Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 20 novembre 2013

Fête des Patriotes : des révoltes à la Révolution Nationale


Élections : « Tout continuera comme avant : la permissivité, la niaiserie, la sensiblerie, l’antiracisme, l’antifascisme, le métissage, les grèves, le contre-pouvoir syndical, la violence, l’anarchie, les intouchables, et, au-dessus de tous ces poisons, un seul pouvoir, celui de l’argent. Ne nous berçons pas d’illusions. Quoi que nous fassions, celui que désigneront nos suffrages ne sera jamais que le gauleiter de la ploutocratie et de la judéocrature internationale ».
Maurice Bardèche



http://fetedespatriotes.fr/

Pour tous renseignements : contact@fetedespatriotes.fr

Événements à venir

lundi 18 novembre 2013

Louis-Ferdinand Céline : L’enfance est magique… Si la France doit reprendre l’âme, cette âme jaillira de l’école…

À écouter… et récouter… Hélas le mal est fait… Des séquelles indélébiles… Certaines sans doute encore ignorées de chacun d'entre nous… Quelle amertume… Quelle jeunesse gâchée… Que de stupidités ingurgitées… Et tout cela accentué par l'enfermement dans un pensionnat… Étouffant… Mutilant… École criminelle… École d'une société imbécile… Écoutons… Réécoutons Louis-Ferdinand Céline… Comment ne pas retenir une larme au coin de l'œil à l'évocation d'un tel gâchis infligé ?…
Un extrait des Beaux Draps (1941) lu par Laurent James… Louis-Ferdinand Céline dénonce les effets néfastes de l'école [républicaine franc-maçonne] sur les capacités d'émerveillement des enfants… L’enfance est magique… Si la France doit reprendre l’âme, cette âme jaillira de l’école…




Oh ! C’est pas que je vienne dire du mal des Beaux-Arts et de leur enseignement. Je trouve rien de plus essentiel. « Donnez-moi le privilège d’écrire les chansons d’un peuple et je serai bien au-dessus de celui qui fait les Lois. » Voici le précieux adage tout à méditer.
Vous dites : « Le peuple a aucun goût ! Il aime que le faux, les ordures… »
Où qu’il aurait pris son goût ? Pas à l’école, on l’apprend pas. On se désintéresse du goût, de l’enthousiasme, de la passion, des seules choses utiles dans la vie… On apprend rien à l’école que des sottises raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con râbacheur. Regardez les petits enfants, les premières années… ils sont tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie… À partir de dix, douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés cancers, petits drôles plus approchables, assommants, pervers grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa maman. Une faillite ! Presque déjà parfait vieillard à l’âge de douze ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges !
Un désastre de féerie.
Quelle raison ? La puberté ? Elle a bon dos ! Non ! Parce que dressés tout de suite en force, sonnés d’emblée dès l’école, la grande mutilante de jeunesse, l’école leur aura coupé les ailes au lieu de leur ouvrir toutes grandes et plus grandes encore ! L’école n’élève personne aux nues, elle mutile, elle châtre. Elle ne crée pas des hommes ailés, des âmes qui dansent, elle fabrique des sous-hommes rampants qui s’intéressent plus qu’à quatre pattes, de boutiffes en égouts secrets, de boîtes à ordures en eaux grasses.
Ah ! C’est vraiment le plus grand crime d’enfermer les enfants comme ça pendant des cinq ou dix années pour leur apprendre que des choses viles, des règles pour mieux s’ahurir, se trivialiser à toutes forces, s’utiliser l’enthousiasme aux choses qui s’achètent, se vendent, se mangent, se combinent, s’installent, dilatent, jubilent Capital, qu’on roule avec, qu’on trafique, qu’on goupille, chignolle, lamine, brase, en cent enfers mécanisés, qu’on accumule dans ces dépôts pour les refiler à bénéfices… à la grouillerie des brutes d’achat.
Quelle atroce farce ! Saisir les enfants à leurs jeux, les empêtrer minutieusement pas examens impeccables de notions toujours plus utiles, tourner en plomb leur vif argent, leur river après les quatre pattes, que la bête gambade plus jamais, qu’elle reste prosaïque à toujours, fardée à hurler à mort, sous chape effroyable, à désirer toutes les guerres pour se dépêtrer comme elle peut d’une existence qui n’en est plus, qu’est une espèce de survie d’une joie trépassée depuis longtemps, enterrée toute vive à l’école.
Parce que si ça doit continuer notre existence pareille et même, telle qu’elle se déroule aujourd’hui, sur cette boue ronde, je vois pas beaucoup à quoi ça rime… Des catastrophes comme distractions… des hécatombes comme dessert… ça peut encourager personne… On pourrait peut-être aviser, varier un peu nos usages… se demander par où ça pèche… À moins qu’on aime l’atrocité… les grands Beaux-Arts de catastrophe…


C’est important les Beaux-Arts, c’est pas moi qu’en dirais du mal… C’est la manière de s’en servir, c’est là qu’est le hic… Ça serait peut-être même une façon de rénover de fond en comble l’Europe et ses tristes vilains penchants, de lui retrouver un petit peu une âme, une raison d’être, un enchantement, une gaîté surtout, c’est ça qui lui manque le plus, une gaîté pour commencer, puis une mélodie bien à elle, une ivresse, un enthousiasme, un racisme d’âme et de corps, qui serait l’ornement de la Terre, la fontaine des plus hautes féeries ! Ah, nom de Dieu y en a besoin !
Pas un racisme de chicane, d’orgueil à vide, de ragots, mais un racisme d’exaltation, de perfection, de grandeur.
Nous crevons d’être sans légende, sans mystère, sans grandeur. Les cieux nous vomissent. Nous périssons d’arrière-boutique.
Vous voulez retrouver l’entrain ? la force créatrice ? alors première condition : Rénovez l’école ! recréez l’école ! pas qu’un petit peu… sens dessus-dessous !...
Tout doit reprendre par l’école, rien ne peut se faire sans l’école, hors l’école. Ordonner, choyer, faire éclore une école heureuse, agréable, joyeuse, fructueuse à l’âme enfin, non point morne et ratatinière, constipante, gercée, maléfique.
L’école est un monde nouveau qui ne demande qu’à paraître, parfaitement féerique, tous nos soins envers ce miracle ne consistent encore à ce jour qu’en brutalités méthodiques, en avortements acharnés.
Le goût du public est tout faux, résolument faux, il va vers le faux, le truqué, aussi droit, aussi certainement que le cochon va vers la truffe, d’instinct inverti, infaillible, vers la fausse grandeur, la fausse force, la fausse grâce, la fausse vertu, la fausse pudeur, le faux bonhomme, le faux chef-d’œuvre, le tout faux, sans se fatiguer.
D’où lui vient ce goût-catastrophe ? avant tout, surtout de l’école, de l’éducation première, du sabotage de l’enthousiasme, des joies primitives créatrices, par l’empesé déclamatoire, la cartonnerie moralistique.
L’école des bourrages ressassages, des entonnages de fatras secs nous conduit au pire, nous discrédite à jamais devant la nature et les ondes…
Plus d’entreprises de cuistreries ! d’usines à rogner les cœurs ! à raplatir l’enthousiasme ! à déconcerter la jeunesse ! qu’il n’en réchappe plus que noyaux, petits grumeleux rebuts d’empaillage, parcheminés façon licence, qui ne peuvent plus s’éprendre de rien sauf des broyeuses-scieuses-concassières à 80 000 tours minute.
Ô pions fabricants de Déserts !


Bien sûr il faut des certitudes, du pondérable, des poids, des mesures, des sciences exactes, des découpetages d’Algébrie, des mathématiques Barateuses-lieuses, des concomitants Mastodontes, poustouflants à cent mille pistons, par tourbillonages réversibles, des fouasseuses gicleuses synthétantes hautes dix fois comme la tour Eiffel, à jus de cornue miroboleux, idoles de vingt Trusts verticaux, avec fournaises en ébonite, cheminées qui traversent les Alpes, tous les torrents emboutis, façonnés égouts de Haute-force, mers Blanches en sirops, qui remplacent mille hommes à fond de mine par trois pets et un tondu, tout ceci formellement précis et loustiquerie polytechnique.
Fort bien ! Très bien ! Nous sommes contents !
Parfaitement louable et Grand merci ! Le progrès étant à ce prix !
Tout de même faudrait que ça passe en second… en tout honneur et révérence… que ça décervelle pas l’enfance… autrement c’est plus qu’un désastre, un misérable naufrage en plein Prodige de mécanique, qu’on laisse tout de même l’enfant tranquille que ça lui mange pas tout son rêve, les forces du progrès électrique, tourpillonnant standardisé, parce que c’est ça le divin précieux, précieux comme trois cent mille progrès, notre tout petit mirliton à nous… encore au fond des âges… trois cent mille fois mille progrès et encore mille fois dix mille ans, ça ne vaut pas… le petit rigodon du rêve la musique timide du bonheur, notre menu refrain d’enfance…


Que doive crever Polytechnique on se fera parfaitement raison, qu’on marche déjà très bien à pied, qu’on fera dodo dans l’autobus quand y aura plus d’essence du tout, à jamais… et quand ça sera la mort du cheval… on reviendra aux temps comme avant où y avait pas encore les clous… où se promener était pas un drame, où ça finissait pas toujours à l’hôpital ou en prison.
Je veux bien qu’il y ait de la force majeure, des mals nécessaires, des mécaniques dans certains cas, des trolleybus, des Cyclo-pompes, des calculatrices à moteur, je comprends les sciences exactes, les notions arides pour le bien de l’Humanité, le Progrès en marche… Mais je vois l’homme d’autant plus inquiet qu’il a perdu le goût des fables, du fabuleux, des Légendes, inquiet à hurler, qu’il adule, vénère le précis, le prosaïque, le chronomètre, le pondérable. Ça va pas avec sa nature. Il devient, il reste aussi con. Il se fabrique même une âme chimique avec de l’alcool à toutes doses, pour réagir contre l’angoisse, se réchauffer les aciers, se duper au monotone, il se délabre, cafouille, s’étiole, rote, on l’emporte, on l’incarcère, on le radoube, on rambine vitesse, il revient, tout est à recommencer… il tient plus huit jours à la vie super-intense des cent mille grelots à la fois tressaillis dans du vitriol. Et de plus en plus convaincu “d’alésages au polycompteur”, de précipices à la corde, virés au 3/5ème de poil, d’engouffrants phénomènes de trombes, halluciné à mort de Vide, osmotique des riens, métaphysique de sottise, hypnotisé de précisions, myope de science, taupe de jour.
On l’éberlue de mécanique autant que les moines de mômeries nos pères les crasseux, il fonce le moderne, il charge, du moment qu’on lui cause atomes, réfractions cosmiques ou “quanta”, il croit que c’est arrivé dur comme fer. Il est en or pour tous panneaux. Il donne dans le prestige des savants comme autrefois aux astrologues, il s’est pas encore rendu compte que d’additionner des pommes ou de mettre en colonnes des atomes, c’est exactement semblable, c’est pas plus sorcier, c’est pas plus transcendant l’un que l’autre, ça demande pas plus d’intelligence.
Tout ça c’est de la vaste escroquerie pour bluffer le bonhomme, l’appauvrir, le dégoûter de son âme, de sa petite chanson, qu’il aye honte, lui couper son plaisir de rêve, l’ensorceler de manigances, dans le genre Mesmer, le tripoter, le conditionner trépied de machine, qu’il renonce à son cœur, à ses goûts, muet d’usine, moment de fabrication, la seule bête au monde qu’ose plus du tout sauter de joie, à son caprice, d’une patte sur l’autre, d’une espièglerie qui lui passe, d’un petit rythme de son espèce, d’une fredaine des ondes.
Comment que le nègre va gagner ! Qu’il va venir abolir tout ça ! toute cette forcènerie sinistre ! lui l’Anti-machine en personne ! qui déglingue tout ! raccommode rien ! l’Anti-Raison force de la nature ! Il l’aura beau pour trépigner toute cette valetaille abrutie, ces chiens rampants sous châssis !...


N’importe quel poisson crevé peut descendre le flot furieux, mais il en faut un de courage et joliment vif pour remonter au courant.
Regardons encore ces déjetés, ces accidentés permanents qui savent plus où donner de la tête, comment on peut leur rendre une âme ? une petite musique, un rythme ? qu’ils soyent plus si fades comme ils sont, en honte au dernier têtard, tout fiévreux, râpeux de raison, ignobles à écouter, à voir. Et infatués avec ça ! d’être à bout de tout leur rouleau, si serfs intrépides, plus pauvres que l’âne, attelés plus bas, au marché vide.
Faudrait un Hercule convaincu et drôlement soufflé, pour les arracher ces lascars à leur roboterie, citoyens motorisés, puis citoyens-bicyclettes, puis citoyens tout nus, pieds nus, la gueule de travers, mauvais coolies, que faire pour eux ? Pas grand’chose. Le traitement à l’école ? Peut-être… Avant l’usine, le bureau, avant la fameuse orientation professionnelle… avant le pli irrémédiable ?… Peut-être… Tout doucement… par les Beaux-Arts ?… Pas à la manière de Maintenon, de Racine, les grandes indécences. Hélas les temps ne son plus. États de luxe, de gaspillages… où l’âme courait encore les rues… divertissements blasés… le peuple encore tout chantant, dansant, festoyant à guise… Hélas ! Les temps ne sont plus… Nous sommes avares devenus, malmenés, pauvrets de ressources et de cœur. Soyons au fait de notre honte. Il faut tout reprendre à l’école, aux balbutiements, à l’A.B.C. de la brimade, de l’estiolerie d’émotions. Las ! que faire de cet insensible, sans rythme, sans saveur, sans essor, que nous livre aujourd’hui l’école, sortie des pensums ? Absolument rien. Confiné, constipé, chafouin, rageur, peureux, revendiquant, tricheur, sournois, effleurant tout, n’aimant rien, bavard de tout, comprenant rien, ah ! l’aride petit phénomène ! âcre résidu de hideux drame, celui de l’étiolerie des âmes, sous la férule des cuistres rances.
Ce misérable est sans recours, c’est un osselet pour toujours à brinquebaler dans les machines, il a plus qu’à attendre son tour, la guerre où on broye les osselets sous les charges de tanks fourrageurs ou sous torpilles en abris-caves où ça se concasse à la toluite les petits osselets de son genre.


Pour l’adulte pas grand’chose à faire… Peu de Révolution pour lui !… des phrases… des phrases… toujours des phrases… L’enfance notre seul salut. L’École. Non à partir des sciences exactes, du Code civil, ou des morales impassibles, mais reprenant tout des Beaux-Arts, de l’enthousiasme, de l’émotion, du don vivant de la création, du charme de race, toutes les bonnes choses dont on ne veut plus, qu’on traque, qu’on vexe, qu’on écrabouille. Une société que demande-t-elle ? en plus du lait chez l’épicier, du pain de quatre livres, du frigidaire ?
Des sociétaires qui s’entendent, qui sont émotifs, émus les uns par les autres, pas des bûches rébarbatives… qu’ont des raisons de se rencontrer, agréablement, non pour admirer leur confort, leurs peaux de zébis du Kamtchatka, leurs 35 chevaux “Quaquaquat”, leurs boîtes à viande 14 litres qu’est la puanteur des campagnes, leurs “tankinettes” d’élégance, mais des choses qui ne s’achètent pas, qu’on fait soi-même avec des ondes, de la bonne humeur, du vent, de l’enthousiasme, du divin, de la “pôvoisie”…
Sans création continuelle, artistique, et de tous, aucune société possible, durable, surtout aux jours d’aujourd’hui, où tout n’est que mécanique, autour de nous, agressif, abominable.


Faut-il croire que c’est compliqué, singulier, surnaturel, d’être artiste ? Tout le contraire ! Le compliqué, le forcé, le singulier c’est de ne l’être point.
Il faut un long et terrible effort de la part des maîtres armés du Programme pour tuer l’artiste chez l’enfant. Cela ne va pas tout seul. Les écoles fonctionnent dans ce but, ce sont les lieux de torture pour la parfaite innocence, la joie spontanée, l’étranglement des oiseaux, la fabrication d’un deuil qui suinte déjà de tous les murs, la poisse sociale primitive, l’enduit qui pénètre tout, suffoque, estourbit pour toujours toute gaîté de vivre.
Tout homme ayant un cœur qui bat possède aussi sa chanson, sa petite musique personnelle, son rythme enchanteur au fond de ses 36°8, autrement il vivrait pas. La nature est assez bourrelle, elle nous force assez à manger, à rechercher la boustiffe, par tombereaux, par tonnes, pour entretenir sa chaleur, elle peut bien mettre un peu de drôlerie au fond de cette damnée carcasse. Ce luxe est payé.
Tous les animaux sont artistes, ils ont leurs heures d’agrément, leurs phases de lubies, leurs périodes de rigodon, faridon, les pires bestioles biscornues, les moins engageantes du règne, les plus mal embouchés vautours, les tarentules si répugnantes, tout ça danse ! s’agite ! rigole ! le moment venu !
Les lézards aveugles, les morpions, les crotales furieux de venin, ils ont leurs moments spontanés, d’improvisation, d’enchantement, pourquoi on serait nous les pires sacs, les plus emmerdés de l’Univers ?
On parle toujours des têtards, ils se marrent bien eux, ils frétillent, ils sont heureux toute la journée. C’est nous qu’on est les pires brimés, les calamiteux de l’aventure.


À quoi tout ça tient ? à l’école, aux programmes.
Le Salut par les Beaux-Arts !
Au lieu d’apprendre les participes et tant que ça de géométrie et de physique pas amusante, y a qu’à bouleverser les notions, donner la prime à la musique, aux chants en chœur, à la peinture, à la composition surtout, aux trouvailles des danses personnelles, aux rigodons particuliers, tout ce qui donne parfum à la vie, guilleretterie jolie, porte l’esprit à fleurir, enjolive nos heures, nos tristesses, nous assure un peu de bonheur, d’enthousiasme, de chaleur qui nous élève, nous fait traverser l’existence, en somme sur un nuage.
C’est ça le Bon Dieu à l’école, s’enticher d’un joli Bel-Art, l’emporter tout chaud dans la vie. Le vrai crucifix c’est d’apprendre la magie du gentil secret, le sortilège qui nous donne la clef de la beauté des choses, des petites, des laides, des minables, des grandes, des splendides, des ratées, et l’oubli de toutes les vacheries.
C’est de ça dont nous avons besoin, autant, bien autant que de pain bis, que de beurres en branches ou de pneumatiques. Qu’on me dilacère si je déconne ! Et comment on apprend tout ça ? En allant longtemps à l’école, au moins jusqu’à 15-16 ans… qu’on en sorte tout imprégné de musiques et de jolis rythmes, d’exemples exaltants, tout ensorcelé de grandeur, tout en ferveur pour le gratuit.
La ferveur pour le gratuit, ce qui manque le plus aujourd’hui, effroyablement. Le gratuit seul est divin.
Plus de petits noyaux crevassés, issus des concours, qui peuvent plus s’éprendre de rien, sauf des broyeuses-concassières à 80 000 tours minute.



« Malédiction sur la France ! »
LAMARTINE (Dernières paroles)


Une fois le cœur consacré au don de soi-même, la vie ne peut plus grand’chose sur votre belle heureuse humeur. C’est un genre de lampe d’Aladin qui trouve toujours de nouvelles joies en lieux les plus sombres.
Ça s’arrange toujours plus ou moins, on ne foudroye pas un artiste.
C’est lui qui juge l’Univers, qui se fait marrer à sa guise, tantôt en bien, tantôt en mal, comme ci, comme ça, à petites astuces, au petit bonheur.


On ne peut plus grand’chose contre lui, ni les éléments, ni les hommes, il est passé fétiche pour tous, petit grigri des familles. Si on réfléchit c’est pas mal, rien qu’avec du souffle… Ça serait peut-être la fin des bisbilles, des jacasseries de sales cons, venimeux atroces, des ragotages diffamants, destructeurs de tout, de réapprendre à chanter ensemble, en chœur, et voguer de même, la main dans la main ?...
L’enseignement de rénovation quelle ampleur vous lui donnez ? Toute ! Par la danse, les sports, les Beaux-Arts, les choses utiles seulement secondes, la moitié du temps dirons-nous, il suffit bien ! 10 années ! les meilleures heures, les plus ardentes, dévolues à l’admiration, au culte des grands caractères, au culte de la perfection qui doit embraser l’âme humaine.
Il faut réapprendre à créer, à deviner humblement, passionnément, aux sources du corps, aux accords plastiques, aux arts éléments, les secrets de danse et musique, la catalyse de toute grâce, de toute joie et la tendresse aux animaux, aux tout petits, aux insectes, à tout ce qui trébuche, vacille, s’affaire, échoue, dégringole, trimbale, rebondit, recommence de touffes en brin d’herbe et de brin d’herbe en azur, tout autour de notre aventure, si précaire, si mal disposée…
Que pense de nous la coccinelle ?... Voilà qui est intéressant ! Point du tout ce que pense Roosevelt, ou l’archevêque de Durham…
Que le corps reprenne goût de vivre, retrouve son plaisir, son rythme, sa verve déchue, les enchantements de son essor… L’esprit suivra bien !… L’esprit c’est un corps parfait, une ligne mystique avant tout, le détour souple d’un geste, un message de l’âme, mieux à surprendre, à recueillir au bond, à l’envol de danse que sous accablants grimoires, marmonnerie de textes, contextes, bâfrerie d’analyse de poux, découpages de cheveux en mille, sports assis, migraines, remigraines et la suite, à dégueuler ce noir bastringue, noir sur blanc, tripes et boyaux morfondus de gravité, d’horreurs apprises immangeables, titubants malheureux navrés de bibliothèques, enlisés, suffoquants, affreux, sous glu de savoir, sous calcifiants amonts de fouasse, culturelle.
Ah ! la pourceaude pataugerie ! Ah ! qu’ils sont mornes à regarder ! à secouer ! à comprendre !…
Glués de la sorte, que voulez-vous qu’il en advienne, sans ailes, sans émoi, sans ferveur ? Brutes ou goujats, mufles partout, sournois d’usine, de cancres en boutique, ivrognes aux labours, bêtes à cinéma, passifs partout, de plus en plus ennuyeux, ennuyés, croulants, accablés ?
En chacun délivrer l’artiste ! lui rendre la clef du ciel !


Pensons à l’école française.
Que trouvons-nous ici, chez nous, de plus facile à faire revivre ? d’immanent… au ras du sol… Parmi les dons, les cadences… les sourires un peu… les moins oubliés… le petit espoir… la flammèche… vacillante certes… fumeuse déjà… mais enfin…
L’art ne connaît point de patrie ! Quelle sottise ! Quel mensonge ! Quelle hérésie ! Quel dicton juif !
L’art n’est que Race et Patrie ! Voici le roc où construire ! Roc et nuages en vérité, paysage d’âme.
Que trouvons-nous en ce pays, des Flandres au Béarn ?… Chansonniers et peintres, contrées de légère musique, sans insister… peut-être une fraîcheur de danse, un chatoyement de gaîté au bord des palettes, et d’esprit en tout ceci, preste de verve et badinant… et puis doux et mélancolique… Je veux bien !… Tout est merveille et m’enchante et chante qui m’élève du sol !… de véritable nature des hommes qui sont nés de là… C’est le choix d’une fleur au jardin, nulle n’est méprisable… entre toutes nulle n’est vilaine, toutes ont leur parfum… Point de mines mijaurées !
Tout est sacré de ces miracles… les plus infimes accents… trois vers, deux notes, un soupir…
De cy l’on peut tout recréer ! les hommes, leurs races, et leur ferveur… Panser leurs blessures, repartir vers des temps nouveaux. Il faut retourner à l’école, ne plus la quitter de vingt ans. Je voudrais que tous les maîtres fussent avant tout des artistes, non artistes-cuistres à formules, abrutisseurs d’un genre nouveau, mais gens au cours du merveilleux, de l’art d’échauffer la vie, non la refroidir, de choyer les enthousiasmes, non les raplatir, l’enthousiasme le “Dieu en nous”, aux désirs de la Beauté devancer couleurs et harpes, hommes à recueillir les féeries qui prennent source à l’enfance.
Si la France doit reprendre l’âme, cette âme jaillira de l’école. L’âme revenue, naîtra Légende, tout naturellement. Bien sûr il faudra tout l’effort ! Ne point labeur ménager !
Tant de scrupules et mille soucis ! d’application merveilleuse, une fièvre, une ferveur, peu ordinaire de nos jours. Mais l’enfance n’est point chiche du divin entrain dès qu’elle approche des féeries.
L’école doit devenir magique ou disparaître, bagne figé.
L’enfance est magique.
L’enfance tourne amère et méchante. C’est elle qui nous condamne à mort. Nous y passerons.
Il n’est que temps ! Battons campagne ! Croisons contre l’Ogre ! Tuons l’Ogre ! Et tout de suite ! “Horribilus Academus” ! L’ogre brandisseur de Programmes ! Étreigneur ! Dépeceur à vif ! Dévoreur de petits enfants !




La Voix de la Russie : Pour faire diversion en Flanbiland… Les ficelles usées de l’antiracisme…



Au sommaire de cette édition du 18 novembre 2013 :

Hollandie : La lutte contre le racisme est le plus important, si vous le contestez, vous l'êtes
France 2 n'a plus aucune déontologie : sa russophobie assumée est une véritable profession de foi
Rencontre avec Laurent Ozon, intellectuel écologiste, animateur et président fondateur de "Maison commune"
Parole d'Élu a rencontré Evgeny Fedorov, du Mouvement Rossiya et député à la Douma pour une heure de franc-parler
Ukraine : une curieuse hésitation entre la ruine au sein de l'UE et la prospérité à l'Est
Marco Spada et Pierre Lacotte ouvrent la saison des grandes découvertes au Bolchoï de Moscou
Le Centre Russe pour la Science et la Culture de Paris accueille l'exposition "Les Cosaques à Paris en 1814", en prélude aux commémorations prévues l'an prochain 

dimanche 17 novembre 2013

Loy Krathong : émerveillement d'une nuit de pleine lune…




Le Loy Krathong, dont l’origine remonte à l’ancien royaume de Sukhotaï au XIIIème siècle, est célébré par les  Thaïlandais la nuit de la pleine lune du douzième mois… Il s’agit de « remercier la déesse de l’eau Phra Mae Khongkra qui offre le précieux liquide aux hommes pour leur survie, et aussi de demander pardon de toutes les souillures faites à la rivière ».

Dans le même temps à Phnom Penh au confluent du Tonle Sap et du Mékong lors de la pleine lune douzième mois est célébrée la Fête des eaux…

Dans la nuit de ce dimanche 17 novembre donc, nuit de la pleine lune du douzième mois en cette année 2556, des millions de Thaïlandais se rendront près d’une étendue d’eau, lac, fleuve, rivière, bassin… et revivront le rite du loy krathong.

"Loy" signifie "faire flotter" ou "laisser dériver".  Le "krathong" est une petite corbeille dont la composition varie d’une contrée à l’autre. Le plus souvent le krathong est fait d’un bout de tronc et de feuilles de bananiers, décoré d'orchidées et autres fleurs, planté de trois bâtons d’encens et d'une bougie…  Il peut parfois être fait à partir d’écorce de noix de coco. Dans le passé, il était coutumier de déposer des piécettes ou un morceau de noix de bétel sur la corbeille flottante. Aujourd'hui, seules des pièces de monnaies sont déposées sur les krathongs… au grand bonheur des enfants postés un peu plus loin dans l'eau pour les récupérer. À Bangkok, sur les rives du Chao Phraya des milliers de poissons sont libérés et rendus à la rivière…

Le rite de base consiste à poser un krathong sur l'eau et le laisser s'éloigner… Pour tous, c'est un rite de purification des choses négatives accumulées l’année écoulée. C'est aussi un instant d'un grand romantisme… Les jeunes couples laissent partir, unis, un même krathong faisant pieusement vœu d’amour éternel. Si le krathong reste illuminé après la mise à l’eau les amoureux sont assurés que tous leurs souhaits seront exhaussés.

C'est à Chiang Mai que la fête est la plus merveilleuse, des milliers de lanternes en papier (yi peng), gonflées à l'air chaud selon le principe de la montgolfière, s’envolent dans les cieux par une magnifique nuit de pleine lune…



Programme 2013 de Loi Krathong


samedi 16 novembre 2013

Un modèle de démocratie en Birmanie : Peuple et autorités morales affirment leur identité…


Yangon, 13 novembre 2013 - « Dehors les musulmans ! » : c’est par ce salut unanime contre une ingérence extérieure que des centaines de bouddhistes à Yangon, Mandalay, Sittwe… ont accueilli, ce 13 novembre en Birmanie, une délégation de l’Organisation de la conférence islamique (OIC) prétendant interférer dans les affaires intérieures de la Nation birmane…  La délégation de l’OCI, menée par son secrétaire général le turc Ekmeleddin Ihsanoglu, comprend des ministres et représentants d’Indonésie, de Malaisie et du Bangladesh, tous trois voisins de la Birmanie, mais aussi de Turquie, d’Arabie Saoudite, d’Égypte et de Djibouti.













… … …

Un bateau de Rohingya vogue vers d'autres cieux : "Adieu la Birmanie"…


OIC Delegation Met By Angry Protesters in Sittwe
Bago : le bouddhisme, force spirituelle… force démocratique…

vendredi 15 novembre 2013

Bago : le bouddhisme, force spirituelle… force démocratique…


Tout jeune Birman consacre un temps de sa vie à son peuple et à la spiritualité fondatrice de sa Nation… Une réalité bien éloignée de cette image émasculée que les baba-cools occidentaux voudraient propager du bouddhisme… À quand le jour où le catholicisme fondateur de nos Nations occidentales aura retrouvé sa vigueur et  sa persuasion d'antan ?

Que de lourdes responsabilités ! La solitude du père abbé…


Monastère (Kyaung) Kha Khat Wain… Moines du peuple… moines soldats… garants de la volonté du peuple : la démocratie vraie !

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Et pendant ce temps en Europe ?

"Il est plus facile d'arracher une herbe qu'une souche"


René Marchand, essayiste, spécialiste de l'islam : « L'Europe risque de disparaître » (Lyon, 25/10/2013)




mardi 12 novembre 2013

Hery Martial Rajaonarimampianina officiellement candidat de la Révolution à Madagascar…


Andry Rajoelina : "Mon candidat sera le nouveau président de Madagascar"


Dans un entretien publié en France par le journal Le Monde - aux questions toujours aussi insidieuses ! - et sur Internet sur le site "Andry Rajoelina en action", le président Andry Rajoelina affirme clairement son soutien à Hery Martial Rajaonarimampianina… 39 ans, brillant communicant, diplômé d'HEC Jouy-en-Josas, un temps disc-jockey puis maire de Tananarive, Andry Rajoelina, président actuel de Madagascar a reçu en 2009 le pouvoir du peuple qui avec le soutien de l'armée a chassé un président affairiste, corrompu, mafieux, religieux sectaire sinon fanatique, Marc Ravalomanana… Toujours fugitif, réfugié semble-t-il en Afrique du Sud, Ravalomanana a tenté de présenter sa femme à cette élection présidentielle ouverte démocratiquement par Andry Rajoelina… Cette candidature ayant été rejetée par la Commission électorale spéciale, Ravalomanana s'est offert un sous-marin pour un éventuel retour sur la Grande Île : Jean-Louis Robinson [sic !]… Et voilà qu'un second tour de l'élection présidentielle opposera, le 20 décembre, ce candidat Robinson (21 % des voix au premier tour) au garant de la Révolution : Hery Rajaonarimampianina (16 % au premier tour, mais 55 % pour l'ensemble des candidats de la Révolution)…

"Hery" signifie tout simplement "La Force" en malgache…

Interrogé par le journal Le Monde, le 9 novembre 2013, le Président de la Transition, Andry Rajoelina a été clair, concernant sa manière de supporter le candidat Hery Rajaonarimampianina. Soutenir Hery Vaovao n’est pas se substituer à lui. Comme l’a fait Marc Ravalomanana durant toute la campagne du premier tour, à la TVM (télévision nationale) sous forme de spot, et dans les meetings, en direct via téléphone portable. Extraits de l’entretien.

Le Monde : Robinson Jean Louis (21,10 % des voix au premier tour) et Hery Rajaonarimampianina (15,93 %) s'affronteront le 20 décembre. Contrairement au premier tour, allez-vous soutenir officiellement un candidat ?

Andry Rajoelina : Je ne pouvais pas soutenir officiellement un candidat au premier tour car ma mouvance avait plusieurs candidats. Je voulais qu'il y ait une égalité de chance. Mais dans la coulisse, j'ai soutenu Hery Rajaonarimampianina. J'ai donné des consignes. Mes ministres l'ont soutenu. Pour le second tour, c'est désormais clair : Hery Rajaonarimampianina est le candidat de la mouvance Rajoelina, le candidat de la révolution.

Le Monde : Peut-il gagner ?

Andry Rajoelina : On connaît désormais les forces des uns et des autres, et je suis assez fier et satisfait car la révolution, à Madagascar, s'est traduite dans les urnes. L'ancien président Marc Ravalomanana a fait campagne pour Robinson Jean Louis, et celui-ci a obtenu 21%.
De notre côté, nous avions dix candidats. Si on fait le calcul, nous arrivons à près de 55%. Le candidat que je soutiens sera le nouveau président de Madagascar.

Le Monde : Allez-vous faire campagne aux côtés de votre candidat ?

Andry Rajoelina : Je ne peux pas encore dévoiler notre stratégie, mais nous allons respecter la loi. Le code électoral malgache autorise l'utilisation de ma photo pendant la campagne. Je peux aussi assister à des meetings, mais je n'ai pas le droit d'y parler.

Le Monde : La feuille de route de sortie de crise n'exige-t-elle pas que le président malgache reste neutre pendant le processus électoral ?

Andry Rajoelina : Je ne comprends pas pourquoi la communauté internationale n'a pas interdit à l'ancien président Ravalomanana de parler en direct pendant les meetings de Robinson Jean Louis depuis l’Afrique du Sud.

Le Monde : Cinq ans après, vous retrouvez Marc Ravalomanana sur votre chemin. N'est-ce pas cinq années de transition pour rien ?

Andry Rajoelina : Nous allons savoir qui le peuple veut voir à la tête de ce pays et qui a eu raison. Effectivement, nous revenons à la case départ. Il fallait faire des élections depuis longtemps. J'avais proposé d'en organiser en décembre 2009.
Nous aurions ainsi réglé cela depuis longtemps, mais la communauté internationale nous a imposé de nombreuses exigences pour la tenue du scrutin.

Le Monde : Quelle est votre principale réussite à la tête du pays ?

Andry Rajoelina : Je suis fier que Madagascar n'ait pas basculé dans la guerre civile. Tous les signaux étaient au rouge, mais j'ai déployé les efforts nécessaires pour éviter le pire.

Le Monde : La situation économique et sociale ne s'est-elle pas considérablement dégradée depuis votre arrivée au pouvoir ?

Andry Rajoelina : Nous avons fait beaucoup d'efforts pour permettre au pays d’avancer, comme, par exemple, bâtir des hôpitaux aux normes internationales dans les neuf grandes villes de Madagascar.
Mais beaucoup reste à faire. Notre grand défi a été de nous en sortir malgré les sanctions imposées pendant cinq ans. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui ont été les plus touchées.

Le Monde : Sous votre présidence, les trafics, comme celui du bois de rose, n'ont-ils pas prospéré ?

Andry Rajoelina : Ces trafics existaient déjà du temps de l'ancien gouvernement. Nous avons tout fait pour éradiquer les exportations illicites de bois de rose, de pierres précieuses, de tortues, etc. En 2011, j'ai signé une ordonnance interdisant l'exploitation de bois précieux. Les forces de l'ordre font de leur mieux, mais des responsables locaux et des cadres du ministère de l'environnement s'arrangent pour exporter illicitement le bois.

Le Monde : On vous accuse, ainsi que votre entourage, de vous être enrichi personnellement pendant votre présidence. Est-ce le cas ?

Andry Rajoelina : Je suis un patriote. Je ne me suis pas enrichi pendant cette transition. Ni de près ni de loin. Ni directement ni indirectement.
J'ai d'ailleurs renoncé à mon salaire de président. Je vis grâce à mes sociétés et mes biens immobiliers.

Le Monde : Quel est le montant de votre fortune personnelle ?

Andry Rajoelina : C'est personnel. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on ne peut pas m’acheter et que je ne suis pas un homme qui court après l'argent.

Le Monde : Si votre candidat l'emporte, serez-vous son premier ministre ?

Andry Rajoelina : Cela dépendra de la situation politique. Si le nouveau président peut sereinement gérer le pays avec un autre premier ministre, je les laisserai faire. Mais si le pouvoir est mis en danger par une tentative de renversement par exemple, je serai toujours là aux côtés du peuple malgache.

Le Monde : Quel rôle comptez-vous jouer après l'élection ?

Andry Rajoelina : Je laisserai celui qui sera élu diriger librement le pays. Je serai comme un sage, je prendrai du recul.
Je veux préparer l’avenir de Madagascar. Je travaillerai avec des experts internationaux et nationaux pour établir un programme de développement du pays à cinq, dix, quinze et vingt ans.

Le Monde : Est-ce pour mieux revenir lors de l'élection présidentielle de 2018 ?

Andry Rajoelina : Oui, c'est ce que j'ai en tête. Je veux revenir en force, tôt ou tard, pour le peuple malgache.

Le Monde : Et si votre candidat est battu ? Partirez-vous en exil ?

Andry Rajoelina : Lors de la crise de 2009, quand Marc Ravalomanana voulait m’arrêter, la chargée d'affaires française, après avoir eu la gentillesse de m’accueillir à l'ambassade, m'avait proposé de m’exiler en France. Mais un patriote ne se sauve jamais. Je suis prêt à une passation de pouvoir démocratique, mais de toute façon, ça sera avec notre candidat car il va gagner l'élection. C'est clair et net.



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