Mes chers médias. Et, ayant écouté les infos de 20 heures sur France2, je m’adresse particulièrement à Monsieur David Pujadas…
Tout d’abord, je comprends parfaitement votre émotion devant la mort d’un des vôtres, et compatis volontiers à votre peine et m’incline devant la douleur que provoque cette disparition soudaine.
Je la partage d’autant plus que depuis des mois je ressens la même peine à chaque fois que j’apprends la mort au combat d’un de mes jeunes camarades soldats. D’un de ceux qui sont tombés au champ d’honneur sans faire de bruit au service de notre pays, de notre Patrie à l’ombre de notre drapeau.
Cela dit, je trouve profondément indécent que vous fassiez la une de votre journal de 20 heures, ce 11 janvier 2012, sur cette disparition, dramatique, en nous assommant avec les témoignages de ses camarades. De leurs commentaires dithyrambiques. Ils sont certainement mérités et, peut-être, en deçà de la vérité. Du rappel de sa carrière de ses qualités humaines et professionnelles.
Pourtant, je ne peux que m’étonner de ce battage médiatique sur une mort brutale, mais somme toute, dramatiquement normale et tristement banale. Je vous reproche de faire de cette mort une mort particulière en faisant de votre confrère un martyr de l’information durant plus de vingt minutes, à une heure de grande écoute, alors que vous ne rendiez compte de la mort d’un de nos soldats, qu’après des grands titres, parfois oiseux, durant HUIT ridicules petites secondes.
Ainsi, force m’est de constater que la vie d’un journaliste, aussi bon soit-il, a beaucoup, beaucoup plus d’importance à vos yeux que celle d’un soldat au service de sa Patrie. J’étais déjà révolté lorsque vous avez eu l’outrecuidance de faire la fête pour le retour de vos deux imbéciles qui étaient allé, de leur propre initiative, apporter le soutien des journalistes de gauche aux talibans, et qui sont responsables de la mort de soldats qui, à cause d’eux, ont été exposés anormalement aux coups mortels de nos adversaires.
Je suis également révolté lorsque vous annoncez, toujours lors d’un journal de 20 heures, la mort d’un de vos collègues de travail décédé d’une longue maladie alors que vous ne vous êtes pas étendu sur la disparition du dernier de nos grands soldats qu’était le général Bigeard. Nous aussi nous avons des camarades qui disparaissent après avoir lutté contre un cancer et nous ne l’annonçons pas sur les ondes des chaînes que nous payons.
Voyez-vous, nous soldats, nous pleurons la disparition de nos frères dans la dignité, dans le silence de nos cœurs meurtris, dans le respect du sacrifice qu’ils ont accepté de faire pour que VOUS, journalistes, puissiez vivre et exercer votre métier en toute liberté.
Il est profondément indécent que vous étaliez vos états d’âme au vu et su de tous. Que vous mettiez en avant les risques de votre métier et les présentiez comme des risques exceptionnels. Ce n’est pourtant, qu’un dramatique mais banal accident de travail. En effet, il y a une différence fondamentale entre la mort de votre journaliste et la mort au combat. Un reporter de guerre qui meurt dans l’exercice de son métier, meurt pour que l’information nous arrive. C’est beaucoup pour l’information, je vous l’accorde sans arrière pensée mais c’est bien peu pour une Nation. Si nous n’avions pas cette information, cela ne remettrait pas en cause notre société, notre liberté, notre civilisation.
En revanche, la mort au combat de nos soldats est toujours une mort qui est consentie pour que nous restions LIBRES. Pour que les valeurs, héritées de nos pères au siècle dernier, de nos aïeux en 1789, de nos ancêtres en 732, soient transmises et que notre civilisation perdure.
Je suis triste de la mort de cet homme qui laisse femme et enfants et, le chrétien que je suis, déplore toujours la perte d’une vie humaine car elle est, par essence, profondément injuste.
Je pense, et j’en terminerai là, que vous vous trompez de guerre. Ce n’est pas en Syrie qu’il faut que vos grands reporters agissent, mais chez nous.
Vous ne rendez pas compte de la guerre qui s’installe dans notre pays et vous en taisez les combats qui ne vous servent pas. Je n’en veux pour preuve, parmi d’autres, que celles que vous pouvez connaître en suivant ces liens et en visionnant le clip joint.
En conclusion monsieur Pujadas, je pense que vous n’êtes pas un bon journaliste. Vous faites trop ressortir votre sensibilité politique en souhaitant, durant un 20 heures, à madame Brochen-Aubry d’être présidente de la République. En vous faisant le complice d’une falsification, grotesque, d’un texte par mademoiselle Fourest lors de votre émission « des paroles et des actes » avec Marine Le Pen. Pour ne citer que ces deux exemples.
Vous n’êtes pas objectif, vous n’êtes pas un vrai journaliste. Vous usez de votre position pour abuser et imposer aux Français des sujets qui ne les intéressent pas en utilisant des moyens que vous reprochez à vos adversaires d’utiliser. C’est détestable. Ayez monsieur, si possible, plus de respect pour votre beau métier cela ferait du bien à la France….
Croyez, monsieur Pujadas, en l’expression des meilleurs sentiments démocratiques d’un vieux soldat profondément attaché à la justice et à l’honnêteté. Major (er) …
Merci, Major, d'avoir magistralement exprimé la pensée de toute une famille !
L'Armée est en effet une famille, comme l'est certainement le monde du journalisme, ce qui en soit relève de la plus pure logique. Mais quelle injustice de considérer que la mort au feu d'un soldat est simplement regrettable, comparée au drame (certes, réel comme vous l'avez très bien développé) que peut susciter celle d'un confrère journaliste...
Il n'est qu'à comparer, pour s'en convaincre, la compassion exprimée par l'ensemble de la caste lors du rappel pluriquotidien sur la captivité des deux saltimbanques et le soupir de lassitude, à peine réprimé par le présentateur qui annonce que "comme chaque mercredi, nous rappelons que sept otages français sont retenus dans le monde, etc".
Une telle partialité et un tel irrespect sont affligeants !
Messieurs les journalistes n'oubliez pas un seul instant que vos libertés tant professionnelles que personnelles sont assurées par l'engagement de nos soldats qui défendent la liberté.
Qu'un des vôtres disparaisse (au delà du drame humain) c'est l'information qui en pâtit. Qu'un simple de nos soldats soit tué c'est votre profession qui est menacée.
Je demande simplement une juste parité dans vos commentaires et que soit rendu, enfin, reconnaissance à ceux qui défendent nos valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité ,dans l'anonymat et le silence de vos médias.
Merci Major… Cette réaction est celle de presque tous les militaires de ma caserne…
La mort d'un journaliste est certes une chose horrible comme celle de tout homme…
Mais, s'il vous plaît, ne passez pas nos morts après un reportage sur la lingerie féminine comme vu au 13 heures de TF1…
Nos soldats préservent notre paix… Le seul moment où j'ai l'impression que l'AFP nous apprécie c'est quand on les emmène sur un point chaud et que nous les sécurisons…
Ces hommes morts pour la France ne sont pas que photos. Ce sont des héros… Des soldats qui ont fait le sacrifice ultime, celui de leur vie.
Alors ayez un peu de compassion pour les familles. Faites comprendre à nos concitoyens que les soldats ne sont pas au combat que pour tuer mais qu'ils y sont pour défendre une civilisation et seulement pour l'honneur de cette défense. Ils méritent notre reconnaissance.
Merci, Major, d'avoir magistralement exprimé la pensée de toute une famille !
RépondreSupprimerL'Armée est en effet une famille, comme l'est certainement le monde du journalisme, ce qui en soit relève de la plus pure logique.
Mais quelle injustice de considérer que la mort au feu d'un soldat est simplement regrettable, comparée au drame (certes, réel comme vous l'avez très bien développé) que peut susciter celle d'un confrère journaliste...
Il n'est qu'à comparer, pour s'en convaincre, la compassion exprimée par l'ensemble de la caste lors du rappel pluriquotidien sur la captivité des deux saltimbanques et le soupir de lassitude, à peine réprimé par le présentateur qui annonce que "comme chaque mercredi, nous rappelons que sept otages français sont retenus dans le monde, etc".
Une telle partialité et un tel irrespect sont affligeants !
Messieurs les journalistes n'oubliez pas un seul instant que vos libertés tant professionnelles que personnelles sont assurées par l'engagement de nos soldats qui défendent la liberté.
RépondreSupprimerQu'un des vôtres disparaisse (au delà du drame humain) c'est l'information qui en pâtit. Qu'un simple de nos soldats soit tué c'est votre profession qui est menacée.
Je demande simplement une juste parité dans vos commentaires et que soit rendu, enfin, reconnaissance à ceux qui défendent nos valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité ,dans l'anonymat et le silence de vos médias.
Merci Major… Cette réaction est celle de presque tous les militaires de ma caserne…
RépondreSupprimerLa mort d'un journaliste est certes une chose horrible comme celle de tout homme…
Mais, s'il vous plaît, ne passez pas nos morts après un reportage sur la lingerie féminine comme vu au 13 heures de TF1…
Nos soldats préservent notre paix… Le seul moment où j'ai l'impression que l'AFP nous apprécie c'est quand on les emmène sur un point chaud et que nous les sécurisons…
Ces hommes morts pour la France ne sont pas que photos. Ce sont des héros… Des soldats qui ont fait le sacrifice ultime, celui de leur vie.
Alors ayez un peu de compassion pour les familles. Faites comprendre à nos concitoyens que les soldats ne sont pas au combat que pour tuer mais qu'ils y sont pour défendre une civilisation et seulement pour l'honneur de cette défense. Ils méritent notre reconnaissance.
Encore merci Major !