Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 28 janvier 2020

Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »



La Légion espagnole (Legión Española) a été créée par un décret royal du 28 janvier 1920. Les légionnaires sont appelés « Caballeros Legionarios » (chevaliers légionnaires) et ont comme devise « Novios de la Muerte » (Fiancés de la Mort). C’est toujours un spectacle haut en couleurs que de voir parader ces hommes lors de défilés militaires ou lorsqu’ils portent le corps du Christ à l’occasion de la semaine sainte. Sanglés dans leurs uniformes verts pâles, qui paraissent trop justes tellement leurs carrures sont parfois impressionnantes, les légionnaires sont autorisés à porter la barbe ainsi que des tatouages (insignes de leur unité ou scènes de guerre). En outre, réglementairement, ils portent la chemise ouverte sur la poitrine, pour signifier que le cœur de ces guerriers ne craint pas de s’exposer à la mort.

Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...






Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...



Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...



Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...



Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...



Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...





Los « Caballeros Legionarios »… « ¡Novios de la Muerte! »
¡La camisa abierta, el corazón ofrecido! ...










samedi 25 janvier 2020

25 janvier… fêtons saint Ananie !





Paul vient d'arriver à Damas et il est aveugle depuis trois jours. Accomplissant la volonté de Dieu, Ananie va alors trouver Paul, lui impose les mains et lui rend la vue. Paul reçoit aussitôt le baptême. Saint Ananie est fêté le 25 janvier, jour où l'Église catholique célèbre la Conversion de Paul.


La Conversion de saint Paul

Saint Paul était Juif, de la tribu de Benjamin ; il naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Il reçut une instruction fort soignée et devint, jeune encore, l'un des membres les plus distingués de la secte des Pharisiens. Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence au supplice de saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de Jésus-Christ, à les traîner en prison, à les battre de verges, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : "Benjamin est un loup ravisseur." Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : "Le loup ravisseur s'est changé en agneau."

Saul (c'était le premier nom l'Apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il est renversé de son cheval et couché à terre par une force invisible. Une éblouissante clarté l'environne et une voix lui dit : "Saul, pourquoi Me persécutez-vous ? - Qui êtes-Vous, Seigneur ? - Je suis Jésus, que vous persécutez. - Seigneur, que voulez-Vous que je fasse ? - Levez-vous, entrez dans la ville, et là vous apprendrez ce que vous devez faire."




La Conversion de Saint Paul, Le Caravage (1604),
chapelle Cerasi de l'église Santa Maria del Popolo à Rome

Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de Dieu, nommé Ananie, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême. Dès lors, Saul, devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'Apôtre par excellence, qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de Dieu qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du Seigneur, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints. Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Nous ne comprendrons bien qu'au Ciel quelle a été l'influence de la prière dans le monde et combien de pécheurs devront leur salut à l'intercession des justes. Saint Augustin a dit fort justement : "Si Étienne n'avait pas prié, nous n'aurions pas saint Paul !"

Maison d'Ananie à Damas : la Conversion de Saint Paul


Saint Ananie rend la vue à saint Paul par Pietro da Cortona (1631)
Église Santa Maria della Concezione dei Cappuccini à Rome

La Maison de Saint Ananie [كنيسة القديس حنانيا] (aussi appelée Chapelle de Saint Ananie) est une ancienne structure souterraine, elle est attestée comme étant les restes de la demeure de Ananie de Damas, où Ananie a baptisé Paul de Tarse (qui deviendra l'apôtre Saint Paul). Des recherches archéologiques en 1921 ont révélé les restes d'un sanctuaire byzantin datant du VIème ou Vème siècle av. J.-C., ce qui ajoute des éléments concrets à la croyance populaire qui affirme que la chapelle a une origine antérieure au christianisme. L'édifice se situe au fond d'une ruelle à l'extrémité de la rue Droite, près de Bab Charki (Porte de l'Est).






Tout au fond de cette ruelle perpendiculaire à la rue Droite, la maison que la tradition dit être celle d'Ananie
Photo du Néerlandais Willem van de Poll, 1950


Conversion de Saint Paul

La Conversion de saint Paul (Le Caravage)


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Autres étapes parmi les derniers voyages de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France









mardi 31 décembre 2019

Souk de Bab Sraijeh [سوق باب سريجه], à la rencontre de la vie quotidienne damascène…



À Damas, lors de chacun de nos séjours, interminables promenades libres à travers les souks, de jour comme de nuit, avec une prédilection pour ce souk, celui de Bab Sraijeh……

Couleurs au souk de nuit de Bab Sraijeh - باب سريجة …


Le souk de Bab Sraijeh [سوق باب سريجه], un souk populaire où l'on ira à la rencontre de la vie quotidienne authentique d'un quartier de Damas… Un souk vers lequel tout nouveau venu à Damas se repèrera facilement ; arrivé à l'ouest tout au bout de la rue Droite, il suffit de traverser la grande artère - de jour éventuellement en empruntant un passage souterrain - et l'on se trouve à l'entrée est du souk Bab Sraijeh… Un souk aux portes de la vieille ville donc très ancien et où les traditions restent préservées… Alors que dans les souks spécialisés logés dans l’enceinte de la ville ancienne l'on s'y rend pour des achats épisodiques, dans ce souk l'on vit l'activité d'un marché répondant aux besoins quotidiens des gens, avant tout alimentaires… Ici vous trouverez la nourriture de chaque jour, produits frais, fruits, légumes, mouton, poisson, mais aussi une profusion de pâtisseries, bonbons, épices ; de nombreux minuscules restaurants dont ceux spécialisés dans les têtes et abats de mouton… Plutôt discrets, des cafés quasiment réservés aux hommes où l'on fume le narguilé tout en jouant aux cartes… Des hammams… Des barbiers… L'un de mes souks préférés de Damas où immanquablement je retourne plusieurs fois lors de chacun de mes séjours, de nuit comme de jour…








Savourer une datte fourrée d'une noix…


Une bonne adresse pour un bouzelouf…







Se régaler d'un succulent bouzelouf…

Bouzelouf, seul un Algérien connaît. Ne vous avisez pas de commander un bouzelouf en Syrie ou dans tout autre pays arabe, vous ne serez pas compris… Bouzelouf… quand la guillotine se mêle à la gastronomie !


Plaisir des yeux…








Connaissez-vous l’origine du mot « Bouzelouf » ?


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lundi 30 décembre 2019

Le Musée national de Damas



Jouxtant la Takiya al-Soulaymaniya, le Musée national [المتحف الوطني] de Damas est le musée le plus grand et le plus important de toute la Syrie. Une visite incontournable. Ce n'est que le 28 octobre 2018 que le Musée a rouvert au public la présentation d'une partie de ses collections après une fermeture dès 2012, ses pièces archéologiques les plus précieuses ayant été rangées en lieu sûr contre tout risque de pillage…

Néanmoins lors de chacun de nos précédents voyages avec  la Communauté Syrienne de France nous n'avons jamais boudé le plaisir de nous attarder à sa buvette, dans ses jardins, sa librairie… Plaisir toujours d'actualité, avant et après la visite des collections… Longue flânerie dans les jardins parmi de nombreuses statues et mosaïques des périodes romaine, byzantine, arabe… Découverte de l'entrée du musée, une reconstitution de la porte du château omeyyade de Qasr al-Hayr al-Gharbi [قصرالحير الغربي], l'une des œuvres maîtresses de l'architecte-urbaniste et archéologue Michel Écochard (1936)… Dénicher des livres introuvables ailleurs à la librairie ou enrichir une collection de timbres… avant de retourner dans les jardins prendre un verre à la buvette, fort agréable et bien fréquentée en toute saison…




J'ai eu la chance de visiter ce musée il y a longtemps, c'était bien avant cette foutue guerre… J'y ai passé de longues heures, seul ou accompagné d'un guide… On y rencontrait des guides francophones particulièrement passionnants… Le Musée abrite de riches collections, d'un site préhistorique tel Tell Abu Hureyra [تل أبو هريرة] sur l'Euphrate à l'est d'Alep, de sites antiques tels que Tel Mardikh / Ebla (تل مرديخ / ايبلا], Ras Shamra / Ougarit [رآس شمرا / آوغاريت] et Tel al-Hariri / Mari  [تل الحريري / ماري]… … et de nombreuses autres pièces des époques romaine, byzantine, de sites arabes et islamiques, et de temps plus récents. Souvenir de nombreuses visites de ce musée avant ou au retour d'escapades sur des sites… eux-mêmes aujourd'hui pas encore accessibles… 





Façade du musée : reconstitution de la porte du château omeyyade de Qasr al-Hayr al-Gharbi conçue par l'architecte français Michel Écochard


















































































Dans les jardins du Musée national, au fond les minarets de la "Takiyya al-Soulaymaniyya"


Nombreux sont les Damascènes qui aiment à se promener dans les jardins du Musée…




Dans les jardins du Musée national, un bar-restaurant fort agréable en toute saison



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