Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 14 avril 2011

Discours du rabbin Rzeichhorn qui savait tout…

Le discours du rabbin Rzeichhorn prononcé en 1865 au cimetière de Prague sur la tombe du rabbin Siméon Ben Jahouda.  Retranscrit par deux journalistes qui furent tués peu après. Louis-Ferdinand Céline y fait écho dans "Bagatelles pour un massacre". Noter qu'il ne s'agit pas ici du discourt complet mais d'un résumé.

mercredi 13 avril 2011

La Marine jette l'ancre

Communiqué de presse du Bureau Politique du Front National :

"Le Bureau Politique du Front National condamne les choix de Nicolas Sarkozy qui ont conduit la France à s’enliser dans la guerre civile ivoirienne par un soutien inconditionnel à Alassane Ouattara et une participation active des soldats français de la force Licorne au renversement de Laurent Gbagbo et de son gouvernement, allant ainsi bien au-delà du mandat de l’ONU.
L’arrestation de Laurent Gbagbo par les militaires français qui l’ont remis immédiatement aux chefs de la rébellion, constitue une violation gravissime des règles les plus élémentaires du droit international, à l’heure où le Tribunal pénal international soupçonne les partisans de Ouattara de s’être livrés à des massacres et des atrocités.
Les décisions de Nicolas Sarkozy portent gravement préjudice aux intérêts de la France en Côte d’Ivoire, mettent en danger la vie de nos compatriotes dans ce pays et dans toute l’Afrique, ainsi que celle de nos soldats engagés dans cette guerre civile.
Le Bureau Politique du Front National réitère sa position sur le conflit ivoirien en préconisant la protection de nos ressortissants, la neutralité des troupes françaises, l’arrêt des combats et le retour aux négociations."

 Voilà qui est clair et net pour le nouveau programme politique du "Parti aux Deux-Cantons"… Chacun chez soi. On est si bien chez soi… Rien à foutre des Arabes et des Nègres… des Chinois et des Nippons et de leur nuage, qu'ils le gardent pour eux leur nuage… Et toi Sarko, finis tes voyages de représentant de commerce… La Légion Étrangère, à dissoudre ! Chacun chez soi ! Pour les vacances, à la maison ! La Tunisie, l'Égypte, la Thaïlande, les Seychelles, l'Espagne ou le Portugal c'est pas patriote d'aller y dépenser sa monnaie…  Les "Deux-Cantons" si chèrement et de haute lutte conquis que voilà une belle grande et noble Patrie !

Ces "Deux-Cantons", ça ne peut qu'évoquer ces maudites "Deux-Églises", nid de l'Infâme… Et avec quelle opportunité ! Petite France… Frileuse… Franchouillarde… Xénophobe contrariée… Peau de chagrin. Plus gaulliste "nauséabond" que La Marine, tu meurs… Avis aux amoureux de l'Algérie française égarés bernés cocufiés…

mardi 12 avril 2011

Robert Boissières : 12 avril 1962 - 12 avril 2011

Seigneur, voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la Patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison
De tout ce sang versé, la moisson désirée ?

Souvenons-nous… 


lundi 11 avril 2011

Pauvre Gbagbo… J'ai pleuré pour toi…

"J’ai pleuré de te voir ainsi traité, toi, ton épouse et ta famille. Toi un Chef d’État, même sortant, comment a-t-on pu te traiter ainsi ? Ce n’est pas toi qui as été ridiculisé, c’est la Côte d’Ivoire entière. Toi le grand Gbagbo, en sous-corps, t’épongeant les aisselles avec un regard apeuré. Tu m’as rappelé Saddam Hussein quand il a été attrapé dans son trou…"
Voir l'article de Venance Konan en intégralité :  Pauvre Gbagbo… J'ai pleuré pour toi…


lundi 4 avril 2011

Arunachal Pradesh : chasseurs d'âmes

Voici un superbe documentaire, en langue anglaise, présenté par la « Catholic Radio and Television Network » (CRTN) sur le travail de l'Église catholique avec les peuples autochtones en Inde, en Arunachal Pradesh …

« Quand j'ai rencontré des chrétiens, le christianisme était pour moi une chose vraiment très difficile à digérer. Je les ai haïs comme des n'importe quoi. Chaque fois que j'en ai rencontrés, je les ai battus, je les ai insultés, je leur ai confisqué leurs Écritures, la Bible, et autres objets de culte... Nous sommes allés dans un village, où le christianisme était pratiqué.… Nous avons fait une croix, et y avons attaché le prêtre. Nous l’avons battu, comme cela est dit dans les Évangiles… vous savez, la Passion du Christ… Nous avons fait de même. »      Taw Tagar

L'Arunachal Pradesh - en sanskrit "La Terre où se lève le Soleil" - est une zone montagneuse à l'extrême nord-est de l'Inde. L'État s'étend sur près de 84 mille kilomètres carrés et intègre une grande variétés de paysages des contreforts de l'Himalaya. Vingt tribus principales pour environ un million de personnes habitent l'État. Certaines pratiquent l'hindouisme, d'autres, regroupées à l'ouest, le bouddhisme tibétain. Mais la plupart des tribus pratiquent des religions autochtones impliquant l'interaction entre divinités et esprits de la nature. En 1978, l'Inde a promulgué une loi visant essentiellement à décourager toute présence chrétienne. Aucun prêtre n'était autorisé à pénétrer dans l'État d'Arunachal Pradesh. Aujourd'hui, l'Arunachal Pradesh figure toujours parmi ces sept États indiens où les lois anti-conversion continuent à être en vigueur, même si environ 250 000 ressortissants d'Arunachal Pradesh sont désormais chrétiens. Cette vidéo relate l'histoire de ce travail missionnaire, mais constitue avant tout un beau documentaire sur une région à découvrir……


 « Là où Dieu pleure » :


entretien avec Monseigneur George Palliparampil, évêque de Miao

ROME, dimanche 3 avril 2011 (ZENIT.org) - Quand George Palliparampil, aujourd'hui évêque de Miao, a commencé son ministère dans l'extrême nord-est de l'Inde, son travail missionnaire était illégal et il a dû subir des interrogatoires de police.

Malgré les obstacles incessants, la terre missionnaire de Mgr Palliparampilis est l'endroit où l'Église catholique a le plus progressé au cours des 30 dernières années, avec plus de 10000 baptêmes d'adultes chaque année, en dépit d'une interdiction frappant les conversions. Aujourd'hui, plus de 40% des quelques 900.000 habitants de l'Arunachal Pradesh sont catholiques, et leur nombre augmente rapidement.

Le prélat, âgé de 56 ans, a été questionné dans l'émission de télévision « Là où Dieu pleure ».

Q : Votre Excellence, nous parlons de l'extrême nord-est de l'Inde, une région très montagneuse habitée par des tribus qui, jusqu'à il y a encore 60 ans, étaient des chasseurs de têtes de culture païenne. Combien de tribus vivent encore dans cette zone ?

Mgr Palliparampil : - Il existe 26 tribus principales, divisées en peut-être plus de 120 sous-tribus, chacune avec son propre dialecte et sa culture spécifique.

Ces tribus étaient païennes ?

- Je voudrais clarifier que le mot « païen » s'entend dans le sens que ce sont des gens qui n'ont aucune religion organisée. Ils adorent les puissances de la nature. Le mot « animisme » serait plus approprié. Tout se ramène aux esprits, bons et mauvais. Si survient quelque chose de bon, cela est dû à la présence de bons esprits. Si, en revanche, survient quelque chose de mauvais, c'est à cause des esprits mauvais, et il faut se les concilier. Des sacrifices propitiatoires doivent être accomplis afin d'apaiser l'esprit mauvais.

Existe-t-il le concept d'un Dieu ?

- Oui, par exemple les Tani croient en un ancêtre commun. J'ai effectué une étude de leur culture, et elle est très semblable à ce que nous lisons dans le Livre de la Genèse. Ils croient en un seul Dieu. Le soleil et la lune sont les deux yeux de Dieu à travers lesquels Dieu nous voit. Abotani, le premier père, avaient deux fils comme Caïn et Abel, et ainsi continue l'histoire.

Donc, quand est arrivé le christianisme, il y avait déjà une ouverture ?

- Il y avait une ouverture, et elle existe encore. En fait, ils réalisent qu'ils trouvent leur épanouissement dans quelque chose qu'ils possédaient déjà en partie. Les groupes Tani croient qu'ils font partie d'une religion mondiale.

Les Tangsa y trouvent l'accomplissement de leurs récits. Ensuite nous avons la fameuse croix Mishmi. Certains groupes de Mishmi ont l'habitude de tatouer une croix sur leur corps, mais personne ne connaît l'origine de ce tatouage.

La nouvelle acceptation du christianisme dans cette zone s'est faite au prix de maintes difficultés. Il y a des obstacles imposés non seulement par la culture païenne, mais aussi par les restrictions décrétées par le gouvernement indien qui, jusqu'à très récemment, ne permettaient pas aux chrétiens d'exercer leur ministère dans la zone de l'Arunachal Pradesh. Quand êtes-vous allé pour la première fois dans l'Arunachal Pradesh ?

- Ma première visite a été à un village appelé Pappu nala, dans lequel 400 personnes s'étaient rassemblées pour célébrer Noël. Au moment où nous avons atteint la zone, elle était encerclée par la police, et nous sommes repartis. Sur la route, nous avons été rattrapés et détenus jusqu'à 1h30 du matin. Ils nous ont interrogés mais, au lieu de m'effrayer, j'ai senti en moi une détermination qu'il fallait faire quelque chose en ces lieux, car j'avais trouvé les gens affamés de foi, et des services de l'Église, tout ce dont ils avaient été privés jusqu'ici.

Les dirigeants politiques ne voulaient pas que les chrétiens viennent, ils ne voulaient pas que les chrétiens évangélisent, et ils vous arrêtaient et vous déportaient. Mais quelle a été la réaction des gens ?

- Les gens veulent quelqu'un qui les aime. C'est mon expérience. J'ai rencontré un excellent accueil ; et pour vous donner une idée, quand les gens du village de Pappu nala ont appris que nous avions été arrêtés, 300 d'entre eux se sont rendus au commissariat de police avec des poignards, des épées et des torches et l'ont encerclé, décidés à ne pas bouger tant que nous ne serions pas relâchés. Vers 23h30, le policier nous a demandé : « Je vous prie, faites partir ces gens. Vous passerez la nuit ici et demain nous vous ramènerons chez vous ». J'ai insisté : « Non, ce ne sont pas nous qui les avons appelés ». Le chef de village a ajouté : « Nous ne bougerons pas d'ici ». Pour finir, vers minuit et demi, ils ont pris un camion de l'armée pour nous ramener à Assam, mais les gens ont insisté : « Nous ne partirons pas, car nous n'avons pas confiance dans le gouvernement ». Ils se sont entassés au maximum dans le camion et tous nous ont escortés jusqu'à la mission. Seulement alors ils sont repartis. C'est la réaction des gens. Je suis resté là toutes ces années. Au début je ne faisais que passer. A partir de 1992, je me suis installé, et je dirais que je suis devenu l'un d'entre eux.

Effectivement, le gouvernement perçoit de plus en plus que l'Eglise protège la culture locale. Comment se fait-il que vous protégiez la culture locale et comment y parvenez-vous face à la globalisation et la sécularisation ?

- C'est effectivement la première chose qu'il faut garder présente à l'esprit : la compréhension erronée que certaines personnes ont de la culture. Certains pensent que la culture est quelque chose de très statique - une façon traditionnelle de s'habiller et de vivre, peut-être dans des huttes. Cela seul n'est pas la culture. La culture est ce qui façonne un homme ; ce qui lui confère son identité, son mode de pensée, son système des valeurs. En devenant chrétien ou en vivant chrétiennement dans la société moderne mondialisée, un membre d'une tribu ne devient pas pour autant moins tribal.

Dans votre diocèse, il n'y a que 70 000 catholiques et ce chiffre est en rapide augmentation. Quel a été, selon vous, le plus grand outil d'évangélisation, qui a encouragé la diffusion de la foi dans l'Arunachal Pradesh ?

- Je crois que le plus grand succès, si on peut dire ainsi, est que les gens ont senti que, dans l'Église, ils trouvent quelqu'un qui chemine avec eux. Non pas quelqu'un qui vient pour leur donner des plans et des projets, en leur disant : « Faites ceci et vous progresserez » ou, « nous vous donnons des fonds pour que vous en disposiez comme bon vous semble » ou encore « Priez comme ceci et vous serez sauvés » ... . » Non, ce qu'ils ont vu, c'est quelqu'un qui s'implique dans chaque aspect de leur vie et ils l'acceptent.

Je peux citer le policier qui nous a arrêtés en 1980. Il a dit très clairement : « Il n'y a pas de village où ces missionnaires chrétiens ne sont pas allés. Ils ont dormi dans les maisons tribales. Ils ont mangé avec les membres des tribus. Et ceux-ci peuvent entrer à tout moment dans leurs maisons. Leurs enfants vont à leurs écoles dans toute l'Inde, et ils accueillent les malades pour les soigner, pas seulement dans les hôpitaux du nord-est, mais jusqu'à Chennai, Apollo et Velur, et pas pour les convertir mais seulement pour des raisons humanitaires. Quand ces personnes [les missionnaires chrétiens] arrivent, je dois l'admettre, les membres des tribus désirent faire partie du christianisme ». Et c'est ce qui se passe en réalité. Il ne s'agit pas d'une sorte de conversion imposée comme certains le prétendent. C'est tout simplement l'acceptation.

Propos recueillis par Mark Riedermann pour l'émission télévisée « Là où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Église en Détresse (AED).

Sur le Net :

- Aide à l'Église en détresse France
www.aed-france.org

- Aide à l'Église en détresse Belgique
www.kerkinnood.be

- Aide à l'Église en détresse Canada
www.acn-aed-ca.org

- Aide à l'Église en détresse Suisse
www.aide-eglise-en-detresse.ch


dimanche 3 avril 2011

Jeux de lumières : Gbagbo voit des signes divins !

Glané sur le site officiel de Gbagbo, ce 1er avrilC'est malheureusement pas un canular, ce 5è signe ! Et sachez qu'il "en reste encore deux, selon la prophétie de la présence ou de la main du tout puissant sur la Côte d’Ivoire"… Craignons pour Gbagbo que ces 6e et 7e signes, ils ne lui soient plus très fastes… En attendant, en Côte d'Ivoire, un dangereux illuminé garde sa toute-puissance de nuisance !

Une manœuvre criminelle désespérée visant à opposer chrétiens et musulmans… Politique de la terre brûlée… Incitation au génocide…  Certains évangélistes et leurs sites Internet se déchaînent… visant à pousser au crime les musulmans. Gbagbo désespéré sombre dans la folie criminelle… Qu'on en termine au plus tôt avec Gbagbo et que la Côte d'Ivoire retrouve paix et concorde entre tous ses enfants…

Une pièce majeure à charge contre Gbagbo qui sera sans doute à verser à l'instruction de  la Cour pénale internationale…

Gbagbo et les Ivoiriens observent l’étrange mouvement du soleil dans un ciel couvert :
Des signes divins ?
Hier jeudi , dans l’après midi, les Ivoiriens gagnés par une sorte de ferveur religieuse en cette période tourmentée, sont sortis massivement dans la rue, pour regarder un phénomène : les « jeux de lumière », une sorte de « zoom » qu’opérait le soleil, dans un ciel couvert. Ce, au moment où dans presque tous les quartiers des communes du district d’Abidjan, des tirs à l’arme lourde déchirent le ciel. Et indiquent à tous que ce pays naguère de paix, est en proie à une crise militaro-politique inégalée. La guerre est vécue dans tous les foyers. Les citoyens, quand ils ne sont pas cloîtrés chez eux, à domicile, sont dehors, en grappes, discutant politique. Le Président de la République, Laurent Gbagbo, dont le discours à la nation est très attendu depuis 48 heures, est apparu sur les écrans de la 1 ère chaine de la télévision ivoirienne (Rti, constamment brouillée, par on ne sait trop qui).Entouré depuis sa résidence à Cocody, de ses collaborateurs et des membres de sa famille, devisant et parlant sans stress. Dans une atmosphère détendue. Qui contraste avec la peur qui anime la plupart de ses compatriotes qui attendent qu’il leur communique sa foi, sa quiétude. Au moment où les armes tonnent et où des défections sont annoncées ici et là dans l’armée ivoirienne dont il est le chef suprême. Va-t-il démissionner ou se battre, pied contre pied, pour faire respecter par les armes la légalité constitutionnelle ?

Dans les conversations animées de la rue, les croyants évoquent, à travers ce qu’ils ont aperçu dans le ciel, hier, le 5è signe (il en reste encore deux, selon la prophétie) de la présence ou de la main du tout puissant sur la Côte d’Ivoire. On a entendu des gens dire que :
« dieu nous parle. Il parle à ses enfants. Aux Ivoiriens. Il a la main sur le pays. Il mènera auprès des justes, le combat de libération contre les impies et autres va-t-en guerre qui font couler actuellement le sang des Ivoiriens ».
J'ai bien respecté la typographie de la citation : notons que Gbagbo a la prudence de ne pas gratifier ici son "dieu" ou le "tout puissant" d'une majuscule. Propagande, intox, soit. Mais Gbagbo reste sans doute un "croyant craignant Dieu". Il sait très bien qu'une majuscule ici accolée au nom de ce dieu invoqué aurait été un blasphème… Illuminé, criminel mais cyniquement lucide.

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Gbagbo, un national-messianico-socialiste, fléau du Diable ?

Lire sur le blog de Venance Konan :
"La Côte d’Ivoire et le monde entier auront découvert avec effroi un anti-héros ou un héros anti-social et anti-patriotique. Aucun idéal, aucune aspiration, aucun rêve, aucune illumination ne valaient que meure la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi beaucoup de responsables civils et militaires doivent rendre compte pour avoir soutenu ou contribué à entretenir la folie d’un pyromane."
06 Avril 2011
VINCEN TOHBI IRIE


La prophétie de Ghislain Gbogbo


Lorsque les voies d'un homme sont approuvées par Dieu.
tous ceux qui veulent le voir mourir attendront longtemps.

samedi 2 avril 2011

À Ali Chekkal… À Gaston Monnerville… À Félix Houphouët-Boigny

Encore un excellent article d'Alexandre Gerbi sur son blog "Fusionnisme". Le blog d'Alexandre Gerbi en permanence référencé sur ce site…

À tous nos anciens à la mémoire courte…  À tous ces jeunots ignorants de l'Histoire de leur Patrie… À tous les égarés de "François Desouche"…  À tous les  thuriféraires de l'infâme DeGaulle…


Mayotte est devenue aujourd’hui le 101e département français…
Nos compatriotes mahorais,
l’ignorance des « identitaires »
et l'infâme Ve République blanciste
par Alexandre Gerbi

Nos compatriotes mahorais sont régulièrement insultés sur les sites identitaires, notamment sur « François Desouche ». Manifestement, les animateurs de ce site comme la plupart de ses lecteurs ignorent que les habitants de Mayotte étaient déjà des Français bien avant la départementalisation proposée en 2009, sur leur demande, par Nicolas Sarkozy.

Les animateurs et les lecteurs de « François Desouche », tout comme leur héroïne Marine Le Pen dans un récent communiqué, hurlent à la création, avec Mayotte, d’un « nouveau Lampedusa ». Là encore, faut-il rappeler que l’immigration qui submerge Mayotte, en effet délirante en provenance des autres îles des Comores (le tiers de la population mahoraise, voire davantage, est « immigrée », en particulier d’Anjouan), résulte simplement de l’absurdité de la Ve République blanciste. Celle-ci a refusé de reconnaître le rattachement à la République française (ou, à tout le moins, l’organisation d’un référendum à ce sujet…) que revendiquent les populations d’Anjouan et de Mohéli, deux des trois îles comoriennes, depuis 1981. Le rattachement à la France a même été proclamé par ces deux îles, au prix d’une véritable révolution, en 1997. Mais il est vrai qu’on sait depuis longtemps déjà que sous le régime fondé par De Gaulle, touchant aux populations et aux territoires africains, le principe du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ne peut fonctionner que dans un seul sens, c’est-à-dire celui de la sécession…

De fait, la révolution anjouanaise de 1997 ne bénéficia pas, de la part de la télévision française, de la même publicité que la récente « révolution » libyenne. Au contraire, la révolution anjouanaise fut occultée puis écrasée avec, notamment, la bénédiction de l’État français socialo-RPR (Jospin/Chirac), comme je l’ai montré dans Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine (Ed. L’Harmattan, 2006).

Si les Anjouanais et les Mohéliens avaient été écoutés à l’époque (et même depuis, car le mouvement rattachiste, bien antérieur à 1997, s’est poursuivi au-delà, malgré la répression), le problème de l’immigration à Mayotte serait évidemment réglé depuis longtemps, puisque les Anjouanais et les Mohéliens trouveraient chez eux ce qu’ils cherchent chez leurs voisins mahorais : à savoir la France doublée de la République démocratique et sociale…

Quant à la faible francophonie des Mahorais, qui permet encore une fois aux identitaires déchaînés sur «François Desouche » de contester la francité des Mahorais, elle relève évidemment, elle aussi, de l’écrasante responsabilité de la Ve République blanciste et de ses prédécesseurs, qui n’ont pas fait le nécessaire pour y remédier… À la source, une idéologie délétère qui a trouvé, pour la énième fois, une illustration dans le sort qui fut fait à la Révolution anjouanaise de 1997. Épilogue du largage de l’Afrique, du déni de francité, poussé dans ses ultimes conséquences, il y a cinquante ans, par le blanciste De Gaulle, fondateur du régime.

Puisse la départementalisation de Mayotte, enfin survenue après des décennies de lutte, permettre de mettre un terme, entre autres aberrations, à celle qui veut que des Français, sous prétexte qu’ils sont Africains, ne possèdent pas collectivement, en même temps que leurs précieuses langues traditionnelles, la langue de la République. Et la citoyenneté française « à part entière ».

Ce qui n’est malheureusement pas le cas, sur ce dernier point, en dépit de la toute fraîche départementalisation : par exemple, le montant du RMI n’atteint à Mayotte que le ¼ de ce qu’il est dans l’Hexagone. Comme si le RMI de Lozère devait être révisé à la baisse au nom de la disparité du coût de la vie entre ce département et celui de Paris…

Mais il est vrai qu’en Polynésie, pourtant terre (en voie de largage ?) de la République, le RMI n’existe tout simplement pas…

Nous sommes bien, toujours, sous l'infâme Ve République blanciste…


Alexandre Gerbi
Parmi les principaux ouvrages d' Alexandre Gerbi :

Décolonisation de l'Afrique ex-française : Enjeux pour l'Afrique et la France d'aujourd'hui

Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine  




vendredi 1 avril 2011

Le boomerang à Petit Nicolas : hymne sur des paroles présidentielles

"C'est un grand art que de vendre du vent."
 Baltasar Gracián y Morales (1601-1658)



"Casse toi pauv'con…"  hymne réaliste, populaire et présidentiel
- paroles et musique d'après Renaud (avec la collaboration de Petit Nicolas pour les paroles)


Et ça le fait rire
(Parodie de "Je l'aime à mourir" de Cabrel devenue "Il aime mentir" en hommage à notre très cher Président)

  



Amusements…  futiles, déplacés…  injurieux ? voire grossiers. Dérisoires. Pourtant il s'agit  bien d'images qu'ont de la France les Français de souche, comme ils en pleurnichent, mais aussi tous ces étrangers. Autant ces étrangers insolents vivant en France que ceux qui ne lui prêtent qu'une attention discrète, et de très loin… En ce premier avril ces vidéos n'ont rien du canular… Blague à part, le Chef de l'État, même en République, ne devrait-il pas être un symbole respecté - et respectable - autant que le Drapeau ?  Soit… Après tout les peuples n'ont que ce qu'ils méritent…  N'est-ce pas là la vraie démocratie, la seule… Urnes ou pas urnes…
« France, de ton malheur tu es cause en partie,
Je t'en ay par mes vers mille fois advertye,
Tu es marastre aux tiens, et mere aux estrangers,
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers :
Car la plus grande part des estrangers obtiennent
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »
Élégie sur les troubles d'Amboise (1560)
Pierre de Ronsard… C'était en 1560…  Jamais les mêmes, toujours pareils…  France éternelle… Frigide… Rebelle à de l’étranger toute fécondation salvatrice. L’envahisseur irrémédiablement phagocyté… Tout comme les naïfs venus de loin espérant en une nouvelle mère patrie… Nous, les Africains…


« Ce qu'il faut, voyez-vous, Bardamu, en clientèle, c'est de pas entamer la confiance du client. Ça a l'air difficile, non… Il suffit de parler le moins possible. Ceux qui parlent, aussi malins soient-ils, tôt ou tard, ils sont foutus. Ce qu'il faut, c'est hocher de la tête, je le dis toujours aux jeunes confrères. L'imagination des gens fait le reste, et elle le fait bien. Tout le monde peut dire des choses, mon vieux, parler n'est qu'humain. Ce qui est important, inusable, ce qui donne confiance, c'est ce qu'on ne dit pas. »
Louis-Ferdinand Céline, L'Église, acte cinquième