Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 4 février 2017

Ghab - Les martyrs d'Aïn el-Kroum



Les martyrs d'Aïn el-Kroum

Partout dans les rues d'Aïn el-Kroum sont présents les portraits des enfants de la ville, martyrs tués au combat. Si la ville n'a  jamais été atteinte par l'envahisseur islamiste, ses enfants sont partis défendre leur Patrie là où le devoir les appelait…











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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ghab - À al-Skeibyeh, face à Apamée occupée



À al-Skeibyeh, face à Apamée occupée

À l'est d'Aïn el-Kroum, al-Skeibyeh [السقيلبية] dont la population est constituée en grande majorité de chrétiens orthodoxes orientaux, …  Là, à Al-Skeibyeh, réception au centre du Croissant Rouge Syrien, puis par la municipalité, accueil encore par les autorités de l'église orthodoxe de la ville…


Sur la bordure est du Ghab, le djebel Zaouiyé (935 m) où se situe Apamée reste encore malheureusement tenu par les terroristes… Apamée (Qal`at al-Madhīq - [قلعة المضيق]) n'a pu être découverte qu'avec des jumelles depuis la terrasse d'une maison de al-Skeibyeh [السقيلبية], régulièrement bombardée…




Tout au fond, le djebel Zaouiyé et Apamée : lors de notre visite encore occupée par les agresseurs djihadistes étrangers


Apamée (Qal`at al-Madhīq - [قلعة المضيق]) n'a pu être découverte qu'avec des jumelles depuis une terrasse régulièrement bombardée 


Cette maison d'Al-Skeibyeh [السقيلبية], régulièrement bombardée par les terroristes…


Situation de la terrasse, notre poste d'observation sur Apamée…



En compagnie de notre hôte, le mukhtar,  autrement dit le chef de la communauté

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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ghab - Un hôpital de campagne, près du front d'Idleb



Un hôpital de campagne, près du front d'Idleb

Après Al-Skeibyeh, retour à Aïn el-Kroum, où les femmes restées à la maison ont préparé un repas que nous partagerons dans un hôpital de campagne…  La Communauté Syrienne de France a également préparé une modeste aide en médicaments et nécessaires de pansements… Direction le nord, vers Nobol el-Khatib [نبل الخطيب]… où est installé un hôpital de campagne proche d'un front de combats, au sud de Jisr al-Choghour [جسر الشغور] aux confins du gouvernorat d'Idleb.  Tentes avec lits de première hospitalisation, ambulances blindées, bloc opératoire mobile de campagne… Le jour de notre visite l'hôpital recevait trois blessés, immédiatement évacués après les premiers soins d'urgence vers Lattaquié ou Hama… La veille c'était huit blessés et sept morts… La journée la plus dramatique, nous confiera le général médecin-chef, c'était 322 morts et de très nombreux blessés… 

Le général médecin-chef qui nous a accueillis a invité plusieurs personnalités de la région… Un membre de Hezbollah est présent… Tout le personnel hospitalier participe au repas ainsi que de nombreux soldats…



Avec Tony Dawood, infirmier à l'hôpital de campagne

















Collation prise en commun à l'hôpital de campagne… Au fond on aperçoit la voiture du  bloc opératoire 


Avec notre ami Tony Dawood, infirmier à l'hôpital de campagne

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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ghab - À al-Basha, village libéré… avec de jeunes soldats du front d'Idleb…



À al-Basha, village libéré… avec de jeunes soldats du front d'Idleb…

À la tombée de la nuit, après un rapide repas pris en compagnie de l'équipe médicale de l'hôpital et ses invités, le maire de Jourine [جورين] présent parmi les personnalités propose à l'officier qui nous accompagne d'aller vers un village tout récemment libéré, à la rencontre de jeunes soldats veillant au front… En convoi, depuis Nobol el-Khatib, nous nous rendons au nord de Jourine. Sur la route maisons incendiées ou bombardées, carcasses de véhicules militaires, chars immobilisés… Nous poursuivons notre route jusqu'au village al-Bahsa [البحصة‎‎], à seulement trois km du front face aux positions encore tenues par les islamistes. Nous sommes au sud de Jisr al-Choghour [جسر الشغور], aux confins du gouvernorat d'Idleb.
Il a plu… C'est la tombée de la nuit… Ce n'est que désolation… Un village dont la plupart des maisons ont été détruites… Toujours déserté par ses habitants… Seules quelques maisons encore debout sur l'artère principale du village… Deux mois durant al-Bahsa a été occupé par les bandes armées islamistes. Une cinquantaine de ses habitants ont été exécutés, décapités. Al-Bahsa a été repris il y a peu aux djihadistes d’al Nosra… Soudain surgissent au balcon d'une de ces maisons sans lumière un groupe de jeunes soldats… Ils se sont rhabillés à la hâte pour nous saluer… Puis, de la nuit jaillit une colonne d'autres soldats, fatigués, sales… après avoir été relevés, ils reviennent du front tout proche…


Encourageons et disons toute notre admiration à ceux qui, sur le front, se battent vaillamment

Ce sont de jeunes soldats volontaires. Ils sont arrivés là d'un peu partout de Syrie. Notre accompagnateur dans son statut d'officier de l'Armée Arabe Syrienne leur explique la raison de notre présence. Puis il leur adresse une brève mais chaleureuse harangue de félicitation et d'encouragement. Il nous fait remarquer que ces combattants-là ont été et seront toujours insensibles aux tentatives de corruption, quelles que soient les sommes offertes par envahisseurs et leurs complices. Jamais ils ne se laisseront acheter… Alors que sur le mur d'en face on peut encore lire l'inscription djihadiste : « Nous sommes venus vous égorger », le poing levé ou le doigts en V de la victoire ils répondent en chœur :

« Dieu… et la Syrie… et Bachar, c'est tout » !

« Avec notre âme, avec notre sang, nous nous offrons à la Syrie » !


Au nord de Nobol el-Khatib [نبل الخطيب], le village d'al-Bahsa [البحصة]‎‎(balisé "B" en rouge), dans la commune de Jourine [جورين]


Sur le mur de cette maison occupée par les soldats de l'AAS les inscriptions des armés islamistes n'ont pas été effacées…
Leurs intentions se résument par cette déclaration aussi "modérée" que possible :
"Nous sommes venus vous égorger"

L'image ci-dessus est particulièrement significative quant à la nature et aux objectifs des djihadistes… Significatif aussi que les jeunes soldats ayant chassé les envahisseurs terroristes et logeant dans cette maison n'aient pas effacé ces inscriptions dont ils ont perçu tout le néant… Y sont dévoilés tout à la fois :
- leur blasphème par l'invocation de "dieu" pour une récompense des actes criminels d'un de leurs comparses :
« Abou Laith, on ne t'oublie pas… et que "dieu" te donne ta place au paradis »
- le fractionnement des djihadistes en groupuscules armés, sur ce seul village trois factions terroristes islamistes ont envahi les lieux et apposent leur signature :
« Adjnad al-Chame, al-Mouetassem Bi Allah, Abou Hourira al-Chami »
- la seule mission de ces groupes armés : égorger !
« Nous sommes venus vous égorger »










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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ghab - Une maison de déplacés, au Moulin des Douceurs…





Une maison de déplacés, au Moulin des Douceurs…

Après al-Basha, retour vers Aïn el-Kroum… En chemin nous faisons une halte dans le village Tahouna el-Haloua  [طاحونة الحلاوة], le Moulin des Douceurs ! Nous sommes accueillis dans une grande maison propriété du maire de la commune… Le maire a mis sa maison à la disposition de déplacés… Ils sont là une trentaine environ. Quelques hommes, des femmes des enfants… Un thé nous est offert…  Certains nous disent comment ils sont arrivés là et les sévices subis de la par des islamistes… Heureux d'être encore en vie… Tous ont connu dans leur famille des personnes assassinées… Qui un père… Qui un frère… Qui un fils… La plupart d'entre eux viennent de Qalaat al-Madiq [قلعة المضيق], Apamée… que nous avons pu observer avec des jumelles depuis al-Skeibyeh [السقيلبية]…   


… apporter un peu de réconfort à ceux, déplacés, blessés ou endeuillés, victimes d'une agression venue de l'étranger




Des médicaments encore et des vêtements chauds en ce début d'hiver rigoureux au Croissant Rouge Syrien et à un Centre d'accueil de déplacés à Hama… Loin de Damas nos repas étaient toujours pris en commun avec ceux que nous rencontrions et nous recevaient…
Partout, hors de Damas, les activités de solidarité ont laissé le tourisme au second plan…  Une visite à Abu Qubeis fera exception…


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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ghab - Abu Qubeis, une citadelle des "Assassins"…



Abu Qubeis, une citadelle des "Assassins"…










De la côte méditerranéenne au Ghab, nous avons franchi le djebel Ansarieh… Gravissons à nouveau cette chaîne montagneuse aux environs d'Aïn el-Kroum,  pour une visite de la citadelle ismaélienne de Abu Qubeis, Qalaat Abu Qobeis [قلعة أبو قبيس]… Vue panoramique sur la plaine du Ghab… avec ses innombrables villages… Lequel est majoritairement alaouite ? Lequel serait sunnite ? Lequel peuplé de chrétiens orthodoxes ?  Des questions que poseront des visiteurs occidentaux mais qui ne semblent pas préoccuper nos accompagnateurs syriens ayant parfaitement intégré une conception vraie de la laïcité… Seule exception… Il fait déjà sombre, il est tard dans l'après-midi et il y a eu de l'orage… Au loin, d'un village l'on n'aperçoit que peu de lumière… "Ce village là-bas est occupé par les djihadistes"…  Lesquels ? Les connexions entre les différentes factions sont inextricables et mouvantes… Les villageois qui ont pu fuir se sont réfugiés autant que possible dans le voisinage… Souvent les frontières ne sont pas étanches, des secours en vivres et médicaments s'organisent avec les zones libres… et ne devraient bénéficier qu'aux seuls citoyens syriens… Quand la situation est trop grave dans un vaste périmètre, alors la population fuira massivement est sera accueillie dans des centres de déplacés…








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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha

Ancient-Origins : The notorious and much feared ancient order of Hashshashins

Ancient-Origins : Masyaf Castle, the Seat of the Assassins

Ancient-Origins : Deadly Strategies and Ruthless Tactics of the Ancient Assassins

Facebook : The Syrian Heritage Institute



Hama, visite d'un centre de déplacés



Hama, visite d'un centre de déplacés
Quittons le Ghab en direction de Hama. À Hama, accompagnés d'une forte équipe du Croissant Rouge Syrien, visite d'un centre de déplacés installé dans une école réquisitionnée… Contact avec ces enfants peut être encore plus empreint d'émotion que lors de rencontres avec des soldats… Perception de leur malheur actuel mais aussi impossibilité de ne pas penser qu'eux aussi risquent un jour d'être impitoyablement appelés au front… Difficile de retenir quelques larmes… surprises mêmes dans les yeux de la responsable du Croissant Rouge Syrien qui nous guidait, elle pourtant au contact quotidien de ces enfants et de leurs famille… Larmes inopportunes très vite séchées face à l'accueil de ces enfants, leurs jeux, leurs démonstrations d'affection, leur apparente insouciance malgré un fond de grande tristesse… Des enfants qui sont parfois avec leurs parents… mais malheureusement très souvent orphelins… L'islam interdisant toute rupture avec la filiation biologique, l'adoption telle que conçue en Occident est impossible. Ces orphelins pourront certes être aidés, accueillis dans des familles mais resteront toujours pupilles de l'État syrien.





















Ces déplacés, ayant fui massivement les zones investies par le terrorisme - État islamique, al-Nosra et autres groupuscules terroristes tous gavés de Captagon - et leurs exactions, sont malheureusement nombreux à Hama, Damas comme dans les autres grandes villes libres. Leur condition est extrêmement difficile… écoles surpeuplées, maisons surpeuplées… S'ils ne sont pas pris en charge dans des centres d'accueil ils ont à faire face à des prix de loyers en hausse constante du fait de la pression du nombre de déplacés… Si les nourritures ne manquent pas, ces déplacés appauvris n'y ont souvent accès que grâce à la solidarité de leurs nouveaux voisins, les habitants des villes d'accueil ou à des aides publiques… Ce sont sans doute eux, enfants comme adultes, qui ont le plus besoin d'une aide venue de l'extérieur… Les voyages de solidarité organisés par la Communauté Syrienne de France, modestement, peuvent contribuer à les soulager, eux, les plus miséreux ou les plus courageux qui n'ont pas cédé à l'appel néfaste à l'exil, encouragé par la propagande étrangère… Venir en Syrie aider directement ces déplacés, c'est aussi lutter contre une immigration désastreuse…



Avant de quitter Hama, une brève halte s'imposait pour admirer les norias sur les rives de l'Oronte

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Dans le Ghab entre Aïn el-Kroum [عين الكروم] et Al-Skeibyeh [السقيلبية]… puis Muhradah [محردة] et Hama [حماة]…
Pour poursuivre aux environs du Ghab, sur l'Oronte, à la découverte des "Assassins" voir les articles suivants écrits à l'occasion de visites avec la Communauté Syrienne de France :

À Masyaf siège d'assassins d'un autre temps…

À Muhradah [ محردة ], malgré la guerre, la vie ne perd jamais ses droits…

De la plaine du Ghab à Lattaquié… en passant par Qardaha