Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits… on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.…
Bachar Jaafari, chef de la délégation du gouvernement de la République Arabe Syrienne participant à la 2ème rencontre consultative inter-syrienne à Moscou, a affirmé que la délégation du gouvernement et celles des opposants étaient parvenues, pour la première fois, à un document unifié.
Dans une interview accordée à la TV syrienne, Jaafari a dit : “Nous sommes parvenus à des dénominateurs communs sur le 1er article intitulé “l’évaluation de la situation actuelle en Syrie”, qui est l’un des cinq points présentés par le coordinateur russe, Vitaly Naumkin, tandis que les autres points n’étaient pas discutés en raison de manque de temps”.
Par ailleurs, Jaafari a exprimé le souci du gouvernement de faire réussir la rencontre de Moscou, disant : “Nous étions très soucieux de faire réussir la rencontre de Moscou pour mettre fin à la souffrance du peuple syrien et réaliser ses aspirations, surtout que les défis géopolitiques qui nous entourent s’aggravent”, a assuré Jaafari.
Et Jaafari de poursuivre : ” L’accomplissement le plus important de cette rencontre est la réunion des Syriens pour mener un dialogue inter-syrien, échanger les points de vue et les opinions et se consulter sans aucune intervention étrangère”.
Jaafari a indiqué qu’il est important de prendre en considération l’absence de la « coalition » présentée lors de la conférence de Genève II comme représentant du peuple syrien, alors que des opposants étaient présents qui, selon le ministre russe des Affaires étrangères, représentent 60% de l’opposition syrienne.
En outre, Jaafari a souligné le grand effort déployé par la partie russe pour l’élaboration de l’ordre du jour d’entente de la rencontre.
“Le coordinateur russe de la deuxième rencontre préliminaire consultative inter-syrienne, Vitali Naumkin, œuvrait toujours pour rapprocher les points de vue”, a indiqué Jaafari qui a qualifié d’ « utile » l’invitation de certaines personnalités opposantes qui ne croient pas en la solution politique de la crise.
Dans le même contexte, Jaafari a souligné la poursuite de la coordination entre les deux gouvernements syrien et russe, jetant la lumière sur l’échange des idées, en tant qu’amis, entre les deux côtés.
“Nous continuerons à discuter d’autres points à chaque fois que nous terminerons les points communs sur un article pour parvenir enfin à une feuille de route détaillée”, a-t-il assuré.
Et le chef de la délégation du gouvernement syrien de conclure : « L’action politique aboutit à des solutions qui doivent être étudiées et attirer la catégorie la plus large des citoyens ayant confiance en leur gouvernement et en leur État qui œuvrent dans l’intérêt général des citoyens ».
كلمة كاثوليكوس أرمن الأرثوذكس لبيت كيليكيا أرام الأول كيشيشيان في القداس الإلاهي لذكرى مئوية الإبادة الجماعية الأرمنية ف...
Posted by القضية الارمنية on dimanche 12 avril 2015
Au début de la messe célébrée en la basilique Saint-Pierre à la mémoire des victimes arméniennes des massacres de 1915, le Pape François a relié ces évènements à l'actualité tragique vécue par les chrétiens d'Orient.
« Malheureusement, encore aujourd’hui, nous entendons le cri
étouffé et négligé de beaucoup de nos frères et sœurs sans défense, qui,
à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, sont
publiquement et atrocement tués – décapités, crucifiés, brûlés vifs –,
ou bien contraints d’abandonner leur terre », dans une allusion implicite au drame vécu par les minorités de Syrie et d'Irak. « Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de génocide causé par l’indifférence générale et collective », a-t-il précisé.
Reprenant le terme de « premier génocide du XXème siècle »
utilisé par Jean-Paul II en 2001 dans une déclaration commune avec le
chef de l'Église apostolique arménienne Karékine II, le Pape François a
replacé cette persécution des Arméniens dans la perspective des grandes
tragédies du siècle passé : nazisme, stalinisme, Khmers rouges au
Cambodge, génocide des Tutsis au Rwanda...
Mais surtout le Pape François a tiré le signal d'alerte sur un
certain relâchement des opinions publiques internationales face aux
atrocités commises dans le cadre des conflits actuels, alors qu'un
certain développement des Droits de l'homme semblait s'imposer sur la
scène mondiale il y a quelques années. « Il semble que
l’enthousiasme qui est apparu à la fin de la Seconde guerre mondiale
soit en train de disparaître et de se dissoudre. Il semble que la
famille humaine refuse d’apprendre de ses propres erreurs causées par la
loi de la terreur ; et ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui
cherchent à éliminer leurs semblables, avec l’aide des uns et le silence
complice des autres qui restent spectateurs », a averti François,
dans une tonalité proche de ses propos du Vendredi Saint sur le silence
complice et l'indifférence face aux persécutions.
Et le travail de mémoire est un outil indispensable dans la lutte contre l'oubli. «
Aujourd’hui nous rappelons (...) le centenaire de ce tragique
événement, de cette effroyable et folle extermination, que vos ancêtres
ont cruellement soufferte, a précisé le Pape François. Se
souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là
où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la
blessure ouverte ; cacher ou nier le mal c’est comme laisser une
blessure continuer à saigner sans la panser ! »
« Chers frères et sœurs Arméniens, chers frères et sœurs,
En des occasions diverses j’ai défini cette époque comme un temps de guerre, une troisième guerre mondiale « par morceaux »,
où nous assistons quotidiennement à des crimes atroces, à des massacres
sanglants, et à la folie de la destruction. Malheureusement, encore
aujourd’hui, nous entendons le cri étouffé et négligé de beaucoup de nos
frères et sœurs sans défense, qui, à cause de leur foi au Christ ou de
leur appartenance ethnique, sont publiquement et atrocement tués –
décapités, crucifiés, brulés vifs –, ou bien contraints d’abandonner
leur terre.
Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de
génocide causé par l’indifférence générale et collective, par le silence
complice de Caïn qui s’exclame : « Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9 ; Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).
Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies
inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXème siècle »
(Jean-Paul II et Karekin II, Déclaration commune, Etchmiadzin, 27
septembre 2001) ; elle a frappé votre peuple arménien – première nation
chrétienne – avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens,
les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des
femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des
malades sans défense ont été tués. Les deux autres ont été perpétrées
par le nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres
exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au
Burundi, en Bosnie. Cependant, il semble que l’humanité ne réussisse pas
à cesser de verser le sang innocent. Il semble que l’enthousiasme qui
est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale soit en train de
disparaître et de se dissoudre. Il semble que la famille humaine refuse
d’apprendre de ses propres erreurs causées par la loi de la terreur ; et
ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui cherchent à éliminer leurs
semblables, avec l’aide des uns et le silence complice des autres qui
restent spectateurs. Nous n’avons pas encore appris que « la guerre est une folie, un massacre inutile » (cf. Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).
Chers fidèles arméniens, aujourd’hui nous rappelons, le cœur
transpercé de douleur mais rempli d’espérance dans le Seigneur
ressuscité, le centenaire de ce tragique événement, de cette effroyable
et folle extermination, que vos ancêtres ont cruellement soufferte. Se
souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là
où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la
blessure ouverte ; cacher ou nier le mal c’est comme laisser une
blessure continuer à saigner sans la panser !
Je vous salue avec affection et je vous remercie pour votre témoignage.
Je salue et je remercie pour sa présence Monsieur Serž Sargsyan, Président de la République d’Arménie.
Je salue aussi cordialement mes frères Patriarches et Évêques : Sa
Sainteté Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les
Arméniens ; Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de
Cilicie ; Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des
Arméniens Catholiques ; les deux Catholicossats de l’Église Apostolique
Arménienne, et le Patriarcat de l’Église Arméno-Catholique.
Avec la ferme certitude que le mal ne vient jamais de Dieu infiniment
Bon, et enracinés dans la foi, nous affirmons que la cruauté ne peut
jamais être attribuée à l’œuvre de Dieu, et en outre ne doit absolument
pas trouver en son Saint Nom une quelconque justification. Vivons
ensemble cette célébration en fixant notre regard sur Jésus-Christ,
vainqueur de la mort et du mal. »
(Maquette réalisée par Josseline Revel-Mouroz et Hélène Mattéi - AGEA)
Une pensée pour Robert Boissières, né le 11 février 1942 à Toulouse, odieusement assassiné à vingt ans devant le domicile de ses parents le jeudi 12 avril 1962 à Alger par une bande d'aviateurs de l'armée française en vadrouille. Troufions éméchés fervents degaullistes quillards de l'Appel à la capitulation du 19-Mars… Agression gratuite, lâche, imbécile, criminelle.
Geste de Français ordinaires…
Seigneur, voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la Patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison
De tout ce sang versé, la moisson désirée ?
Monsieur
Hollande, quand on n’a pas le courage de nommer des ambassadeurs gays
au Qatar et en Arabie Saoudite, on évite de jouer au chaud à peu de
frais avec le Vatican. C’est comme chercher des noises à un minet de 16
ans qui fume un joint alors qu’on invite des dealers d’héro à venir
manger à la maison.
Personnellement, les minets de 16 ans me tapent sur le système. Je les
trouve insupportables mais, somme toute, inoffensifs. Les dealers d’héro
par contre…
Et puis c’est quoi ce complexe du Chrétien ? Vous nous cachez quelque
chose. Un vilain curé vous aurait-il fait des misères quand vous étiez
cet enfant rondouillard et sympathique qui faisait tant rire ses petits
camarades ? Il faut nous raconter pour qu’on puisse comprendre. Parce
que là c’est trop.
Déjà l’affaire des coptes égyptiens égorgés par Daech c’était d’un faux
derche… Refuser de mentionner leur appartenance religieuse alors que
celle-ci a été la raison de leur mise à mort était un summum de
veulerie.
Oui je sais, la laïcité.
Mais quand cette laïcité est à deux vitesses, quand elle joue à Chuck
Norris avec les uns et au chienchien qui quémande son susucre avec les
autres, il y a comme qui dirait une coucouille dans le couscous. Ce qui
est, vous en conviendrez, assez indigeste.
Puis quand la laïcité devient une religion, avec son dogme et ses
Savonarole, son hypocrisie et sa Sainte Inquisition, l’anticlérical que
je suis se doit de lui chercher des poux dans la tonsure, comme chantait
le père Brassens.
Il faut être conséquent avec soi-même. Vous devriez essayer, ça fait un bien fou.
Il n’y a pas d’esprit « Charlie » pour Jean-Marie Le Pen… Traiter le pape de pédophile, c’est la liberté d’expression, refuser de dire que le Maréchal Pétain est un traître est un crime moralement réprouvé par la meute.
(Xavier Celtillos)
"… Il y a quelque chose d’indécent à ce que des individus qui n’étaient pas encore au Front national il y a cinq ans, qui n’en ont connu ni les épreuves, ni la traversée du désert, qui ne savent rien de l’adversité à laquelle il a dû faire face pendant des décennies, qui de surcroît n’ont pas connu la Seconde Guerre mondiale, se permettent de juger et de condamner de la sorte Jean-Marie Le Pen, lequel a vécu sous l’Occupation, a porté en Indochine, à Suez et en Algérie l’uniforme de l’armée française, est le héraut, le principal porte-voix et porte-drapeau depuis soixante ans de l’opposition nationale en France…"
Mille mercis à Jean-Marie Le Pen de faire qu'ainsi se démasquent ceux qui ont fait main basse sur le Front national que nous aimons et respectons… Le Front national avec Roger Holeindre…
À l'unisson des nombreuses initiatives pour la paix organisées ces jours-ci en France, et spécialement pour les chrétiens du Moyen-Orient, la chaîne de télévision catholique KTO, qui a couvert le voyage des évêques français en Irak, propose plusieurs témoignages et entretiens sur ce que vivent ces communautés locales.
L'Œuvre d'Orient est une fondation d'utilité publique (créée en 1856), qui au Moyen-Orient et ailleurs, soutient par ses dons,tous ceux qui viennent frapper à la porte des églises, prêtres, monastères, écoles, cliniques… La confession n'est pas demandée. Cette précision est d'importance car si catholique en effet, cette fondation, sur le terrain, par le truchement des églises et ordres religieux en Orient, ne fait pas acception des personnes, et œuvre pour l'éducation, les secours aux réfugiés de quelque confession qu'ils soient…
Homs - Le père Ziad Hilal est curé de la ville de Homs. Malgré les menaces, il a choisi de rester auprès de ses brebis. Il nous raconte ici cette vie où règne l'insécurité, le quotidien partagé entre les voitures piégées, les bombes qui n'ont pas encore explosé et les enlèvements.
Le constat est plutôt rassurant. Au Liban, pays où les chrétiens et les musulmans sont partagés en dix-sept confessions (*1). Et vivent le plus souvent repliés sur leurs communautés, dans
l’ignorance, voire le mépris de l’autre, les espaces de rencontres et de dialogues interreligieux captent peu à peu les intérêts.
- Si le phénomène reste encore limité, il n’en étonne pas moins.
Certes des grandes universités chrétiennes comme Saint Joseph la « jésuite », à Beyrouth ou l’université orthodoxe de Balamand, près de Tripoli, au nord, proposaient dans leurs programmes des cursus d’études des religions, mais les initiatives émanaient avant tout du monde chrétien.
Depuis quelque temps, on voit apparaître dans les débats publics, des personnalités musulmanes qui prônent le dialogue, non plus dans une volonté de démontrer la supériorité de l’islam, mais dans une démarche de savoir. Si les raisons sont multiples, la montée de la barbarie islamiste, dont la cruauté menace les chrétiens comme les musulmans, notamment les 30 % de chiites libanais, jugés hérétiques par les djihadistes, a fait réellement prendre conscience que le combat était commun.
- Le terrorisme fédère les Libanais dans une même citoyenneté.
Si la demande d’une citoyenneté commune n’est pas nouvelle, elle s’étend doucement. En 1998, le sociologue Ahmad Beydoun (d’origine chiite) à qui je demandais de commenter le texte de l’exhortation apostolique (*2), publiée à l’occasion voyage du pape Jean-Paul II au Pays du Cèdre en mai 1997, m’avait confié qu’il fallait « favoriser des entreprises communes et développer le sentiment de citoyenneté au détriment de l’esprit clanique »
- Depuis l’idée de société civile a fait son chemin chez les musulmans.
En 2010 Mohammad Sammak, représentant du Grand mufti sunnite au Liban, affirmait que pour « vivre son arabité, il avait besoin des chrétiens » (*3).
En écho, Séoud al Maoula, le sociologue chiite lui répondait que « sans les chrétiens, le Liban n’aurait plus de sens. »
Parmi ces réformateurs musulmans,Waddah Charara[lien pour les arabophones] tient une place particulière. Chiite, né en 1942
dans un village du sud Liban, Waddah Charara a reçu par son grand-père une éducation religieuse. Il a même failli devenir Imam. La découverte vers 17 ans de la langue, de la littérature française et des philosophes des Lumières « l’a ramené, dit-il, sur une voie plus rationnelle ». Charara est « une pointure intellectuelle ». Journaliste au quotidien arabophone Al Hayat, historien, sociologue, il a longtemps enseigné à l’université libanaise. Ses articles, ses
livres, dont celui qu’il a écrit sur le Hezbollah (*4), le parti religieux chiite pro-iranien qu’il qualifie « d’État dans l’État », font référence.
Dans ses débats, ses conférences, ses interventions télévisées, ce fin penseur s’appuie sur une profonde connaissance historique des
sociétés arabes. Et notamment de la religion chrétienne. Waddah Charara encourage toutes les initiatives de rencontres interreligieuses. Il définit le dialogue islamo-chrétien comme « le conflit assumé » qui permet aux hommes de reconnaître et d’accepter les différences qui les opposent, pour mieux les dépasser. « Chaque fois, dit-il, que l’on a refusé de se parler, de mettre sur la table les violences anciennes, d’éclairer l’histoire, le dialogue a échoué et la guerre a repris. »
Waddah Charara parle de la spécificité chrétienne comme étant unique au Moyen-Orient. « Dans ce monde arabo-musulman, où il faut être fort pour mériter le respect, remarque-t-il, le christianisme relève au contraire de la fraternité, de l’égalité et de la compassion. Il valorise la force de la faiblesse. Une faiblesse difficilement admise dans cette région, où l’arme reste le symbole du pouvoir. »
Références :
(*1) 13 chrétiennes et 4 musulmanes-
(*2) La Croix 7 janvier 1998
(*3) Synode des chrétiens orientaux à Rome (10-24 octobre 2010)
(*4) Editions An Nahar, 1996, non traduit en français