Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

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samedi 4 février 2017

Ghab - Qardaha, de Lattaquié vers la plaine du Ghab…




Qardaha,  de Lattaquié vers la plaine du Ghab…

Aux environs de Qardaha, un panorama magnifique sur le Ghab s'offre à nous chaque fois qu'avec la Communauté Syrienne de France nous faisons le trajet entre Aïn el-Kroum et Lattaquié ou en sens inverse de Lattaquié vers la plaine du Ghab… Lors de chacun de nos voyages, nous nous sommes longuement attardés dans cette région baignée par l'Oronte, la plaine du Ghab et ses environs au cœur de la Syrie occidentale…

Vue panoramique sur la plaine du Ghab depuis les environs de la ville de Qardāḥah - ©Ashraf Zeinah, photographe

Ashraf Zeinah est un photographe au talent immense résidant à Lattaquié… Ici Ashraf Zeinah nous offre une magnifique vue panoramique sur la plaine du Ghab [سهل الغاب] depuis le sanctuaire de Bani Hashem [مقامات بني هاشم], ce sanctuaire ismaélien situé près de la ville de Qardaha [قرداحة], sur le djebel al-Noasrah [جبل النواصرة] aussi dénommée djebel Ansarieh [جبال الأنصارية] ou monts Alaouites [جبل العلويين], chaîne montagneuse de 110 km, culminant à 1 562 mètres au Nebi Younès [جبل نبي يونس ] et séparant la région côtière de la plaine du Ghab…   

Qardaha [قرداحة], cette petite ville de Syrie à environ 30 km de Lattaquié où réside une forte communauté alaouite est aussi le berceau de la famille Assad et le lieu de naissance notamment d'Hafez el-Assad. Une majestueuse statue de Hafez al-Assad se dresse au centre-ville ainsi qu'un immense mausolée où reposent Hafez al-Assad et son fils ainé Bassel al-Assad [باسل الأسد].

Avec ses villages environnants, le district de Qardaha [منطقة القرداحة] atteignait il y a peu de temps environ 17 000 habitants, mais la ville elle-même, à l'habitat dispersé, avec une seule rue principale, dépassait à peine les 2 000 habitants. L'aéroport international Bassel al-Assad [مطار باسل الأسد الدولي] de Lattaquié se trouve à proximité sur le territoire de la commune de Qardaha.
Après Qardaha aventurons-nous vers la plaine du Ghab…

D'Aïn el-Kroum à Lattaquié par une belle route accidentée, vue sur la plaine du Ghab




Notre chemin avec la Communauté Syrienne de France, de Lattaquié à Aïn el-Kroum, en passant par Qardaha





Dans le Ghab…


Dans le Ghab nous nous rendrons principalement à Ain el-Kroum [عين الكروم], Saqiyet Najem [ساقية نجم‎‎], à la citadelle d'Abu Qobeis [قلعة أبو قبيس],
puis al-Skeibyeh [السقيلبية] dans la partie sud et plus au nord à Tahouna el-Haloua [طاحونة الحلاوة], Nobol el-Khatib [نبل الخطيب],
le village d'al-Bahsa [البحصة]‎‎ (balisé "B" en rouge), dans la commune de Jourine [جورين]…

Nous avons longuement sillonné le Ghab, cette plaine où coule l'Oronte (نهر العاصي - Nahr al-ʿĀṣī - le fleuve Insoumis : à l'opposé des autres fleuves de la région, il coule du sud vers le nord) et dont la Syrie moderne a su faire une zone de développement modèle. En effet, jusqu'en 1930, le Ghab n'était qu'une plaine désolée où sévissait le paludisme, occupée en hiver par un immense marécage, où des pêcheurs vivaient dans des huttes misérables ; en été, les montagnards descendaient du djebel Alaouite pour pratiquer, sur les terres libérées des eaux, de médiocres cultures de sorgho, et les Bédouins y trouvaient des pâturages. Les premiers projets de mise en valeur sont élaborés en 1934-1935 pour y installer les réfugiés assyro-chaldéens d'Irak. Ce n'est qu'en 1954 que l'État syrien entreprend un grand projet d'assainissement (drainage) et d'assèchement des marécages, d'irrigation et de développement de l'infrastructure socio-économique. Plusieurs dizaines de milliers d'hectares sont irrigués (riz, betterave à sucre, coton)… …


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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…


Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha


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