Stopper immédiatement l’invasion actuelle qui dissimule l’arrivée d’islamistes

Il faut définir, une fois pour toute, ce qu’est et ce que doit faire un citoyen français. Et, je le répète, la race et la couleur n’ont rien à voir dans cette affaire.

Il faut immédiatement mettre en place un service civique militarisé, de six mois minimum, pour apprendre aux jeunes de notre pays ce que l’Éducation nationale ne leur a pas enseigné.

Il faut en fait, faire l’exact contraire de ce que prônent cette gauche vérolée, et son avant-garde écologique… C'est-à-dire, le contraire de ce que prône Charlie et les dégénérés survivants de Mai 68, qui, n’écoutant que leur courage (qui ne leur disait pas grand-chose)… se sont empressés de fuir et de se prosterner devant les tueurs depuis les attentats sanglants… se contentant aujourd’hui, en guise de “culture”, de ne plus attaquer que la religion catholique, Jésus, la Sainte Vierge… et notre pape… infâme scatologie.

Oui… mes frères d’armes… il est temps que tout cela cesse… Il est temps que la France se mobilise et chasse cette chienlit maléfique.

Que Dieu nous aide !

Roger HOLEINDRE
Président du Cercle National des Combattants


Source - « Être et Durer », organe du CNC : « Notre patrie est en danger de mort… »