MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE
Mercredi 25 septembre, c'est la journée nationale d'hommage aux Harkis… De nombreuses cérémonies auront lieu partout en France et au Mas-Thibert : Aix-en-Provence, Dijon, Hyères-Giens, Lons-le-Saunier, Lyon, Mont-de-Marsan, Nancy, Narbonne, Jouques, Paris, Pau, Toulouse, Valence… … … Allons-y nombreux et rappelons qui sont les Harkis, vaillants soldats de France trahis abandonnés… et qui en sont les responsables : l'infâme criminel compulsif DeGaulle et ses séides...
Cérémonie en l'honneur du
Bachaga Saïd Boualam
Bachaga Saïd Boualam
premier vice-président
de l'Assemblée nationale française
de l'Assemblée nationale française
le mercredi 25 septembre à 17 h 30
GIENS (83400 HYÈRES)
Stèle commémorative en hommage au
Bachaga Saïd Boualam
place-jardin au centre-ville de Giens
Bachaga Saïd Boualam
place-jardin au centre-ville de Giens
information : ADIMAD, tél. 06 11 28 55 90
« … Qu’avez-vous fait pour nous ?
J’ai servi la France, après mon père, pendant cinquante-six ans. J’ai donné au pays un de mes fils. J’ai été loyal jusqu’au bout. J’ai engagé tous les miens. Avec eux, au prix de lourdes pertes, seuls, nous avons détruit la rébellion dans une immense région. Nous avions gagné et vous nous avez désarmés. Nous avions battu l’A.L.N. et vous l’avez implantée. Nous avions choisi : nous nous étions déterminés et vous nous exterminez. Le choix est simple : ou nous laisser égorger, ou fuir vers la métropole pour sauver nos enfants. La rage et le désespoir au cœur, n’ayant plus le droit ni les moyens de nous battre nous avons dû partir. … »
extrait de la dernière allocution du bachaga Saïd Boualam,
premier vice-Président de l'Assemblée nationale française,
le 5 juin 1962
Lire l'article et l'intégralité de cette allocution : http://www.lesmanantsduroi.com/articles/article71220.php
Allocution du bachaga Saïd Boualam, ancien combattant de l'armée française, chef de bataillon du 1e Régiment de Tirailleurs algériens, député représentant les départements d'Algérie, vice-président de l'Assemblée nationale française, grand-officier de la Légion d'Honneur :
Bachaga Boualam (Génocide des Harkis) partie 3/3 par MoussDiouff
Les ancêtres du Bachaga avaient rallié le Maréchal Bugeaud dès la reddition d'Abd El Kader. Son grand-père, puis son père furent nommés Agha. Ils étaient titulaires de la Légion d'Honneur. Son père totalisa 32 ans de service dans la Gendarmerie à Cheval. Son dernier fils Djanet est né le jour où son fils aîné mourait pour la France en Algérie.
Allocution prononcée par le général d'armée aérienne Edmond Jouhaud, lors des obsèques du bachaga Boualam, décédé le 8 février 1982 au Mas-Thibert :
« Tous ses amis, et ils sont plus que très nombreux, se sont aujourd'hui réunis, dans ce petit cimetière, pour dire un dernier adieu à ce grand patriote, à ce grand Français que fut le bachaga Boualam. Saïd, Benaïssa, Boualam, était né le 2 octobre 1906, dans le Constantinois, à Souk Ahras, berceau du grand Saint Augustin. Enfant de troupe, il signait son engagement au 1er régiment des tirailleurs algériens, en octobre 1926, et c'est toujours dans cette arme qu'il passera 21 ans au service de notre drapeau. Il participera à la guerre du Rif, menée contre Abd el Krim, puis en 1940, se distinguera sur le front du nord-est, se couvrant de gloire, en particulier, à la bataille de l'Ailette, et combattra ensuite en Tunisie. Il terminera sa carrière militaire, en 1946, comme chef de bataillon. Il sera élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'Honneur. Ayant pris sa retraite, il entra dans l'Administration, nommé successivement caïd, agha, puis bachaga. C'est-à-dire qu'il dirigera les Beni-Boudouane, tribu accrochée aux monts de l'Ouarsenis, composée de farouches guerriers. C'est lui qui eut l'initiative de mettre sur pied des groupes d'autodéfense et les hommes de sa tribu luttèrent avec courage contre les rebelles, non sans pertes. Le bachaga eut à déplorer la mort d'un de ses fils assassiné par le F.L.N. et de dix-sept neveux, oncles, cousins, ayant péri dans les mêmes conditions. Sa résolution ne faiblit pas pour autant. Le bachaga était un grand Français, qui se refusait à faire de la politique. Dans son livre, qui est un acte de foi, « Mon Pays, la France », il a pu écrire : « Je ne suis ni de droite, ni de gauche, ni d'aucun parti, mais je ne suis pas pour autant un homme seul, car, venus de tous les horizons, des hommes me comprennent, me soutiennent, sont mes amis, ma force... Je ne suis pas un homme politique, car ce n'est pas faire de la politique que de demander de rester français ». Mais pour s'opposer à l'abandon de l'Algérie, pour faire entendre sa voix, il acceptera de défendre ses compatriotes au Parlement, où il occupa les hautes fonctions de Vice-Président de l'Assemblée Nationale. C'est à cette époque que j'ai eu l'occasion de souvent le rencontrer. Nous évoquions nos espoirs, nos déceptions et lorsque, dans nos douloureuses épreuves, je doutais du sort réservé à notre petite patrie, je trouvais chez cet homme, inébranlable, et que les vicissitudes de la politique ne rebutaient pas, un réconfort puissant qui me redonnait du courage. Lorsqu'un jour, il devra s'éloigner à jamais de notre terre natale, de notre cher pays perdu, il se fixera en Camargue. Il n'abandonnera pas la lutte, se penchant sur le sort de ses hommes, débarquant dans le plus profond dénuement et qui souffraient du malheur qui venait de les frapper. Il s'efforcera, grâce à son prestige, lui le porte-drapeau de la communauté islamique, d'obtenir pour ses frères des conditions de vie dignes d'hommes toujours fidèles à la France. Il tentera de rassembler tous ses compatriotes et formera un Comité National des Français Musulmans. C'est avec respect que tous écoutaient sa parole. Il n'abandonnera ce combat que lorsque ses forces le trahiront. Nous venons de perdre un grand Français. À toute sa nombreuse famille, en ces cruelles circonstances, je présente nos condoléances affectueuses et émues. Et, au nom de notre communauté rapatriée, au nom de ses amis, je dis au bachaga Boualam : la France doit être fière d'avoir compté parmi ses fils un soldat aussi courageux et dont la fidélité à la France ne se démentit jamais. Vous resterez, cher bachaga, cher ami, une des plus nobles figures de notre époque et c'est au nom de la France que je vous salue. »
Les ancêtres du Bachaga avaient rallié le Maréchal Bugeaud dès la reddition d'Abd El Kader. Son grand-père, puis son père furent nommés Agha. Ils étaient titulaires de la Légion d'Honneur. Son père totalisa 32 ans de service dans la Gendarmerie à Cheval. Son dernier fils Djanet est né le jour où son fils aîné mourait pour la France en Algérie.
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Ce 18 mai 2012, c'était une cérémonie du souvenir. Simple, émouvante, digne. Un devoir de mémoire pour la communauté harki qui commémorait sur l'emplacement même de ce qui était la cité du Mazet, l'arrivée du Bachaga Saïd Boualam et 1 100 de ses compagnons. Il y avait là des élus bien sûr, de tous bords, à l'image du président de Région et député Michel Vauzelle, et Roland Chassain, maire des Saintes-Maries et candidat aux législatives, des conseillers régionaux et généraux, des conseillers municipaux de la majorité et d'opposition, des anciens combattants, des habitants du village, et surtout des enfants, symboles d'avenir.
Lahcène Boualam, fils du Bachaga a sobrement rappelé en préambule ce devoir de mémoire, citant son père répondant à un journaliste, "je ne suis ni de droite, ni de gauche, ni d'aucun parti. Mais je ne suis pas pour autant un homme seul".
Puis une voix s'est fait entendre. Celle de Tahar Abbas "Le 18 mai c'est aussi un rendez-vous avec l'Histoire, une Histoire souvent déformée... oubliant la souffrance de ces hommes et de ces femmes qui ont défendu la liberté et surtout la présence de la France en Algérie".
Les Harkis qui, 50 ans plus tard, ont le sentiment d'être les oubliés de l'Histoire, d'un pays qu'ils ont servi, souvent au sacrifice de leur vie. "Ils sont arrivés dans une métropole qui ne les attendait pas. Le gouvernement de l'époque avait refusé leur installation par décret. C'est le Bachaga qui a fait retirer ce décret." Celui qui était premier vice-président de l'Assemblée nationale "est resté fidèle aux siens, à ses amis et à sa patrie".
Un demi-siècle plus tard la communauté attend toujours la reconnaissance de son engagement. Le président Chirac avait bien dénoncé leur tragédie. Mais sans plus. Nicolas Sarkozy avait fait des promesses, non tenues. "On a besoin d'une loi, le nouveau président s'y est engagé lors de la campagne. Espérons qu'il tiendra ses promesses" ajoute encore Tahar Abbas.
Michel Vauzelle qui n'en doute pas prône "un travail de mémoire qui doit être établi ou rétabli au niveau des programmes scolaires". Cette reconnaissance passe par une loi, mais aussi par les manuels scolaires qui jusqu'à présent font peu de cas de l'engagement des harkis. Une blessure de plus.
Pourquoi tant d'années, pourquoi tant de temps pour parler de cette histoire qui est aussi celle de la France et de la République ? "Que voulez-vous, la guerre d'Algérie a très longtemps été qualifiée d'événement" répond Mohamed Rafaï. "Il y a eu des blocages", ajoute Tahar Abbas.
"Ce n'est pas tant pour les jeunes, même si c'est très important. C'est pour les anciens qui ont vécu cette histoire. Il y en a malheureusement de moins en moins", soutient en aparté Tahar Abbas. Des anciens qui ont maintes et maintes fois entendu cette plainte.
Pour soutenir ce devoir de mémoire, la communauté travaille à la création d'une sorte de mémorial où serait conservée toute la mémoire de la tragédie des Harkis sur Mas Thibert même. Sage précaution, les hommes sont si oublieux de leur passé... Jean-Luc PARPALEIX - http://www.laprovence.com
Lahcène BOUALAM
Président de l’A.B.B. et du Cercle Français Musulman
Fils cadet du Bachaga BOUALAM Membre du C.E.S.R. PACA
Siège Social : Domaine de Beauregard - 13104 Mas-Thibert - tél : 06.42.88.15.64
Courriel : association.bachagaboualam@laposte.net
Les enfants du Bachaga BOUALAM organisent en mai de chaque année un méchoui au Mas-Thibert : téléphonez pour tout renseignement et pour inscription au
06.42.88.15.64
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