Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 7 janvier 2018

Safita, recueillement en la chapelle Saint-Michel… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



Hâlte à Safita [صافيتا‎], Bassam Elkuht de la Direction générale des antiquités et des musées nous attend une nouvelle fois… Accueil toujours aussi amical et chaleureux…


Salle des Chevaliers, la cloche logée dans une meurtrière… Des murs d'une épaisseur de 4 mètres !



Safita cité du gouvernorat de Tartous, se situe au nord-est de son chef-lieu et au nord-ouest du Krak des Chevaliers. Sa population de 33 000 âmes se répartit à égalité entre Grecs orthodoxes et Alaouites. Au sein de la chaîne de montagnes côtière de Syrie du djebel Ansarieh, la ville se niche entre les hauteurs de trois collines et leurs vallées. Son château, la Tour Blanche [برج صافيتا], ainsi nommé en l'honneur de Blanche de Castille, reine de France et mère de Saint Louis, a été construit par les Templiers. Safita a connu une activité de premier plan lors les Croisades, et a été habitée par les Templiers…

Recueillement en la chapelle Saint Michel… Salle des Chevaliers à l'étage… Escaliers vers la terrasse d'où s'offre une vue panoramique vers le Liban et Tripoli au sud, vers le Krak des Chevaliers d'où nous venons, Tartous et la Méditerranée notre prochaine étape…  


Bassam Elkuht en la Chapelle Saint-Michel…







































Avec la Communauté syrienne de France, visite de Safita et de son château, la tour Blanche (novembre 2016)
Châteaux de l'Orient Latin - Les châteaux des Croisés et des Ordres Militaires : Chastel Blanc (Safitha)

Temple de Paris : Chastel Blanc, Safita

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- صافيتا في قلبي (غ - ع) - Safita in my heart


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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017





Le Krak des Chevaliers, un rendez-vous immanquable… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



Le Krak des Chevaliers, un rendez-vous immanquable lors chacun de nos voyages avec la Communauté syrienne de France… Plaisir inépuisable de parcourir la forteresse, escalader ses différents niveaux… S'offrir au vent toujours puissant en ce sommet… Plonger sur la vue de  Wadi al-Nassara, tenter de distinguer le monastère patriarcal Saint-Georges [دير مار جرجس - Deir Mar Jirjis]  ou la Tour Banche de Safita… Balader le regard sur les horizons, vers le Liban, du côté de Hama et Homs ou vers la Méditerrané… 

Si le village en contrebas de la forteresse détruit par les djihadistes en 2012 semble toujours quasi inhabité, nous constatons que, contrairement à nos dernières visites, nous ne sommes pas seuls à parcourir la forteresse. Des couples, plusieurs groupes de Syriens sont bien là attestant d'une reprise du tourisme intérieur, comme nous le constaterons plus franchement en bord de mer, à Tartous…

Familier des lieux nous prenons néanmoins quelques photos… mais pour mieux connaître le Krak nous vous invitons à consulter nos précédentes relations référencées en bas de page…





































































Avec la Communauté Syrienne de France, retour au Krak des Chevaliers…

Le Krak des Chevaliers [قلعة الحصن ]

Le Monastère Patriarcal Saint Georges et la Vallée des Chrétiens



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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017



Le tuk-tuk du pizzaïolo, une leçon de courage et de formidable adaptation… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017





Le tuk-tuk du pizzaïolo… 

Nuit à Masyaf [مصياف ], un hôtel où la Communauté syrienne de France s'est souvent arrêtée, accueil toujours aussi chaleureux, cuisine délicieuse… Au matin, départ pour une longue route jusqu'à Tartous… La journée sera agrémentée par une halte au Krak des Chevaliers puis à Safita et sa Tour Blanche… Mais l'émotion la plus forte nous l'aurons lors d'une halte inattendue… Leçon de courage et de formidable adaptation tant d'un individu que de l'industrie syrienne…

Le chauffeur qui nous a pris en charge depuis la veille à Mahardeh et qui connaît bien la région nous convie à un arrêt improvisé en bord de route en pleine campagne à mi-chemin entre Masyaf et le Krak… Une modeste bâtisse, celle d'un pizzaïolo…

Outre les pizzas, savoureuses, nous découvrirons un personnage exemplaire tel que la Syrie en compte aujourd'hui de nombreux… Nous apprendrons que notre pizzaïolo, père de trois enfants, est un valeureux soldat de l’Armée arabe syrienne gravement blessé dans les combats autour de Douma. Il s’est courageusement reconverti dans la restauration pour répondre à ses devoirs de chef de famille. Un autre aspect de la force vitale du peuple syrien : l'ardeur au travail…





De son modeste tuk-tuk, nous ferons un témoin sans pareil du courage et de l'ardeur au travail d'un de ces soldats gravement blessés au combat, ici reconverti en pizzaïolo… Un tuk-tuk dévolu à la pénible récolte de bois en forêt pour l'alimentation de son four à pizzas... Un tuk-tuk qui atteste aussi de la vitalité de l'industrie syrienne dont les productions peuvent être strictement adaptées aux besoins et aux moyens financiers d'investisseurs peu fortunés…





Un tuk-tuk authentiquement syrien dûment référencé par une plaque d'identification



























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Avec la Communauté Syrienne de France, à Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

Voyage en Syrie : la réception d'un hôtel aussi modeste qu'accueillant à Masyaf [مصياف ]


Masyaf… notre hôtel, charme de ses jardins



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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017



Sur les lignes de défense de Mahradeh… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



La Communauté syrienne de France, toujours accompagnée par Simon Aw Wakil, chef de la Défense nationale de Mahardeh [الدفاع الوطني في محردة], est invitée à se rendre sur la ligne de front… Nous sommes autorisés à prendre librement des photos autant des hommes, soldats et miliciens, que du site et des aménagements défensifs… Cette invitation et cette liberté de photographier sont signe manifeste d'une détente après que la situation se soit considérablement améliorée… Pourtant nous apprendrons ensuite que plusieurs martyrs seront encore tombés dans la défense de Mahardeh…










Cette piscine sur saccagée par les bombardements des djihadistes d'al-Nosra ne peut que nous rappeler une piscine similaire de la ville où en août 2015 nous avions fait la fête toute une nuit alors que plusieurs mariages y étaient célébrés…









Les Mahardaouis sont de véritables héros !

"Nous vivrons comme des lions ou nous serons sacrifiés…"

Mahardeh, petite bourgade de 20 000 âmes à deux heures de Homs, est depuis 2012 assiégée par les djihadistes d'al-Nosra. Une seule route permet d'accéder et d'entrer dans cette petite ville ancrée à flanc de colline surplombant l'Oronte.

Malgré la vulnérabilité de son accès et la proximité d'al-Nosra la population de Mahardeh, chrétienne, refuse de quitter son chez-elle. Alors depuis six ans, roquettes après roquettes, la ville est bombardée au quotidien. Certaines explosent pour ne faire que des dégâts minimes, d'autres tuent et blessent, chacune ayant assez de puissance pour faire plusieurs dizaines de victimes.


Simon Aw Wakil, un héros de Mahardeh…


C'est grâce à l'initiative de l'un de ses habitant, Simon Aw Wakil que la ville s'est défendue… En 2012 l'un des fils de Simon Aw Wakil ainsi que l'un de ses amis se font capturer, à Alep, par les membres de l'ASL (Armée Syrienne Libre). En captivité, ils font office de traducteurs français-arabe. Durant 40 jours de calvaire ils assistent aux décapitations des soldats de l'Armée Arabe Syrienne (AAS), leurs frères d'armes, avec qui ils défendaient leur pays et ses valeurs.

Ils resteront quatre mois otage des islamistes. Simon Aw Wakil alors entrepreneur des ponts et chaussées, décide de vendre tous ses biens pour payer la rançon des deux jeunes gens. Son fils et son compagnon de captivité enfin libérés, Simon avec l'argent dont il dispose encore achète des armes, du matériel et des uniformes et ainsi équiper les volontaires qui se pressent pour la défense de leur ville sous le feu des islamistes.

En sous effectifs, l'Armée Arabe Syrienne s'étant un temps retirée donne son agrément à cette milice, la Défense nationale de Mahardeh [الدفاع الوطني في محردة], avant de revenir renforcer les lignes. Ainsi Mahardeh, cette ville chrétienne résiste aux assauts répétés de milliers de djihadistes massés non loin, parfois à moins de 200 mètres. Le 18 janvier 2017, Simon sort miraculeusement vivant d'une tentative d'assassinat à la voiture piégée. Après tant d'années à combattre, sa détermination n'est pas entamée. Simon, le talkie-walkie toujours à la main, ne compte plus les allers-retours à sa fenêtre. À chaque explosion il se lève, écoute et veille.

Mahardeh, très vite de petite ville de province devient un verrou stratégique sur la ligne de front qui ouvre sur la province de Hama, de Idlib jusqu'à la frontière turque. Si Mahardeh tombait, les djihadistes débouleraient jusqu'à Wadi al-Nasara, la vallée des chrétiens

Cela fait près de 6 ans que la Défense nationale de Mahardeh [الدفاع الوطني في محردة] protège les habitants de l'invasion des djihadistes. Les martyrs morts au combat ne se comptent plus sur les doigts de la main. Mais la détermination de ces chrétiens n'en a pas été entamée pour autant. Malgré la victoire prochaine, le danger est toujours présent, Mahardeh perd encore ses jeunes… tout récemment avant ce Noël 2017, c'était Aziz [عزيز الياس نمو]… tombé en martyr… Malgré cela et en hommage à ces martyrs les Mahardaouis fêteront Noël et le nouvel an… À Mahardeh la vie est toujours plus forte ! Cela n'empêchera pas, en ces veilles de fêtes, la Défense nationale de Mahardeh [الدفاع الوطني في محردة] de renforcer ses lignes, comme nous le prouvent les photos ci-après empruntées à son site…  























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À Mhardeh [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…
Mhardeh, ville chrétienne à la merci d’Al-Nosra

Cities and towns during the Syrian Civil War 



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La vie ne perd jamais ses droits, aucun de ses droits !…

Pas loin de la ligne de front, à Mahardeh, visite d'une distillerie d'arak…



La distillation de l'arak semble plus digne d'intérêt que les brochettes qui grillent tout près…









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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017