Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 29 juin 2020

Fête de Pierre et Paul, saints de Syrie : le père Élias Zahlaoui s'adresse au pape François



Pierre et Paul, deux saints de Syrie, fêtés le 29 juin

Que fait Sa Sainteté le Pape François ?

Le Pape François, très prolixe s’agissant de l’actualité internationale, garde un silence coupable
face au martyre du peuple de Syrie, berceau du christianisme.
Contrairement à son prédécesseur le pape Jean-Paul II
qui s’était rendu à Damas en mai 2001 où il fut accueilli par le président Bachar Al-Assad.

Le père Élias Zahlaoui œuvre avec toute l'énergie de sa foi  pour les Syriens, chrétiens et musulmans mais aussi pour la chrétienté dans le monde…



Lettre ouverte d’un prêtre arabe catholique de Syrie
à Sa Sainteté le Pape François

Sainteté, 

Dans la lettre ouverte que je vous avais adressée de Damas, en date du 13 mars 2020, je vous avais posé cette question : « Croyez-vous toujours à la survie de Jésus-Christ dans le monde arabe ? »

Aujourd’hui, en cette aube du 26 juin 2020, je trouve de mon devoir de prêtre arabe catholique, de vous poser une autre question, autrement plus grave, mais qui lui fait pendant : « Pouvez-vous nier, en tant que Chef Spirituel Unique de l’Église de Jésus-Christ, que c’est cette église même, qui a été la cause principale de l’extirpation réelle, mais progressive, profonde et générale, du Christianisme, au niveau du monde, à commencer par l’Occident, – les États-Unis, comme toujours, en tête ! –, à cause de tous ses inacceptables glissements et complicités, dans les bourbiers de la politique et de la finance, depuis l’époque de Constantin jusqu’à nos jours ? »

Pourtant Jésus-Christ a toujours été, reste et restera à jamais, Unique en Sa Beauté, Sa Vérité, Son Amour et Son Magnétisme.

Sainteté,

Dans un texte écrit sous le titre : ʺRéponse à un ami d’Occidentʺ, en date du 5 avril 2020, j’avais posé, pour terminer, cette question :
« Dans une semaine, nous fêtons la Résurrection du Christ. Quand fêterons-nous la Résurrection de Son Église ? »
Aujourd’hui, à trois jours de la fête des deux grands saints de Syrie, Pierre et Paul, je me permets de vous inviter de nouveau à venir en Syrie.
Mais soyez assuré que vous n’aurez pas à embrasser les mains de quelques richards, ni les pieds de quelques chefs africains, mais tout simplement, une bonne poignée de la Terre Sainte de Syrie, que j’aurai la joie de vous présenter, sur une splendide étoffe de brocard damasquiné, fièrement debout aux côtés de notre digne Président.

Sainteté,

Damas vous attend. C’est peut-être l’aube de la Résurrection espérée de l’Église.

Père Élias Zahlaoui
Damas, le 26/6/2020


Lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie à Sa Sainteté le Pape François



Vatican et Syrie - La situation du Vatican en Syrie pendant son calvaire et au Levant en général… Et quelle relation et quelles perspectives ? Qu’est-ce que le Vatican construit ses approches de la Syrie et du Levant ?

*   *   *
Kawkab, sur le chemin de Damas !
Monastère de La-Vision-apostolique-de-Saint-Paul…
Le monastère patriarcal a été construit sur un site connu sous le nom de Tal Kawkab, à environ 20 km au sud de Damas. Le lieu saint est considéré comme l’endroit où Jésus Christ est apparu à l’apôtre Paul à Kawkab et où saint Paul se convertit au christianisme. Le monastère a été érigé en 1961 sur le vestige d'un ancien monastère de l’Apôtre Saint-Paul.

"… des rénovations furent entreprises dans le monastère de La-vision-apostolique-de-Saint-Paul dans le village de Tal Kawkab situé à une vingtaine de kilomètres de Damas. Le récit de fondation de ce monastère érigé au sommet d’une colline [Tell Mâr Boulos] raconte que c’est sur celle-ci que saint Paul, en route pour Damas afin de pourchasser des chrétiens, aurait été ébloui par une forte lumière et aurait entendu la voix de Dieu. Un monastère aurait ensuite été construit sur ce mont, mais il n’en restait presque rien au XXe siècle. Les habitants des villages alentour avaient cependant gardé pour habitude de faire des vœux et de baptiser leurs enfants sur ce lieu appelé colline de Saint-Paul. En 1965, le patriarche de Moscou et de toute l’Église Russe Orthodoxe, Alexis Ier, finança la construction d’une église sur le sommet de cette colline. Dans les années 1980, l’actuel patriarche grec orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient ordonna la reconstruction du monastère, ainsi que l’implantation d’une communauté monastique masculine." [in Anna Poujeau : "Églises, Monachisme et Sainteté. Construction de la communauté chrétienne en Syrie",  page 88]















Anna Poujeau : "Églises, monachisme et sainteté. Construction de la communauté chrétienne en Syrie", télécharger sa thèse :







mercredi 3 juin 2020

L'Imposture, socle de nos prétendues démocraties…




Impostures et imposteurs, tels des vagues se renouvellent sans cesse tout en restant fondamentalement identiques...









"L'imposteur est aujourd'hui dans nos sociétés comme un poisson dans l'eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l'apparence et à la réputation plutôt qu'au travail et à la probité, préférer l'audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l'opportunisme de l'opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l'art de l'illusion plutôt que s'émanciper par la pensée critique, s'abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l'amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l'imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes.

L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre. Sœur siamoise du conformisme, l'imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l'hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l'enfer d'un monde qui tourne à vide. Seules l'ambition de la culture et l'audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l'avenir." À travers cette conférence, organisée dans le cadre des conférences de l'Université permanente de l'Université de Nantes, Roland Gori revient sur les idées fortes de son dernier ouvrage "La Fabrique des imposteurs".


Roland Gori : La Fabrique des imposteurs




jeudi 28 mai 2020

Crève Tambour : "Juillet 1916"… Lorsque tombèrent les premiers hommes…




Lorsque tombèrent les premiers hommes
Les feuilles aussi se mirent à chuter
Dans les tristes plaines de la Somme
Jamais plus arbre n'osera bourgeonner

Et la sourde pluie glacée de fer,
Labourant les longs champs fanés,
A puni de cette ébauche d'enfer
L'orgueil des fols étendards levés

Mais dans cette terre noyée de sang,
Par la puissance des larmes versées,
Sur l'immense stèle des gisants
Une fleur s'est remise à pousser.

Lorsque tombèrent les premiers hommes
Les feuilles aussi se mirent à chuter
Dans les tristes plaines de la Somme
Jamais plus arbre n'osera bourgeonner

Les jeunes peuples ainsi immolés,
En un éclair privés de vie,
Quittèrent leur Europe suicidée
Aux cris de victoire des yankees

Mais dans cette terre noyée de sang,
Par la puissance des larmes versées,
Sur l'immense stèle des gisants
Une fleur s'est remise à pousser.

Cette pousse, c'est le cœur rebelle
Qui rejetant toutes facilités,
Fidèle aux vieilles patries charnelles,
Se bat pour l'Europe libérée

Cette pousse, c'est le cœur rebelle
Qui rejetant toutes facilités,
Fidèle aux vieilles patries charnelles,
Se bat pour l'Europe libérée

Mais dans cette terre noyée de sang,
Par la puissance des larmes versées,
Sur l'immense stèle des gisants
Une fleur s'est remise à pousser.

Le long des quais il n'y a plus rien
Pas même un murmure ou un refrain
Le cœur des hommes a déserté
Ce beau souvenir devenu musée.

Paris n'est plus qu'un théâtre d'ombres
Où tout s'écroule et tout sombre
Dans le néant indifférencié
D'un magma d'hommes sans identité.
Des fantômes toujours en retard
Si pressés d'arriver nulle part
Descendent des avenues aseptisées
Cimetières géants aux enseignes dorées.

Richesses et misères se croisent
Réussites et échecs se toisent
Plus personne à qui parler
Plus de mémoire à partager.

Briller un peu plus que le voisin
Tel est le seul et unique dessein
Des clones tristes et frustrés
Qui font semblant d'exister.

Ils sont les symptômes du temps
Ils n'ont ni femmes ni enfants
Chaque jour un peu plus gris
Une seule issue : quitter Paris.


*   *   *




Trente ans aux forges courbé
Et un matin juste une lettre
Cher Monsieur vous êtes licencié
Jamais vous ne toucherez votre retraite

Vengeance des machines exécrées
Plus besoin d'hommes pour les servir
Ou des cohortes moins payées
Des lointaines provinces de l'Empire

Cols bleus à jamais remisés
Sur ordre d'un anonyme patron
Au rayon des inutiles antiquités
Le comptable a toujours raison.

Misère et ennui comme horizon
Les mains calleuses sont sacrifiées
Au rebut forçats de la production,
Place au tertiaire et ses minets !

Pays déjà privé de soldats
Et désormais de travailleurs
Ton ciel est décidément bien bas
Qui défendra encore l'honneur ?


*   *   *




Au fond d'un gouffre
Vivait un humain
En haut du gouffre
Jappait un chien

Le chien était libre
L'homme ne l'était pas
Tous deux étaient ivres
Mais ne le savaient pas

L'un ivre d'immensité
L'autre d'enfermement
L'un baigné de clarté
L'autre de noirs tourments

Roi d'un monde inconnu
Le chien sans but gambadait
Esclave d'un lieu trop connu
L'humain ne pouvait que pleurer

Mais d'espoir d'évasion
L'homme se nourrissait
Quand d'ennui sans passion
Le chien dépérissait

Et le chien bientôt mort
Enviait l'humain enfermé
Capable d'agir sur son sort
Apte à se battre et à rêver.


*   *   *




















jeudi 21 mai 2020

Les Oranais fidèles au pèlerinage d'action de grâce auprès de Notre-Dame de Santa-Cruz… depuis 1849…


En 1849, une terrible épidémie de choléra s’abattit sur Oran et toute la province. Tous les hôpitaux, et bientôt les cimetières, manquaient de places. Depuis trois mois, l’atmosphère était brûlante avec d’épais brouillards. La médecine était impuissante et seule une pluie providentielle pouvait purifier l’air.

Les autorités civiles, militaires et religieuses se réunirent pour chercher comment endiguer le fléau. Devant l’impuissance de l’assemblée, le Général Aimable Pélissier, duc de Malakoff, interpella rudement le représentant de l’Évêque d’Oran, le Vicaire général Suchet : « Et alors, Monsieur l’Abbé, vous dormez ? Ne sauriez-vous plus votre métier ? Faites des processions ! ». Et dans le silence, le Général tempêta : « Placez-donc la Vierge là-haut, sur cette montagne, Elle se chargera de jeter le choléra à la mer ».

Le Fort de Santa Cruz, bâti entre 1577 et 1604 par nos ancêtres espagnol…

La procession fut fixée au dimanche 4 novembre 1849, c’était toujours la sécheresse et rien ne laissait présager la pluie. Dès le matin, la foule se rassemble près de l’église Saint-Louis. Précédée par le Général Pélissier, et son état-major, par les autorités civiles et le Clergé en surplis et suivie par tous les habitants, la statue de la Vierge s’engage sur le sentier conduisant au sommet de la montagne dominée par le vieux fort espagnol. « Notre-Dame du Salut, priez pour nous ! » : la foule, un moment arrêtée à mi-pente pour souffler, reprend sa progression un peu désespérée et, soudain, arrive la pluie qui dura plusieurs jours. Dès le 9 novembre 1849, l’éditorial de l’Écho d’Oran annonce que, grâce à Dieu, le terrible fléau avait presque entièrement disparu.

La Sainte Vierge de Santa Cruz domine Oran depuis le miracle de novembre 1849

Le 28 novembre l'Écho d'Oran annonce une souscription pour ériger sur la montagne un monument commémoratif en l’Honneur de Notre-Dame du Salut. La première chapelle, dont la voûte s’était effondrée, fut reconstruite et, en 1873, fut érigée au sommet du clocher une statue monumentale de la Très Sainte Vierge.

En 1942, en présence de Monseigneur Jean Mérens et du Chanoine Combe, Monseigneur Léon Durand donna le premier coup de pioche de la nouvelle Basilique de Santa Cruz, remplaçant la chapelle ancienne de dimensions restreintes, et elle sera bénie solennellement le 3 mai 1959.


Le Fort de Santa-Cruz vu depuis la Basilique bénie solennellement le 3 mai 1959

Aujourd'hui encore, les photos les plus significatives d'Oran sont celles d'une cité sous la protection de Notre Dame de Santa Cruz, patronne de la ville. Le jour de l'Ascension, chaque année, Oranais et Oraniens répèteront par les sentiers de montagne le pèlerinage, "Le Pèlerinage"… Nombreux sont ceux qui faisaient vœu de grimper les sentiers rocailleux sur les genoux en implorant une grâce, particulièrement dans les moments les plus difficiles et les guerres. Familles unies dans cette ascension, enfants heureux de cette escapade, rires, plaisanteries, recueillement lors de la messe épiscopale au sommet, avant les inévitables pâtés de frita et la traditionnelle mouna… Des souvenirs que tout Oranais gardera toujours dans son cœur, parmi les plus vivaces de ces années de bonheur vécues dans la simplicité d'une foi ancestrale…



Oran, le fort et le sanctuaire de Notre-Dame de Santa-Cruz, par Flavien Masson


Notre Dame de Santa Cruz a eu l'immense bonté de suivre tout naturellement les Oranais dans leur exil… C'est près de Nîmes, à Courbessac, qu'elle a trouvé refuge dans une grotte devenue chapelle… Courbessac, un village gardois où la Vierge Marie a bien voulu placer sous sa protection de nombreuses familles musulmanes, des familles paisibles bien de chez nous… C'est désormais aux environs de Nîmes que chaque année toujours plus nombreux Oranais et Oraniens se retrouvent pour une action de grâce, prier… et aussi goûter aux saveurs du pays perdu… Nombre d'ex-voto tapissent la grotte en remerciement des faveurs et miracles de Notre Sainte Vierge… Des plaques aussi dédiées aux héros et martyrs d'une lutte désespérée contre l'abandon de notre Terre…





La seconde chapelle de Santa Cruz, érigée en 1873

Seigneur, rien n’est hasard et en mettant la main sur le livre qui nous parle d’Oran, comme une fleur couronnée d’épines, j’ai voulu respirer encore une fois le parfum de mon pays, mon enfance, mon adolescence, ma vie de femme. J’ai très mal et ce souvenir ne s’est jamais effacé de mon esprit et, tel un parfum envoûtant, plus je le respire et plus je défaille. Et plus je défaille et plus je rêve que je suis encore dans ma ville natale avec tous les miens enterrés là-bas, mon père et mes grands-parents.

Là-bas où je revois ma Vierge de Santa Cruz, où chaque 15 Août je montais avec mon cher papa les douze stations pieds-nus en priant et en chantant. On accomplissait ainsi nos promesses :

« Ô Mère de Dieu et des hommes, Tu n’as jamais déçu Tes enfants d’Oranie et même ceux qui ont demandé Ton aide pour une peine, une maladie, un désespoir. Tu as su leur redonner Courage. Comme une Mère unique, Tu nous a choyés et notre départ fut plus qu’une mort : on T‘abandonnait, même si Tu nous as suivis à Nîmes et nous n’avons plus retrouvé la Chapelle bénie de Notre-dame de Santa Cruz, Protectrice de notre ville tant aimée et de ses enfants, Tes petits Oranais devenus pieds-noirs en France. »

Seigneur, le cœur gros, je Te demande pourquoi, comme une fumée d’opium, je continue à me plonger dans ce souvenir qui m’écorche le cœur et que puis-je y trouver ? Je cherche en vain à l’oublier. Tout ce que je ressens, loin de me consoler, ravive en moi ce désir de retrouver ce que j’ai perdu. Et je m’adresse à la Vierge de mon pays :

Pourquoi les personnes qui ont vécu en ce temps savaient comprendre nos frères souffrants ? Pourquoi étions-nous mieux écoutés ? Nous vivions tous unis et on pratiquait la charité. Et puis tout à coup, tout s’est envolé en fumée. Alors, Vierge MARIE, où es-Tu , Toi qui a sauvé mon pays de cette peste. Les hommes Te vénéraient ! Où es-Tu ?

Aujourd’hui, les hommes s’entretuent sans appeler Ton Fils Bien-Aimé et sans T’appeler, Toi, Sa Mère si bonne. Que fais-Tu, ma Mère réponds-moi pour l’Amour de la Sainte Croix de JÉSUS, le Christ, Ton Fils et Notre Sauveur.



Image 1 : "Nostra Senora del Salud", statue en bois doré, mains jointes (statue Léoni), implorée en 1849.
Portée en procession sur la montagne du Murdjadjo en pleine épidémie de choléra.
Cette statue est restée à Oran, dans l'oratoire du nouvel évêché, notre église de Saint-Eugène.
Image 2 : Statue en bois aux bras écartés (statue Courtinat). Elle a remplacé "Nostra Senora del Salud" en 1873
  pour être installée au dessus de l'autel de la Chapelle puis en mai 1959 la Basilique de Santa-Cruz dominant Oran.
Image 3 : Statue aux mains croisées sur la poitrine, dite "Vierge de Murillo", devenue "Notre-Dame de Santa-Cruz".
C'est cette image de la Vierge qui  fut implorée lors du Grand Retour de 1949 à travers l'Oranie.
C'est l'image de "Notre-Dame de Santa-Cruz" qui est aujourd'hui vénérée au sanctuaire de Nîmes.
Image 4 : Statue monumentale en bronze, coulée dans le moule de "Notre-Dame de Fourvières" de Lyon.
En 1873, Monseigneur Jean-Baptiste Callot la fit ériger sur le clocher de la chapelle de Santa-Cruz .


Chanoine Mathieu : « La Vierge de l’Oranie au XIX siècle : Histoire du pèlerinage de Notre-Dame du Salut à Santa Cruz », Oran, 1900

Santa Cruz… l'Ascension des Oranais

Nostalgie : escale à Oran 1952 - 1957… Oran et l'Oranie par JC Pillon 1957-1960…

Église à Marseille (n° 6 - juin 2011) : Jean-Paul II et Notre Dame de la Garde
"Jean Mérens, prêtre de Marseille de 57 ans [né en 1890 donc 57 ans en 1947, lors de la visite de Karol Wojtyla à Marseille ; Jean Mérens a été choisi comme vicaire général du diocèse d'Oran en 1933], était parti en 1920 en Algérie avec Mgr Léon Durand, lui-même prêtre marseillais devenu évêque d’Oran ; revenu à Marseille après la mort de cet évêque, il sera recteur de Notre-Dame de la Garde de 1953 jusqu’à sa mort en 1961."






Santa Cruz… Ascension des Oranais


Notre Dame de Santa Cruz qui jadis dominait Oran s’est exilée à Nîmes… Désormais, chaque année le jeudi de l’Ascension les Oranais s’y rendent en pèlerinage et pour des retrouvailles. 

Ce jeudi 25 mai la foule est toujours nombreuse… Foule nombreuse de pèlerins au pied de la colline, près de la petite église de Courbessac et parmi une population de résidents kabyles ou arabes, fils de Harkis ou non, des vieux, de très jeunes… mais gens de chez nous toujours sympathiques et accueillants, heureux de retrouver au moins une fois par an ces Européens et chrétiens venus du pays… Comme chez nous jadis, avant que DeGaulle et FLN sèment la haine. 

Après la messe, un méga sandwich fourré de rate farcie, cette melza qui nous manque tant… 

Puis, sous les parapluies, la procession jusqu’au sanctuaire dédié à notre Vierge immigrée… toujours la foule malgré le mauvais temps, foule à laquelle se joignent des musulmans, on pouvait même y repérer quelques femmes voilées… Foule recueillie, foule émue, foule digne, foule heureuse… Une journée de communion, loin de France.











Statue aux mains croisées sur la poitrine, dite "Vierge de Murillo",
elle fut implorée lors du Grand Retour de 1949 à travers l'Oranie.
C'est cette image de Notre-Dame de Santa-Cruz qui est vénérée au sanctuaire de Nîmes.






mercredi 13 mai 2020

Régis Guillem, Européen, francais d'Algérie, une vie de combat contre l'horreur et la trahison…



Régis Guillem est né à Assi-Bou-Nif, petit village entre Oran et Mostaganem, dix ans avant novembre 1954. Une adolescence dans un faubourg d’Oran, Médioni, où il fréquentait majoritairement des musulmans. Très jeune, en pleine guerre d’Algérie, Régis Guillem rejoindra les rangs de ces natifs ordinaires d'Algérie qui souhaitaient seulement rester chez eux… Il sera arrêté par les barbouzes gaullistes, en juin 1962 puis libéré par la Mission C le 29 juin avant d'être expédié en exil en Métropole, cette terre inconnue… Il était âgé alors de seulement 18 ans…






Et la Levêche souffla sur l'Oranie


Et la Levêche souffla sur l'Oranie



Régis Guillem témoigne de sa vie intense et déchirée de jeune Européen, français d'Algérie, né seulement dix ans avant novembre 1954, entre Oran et Mostaganem à Assi-Bou-Nif…

Récit franc et réaliste d'une enfance puis d'une adolescence en Algérie… Sa famille, ses amis… Chronologie d'évènements tragiques trop souvent occultés… 18 ans, exilé d'autorité en France métropolitaine… Hostilité de l'accueil dans cette prétendue mère-patrie… Hexagonaux naïfs ignorants la réalité des faits et abrutis de propagande, alors gaullo-communiste… Récit pointilleux, imagé, coloré d'une page dramatique de l'Histoire de France.

Horreur, complots, imposture… trahison et connivence avec l'ennemi au plus haut niveau de l'État… tout y est. Résistance et engagement dans l'OAS… Oran, ses commandos… Incarcération à Fresnes… Engagement dans le 2ᵉ Régiment étranger d'infanterie, la Légion Étrangère !… éviter ainsi un nouveau bagne gaulliste… alors que le Régime et nombre d'Hexagonaux réservent tous les honneurs à l'avant-garde du terrorisme islamiste en Métropole…

Récit d'une vie pleine et à jamais meurtrie d'un homme qui ne renie rien… toujours fidèle à la multitude de ces musulmans, amis d'enfance, frères d'armes, compagnons d'exil… Récit extraordinaire d'un homme héroïque chez lequel transparait toujours ce gamin ordinaire né à Assi-Bou-Nif 10 ans avant novembre 1954…







mardi 12 mai 2020

Andry Rajoelina, face à l'OMS, défend le Covid-Organic et les travaux de l'IMRA…



Magistrale intervention du Président Andry Rajoelina… Réaction énergique et sans faille face au mépris dans lequel les instances de la dictature mondialiste voudraient tenir les travaux de l'Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) du Pr Albert Rakoto Ratsimamanga… L'IMRA dont l'expertise et la renommée mondiales restent incontestables ; l'IMRA à l'origine de la diffusion du Madécassol, l'un des meilleurs cicatrisants aujourd'hui connus ; l'IMRA éminemment présent dans la promotion des principes actifs de la Pervenche de Madagascar, intervenant dans de nombreuses pathologies dont certains cancers… …





Fondation Albert et Suzanne Rakoto-Ratsimamanga

Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA)

Jeune Afrique :  Coronavirus - « Enfin, le monde s’intéresse à l’Artemisia ! »

Maroc-le360-Afrique : Le Président malgache défend le Covid-Organics

Îles Éparses – Madagascar confiante sur l’issue des discussions pour leur restitution à Madagascar




dimanche 10 mai 2020

La France blanchit son armée en 1944… plus raciste que DeGaulle tu meurs…


"Cette Histoire, c'est notre Histoire" 
Ce vendredi 10 mai, en France :
Journée nationale des Mémoires, de la Traite, de l'Esclavage et de leur Abolition…
Un grand oublié : le "Blanchiment" de l'Armée française en 1944 !
Ni oubli, ni pardon
Que l'infâme DeGaulle soit maudit à jamais !













Racisme ordinaire de Petit-Blanc : le général de brigade (ATT) déserteur, DeGaulle, ne voulait absolument pas qu’il soit dit que la France avait été effectivement libérée par des Noirs, chair à canon… Complexe du Petit-Blanc, suprématie de la race blanche !

Ces hommes doivent bien vite se rendre à l’évidence :
leur carrière de héros est terminée.
En Afrique, ils redeviennent des nègres indigènes, des « bougnoules ».
C’est comme « bougnoule » que le sergent Diatta,
ex étudiant en droit à Paris, se fait expulser du Coq Hardi,
le bordel de Dakar, réservé aux Blancs (ou aux Noirs américains).

Plus raciste - et malhonnête - que DeGaulle tu meurs…

Une fois la besogne accomplie, c’est-à-dire la France libérée, il ne fallut pas trois mois à un général de brigade (ATT) déserteur, DeGaulle, pour « blanchir » entièrement l’armée française. Les quelque 20 000 tirailleurs sénégalais survivants furent renvoyés en Afrique et, peu après les Antillais dans leurs îles. Tout cela avec des disparités de solde en fonction de la couleur. 
Le blanchiment des régiments se définit comme le renvoi et le remplacement des soldats noirs venus d'Afrique par des recrues blanches pour la dernière étape de la Libération. Cette opération logistique méconnue est appliquée à l'automne 1944. Environ 20 000 soldats noirs de l'armée française sont rapidement retirés du front et renvoyés chez eux. Cette décision a été prise à la demande du général de brigade (ATT) déserteur, DeGaulle,  et du Gouvernement Provisoire de la République (GPRF) pour l'ensemble des armées françaises et pour satisfaire une demande des Américains qui ne souhaitaient pas voir de soldats de « couleur » dans la 2e DB du général Leclerc. 

Tirailleur dit "sénégalais" fait prisonnier par des soldats allemands, sur la terre de France avant d'être fusillé quelques heures plus tard.
Colonisé par la France. Mort pour la France.
Le passé expliquera toujours le présent n'en déplaise à certains.


C'est tout un pan d'histoire qui est délibérément occulté : sur le front des Vosges, des soldats africains déposent à terre leur uniforme et leur matériel, qui seront destinés à de jeunes recrues, probablement issues des FFI. Pour ces tirailleurs sénégalais, la guerre est finie : l'armée française a préféré se priver de vingt mille combattants aguerris — au grand dam de certains officiers — plutôt que d'associer des hommes noirs à la Libération. « Les frères de couleur vaincus par l'hiver ! » claironne un film de propagande, qui témoigne hypocritement du « blanchiment » des troupes à l'automne 1944. Prétexte climatique qui cache une amère réalité : l'état-major craint pour le prestige de la 1ère armée et voit comme une « atteinte à l'ordre colonial » le contact entre soldats noirs et femmes blanches.




C'est un mépris français, enfoui sous la solennité des célébrations mémorielles, que Jean-Baptiste Dusséaux s'emploie à dévoiler dans ce film, soutenu par l'éclairage d'historiens et par le témoignage de Tidiane Dieng, ancien combattant sénégalais. Entravée par le manque criant d'archives (maladroitement compensé par un montage de dessins à l'encre), l'évocation du « blanchiment » ne peut hélas être que parcellaire. Elle s'inscrit dans un propos plus large, louable mais moins rare, consacré à l'importante contribution des troupes provenant de l'Afrique noire aux combats contre l'Allemagne nazie, et au sort déplorable que leur a réservé la République française à l'issue de la guerre. 

Source : Isabelle Poitte pour Télérama

*   *   *

Le 18 juin 1940, un général de brigade à titre pprovisoire (ATT) déserteur, DeGaulle, lance une déclaration appelant les Françaises et Français qui voudraient résister à se joindre à lui. Les premières régions de l'Empire français à répondre favorablement à ce général sont des colonies, pour la plupart africaines : Tchad, Haute-Volta, Cameroun français, Congo, Gabon… Nouvelle-Calédonie, Nouvelles Hébrides, etc. C'est le Guyanais Félix Éboué qui en Afrique organise le ralliement à ce général. Les premières forces armées françaises "libres" furent donc essentiellement composées d'Africains.
Dans le même temps, en 1940 donc, le général de brigade (ATT) déserteur DeGaulle proclame Brazzaville, capitale de la France libre, alors que Paris est occupé par les troupes allemandes.
Officiellement plus de 150 000 Africains vinrent en Europe combattre l'armée allemande. En fait on ne connaîtra jamais les chiffres exacts du contingent africain. En réalité ils auraient été sept fois plus nombreux : "Tirailleur sénégalais" reste une expression générique englobant tous les soldats africains des colonies dites d'Afrique Occidentale Française et d'Afrique Équatoriale Française…



Pourtant, le 15 août 1944, le général de brigade (ATT) déserteur, DeGaulle, ordonne le cantonnement des Tirailleurs dans les casernes de crainte qu'on puisse les voir au défilé de la libération de Toulon et pour taire la participation des Africains à la libération de la France. Rien ne changera plus concernant ces Tirailleurs. Leur rôle décisif dans la lutte contre le nazisme est de façon récurrente volontairement occulté des cérémonies officielles et de mémoire collective par le pouvoir politique français.
Les soldats africains sont devenus depuis 1945 les héros oubliés de la Seconde Guerre mondiale.
"Commémorer, c’est se remémorer ; c’est redonner vie à ces morts ; c’est réhabiliter leur combat ; c’est rendre aux morts leur dignité ; c’est leur rendre justice. Commémorer, c’est effacer symboliquement leurs douleurs ; c’est transformer les victimes en héros. Les Indigènes refusent d’oublier parce qu’oublier serait rendre inutiles ces morts. Oublier serait les assassiner une seconde fois. Rendre hommage à ces morts, c’est perpétuer leur souvenir, c’est les continuer ; c’est transformer ces morts en acteurs des luttes actuelles qui sont le prolongement de leurs propres combats. 


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